De présentation inégale, tant en trapio et armures, qu’en poids (480, 490, 530, 515, 530 et 580 kgs), mais extraordinaires de noblesse. Le sixième, très armé mais boiteux, a été renvoyé au corral, remplacé par un sobrero du même fer. Tous les toros furent ovationnés à l’arrastre et on donna vuelta posthume au formidable deuxième « Embajador » - N°12 - toro de grande classe, d’une immense noblesse, auquel Miguel Abellan fit une bonne faena, coupant deux oreilles. Les premier et sixième bis, de même, montrèrent de la qualité. Grande corrida, prévue pour l'alternative de Javier Castaño, remplacé ce jour, par Guillermo Marin, qui pincha beaucoup. Enrique Ponce fit trop châtier le premier, mais, piqué au vif par le triomphe d’Abellan, sortit la grande classe et la technique face au quatrième auquel il coupa une oreille.

     La veille, Jose Tomas, incompréhensiblement, avait laissé  vivant un toro du Capea, écoutant les trois avis et une bronca d’époque. Il répétait, en ce jour de pluie, et l’ambiance était tendue. Cartel étoile de la feria, qui ne déçut en rien, grâce aux hommes, mais surtout à la corrida du Pilar, magnifiquement présentée (525, 530, 535, 570, 565 et 550 Kgs) et en général, de bon jeu. Toros qui se mirent en évidence : Le premier, cinqueño brave et noble ; le deuxième, noble, qui blessa Jose Tomas et surtout l’excellent troisième, brave et très noble, auquel Juli coupa les deux oreilles. Quatre et sixième furent aussi nobles, mais plus sositos. Il se coupa six oreilles à la corrida. Manolo Caballero coupa un trophée de chacun de ses trois toros, et Jose Tomas, celle du deuxième qui lui valut le pardon des salmantinos, une cornada et la fin de sa saison.