BILBAO  - « ASTE NAGUSIA 2000 »

CEBADA GAGO  -  26 Août – 8ème de Feria

     Il a fallu attendre les deux derniers jours pour vivre avec passion les dernières corridas du cycle. Grande corrida de Cebada Gago, magnifiquement présentée (521, 551, 525, 626*, 538, 553 kgs). Le quatrième a été remplacé pour avoir trébuché. Scandaleuse décision du Président, qui en a maintenu d’autres plus faibles, dans le ruedo, et empêche ainsi Cebada Gago de concourir au meilleur lot de la feria. A part le sixième, manso, tous ont montré grande caste, avec une grosse pointe de genio. Le meilleur fut le deuxième, « Retorcido ». Triomphe de Juan José Padilla qui fit front à deux toros différents, montrant lui aussi une caste qui fit bondir les bilbainos... (excepté le président qui refusa la deuxième oreille du cinquième qui, ajoutée au trophée coupé au deuxième, aurait permis la sortie a hombros du « Cyclone de Jerez »). Vu l’émotion et le grandiose, créés par le torero face à un terrible toro, le double trophée était concevable. Le public lui fit donner trois vueltas, et la bronca au président fut unanime et plutôt bruyante. Cebada Gago a, encore une fois apporté l’émotion.

DOLORES AGUIRRE  -  27 Août – 9ème et dernière de Feria.

     Elle a reçu le prix à la meilleure corrida de l’Aste Nagusia 2000. Bonne présentation, sans exagération (527, 537, 575, 568, 556, 551 kgs). Les quatre premiers montrèrent de la noblesse. Le cinquième  « colla » beaucoup et le sixième s’arrêta. Les meilleurs pour le torero : 2 et 3ème. On fut loin d’une corrida de cauchemar. A signaler que le quatrième fléchit beaucoup plus que le Cebada devuelto la veille. Dolores peut donc remercier le Président. Higares et Jose Ignacio Ramos coupèrent une oreille chacun, et Espla fut bien avec le quatrième. Mais sa faena, courte et « à l’ancienne », ne cala pas dans les gradins. Corrida harmonieuse de la ganadera Bilbaina, qui remporta tous les prix.

     Il y eut d’autres bonnes choses au cours de la feria, mais incomplètes. Grande présence des Atanasio, devant lesquels seul Victor Puerto se justifia, tandis que Ponce et Morante patinèrent un peu – Les Torrealta, gigantesques, montrèrent de la caste et de la difficulté, avec un cinquième très brave au cheval.
     Gros échec pour le Puerto San Lorenzo. Santiago Domecq manqua sa présentation à Bilbao et les Maria Luisa (Guardiola) déçurent. La corrida du Pilar fut noble, mais la moins bien présentée, pour Bilbao, et faible. .