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SPECIAL " BAYONNE 2011" |
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FERIA DE BAYONNE 2011
FÊTES DE BAYONNE
Samedi 30 Juillet – Corrida de Rejoneo:
Toros de Los Espartales, pour Pablo Hermoso
de Mendoza, Andy Cartagena et
Manolo Manzanares
Dimanche 31 Juillet:
Toros de Fuente Ymbro, pour Julien
Lescarret, Joselito Adame et
Thomas Dufau
FERIA DE
BAYONNE
Jeudi 4 Août:
Toros de El Pilar, pour Sébastien Castella,
Jose Mari Manzanares et Esau Fernandez
Vendredi 5 Août:
Toros de Joselito, pour Curro Diaz,
El Juli et Daniel Luque
Samedi 6 Août:
Toros de Flor de Jara (Santa Coloma), pour Julien Lescarret,
Luis Bolivar et David Mora
Dimanche 7 Août:
Toros de Vegahermosa (Jandilla), pour Juan MoraDimanche 4 Septembre:
Toros de Daniel Ruiz, pour El Juli,
Jose Mari Manzanares et Alejandro
Talavante
,
Jose Tomas et Juan Bautista
Novilladas non piquées:
Concours des novilladas sin picar, les matinées des 5, 6 et 7 Août (11h)
BAYONNE -
FERIA DE SEPTEMBRE 2011:
Samedi 3 Septembre:
Toros de Jandilla pour
Castella
et Miguel Angel Perera (en mano a mano)
Dimanche 4 Septembre (11h) – Novillada piquée :
Novillos de Lopez Gibaja, pour Thomas Cerqueira,
Mathieu Guillon et Fernando Adrian.
Dimanche 4 Septembre:
Toros de Daniel Ruiz, pour El Juli,
Jose Mari Manzanares et Alejandro
Talavante
Novilladas
non piquées:
La finale, le Samedi 3 Septembre, à 11h |
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BAYONNE: « PABLO 1er, ROI DE BAYONNE! »
Quatre oreilles pour le cavalier « estrella », d’Estella.
31 Juillet : « Hombre ! Ce n’est pas moi qui vais gâcher le fête,
surtout en voyant les visages radieux qui remplissaient quasiment les
gradins Bayonnais… Mais ils serait quand même plus « raisonnable » de
« raison garder », justement… Parce qu’un jour qui n’est pas loin, avec
un tel enthousiasme débordé, et des tels « copains » au palco… « vont
plus savoir quoi lui donner, au Pablo de Bayonne !!! »
Eh??? que va-t-il se passer, le jour où, face à
un toro plein de mobilité et de caste, un toro « qui dure », Hermoso de
Mendoza est… exceptionnel ? Que lui donnerait vous, « los de alli arriba »,
« Quatre oreilles du même toro » ?
– Desde luego!! La Fiesta meurt par elle-même, de son
manque de sérieux et d’Aficion, et les Présidences laxistes contribuent
à cette lente mais sûre déchéance… Continuez ainsi… mais ne vous dites
pas « amoureux et défenseurs de la Fiesta !!!! »
Cela dit, face à un lot relativement médiocre, tardo et
décasté, Pablo Hermoso de Mendoza a été « superbe » d’intelligence, de
virtuosité cavalière, et de réelle faculté de « grand communicateur »…
Sensationnel, à ce niveau ! Un vrai pro !
Et un dresseur sans égal de « chevaux toreros »… Avec
Pablo, les chevaux ont autre allure ! autre port ! autre « regard »…
Cavalier et monture « communient » ensemble en des attitudes qui parfois
les figent en ces grandes et belles statues que l’on voyait souvent, sur
les grandes places de quelques historiques cités…
« Silveti » n’était pas là !!! Destrier préféré de beaucoup, le fidèle
compagnon est passé tout près d’une issue fatale, victime d’une
« colique », ce qui est l’une des plus graves menaces, pour un cheval.
Mais le Dieu des chevaux toreros est resté au quite, et « Silveti » se
remet, peu à peu, à Madrid. Que bueno !
Mais Pablo avait avec lui les vieux grognards, et les
nouveaux « bandits »… « Chenel » était là, qui fit quelque miracle, « a
dos pistas », sans se forcer ! « Pirata » sortit deux fois, avec grand
mérite, ayant reçu deux mauvais coups, lors d’une dernière rencontre « arreon »,
avec le premier de la tarde…
Et puis, « le cheval doré »… ou « le cheval en or » !
Il s’appelle « Icaro »… C’est un véritable « Torero » que ce malin-là !
Il va au toro, l’attaque, « joue avec lui », les yeux dans les yeux… Et
ce « attrape moi si tu le peux ! » se fait, au fil des pitons…
Sensationnel, « Icaro », qui a levé le public, en plusieurs moments de
la première lidia… Mais hélas, « il n’y avait pas de toro ! »
Hélas, le bel « Icare » ne sortit pas, au quatrième,
mais une fois encore, face à un toro sans race ni « motor », Pablo fit
grand effet, monté sur « Machado » et « Tiziano », dont l’élégance,
alliée au grand talent de « showman » du Navarrais, remportèrent la
timbale… Deux nouvelles oreilles pour « Pablo de Bayonne », après un
premier échec au rejon de muerte, dont le cavalier tira lui-même
conclusion : « No pasa nada !!! » Et c’était bien vrai !!
Quatre oreilles pour « Pablo de Bayonne ! »
(Attention ! le Roi Léon pourrait bien voir son trône menacé !) et un
réel bonheur aficionado… avec deux oreilles seulement.
Frêle silhouette montée sur ses pur sangs, Leonardo Hernandez pique des
gros coups d’hystérie, oubliant qu’un cavalier doit avoir avant tout
« de la classe » (ce dont « déborde » Mendoza !)… Cela dit, les trois
violins «avec les courtes », à ce toro cinquième, N°13, dont on pensait,
le matin, qu’il serait mis « en réserve », marqueront le zénith d’une
seconde actuacion, gâchée avec l’acier…
Manolo Manzanares a déjà de la classe… et un nom à
porter. Le jeune cavalier, « drivé » par le Roi Pablo, montant ses
chevaux, a déjà de sacré attitudes, et les trois courtes au sixième,
« en un duro », sont autant de promesses à un bel avenir. Cela dit… « le
rôdage » est long et le jeune homme a tout le temps pour vérifier
l’adage « Qui va piano, va sano ! »… surtout à cheval !!!
En conclusion, et malgré le peu « de moteur » de quatre toros sur six…
les cavaliers ont eu immense mérite, et Don Pablo Hermoso de Mendoza est
vraiment « le roi de Bayonne », sans avoir besoin, pour cela, des
« largesses » d’un palco « plus qu’acquis » à sa cause et son
indiscutable maestria…
Samedi 30 Juillet – BAYONNE – Corrida de Rejoneo – casi lleno
– tarde très agréable : Toros de Los Espartales, très homogènes de
présentation, le cinquième montrant plus de trapio. Corrida bien faite,
musclée, mais dont le comportement laissa à désirer : Peu de « moteur »,
et peu de caste, en général, sauf les cinq et sixième. « Amagos de
saltar al callejon », mais pas de force pour le faire. Un lot très
compliqué, pour les cavaliers, qui firent des miracles pour les
intéresser et les amener à charger. A ce jeu, Pablo Hermoso de Mendoza
fit des miracles.
Pablo Hermoso de Mendoza : Deux oreilles ; et Deux
oreilles – Est à Bayonne comme en son jardin… Si l’on ajoute à cela,
sa magie torera et une « cuadra » sensationnelle, dont les grandes
« stars » sont « Icaro » et « Chenel », suivies de « Tiziano »,
« Machado » et le fidèle « Pirata », on aboutit à un énorme succès, les
quatre oreilles étant des « despojos » supperflus. Grand « showman » que
Pablo…y compris « sans toros » à sa dimension.
Leonardo Hernandez : Une oreille ; et Ovation –
Remplaçait Andy Cartagena, blessé au genou. Perdit à l’acier, au
cinquième, un « N°13 » de forte charge, qui vira au noble, un triomphe
mérité, notamment par ses courtes « al violin » et une jolie pose « a
dos manos ». Cela dit… loin de « la Classe » de son aîné.
Manolo Manzanares : Ovation ; et Grande ovation –
est encore à ses débuts. Mais l’actuacion « a mas », au sixième,
notamment sur deux quiebros « muy, muy en corto », de face ; et trois
courtes, posées sur « une pièce de deux euros », présage d’un bel
avenir, pour le fils et frère de deux Figuras del Toreo… Bon sang ne
saurait mentir. |
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BAYONNE : « RESACA GENERAL !!! *»
Corrida des Fêtes… corrida « défaite »…
Il faut faire toréer Joselito Adame
1er Août : En parcourant la presse « officielle » taurine
Espagnole, et donc « lénifiante », je lis que la corrida de Fuente Ymbro
est sortie quasiment « satisfaisante », par la caste et le bon
comportement démontrés tout au long de la tarde…
On se demandera si nos chers collègues ont vraiment vu
« la même corrida », ou si, Fêtes de Bayonne obligent, ils ne sont pas
tous tombés dans la même cuve de sangria, chaude et chère !!!!
« Hombre !!! Buena y encastada ??? – Bravo ! Aplausos!!
Corrida de Fêtes, hier à Bayonne ! Et corrida « défaite »… pour tous !
Surtout pour l’Aficion et la Fiesta Brava !
Corrida « défaite » pour l’empresa qui, malgré avoir
fait les choses « très bien », dans la conception du cartel et le choix
du ganado (Fuente Ymbro de trapio impeccable !) a du subir la tristesse
de voir ses gradins « plus qu’à moitié vides », souvent désertés par ses
« locaux », peut-être embrumés par une solide « gueule de bois », ou un
simple mal aux pieds !; mais également par « les Landais » qui, malgré
la logique fierté d’avoir un matador de toros « bien à eux », et « de
chez eux ! », n’ont pas fait le déplacement sur Bayonne…
« Vaya Aficion aquella !!! » Ne serait-ce que la
Peña « des fans », Thomas Dufau aura constaté, malgré une honorable
tarde, le chemin qu’il lui reste à faire pour être « populaire », avant
d’être… « taquillero ». Pour lui, il ne s’agit pas d’une défaite, mais
d’une.. préoccupation.
La corrida fut une longue sieste, secouée de quelques jolis rêves, mais
aussi de tristes cauchemars… Ces derniers eurent pour noms : Manque de
transmission, faiblesse, manque de race…
Et pourtant, « Bon sang ne pouvait mentir ! » et
surtout…« Bon sang ne devait mentir ! » Hélas, malgré trapio et cornes
affilées, les toros sont sortis, un peu comme s’ils avaient déjà
déambulé dans les rues de Bayonne, depuis quatre jours… Un peu comme les
porteurs du panneau annonçant N° et poids du toro… Se mettre à deux pour
cette pathétique « double ronde », et rentrer aux abris en portant le
bout de bois comme s’il s'agissait du Saint sacrement… quelque chose me
dit là qu’il faudrait peut-être passer là, « à un rythme supérieur », à
plus d’alegria, de dynamisme… Digo yo !!! C’est un détail… mais
peut-être pourrait on faire un effort !
La corrida fut la perpétuelle attente « d’une explosion
de caste », comme il arrive souvent, avec le Fuente Ymbro… Et, à
l’annonce de ce fer, « on attend cela »… Or, là, les pensionnaires de
Ricardo Gallardo restèrent « a medio gas », sans perdre pour autant
violence et sourdes idées… Mais l’ensemble manqua énormément… de
transmission, et de forces.
Même Joselito Adame, réel et juste triomphateur de la corrida (bien qu’à
égalité de trophées avec Thomas Dufau), sembla manquer de ce
« pétillant » qui était de ses qualités, lorsqu’il était le novillero
prometteur que l’on sait. Cela dit, « muy serio » et « muy torero » : De
tous les quites, avec variété ! De toutes les paires de banderilles,
souvent cadrées « en la cara » ! De tous les efforts, avec la muleta,
tirant des séries « plus qu’estimables », à ses deux toros... Enfin,
« de toute honnêteté », épée en main, pour deux estocades… dont Monsieur
Juli devrait regarder les vidéos. En un mot, et quoique manquant un peu
de cette « transmission » qui fut sienne, Joselito Adame a confirmé les
espoirs mis en lui, confortant ainsi les nouvelles « ilusiones » que
l’on a en la « nouvelle » toreria Mexicaine.
Thomas Dufau, frais matador de toros (alternative, on
le rappelle, à la récente Madeleine), et Julien Lescarret, jeune vétéran
d’Aquitaine, gros triomphateur, l’an passé, devant se même fer… eurent
destin différent. Cependant, si les naturelles de Julien, malgré la
faiblesse et la soseria des ses deux adversaires, eurent souvent « un
joli tracé », certaines même « en mettant les reins », le public montra
beaucoup trop d’indifférence à son égard, d’autant que l’épée « ne
voyagea pas » de façon satisfaisante…
De son côté, Thomas Dufau toucha deux toros nobles et
en général « fades », qui ne donnèrent aucun sel à un toreo
techniquement juste, mais stéréotypé, chaque geste paraissant
« étudié », répété, passé au « Photoshop », du brindis au salut final…
Hombre ! La spontanéité et la passion viendront un jour… peut-être !
Cela dit, le jeune Landais passe avec dignité, « l’examen » de cette
nouvelle alternative… hors ses frontières Landaises, dont les citoyens
on préféré la fraîche ombre des pins, à la chaleur des tendidos
Bayonnais. Une conclusion rapide lui vaut la seconde oreille du jour… la
Présidence répondant facilement à une pétition légèrement baillée…
Ayyy ! La fiesta n’a pas progressé, hier… Ni à Bayonne, ni ailleurs ! Et
le pire de tout, c’est que « c’est comme ça !! » La faute à personne !
Ou plutôt… « la faute à tout le monde ! »
*« gueule de bois, générale »
Dimanche 31 Juillet – BAYONNE – Corrida des fêtes – Moins de
demi plaza – Grand beau : Toros de Fuente Ymbro, très bien présentée,
musculeuse et très armée, astifina, qui, hélas, ne donna pas le jeu
escompté, sortant sans grande codicia, très discrète au cheval (batacazo
accidentel par le deuxième), « s’arrêtant » très vite ; manquant de
force (surtout le premier), mais, dans sa noblesse, ne manquant pas de
signaler des zestes de caste, par des retours soudains, des arreones, et
autres regards lourds, en serrant sur les hommes. On retiendra, de tous,
le cinquième, qui alla fort, mais ne dura pas assez longtemps. De même
le sixième, noble, mais sans jus dès la deuxième série.
Dans les cuadrillas, si le Morenito de Arles et Manolo
de Los Reyes saluèrent, au quatrième, on soulignera à quel point Raphael
Cañada devient « précieux », à la brega, pour les divers maestros qu’il
met un point d’honneur à toujours bien servir.
Julien Lescarret (espuma de mar y oro) :
Applaudissements ; et Ovation – tira de très bonnes naturelles d’un
premier adversaire, noble mais faible, tenant le coup sur les passes à
mi hauteur, mais s’écroulant sur le pecho. Julien « alargo en demasia »,
allongea trop, devant un public qui ne tint pas compte de ses efforts,
et tua en deux temps. Face au quatrième, guapo, bizco, sorti sin fijeza,
Lescarret dut se sortir vers le centre. Bien aidé à la brega, par
Raphael Cañada, le torero du Sud-Ouest se retrouva avec un manson,
faible, menteur, devant lequel il termina un honnête trasteo, en un gros
arrimon au fil des barrières, avant de subir un gros susto pour tenter
de donner des manoletinas à un toro sans charge. Deux pinchazos, une
entière contraire, « secouée », et une lente agonie du Domecq
agenouillé, Lescarret donnant rendez-vous prochain, avec le Santa Coloma.
Joselito Adame (de blanco y azabache, a cuadritos) :
Ovation après un avis ; et Une oreille – signe à Bayonne une
actuacion « très torera », même si l’on put regretter de ne l’avoir pas
vu « plus explosif ». Présent à tous les quites ; très bon capeador,
notamment dans ses remates, le Mexicain « anima » les trois tiers de ses
lidias, avec grand sérieux, courage serein, et belle réussite. Solo
falto… « la Alegria Mejicana ! ». Son premier, muy guapo, sortit sans
grande codicia. Pourtant réveillé par le fer, il éjecta de ses étriers
un minuscule picador, qui lui démontra, aussitôt relevé, que « la taille
importe peu… quand on a un bras de fer ! ». Grosse dégelée, sanctionnée
par immédiate vuelta de campana en son terrain de querencia (planches du
soleil). Adame banderilla sobrement, mais « cuadrando en la cara », en
deux des trois élans. Sur le premier muletazo droitier, Adame subira une
colada qui en aurait rafraîchi plus d’un. La faena partira donc à
gauche, un peu « endormie », au début, avec cependant de bonnes choses,
isolées ; notamment les pechos. Faena « un peu lourde », se laissant
ramener au terrain de querencia naturelle où Joselito Adame mit un gros
volapié, entrant bien, même si la lame ne fit pas l’effet escompté.
Trois descabellos plus tard, il n’y avait plus qu’une ovation.
Le cinquième, guapisimo et très sérieux, sortant fort,
lui permit de donner libre cours à sa toreria personnelle : Bien au
capote, avec un quite, toujours spectaculaire, par lopecinas (ou
zapopinas) ; bien aux banderilles, avec en particulier un sesgo por
fuera, sortant de l’estribo ; et bien, enfin, dans une faena bien
débutée, par un cambio dans le dos, « super millimétré », au centre, et
une bonne série, templada. Hélas, le toro baissa vite de rythme, et la
faena de même. Adame s’arrima « à fond » et, mettant un gros coup
d’épée, d'immédiat effet, coupa une oreille tout à fait méritée.
En conclusion : Tout comme pour Saldivar… il faut faire
toréer Joselito Adame.
Thomas Dufau (de vainilla y oro) : Ovation ; et Une
oreille – a facilement passé l’examen d’une corrida « de poids » (et
l’on ne parle pas ici « des poids »). Touchant deux toros très sérieux
de présence, le Landais ne se défit jamais d’un calme olympien,
avoisinant une certaine froideur. Bien au capote, devant le sixième
(qu’il banderilla, quelconque), Dufau tira deux faenas estimables, de
deux toros « noblones » mais un peu trop fades pour donner du rythme et
de la transmission, à un toreo « très propre », mais trop conventionnel,
sans étincelle, sans poivre ni sel… Au final, après une épée immédiate
mais de très vilaine « verticalité », le club de ses fans et quelques
« réveillés » demandèrent une oreille, qu’on lui accordera bien
volontiers… pour encouragement.
Voir la reseña et les photos de Pierre Charrain,
dans Eltico.org:
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/juillet_2011/info_31072011_2.html
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LA FERIA DE
BAYONNE |
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BAYONNE: LES PILIERS !
Oreille à Castella et Manzanares.
5 Août : « Je n’ai pas vu la corrida !! Eh oui, que voulez vous ! Le
travail… c’est le travail ! »… Mais certains m'ont dit la corrida,
auxquels j’ai peut-être tort d’accorder toute confiance… Mais voilà, je
suis comme cela… « je fais confiance à mes amis ! » Et si d’autres me
disaient qu’ils ont « une grande corrida », hier à Bayonne… j’aurais du
mal à les croire !
Pilar en Espagnol, veut dire « pilier » !
Un pilier, par définition, c’est solide… c’est fort… on
compte sur lui !!! Certaines de nos chéries s’appellent Pilar, prénom
sorti des arides plateaux d’Aragon, battus par les vents glacés… Et
croyez-moi, « elles aussi » ont un caractère « solide et fort ! » On
peut compter sur elles… J’en sais quelque chose !
Mais, revenons à nos…piliers !
Un pilier, c’est solide… c’est fort ! « Le sérieux, l’Aficion… et le
Toro, bien sûr »… sont des « piliers » de la Fiesta Brava !
Le sérieux tout d’abord… Le « cachondeo » de la
confirmation d’alternative commence à prendre des proportions qui
n’apportent à la France que peu de crédit… Chacun s’octroyant de grade
de « capitale d’un jour, de la Tauromachie Française » on organise « des
confirmations d’alternatives »… un peu comme si la Monumental de Madrid
se multipliait, au coin de chaque péages…
Nîmes a commencé !! Bayonne suit… On peut désormais
« confirmer » un torero, à son premier paseo en une plaza « de primera »
Gauloise ! Plus de jaloux !!! « Bisque, bisque, bisqueeee !! » On dirait
des gamins dans une cour de récré ! Mais laissons cela… Nîmes et surtout
Bayonne, nous ont habitués à plus de sérieux, et ces petites
« chinoiseries » taurines ne sont pas dignes des grandes cités taurines
qu’elles sont toutes deux… Des « piliers » de la Fiesta Brava ! D’autres
prétendront être « plus solides » encore… avec des arguments.. plus
étayés !
Quant à Esau Fernandez, que l’on se rassure illico… le
problème ne se posera pas ! A moins que Simon Casas lui face offre d’apoderamiento !
(Et pourquoi pas ?)
L’Aficion, est le pilier premier, soutien d’une plaza de renom ; d’une
cité taurine « historique ». Elle « vit » la Fiesta Brava, les trois
cent soixante et quelques jours de l’année, et elle est capable
d’imposer, par sa compétence et son sérieux, « Silence aux uns ! » qui
se trompent ou font de mauvaise foi une philosophie de vie… et « Ovation
aux autres » qui, malgré les pierres du chemin, affichent sincérité
et « envie d’aller droit ! »…
Reste le toro !! Il est « base de tout »… surtout lorsqu’il porte le fer
du… Pilar ! Ces dernières années, malgré quelques « bas » surprenants,
le ganaderia de Moises Fraile était « tout en haut » : Solide et
encastée, elle était l’un des piliers de la Fiesta… Elle était l'un de
ces élevage que les vedettes ne refusaient pas, sachant qu’un triomphe
leur serait doublement crédité, devant les Salmantinos.
Pero que paso ??? - Suivant la voie Victorinesque…
le Pilar aurait il soudain écouté le chant des sirènes… où le doux
glissement des billets de banque ? Après « la Huelva scandaleuse » de
mercredi, la corrida de Bayonne, sosona et faible, n’apportera rien au
fameux « pilier » : Ni le sérieux, ni « un aficionado de plus ! »… Et
c’est bien dommage !
Face à ce lot « limité », les toreros n’ont pas dépassé
les limites de la bienséance et du professionnalisme, me dit on…
Castella a été très bien, avec cape et muleta, à son premier… Manzanares
a montré quelques jolies bribes de ce toreo « de velours » qui a
enchanté le début de saison, partout… Mais il aura moyennement goûté
certaines manifestations de mauvais goût, parce que la Présidence
« n’eut pas goût » de renvoyer le cinquième, apparemment très faible… Un
toro « cojo », ou « qui ne tient pas » fait tembler avec lui « tous les
piliers » de la Fiesta Brava… Surtout s’il est… del Pilar !
Quant à Esau Fernandez, le seul qui ait vraiment cru en
son triomphe de Séville, il confirma, outre son alternative (Hi !
hi !), le manque de solidité de son Toreo, et la grande fragilité de ses
convictions, au moment de l’épée… Les « fondations » de son avenir, en
somme !!!
Il y avait dit-on… « un peu plus » de demie-plaza, hier à Bayonne, alors
que le cartel réunissait figures et triomphateurs, face à des toros,
« piliers » de la Fiesta actuelle… Hélas, ce fut bien, comme ils disent,
« un jeudi noir ! … dans toutes les places ! »
Jeudi 4 Août – BAYONNE – 1ère corrida de Feria –
Plus de ½ plaza – Super grand beau, chaud !:(commentaires amis,
Aficionados de verdad !) Toros del Pilar, moyennement charpentés et
armés, bravucones pour trois d’entre eux, quatrième et cinquième étant
extrêmement décevants. Boiteux ou victime d’un gros « calambre », ce
dernier ne fut pas changé... y se armo la marimorena. Deuxième et
sixième furent de grande noblesse.
Esau Fernandez confirma « alternative Française », face
au toro « Buscarrillo » - N°86 – 527 kgs. Vêtu de blanc et or, il fut
applaudi…
Sébastien Castella (de lilas et or) : Une oreille et
forte pétition de la seconde ; et Silence après avis – S’est montré
« muy puesto » et « muy dispuesto », avec cape et muleta, devant son
premier (le plus complet des « piliers »). Faena longue, à l’habitude ;
un peu inégale, le toro allant s’éteignant, avec de très jolis passages
« templadisimos ». Estocade en arrière, caidita, avec ce saut
inesthétique… et une seule oreille, malgré les cris « doubleurs ».
Devant le quatrième… très fade, sans « moteur »… le Français fit ce
qu’il devait.
Jose Maria Manzanares (de violet et or) : Une oreille
après avis ; et forte division – n’a fait que joliment ébaucher ce
qui est « son toreo », face au brave troisième, avec notamment un
superbe changement de main. Tuant efficace, il coupa.. « normal ». Le
cinquième étant abimé, fut cependant maintenu en piste, et c’est dans un
concert courroucé que l’Alicantino dut le lidier jusqu’au triste bout,
tuant « a un tiempo », facile.
Esau Fernandez (de blanc et or) : Applaudi aux deux avec un
avis à l’un, et deux au dernier– est à créditer d’une digne
présentation à Bayonne… gâchée par une grosse crise, avec les divers
aciers. Larga « à portagayola », face au toro d’ouverture, et longue
faena, inégale, mal conclue avec l’épée, piquant quatre fois. Le sixième
paraissait « un des meilleurs » de la tarde (avec le deuxième), mais le
Sevillano « ne dit rien de spécial » et le verdugillo, cette fois,
compléta la semi déroute. Cependant, le grand public lui pardonna, et
accorda « au petit jeune », quelques unes de ses faveurs…
Ils y étaient :
La vidéo de la corrida, grâce à
Feria.Tv:
http://www.feria.tv/video-1890_oreille-pour-castella-et-manzanares.html
La chronique de Pierre Charrain, dans El tico.org :
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Aout_2011/info_04082011_2.html
La reseña de Zabala de la Serna, dans « El Mundo » :
http://www.elmundo.es/elmundo/2011/08/04/toros/1312484148.html |
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BAYONNE: « VOILA POURQUOI... NOUS AIMONS
LA FIESTA BRAVA ! »
Corrida « très importante » de Joselito
El Juli, blessé, « en figuron del Toreo » !
Daniel Luque, sensationnel!
6 Août: Voilà, exactement, pourquoi nous aimons la Fiesta Brava… et
voilà, exactement, pourquoi la fiesta Brava ne disparaîtra jamais…
Point n’est besoin d’interminables débats sur la
philosophie de la vie, la quadrature du cercle et le sexe des anges…
Lorsque sort un toro, beau et fort, noble mais encasté, plein de fauve
mobilité, même les plus obtus « comprennent » ce qu’est un toro de
combat, et l’immense mérite qu’ont des hommes, avec leurs quelques kilos
et un cœur « gros comme ça ! », à se mettre devant, seulement armés d'un
bout de chiffon et d'une épée, jadis en bois… Et celui qui, malgré tout,
reste insensible (je ne dis pas qu’il va aimer), indifférent à tant de
sauvage beauté, le restera aussi (et c’est là un fait avéré !) à
d’autres drames, d’autres luttes, d’autres souffrances, exclusivement
« humaines »…
Point n’est besoin « d’Observatoire », où la seule
chose que l’on observe… c’est son nombril !
Point n’est besoin de « Maîtres du Barreau »… le seul
étant ici accepté étant « le barreau de chaise », gros cigare aficionado
qui embaume ou enfume le tendido tout entier, mais fait partie intégrale
de cette Fiesta Brava qui, outre les « fioritures » qui tentent de
l’habiller (flamenco ou… confirmations d’alternative), se défend et se
défendra toujours… par elle-même.
Une seule condition à cela : l’Emotion que procurent
le toro et le courage des hommes.
Hier, Bayonne a vibré ! Vibré parce qu’en son ruedo de
Lachepaillet, trois hommes ont donné réplique à une corrida « musclée »,
dans tous les sens du terme, de Joselito. Bayonne a vibré, et tous les
« étrangers bienvenus » avec elle, parce que rien, jamais, ne fut
certain, garanti, « pré écrit »… car les toros semblaient « s’offrir »,
ou « se rendre », pour aussitôt, d’un regard fier et menaçant, rappeler
au minuscule insolent qui leur faisait face que… « Cuidate !
Que aqui estoy yo !! » Fais attention à toi… je suis là,
et je compte, moi aussi !!!
Hier, y compris dans leurs maladresses, les
hommes ont démontré « comment » et « pourquoi » la Fiesta Brava est
vraiment « la Fête des Braves », qu’ils portent « des cornes » ou deux
autres choses qui, dans la langue de Cervantes, commence aussi par un
« C »…
Honneur et louanges donc, aux toros ; à ceux qui les
ont « élevés » ; et à ceux qui les ont choisis.
Honneur et louanges à ce lot dont l’unique « défaut »
fut qu’il manqua de spectaculaire bravoure et de plus de force, au
cheval.
Honneur et louanges parce que tous, après des sorties
de « jolis mais menaçant faiblesse », démontrèrent leur caste,
« remontant » avec noble mobilité, et furent un danger constant si l’on
ne montrait pas « qui était le patron », et cela, jusqu’au dernier
muletazo. Même « noble », cela s’appelle « casta »…
Malheureusement, des trois diestros d’hier, l’un a un
concept différent du Toreo… et son échec « rehausse » encore les
magnifiques résultats des deux autres. A des toros où il fallait
« avancer la muleta », tout le temps, afin de capter et guider la
charge, la tirer loin et à fond, sans hésitation, Curro Diaz appliqua
« son toreo », en passes souvent courtes mais très belles, citant
« muleta à la hanche », quand ce n’est pas « derrière », laissant au
toro le choix d’hésiter entre la muleta et l’homme… De ce fait, sa faena
au quatrième souffrit de quelques « grosses menaces » et autres « semi
accrochages », qui mirent à néant ses authentiques efforts. Devant le
premier, le seul « vrai bandit » de la tarde, avec un piton droit très
menaçant, on savait qu’il allait se méfier, au moment de l’épée… Mais
là, il se méfia « exagérément », portant « un sartenazo… de epoca ! »
Et pourtant… c’est le Juli qui a eu l’accident.
Son premier se fit très mal, en sautant haut et mal, à
la sortie d’un puyazo. Tour de rein garanti, et toro al corral. Celui
qui sortit alors (se corrio turno) fut un toro noble, mais très encasté,
dont la charge vive, « noblement féroce », fut happée, domptée, par la
muleta impériale du Juli… sur le côté droit. Pourtant, à gauche, ce ne
fut pas la même, et le toro se mit « gazapon », marchant sans cesse sur
l’homme, l’empêchant de se bien placer, le menaçant d’importance. Juli
revint alors sur main droite, imposant au toro une série « demoledora »,
fracassante, main basse, certifiant que « c’est moi qui reprend le
commandement, non mais!!! »…
Crut il alors avoir entièrement « dominé » la bête ? –
Probablement non ! Mais, à la série suivante, débutée par un molinete,
Julian Lopez se fit surprendre et subit l’une des plus dures « cogidas » de
toute sa carrière. En plein centre du ruedo, loin des barrières et des
quites, le toro le leva, en deux temps, très haut… Le corps du torero
bascula au sol, où le toro, sûr de son coup, le chercha avec fureur. «
Mal tombé », Juli se retrouva « semi assis » sur le sable, le toro lui
tirant de multiples cornadas au cou, à la tête, lui mettant la corne
« entre chair et chaquetilla », dans le dos…
Bien sûr, tous se précipitèrent, mais on tarda un long
moment à libérer le prisonnier. Toro « encastado », qui ne lâche pas sa
proie…
Juli se relève, se libère des bras salvateurs… Du sang,
très rouge, coule rapidement, inondant les deux côtés de son visage. La
chaux qui blanchit une ligne du ruedo, sur laquelle le toro l’a traîné,
poussé, écrasé, blanchit son visage d’une pâleur cadavérique… Drame
complet, et la peur, pour tous, d’une grave blessure…
Mais on sait également que les coupures au cuir chevelu
sont extrêmement spectaculaires, mais souvent peu graves…Quoique!
Dans un climat de drame, Juli reprit ses armes et, le temps de quatre
muletazos bien appuyés, se cadra pour un estoconazo « de rage et de
bravoure », bien plus droit que tous ceux des deux dernières années…
Ovation furieuse, et immédiate concession des deux oreilles. Rien à à
redire ! Visage marqué, chemise torera entièrement rosie par le sang et
l’eau rafraichissante, El Juli donna une vuelta « d’émotion », avant de
partir à l’infirmerie, se faire recoudre treize centimètres d’une grosse
coupure au sommet du crâne.
Il revint, au quatrième, les cheveux ornés d’un
pansement blanc, en fin boudin transversal, lui donnant un petit air de
geisha vêtue « d’autres lumières »… Mais dès qu’il reprit son capote, on
sut bien qu’il y avait là « un torero », pardon… « un torerazo »,
authentique « figuron del Toreo ».
On imagine la baisse de tension, la douleur dans tout
le corps, le moindre geste « qui coûte » !!! Pourtant, Juli repartit au
combat, face à un sobrero qui, lui aussi, voulut montrer « qu’il était
là !!! » Ce fut un vrai combat, toro et torero reprenant tour à tour, la
direction des opérations. Un « toma y daca », comme on dit, en une faena
qui fit penser à Rincon et « Bastonito », en plaza de Madrid. Le Juli
imposait main droite, très basse… mais le toro « remontait », et « lui
gagnait un temps », sur chaque premier cite, le menaçant à nouveau,
dangereusement. Juli en devint maître, cependant, et mit encore « une
grosse épée », moins droite, mais très sincère… coupant une oreille « en
figuron del Toreo ». Superbe… et douloureux ! Mais combien « torero » !
Quant à Daniel Luque, il est en train de s’envoler sur un de ces nuages
qui semblent rendre tout « très facile » aux toreros… Cette « buena
racha » qui devait forcément arriver, a débuté « officiellement » à
Santander, en fin Juillet. Puis il y eut « le bain » de Huelva, mis à
Jose Tomas, le 3 Août… et enfin : Hier à Bayonne. Quatre oreilles, et
deux faenas qu’il a fallu bâtir « en toréant », en pensant, en avançant
la main et… les « C » de la langue de Cervantes.
Certes, il y eut parfois des répétitions, mais au
final, Luque libéra ce qu’il a en lui de « vrai Sévillan », les
naturelles « sans aucune aide » et les cites « en cartucho de pescao »,
en fin du troisième, s’élevant à la hauteur des adornos « de profond
sentiment » qui clôturèrent la faena au jabonero sixième… Grand toreo de
Daniel Luque, qui tue « fort et habile », coupant quatre oreilles, et
marquant sa jeune carrière d’un triomphe prometteur, dont Bayonne sera
peut-être « pierre d’angle ».
Au final, le public resta dans les gradins, faisant fi d’une fine
averse, alors que Juli et Luque sortaient a hombros, justement
accompagné du mayoral de Joselito…tandis que ce dernier, cabochard
souriant, refusait de sortir à saluer, tandis que son nom était scandé
par les gradins…
C’est cela aussi… « la caste » !!!
Grande tarde à Bayonne !! Et grande erreur, de la part de ceux qui ne
sont pas venus !!
« La Fiesta Brava » se défend toute seule… à condition
d’y croire !
Chapeau à tous… et suerte pour la suite !
Vendredi 5 Août – BAYONNE – 2ème de Feria – 2/3 de
plaza (?) – Temps gris, tournant à « finement pluvieux », au dernier :
Toros de Joselito, sous le double fer Del Tajo et La Reina. Corrida
« musculeuse », de remarquable présence. Corrida « variopinta », dont
plusieurs toros furent applaudis à leur apparition en piste. Corrida
« mobile », noble mais très encastée, après avoir trompé le monde en
entrant en piste, l’air distrait et surtout… apparaissant faiblesse.
Corrida « qui remonta », après des premiers tiers discrets. Corrida qui
afficha « la bravoure de la caste », avec une noblesse ne permettant
aucune faute. Le cinquième, à cet égard, « remonta » très durement. Si
le premier fut le seul à montrer un vrai défaut, un vrai danger, sur
corne droite… les autres « s’offrirent », avec féroce noblesse. On
donna vuelta d’honneur au troisième (du nom de « Retama » - N°21 – 495
kgs), tandis que le deuxième, abimé dans une sortie de puyazo
« acrobatique » dut être changé.
Au final, « cinq sur six », et le mayoral a hombros,
tandis que le public scandait le nom du ganadero triomphateur, bien
caché dans un burladero de callejon. Tout le monde ravi !
Curro Diaz (de vert bouteille et or) : Courte bronca et
Ovation – ne sut ou ne put s’adapter au toro encasté de Joselito. Là
où il faut dominer la charge, et s’imposer d’entrée, en avançant loin
devant la muleta, le Linarense resta fidèle à son concept, muleta à la
hanche, et en subit les conséquences, non par manque de courage, mais
par manque de « dominio ». De plus, il toucha le vrai dangereux de l’encierro,
très compliqué sur piton droit, court et « reponiendo », parvenant quand
même à lui tirer trois bonnes naturelles, isolées. Cependant, se méfiant
(logiquement) de cette corne droite, au moment de tuer, il porta une
lame « extrêmement basse et affreusement médiocre », qui lui valut les
justes protestations du public.
Hélas, le gros échec survint devant le quatrième,
« semblable aux autres », noble qu’il fallait dominer, d’entrée. Muleta
« derrière », Curro Diaz laissa au toro le choix entre le tissu rouge et
le vert foncé de son costume… et le toro, à plusieurs reprises, préféra…
le costume. Faena « hachée », menacée, jamais dominatrice, comportant
quelques belles ébauches… et mal conclue à l’épée, également basse, mais
plus « discrète » que le « sartenazo » premier… Mal, Curro Diaz, hors de
sitio depuis sa cornada de Séville.
El Juli (de vert laitue et or) : Deux oreilles ; et Une
oreille – En lisant plus haut, vous avez pu lire « toute l’épopée »
de Julian Lopez « El Juli », ce jour à Bayonne. En de telles
circonstances, face à telles adversités, le Madrilène s’est montré « en
figura », toréant avec une puissance extraordinaire, sur main droite,
ses deux toros. Cependant « la caste » de ses deux adversaires, et « le
Sort », se liguèrent pour lui faire passer une tarde, certes glorieuse,
mais « de sang et de poussière ». Si « impressionnante » fut la cogida
subie au deuxième, et les craintes qui en découlèrent comme autant de
sang sur son visage, « émouvante » fut sa réaction, et grandiose le
final, avec un coup d’épée « de caste torera ». Face au sobrero
cinquième, le Juli à nouveau partit à la guerre, gagnée « aux points »,
devant un toro qui « lui gagna un temps », au final de la faena, le
mettant à nouveau en danger.
Grande tarde d’un Juli, « moulu mais heureux ». Et
chacun avec lui…
Daniel Luque (de vieux vin et or) : Deux oreilles ; et
Deux oreilles – a monté deux faenas « a mas », face à des toros
« très nobles », mais qui lui rappelèrent que « c’était du sérieux », à
chaque fois qu’il voulut jouer plus facile. Le Sévillan, énorme autant
qu’efficace au capote, toréa avec grande souplesse et « plasticité »,
avec la muleta, sans ne jamais oublier le fondamental, devant de tels
adversaires : Avance la main. Et ce n’est qu’une fois ses toros dominés,
que le jeune diestro a pu s’adonner à un toreo « de Sévillane
délicatesse », dessinant des trincherazos, sculptant de secs passes « del
desprecio », à son premier, après avoir tiré plusieurs naturelles
profondes, les dernières citées « en cartucho de pescao », muleta pliée
au bras, tandis que, plantée dans le sable, l’épée assistait au « ballet
torero ».
Même scénario en fin de l’ultime faena, où Daniel Luque
alterna trincherazos « abandonnés » et autres muletazos « de
sentiment », bien… sentis (et « ressentis » par le public). Tuant
« décidé, mais habile », le Sévillan assura un gros triomphe, en ce jour
incontestable, face au meilleur lot de la tarde, certes, mais « qu’il
fallait toréer ».
Grande corrida ! Corrida « importante », à revoir en
vidéo, longuement et en détails, notamment pour les comportements des
toros deux, quatre et cinq. Du boulot pour les Peñas, dans les longues
soirées d’hiver... Peut-être!! Une corrida « pour faire Aficion ! »
Enhorabuena, todos !
Ils y étaient…
aussi :
La video de la corrida, grâce à
Feria.Tv:
http://www.feria.tv/video-1891_grande-apres-midi-a-bayonne.html
La reseña et les photos de la corrida, par Pierre
Charrain, dans Eltico.Org :
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Aout_2011/info_05082011_2.html
La reseña de Zabala de la Serna, dans El Mundo :
http://www.elmundo.es/elmundo/2011/08/05/toros/1312570162.html
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BAYONNE : « LE PASSAGE DU GUE… »
Décevante corrida de Flor de Jara.
David Mora, exemplaire, doit toréer bien plus.
7 Août : Quand un ruisseau « monte », soudain gonflé par quelques
grosses averses d’été, il y a toujours un gué qui vous permettra de
passer de l’autre côté, sans encombre…
Lorsque l’on a vécu grande corrida, authentique
événement, la veille, il faut bien s’attendre à passer « de l’autre
côté », le lendemain...
Hier à Bayonne, et pour plusieurs raisons, ce fut « le
passage du gué » ! D’abord… parce qu’il a plu, durant une bonne partie
de la corrida… Ensuite, parce que le lot de toros de Flor de Jara nous a
ramenés à certaines tristes réalités « de l’aujourd’hui taurin »… Enfin
parce que le public avait bien moins de sensibilité et de « talent »
que la veille… Il a donc fallu passer « de l’autre côté de la veille
»,
et rejoindre les rives de l’ennui et de la désolation… Ayyyyy !
De fait, les toros de Flor de Jara sont les uniques
responsables de ce triste passage du Rubicon. Et, en terre de rugby, il
faut bien dire qu’on laissa là le « Rubi », pour ne garder… « que les
c.. » !
« C » comme cornus, et de ce côté-là on ne pourra rien
reprocher, côté cornes ou « présence », mais, pour ce qui est du reste,
à part un toro troisième… bonjour les dégâts, chez Santa Coloma !
Et « C » comme « cons ! », dans le public, par des
réactions intempestives, ridicules et dangereuses, qui démontrent, une
fois de plus… qu’il y a du boulot !!! Aficionado ne l'est pas qui se
prétend, surtout avec des mentalités empruntées au quotidien de notre...
Société...
Malheureusement, il faut de tout pour faire un monde,
et si l’empresa lit ces quelques lignes, elle s’écriera probablement :
« Quel idiot ! – elle utilisera sûrement un autre nom – De ces « c »-là,
on en aurait bien besoin… et par milliers ». Il est vrai qu’encore une
fois, l’entrée fut désolante, et comme le résultat le fut à peu près
autant, il en est beaucoup qui diront, de fort mauvaise foi : « On a
bien fait de ne pas y aller ! »
Hier hélas… il a bien fallu passer le Rubicon !!!! On l’aura passé « à
gué », tristement, lentement, lourdement, au long d’un long « toston »
infligé par le manque total de caste des fameux Santa Coloma de Flor de
Jara… Seul le troisième toro, bravucon en deux gros puyazos - dont le
premier « romaneando » (montant le cheval) - eut quelques nobles mais
fortes charges, que David Mora sut « exprimer » en une faena « solide »,
close d’un gros volapie, faisant bien la suerte… Torero à tenir en
compte que ce David Mora, dont la volonté et la capacité « à rester là »
tandis que les cornes incertaines lui frôlent le corps, méritent
absolument qu’on lui donne « cancha »… qu’on le fasse toréer.
De leur côté, Julien Lescarret et Luis Bolivar durent
« écoper le mauvais temps », le Colombien étant particulièrement mal
servi… et incompris.
Mauvaise humeur dans les gradins du soleil, aujourd’hui abonnés aux
douches.
Hombre !! Aucun règlement n’oblige à puntiller « par
devant »… Son obligation est de puntiller « vite et bien ». Donc, mettre
une bronca à Navarro, parce qu’il voulait faire « vite et bien » la
suerte au manso second, encore « incertain », était logique. D’autant
que Navarro est un des meilleurs professionnels et des plus honnêtes.
Asi que !!!
De même, monter une bronca parce que l’on décida de
puntiller, depuis le burladero, le sixième toro, « devuelto » mais
refusant de rentrer au chiquero… tout cela pour ovationner, quelques
secondes après, le puntillero de Mora, Victor manuel Martinez, qui
réussit son objectif du premier coup de cachete (petit exploit), voilà
qui en dit long sur la capacité de certains à « retourner leur veste »,
sans honte aucune ! (Ce qui, « par extension », peut en dire long sur
les résultats des prochaines présidentielles !!! Va y avoir du spoooort !!).
Ayyy, señores ! La corrida et « son public » restent un
mystère…
Et ce n’est pas toujours « gai » !!!
Samedi 6 Août – BAYONNE – 3ème de Feria – Demi
plaza – « Gros gris » avec du vent, gênant; et pluie fine, durant la
corrida : Six toros de Flor de Jara, inégalement mais sérieusement
présentés, qui, à part le troisième, on profondément déçu par leur
manque de caste, et leur manque… de tout ! Le cinquième, sortant comme
un obus, s’est fait mal et en souffrit durant la lidia, « passant »,
tête en haut, dans la muleta de Bolivar. Le sixième, de même s’abîma, et
fut « devuelto ». Sur vaine tentative de le rentrer « à punta de
capote », le bicho fut puntillé en piste, ce qui valut à V.M Martinez,
l’une des plus belles ovations de la tarde. Le sobrero sortit, du même
fer… avec le même résultat. Le troisième toro prit deux gros puyazos
(légitimes mais.. sifflés), et termina noble et broncote à la muleta de
David Mora.
Julien Lescarret (de noir et or) : Silence et Silence
après avis – Ne put rééditer sa bonne actuacion de la veille au
soir, à la concours de Vic. Son premier se révéla « un marmolillo »,
bloc de marbre figé, duquel il ne put tirer quelque muletazo, digne de
ce nom. Bajonazo ! Le quatrième eu plus de charge, mais « fade et
tordue », lui faisant passer un mauvais moment, ponctuant d’une
dangereuse « oleada » chaque échec au descabello, après une lame « bien
trop courte ». Mala suerte !
Luis Bolivar (de rouge et noir) : Division et Division,
tournant toutes deux au silence – eut raison de se méfier de son
premier, manso avisé, dangereux sur deux pitons, qu’il tua, mal, mais
vite. Lame basse, tendida, « à la vapeur » ! Pas grand-chose d’autre à
faire, messieurs les merles-siffleurs ! Devant le cinquième, sorti comme
un fou, mais finissant « derengado de l’arrière », chargeant « soso »,
tête toujours en haut, Bolivar livra quelques derechazos hauts, essayant
d’intéresser l’inintéressant… Lo mato « muy feo » ! Mala gana !
David Mora (de bleu faïence et or) : Une oreille et
Vuelta – s’est magnifiquement imposé à ses deux adversaires, grâce à
son courage, à son poder, et son envie d’être « en torero ». Très gêné
par les méchantes rafales de vent qui précédèrent la pluie, Mora reçut
vaillamment le troisième au capote. Bonne demie ! Le toro, « alton »,
prit deux gros puyazo, levant haut le cheval. Entre les deux, quite par
chiculinas de Mora, avec le danger du vent. A la muleta, faena très
ferme, aguantant les charges nobles mais parfois hésitantes et brusques
du toro. Séries sur deux mains, restant « muy quieto », se le passant
très près. Jolis pechos libérateurs et surtout, grande estocade, faisant
très bien la suerte. Oreille indiscutable !
On ne lui donnait que peu de possibilité de succès au
trasteo, face au sixième bis, très dangereux, court et chercheur à
droite. Mora brinda sa faena à Simon Casas (probablement pour le
remercier de le mettre à Nîmes – et pourquoi pas « plus », si
affinité ?), et partit à la guerre, finissant par s’imposer au retord,
et tuant à nouveau très sincèrement. Vuelta heureuse sous la fine
averse, le public sortant « globalement déçu et transis » d’une corrida
à oublier bien vite… à condition de ne pas oublier David Mora !
Ils y étaient…
aussi :
La reseña et les photos de la corrida, par Pierre
Charrain, dans Eltico.Org :
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Aout_2011/info_06082011_1.html
La reseña de Zabala de la Serna, dans El Mundo :
http://www.elmundo.es/elmundo/2011/08/06/toros/1312657013.html
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MIEUX LE CONNAÎTRE...
7 Août - Depuis plusieurs mois, et son
actuacion de Bayonne, hier, l'a amplement confirmé, David Mora est un
torero à suivre. N'hésitez donc pas, pour mieux le connaître, à
visiter et parcourir son site internet, simple et direct, exactement
comme son toreo.
Voir le site de David Mora, dans:
http://www.davidmora.es
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BAYONNE : « A LA POURSUITE DU CHARISME
PERDU… »
Jose Tomas est venu, a coupé, mais n’a fasciné personne…
Juan Bautista profite de la semi déception.
La corrida de Jandilla : Sérieuse et « pas simple ».
8 Août : Que la plaza de Bayonne est belle, quand le ciel est bleu et
qu’elle est remplie jusqu’au toit…
Et pourtant, « quelque chose » a manqué, au grand
évènement d’hier, 7 Août 2011… Il a manqué « un triomphe », sans appel,
de celui pour qui le soleil et plus de dix mille personnes s’étaient
donnés rendez-vous. Un triomphe que « le tout Lachepaillet », sous
l’astre bienveillant, était prêt à faire à « l’étoile », à la star… Un
triomphe souhaité, rêvé… jusqu’à l’exagération.
Hors… il ne vint pas, ce triomphe ! Et ce n’est pas
cette « petite oreille », que certains voulurent voir doublée, qui est
faite pour rassurer. Ni le public… ni le torero lui-même.
Un torero dont le visage émacié dit le long calvaire
d’une convalescence lente et probablement douloureuse. Respect ! Mais un
torero qui va, du toreo « en ligne » jusqu’à des faroles ridicules; des
enganchones et autres désarmés; « quêter » le moindre applaudissement,
traduisant en « desplantes glorieux » ce qui n’est que doute et « faux
espoir ».
Lorsque l’on va voir Jose Tomas, on va voir « le
profond et le majestueux »…
Lorsque l’on va voir Jose Tomas, on va voir « le
statique et le mystérieux ! »…
Lorsque l’on va voir Jose Tomas, on ne va pas voir « un
torero comme tant d’autres », qui égrène les suerte au gré de charges
désordonnées de ses toros, en un trasteo rapide et chahuté « aux quatre
coins du rond »…
Et lorsque l’on va voir Jose Tomas, c’est Spartacus que
l’on va retrouver, sans peur et sans reproche, qui fait lever et hurler
le public et le callejon, d’un coup, après que le toro s’écroule, d’une
bonne estocade, au terme d’une faena « de pure émotion ».
Là, il n’y eut pas d’émotion, bien que les deux toros
l’eûrent permis… Il y eut « beaucoup de paseos », et quelque longue
« bravade promenée », attendant que le cinquième veuille bien succomber…
Désolé !!! Mais… « ceci n’est pas Jose Tomas ! »
En manque de force et de conviction… n’ayant gardé que
quelque charisme, « hors du toro », Jose Tomas peut engranger « ovations
et millions », mais pour le moment… « il n’est pas… Jose Tomas ! » Il ne
l’est plus ! Ou ne l’est pas encore !
Le redeviendra t’il un jour ? – Réponse… cet hiver, au
Mexique ! Toujours est il qu’en trois corridas, prévues pour trois
sorties en triomphe, les photographes en sont pour leurs frais, car Jose
Tomas est trois fois rentré « à pied », laissant « porte ouverte » à un
collègue… Ce qui est pire encore !! Tant au plan « de la com », qu’en
celui de « la ruminance intérieure »…
Cela dit… ne nous trompons pas ! Jose Tomas l’ouvrira,
cette « Puerta Grande » dont il a tant besoin… Et nous serons les
premiers à l’applaudir… A condition que ce soit.. « En Jose Tomas » !
Juan Mora, lui, ne se pose pas de questions… Il a son « catalogue » bien
établi, et « le place », très bien parfois, au gré des charges de son
adversaire. Le toro de la réapparition – il reprenait l’épée, après la
grave blessure de Pamplona – ne lui permit que quelques essais
infructueux... et courts. Mais le quatrième lui laissa ouvrir le
catalogue, dans le bon et le moins bon. On apprécia les demie
véroniques, amples et lentes, au capote ; les naturelles, en début de
trasteo, qui, au final, furent les plus belles passes de la tarde ;
quelque adorno, dont la fameuse firma, pieds joints… On apprécia moins
sa façon de discutailler avec le public, et de s’en prendre à son peon,
quand c’est lui qui se met le toro dessus… Bref, Juan Mora est « un
ancien », dont on a voulu « redorer le blason »… et qui « s’y croit ! »
De son côté, Juan Bautista a connu triomphe
« facile » ! Attention… aucun triomphe, aucune actuacion devant deux
toros, ne peuvent être qualifiés de « faciles »… et, rien que le fait de
se mettre « devant » (d’autant que la corrida était bien présentée),
mérite le plus grand des respects, sans la moindre restriction… Cela
dit, avec sa bonne volonté de tout moment et ses coups d’épée aux
rapides conséquences, le Français a « pofité » de la demi déception,
coupant des trophées qui, en d’autres circonstances, se seraient
peut-être limités à Ovation y vuelta ! Mais ici, le client est roi… et
le public souverain ! « Si l’on a donné une oreille à Tomas « pour
ça ! », on peut bien donner en donner une autre à Bautista « pour
ci ! »… Même si !!!
Corrida « de gran expectacion !!! Et corrida qui n’est quand même pas
arrivée aux limites de « la gran decepcion » dont parle le proverbe…
Mais tandis que certains poursuivent leurs illusions perdues, Jose Tomas
marche, doucement, demandant à tous, avec un sourire forcé : « Dites,
vous n’auriez pas vu… mon charisme » ?
Dimanche 7 Août – BAYONNE – 4ème corrida de feria
– No hay billetes – Super grand beau : Six toros de Vegahermosa-Jandilla,
bien présentés et armés, surprenants de sérieux et de mobilité, sortant
galopant, faisant digne devoir à la pique (deux lourds puyazos, bien
pris par le cinquième) ; tous nobles « dans la passe », mais avec chacun
quelque défaut qui leur donnaient quelque complication nullement
insurmontable. Les 2 et 4èmes furent les plus abordables. Le très « guapo »
1er, tardo et bronco, fut « trop » pour Juan Mora. Le 3ème,
manso mobile, sortait « à l’envers » du muletazo, et alla à ses
barrières favorites. Violentito et freiné (il se donna vuelta de campana,
sur un piton), le 6ème répondit bien aux cites courts de
Bautista. Le 5ème demandait à être dominé… et le fut « à
moitié ».
Jose Tomas et Juan Mora « bataillèrent » pour savoir
qui devait saluer en premier, en fin de paseo. Au final, les trois
reçurent grande ovation d’une plaza pleine d’admiration et d’espoir.
Juan Mora (de vert épinard et or) : Sifflets et Grande
ovation – donna une jolie demie, clôturant le quite à son superbe
premier toro. Hélas, cela tourna court, Juan trouvant le toro « trop
grand », et faisant tout pour qu’il ne charge pas… De son côté, le bicho
affichait caractère de brute… Au bilan : « trois minutes ! », deux
vilains pinchazos, et une casi entera, verticale, vilaine. Musica de
viento, rapide!
Devant le quatrième, de superbes effluves de bon toreo :
Les véroniques de réception et la demie, lente ; les delantales du quite,
et « re » la demie, magnifiques ; le début de faena, avec notamment
quatre naturelles, bien soupirées, avant de partir vers le centre, pour
un trasteo qui sombrera peu à peu dans la noble soseria du toro. Final
un peu plus nerveux, en barrières du toril, Mora tutoyant le public et
s’en prenant à un malheureux peon qui était là... pour se faire
engueuler. Désagréable ! Pinchazo hondo, le puntillero
finissant mal une actuacion « de mas a menos ».
Jose Tomas (de vanille et or): Une oreille
après avis; et Ovation après avis – avait passé pour l’occasion, le
vestido « a cuadritos », mis une fois, en automne 2009, lors de sa
dernière sortie à la Monumental de Mexico. Hélas, le glorieux vestido ne
put atteindre le final rêvé : Sortie a hombros, par la Porte Grande de
Bayonne…
Devant son noble premier, Jose Tomas débuta bien, se
faisant ovationner dans un quite de ses « nouvelles gaoneras ». Certes
les premières séries droitières « promirent » beaucoup, auxquelles le
pubic répondit, soupirant quelques « olés ! » profonds. Mais hélas, la
faena « ne décolla » jamais vraiment, le torero parcourant beaucoup de
terrain, égrenant des muletazos inégaux, toréant « en ligne »,
surprenant par des trouvailles sans cachet, comme ce farol médiocre et
accroché, en fin de mauvaise naturelle. Au final, trois passes
« militaires », revenu en terrain de soleil, et une épée desprendida, en
se sortant par devant. Pétition ! Une oreille… certains « inchas »
demandant que l’on doublât… Désolé ! La faena fut celle d’un bon torero…
mais pas « de Jose Tomas ! »
Devant le cinquième, ce fut bien pire : Le toro était
fort, recevant grosse raclée en deux puyazos. Tomas débuta fort bien,
par doblones très prometteurs, allant vers le centre. Hélas, lorsqu’il
fallut toréer, compact et lié, on retrouva les « enganchones » et les
incertitudes ; les regards dubitatifs et quelques hésitation inusitée.
Gros espoir avec trois naturelles, « restant là » malgré la charge
brutale du cornu… Mais la sauce retomba encore, définitivement. Estocade
entière, « normalita », et long paseo autour du toro, avant
qu’il ne tombe enfin. Un autre torero se serait permis cela qu’il se
serait fait copieusement siffler. Au fond, c’est peut-être cela… « le
charisme » !
Juan Bautista (de grenat et or) : Une oreille ; et Une
oreille – a amplement profité de l’aubaine… Passer « après » Jose
Tomas, lorsqu’il est bien, est « cause perdue ». Mais lorsqu’il n’est
que « demi bien » (et donc « demi mal » !) cela ouvre les portes de
toutes les générosités du public, pour peu qu’on y mette du sien. Et
par deux fois, en de telles circonstances, Juan Bautista a mis du sien,
obtenant là un triomphe relativement facile, sortant a hombros tandis
que l’idole rentrait « à pied » ! Pour autant, Juan Bautista n’a mis
« un bain » à personne, se contentant, non sans mérite » de donner à son
premier, des passes « moviditas », profitant de la querencia des
barrières où le noble manso l’avait amené. Sortant « al reves » des
muletazos droitiers, le toro « bougea bien », permettant un Français un
trasteo « enlevé »… mais « trasteo » et non « faena ». Comme il tua
vite, le public se dit que « Si on a donné à Tomas, on peut bien donner
à Juan !!! »
Le sixième bloqua un peu ses charges, et Bautista, très
vaillamment, finit par trouver la solution, tirant des muletazos
droitiers, un à un, cités « à bout portant ». Si l’on y ajoute les
manoletinas, ayant tiré loin l’épée d’ayuda, et surtout une grosse
estocade, d’effet immédiat, on aura mauvaise grâce à refuser l’octroi de
cette oreille qui permettait à Juan Bautista sa deuxième sortie a
hombros consécutive à Bayonne : la première, en septembre dernier, au
nez et à la barbe du Juli ; et cette fois, sous le regard noir de Jose
Tomas… Rien moins !!! Cela dit… le triomphe 2010 était bien plus
probant. Las circunstancias !!!
Ils y étaient…
aussi :
La reseña et les photos de la corrida, par Pierre
Charrain, dans Eltico.Org :
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Aout_2011/info_07082011_3.html
La
reseña de Zabala de la Serna, dans El Mundo (Tomasista de pro!):
http://www.elmundo.es/elmundo/2011/08/07/toros/1312738320.html
La video de Jose Tomas à Bayonne – Grâce à Feria.TV :
http://www.feria.tv/video-1893_jose-tomas-a-bayonne.html |
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BAYONNE: « QUEL DOMMAGE!!!! »
Mano a mano Castella - Perera
4 Septembre: Je l’ai
déjà écrit et dit maintes fois : « Quel dommage !!! » Et je le répète à
satiété : « Quel dommage… que Miguel Angel Perera n’aie pas « le
charisme » de Paco Ojeda, ni « le rayonnement » de l’ex « chevelu » des
années 60. Parce que, toréant mieux que tous ceux-là, il remplirait les
plazas, et nous arrangerait le negocio. Pour le moins… il ferait courir
les Aficionados.
Hélas, Dame Nature a fait de ce beau grand jeune homme
( vous direz, Mesdames !), un être réservé, presque timide…paraissant
très froid, alors qu’il est « tout caractère » et « braise à
l’intérieur ». Imaginez que ce garçon ait un sourire « grand comme toute
la plaza », comme on le disait du « Melenas » (Manuel Benitez « El
Cordobes »)… Imaginez qu’il ait « la majesté paysanne » d’Ojeda, faite
de la logique et de la profondeur « des gens de la terre »… et nous
aurions aujourd’hui « un vrai figuron del Toreo ».
Parce que… avec un toro, bien plus haut et « bien plus
pointu » que celui des années 80, Miguel Angel Perera fait le toreo d’Ojeda…
« bien meilleur » qu’Ojeda lui-même.
Oui mais voilà !! Manque le regard, plein de chaude
expression !
Oui mais voilà! Manque ce sourire, qui faisait sourire
la plaza… de bonheur conjugué. Voir triompher le Cordobes… rendait
heureux !
Vers 83/86 « on allait voir Ojeda ! » Aujourd’hui, on
ne va pas « voir Perera !!» On sait qu’il est au cartel, et que l’on
verra peut-être quelque chose. Mais bon...
Pourtant parfois, même souvent, entre un toreo que l’on
pourrait qualifier de froid et monocorde, on se loupe de grandes choses,
et de grandes justices à rendre : Ce type a « un temple » et au service
de ce temple, « un aguante », peu communs, dans toute l’histoire du
Toreo. Quel dommage !!! Quel dommage qu’il manque à Perera « cette
chispa », cette chaleur, cette lueur de malice dans les yeux, alors
qu’il est le plus chic des bons gars, et l’un des tout meilleurs
toreros… de tous les temps !!!! Si, Señores !!!
Quel dommage !! La corrida d’hier, à Bayonne,
méritait « llenazo » et grand soleil ! Hélas, il y eut « bon
deux/tiers » et lourde menace de pluie, gris nuages menaçants, tandis
que pas loin, une grande bande de ciel bleu faisait la nique aux
photographes : « Avec moi - disait elle – vous auriez plus de lumière,
et vous pourriez « mieux raconter », en images… Tant pis pour vous ! »
Quel dommage ! La corrida de Jandilla est sortie « preciosa »,
armée très grand, très fin, « de cuidao ! ». Marqué du fer de
Vegahermosa, « montao » le cinquième, à sa sortie, fut une estampe… On
aurait voulu le voir trotter ainsi, le port altier, des heures… On
aurait aimé « le soleil », pour rendre justice… a un Señor Toro ! Il
s’appelait « Dicharacho »… et méritait qu’on soit fier de lui.
Quel dommage ! A une bonne corrida de Jandilla, noble
en son entier, il manqua… la force ! Elle ne tomba que très peu, mais en
tout, fut limitée de force. Cependant, « la casta » toute entière de la
maison se révéla (pour certains), ou se confirma dans le dernier de la
soirée, qui sortit en bolide, faisant trois tours « à fond », pour venir
chanceler au capote de Perera, lequel dut « mimarlo », le soutenir, le
« protéger », avant la pique. Pourtant, « la casta Jandilla » n’étant
pas vain mot, le toro « remonta », et chargea longtemps, partant de
loin, noblement, « con mucha fijeza », à la muleta de l’Extremeño… Et
celui-ci monta « un festival » ! On le vit même « sourire », pendant le
faena… « Pas au public ! » faut quand même pas rêver ! Mais « à sa
chance » de toucher un grand toro, et de se dire « a ese, le voy a
montar un tabaco ! », (avec celui-là, je vais faire un festival !) « Y
si que lo monto ! » Et il le fit !
Si l’on tient compte du fait qu’il avait déjà été
« très, très bien » au toro précédent, très templé, très lié… on eut
donc droit à une grande tarde, et un gros réel triomphe de Miguel Angel
Perera, hier à Bayonne, en une plaza qui n’est pas sienne, mais dont le
public, resté sur place, ovationna sa sortie a hombros, « de verdad ».
Chapeau Bayonne ! et merci Monsieur Perera ! Merci d’être venu, vaincre
et « convaincre » ! (a ver
ahora lo que dice el de la Peña esa !!)
Vaincre!!!! Aujourd’hui, beaucoup de
« Quatre à Zéro!! » en des titres de reseñas faciles !!! Miguel Angel
Perera inflige « un quatre à zéro », forcément cinglant, à Sébastien
Castella (avez-vous noté que lorsque l’on utilise « inflige », c’est
toujours suivi de « cinglant », comme pour « infliger »… une couche de
plus !).
Mano a mano ! Duel ! Et… « quatre à zéro ! ». Pas à
dire, le verdict est sans appel. A sa décharge, on précisera que
Castella toucha trois toros, faiblots… qui ne tinrent pas la distance !
Mais lui… ne tint pas ses promesses !
Face au plus mauvais lot, en de telle circonstances, le
Sébastien d’il y a quelque temps « serait monté dessus », et aurait
coupé les oreilles « à force de faire peur ». Là, le Français resta très
sage (ce qui ne signifie absolument pas « sans valeur ni courage !) et
fit un vaillant minimum… au point que le public, un peu « ennuyé » (dans
tous les sens du terme), resta de glace, après une bonne épée, portée « como
Dios manda », au cinquième… alors qu’elle avant demandé une oreille pour
le bajonazo au troisième ! Allez y donc comprendre quelque chose,
vous !!!
Faisant le juste minimum syndical au premier, après
l’avoir envoyer dans la barrière, prendre le puyazo qui lui manquait
peut-être, Castella eut des bons moments, « a rafagas », mais sans
jamais atteindre « l’unité », et surtout le « de menos a mas ! »…
Trop « prévisible », Castella a déçu… et déçoit, cette
année ! Fatigué ? Trop « pressé comme un citron » par la Casa à laquelle
il rêvait d’appartenir ? Ayant déjà « tout donné », et ne pouvant faire
mieux ?
– Toutes ces raisons méritent grand, immenses respect.
Ce qui en mériterait moins, c’est que l’on ne s’en posât pas question !
Quel dommage !!!
Hier, avec plus de soleil, Bayonne aurait mieux vécu une tarde très
intéressante… Et « avec une étincelle de plus, dans les yeux », Miguel
Angel Perera serait « en haut… tout en haut ! »
Et tout le monde s’en porterait mieux !
Quel dommage !!! Mais on ne va pas faire la gueule,
tout de même ! Alors, allons-y franchement « Enhorabuena Perera,
Torerazo ! »
Samedi 3 Septembre
– BAYONNE – 1ère
corrida de la feria de Septembre – 2/3 de plaza – Temps très gris,
menaçant pluie / Piso détrempé mais fort praticable : Toros de Jandilla,
dont le gros sobrero N°69, qui remplaça le toro d’ouverture à la corne
brisée. Le cinquième, magnifique de présence, portait le fer de
Vegahermosa (total Jandilla, jusque dans la devise bleue). Corrida
finement présentée, musculeuse, pas très lourde mais « con trapio » et
très armée, astifina. La corrida, en général, a été noble pour le
torero, mais elle manqua de force, et de race, notamment pour les toros
de Castella. Toro « superior », le sixième, du nom de « Banquero »,
castaño qui sortit en bolide, feignit s’affaiblir, puis remonta pour
être toro noble et brave, venant de dix mètres. Le quatrième, avec plus
de nerf, fut également toro important. Le sobrero premier bis se fit
peut-être mal ; Et le superbe cinquième, noir « guapisimo », ovationné à
son entrée, alla « pabajo ». La corrida fut peu châtiée, même si « elle
entra bien » au cheval. Ovations… pour ne pas piquer ( !!!) Le délégué
aux piques « en a chopé un » qui avait monté « à l’envers » ! (Il va
sûrement y passer « tout l’hiver » Enhoraboïna!!!)
Mano a mano entre Sébastien Castella et Miguel Perera,
clairement remporté par ce dernier. Les deux hommes se serrèrent la
main, poliment, avant le paseo. Et Perera « le deseo suerte » à Castella,
après sa première vuelta. Il n’y eut pas « de piques », au quites ou
ailleurs, entre les deux toreros. « Competencia » et « Duel », mais
chacun essayant de faire « à son toro » ! Bon !!!
Sébastien Castella (d’écarlate et or) : Silence –
Ovation après pétition – Ovation : s’est comporté en professionnel
aguerri, « essayant » de faire son toreo, mais sans passer la
surmultipliée, devant des toros qui ne lui facilitèrent pas les choses,
par faiblesse et manque de race. Il tua « horriblement » ses deux
premiers (épées « tombées », en faisant vilain saut) et très bien le
cinquième, en faisant la suerte, bien plus sincèrement (a este si lo
quiso matar « bien » !). Le public a été probablement injuste de ne pas
demander meilleure récompense, après son trasteo au cinquième,
comportant de très bons moments, notamment sur main droite, pieds
joints. Le toro avait promis beaucoup, puis s’était totalement dégonflé.
Piqué par le triomphe de Perera, au précédent, Castella est
« inattaquable » sur ce toro, « voulant vraiment », depuis la première
statuaire, jusqu’à l’épée.
Devant les deux autres, et même s’il « essaya », on lui
reprochera un certain « fatalisme rentré », une sorte de « j’y vais,
mais en pure perte ! » A son crédit, le fait de demander clairement le
changement dut toro qui s’était cassé la corne (le toro étant entré
« nickel », il n’y avait aucune obligation)… A son débit, le fait de
débuter sa première faena, adossé à la barrière, à un toro faible qui
arrive un peu croisé. Le toro se livra entièrement et se donna terrible
choc, qui valait bien le puyazo qu’il n’avait pas pris. A son actif, un
seul quite, par tafalleras et demie, à son deuxième.
Castella a été « là », mais il ne fut pas « Castella »…
ou du moins, qu’en de rares occasions.
Miguel Angel Perera (de prune et or) : Ovation ; Deux
oreilles ; et Deux oreilles – a connu une tarde « a mas » : Son
premier, jabonero précieux, lui permit de longs derechazos, mais sans
cette unité qui fait monter la faena. Il le tua d’une casi entera
verticale.
Le quatrième sortit très faible, et il fallut « cuidarlo »,
apporter soin, lors du premier tiers. Sur un quite par gaoneras, le toro
a remonté et lui gâche son remate : desarmé, le toro jouant avec la
cape, pour la distraction des spectateurs qui, jusque-là, s’ennuyaient
un poil. Mais Perera « a vu » le toro, et après superbe cambio dans le
dos, doublé, au centre, va tirer une faena dont le Temple, majuscule, et
« la ligazon », le lié, seront les grandes cartes maîtresses. Séries
importantes, notamment en longues naturelles, et arrimon « clair et
ferme », sans exagérer. Après une lame, avec foi, deux oreilles
demandées, certains faisant la moue.
Par contre, tout le monde fut d’accord en fin du
sixième : Perera avait été « énorme », très torero, devant un grand toro.
Faena brindée à Mauricio Berho, photographe et ami, qui débutera par
sept muletazos par le haut, pieds joints, sans bouger d’un quart de
centimètre. Grosse ovation qui se prolongera au long de plusieurs
séries, les premières citées à longue distance, le toro venant « con
mucha fijeza », tirant la muleta, très templée, douce et profonde, mais
« autoritaire », allongeant la charge, la conduisant loin, la récupérant
pour lier le prochain muletazo, plus ample, plus profond, meilleur
encore. Tout le monde « a perçu » cela… Faena « a mas » qui, lorsque le
toro, rompu, « écourta » sa charge, se transforma en un festival de
« bout portant », à l’envers et l’endroit, le torero, au fil des pitones,
faisant « un axe » autour duquel s’enroulait le toro. Dernier desplante,
les pointes sur la cuisse, et, avec fois, un coup d’épée, entier, « pelin
desprendido », qui roule le brave « Banquero ».
Deux oreilles, sans appel ; ovation forte au toro, et
salida a hombros d’un grand torero qui signe, à Bayonne, une de ses
meilleures faenas dans le Sud Ouest Français. Enhorabuena a todos !
La video
de la corrida, via Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1936_triomphe-de-perera-a-bayonne.html
La reseña de la corrida, par Jose antonio del Moral,
dans Toros en libertad :
http://www.detorosenlibertad.com/destacados/2011/09/43201
La reseña et les
photos de Pierre Charrain, dans Eltico.org:
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Septembre_2011/info_03092011_3.html
Samedi 3 Septembre
au matin – BAYONNE – Novillada
non piquée – Finale du concours 2011 – Peu de monde – Pluie intense :
Quatre erales de Jean-louis Darré, de qualité (surtout le deuxième), le
ganadero devant saluer.
Victoire du jeune Colombien de la Fondation El Juli
(dont le père était présent à Bayonne) : Sebastien Ritter.
David
Gonzalez : Silence et Palmas.
Sebastien Ritter : Une oreille et Vuelta.
Le troisième finaliste, le mexicain Brandon Campos
était présent, “en civil”, sa blessure de Rion des Landes l’empêchant de
toréer. Les deux apprentis novilleros
lui brindèrent un torillo.
Compañerismo.
La video
de la novillada, via Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-1935_sebastian-ritter-gagne-la-finale-.html
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BAYONNE : « POUR TOUS LES
GOÛTS !!! »
El Juli et Manzanares
sortent « a hombros »
… mais Luque fait le faena du jour !
5 Septembre : Parler
« de goûts », c’est essayer de parler des vagues de la mer… Il n’en
n’est pas deux semblables. C’est pour cette raison que tout le monde
aime la mer…
Et c’est pour cette raison que les « aficionados »,
chevronnés ou néophytes, aiment les corridas… De fait, chacun va y
chercher « le besoin de s’évader, de s’esclaffer, de s’esbaudir » dans
un quotidien qui, comme pour des millions de Français, n’est guère
« palpitant ». Et à partir de ce « fil rouge » de la passion Taurine,
tous les goûts sont dans la nature…chacun mettant, derrière le billet
qu’il a chèrement payé, les émotions, les satisfactions, parfois
« artificielles », ressenties au plus profond des êtres, ou… « à peine
en surface ».
Par exemple, certains diront que les trois novilleros
du matin, sous la pluie, ont mis toute leur volonté, leur courage, pour
lidier une « petite corrida » de Lopez de Gibaja. D’autres diront que
« no pudieron con la novillada », par manque, de technique ou d'autre
chose, deux d’entre eux devant déjà, sérieusement, « repenser leur
avenir » ! Tous les goûts sont dans la nature ! Toutes les opinions
sont libres et respectables. Quant à nous, c’est la deuxième version des
choses qui nous paraît la plus honnête.
De l’après-midi, la majorité dira : « Quelle grande
corrida, avec les deux vedettes, « le Juli nuestro » et Manzanares fils,
en triomphe, tandis que le petit Luque a mal tué… Une petite majorité
pensera que, dans une tarde ultime, heureusement « indultada » par la
pluie, la présidence a tout foutu par terre en mettant d’entrée, deux
oreilles à une trasteo « virtuose », mais « a menos
», irrégulier
et enganchado » du Juli, clos avec l’épée… comme sait le faire El Juli !
Et cette petite majorité, dont nous sommes, de penser
qu’à partir de là, bien des choses furent faussées, donnant à cette
ultime Bayonnaise, caractère de « petite braderie ». En effet, à partir
du moment où l’on concède deux oreilles à la première faena... on est
obligé de se mettre au diapason, par la suite. Mais… « z’excusez moi ! »
il y aura autant de contestation à chacun des trophées concédés à
Manzana, auteur « d’abondants » muletazos, rarement relâchés, tout au
long de la tarde ; et de clôtures, acier en main, qui ne purent
entièrement satisfaire : Pinchazo au premier, et « recibir », certes, au
cinquième, mais très en arrière et « presque bas ».
Pourtant, plaidera la président « le public a demandé
les trophées, donc… ! » Et il aura raison : La première oreille étant
« celle du public »… on ne s’en sortira jamais…
Cette petite minorité pensera de même que « la » faena
du jour, bien que sur l’unique main droite, c’est Daniel Luque qui la
fait, au troisième, liant de magnifiques muletazos, verticaux, relâchés,
templadissimos en douceur veloutée… Comme ce torero peut « se grandir »,
lorsqu’il s’oublie de ces exploits pseudo « classico-tremendistes », et
qu’il reste dans le pur style Sévillan.. « que es lo suyo ! ».
Hélas, il tua mal ! Ou plutôt, « il n’eut guère de
chance » avec l’épée… Et « re-hélas », il touche l’un des deux garbanzos
de la tarde… Ce qui fait que, tandis que les aînés sortaient « en
volandas », dans la générale euphorie, Daniel Luque rentra « à pied »,
probablement content du devoir accompli, mais furieux de tant
d’injustice.
C’est ainsi !!! Tous les goûts sont dans la nature, et
toutes les opinions sont respectables… même celles qui vont « contre »
la majorité !
Triomphe donc du Juli
et de Manzanares, arrivés de la lointaine Ronda où, la veille, sous le
soleil d’une tarde Goyesca, ils avaient partagé nouvelle apothéose…
Traits tirés chez l’un ; joues et menton bleuis par la fatigue, chez
l’autre.. Peut on croire qu’ils avaient décidé « de décompresser un
peu »…
Nous, simples mortels, nous le faisons sous un parasol,
les doigts de pieds en éventail, et sirotant une menthe à l’eau !!! Eux,
« en s’envoyant » deux toros, pas forcément faciles, devant une plaza
dont on sait… les goûts !! C’est là toute la différence, et c’est
pourquoi on applaudira à leur triomphe, malgré tout !
Dimanche 5
Septembre – BAYONNE – Dernière
corrida de la Temporada – Plaza pleine – Tarde « miraculeusement
sèche », après avoir frôlé la suspension avant paseo - Ciel bas, gris
sombre, menaçant mais sage. (Merci Saint Dangou!!) : Six toros de Daniel
Ruiz, inégalement présentés « de caisse », mais tous sérieusement armés.
Sortis « corretones », parfois sans fixité, obligeant les maestros à
venir les chercher, au centre. Faisant simple devoir au cheval, y allant
franchement, mais ne poussant jamais en brave, la corrida se divisa en
deux, à l’heure de la muleta : Les trois premiers, nobles mais avec
leurs complications ; et les trois derniers, avec des complications
seulement. Dommage que le troisième n’eut pas, sur piton gauche, la même
« largesse » qu’à droite. Toro d'une candide noblesse, que le premier,
rematant haut.
El Juli (rouge et or) : Deux oreilles et Ovation –
a tout de suite perçu la noble candeur du premier. Et, dès le quite
improvisé, par chicuelina et lente larga à une main, le Juli décida de
« pasarselo bien », de s’amuser ! On eut alors droit, un peu partout
dans le ruedo, à une faena « légère », pleine de vituosité, de
trouvailles (les doblones à muleta inversés – les roblesinas – les
cambios – les manoletinas), donnée à un toro d’une immense candeur,
allant et venant au moindre site. Juli « s’amusa » tellement que la
faena perdit son unité, allant « par en bas », ce qu’il rectifia
aussitôt d’un « volapié maison », le toro mettant pour tomber, plus de
temps que désiré. Pétition vociférante, la présidence « abandonnant »
ses prérogatives qui disent que « la deuxième » est uniquement de son
ressort. Mais au fond… « chacun ses goûts ! » et l’on sait qu’à Bayonne,
Juli est « dans son palco ! ». La façon de donner la vuelta fut
significative : Vite et loin ! Une vuelta « de deux orejitas » !
A la limite, Julian Lopez fut plus intéressant, au
quatrième, durant les quelques instants où il s’est pris au jeu. Le toro,
noir, différemment construit que les autres, alton, flacucho (comparé à
la majorité des autres, castaños ou colorados bas, plus rondement
carrossés) ne lui plut guère, d’entrée : Juli « éluda », au capote; le
mit exprès dans le cheval, « al relance »… mais, en aficionado qu’il
est, et reste, le Juli décida « de voir s’il était capable » de voler
faena à ce morlaco qui fut, et de loin, le pire de la tarde : « midiendo »,
faisant semblant de charger, prenant le torero « à contretemps et à
contrepied », « mirando mucho », avant de montrer grande violence et
vice, sur corne droite. Juli faillit réussir à le dompter, sur exclusive
corne gauche, tirant trois naturelles « qui valent cher », avant de
renoncer en efficaces et propres muletazos de réglage, et une nouvelle
épée, en force et « à la vapeur ». Cependant, il aura essayé… et presque
réussi.
Jose Maria Manzanares (Tabac et or) : Une oreille ; et
Une oreille après avis – fit dans l’abondance, mais bien peu dans le
suave et relâché. Fatigué, visage bleui à l’endroit des moustaches et de
la barbe, Manzana sua beaucoup, face à deux adversaires de diverses
noblesses, mais sans candeur aucune. Ce furent des dizaines de muletazos
chaque fois, rarement templés, reposés, mais « enlevés » à force de
cris, le tout étant soudain « percé » de gestes de grande classe. Parmi
ceux-ci: des pechos, des remates surprise, sur oleada soudaine du
cinquième, tout comme ce formidable moment d’aguante, le toro s’arrêtant
au départ d’une naturelle, le torero « le récupérant » de trois
centimètres de muleta, juste au moment où la corne lui filait droit au
corps. Muchoooo ! Calme et clairvoyance totales d’un torero « embalado ».
Cependant, s’il fut « laborieux », dans le sens noble
du terme, Manzana ne se relâcha jamais… mais comme il mit un gros
volapié (après pinchazo), à son premier (un lascar qui accrocha beaucoup
à gauche, au point de mettre en déroute Trujillo lui-même); et le « recibir »
attendu, au cinquième, avec une énorme facilité, mais… très en arrière
et « de côté », les mouchoirs sortirent (peu!), et les voix réclamèrent
(beaucoup!). Peu importe ! Il y avait eu « Recibir », et donc...
oreille ! Bueno !!! Le peuple a toujours raison… dit on ! Manzanares, de
même, donna deux vueltas rapides, après avoir vite lancé les trophées.
Daniel Luque (de ciel pâle et or) : Ovation ; et
Ovation – fut habile et torero, avec le capote, bien qu’il ne pût
jamais s’exprimer à « sa » véronique, qui est l’une des meilleures du
circuit. Son premier eut très grande qualité, sur piton droit, « faisant
l’avion » et permettant au Sévillan deux séries, verticales, totalement
relâchées (la mano « que no torea »), qui firent l’unanimité. Toreo « de
sentiment », tant dans le ruedo que les gradins. Esthétique parfaite,
lenteur et moelleux, temple « total » et rythme parfait. Ce fut « le »
grand moment de toute la corrida. Hélas, la corne gauche n’eut pas les
mêmes bontés, et Luque, pourtant facile tueur, conclut d’un pinchazo
hondo, lame « très courte » qui lui aurait permis de descabeller. Ici,
l’on protesta, et Luque mit un vrai pinchazo, cette fois, avant lame
entière, perdant toute possibilité de trophée. Una lastima !
Au vu des choses, lorsque sortit le sixième, tout le
monde souhaitait voir Luque lui couper les deux oreilles qui auraient
donné lieu à la sortie a hombros « historique » des trois diestros
réunis. Hélas, tout le monde perçut bien vite que le toro, violent et à
la défensive, ne permettrait que peu. Il permit moins encore, et, se
mettant en danger, prenant des risques « en torero » (Juli et Manzanares
cessèrent de plaisanter et vinrent se poster à un burladero
« d’intervention urgente), Daniel Luque fit un maximum, arrachant de
muletazos de force et de courage, et tuant en trois temps, mi rage, mi
désolation. Mala suerte ! Et longue traversée du ruedo, sous les bravos
consolateurs, tandis que Juli et Manzanares étaient portés en triomphe…
« sous vos applaudissements !!! »
Final euphorique d’une
douloureuse saison à Bayonne, pourtant bien construite ; totalement
« sérieuse » dans la présentation du ganado ; « titulaire » de la grande
corrida de Joselito (casta y nobleza) et de « l’évènement Jose Tomas » ;
fière de tant d’autres bonnes choses, mais hélas… « semi-lâchée » par
une Aficion locale… qui n’existe pas, ou « bien trop peu » ! Una lastima !
Enhorabuena à l’Empresa, même si pour elle… le
casse-tête commence !
La video
de la corrida, via Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1937_bayonne--el-juli-a-hombros.html
La video de l’actuacion de Manzanares, via Feria.tv
http://www.feria.tv/video-1938_la-tarde-de-manzanares-a-bayonne.html
La
reseña de la corrida, par Jose Antonio del Moral, dans Toros en
libertad :
http://www.detorosenlibertad.com/destacados/2011/09/43205
La reseña et les
photos de Pierre Charrain, dans Eltico.org:
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Septembre_2011/info_04092011_4.html
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BAYONNE : « LES VINIERON MUY
GRANDES !! »
5 Septembre : Avec
mes excuses à ceux qui se disent Aficionados tout en refusant l’effort
d’apprendre l’Espagnol et d’utiliser les expressions taurines adéquates,
ce titre, malheureusement, reflète tristement le résultat d’une
novillada matinale, débutée avec espoir, sous le soleil et devant bonne
chambrée, mais hélas terminée dans la torpeur d’une suite de grosse
averse et des tristes résultats : Le novillada « est venue grande » au
trois novilleros du jour, l’un d’eux s’en sortant parce que « plus
toréé » et bien conseillé par « la machine Juli », père et fils (pas
besoin de Saint Esprit, avec ces deux là), tandis que les deux autres
« coulaient », logiquement, mais de différente façon.
Les Lopez de Gibaja, grands, hauts, pointus et très
compliqués, constituèrent une vraie corrida, devant laquelle il fallait,
d’abord, « vouloir se mettre, et rester ! », puis utiliser techniques et
toreria que seuls les élus ont en eux…
Beaucoup d’appelés, certes, mais…
Dimanche 5
Septembre au matin – BAYONNE –
Novillada piquée – Presque demi plaza – Débutée sous le soleil, mais
« noyée » à mi-festejo : Novillada « forte » de Lopez Gibaja, très
compliquée si l’on ne voulait ou pouvait « rester là » et s’imposer.
Thomas Cerqueira : Silence et Silence, par deux fois
généreux – Doit penser à reconversion… vite ! avant que n'arrive un
accident.
Mathieu Guillon : Ovation et Silence – Habile mais
dominé par les évènements.
Fernando Adrian : Ovation après avis ; et Vuelta après
deux avis – Le plus « placeado », conseillé par le père Juli ; et
touchant le sixième, meilleur du lot. Par deux fois, perdit les trophées
en attaquant mal, avec l’épée.
La chronique et les
photos de Pierre Charrain, dans Eltico.org :
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Septembre_2011/info_04092011_2.html
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BAYONNE: « QUEL DOMMAGE!!!! »
Mano a mano Castella - Perera
4 Septembre: Je l’ai
déjà écrit et dit maintes fois : « Quel dommage !!! » Et je le répète à
satiété : « Quel dommage… que Miguel Angel Perera n’aie pas « le
charisme » de Paco Ojeda, ni « le rayonnement » de l’ex « chevelu » des
années 60. Parce que, toréant mieux que tous ceux-là, il remplirait les
plazas, et nous arrangerait le negocio. Pour le moins… il ferait courir
les Aficionados.
Hélas, Dame Nature a fait de ce beau grand jeune homme
( vous direz, Mesdames !), un être réservé, presque timide…paraissant
très froid, alors qu’il est « tout caractère » et « braise à
l’intérieur ». Imaginez que ce garçon ait un sourire « grand comme toute
la plaza », comme on le disait du « Melenas » (Manuel Benitez « El
Cordobes »)… Imaginez qu’il ait « la majesté paysanne » d’Ojeda, faite
de la logique et de la profondeur « des gens de la terre »… et nous
aurions aujourd’hui « un vrai figuron del Toreo ».
Parce que… avec un toro, bien plus haut et « bien plus
pointu » que celui des années 80, Miguel Angel Perera fait le toreo d’Ojeda…
« bien meilleur » qu’Ojeda lui-même.
Oui mais voilà !! Manque le regard, plein de chaude
expression !
Oui mais voilà! Manque ce sourire, qui faisait sourire
la plaza… de bonheur conjugué. Voir triompher le Cordobes… rendait
heureux !
Vers 83/86 « on allait voir Ojeda ! » Aujourd’hui, on
ne va pas « voir Perera !!» On sait qu’il est au cartel, et que l’on
verra peut-être quelque chose. Mais bon...
Pourtant parfois, même souvent, entre un toreo que l’on
pourrait qualifier de froid et monocorde, on se loupe de grandes choses,
et de grandes justices à rendre : Ce type a « un temple » et au service
de ce temple, « un aguante », peu communs, dans toute l’histoire du
Toreo. Quel dommage !!! Quel dommage qu’il manque à Perera « cette
chispa », cette chaleur, cette lueur de malice dans les yeux, alors
qu’il est le plus chic des bons gars, et l’un des tout meilleurs
toreros… de tous les temps !!!! Si, Señores !!!
Quel dommage !! La corrida d’hier, à Bayonne,
méritait « llenazo » et grand soleil ! Hélas, il y eut « bon
deux/tiers » et lourde menace de pluie, gris nuages menaçants, tandis
que pas loin, une grande bande de ciel bleu faisait la nique aux
photographes : « Avec moi - disait elle – vous auriez plus de lumière,
et vous pourriez « mieux raconter », en images… Tant pis pour vous ! »
Quel dommage ! La corrida de Jandilla est sortie « preciosa »,
armée très grand, très fin, « de cuidao ! ». Marqué du fer de
Vegahermosa, « montao » le cinquième, à sa sortie, fut une estampe… On
aurait voulu le voir trotter ainsi, le port altier, des heures… On
aurait aimé « le soleil », pour rendre justice… a un Señor Toro ! Il
s’appelait « Dicharacho »… et méritait qu’on soit fier de lui.
Quel dommage ! A une bonne corrida de Jandilla, noble
en son entier, il manqua… la force ! Elle ne tomba que très peu, mais en
tout, fut limitée de force. Cependant, « la casta » toute entière de la
maison se révéla (pour certains), ou se confirma dans le dernier de la
soirée, qui sortit en bolide, faisant trois tours « à fond », pour venir
chanceler au capote de Perera, lequel dut « mimarlo », le soutenir, le
« protéger », avant la pique. Pourtant, « la casta Jandilla » n’étant
pas vain mot, le toro « remonta », et chargea longtemps, partant de
loin, noblement, « con mucha fijeza », à la muleta de l’Extremeño… Et
celui-ci monta « un festival » ! On le vit même « sourire », pendant le
faena… « Pas au public ! » faut quand même pas rêver ! Mais « à sa
chance » de toucher un grand toro, et de se dire « a ese, le voy a
montar un tabaco ! », (avec celui-là, je vais faire un festival !) « Y
si que lo monto ! » Et il le fit !
Si l’on tient compte du fait qu’il avait déjà été
« très, très bien » au toro précédent, très templé, très lié… on eut
donc droit à une grande tarde, et un gros réel triomphe de Miguel Angel
Perera, hier à Bayonne, en une plaza qui n’est pas sienne, mais dont le
public, resté sur place, ovationna sa sortie a hombros, « de verdad ».
Chapeau Bayonne ! et merci Monsieur Perera ! Merci d’être venu, vaincre
et « convaincre » ! (a ver
ahora lo que dice el de la Peña esa !!)
Vaincre!!!! Aujourd’hui, beaucoup de
« Quatre à Zéro!! » en des titres de reseñas faciles !!! Miguel Angel
Perera inflige « un quatre à zéro », forcément cinglant, à Sébastien
Castella (avez-vous noté que lorsque l’on utilise « inflige », c’est
toujours suivi de « cinglant », comme pour « infliger »… une couche de
plus !).
Mano a mano ! Duel ! Et… « quatre à zéro ! ». Pas à
dire, le verdict est sans appel. A sa décharge, on précisera que
Castella toucha trois toros, faiblots… qui ne tinrent pas la distance !
Mais lui… ne tint pas ses promesses !
Face au plus mauvais lot, en de telle circonstances, le
Sébastien d’il y a quelque temps « serait monté dessus », et aurait
coupé les oreilles « à force de faire peur ». Là, le Français resta très
sage (ce qui ne signifie absolument pas « sans valeur ni courage !) et
fit un vaillant minimum… au point que le public, un peu « ennuyé » (dans
tous les sens du terme), resta de glace, après une bonne épée, portée « como
Dios manda », au cinquième… alors qu’elle avant demandé une oreille pour
le bajonazo au troisième ! Allez y donc comprendre quelque chose,
vous !!!
Faisant le juste minimum syndical au premier, après
l’avoir envoyer dans la barrière, prendre le puyazo qui lui manquait
peut-être, Castella eut des bons moments, « a rafagas », mais sans
jamais atteindre « l’unité », et surtout le « de menos a mas ! »…
Trop « prévisible », Castella a déçu… et déçoit, cette
année ! Fatigué ? Trop « pressé comme un citron » par la Casa à laquelle
il rêvait d’appartenir ? Ayant déjà « tout donné », et ne pouvant faire
mieux ?
– Toutes ces raisons méritent grand, immenses respect.
Ce qui en mériterait moins, c’est que l’on ne s’en posât pas question !
Quel dommage !!!
Hier, avec plus de soleil, Bayonne aurait mieux vécu une tarde très
intéressante… Et « avec une étincelle de plus, dans les yeux », Miguel
Angel Perera serait « en haut… tout en haut ! »
Et tout le monde s’en porterait mieux !
Quel dommage !!! Mais on ne va pas faire la gueule,
tout de même ! Alors, allons-y franchement « Enhorabuena Perera,
Torerazo ! »
Samedi 3 Septembre
– BAYONNE – 1ère
corrida de la feria de Septembre – 2/3 de plaza – Temps très gris,
menaçant pluie / Piso détrempé mais fort praticable : Toros de Jandilla,
dont le gros sobrero N°69, qui remplaça le toro d’ouverture à la corne
brisée. Le cinquième, magnifique de présence, portait le fer de
Vegahermosa (total Jandilla, jusque dans la devise bleue). Corrida
finement présentée, musculeuse, pas très lourde mais « con trapio » et
très armée, astifina. La corrida, en général, a été noble pour le
torero, mais elle manqua de force, et de race, notamment pour les toros
de Castella. Toro « superior », le sixième, du nom de « Banquero »,
castaño qui sortit en bolide, feignit s’affaiblir, puis remonta pour
être toro noble et brave, venant de dix mètres. Le quatrième, avec plus
de nerf, fut également toro important. Le sobrero premier bis se fit
peut-être mal ; Et le superbe cinquième, noir « guapisimo », ovationné à
son entrée, alla « pabajo ». La corrida fut peu châtiée, même si « elle
entra bien » au cheval. Ovations… pour ne pas piquer ( !!!) Le délégué
aux piques « en a chopé un » qui avait monté « à l’envers » ! (Il va
sûrement y passer « tout l’hiver » Enhoraboïna!!!)
Mano a mano entre Sébastien Castella et Miguel Perera,
clairement remporté par ce dernier. Les deux hommes se serrèrent la
main, poliment, avant le paseo. Et Perera « le deseo suerte » à Castella,
après sa première vuelta. Il n’y eut pas « de piques », au quites ou
ailleurs, entre les deux toreros. « Competencia » et « Duel », mais
chacun essayant de faire « à son toro » ! Bon !!!
Sébastien Castella (d’écarlate et or) : Silence –
Ovation après pétition – Ovation : s’est comporté en professionnel
aguerri, « essayant » de faire son toreo, mais sans passer la
surmultipliée, devant des toros qui ne lui facilitèrent pas les choses,
par faiblesse et manque de race. Il tua « horriblement » ses deux
premiers (épées « tombées », en faisant vilain saut) et très bien le
cinquième, en faisant la suerte, bien plus sincèrement (a este si lo
quiso matar « bien » !). Le public a été probablement injuste de ne pas
demander meilleure récompense, après son trasteo au cinquième,
comportant de très bons moments, notamment sur main droite, pieds
joints. Le toro avait promis beaucoup, puis s’était totalement dégonflé.
Piqué par le triomphe de Perera, au précédent, Castella est
« inattaquable » sur ce toro, « voulant vraiment », depuis la première
statuaire, jusqu’à l’épée.
Devant les deux autres, et même s’il « essaya », on lui
reprochera un certain « fatalisme rentré », une sorte de « j’y vais,
mais en pure perte ! » A son crédit, le fait de demander clairement le
changement dut toro qui s’était cassé la corne (le toro étant entré
« nickel », il n’y avait aucune obligation)… A son débit, le fait de
débuter sa première faena, adossé à la barrière, à un toro faible qui
arrive un peu croisé. Le toro se livra entièrement et se donna terrible
choc, qui valait bien le puyazo qu’il n’avait pas pris. A son actif, un
seul quite, par tafalleras et demie, à son deuxième.
Castella a été « là », mais il ne fut pas « Castella »…
ou du moins, qu’en de rares occasions.
Miguel Angel Perera (de prune et or) : Ovation ; Deux
oreilles ; et Deux oreilles – a connu une tarde « a mas » : Son
premier, jabonero précieux, lui permit de longs derechazos, mais sans
cette unité qui fait monter la faena. Il le tua d’une casi entera
verticale.
Le quatrième sortit très faible, et il fallut « cuidarlo »,
apporter soin, lors du premier tiers. Sur un quite par gaoneras, le toro
a remonté et lui gâche son remate : desarmé, le toro jouant avec la
cape, pour la distraction des spectateurs qui, jusque-là, s’ennuyaient
un poil. Mais Perera « a vu » le toro, et après superbe cambio dans le
dos, doublé, au centre, va tirer une faena dont le Temple, majuscule, et
« la ligazon », le lié, seront les grandes cartes maîtresses. Séries
importantes, notamment en longues naturelles, et arrimon « clair et
ferme », sans exagérer. Après une lame, avec foi, deux oreilles
demandées, certains faisant la moue.
Par contre, tout le monde fut d’accord en fin du
sixième : Perera avait été « énorme », très torero, devant un grand toro.
Faena brindée à Mauricio Berho, photographe et ami, qui débutera par
sept muletazos par le haut, pieds joints, sans bouger d’un quart de
centimètre. Grosse ovation qui se prolongera au long de plusieurs
séries, les premières citées à longue distance, le toro venant « con
mucha fijeza », tirant la muleta, très templée, douce et profonde, mais
« autoritaire », allongeant la charge, la conduisant loin, la récupérant
pour lier le prochain muletazo, plus ample, plus profond, meilleur
encore. Tout le monde « a perçu » cela… Faena « a mas » qui, lorsque le
toro, rompu, « écourta » sa charge, se transforma en un festival de
« bout portant », à l’envers et l’endroit, le torero, au fil des pitones,
faisant « un axe » autour duquel s’enroulait le toro. Dernier desplante,
les pointes sur la cuisse, et, avec fois, un coup d’épée, entier, « pelin
desprendido », qui roule le brave « Banquero ».
Deux oreilles, sans appel ; ovation forte au toro, et
salida a hombros d’un grand torero qui signe, à Bayonne, une de ses
meilleures faenas dans le Sud Ouest Français. Enhorabuena a todos !
La video
de la corrida, via Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1936_triomphe-de-perera-a-bayonne.html
La reseña de la corrida, par Jose antonio del Moral,
dans Toros en libertad :
http://www.detorosenlibertad.com/destacados/2011/09/43201
La reseña et les
photos de Pierre Charrain, dans Eltico.org:
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Septembre_2011/info_03092011_3.html
Samedi 3 Septembre
au matin – BAYONNE – Novillada
non piquée – Finale du concours 2011 – Peu de monde – Pluie intense :
Quatre erales de Jean-louis Darré, de qualité (surtout le deuxième), le
ganadero devant saluer.
Victoire du jeune Colombien de la Fondation El Juli
(dont le père était présent à Bayonne) : Sebastien Ritter.
David
Gonzalez : Silence et Palmas.
Sebastien Ritter : Une oreille et Vuelta.
Le troisième finaliste, le mexicain Brandon Campos
était présent, “en civil”, sa blessure de Rion des Landes l’empêchant de
toréer. Les deux apprentis novilleros
lui brindèrent un torillo.
Compañerismo.
La video
de la novillada, via Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-1935_sebastian-ritter-gagne-la-finale-.html
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BAYONNE : « POUR TOUS LES
GOÛTS !!! »
El Juli et Manzanares
sortent « a hombros »
… mais Luque fait le faena du jour !
5 Septembre : Parler
« de goûts », c’est essayer de parler des vagues de la mer… Il n’en
n’est pas deux semblables. C’est pour cette raison que tout le monde
aime la mer…
Et c’est pour cette raison que les « aficionados »,
chevronnés ou néophytes, aiment les corridas… De fait, chacun va y
chercher « le besoin de s’évader, de s’esclaffer, de s’esbaudir » dans
un quotidien qui, comme pour des millions de Français, n’est guère
« palpitant ». Et à partir de ce « fil rouge » de la passion Taurine,
tous les goûts sont dans la nature…chacun mettant, derrière le billet
qu’il a chèrement payé, les émotions, les satisfactions, parfois
« artificielles », ressenties au plus profond des êtres, ou… « à peine
en surface ».
Par exemple, certains diront que les trois novilleros
du matin, sous la pluie, ont mis toute leur volonté, leur courage, pour
lidier une « petite corrida » de Lopez de Gibaja. D’autres diront que
« no pudieron con la novillada », par manque, de technique ou d'autre
chose, deux d’entre eux devant déjà, sérieusement, « repenser leur
avenir » ! Tous les goûts sont dans la nature ! Toutes les opinions
sont libres et respectables. Quant à nous, c’est la deuxième version des
choses qui nous paraît la plus honnête.
De l’après-midi, la majorité dira : « Quelle grande
corrida, avec les deux vedettes, « le Juli nuestro » et Manzanares fils,
en triomphe, tandis que le petit Luque a mal tué… Une petite majorité
pensera que, dans une tarde ultime, heureusement « indultada » par la
pluie, la présidence a tout foutu par terre en mettant d’entrée, deux
oreilles à une trasteo « virtuose », mais « a menos
», irrégulier
et enganchado » du Juli, clos avec l’épée… comme sait le faire El Juli !
Et cette petite majorité, dont nous sommes, de penser
qu’à partir de là, bien des choses furent faussées, donnant à cette
ultime Bayonnaise, caractère de « petite braderie ». En effet, à partir
du moment où l’on concède deux oreilles à la première faena... on est
obligé de se mettre au diapason, par la suite. Mais… « z’excusez moi ! »
il y aura autant de contestation à chacun des trophées concédés à
Manzana, auteur « d’abondants » muletazos, rarement relâchés, tout au
long de la tarde ; et de clôtures, acier en main, qui ne purent
entièrement satisfaire : Pinchazo au premier, et « recibir », certes, au
cinquième, mais très en arrière et « presque bas ».
Pourtant, plaidera la président « le public a demandé
les trophées, donc… ! » Et il aura raison : La première oreille étant
« celle du public »… on ne s’en sortira jamais…
Cette petite minorité pensera de même que « la » faena
du jour, bien que sur l’unique main droite, c’est Daniel Luque qui la
fait, au troisième, liant de magnifiques muletazos, verticaux, relâchés,
templadissimos en douceur veloutée… Comme ce torero peut « se grandir »,
lorsqu’il s’oublie de ces exploits pseudo « classico-tremendistes », et
qu’il reste dans le pur style Sévillan.. « que es lo suyo ! ».
Hélas, il tua mal ! Ou plutôt, « il n’eut guère de
chance » avec l’épée… Et « re-hélas », il touche l’un des deux garbanzos
de la tarde… Ce qui fait que, tandis que les aînés sortaient « en
volandas », dans la générale euphorie, Daniel Luque rentra « à pied »,
probablement content du devoir accompli, mais furieux de tant
d’injustice.
C’est ainsi !!! Tous les goûts sont dans la nature, et
toutes les opinions sont respectables… même celles qui vont « contre »
la majorité !
Triomphe donc du Juli
et de Manzanares, arrivés de la lointaine Ronda où, la veille, sous le
soleil d’une tarde Goyesca, ils avaient partagé nouvelle apothéose…
Traits tirés chez l’un ; joues et menton bleuis par la fatigue, chez
l’autre.. Peut on croire qu’ils avaient décidé « de décompresser un
peu »…
Nous, simples mortels, nous le faisons sous un parasol,
les doigts de pieds en éventail, et sirotant une menthe à l’eau !!! Eux,
« en s’envoyant » deux toros, pas forcément faciles, devant une plaza
dont on sait… les goûts !! C’est là toute la différence, et c’est
pourquoi on applaudira à leur triomphe, malgré tout !
Dimanche 5
Septembre – BAYONNE – Dernière
corrida de la Temporada – Plaza pleine – Tarde « miraculeusement
sèche », après avoir frôlé la suspension avant paseo - Ciel bas, gris
sombre, menaçant mais sage. (Merci Saint Dangou!!) : Six toros de Daniel
Ruiz, inégalement présentés « de caisse », mais tous sérieusement armés.
Sortis « corretones », parfois sans fixité, obligeant les maestros à
venir les chercher, au centre. Faisant simple devoir au cheval, y allant
franchement, mais ne poussant jamais en brave, la corrida se divisa en
deux, à l’heure de la muleta : Les trois premiers, nobles mais avec
leurs complications ; et les trois derniers, avec des complications
seulement. Dommage que le troisième n’eut pas, sur piton gauche, la même
« largesse » qu’à droite. Toro d'une candide noblesse, que le premier,
rematant haut.
El Juli (rouge et or) : Deux oreilles et Ovation –
a tout de suite perçu la noble candeur du premier. Et, dès le quite
improvisé, par chicuelina et lente larga à une main, le Juli décida de
« pasarselo bien », de s’amuser ! On eut alors droit, un peu partout
dans le ruedo, à une faena « légère », pleine de vituosité, de
trouvailles (les doblones à muleta inversés – les roblesinas – les
cambios – les manoletinas), donnée à un toro d’une immense candeur,
allant et venant au moindre site. Juli « s’amusa » tellement que la
faena perdit son unité, allant « par en bas », ce qu’il rectifia
aussitôt d’un « volapié maison », le toro mettant pour tomber, plus de
temps que désiré. Pétition vociférante, la présidence « abandonnant »
ses prérogatives qui disent que « la deuxième » est uniquement de son
ressort. Mais au fond… « chacun ses goûts ! » et l’on sait qu’à Bayonne,
Juli est « dans son palco ! ». La façon de donner la vuelta fut
significative : Vite et loin ! Une vuelta « de deux orejitas » !
A la limite, Julian Lopez fut plus intéressant, au
quatrième, durant les quelques instants où il s’est pris au jeu. Le toro,
noir, différemment construit que les autres, alton, flacucho (comparé à
la majorité des autres, castaños ou colorados bas, plus rondement
carrossés) ne lui plut guère, d’entrée : Juli « éluda », au capote; le
mit exprès dans le cheval, « al relance »… mais, en aficionado qu’il
est, et reste, le Juli décida « de voir s’il était capable » de voler
faena à ce morlaco qui fut, et de loin, le pire de la tarde : « midiendo »,
faisant semblant de charger, prenant le torero « à contretemps et à
contrepied », « mirando mucho », avant de montrer grande violence et
vice, sur corne droite. Juli faillit réussir à le dompter, sur exclusive
corne gauche, tirant trois naturelles « qui valent cher », avant de
renoncer en efficaces et propres muletazos de réglage, et une nouvelle
épée, en force et « à la vapeur ». Cependant, il aura essayé… et presque
réussi.
Jose Maria Manzanares (Tabac et or) : Une oreille ; et
Une oreille après avis – fit dans l’abondance, mais bien peu dans le
suave et relâché. Fatigué, visage bleui à l’endroit des moustaches et de
la barbe, Manzana sua beaucoup, face à deux adversaires de diverses
noblesses, mais sans candeur aucune. Ce furent des dizaines de muletazos
chaque fois, rarement templés, reposés, mais « enlevés » à force de
cris, le tout étant soudain « percé » de gestes de grande classe. Parmi
ceux-ci: des pechos, des remates surprise, sur oleada soudaine du
cinquième, tout comme ce formidable moment d’aguante, le toro s’arrêtant
au départ d’une naturelle, le torero « le récupérant » de trois
centimètres de muleta, juste au moment où la corne lui filait droit au
corps. Muchoooo ! Calme et clairvoyance totales d’un torero « embalado ».
Cependant, s’il fut « laborieux », dans le sens noble
du terme, Manzana ne se relâcha jamais… mais comme il mit un gros
volapié (après pinchazo), à son premier (un lascar qui accrocha beaucoup
à gauche, au point de mettre en déroute Trujillo lui-même); et le « recibir »
attendu, au cinquième, avec une énorme facilité, mais… très en arrière
et « de côté », les mouchoirs sortirent (peu!), et les voix réclamèrent
(beaucoup!). Peu importe ! Il y avait eu « Recibir », et donc...
oreille ! Bueno !!! Le peuple a toujours raison… dit on ! Manzanares, de
même, donna deux vueltas rapides, après avoir vite lancé les trophées.
Daniel Luque (de ciel pâle et or) : Ovation ; et
Ovation – fut habile et torero, avec le capote, bien qu’il ne pût
jamais s’exprimer à « sa » véronique, qui est l’une des meilleures du
circuit. Son premier eut très grande qualité, sur piton droit, « faisant
l’avion » et permettant au Sévillan deux séries, verticales, totalement
relâchées (la mano « que no torea »), qui firent l’unanimité. Toreo « de
sentiment », tant dans le ruedo que les gradins. Esthétique parfaite,
lenteur et moelleux, temple « total » et rythme parfait. Ce fut « le »
grand moment de toute la corrida. Hélas, la corne gauche n’eut pas les
mêmes bontés, et Luque, pourtant facile tueur, conclut d’un pinchazo
hondo, lame « très courte » qui lui aurait permis de descabeller. Ici,
l’on protesta, et Luque mit un vrai pinchazo, cette fois, avant lame
entière, perdant toute possibilité de trophée. Una lastima !
Au vu des choses, lorsque sortit le sixième, tout le
monde souhaitait voir Luque lui couper les deux oreilles qui auraient
donné lieu à la sortie a hombros « historique » des trois diestros
réunis. Hélas, tout le monde perçut bien vite que le toro, violent et à
la défensive, ne permettrait que peu. Il permit moins encore, et, se
mettant en danger, prenant des risques « en torero » (Juli et Manzanares
cessèrent de plaisanter et vinrent se poster à un burladero
« d’intervention urgente), Daniel Luque fit un maximum, arrachant de
muletazos de force et de courage, et tuant en trois temps, mi rage, mi
désolation. Mala suerte ! Et longue traversée du ruedo, sous les bravos
consolateurs, tandis que Juli et Manzanares étaient portés en triomphe…
« sous vos applaudissements !!! »
Final euphorique d’une
douloureuse saison à Bayonne, pourtant bien construite ; totalement
« sérieuse » dans la présentation du ganado ; « titulaire » de la grande
corrida de Joselito (casta y nobleza) et de « l’évènement Jose Tomas » ;
fière de tant d’autres bonnes choses, mais hélas… « semi-lâchée » par
une Aficion locale… qui n’existe pas, ou « bien trop peu » ! Una lastima !
Enhorabuena à l’Empresa, même si pour elle… le
casse-tête commence !
La video
de la corrida, via Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-1937_bayonne--el-juli-a-hombros.html
La video de l’actuacion de Manzanares, via Feria.tv
http://www.feria.tv/video-1938_la-tarde-de-manzanares-a-bayonne.html
La
reseña de la corrida, par Jose Antonio del Moral, dans Toros en
libertad :
http://www.detorosenlibertad.com/destacados/2011/09/43205
La reseña et les
photos de Pierre Charrain, dans Eltico.org:
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Septembre_2011/info_04092011_4.html
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BAYONNE : « LES VINIERON MUY
GRANDES !! »
5 Septembre : Avec
mes excuses à ceux qui se disent Aficionados tout en refusant l’effort
d’apprendre l’Espagnol et d’utiliser les expressions taurines adéquates,
ce titre, malheureusement, reflète tristement le résultat d’une
novillada matinale, débutée avec espoir, sous le soleil et devant bonne
chambrée, mais hélas terminée dans la torpeur d’une suite de grosse
averse et des tristes résultats : Le novillada « est venue grande » au
trois novilleros du jour, l’un d’eux s’en sortant parce que « plus
toréé » et bien conseillé par « la machine Juli », père et fils (pas
besoin de Saint Esprit, avec ces deux là), tandis que les deux autres
« coulaient », logiquement, mais de différente façon.
Les Lopez de Gibaja, grands, hauts, pointus et très
compliqués, constituèrent une vraie corrida, devant laquelle il fallait,
d’abord, « vouloir se mettre, et rester ! », puis utiliser techniques et
toreria que seuls les élus ont en eux…
Beaucoup d’appelés, certes, mais…
Dimanche 5
Septembre au matin – BAYONNE –
Novillada piquée – Presque demi plaza – Débutée sous le soleil, mais
« noyée » à mi-festejo : Novillada « forte » de Lopez Gibaja, très
compliquée si l’on ne voulait ou pouvait « rester là » et s’imposer.
Thomas Cerqueira : Silence et Silence, par deux fois
généreux – Doit penser à reconversion… vite ! avant que n'arrive un
accident.
Mathieu Guillon : Ovation et Silence – Habile mais
dominé par les évènements.
Fernando Adrian : Ovation après avis ; et Vuelta après
deux avis – Le plus « placeado », conseillé par le père Juli ; et
touchant le sixième, meilleur du lot. Par deux fois, perdit les trophées
en attaquant mal, avec l’épée.
La chronique et les
photos de Pierre Charrain, dans Eltico.org :
http://www.corridafrance.fr/Temporada_2011/Septembre_2011/info_04092011_2.html
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