MONT DE
MARSAN : « ALORS…VOLTAIRE OU ROUSSEAU ? »
Sébastien Castella fait un quite, de dernière minute !
27 Juillet : « Je suis tombé par terre, c’est la faute à Voltaire… le
nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau ! »
En sifflotant d’un air las, casquette de travers et
idées en vrac, un jeune aficionado Montois met un dernier shoot dans une
pauvre canette de bière qui passait par là, avec une telle dextérité
qu’elle va frapper « derrière la tête » le torero de l’affiche de la
Madeleine 2007.
« Con ! J’aurais voulu le faire !!! »
Et encore, c’est un festayre « lettré » ! Denrée rare,
surtout en un dernier soir de feria !
Pendant ce temps, bras-dessus bras-dessous, trois
petites minettes qui « ont du être fraîches », en début de feria,
déambulent en braillant « Toi, Toi, Montois !!!! »
Le gars les regarde d’un oeil glauque et s’en va d’un
gros rire bien gras… « Oh con ! Toi, toi , Montois… elle est bonne,
celle-là !!! »
Eh oui ! Images finales d’une fin de feria… à Mont de Marsan comme en
tout autre lieu de la planète taurine.
A peine terminé le « Pobre de mi ! », les employés
municipaux se mettent à l’ouvrage « pour remettre un peu d’ordre « là
dedans »... La pauvre canette de bière, tombée au pied de l’affiche à
demi arrachée, n’y échappera pas. Les filles iront sagement se coucher
et on les retrouvera, fraîches et jolies comme un cœur… dans quelques
jours. Quant à notre « ex gavroche » aficionado, il ne se rappellera
même pas de la chanson qu’il fredonnait, assis, les pieds dans le
caniveau, particulièrement « carbonisé », au soir de la dernière corrida
de cette pauvre Madeleine 2007 : « Je suis tombé par teeeeerre, c’est la
faute à Voltaaaaiiire ! Le nez dans le ruisseau c’est la faute à….
Choperaaaaaa ! Labeyrrriieeeee ! Cazaaaaade ! Euh, non ! pas Cazade !
Pas Cazade ! Gentil, Cazade… et « pas plus c.. que les autres, Cazaaaade ! Tiens,
z’ont bonne mine, « les autres !!! »
M’vieux ! Qu’est-ce qu’il tenait ! Une gnagne ! Même
Vinokourov et Rasmussen réunis n’étaient pas aussi chargés. C’est
dire !!!
Alors, à qui la faute .. A Voltaire ou à Rousseau ?
A quelles langues va-t-on devoir se vouer, pour
« sauver l’insauvable » ? - Aux langues de bois ? Aux langues
fourchues ? Aux langues « de p… », ou à cette maudite « langue bleue »
qui a rendu la vie impossible à tous les organisateurs, tandis que
certains, « de l’autre côté », en profitent pour « placer » à ces
couillons de « Franchutes », ce qu’ils ne placeraient pas, chez eux ?
Allez donc savoir !
Quel ganadero, aujourd’hui, peut il « garantir » un
lot ? - Nadie! Il y a quarante ans, on pouvait garantir qu’avec
des Buendias, « il allait toujours se passer quelque chose »… de même
qu’avec une corrida d’Urquijo, différente de type, et de caractère.
Aujourd’hui, on veut le toro grand, haut, très armé, un peu comme ces
dames cherchent toutes le « grand brun beau, aux yeux turquoise », genre
« ile de la tentation », sans se préoccuper de savoir s’il peut-être un
salaud ou « le dernier des c…. ! » Pourvu qu’il soit BCBG (traduisez
« beau cul, belle gueule ! ») le reste importe peu… j’allais dire « ne
vaut pas le coup ! » (ce en quoi elles se trompent peut-être !)
Il y a quarante ans, peut-être… Aujourd’hui, qui ? Même
monsieur Victorino « soi-même » arrive à se plan ter, dans les grandes
largeurs (ex : Sa présentation à Pamplona –Feria del Toro 2005)
Alors : A qui la faute ?
- Sûrement pas « à Cazade », cette fois ! Bouc
émissaire de tant de conflits, larvés et tordus, à tous les étages de la
hiérarchie taurine montoise, il fut écarté de vilaine façon, car on
était sûr que l’on ne pouvait pas faire « plus pire ! ».
(Pourtant.... )Exit donc Christian Cazade, et entrée de Pierre Martin.
C’est donc sa faute à lui, si la Madeleine 2007, au
plan taurin, aura été l’une des plus pauvres qui soit… depuis quarante
ans.
– Pues no ! Pas plus !!! Il a fait son boulot et « a
ouvert » un maximum, en particulier à toutes les Peñas Montoises, afin
que chacune ait son mot à dire… Elles l’ont dit, et du coup… ne peuvent
« que la fermer », après s’être aperçu que « de l’intérieur », il n’est
pas facile de monter « une feria qui marche ! »
Alors… à qui la faute ? A Chopera ?
- Bien sûr il est le premier visé ! Cependant, alors
qu’il était « sur la sellette », depuis deux ans au moins, il était
intéressé, plus que quiconque, à ce que la Feria 2007 soit vraiment…
« celle du renouveau ».
Alors « A qui la faute ? A Voltaire ou à Rousseau ? »
- Une chose, une seule, est sûre : « A ces deux-là,
Non ! » (A priori, « Sarko non plus ! ») Pour le reste : Aux ganaderos
« qui doivent fournir » ! Aux toreros, pris dans « le Système » ! dans
le « circuit » ! Aux Peñas et aux Aficionados, qui exigent « le
plumage » avant que « le ramage possible ». A la Presse qui en fait des
tonnes, sur tel torero, telle ganaderia… A nous tous enfin, qui ne nous
rendons pas compte que « les belles heures de la Tauromachie… sont
derrière nous », et que dans dix ans peut-être, nous ne vivrons que de
souvenirs, du temps ou les toros étaient plus légers, moins âgés, mais
où « ils bougeaient !!!! » ; du temps où les toreros, les grandes
figures « se volaient dans les plumes », y compris dans les ferias
Françaises ; du temps où les ganaderos défendaient leur fer et leur
race, sans mélange, sans rachat, sans éprouvettes et sans compromis…
Bref, du temps où « le marché » et « le commerce », n’étaient pas encore
« la priorité absolue » de quelque bord que l’on se situe.
Alors… « A qui la faute ? »
- Probablement et en très grande partie… à « pas de
pot ! ». Les toros sont sortis, bien présentés en général, mais pour la
grande majorité : « Sin raza ! Décastés et faiblards » (Quoi que l’on
claironne partout.. la faiblesse demeure, et quand le toro « pense »
qu’il va tomber… il s’arrête et se défend, sur place).
A qui la faute ?
– Aux toreros, soit parce qu’ils ont beaucoup pinché,
Bautista et Fernando Cruz perdant d’éventuelles sortie a hombros ; soit
parce qu’ils se sont « confomés », comme Liria, Encabo, Cesar Jimenez ;
soit « qu’ils n’ont pas pu », pour diverses raisons, comme Lopez Chaves,
au fond du trou ; Julien Lescarret, techniquement « court » devant deux
Margé retors ; Ponce, sans grandes options, même si l’on sait qu’il
aurait pu… s’il avait voulu.
Le public n’a pas voulu voir Curro Diaz, que certains
firent passer pour un « vieux torero » sur le retour… Et reste donc :
Sébastien Castella ! On sait dans quel « Bache » majuscule il se trouve
actuellement. Le voir parfois « errer » dans le ruedo, fait peine à
voir. Cela se traduit par une carence à l’épée qui va finir par lui
valoir de grosses broncas…écornant ainsi un crédit largement ouvert,
auprès des toutes les Aficions de la planète Toros. Heureusement, hier,
Sébastien Castella, au prix d’un gros sursaut d’orgueil et d’un effort
probablement surhumain, a fait « un quite » à l’empresa, même si sa
faena « n’efface pas tout », d’autant qu’elle se termina à l’épée, par
un nouveau calvaire, pour lui.. et pour tous. Deux avis au lieu de deux
oreilles !!! Que lastima !
Reste la grande, l’immense déception de voir de beaux
taureaux sortir souvent fiers et pleins de hargne, « se dégonfler », peu
à peu, au cours d’une lidia incertaine ou « artificielle », puis en
arriver à presque « supplier », en cours de faena, fatigués du ballet
« derechazos-naturales » et « naturales-derechazos », las des
protestations ou des flonflons d’Intervilles… Reste aussi le fait de
constater « qu’il n’y a pas d’Aficion », et que, malgré quelques pseudo
« Toristas », Mont de Marsan et bien d’autres sont avant tout « Toreristas »…Et
à en croire la satisfaction « multi générale » au « triomphe » du Juli…on
peut penser que ce n’est pas fini.
Pourtant, au fond de nous resteront les toros d’Adelaïda, pour « leur
présence », dans tous les sens du terme ; le sobrero de La Campana, qui
échut à Manzanares ; la novillada de Coquilla, même si « se pasaron algo »,
en particulier en un cinquième animal, bien mieux présenté que certains
toros de la Fraile family, sortis au cours du cycle. Restera un gros
coup d’épée du Fundi, solide comme roc ; quelques éclairs de Curro Diaz
et Fernando Cruz et… poco mas ! Juli « devait triompher »… il le fit,
« poussé » par toute une plaza qui le mesura « sur un autre barême » que
les autres toreros. Y eso, a mi, no me vale !!!!
Pourtant, il y eut bien une satisfaction, une bonne,
une vraie, de celles qui vous rendent heureux. Cette satisfaction porte
le nom d’un jeune homme de Roquefort de Landes, Thomas Baqué, jusque là
inconnu de beaucoup, qui pourrait bien « devenir grand », dans le
domaine du Rejoneo… En voyant son nom sur l’affiche, on pouvait penser
en soi même : « Ala ! Otro Gérald Martinez ! » Bien non ! Voilà un jeune
cavalier qui faisait sa quatrième apparition en public, et qui nous a
régalés, par sa monte, son sérieux, la précision de ses suertes et son
savoir rester humble »… Chapeau Señor ! Continuez ainsi, et surtout… ne
changez rien !
Alors, Voltaire ou Rousseau… à qui la faute !
Notre festayre du début s’en moque bien, qui dort du
sommeil du juste. L’an prochain il sera là, dans les rues de « Mont de
Marsan 2008 », et dans sa plaza du Plumaçon… peut-être !!!!!
Jeudi 26 Juillet – MONT DE MARSAN – Dernière de Feria – No
hay billetes – Grand bleu : Désastre intégral signé Valdefresno et
Fraile Mazas (Iguales), qu’accompagna dans la médiocrité intégrale un
sobrero de La Campana, sorti cinquième bis. Le quatrième fut changé, au
grand dam de son matador. Vu ce qui est sorti… au fond !
Rarement une corrida aura eu une telle guigne. « Tout
s’y est mis », sous les lazzis d’un public qui finit par tout prendre
« a cachondeo », imitant des bruits de bassa court, chantant le refrain
d’Intervilles, prenant à parti Oscar Chopera, en oubliant pourtant trop
facilement « ceux qui avaient choisi les toros, après avoir « voyagé et
longuement étudié !!! ». Ce qui nous ramène tous… à beaucoup de
modestie. |
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Les deux diestros de ce mano a mano, au demeurant
fameux, saluèrent la chaude ovation du début. Dans le callejon, quelques
« famosos », tel Paco Ojeda, étaient venus « goûter » l’air du Pays, et
de même son Aficion… Pues vaya, on se la promettait belle!
Hélas, mille fois... la corrida fut un désastre,
de bout en bout, dont le dernier acte fut heureusement sauvé par la
faena de Castella au sixième. Imaginons ce qui se serait passé si la
corrida s’était arrêtée à la fin du cinquième…. Il est probable que l’on
aurait eu droit à quelque « Mai 68 Taurin » du plus vilain effet…
Enrique Ponce : Silence, Silence et Sifflets –
Essaya « mollement » devant deux mous, et rendit les armes, devant le
cinquième, après un « mitin » impressionnant de sa cuadrilla toute
entière. Mal.
Sébastien Castella : Silence, Sifflets et Ovation
(d’espoir), après deux avis – Il sembla « plus présent » que l’autre
jour, mais l’estoc est pour lui un véritable cauchemar. Pourtant, on
retiendra son capeo de réception, au deuxième de la tarde, et la faena
au sixième, où « il retourna » une plaza furibonde et menaçante. Hélas,
une fois encore…la maudite épée! Et deux avis qui tombèrent, en
place de deux trophées. Très, très préoccupant !
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