Reseña du 21 juillet 2007

 

MONT DE MARSAN : UNE TRISTE… MAIS BELLE SURPRISE !
Madeleine a fêté « le blé qui lève ! »

   22 Juillet : Il est des vieilles plazas… comme des vieilles charrues. On sait qu’elles sont là, au milieu de la place ou au fond du champ, et ou sourcille à peine en les retrouvant. Ou du moins… « on sourcillait ».
     Mont de Marsan faisait partie de ces plazas « mythiques » de la Fiesta Nacional Française, tout comme Nîmes, Arles ou Bayonne. De loin, on voyait sa masse blanche, dont les claustras des tendidos hauts disaient l’identité. Pas de doute, on était bien au Plumaçon. Puis, une fois passé la porte, on avait plaisir à retrouver la barrière, entre mille repérable, haute, rouge sombre, avec son liseré blanc à quelques centimètres du haut, et son estribo de planches blanches, étayées d’équerres de bois…

      Fin tout cela ! On nous a changé le Plumaçon ! Dorénavant, les photos du Cordobes, de Paquirri, de Mendes ou de Rincon feront bien partie du passé… Que tristeza !
     Une triste, mais bien belle surprise !
     De l’extérieur, la plaza conjugue les couleurs ocre « de la Maestranza » et coquille « d’œuf des Landes ». Jusque là, c’est bien,… mais c’est facile. En fait, la surprise se trouve… dedans ! La piste a été complètement refaite, et la barrière… n’est plus « Mont de Marsan, l’historique ». A la place de la barrera de la traditionnelle et sévère barrera, un large estribo de béton blanc fait la césure entre sable jaune vif et bois rouge sombre. La large bande blanche en vient à ôter au ruedo « cette lumière » très spéciale qui « faisait Mont de Marsan »… Au pied de l’estribo, tous les trois quatre mètres environ, une fine demi-lune perce le béton, évacuant vers le callejon les pluies… éventuelles.
     Le couloir quant à lui renforce encore son rang de « maillot jaune » au classement général des callejons : Spacieux, confortable pour les uns comme pour les autres, il est « un modèle ». (On a grand plaisir à venir à Mont de Marsan, parce que c’est la seule plaza qui ne vous rappelle pas que vous avez pris « un tour de taille », en un an. Que simpaticos !). Par contre, « nouvelle donne oblige », certains photographes se voient reclus en un burladero bien peu commode… plein soleil,  juste derrière celui des toreros ! « Bonjour torticolis et photos floues ! » Cela ne fait rien, on s’adaptera ! Il faut bien prendre ses marques ! En tous cas, même si l’on gardera la nostalgie du « Plumaçon de toujours », on ne peut que saluer la nouvelle plaza, en espérant qu’elle vivra ce qu’à vécu… l’autre !

     Et elle avait « de la gueule », cette Mont de Marsan nouvelle, en ce premier jour de La Madeleine 2007 : « Casi lleno », tout le monde entrant gratuit, pour applaudir « le blé qui lève », les futures vedettes des deux tauromachies confondues, la Landaise et l’Espagnole.
     Tout d’abord, les toreros Landais : Leurs noms viendront plus tard, en grandes lettres sur les affiches, mais aujourd’hui, le ventre peut-être noué de trac, mais le cœur « gros comme ça », ils y ont été, à la bagarre, écartant « avec ou sans corde », « à l’intérieur » ou avec une virevolte sur place, juste avant l’écart. Vaya vista ! Vaya valor ! Quant au sauteur… les vaches encore restent surprises de ses envols, tel grand oiseau blanc. Muy bonito !
     Et puis, il y eut « notre tauromachie à nous », illustrée par la lidia de deux erales de Meynadier (excellent le premier ; bien plus compliqué le second), par les deux jeunes toreros menés par Richard Milian, Tomas Dufau et Mathieu Guillon.
     Malgré leurs efforts et talents naissants, certains spectateurs quittèrent la plaza avec femmes et enfants, dès que l’on sortit les épées (On les comprend, mais… ne voient ils pas « pire », chaque jour à la télé ?) Tandis que Richard Milian « toréait avec eux » depuis le callejon, les deux jeunes élèves se sont appliqués, qui aux banderilles, qui en deux quites « al alimon ». Pour le reste, « long est le chemin ! » mais l’aficion et le courage sont là, bien présents, et une personnalité déjà marquée : Style plus « précieux » chez Thomas Dufau, qui tira de bons derechazos d’un premier qui finit excellent ; plus baroque chez Mathieu Guillon, dont l’adversaire fut bien plus retors. Le garçon se battit, mais tua de travers, perdant ainsi le trophée que son copain avait coupé. Cependant, la vuelta fut douce, et c’est très bien ainsi. Les choses « très sérieuses » viendront après… elles ont le temps.