L'ACTUALITÉ TAURINE
(du 21 au 31 Juillet 2014)

 
 
 
   MONT-DE-MARSAN  -  Feria de La Madeleine 2014
 
MONT DE MARSAN : « MINIMUM SYNDICAL ! »
    
Manzanares a hombros… « comme en 2014 » !
     Thomas Dufau perd les deux oreilles du bon sixième Zalduendo

17 Juillet : Est-ce la chaleur de soudaine étuve, qui a d’un coup assommé les hommes et les bêtes ? Est-ce la mauvaise humeur consécutive à la visite « du bus de Morante », aussi mièvre que noir, qui a braqué les gens contre son propriétaire ? Est-ce que, n’ayant que pour Manzanares les yeux de mille Chimène, le public s’est laissé bercer, et berner, par le doux ballant de ses hanches fleuries ?
     – Vete a saber !!! Va t’en voir… mais ne reviens pas trop vite !!!
     C’est que… la feria débute, et chacun doit prendre ses marques. Un peu comme « un coup à blanc ! »… Mais pas un coup « pour rien », bien sûr ! Et vraiment, la chaleur n’y a rien arrangé, les secouristes devant intervenir à plusieurs reprises, dans les tendidos camoisis.

     La corrida, elle, se solde par un bilan globalement « bas » : Les Zalduendo, inégaux de formes, bas de force et de race, n’auront rempli que mince partie du contrat. Chez les hommes, servis de diverse manière, Morante et Manzanares se seront contentés « du minimum syndical »…
     Curieusement, et bien qu’il ait été (légèrement) pris à partie par les gradins, c’est le Morante qui aura fait le plus d’efforts. Certes il finit par « laisser tomber », mais… de guerre lasse ! Le Moun grogna, comme un vieux chien qui attend un peu plus de soupe ou d’os à ronger. Pourtant, on reviendra car, avec le Morante, on savoure ou on râle à le voir donner un muletazo… mais on attend toujours le prochain ! Tandis que Manzanares, lui, s’est arrangé pour ouvrir la porte grande « sans se dépeigner » ni salir son beau costume, « tan ligerito » que l'est son toreo en 2014: élégamment déroulé, bien au large, ne se laissant vraiment « sentir » qu’en trois naturelles, « verticales et serrées », en toute fin de sa faena au cinquième. Mettant deux épées « de diverses techniques et… géo localisation », Manzanares coupa une oreille de chaque, semblant lui-même étonné, mais ravi, de tant de… bonté !

     De fait, et bien qu’il ait du mal à ne pas « se regarder toréer », c’est Tomas Dufau qui aura fait le plus de choses, souvent très bien, et le plus de plaisir.
     Laissons-là les deux « cantaores », dont on ne sait s’ils étaient ou non « contratés », qui ont « lancé » ses deux faenas, au gros sourire des deux « minimum syndicaux », planqués derrière les barrières ! « Les cantaores… dans les tablaos, por favor ! »
     Laissons également la petite erreur de goût (bien qu’on comprenne la volonté!) de venir répliquer au quite du Morante, face au dernier… A la vue des excellences du bicho, et répondant aux « Olés de guasa ! » d’une partie de la plaza, à chaque fois que la lidia lui imposait « un » capotazo, le Morante partit au quite, qui fut l’un des grands moments de la course. « Engallado », Dufau voulut répliquer mais manqua sa lopecina, pour un duel au Sévillan, dont il sortit battu.
     Pourtant, et de très loin, c’est du Français que vinrent les meilleures volontés, les meilleurs registres toreros, et quelques bonnes sensations… Hélas, lui qui fut tueur si facile et propre, alla nous fracasser ses deux conclusions, au point qu’il ne put même donner la moindre vuelta… ce qui aurait pu être digne et juste récompense…
     N’a-t-il pas osé ? Le public aurait il protesté ? Ses deux collègues auraient ils ronchonné ? – Il est vrai que le Morante avait « un bis à prendre », et Manzanares une bonne douche, bien parfumée… Dommage, car Tomas Dufau, en sa faena, un peu trop longue, au bon « Metodico », a amplement rempli son contrat, et devrait même en avoir signé d’autres… C’est ce qu’on lui souhaite en tous cas !

     « Corrida d’ouverture ! » et plaza « pas tout à fait emplie ! » Aujourd’hui sera un autre jour ! Le jour que tous attendent !

Mercredi 16 Juillet – MONT DE MARSAN – 1ère corrida de la Madeleine – Casi lleno – Bleu et chaleur intenses : Toros de Zalduendo, inégaux de charpente, plus bas les trois derniers (« se tapant » par les cornes), manquant de forces et de race ; bravitos  en de courtes piques ; mobiles à la muleta, avec tendance à se défendre, plus ou moins violemment. Mauvais lot pour Morante, qui ne le laissa jamais « a gusto »: toros "irréguliers" et "violentitos", qui accrochent ou décochent au passage, bref , "qui ne laissent pas!"  Deux toros à succès : Le bon cinquième, et l’excellent sixième, du nom de « Metodico ». Dernier toro lidié par Fernando Domecq, qui vient de vendre. 

          Morante de la Puebla (de violet et or) : Petite division ; et Courte bronca, après avis -  n’a jamais été « a gusto »… Et quand Morante « no esta… a gusto ! Pueeeee !! » Son premier lui fit un sale crochet au moment où il se libérait au capote, en deux véroniques qui ont déclenché tous les « clics » ! Ensuite, après deux trincherazos prometteurs, une brise soudaine, pourtant légère, qui bouge sa muleta, au seul endroit où il voulait toréer. « Damned ! » (ou : « La madre que lo pario ! » - ce qui l’équivalant). Puis, ce toro, brusque, « informel », qui en prend une, puis tire un coup de fusil à la suivante. Morante se met soudain en colère, pour deux bonnes naturelles… et tout le monde y croit. Mais sur la série suivante, il doit rompre… et coupe les moteurs ! Personne n’y croit plus, et les moins fatigués sifflent. Normal, d’autant que le matador pinchera « feo » trois fois, avant un deux tiers de lame « tendancieux ».
     Face au quatrième, le même scénario, ou « casi ! » : Deux véroniques, mais.. « No esta a gusto ! ». Le toro file tout droit au cheval. Personne ne le retient ! Pourtant, « début prometteur », à la muleta. « Ilusion » soudaine ! Mais… « Illusion », tout court !: Morante se fait accrocher trois muletazos sur quatre, le toro étant tardo, sans la moindre race, tirant en haut, puntéant la muleta. Essais « fatigués » et petite rage sur les gradins. Concluant d’une lame correcte, mais rematant mal au descabello, le Morante se fait siffler…et se fera charrier  lorsqu’aux toros des copains, il faudra donner un capotazo, au gré de a lidia. Le Sévillan en souriera dans sa barbe, et profitera de l’excellence que sixième pour mettre « le quite del perdon », en trois delantales et une demie, de sa marque. « Alli estuvo a gusto ! » ou presque… 
    
Jose Maria Manzanares (de bleu nuit et or) : Une oreille, après avis ; et Une oreille – a été « le Manzanares 2014 », toréant « ligero » et facile, mais toujours très esthétique et bien élégant, tant à la cape qu’à la muleta. Delantales sur le voyage de son premier ; capeo de mise en place, sans se forcer, au cinquième. Faisant peu piquer ses deux adversaires, l’Alicantino prit beaucoup la pause devant son premier, « pour le laisser respirer » - pensera t’on – égrenant des séries alternées, sur deux mains, deux séries de naturelles étant le sommet (bas) d’une faenita où le public applaudit à tout va le fameux changement de main, attendu des "Manzanaristes". Faena close d’un  recibir, trasero et desprendido, qui mit temps long à faire son effet, le puntillero relevant l’animal à son deuxième fléchissement.
     Devant le bon cinquième, toro « muy pronto », qui partait tout seul, Manzanares dessina – ou « déroula » - une faena plus compacte, sur un meilleur rythme, mais sans pour autant « se vider les tripes ». Seules trois naturelles en toute fin de faena, verticales et suavement « toréés », nous ont rappelé le Manzanares…qu’on aurait voulu voir. Au final, un volapié « en force » et rapide, desprendido lui aussi, déchaîna de sages passions. Une oreille, « ni mas, ni menos ! »
    
Thomas Dufau (de bleu faïence et or) : Ovation et Grande Ovation – a mal débuté et mal fini. Pourtant, « entre les deux », il a été « bien ! » et même parfois « très bien ! » Cela débuta mal, lorsque son remate fit donner semi vuelta de campana, dans son quite au premier de Manzanares. Cela débuta mal, lorsqu’après la larga a genoux, il toréa « bas », un genou en terre, un toro troisième qui fléchit beaucoup… Et cela finit mal, parce que lui qui est un des plus sûrs, avec l’acier, a pinché ses deux toros, perdant deux, voire trois oreilles ! Una lastima !
     Pourtant, très vaillant devant le troisième qui s’avéra compliqué, le Français, qui avait débuté genoux en terre, en plein milieu, « força » de sérieusess séquences, à force de consentir et se la jouer. Peut-être s’est il mis « trop dessus », insistant lourdement, à gauche. Mais personne ne pourra lui reprocher volonté de faire un toreo « vrai ». Hélas : Pincho ! avant de mettre trois quarts d’épée. Aurait pu « forcer la vuelta » ! Il ne le fit pas. Bien !
     Par contre, face au bon « Metodico » sixième, Tomas Dufau fut souvent excellent : Larga « a portagayola » ; début de faena par « cambio dans le dos », et longues séries, très allurées et templées, sur deux mains, bien rematées au pecho. Faena « en musique », le torero adaptant parfois ses approches et  cites aux mesures de l’Orchestre Montois, toujours excellent. Bien sûr, il y a toujours du « guindé » dans son attitude, mais cela passait bien, cette fois. Bonne faena, à un bon toro ! Bonne mais longue, peut-être trop : Dans sa soif de toro et de succès, le Français s’embourba un peu, au final, notamment en des « Luquesinas » superflues. « Se paso de faena ! » Est-ce la raison des pinchazos : Il y en eut deux, « hondos », au même endroit… et Tomas Dufau perdit deux probables oreilles. Il ne voulut pas même donner vuelta. Il aurait pu ! Il aurait du !
    
Au final, Jose Maria Manzanares est sorti a hombros. Bon !

Ils y étaient aussi :
     La vidéo résumé de la corrida, par Jérôme Contestin – Dans Feria.tv :

     http://www.feria.tv/video-2938_mont-de-marsan--manzanares-a-hombros.html

     La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El Mundo » :
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/16/53c6d55122601d237a8b459b.html
     La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
     http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11756&Itemid=624
    
La reseña de la corrida, par Jose Antonio del Moral – Dans Torosenlibertad : (Oh!!!)
     
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45941
     La reseña et les photos de la corrida – Dans Eltico.org :
     http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2492:mont-de-marsan-16-07-2014-grand-manzanares-malchanceux-thomas-dufau-23160714&catid=19&Itemid=238

 
MONT DE MARSAN : « N’ONT JAMAIS PASSE LA CINQUIEME !!! »
    
Ivan Fandiño sort « a hombros », et Juli sous la bronca.
     Très torero, Ferrera tire son épingle du jeu.

     18 Juillet : « Ils n’ont jamais passé la cinquième, les toros de La Quinta ! »
     Le problème, c’est qu’ils n’ont pas passé la quatrième non plus ! Après des sorties tonitruantes, tous allèrent « de menos… a muy menos ! », au point même que le Juli arrêta le châtiment, au cinquième (« Vale ! Vaaléééé !)  avant que le toro ne touche le cheval. Vous avez bien lu : « Avant  que le toro ne touche le cheval ! »  - Mal lui en prit, d’ailleurs, puisque le toro « remonta », au deuxième tiers, et que, tout poderoso qu’il est, Juli ne put corriger ses soudaines mauvaises idées. Il le souhaitait, et pensait y arriver, brindant même sa faena à « son » public Montois. Juli n’est pas le genre à brinder pour rien, surtout ici, et plus encore dans le cadre de son duel particulier avec Ivan Fandiño. Le Basque avait coupé une bonne oreille au toro précédent, et Juli « voulait vraiment ». Mais voilà : « Il n’a pas pu, et le toro l’a trompé ! » (« Les Buendia, il faut les piquer – disait Paco Camino – et quand tu crois qu’il est piqué, donne lui un puyazo de plus, por si acaso ! »).
     On est désormais loin de cette époque, et les purs Santacolomeños de La Quinta n’ont pas fait honneur, c’est le moins que l’on puisse dire, à leur grande lignée. Pas plus dans leur comportement que dans leur « charpente », d’ailleurs, le deuxième, bas, rondelet et « engatillado de pitones » semblant le plus proche aux Buendias des bons jours d’antan… Rien à voir avec « le cheval » premier, qui certes reçut ovation à sa parution, mais laissa tout le monde bien abattu lorsqu’il s’écroula vilainement, en début de faena, et que « coleando ou pas », il fut bien difficile de le relever… On fut étonné, alors, de ne pas entendre les protestations des grands « puristes » Montois, lorsque, avec des soins d’une escouade d’infirmiers, Antonio Ferrera entreprit et poursuivit sa faena… Malheureusement, ce triste épisode, certes accidentel, apporte aux antis des arguments auxquels on ne peut prêter le flanc, actuellement… Ferrera fit son devoir, qui était « de toréer », mais « la dignité » suggérait d’en finir au plus tôt. 
     Un Ferrera , très « pro » et très torero, tout au long de la lidia du quatrième, puissant au capote, varié et « musclé » aux banderilles, et « à double facette » dans sa faena, débutant vibrant et un poil forcé, pour finir « a gusto », par des muletazos « verticaux » de belle toreria.

     Mais bien sûr, le grand « aliciente » de la corrida était le duel revanche, entre Juli et Fandiño, après que le diestro d’Orduña ait mis un bain au Madrilène, face aux Fuente Ymbro de 2013. « La revanche, face aux toros de La Quinta ! « voilà qui sentait la poudre ! ».
     En fait, il n’y eut pas d’explosion ni de poudre… car il n’y eut pas de duel ! Et si explosions il y eut, elles furent de colère contre el Juli, et d’enthousiasme en faveur du Basque.
     Divorce et passation de pouvoirs ! « Adoré » à Mont de Marsan, avec laquelle il a des liens « plus que taurins », humains et humanistes, Juli se voit tout à coup « rejeté et jeté » par un public qui lui a pourtant tout pardonné, "avant-hier"…au profit d’un Fandiño qui, un jour, subira le même sort ! Asi va la vida ! Asi va la Fiesta Brava !
     Hier, plus que jamais, avec muleta autant qu’épée (et cela est nouveau !) Juli a démontré qu’il devrait s’arrêter, le temps de « repenser bien des choses », sur le plan de son toreo, de son épée, et de sa façon de vouloir imposer les choses… Hier, Julian Lopez semblait bien fatigué, seul derrière sa barrière, contemplant d’un regard vide, le triomphe de son concurrent du jour.
     « Trois oreilles pour Fandiño ! » voilà qui est dit… même s’il nous semble que la seconde oreille au sixième est un peu superflue. Plein de « hargne torera », de pundonor, de vista et de fermeté, le torero, désormais chéri des Montois, à su d’abord « convaincre » ses deux adversaires, puis les  toréer à loisir, avec surtout « la ligazon », ce lié qui fait désormais loi. Grande « main gauche » et idées claires, le tout accompagné d’une épée de preux chevalier, Ivan Fandiño, malgré le mépris de certain revistero de renom, est bien le torero qui intéresse le plus, parce qu’il « gratte le poil » à plus d’une figura… Là où certains prétendent faire de la dentelle, Fandiño « rentre dedans », comme le faisait Rincon en ses débuts, et le public Aficionado aime cela. Et qui l’en blâmerait ?
     En tous cas, hier, nonobstant la piètre sortie des toros de La Quinta, faibles, sosos et orphelins de toute race, Ivan Fandiño a marqué « deux gros buts », sortant vainqueur de son duel particulier avec le Juli, et prêt à en découdre avec tout le restant de l’Escalafon…
     Et quoiqu’en dise l’ami Jose Antonio, « Eso es « de Figura » !

 

    Jeudi 17 Juillet – MONT DE MARSAN – 2ème corrida de La Madeleine – Plein de « No hay billetes » - Chaleur terrible : Six toros de La Quinta, très inégalement mais sérieusement présentés et  armés, passant du premier, toro « montado », ample et très armés, au deuxième, toro bas, « ramassé », engatillado de pitones, lui aussi « sérieux » et très en Santacoloma d’avant. Hélas, la corrida est sortie très faible, et très fade. Seul le cinquième « remonta durement » au deuxième tiers, après n’avoir jamais été piqué, au premier. A part ce toro, qui changea encore, à la muleta du Juli, le reste du lot fut « noblon » et sans grande race. Le premier s’écroula vilainement, au deuxième muletazo, restant de longues secondes, étendu en mauvaise position. Il fallut le tirer, le pousser, pour qu’il se relève. Acceptables les deux et quatre, à la muleta, le lot de Fandiño devant être « convaincu », à la fois avec douceur et fermeté.

     Antonio Ferrera ( de bleu nuit et or) : Silence ; et Une oreille – recevant bien le haut premier au capote (jolie demie de remate, pieds joints, au centre), le banderillant « varié », avec un troisième « por dentro » puissant, aux planches, Ferrera vit son toro s’écrouler en tout début de faena. De longues secondes passèrent à essayer de remettre sur pieds un bicho qui semblait voué à la puntilla, et l’on pourra reprocher au torero de reprendre la faena (et au public de le laisser faire !) lorsque l’animal enfin se releva. Trasteo d’infirmier, sans la moindre émotion, mal rematé à l’acier, en quatre pinchazos et une lame tombée.
     Le quatrième sortit « guapo, pero flojisimo » beau mais faible. Ferrera en prit grand soin, banderillant varié, posant une deuxième paire sur le retour d’une virevolte « en la misma cara del toro », et un quiebro à la troisième, puis monta faena « à deux facettes » longuement brindée à un enfant du tendido ombre. Faena débutée « en force », toréant sur deux mains, parfois un peu « encorbado » et visant plus l’efficacité que l’esthétique, pour ensuite se mettre « veritcal », en des muletazos souvent « de uno en uno », en terrains de soleil. Il y eut là des passes fondamentales, et surtout des adornos et remates de belle facture. Convaincu, et convainquant, Ferrera, qui coupa juste oreille après un coup d’épée « à fond », qui provoqua derrame.  
   
 El Juli (de prune et or) : Sifflets ; et Courte bronca – aura vécu, sans nul doute, l’une des plus mauvaises tardes de sa temporada. Débutant bien, au capote, le Madrilène semblais promettre « grosse tarde », pour effacer l’affront de Fandiño, en 2013. Pourtant, sa faena, bien lancée, tourna vite au brouillon, au forcé, en un mot, un Juli « sans âme » face à un toro « sans sel » ! Déjà protesté pour sa production, le torero aggrava la situation en pinchant deux vilains Julipiés avant le dernier, libérateur, « très en bas ». Mont de Marsan ronchonna, mais attendit « le cinquième ».
     Celui-ci sortit faible et fade, allant et venant au capote appliqué, du Madrilène. Châtiment « plus que minime », Juli hurlant ses « Vale ! Vale ! » avant même que le toro ne touche le cheval (Un comble !). Mal lui en prit, d’ailleurs, puisque le toro « remonta » soudain, mettant en graves difficultés ses deux banderilleros. Pourtant, confiant en ce regain de caste, Juli partit au combat, et le brinda à tous, pensant tenir là sa revanche. Et on ose le croire sincère. Cependant, dès les premiers muletazos, on sent le toro à nouveau changer, tournant court, crochetant haut, « regardant » aussi, probablement. Et là : le naufrage ! La « bataille », hargneuse, qu’aurait livré Juli, il y a peu, n’eut pas lieu : écoeuré, « vidé de tout », le torero laissa tomber et finit vilainement. Pinchazo et vilains trois-quarts… Divorce consommé !
    
Ivan Fandiño (d’azur et or) : Une oreille ; et Deux oreilles – dut vite « soigner » le magnifique troisième, qui sortit à fond, mais s’est éteint au quatrième capotazo. Peu mais bien piqué, court et « delantero », le piquero étant applaudi, le toro commence « faible, presque rajado ! » Fandiño va lui donner confiance et, peu à peu, lier ses passes, de plus en plus, et baissant de plus en plus une main gauche souvent royale. Trois séries de naturelles « a mas », liées au pecho. Final sur main droite et quatre manoletinas précèdent une grosse lame, qui tarde un peu en son effet. Oreille, logique et très fêtée.
     Le noir sixième, bien armé, sort au trot, avant de charger « rebrincadito » à la cape, puis en début de faena. Mais là encore, la fermeté, la conviction du torero, vont faire grand œuvre, en une faena sans concession, montée sur le fondamental gauche et droite, le torero parvenant à gommer les défauts et provoquer « une continuité de charge » que le toro n’avait pas en début de trasteo. Faena sans concession, en force et « en race », encore une fois close d’un gros coup d’épée, légèrement desprendido. Gros succès, le public demandant une oreille, à laquelle la présidence ajouta… la sienne. C’est dans le règlement, et il fut « généreusement appliqué ».
     Ivan Fandiño sort a hombros, tandis que le Juli a précédemment essuyé une dure bronca.

Ils y étaient aussi :
     La vidéo résumé de la corrida,par Jérôme Contestin – Dans Feria.tv :
     http://www.feria.tv/video-2940_ivan-triomphe-dans-son-jardin.html
     La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El Mundo » :
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/18/53c85cf322601d6b208b4571.html
     La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
     http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11759&Itemid=624
     La reseña de la corrida, par Jose Antonio del Moral – Dans Torosenlibertad :
     http://www.detorosenlibertad.com/?p=45948
     La reseña et les photos de la corrida – Dans Eltico.org :
     http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2497:mont-de-marsan-17-07-2014-fandino-coupe-trois-oreilles-de-la-quinta-22170714&catid=19&Itemid=238

 
MONT DE MARSAN : « MATCH NUL ! »
    
Joselito Adame coupe une oreille « à la variété »

     19 Juillet : Il est des matchs nuls « glorieux », passionnants ! D’autres au contraire, sont de matchs nuls « nuls », et l’on aura peine à imaginer la déception de ceux qui ont tout fait pour « qu’il n’y ait pas match nul », justement.... Mais le sort est ainsi, et les toros de même…
     Bien que cela « inquiètait un peu », de par la baisse de caste et de force constatée ces derniers temps chez les deux fers en présence, on pouvait espérer une surprise, un regain d’élan, et, compte tenu de « la race » des trois diestros en présence, cela avait toutes les chances de passer… Hélas, « la ilusion » et l’envie des toreros étaient bien là, même si l’on peut émettre un doute soudain concernant un Padilla, nerveux, anxieux et de mauvais poil – la bronca publique qu’il adressa à son subalterne est, hélas, un signe ! – mais « la matière première », les toros, n’a guère donné d’options au trio torero… Certes le sixième chercha la bagarre, mais il le fit en spadassin de bas étage, et non en preux chevalier.
     Pour le reste : « Flojedad y raza nula ! » Faiblesse générale, soseria et race chancelante. Présents dans la plaza, les deux ganaderos ont du le passer mal. De même les organisateurs. Le public, lui, aura regretté ses euros, et on le comprend. Pourtant… il y avait des toros, et des hommes !

     La corrida, en un mano a mano ganadero, est sortie « guapa », d’autant que la variété des robes y ajouta bel attrait. Le public ne s’y trompa point, qui applaudit les sorties des jaboneros, du tostao et des deux costauds, noirs, de Joselito et Fuente Ymbro… Hélas, ce ne fut que façade, chaque animal s’orientant rapidement vers un effort minimum, proportionnel à des forces qui ne l’étaient pas moins… « Sin raza la corrida ! Y de mala leche el ultimo ! » Match nul, entre Jose Miguel Arroyo et Ricardo Gallardo !
     Quant aux hommes, ils firent… ce qu’il firent :
     Padilla, nerveux et rapide, se sachant « porté » par les inconditionnels braillards, de retour Pamplonica. « Pues no ! No fue « maravilla », Padilla ! » et c’est inquiétant, car la race de l’homme peut valoir « un disgusto », très prochain, au torero… Personne ne le souhaite, évidement, mais l’histoire est replète de ces « années de trop ! » et d’autres « mas alla de un limite ! ».
     De son côté, mal servi, Ivan Fandiño a tranquillement joué sur ses acquis de la veille, en lidiant avec patience et force mimiques, deux tordus sans fond ni classe. Le Basque tira les bonnes passes de la tarde, et mit au cinquième, un superbe remate à sa réception capotera.
     Quant à Joselito Adame, avec sa tête de gamin bougon, il a tenu sa place, sans pouvoir libérer totalement la caste qui est sienne… Coupant, du troisième, la seule oreille de la tarde, il coinça devant la brute sixième, comme d’autres l’auraient fait aussi. Le Mexicain, qui faisait présentation au Plumaçon, manque la porte grande, mais ouvre sans nul doute, celle de prochains contrats, à Mont de Marsan.

     « Match nul ! donc… et balle au centre ! » Les deux dernières corridas de cette Madeleine, Victorino et Miura, seront retransmises en direct, sur toute la planète taurine… S’il n’a rien à craindre du côté « trapio » des toros, et « ilusion » des hommes… c’est vers le ciel que tous les regards se tournent ! C’est l’heure de ressortir les vieux dictons, entre autres « C’est sous la pluie que se font les meilleures faenas ! » Et Mont de Marsan l’a déjà vérifié !!! L’autre dicton, plus personnel, prônant que « la Météo est bonne pour prévoir le temps qu’il faisait la veille ! », on verra bien !
     Alors… « Suerte à tous ! »  
 

    Vendredi 18 Juillet – MONT DE MARSAN – 3ème corrida de La Madeleine – Plaza pleine – Temps menaçant, tournant au chaud et humide, sans pluie : Mano a mano ganadero, avec, en ordre de sortie : trois de Joselito (1er del Tajo ; 2 et de La Reina), bas, bien faits, « variopintos » (noir le 1 ; précieux jabonero, le 2 ; castaño tostao, le 3) ; et trois de Fuente Ymbro, plus hauts, plus lourds, le 4ème, jabonero claro, faisant belle sortie, mais le 6ème tant le toro le plus charpenté de tout l’envoi. Hélas, le comportement général ne fut jamais à la hauteur des réputations ou des ambitions. Beaucoup sortirent très faibles, ne devant d’aller « par l’avant », qu’à la volonté et au potentiel de leur lidiador. Peu de force, peu de caste, presque pas de transmission. Le seul à « transmettre » fut le 6ème, mais pour de mauvaises sensations. Extrêmement distrait, paraissant même burriciego (défaut de vue), le  2ème fut un manso, sin fijeza, « peu concerné ». Le 5ème tourna court, après une vilaine chute en tiers de quites. Manque de race généralisé, provoquant l’ennui et le… « match nul ».

     Juan Jose Padilla (de vert bouteille et or) : Silence ; et Silence – n’a pas paru au mieux, nerveux et sans idée. Presque sans envie d’ouvrir son habituel attirail pueblerino. Au premier, un joli remate à la cape ; un « violin » à la vapeur, aux banderilles; et une faena débutée par sept doblones « exigeants », gagnant du terrain. Le toro accusant la rouste, n’ira jamais au bout de ses charges, à droite, montrant de gros défauts, à gauche : Tardo, corto, reponiendo. C’est sur une hésitation, que le diestro se fit surprendre, recevant un coup à la pommette droite, tandis que la corne déchirait la taleguilla au niveau droit du ventre. Secoué, Padilla régla vilainement l’affaire, en trois voyages, et fila à l’infirmerie, un filet de sang lui marquant le visage.
     Il revint au quatrième, un jabonero très clair de Fuente Ymbro, qu’il passa vite de cape, après larga, et qui ne lui plut pas. Nerveux et brutal, Padilla s’en prend vertement à un de ses subalternes, avant de ne pas banderiller lui-même un toro « sin fijeza » et au final médiocre, dont il se méfiera toute au long d’un court trasteo rapidement clos d’un trois quarts de lame habile. Mauvaise journée, malgré « la ilusion » !
    
Ivan Fandiño (de rouge et or) : Ovation après un avis ; et Silence – a patiemment appris à deuxième, un jabonero « precioso » de Joselito, qu’il était là « pour charger », si possible « droit, longtemps, et fort ! »  Il gagna en partie, le toro étant sorti « en rtt », sans aucune envie, avant de s’allumer aux piques, fusant de loin, sortant suelto pour partir à l’autre bout de la plaza, comme affublé de quelque défaut de vue. En fait, un manso, sin fijeza, qui passe et s’en va, se retournant à l’envers, dans les premiers muletazos volés ça et là, avec beaucoup de patience. Fandiño va d’abord « le garder » dans sa muleta, puis lui apprendre à répéter deux, puis trois charges d’affilées, avant de lui imposer une grosse série droitière, poderosa, bien rematée au pecho. Faena qui baissera un peu, la gauche n’offrant que piètre réponse. Retour à droite et quatre molinetes « larges », pour égayer le tout. Oreille en vue, mais deux pinchazos et entière en arrière, nécessitant deux descabellos mirent tout à terre.
     Le cinquième, bien présenté,  fut magistralement reçu au capote : cinq véroniques, bien balancées et un remate « super », mi-demie, mi-chicuelina. Muy bonito et muy… serré ! La suerte de la tarde ! Hélas, le toro s’échappe vers le cheval, prenant un picotazo tombé, avant une nouvelle « mini piqûre » à la deuxième. Peut-être pouvait il servir, mais, alors qu’Adame préparait un quite, cape dans le dos, le toro s’échappa, distrait, et Arruga, en le fixant, provoqua une grosse chute. Grimace de Fandiño, et renoncement du Mexicain, en un seul capotazo de remate, suave. Bien ! Faena « d’attente », Fandiño essayant d’aider le toro, lui donnant du temps en de longues séquences « de remplissage », précédant des muletazos, un à un, sans option de continuité. De plus le toro s’avisera au moment de la mort, en un pinchazo et un ¾ de lame. No paso nada !

     Joselito Adame (de terciopelo tabac et or) : Une oreille ; et Division – faisait présentation au Plumaçon. Bien au capote, en douces véroniques, le Mexicain et de bons moments à la muleta, en une faena débutée par ses habituelles statuaires aux barrières, rematées au « desprecio ». Toro tardo et soson, sans grande transmission, que le jeune diestro passa, habilement, sur main droite, aguantant, à bout portant, quelques regards lourds et autres parones. Au final, le manoletinas provoquèrent les bravos et le coup d’épée, desprendidito, roula le toro immédiatement. Oreille et chaude vuelta, un drapeau Mexicain à l’épaule.
     Le sixième fut un costaud qui prit vite de mauvaises manières, prenant du sentido au fur et à mesure d’un trasteo volontaire mais tournant vite au périlleux. Violent, « malin », le toro menaça durement le jeune torero qui avait pourtant tout mis dans la balance, pour triompher, notamment un vibrant quite par « zapopinas », certes « amples et bougées », mais toujours de grand effet sur le public. Devant renoncer, Adame en termina au plus vite, d’une lame basse, mais le toro se résista, au fil des barrières, puis amorcillado, et le public se fâcha un peu… Tarde « pesada », et « match nul ! »
    
Une des rares ovation de la tarde: A Jarocho, banderillant le troisième.

Ils y étaient aussi :
     La vidéo résumé de la corrida, par Jérôme Contestin – Dans Feria.tv :
     http://www.feria.tv/video-2941_mont-de-marsan--oreille-pour-adame.html
     La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El Mundo » :
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/18/53c979e1ca47415c348b4596.html
     La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
     http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11761&Itemid=624
     La reseña et les photos de la corrida – Dans Eltico.org :
     http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2502:mont-de-marsan-18-07-2014-joselito-adame-coupe-la-seule-oreille-d-une-apres-midi-decevante-23180714&catid=19&Itemid=238

 
MONT DE MARSAN : URDIALES ET « LA PERSONNALITE » DES VICTORINOS !

     20 Juillet : Après trois jours où, au Plumaçon, « Fête » rima avec « disette », au plan émotion, la corrida de Victorino Martin a marqué la différence. Même si elle ne fut pas « une grande Victorinada », la corrida fut intéressante de bout en bout, les six toros sortant du chiquero avec cette « personnalité » et ce caractère « made in Galapagar ». Cela dit, tout ne fut pas « génial », comme certains voulaient bien le dire, deux toros sur six méritant vraiment le « label », fait de caste et de fijeza.
     Bien sûr, il y eut le « cachondeo » de la mise en suerte de loin, « imposée » par des gradins qui prennent des vessies pour de lanternes, à la vue d’un toro, presque au centre, qui regarde le piquero s’escrimer à le faire charger, hurlant comme un possédé ou remuant sa souple monture, jusqu’à vouloir aller pêcher le toro « derrière les lignes »… A force, presque d'ennui et de fatigue, le toro finira par charger… Même le plus manso, le plus quedado, finira toujours par charger, au bout de trente secondes, d’une, de vingt minutes… Et tout cela pourquoi ? – Pour un « touch and go ! » (lisez « picotazito ») qui ne dit en rien de sa bravoure ni de sa force…  Mais « Aaaaahhh ! Le toro s’est arranqué de loin ! Quel spectacle ! Quelle émotion ! »
     Bon ! Si vous le voulez ainsi ! C’est bon pour le spectacle ! Le torero et le ganadero sont contents… puisque le public est content.  Mais un toro « brave et fort, con fijeza ! » va être mis « normal » à la première, puis, de plus en plus loin, selon ses réponses… Dès sa mise en suerte, il va se fixer sur le cheval et déclencher sa charge, presque aussitôt, pour se fixer dans le peto… et mettre les reins. Dès lors, on a un toro brave et l’émotion, la réelle émotion du toro et de la Fiesta Brava toute entière, fera communier tout le monde, y compris les néophytes.
     A preuve de tout cela, le spectacle pitoyable du sixième, qui fut longuement, longuement, longuement, « supplié » de venir de loin… pour rien, ou si peu, comme il le démontrera par la suite.
     Il n’y eut pas, hier, de grands et longs puyazos de bravoure, les Victorino manifestant, quand même, une faiblesse préoccupante. Par contre, et même lorsqu’ils furent médiocres, comme le deuxième, ce sont des toros de grande « personnalité » qui, indéniablement, maintiennent le ruedo et les gradins en tension permanente, et à ce titre, la corrida d’hier a totalement rempli cette fonction. Par rapport à la veille, évidemment… « y avait pas photo ! »

     Et puis il y avait les toreros ! Trois vaillants, en des registres différents, qui,  nul n’en doutera, sortaient avec volonté de triomphe, « Devant des Victorino ! A plaza archi-pleine, et en présence des caméras de Canal+Toros et du duo Moles et Muñoz ! », ils devaient triompher à tout prix. Ils ont probablement fait leur maximum,  avec cependant de résultats bien différents.
     Diego Urdiales, outre le fait qu’il soit vraiment « le » spécialiste des Victorino, a démontré être « un torerazo », avec un sens remarquable de la lidia muletera et une esthétique, classique, « Rondeña », chaque jour plus  affirmée. Son actuacion d’hier, en cette plaza où il se présentait, a été remarquable de vaillance, d’intelligence et d’esthétique, ses naturelles, à ses deux toros ayant levé de justes ovations. Sensationnel, le Riojano, qui coupe deux oreilles et sort a hombros, non sans avoir subi une voltereta très dure, en entrant a matar au toro d’ouverture. Enorme, Urdiales, qui a probablement signé un joli bail avec Mont de Marsan. 
     Escribano, lui aussi, faisait présentation ! Et contre toute attente… « il n’est pas passé ! ». Manquait quelque chose, hier, au frisé Sévillan ! Cela fut confirmé lors de la très longue faena au bon cinquième, qui, pour propre et liée qu’elle fût, ne souleva aucun enthousiasme, l’estocade faisant pencher la balance pour « una orejita » peu glorieuse, qui divisa le tendido...
     Quant au troisième, Alberto Aguilar, il maudira longtemps les deux pinchazos qui le privèrent du triomphe dont il avait absolument besoin, devant le troisième, un des deux grands toros de la tarde. A ce sujet, beaucoup demandèrent la vuelta pour le premier… mais personne ne réclama au troisième, car… lorsque le torero ne triomphe pas, on ne demande que rarement vuelta pour le toro. Pourtant !!
     Corrida intéressante, de Victorino ! Corrida « de la feria », pour le moment ! Ce n’était pas difficile… Et surtout, fameuses naturelles de Diego Urdiales ! Chapeau !

  Samedi 19 Juillet – MONT DE MARSAN – 4ème corrida de la Madeleine – Plaza archi pleine ("no hay billetes") – Présence des caméras de Canl+Toros – Temps gris, lourd, plusieurs fois menaçant. Lumières allumées à la sortie du troisième toro : Six toros de Victorino Martin, remarquables de présence et armés « solide ». Tous firent jolies sorties, plusieurs fois ovationnées par un public, logiquement « a favor ». Faiblesse commune, à divers degrés, en début de lidia. Comportement divers, les trois et cinquième étant les plus complets. Court et malin, le premier qui débuta faible, mais fut « convaincu » par son lidiador. Faible et protesté pour « cojo » le deuxième, le plus discret du lot, très court et reponiendo à gauche. Toro important, le troisième, "con fijezea" aux deux premiers tiers, et noblesse templada à la muleta. Toro distrait, le quatrième: tardo, qui fut pourtant cité de loin, à la pique… en vain. Toro sans grande race, qui finit par accepter « de lier » plus de deux muletazos. Autre toro important, le cinquième, avec noble « duracion » à la muleta, après une premier tiers « normal », après un bon puyazo premier, arrivant « lanzado », et un deuxième trop en arrière. Le sixième fut mis de très loin,  au cheval… pour rien ! Toro limité de force et de race, qui s’arrêta à la muleta, descastado.

 
   
 Diego Urdiales (de vert pré et or) : Une oreille ; et Une oreille – a fait une très grande présentation à Mont de Marsan : Sérieux, intelligent dans son combat, sobre et très courageux, Urdiales a su convaincre le premier, notamment sur main gauche, se la jouant sur de grande naturelles au cordeau et clôturant par de grands doblones de mise en place. Le toro n’avait jamais été facile, qui « l’attendit » à l’épée, et lui mit, au deuxième élan, une très vilaine voltereta, en deux temps, dont le riojano se releva groggy, le vestido défait au niveau du bas ventre.  Oreille  « de verdad », malgré deux épées et deux descabellos.
     Tout étant « remis en place » et le costume recousu, Urdiales vint triompher à nouveau devant le quatrième, toro sorti « guapo » qu’on prétendit faire charger de loin à la pique. Au final, ce fut le piquero qui alla « très loin », passant les lignes, pour piquer le retardataire. Toro tardo, sans race, qui acceptait deux muletazos, mais pas trois. Avec grande patience et sitio, Urdiales lui imposa sa muleta, parvenant à tirer des naturelles de grande intensité, avant de tuer d’une grosse épée. Triomphe légitime du sérieux et de la volonté, auxquels on ajoutera désormais : Esthétique.
    
Manuel Escribano (de bleu indigo et or) : Silence ; et Une oreille après avis – se présentait en cette plaza, ne parvenant pas à convaincre tout à fait. Peut-être n’était il pas au mieux, physiquement ! Il n’alla point « a portagayola » (chose étonnante chez lui) et banderilla « moyen », manquant son quiebro « al violin » au cinquième. Par contre, très bien au capote devant son premier, faible qui alla « soson » jusqu’à la muleta, où il se mit à couper dur et sec sur piton gauche. Escribano subit quelques avertissements, tirant longuement des demi-passes, sur des demi-charges ! Le desplante à genoux lui fut logiquement protesté, ce qui sembla le déstabiliser un brin ! (Quoi, ça passa partout ! Pas ici ? ». Mal avec l’épée, par pinchazo hondo, de côté, et descabello à la deuxième.
     Le cinquième, sorti « troton » et tardo, lui donna l’opportunité  d’une longue faena, propre, liée, débutée par un cambio au centre, et close par des manoletinas, en regardant le public… Mais ce public n’enclencha pas, suivant discrètement le trasteo, applaudissant poliment… Une faena qui ne transmit pas, heureusement sauvée à l’épée, ce qui provoqua « division » au moment de la récompense finale. Aux banderilles, il avait longuement et en vain, cité au « calafia », après un premier échec. Une paire « pa fuera » solutionna le problème, précédant un quiebro aux barrières, toujours compromis.
    
Alberto Aguilar (de turquoise et or) : Vuelta et applaudissements après avis – aura manqué à l’épée l’oreille du troisième, un toro qui arriva avec grande fixité et noblesse, à la muleta. Le petit Madrilène le passa bien, vibrant, sur deux mains, et termina sur des doblones de mise en place, bien tournés. Hélas… deux pinchazos précédèrent « la » lame qu’il fallait. Rageur, très déçu, Aguilar donna vuelta. Grande ovation au toro, qui méritait peut-être mieux.
     Devant le sixième, faussement passé pour brave, mais de fait tardo et « sin raza », Aguilar ne put même tirer  les quinze passes « propres » que le toro permettait… peut-être. Volontaire mais sans relief, comme le toro. De déception, probablement, tua mal.

Ils y étaient aussi :
     La vidéo résumé de la corrida,par Jérôme Contestin – Dans Feria.tv :
     http://www.feria.tv/video-2944_puerta-grande-de-diego-urdiales.html
     La vidéo-résumé de la corrida - Par Canal+Toros: 
     http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140719plucantor_1.Ves
    
La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El Mundo » :
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/19/53cae36aca4741f50e8b457a.html    
     La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
     http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11765&Itemid=624
     La reseña et les photos de la corrida – Dans Eltico.org :
     http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2508:mont-de-marsan-19-07-2014-tarde-diego-urdiales-domine-les-victorino-et-sort-par-la-grande-porte-0200714&catid=19&Itemid=238

 
MONT DE MARSAN: MIURA SEME LE VENT ET LA TEMPÊTE!!!
    
"Malin" et vaillant, Rafaelillo sort a hombros

     21 Juillet: Il a plu toute la journée! Pluie et vent, suivies d'averses et de grosses rafales… Pourtant, dès que le mot "Miura" a couru sur toutes les lèvres, à une demi-heure du paseo, plus une goutte! Mieux encore, dès qu'est apparu "Soltero", géant célibataire de Zahariche, les nuages ont filé doux, la pluie est partie prendre une douche ailleurs, bien contente de ne pas voir çà! Plus une goutte de toute la corrida, sauf celles de la sueur des hommes, âcre et fiévreuse! Plus une rafale, sauf celles, permanentes, de la fausse émotion causée par de véritables carnes, certes spectaculaires de par leur "charpente" et leur charges folles, mais "authentiques carnes", lesquelles, si elles avaient porté d'autres noms, Juan Pedro ou Victoriano, auraient été "soufflées" au loin, par l'ire des gradins. Mais "Ce sont des Miuras!" Alors… Bref on l'aura compris, "l'émotion" irraisonnée, parfois vile et brute, aura chassé au loin les giboulées de Mars... en plein Juillet. Et s'il fallait souligner un résultat… c'est bien celui-là! Fiesta "païenne", Fiesta sauvage, la Miurada 2014 en la plaza du Plumaçon, a semé le vent et la tempête…
     Elle a aussi permis à un torero, "listo" autant que courageux (et c'est peu dire!) d'ouvrir grande la porte du triomphe, après deux prestations spectaculaires, où le "ratero" se mêla souvent au "follement courageux". Mais… "comme cela marche, et que ce sont des Miuras!" tout est bon, du vibrant au "totalement hystérique", en passant par un coup d'épée monumental, qui roula le fameux "Soltero" d'ouverture. Fortement secoué, au point d'en oublier qu'il n'y avait eu "ni faena, ni toreo.. ni lidia!", le public réclama follement une seconde oreille que la présidence eu l'intelligence et le courage de refuser, ramenant public à la raison, et "apothéose" à de plus justes proportions…
     Le reste de la corrida "navigua au sec, entre les dignes essais de Robleño et Castaño, devant d'authentiques "sales types"… tandis que Rafaelillo prouva que le quatrième était "toréable" (toute proportion gardée) "après" une cogida, dure mais idiote, qu'il avait bien cherchée en mettant un essai de molinete à genoux au milieu du fatras de demi passes  trépignées, en début de faena. S'étant quitté la chaquetilla (peut-être afin que l'on voit mieux une petite estafilade au bras - mais, ne soyons pas mauvaise langue!) le Murciano, complètement "transcendé", tira à fond deux grosses séries main droite, réalisant le meilleur de son actuacion muleteril. Bien entendu, on respecte et on salue le courage du Murciano, exactement comme celui de tous, ce jour particulièrement… mais on mesurera aussi la différence entre les efforts toreros de Robleño et Castaño, même dans leurs carences, en rapport du véritable "hystérisme", par définition bien peu naturel, de Rafaelillo à la mort de chacun de ses adversaires. A priori cela marche, puisque à son tour, une grande partie du public en partagea les effets…

     Corrida de Miura! C'est-à-dire "Une autre planète! Une autre corrida!" Celle de Mont de Marsan est sortie "haute", pointue, et "muy mala!". La seule chance qu'elle laissa aux hommes, en particulier aux piques et à la muleta: la mobilité… Une mobilité permanente et souvent très désordonnée, qui, si elle traduisait amplement le manque de fijeza et de race, permettait aux hommes, non de toréer, dans le sens actuel du terme, mais "de tromper" l'adversaire, et lui donner des demi-passes, au long de ses demi-charges, tête en haut et cornes chercheuses…
     Il n'y eut là aucune caste, aucune bravoure, aucune classe… Des toros "caja de bombas", d'un autre temps, auxquels il fallait appliquer lidia "d'une autre époque": Mettre "raclée" par le bas; prouver qu'on avait dominé, par quelque desplante, et tuer avec valeur. Là, les diestros "essayèrent" de faire le toreo contemporain, ne dominèrent rien du tout, à preuve des coups d'épée médiocres, les deux estocades de Castaño  résultant vilaines atravesadas.
     Pourtant, Dieu sait qu'ils avaient essayé, avec grand courage… En cela, en compagnie de grands subalternes comme Esquivel à la pique, Angel Otero et Jose Mora aux banderilles, les diestros du jour méritent respectueuse ovation, au terme d'un  spectacle qui, de se répéter trop souvent, finira par…  vider les arènes.

   Dimanche 21 Juillet  - MONT DE MARSAN - 5ème et dernière corrida de la Madeleine - Plaza quasi pleine - Présence des caméras de Canal+Toros -  Tarde "agréable", après les giboulées permanentes, jusqu'à une heure du paseo. Efficacité des agents de la Ville, à protéger et reconditionner le ruedo. Impeccable! - Juste avant le paseo, un hurluberlu anti saute en piste, qui sera immédiatement évacué, manu militari: Six toracos de Miura, inégaux en hauteur d'impressionnante charpente (gigantesque le premier) et durement armés. La corrida en entier bougea beaucoup, muy "suelta", n'ayant aucune fixité, fusant sur les cavaliers sans à peine de mise en suerte élaborée. Puissance sauvage à la pique, sortant souvent seul, "pour aller voir ailleurs". Charges désordonnées, bêtes et méchantes, plus qu'en réelles intentions assassines. Têtes en haut, retours secs, demi ou quarts de charges, cherchant à tout accrocher, hommes, muletas, sans distinction… En un mot: una mansada gigantesque et détestable. Mais… comme elle s'appelle Miura!!! Le quatrième se laissa un peu… Le reste: "De matadero, Señores!" Le tout, cependant, fit un spectacle "différent", qui ne laissa personne dans l'ennui ou l'impatience.

      Rafaelillo (de turquoise et or) : Une oreille avec folle pétition de la seconde; et Une oreille - a remporté un gros triomphe, populaire, exagéré, tant à la fois par certains gradins que par le torero lui-même. Mettant "le vibrato" et "la psychologie du public" proportionnels à son manque de classe, le Murciano trépignant a fait des merveilles, "s'envoyant" ses deux toracos "à sa façon", se mettant "hystérique" après la mort de chacun de ses adversaires. A grands coups de gueule, de demi passes et de rodillazos, cela porta ses fruits, ô combien, puisque le public réclama la deuxième oreille, après un trasteo "malin et bougé" au mastodonte premier, qu'il tua certes, d'un coup d'épée "royal". La Présidence approuva "une pour le coup d'épée! Mais la seconde, non!" Et elle eut raison.
     Devant le quatrième, Rafaelillo mêla le bon et le démago, ce que l'on appellera "le listo"! Pourtant, outre le brindis/bisou à Marie Sara, on soulignera de très bons moments, d'abord au capote (larga, précédant bonnes véroniques et grande demie), et - après un grand tiers de piques par Juan Jose Esquivel, et les banderilles de Jose Mora - dans la seconde partie du trasteo, après une grosse voltereta, conséquence à un deuxième molinete à genoux que le toro n'accepta point! Se quittant la chaquetilla (?), Rafaelillo se mit en rage, tirant alors deux séries droitières "a fond", très puissantes et très vraies. Ce fut le grand moment de son actuacion, précédant pinchazo, bonne demie et descabello longuement appuyé, le torero alors laissant exploser sa tension, au grand enthousiasme d'un public "a favor". Rafael, alors, remit sa veste et donna longue vuelta, tout sourire (genre: "On les a bien eux, hein Médor!"), au cris de "Torero! Torero!". Certes courageux, Rafaelillo! Mais "Malin.. très malin!"
     Fernando Robleño (de blanc et argent, soutaché noir) : Palmas après un avis; et Silence
- ne put que tenter de faire le Toreo, sérieusement, sobrement, essayant de corriger les défauts et construire  une charge à un premier adversaire "andarin", qui lui avait mis, d'entrée, un gros avertissement à droite. Toro "irrégulier", qui en prend deux, à gauche, et vous met la corne à la troisième. Robleño resta digne, mais tua laborieux: Pinchazo, lame très delantera et verticale, suivie de deux descabellos.
     Le cinquième sortit en bolide et se freina d'un  coup dans la larga à genoux d'un Robleño qui se reprit bien au capote. Toro qui file direct au cheval, se révélant manso. Après un énorme tiers de banderilles d'Angel Otero, le toro montrera ses vraies intentions, très mauvaises, freins serrés et tête chercheuse. Robleño devra renoncer, tuant d'un en trois temps avec épée, et autant au verduguillo. Dur, dur!
     Javier Castaño (de bleu nuit et or): Silence; et Silence
- s'est montré très courageux et calme, devant le troisième, sorti berreon et semblant boiter (calambre!): Rien au capote avant deux bons puyazos de Fernando Sanchez. Le toro mettra la panique chez les deux "stars"  banderilleras du Salmantino, David Adalid (qui réapparaissait) mettant tout son courage dans sa seule première paire, tandis que Fernando Sanchez plantait "dans le flanc". Cependant, gros mérite de Castaño qui, d'abord, "trompa le toro", puis lui montra chemin, pour enfin lui imposer de bonnes droitières et naturelles, compte tenu du contexte brutal et menaçant. Vaillant, essuyant de nombreux sustos, Castaño tenta un surprenant recibir, la seconde tentative aboutissant à une lame atravesada, "pointant" le flanc opposé du toro, sans toutefois le transpercer. Trois descabellos aboutirent au silence.
     Devant le sixième, toro manso, "suelto" et malin, le public applaudit le "Tito Sandoval show"; picotant au vol un toro sans bravoure ni fixité, qui mit la cuadrilla en panique, David Adalid devant renoncer après premier échec (facultés physiques ?) et Fernando Sanchez posant bien "une sur deux". Cette fois, Castaño avoua ses difficultés, ne cachant pas doutes et craintes, en rompant, chaque fois "avant" la passe… Le toro prit forcément un terrible dessus, et Castaño signa sa déroute d'une nouvelle lame, atravesada, transperçante, scellée d'un descabello libérateur.
     Corrida et Feria terminées, Rafaelillo sortant a hombros, radieux, chaquetilla en place, en pleine forme!

Ils y étaient:
     La vidéo-résumé de la corrida, par Jérôme Contestin - Dans Feria.tv:
  
  http://www.feria.tv/video-2945_rafaelillo-enflamme-mont-de-marsan.html
     La vidéo-résumé de la corrida - Par Canal+Toros: 
   
 http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140720plucantor_1.Ves
     La reseña de la corrida, reprise d'Aplausos - dans"El Mundo":
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/21/53cc3cf7e2704e27498b457a.html

    La reseña et les photos de la corrida - Dans Eltico.org:   
  
  http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2513:mont-de-marsan-20-07-2014-rafaelillo-fait-chavirer-plumacon-et-sort-par-la-grande-porte-22200714&catid=19&Itemid=238

 

LA FERIA, VUE PAR ALAIN GARRES

     Pour tous, mais notamment "pour ceux qui sont loin", voir ici, en prenant le temps, les excellents résumés-videos, (en HD) d'Alain Garres, qui font revivre les grands moments de la Madeleine 2014, en plaza de Mont de Marsan:

1 - La video-résumé de la corrida du 16 Juillet - Morante/ Manzanares/ Dufau, devant les Zalduendo (Durée: 16'58''):
     http://www.dailymotion.com/embed/video/x21lo0l

2 - La video-résumé de la corrida du 17 Juillet - Ferrera/ Juli/ Fandiño, devant les toros de La Quinta (10'35''):
     http://www.dailymotion.com/embed/video/x21nr98

3 - La video-résumé de la corrida du 18 Juillet - Padilla/ Fandiño/ Adame, devant les toros de Fuente Ymbro et Joselito (10'24''):
     http://www.youtube.com/embed/hn8L_GlcYnE

N / La video-résumé de la novillada piquée du 19 Juillet au matin: Gines Marin/ Louis Husson, devant des novillos de Camino de Santiago (16'30''):
     http://www.youtube.com/embed/jze2KGh_rQE

4 - La video-résumé de la corrida du 19 Juillet - Urdiales/ Escribano/ Aguilar, devant les Victorino Martin (19'28''):
     http://www.youtube.com/embed/HK7Sd1TyCeE

5 - La video-résumé de la corrida du 19 Juillet: Rafaelillo/ Robleño/ Castaño, devant la corrida de Miura:
    
http://www.youtube.com/embed/T_Q2TiB53pY
 
 
 

ACTUALITE DE FRANCE… ET D’UN AILLEURS TAURIN!

    19 Juillet 2014:  Toros2000, chaque samedi, passe le relais à un site de réelle importance, pour ce qui est de « la Culture Taurine ». Allez donc voir, régulièrement, le calendrier de manifestations d’Aficion, loin ou tout près de chez vous, en visitant :
    
La semaine de www.toreria.net

 
VOUS AVEZ MANQUE LE "TENDIDO CERO" DE CETTE SEMAINE... (Emission du 19 Juillet 2014)
     ... prenez le temps de le visionner (ou de le revoir), ici, en la rediffusion de TVE2: 
     http://www.rtve.es/alacarta/videos/tendido-cero/tendido-cero-19-07-14/2669397/
 

NÎMES: PRESENTATION DES "VENDANGES 2014"
   
Perera, en "unico espada", le 20 Septembre.

     22 Juillet: Officiellement présentée hier, la prochaine Feria de Septembre, en plaza de Nîmes, se déroulera du 18 au 21 Septembre, et encore une fois, Simon Casas "a fait fort", puisque "l'évènement", ou en tout cas "l'énorme intérêt", sont présents dans chacun des six spectacles affichés.
     Bien entendu, et à condition de ne pas vouloir le comparer à tous les "Unico espada" qui ont eu lieu ici, le dernier prenant une dimension "historique", c'est le "Seul contre six" de Miguel Angel Perera qui attire l'attention, le 20 Septembre au soir, comme point d'orgue à une temporada sensationnelle de l'Extremeño.
     Le "mano a mano" Hermoso/Juli fait partie d'une "nouvelle mode" qui laisse l'aficionado perplexe, mais attire le grand public… Puis, entre corrida "artiste", le 21 au matin, et toreros absents de Pentecôte (Morante en tête!), sans oublier la novillada d'ouverture, avec les deux triomphateurs de Séville, le 18… la Feria des Vendanges, encore une fois, monopolisera l'actualité taurine, "mas alla de los Pirineos"!
     Certes il manque un nom: Jose Tomas ! Mais le torero ayant fait l'immense effort de toréer trois corridas, cette année (Granada, Leon, et Malaga), il sera déjà "en hibernation" en Septembre… "Como los osos!" (référence à Alfonso Ordoñez (frère d'Antonio), qui répondait ainsi à la question "Alfonso... Y en invierno, qué?" - "A dormiiii, como lo ozo!!!"). L'ours Jose Tomas, lui, rentrera dans sa tanière, au soir de son actuacion à Malaga, le 23 Août, en mano a mano avec… Pablo Hermoso de Mendoza!
     Quoi qu'il en soit, Nîmes fera "le buzz", une fois de plus, avec les affiches suivantes:

     NÎMES  -  Feria des Vendanges 2014 
Mercredi 17 Septembre:
Corrida Camarguaise.
Jeudi 18 Septembre - Novillada piquée:
     Novillos de Fuente Ymbro, pour Borja Jimenez, José Garrido et Alvaro Lorenzo.
Vendredi 19 Septembre:
     Toros de "El Torero", pour Manuel Escribano, Saul Jimenez Fortes et Juan Leal.
Samedi 20 Septembre au matin - Corrida mixte: Mano a mano Hermoso de Mendoza / Juli.
     Trois  toros d'Angel Sanchez y Sanchez, pour Pablo Hermoso de Mendoza; et trois de Victoriano del Río pour El Juli.
Samedi 20 Septembre au soir - L'évènement de la Feria: Perera, seul contre six.
     Toros de Jandilla, pour Miguel Angel Perera, unico espada.
Dimanche 21 Septembre au matin:
     Toros de Zalduendo, pour Finito de Cordoba, Morante de la Puebla et Jose Maria Manzanares.
Dimanche 21 Septembre au soir:
     Toros de Daniel Ruiz, pour Juan Bautista, Alejandro Talavante et Daniel Luque.

 

TYROSSE: "PANA A LA COTE!"

     22 Juillet: Il faudrait, à tout prix, que les organisateurs de corridas et de ferias se mettent d'accord, afin que jamais ne se déroulent deux spectacles de grand intérêt; le même jour, à moins de cent kilomètres de distance. Surtout en l'époque où nous vivons! Qu'il y ait, dimanche dernier, deux spectacles "majeurs", à la fois à Mont de Marsan et Tyrosse, est une ineptie totale, dont les deux plazas ont certainement fait quelques frais: Mont de Marsan n'était pas pleine, pour sa Miurada dernière; et Tyrosse encore moins, pour cet événement, quoi que l'on en dise, qui était le venue du Pana, et sa présentation, en terre de France. Les Aficionados, la presse, les "pros" gravitant autour de la Tauromachie, se sont "divisés", et certains revisteros couvrant l'entier de la Madeleine, ont ce jour-là déserté Plumaçon. Peut-importe le fibre, torista ou torerista, de chacun: Les deux festejos constituaient "un événement"! Classique et "costaud" pour l'un! Baroque et "nouveau" pour l'autre!
     Très habile, l'empresa de Tyrosse avait composé un cartel "de fidélité", avec Escribano; "de nouveauté", avec Ureña; et "de revolucion!" avec le Pana… Une affiche d'un attrait évident, devant les Santacolomeños de Rehuelga… La pluie et la tempête, certes, n'ont rien arrangé, mais il y a fort à parier qu'en des circonstances "normales", la plazita de Tyrosse aurait fait "No hay billetes!"… Y se lo merecia!

     Elle le méritait, car, quoi que l'on puisse en dire, "El Pana" est un personnage, et un torero, dont le charisme et les excentricités (pas toujours d'un goût exquis, certes!) attirent la curiosité, la sympathie ou "l'irritation", mais en tout cas jamais l'indifférence… Dans sa chronique, souvenir de l'événement, Emilio Mendez, homme-orchestre Mexicain, (Il écrit, filme et photographie, pour Suertematador, qu'il dirige -  En plus, a le temps d'être super sympa!) témoigne: " Al final El Pana es un enigma, es lo que lo hace diferente y único, puede pasar todo con el, pero unos días antes al platicar con el maestro, se le veía en esa mirada profunda una gran ilusión por debutar en Francia, esa ilusión que ya no se ve en la mirada de muchos toreros o novilleros, esa mirada de hambre, pero también de nostalgia por todo lo que ha vivido y superado Rodolfo Rodríguez…"
     ... que l'on pourrait traduire par: "
Au final, El Pana est une énigme, et c'est ce qui le fait "différent et unique". avec lui, il peut tout arriver, mais lorsque nous avons parlé avec lui, il y a quelques jours, on pouvait voir, dans son regard profond, une grande joie, et  grand espoir de débuter en France. Cette "Ilusion" que l'on ne voit pas dans le regard de nombreux toreros ou novilleros; ce regard "d'affamé!" mais également de nostalgie  après tout ce qu'a vécu Rodolfo Rodriguez…"

     Bien sûr, à soixante deux ans (né le 22 Février 1953 à Apizaco (Mexique), le Pana n'est pas un exemple de Torero qui "n'a pensé que Toros" à chaque minute de sa vie… Jouant au yoyo entre les arènes et les bars à putes de mille quartiers malfamés, Rodolfo Rodriguez a mille fois cotoyé la catastrophe, et pas forcément dans un ruedo… Mais le bonhomme, outre un grain de folie plus ou moins avéré, diverses substances ingurgitées ayant fait mouche, a de la superbe, du panache, tant dans la vie que face au toro… même lorsqu'il fuit, même lorsqu'il est "très de perfil" ou complètement.. "fuera de cacho". Mais le Pana est "différent", et le voir interrompre une fuite éperdue pour se figer en une desplante digne de Don Tancrède, vaut amplement les "dentelles, à deux mètres" de Monsieur Manzanares. Bon! D'accord! Pas tous les jours! Mais le fait est que, surpris (pourtant ils étaient avertis), quelquefois "gentiment choqués", les spectateurs de Tyrosse  ont cependant respecté le vieux torero, même lorsqu'il donna une seconde vuelta, au quatrième, en dévorant une baguette de pain qu'on lui avait jetée (peut-être, d'ailleurs, avec quelque sous-entendu!)
     Peu importe! Le gars a surpris… et conquis! En cela, Tyrosse "entre" dans l'Histoire du Toreo, pour signer la présentation en France, du "Brujo de Apizaco". Et qu'on le veuille ou non, Pana aura son nom dans l'Histoire du Toreo! Et pas seulement à cause de ses excentricités, de son immense cigare ou son paseo, avec à l'épaule, le "sarape de Saltillo"(sorte de couverture-poncho multicolore, bien pliée), en guise de capote de lujo!  
     Et cela, tous ne pourront en dire autant, au bout de leur chemin torero…
     "Un respeto, Don Rafael! Enhorabuena, Torero Pana!!"

     Dimanche 20 Juillet - SAINT VINCENT DE TYROSSE - 2/3 de plaza - Temps très perturbé (suite de giboulées, tout au long de la journée. Averses intermittentes, lors de la corrida): Toros de Rehuelga (Santacoloma), corrects de présence, en une telle circonstance, mais tout à fait respectables. La corrida n'a guère servi, manquant de force et de race. Les 3, 4 et 6 furent les plus potables.
     El Pana (de chocolat noir et or): Ovation; Deux vueltas; avec chaque fois, une part de "division"
- a fait une présentation "sui generis", en France, "enveloppant" de son indéniable charisme et de ses "genialidades", des actuaciones courtes, souvent compromises, et mal conclues avec l'épée… Pourtant, le côté "génial" et "passion", fit amplement passer la grosse pilule. "Génial!"
     Manuel Escribano (d'aubergine et or): Ovation et Palmas
- ne fut pas bien servi, certes, mais ne semble pas au mieux. (Mont de Marsan l'avait "suggéré"): Fade devant le soso et limité deuxième, il se méfia du cinquième, qui lui mit colada, dès le capote. Mauvais lot, certes, mais "algo no va!" Mauvais point à sa cuadrilla qui demanda l'oreille du deuxième, bien plus fort que le public lui-même. (Un signe?)
     Paco Ureña (de vert amande et or): Une oreille; et Vuelta
- a fait le toreo "sérieux" et sobre, avec cape et muleta, notamment au cours de sa première faena "a gusto", très templée, sur les deux mains. Le sixième tourna un peu court, à mi faena, et le Murciano s'accrocha, cherchant toujours à faire les choses "bien!". Tua bien, par deux fois. A revoir, le 9 Août à Bayonne.
     A noter que le Pana donna sa vuelta "à la Mexicaine", c'est-à-dire "à l'inverse de celles d'Europe"; et qu'il s'arrangea pour sortir le dernier de la plaza, comme s'il avait été le grand triomphateur. Ce qui est… un peu vrai!

"Spécial Pana!", par l'image et l'écrit:
      El Pana à Tyrosse" (video) - par Emilio Mendez, dans Suertematador:
     http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11781&Itemid=624
     La video-résumé et la reseña de la corrida de Tyrosse - Dans Suertmatador:
  
  http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11769&Itemid=624
     L'opinion de Jose Antonio del Moral, présent à Tyrosse - dans Torosenlibertad:
   
 http://www.detorosenlibertad.com/?p=45963
    
Les photos de la corrida - Par Philippe Latour, dans Eltico.org:
     http://www.eltico.org/images/temporadas/2014/juillet/Tyrosse_20072014/index.html

 
   VALENCIA  -  Feria de San Jaime 2014
 
VALENCIA - Feria de San Jaime 2014.

Samedi 19 Juillet  - Novillada piquée:
     Novillos de Lopez Gibaja, pour Fernando Beltran, Filiberto et Aitor Dario "El Gallo" (débuts en piquée).
Dimanche 20 Juillet - Corrida de Rejoneo:
     Toros de Luis Terron, pour Andy Cartagena, Sergio Galan et Leonardo Hernandez.
Mercredi 23 Juillet - Novillada piquée:
     Novillos de Talavante, pour Alvaro Lorenzo, Cristian Climent,  Jonathan Varea.
Jeudi 24 Juillet - Corrida en nocturne:  
     Toros de Las Ramblas, pour Juan Josa Padilla, El Fandi et Miguel Abellan.
Vendredi 25 Juillet - Corrida mixte et mano a mano:   
     Deux toros de F.Bohorquez, pour Pablo Hermoso de Mendoza; et quatre de Victoriano del Rio pour El Juli et Miguel Angel Perera, en mano a mano.
Samedi 26 Juillet:
     Toros de Núñez del Cuvillo, pour Sebastian Castella, Daniel Luque et Roman.
Dimanche 27 Juillet:
     Toros de Cuadri pour Rafaelillo, Luis Bolivar et Jesus Duque.

 

VALENCIA: "LA ILUSION" DES NOVILLEROS.
    
Oreille pour Cristian Climent et "la gauche" de Varea.
     Alejandro Talavante se présente, mal, comme ganadero!

     24 Juillet: "Lo que son las cosas!" Ce qu'est la Vie… dans le "Système" taurin: Alejandro Talavante ne vient à aucune des corridas de Valencia, comme matador de toros et "figura supposée". Par contre il vient se présenter en ganadero, à l'occasion de la San Jaime… Allez donc y comprendre quelque chose! Le torero n'a aucune honte de "ne pas venir", en tant que vedette, adulée ici de bien des gens… mais il vient présenter "ses produits", dans une grande plaza, mais "en catimini", sachant qu'il y aura peu de public… Et l'empresa, peu rancunière, marche dans l'affaire!
     Une affaire qui, sans "mal tourner", ne semble pas vouée à grand avenir, pour le moment. Les utreros de Talavante, issus de Nuñez del Cuvillo, sont sortis correctement présentés, mais sans classe ni race. Seul le troisième aura fait un petit quite au ganadero, présent dans la plaza.
     Quant aux garçons, il ont tout mis dans la balance, montrant volonté, brillo et même "gusto", malgré le peu d'opportunités dont ils jouissent.
     Tel est le cas, par exemple, de Cristian Climent, qui avait coupé une oreille à l'une des novillada des Fallas. C'était le 11 Mars. Nous sommes fin Juillet, et, depuis les Fallas, Cristian Climent a toréé trois novillos, dans une course montée par ses apoderados. De quoi gamberger et, bien sûr, voir l'avenir en gris sombre. Pourtant, le garçon s'accroche et s'entraîne, comme tous ces jeunes qui ont "la ilusion" de devenir "un grand… un jour!" Et malgré son manque de métier, Climent a de nouveau coupé une oreille à Valencia, plaza de primera… Espérons que cela lui servira "un peu plus" que pour le premier semestre…
     De son côté, Jonathan Varea, qui avait fait grand bruit lors de sa présentation piquée, à Castellon, a entièrement confirmé les espoirs que met en lui le Levante taurino. Hier, Valencia a découvert un novillero de talent, avec notamment un main gauche "en or".
     Bien entendu, on va parler de Talavante, de sa temporada, faite de hauts et bas, plus ou moins profonds: Un triomphe ici, une tarde "sin nada especial", ailleurs… Et pendant ce temps, Climent et Varea; Varea, Climent et combien d'autres, resteront assis à la maison, ou pégueront des centaines de naturelles au vent, en se rappelant la tarde de Valencia…
     Mais, qui d'autre voudra bien s'en souvenir?

     Mercredi 23 Juillet - VALENCIA - Novillada piquée (3ème de Feria) - 1/3 de plaza - Tarde venteuse: Six novillos de Alejandro Talavante, bien présentés, homogènes, mais qui ne donnèrent pas grand jeu. Faiblesse et mansedumbre. Seul le 3ème eut qualité. Le 5ème, manso mais mobile, permit également d'élaborer faena.
     Alvaro Lorenzo (de rouge coquelicot et or, soutaché de noir): Silence après un avis; et Ovation après deux avis - montra beaucoup de métier, face à un lot contraire. Son premier, manso violent ne lui laissa aucune chance de briller. Par contre, on le vit très bien dans les véronique de réception au quatrième, manso chargeant par arreones. Faena ferme, vaillante, se relevant sans se regarder, d'une dure voltereta. Tua en trois voyages, étant fortement applaudi.
     Cristian Climent (de bleu prusse et or): Silence après avis; et Une oreille après avis - a perdu toute chance de succès après trois pinchazos et une épée, face au deuxième de la tarde, noblon mais faible. Bien au capote, rematant d'une grande demie, il se montra "templado" à la muleta, mais encore vert. Faena d'intermittences. Par contre, encore très bien au capote, dans sa réception, il tira du cinquième, manso mobile, aquerenciado en tablas, une faena volontaire, avec de très bons passages sur main droite. Il tua d'une épée horizontale et de cpoté. Très vaillant et torero, malgré son peu de bagage.  
     Jonathan Varea (de vert bouteille et or): Une oreille après avis; et Vuelta - a fait grande présentation en plaza de Valencia, et a convaincu tout le monde, surtout "sur main gauche". Monta une grande faena au troisième, très torero sur main droite, mais excellent sur gauche, en grandes naturelles, de classe et profondeur. Doblones de mise en place, "con empaque" mais hélas, un pinchazo avant l'épée. Perdit, peut-être, la deuxième oreille. Le sixième ne valait rien, mais encore une fois, la main gauche s'illustra en un trasteo de bons détails, très toreros. A revoir.

Ils y étaient:
     La reseña de la novillada - Dans El Mundo:
   
 http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/23/53d023bd268e3e716b8b457e.html
     La reseña de la novillada - Par Jose Antonio del Moral - Dans Torosenlibertad:
     http://www.detorosenlibertad.com/?p=45977

 

VALENCIA: LA NUIT DE LA SAN JAIME
    
Miguel Abellan coupe trois oreilles et sort a hombros.

     25 Juillet: Quand les éclairs zèbrent la nuit!
     Pendant que Bayonne entame sa deuxième nuit de bamboche, la planète sursaute au son d'autres tristes mélopées… Un avion est encore tombé, la nuit dernière, le troisième en une semaine: Ukraine, Taiwan, Mali… Frappées par le sort, par des orages ou quelque missile, des vies sont parties, l'espace de quelques horribles secondes… Au sol, des familles pleurent, comme pleurent les parents et proches des enfants de Nungis. Aux lèvres de tous, une question: "Que s'est il passé?"
     En Palestine, d'autres tonnerres grondent; d'autres éclairs portent la mort… Au nom de ce qu'ont vécu leurs parents, et qui restera dans le respect de tous, au fil du temps, on laisse maintenant tout faire à leurs enfants, y compris "envahir", affamer, piétiner, et Israel massacre impunément des femmes et des enfants, dans la bande de Gaza. Ici un hopital, là une école de l'Onu… Sans parti pris pour les uns ou les autres… les nations et les peuples ne peuvent accepter cela. Et pourtant!!! L'orage gronde, dans la nuit du monde…

     A Valencia, c'est un autre orage, qui menace. Une autre nuit, qui pourrait tomber. Depuis des années et des années, la Feria de San Jaime, dite Feria de Julio, menace de couler dans l'oubli. Celle qui fut une des plus fameuses ferias des Temporadas 50, 60, 70, voit dorénavant la plaza désertée, au point que, craignant le ridicule d'un quart d'entrée, les "Figuras" ne veulent pas venir. "Même le Finito, dont je suis pourtant l'apoderado, ne veut pas venir!" soupire Simon Casas, empresa de Valencia, qui se bat comme un chien pour redonner du lustre  à la Plaza de la Calle de Jativa, au moment où les "Aficionados" Valencianos désertent la ville, pour aller déguster les ombre du campo…
     Avant, les Figuras remplissaient Valencia, en Juillet! Une dizaine de corridas se donnaient, où les Ordoñez, Camino, Puerta, Viti, et combien d'autres, n'avaient pas peur de faire "doblete"… Sans parler du Cordobes! Mais voilà! Ils étaient "des figuras", eux!
     Alors, pour conjuguer le sort et inviter les Aficionados "à la fraîche", Casas a programmé une corrida "en nocturne"! Et une corrida "con toda la barba" de Las Ramblas, qui eut meilleur comportement que ces derniers temps, face à trois hommes au toreo "spectaculaire"… Pourtant, il y eut peu de monde, même si en soi, un "plus de demi-plaza" est un semi succès!
     Corrida très intéressante pourtant, avec les habituelles "virevoltes banderillées" d'un Fandi "musclé et trop "peuple", et d'un Padilla dont la "lucidité" actuelle le mena à se vêtir, en nocturne, d'un gris plomb et or, bien peu étincelant, malgré les feux de la rampe. Au final, c'est Abellan, une fois encore, qui fit le Toreo, sérieux et "cher". Deux faenas très toreras, et… un coup de plus: Le cinquième le renversa et l'écrasa consciencieusement au sol. Malgré ce Abellan se releva, triompha, et, sur les coups d'une heure du matin, ouvrit la grande porte de la Feria San Jaime… le jour de Santiago.

     Jeudi 24 Juillet - VALENCIA - 1ère corrida de la Feria de San Jaime  (en nocturne) - Plus de 1/2 plaza: Toros de Las Ramblas, très sérieusement présentés et armés. Comportement divers, les deux et troisième étant les plus intéressants. Le mauvais lot pour Padilla.
     Juan Jose Padilla (de gris plomb et or): Silence et Applaudissements - Aura été gris comme son costume…Gris dans la nuit! Gris comme son sorteo: Faible et arrêté, son melocoton premier. Brave le quatrième, qui fit du grabuge aux piques (deux batacazos au titulaire et piquero de réserve), les trois diestros entrant aux quites, mais cessa les hostilités, à mi-faena: Se rajo! Padilla fit son maximum, à sa façon, mais rien n'y fit. Par deux fois, il tua en deux voyages.  
     Miguel Abellan (de blanc et argent: Une oreille; et Deux oreilles - s'est encore montré très torero, tout au long d'une soirée où il a de nouveau reçu un méchant coup au niveau de la cage thoracique, le cinquième le renversant, au sortir d'un manoletina, et le cherchant durement au sol. Auparavant, Abellan avait très bien compris le deuxième, toréant classiquement, de très près, et terminant à genoux. Et devant le cinquième, le début de faena a été sensationnel d'empaque, avant de toréer, très templé et profond, sur les deux mains. Les pases de pecho, rematant chaque série, ont levé l'ovation. Terminant à la manoletina, Abellan connut l'accident cité plus haut (on craint une cote cassée - à nouveau), et, sans chaquetilla, sonné, porta bonne demi-lame, coupant deux grosses oreilles et confirmant sa grosse temporada actuelle. Abellan mérite d'être vu, en 2014.
     El Fandi (de blanc et argent): Une oreille; et Silence - partit en trombe, recevant le troisième par quatre largas à genoux. Puis il banderilla, spectaculairement mais "pasado". Faena débutée à genoux, avec du vibrato, mais toro noblon. Tuant vite, il coupe "petite oreille". La sixième montrait quelque genio, ayant besoin d'être dominé. Fandi donna des passes, de abajo parriba, et ne domina rien du tout. Il tua en deux élans.

Ils y étaient:
     La video résumé et la reseña de la corrida - Dans El Mundo:
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/25/53d18d9222601d65218b4570.html

     La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral - Dans Torosenlibertad:
  
  http://www.detorosenlibertad.com/?p=45981

 

VALENCIA: LE QUITE "DEL PIRATA"!
    
La Fiesta Brava, où l'on sait… "que l'on ne sait rien!"

     26 Juillet: La Fiesta brava a ceci de passionnant "qu'on ne sait jamais ce qu'il va s'y passer!"  Bien sûr, cela aura un grand côté négatif, les spectateurs payant très cher un billet pour "Rien ou si peu!"; et les organisateurs mettant grand soin à préparer "lo mejor", le mieux et parfois le plus cher, souvent en pure perte, dans tous les sens du terme. Mais bien sûr, à l'inverse, il arrive souvent, et heureusement, que la Fiesta des Braves prenne toute sa dimension au moment où l'on y pensait le moins, y compris au campo… Ce "hasard du sort" est  bien gênant, on le comprend, tant pour ceux "qui pensent" que pour ceux "qui dépensent", mais cette incertitude est aussi ce qui fait que la Fiesta est "unique", et qu'elle est la preuve première qu'à tous niveaux, "On sait… que l'on ne sait rien!"
     Que l'on en parle à Simon Casas, empresa de Valencia, qui hier, a du subir l'un des plus grands "disgustos" de sa vie d'empresa… La corrida-phare de la Feria de Julio 2014, en la cité del Turia, avait été montée avec le soin que l'on imagine. Elle mettait "dans le même panier", Juli, torero adulé à Valencia; Miguel Angel Perera, triomphateur incontesté de cette première partie de temporada; Pablo Hermoso de Mendoza, roi des chevaliers toreros, qui n'était pas venu ici depuis un moment, et… des toros de garantie, puisque les Victoriano del rio, triomphateurs en Fallas, donnaient grand jeu, un peu partout…
     Avouez que le cartel, bien que "mixte", avait le plus grand attrait. Le pubic ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui a rempli, presque aux trois quarts, le coso de la Calle de Jativa. Un exploit, en ces dates, que seule la présence de Jose Tomas aurait capable de rehausser…
     Hélas, malgré tous les soins mis au succès de cette tarde, patatras!!! Rien, ou presque, n'a marché, les deux diestros vedette "bataillant" en vain, devant quatre toros "vides", qui semblaient s'être donné le mot… Pas une oreille! Pas une vuelta! La déception, genre "douche froide", pour tous! Una lastima!
     Pourtant, voyez comme dans le plus décevant des spectacles, il y a toujours "un moment", souvent fugitif; ou "un détail", qui font que, malgré la déception, on s'en souviendra…
     Nous sommes en fin de lidia du premier toro, auquel Pablo Hermoso de Mendoza va couper la seule oreille de la triste tarde. A son habitude, le cavalier a sauté au bas de son cheval "Pirata", sûr que son rejon de muerte allait roulé le Bohorquez, sin puntilla. Mais cette fois, il se trompa, et le toro chargea le cavalier sans défense… C'est alors que "Pirata", voyant son maître en danger, se lança sur le toro et le mordit en son flanc jusqu'à en détourner les cornes et les idées…
     Ce fait est historique, et dorénavant, lorsque l'on parlera du "Pirata", ce ne sera pas pour conter le vol d'un néfaste drapeau, mais bien pour vanter le mérite et l'intelligence du cheval de Pablo Hermoso de Mendoza.
     On imagine l'émotion…et l'ovation. Le cavalier donna grande vuelta, à l'issue de laquelle il fit sortir son fidèle cheval et lui fit un gros bisou d'amour et de reconnaissance, tandis que le public se levait pour ovationner le duo torero! Que bonito, no? Dommage que nous ne soyons pas en la Feria de Séville, car, à tous coups, le prix "au quite salvateur" du Docteur Vila, aurait été attribué, pour la première fois de l'Histoire… à un cheval!
     Heureusement, et malheureusement… c'est cela, la Fiesta Brava. Et c'est pour cela que nous y courons…
     Certains ne le comprennent pas, ne le comprendront jamais! - On les comprend!

     Vendredi 25 Juillet - VALENCIA - 2ème corrida (5ème de Feria) - Corrida "mixte" - Plus de 2/3 de plaza: Deux toros de Fermin Bohorquez, pour le cavalier; et quatre de Victoriano del Rio et Cortes, pour les toreros "a pié". Ces derniers, correctement présentés, ne donnèrent quasiment aucun jeu: Le deuxième, noble, fut très faible. Lot infumable pour Perera.
     Pablo Hemoso de Mandoza (en 1et 4): Une oreille; et Palmas
- fit des merveilles, monté sur "Disparate", devant le toro d'ouverture, noble et "templado". Sensationnel dans ses préparations et remates de pose, le Navarrais mit le feu à la plaza, avec sa désormais fameuse "Hermosina", et en plusieurs retours "por dentro" et pirouettes, sur trois mètres de surface. Ayant pinché une fois, Pablo Hermoso mit un rejon entier, qu'il crut définitif. Mettant pied à terre, il alla "se desplanter" devant le toro, mais celui-ci, réunissant ses dernières forces, le chargea. Il allait peut-être l'atteindre lorsque son fidèle cheval "Pirata", intervint, mordant le toro au flanc et le détournant du torero sans défense. On imagine l'ovation qui suivit, et l'hommage du cavalier à son cheval, pendant la vuelta. Ayant la malchance de voir son rejon "descordar" le quatrième, De Mendoza perdit du quatrième une nouvelle oreille, après avoir lidié, monté sur "Churumay", "Habanero" et à nouveau "Pirata", véritable héros et triomphateur du jour.
     El Juli (de gris plomb et or): Ovation, et Applaudissements
- eut de bons moments devant son premier, noblon qu'il tua, cependant, d'un Julipié "passé et bas". Et il se battit avec rage et toreria devant le cinquième, toro manson, violent et désordonné, qu'il tua très mal (quatre descabellos, après julipé de côté). Perdit une possible oreille.  
     Miguel Angel Perera (de vert pré et or): Palmas et Silence
- Vraiment mal servi par le sort, Perera essaya, par tous le moyens et en tous terrains, de "tirer de l'eau de deux puits secs": le troisième, sosisimo, sans nulle envie de charger; et le sixième, faible, court, et au final totalement rajado. Vraiment malchanceux, cette années à Valencia, l'Extremeño sua en vain et tua mal (trois entrées à son premier).

Ils y étaient:
     En video: L'actuacion de Pablo Hermoso, et le quite de "Pirata" - dans Aplausos, via Vimeo (on peut ouvrir):
    
http://vimeo.com/moogaloop.swf?clip_id=101750871
     La reseña de la corrida, par Zabala de la Serna - Dans El Mundo:
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/25/53d2bbe6268e3e86748b456c.html
     La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral - Dans Torosenlibertad:
     http://www.detorosenlibertad.com/?p=45987

 

VALENCIA: ROMAN, A HOMBROS!
    
Deux banderilleros blessés
     Mais… une nouvelle fait déjà couler beaucoup d'encre !!!

     27 Juillet: Bien pour Roman, qui coupe deux oreilles en sa plaza de Valencia, et sort a hombros. C'était là sa troisième corrida, après l'alternative Nîmoise, et le torero sait que, malgré de gros appuis, il lui faudra faire preuve de patience et gagner, un à un, ses places aux carteles…
     Même si elle est "généreuse et partisane" la sortie a hombros de Valencia est importante, ne serait-ce que pour être bien placé, à l'heure d'éventuelles "sustituciones" de l'été (On se souvient de la place que s'est forgée Juan del Alamo, l'an dernier, suite à la cornada du Morante, à Huesca). Ayant pris une alternative sans "la force" nécessaire à un grand élan, immédiat, le torero sait qu'il a, devant lui, un dur chemin… Mais, "la belle insouciance de la jeunesse" et… "la ilusion!"
     Bonne nouvelle donc, pour Roman, que l'on verra, en septembre, à Dax.

     Mais hier, à Valencia comme ailleurs, une autre nouvelle a fait beaucoup de bruit… Une nouvelle que l'on sentait venir, que l'on souhaitait, presque: El Juli et Roberto Dominguez se séparent…
     Après onze ans d'un apoderamiento "atypique", alors que le torero, tant au plan professionnel que "politiquement taurin", connaît quelques "sautes d'humeur" dont le Vallisoletano, diestro célèbre et gent de raison, se serait probablement volontiers passé… et depuis longtemps. Le couple "fonctionnait", mais on voyait Dominguez largement en retrait, comme "s'effaçant" et se quittant du cachondeo "com" et "G5"… et cela, depuis quelques mois!
     La rupture est donc annoncée hier, d'un communiqué laconique du diestro: Rupture décidée communément, qui prendra effet à l'issue de la temporada. Ce qui ne laisse pas de surprendre, les deux hommes devant s'attendre à être assaillis des mêmes questions, sur tout le trajet d'Août et Septembre. Pas fait pour "assainir" les choses, car de toutes parts, on attendra "la petite phrase qui… ". Et bien sûr, l'autre petite phrase sera: "Vers où, et qui, se dirigera le Juli?" Vu la tournure des éléments, cette dernière année, on parierait volontiers sur… le Mexique!!! 
     Pour nous, le meilleur cap serait : Une à deux années.. de vacances!!
    
     Hier donc, cela discutait d'abondance, dans le callejon et les tendidos de Valencia, pendant que se donnait la troisième corrida formelle de la San Jaime. Et, malgré la présence de Roman… un tiers d'arène! L'empresa a vraiment du courage de monter une feria où elle sait d'avance que les gens ne viendront pas. Ce n'est pas faute d'imagination, pourtant!!!
     La corrida de Nuñez del Cuvillo est sortie correcte et inégale. Correcte de présence, mais inégale de comportement. Malgré la présence d'un "Arrojado", (nom du toro gracié à Séville par Manzanares), les Cuvillo semblent au creux de la vague. Correct mais inégal, Sébastien Castella, d'autant qu'il tue mal… Attaquant "bien et fort", Daniel Luque, mais allant a menos! Et très courageux, Roman, qui arrache deux oreilles "a la Valenciana!" et sort a hombros…
     La feria se termine ce soir, et malgré la présence des Cuadri et du Valenciano Jesus Duque, on peut craindre "nouveau désert de ciment". Ayyy, Valencia!!

     Samedi 26 Juillet - VALENCIA - 3ème corrida (6ème de Feria ) - Un tiers de plaza - Beau temps: Toros de Nuñez del Cuvillo, bien présentés mais de jeu inégal: Faible le premier, très "a menos" le quatrième. Un peu "bruto" le troisième. Le meilleur, peut-être: le deuxième, qui dura. Mais en général, un lot "a menos" et "incierto".
    
Sebastian Castella (de lilas et or): Silence et Ovation - n'a pas eu de chance au sorteo, et a mal tué. Son premier était bien faible, ne permettant pas de lier. Castella tua "atravesadillo". Le quatrième, du nom de "Arrojado", fut un tbon toro, mais qui s'est rapidement éteint. Bien partie, la faena "se fue pabajo", et à nouveau, le Français vis de côté. Petit bajon, et "mala suerte" aux sorteos.
     Daniel Luque (de blanc et or): Ovation après deux avis; et Ovation après un avis
- s'est montré excellent au capote, recevant par de grandes véroniques, "pata palante", vers le centre. Il manqua son remate, lâchant le capote, mais le mouvement détourna le toro (voir vidéo) Susto! A la muleta, d'excellents détails, du temple, mais des faenas bien trop longue, dont celle au cinquième, qui alla "muy a menos", après un formidable début. Pas de trophées, mais pourtant: Très bonne impression de la part du torero de Gerena.
     Roman (de vert bouteille et or): Une oreille après avis; et Une oreille - vaillant, vaillant, et vaillant! Se battit bien, avec le troisième, toro "de caractère" qui avait mis une dure voletereta au peon Cesar Fernandez, repris au sol. Avec cœur et tripes, Roman toréa de près, se relevant sans se regarder d'une dure cogida, lorsque le toro s'arrêta, dans une naturelle. Faena close par des manoletinas risquées, suivie avec ferveur par les partisans locaux, qui firent couper un trophée, malgré une épée basse, bien vilaine. Nouvelle oreille, face au sixième de la tarde, qui mit dure cogida au banderillero Miguel Angel Garcia. Triomphe "qui divise", mais "puerta grande" de bonne statistique, et psychologiquement importante.

     Les blessés:
     Cesar Fernandez souffre d'une mauvaise lésion au niveau du sacrum, avec probable difficulté au niveau de nerf sciatique. Attente de l'évolution. Cela peut être très grave pour l'avenir professionnel du torero.  
     Miguel Angel Garcia souffre d'une cornada avec deux trajectoires, en face interne de la cuisse gauche. Peu grave.

Ils y étaient:
     La video résumé et la reseña de la corrida - Dans El Mundo:
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/26/53d40cae268e3e94398b458e.html

     La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral - Dans Torosenlibertad:
  
  http://www.detorosenlibertad.com/?p=45992

 

VALENCIA: CUADRI ET RAFAELILLO!
    
Vuelta au toro "Trastero", toro de la feria.
     Hélas, moins d'un tiers de plaza.

     28 Juillet: Il n'y a rien à faire! Valencia est indécrottable… et, malgré toute la volonté, l'imagination et l'Aficion de l'Empresa (et cela quelle qu'elle soit, probablement!), il est vraisemblable qu'un de ces jours, les "Chés" iront devoir fêter la San Jaime à la plage ou au campo! Mais que l'on ne s'y trompe pas: "Campo", ici, n'a aucune connotation taurine, mais plutôt "farniente et apéro", à l'ombre de quelque tonnelle, sous les orangers ou en bord de mer, mais… loin de la ville! Avec les chaleurs, les Valencianos désertent la grande cité, et ceux qui restent… n'ont pas d'Aficion, ou si peu!!! 
     Pourtant, certes il en reste encore quelques-uns qui font résistance et qui, spontanément, ont fait saluer un ganadero, hier, lors de la dernière corrida…
     Avec une camada "courte", en une trajectoire faite de hauts et de bas, Cuadri "marque" la feria et sauve la temporada. Certes la corrida ne fut pas exemplaire, en son comportement global, mais un toro, le quatrième, du nom de "Trastero" a fait grande impression, dans les trois tiers, au point qu'il fut salué de la vuelta d'honneur. A sa lidia, Rafaelillo et sa cuadrilla, qui ont fait briller un toro fort, brave, "con mucha fijeza" et humiliant beaucoup, dans la muleta. Et Valencia a retrouvé "le bon Rafaelillo", celui de Mont de Marsan 2013, avec le toro d'Escolar, (et non celui de 2014, avec le premier Miura). Avec un toro comme le Cuadri d'hier, on ne peut faire semblant, ou "trépigner les passes"…il faut "toréer", imposer, conduire. Et c'est ce qu'aura fait le Murciano, une grande partie de son trasteo, car bien sûr, il n'oublie pas d'être malin. Au final, toro et torero furent salués au même triomphe et Fernando Cuadri, là-haut sur son tendido aura ressenti la chaleur de l'Aficion Valenciana. Ou… ce qu'il en reste!
     Un tiers de plaza, malgré les Cuadris qui revenaient après douze ans d'absence!
     Un tiers de plaza, malgré la présence de Jesus Duque, torero "de la Terre"! 
     Un tiers, un tout petit tiers! De quoi désespérer, malgré tous les efforts! Simon Casas, qui a monté et donné une des plus grandes Ferias de Fallas des trente dernières années, n'aura vu récompensés ni ses efforts, ni son imagination, ni son aficion!
     Injustice totale de la part de la Valencia "pseudo taurina"! Une fois de plus!

     Dimanche 27 Juillet - VALENCIA - Dernière corrida de la Feria de Julio (San Jaime) - 1/3 de plaza - Tarde lourde (chaleur et vent): Toros de Herederos de Celestino Cuadri, de grosse présentation, dans le type, intéressants malgré un comportement inégal, le quatrième, du nom de "Trastero" - N°18 - 560 kgs, montrant bravoure, noblesse, charge, bouche cousue et tête basse, mais tardeant et se faisant prier, a mi-faena. Il fut honoré de la vuelta posthume, et remportera probablement tous les prix de la Feria. De même Fernando Cuadri, qui fut appelé à saluer, du haut de son tendido. Premier et troisième eurent aussi de la qualité. Le deuxième fut "le mauvais garnement" de la maison.
     Rafaelillo (de rouge passé et noir): Ovation après deux avis; et Deux oreilles, après avis, sortant a hombros par la Puerta Grande.
reçut par larga à genoux, le premier Cuadri, noblon mais réservé. Le Murciano le consentit, parvenant habilement à lui tirer de bons muletazos. Hélas il tua mal, perdant probable trophée. Par contre, il ne laissera pas passer le grand quatrième, du nom de "Trastero". Bien lidié, brave, surtout au deuxième puyazo d'Agustin Collado; bien banderillé par Joselito Rus et Abraham Neiro, qui durent saluer, "Trastero" aura grande fijeza, à la muleta de Rafaelillo, chargeant long, tête en bas. Longue faena, le toro, très noble, se faisant parfois prier, mais restant bouche cousue. Faena "a mas", Rafaelillo mettant grande épée, après trois doblones de mise en place, excellents. Le toro "se résista", de pure caste, tandis que le public ovationnait. Deux oreilles et vuelta posthume, à la fin de laquelle les aficionados se retournèrent vers le ganadero, assis dans les gradins, et le firent saluer.
     Luis Bolivar (de blanc et argent): Silence; et Silence après avis
- n'a pas eu de chance au sorteo, le deuxième s'arrêtant immédiatement et regardant avec de très mauvaises intentions. Bolivar essaya, risqua, et tua habilement. Après le triomphe du quatrième, on voulut faire passer le cinquième pour "brave et bon". Cependant, bien que noble, le toro fut "très tardo" et, entre cites et passes, le Colombien ne parvint pas à intéresser le tendido. Pinchazo et demi épée, avec un avis à la clef. Efforts mal payés!
     Jesus Duque (de carmin et noir): Ovation après avis; et Silence
-  débuta par un susto, devant sauter au callejon, en recevant de cape son premier, mais tira de très bons muletazos, il est vrai peu liés. Mais, vertical et templé, le jeune diestro de Requena a surpris, agréablement, en si sérieuse circonstance. Il tua bien et aurait pu donner vuelta. Bonne estocade, de même, au sixième, remarquablement présenté, mais soson et vite arrêté.

Ils y étaient:
     La video résumé et la reseña de la corrida - Dans El Mundo:
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/27/53d55ebfe2704e391d8b4574.html
     La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral - Dans Torosenlibertad:
     http://www.detorosenlibertad.com/?p=45999
 

 

LES TROPHEES DE LA FERIA DE VALENCIA

28 Juillet: A peine terminée la dernière corrida de la San Jaime, le grand jury de la Diputacion Provincial s'est réuni, qui a donné le palmarès suivant:

     VALENCIA - Feria de San Jaime - Juillet 2014:

     CORRIDAS DE TOROS:
          Torero triomphateur: MIGUEL ABELLAN.
          Meilleure faena: RAFAELILLO
(au 4ème de Cuadri).
          Meilleure estocade: JESUS DUQUE.
          Meilleur toreo de cape: DANIEL LUQUE.
          Trophée au lot le plus complet: Non attribué.
          Trophée au toro de la Feria: "TRASTERO", quatrième de Cuadri.

     Chez les rejoneadores:
    
Meilleur rejoneador: PABLO HERMOSO DE MENDOZA.
     Trophée en "mention spéciale": Au cheval "PIRATA", de Pablo Hermoso de Mendoza*.

     NOVILLADAS
    
     Meilleur novillero: JONATHAN VAREA.
          Meilleur toreo de cape de novillero: CRISTIAN CLIMENT.
          Trophée au meilleur novillo: "ESPARRAGUERO", troisième d'Alejandro Talavante.

     Chez les subalternes:
    
Meilleure paire de banderilles: Jose Manuel MONTOLIU.
     Meilleur puyazo: Agustin COLLADO.
     Meilleure brega: Alberto MARTINEZ.

* Pour son quite, extraordinaire, en voyant son maître en danger. (Voir, le 26 Juillet: "Le quite du Pirate").

 
 
 

ACTUALITE DE FRANCE… ET D’UN AILLEURS TAURIN!

    26 Juillet 2014:  Toros2000, chaque samedi, passe le relais à un site de réelle importance, pour ce qui est de « la Culture Taurine ». Allez donc voir, régulièrement, le calendrier de manifestations d’Aficion, loin ou tout près de chez vous, en visitant :
    
La semaine de www.toreria.net

 
VOUS AVEZ MANQUE LE "TENDIDO CERO" DE CETTE SEMAINE... (Emission du 26 Juillet 2014)
     ... prenez le temps de le visionner (ou de le revoir), ici, en la rediffusion de TVE2: 
     http://www.rtve.es/alacarta/videos/tendido-cero/tendido-cero-26-07-14/2683091/
 

BAYONNE: "C'EST LA FÊTE!"
    
Pablo Hermoso de Mendoza triomphe, généreusement, en "lidiant" superbement.
     Très bien présentée, la corrida de Los Espartales manqua de fijeza et de race.
     "Longs", la sympathique Léa et Roberto le Navarrais, remportent des succès "populaires".

     27 Juillet: "Dieu que ce fut long... mais souvent beau!"
     N'étant que peu au fait des choses du cheval, mais sachant apprécier la beauté et la personnalité des montures; la qualité torera et lidiadora des cavaliers; leur talent artistique, le tout face à des toros certes règlementairement "arrangés", mais non moins puissants et dangereux, on aura suivi la corrida des Rejoneadores, hier à Bayonne, avec grandes admirations passagères et petits moments d'ennui… Le tout probablement causé par un lot de Los Espartales, certes superbe de présence, mais dont le comportement causa quelques soucis aux trois cavaliers. Evidemment, Pablo Hermoso de Mendoza s'en sortit fort bien, en "lidiant" deux toros qui n'avaient ni la fixité ni "l'élan continu", pour lui permettre ces grandes envolées, dont "la hermosina" est aujourd'hui le summum de son répertoire. Hier, malgré tous ses efforts, le grand Navarrais n'a pu placer tout son toreo sublime, son premier restant manso, court, aux barrières; et son second, tout aussi distrait, manquant de forces et de temple dans sa charge...  Total: Pablo Hermoso de Mendoza dut batailler, lidier, "vibrer", occuper le terrain et la scène, aidé en cela par ses vedettes, "Habanero" faisant grand bruit, face au quatrième, tandis que le fidèle "Pirata" signait encore une double actuacion "très torera". Seul le fameux "Disparate" ne put faire feu de tous bois… "No pudo disparar!"
     Au final, deux oreilles tombèrent du palco, au quatrième, auxquelles un partie du public voulut à tout prix "ajouter le rabo". Cela ne s'imposait guère, mais… "Bayonne est en fête, et le Roi Pablo est chez lui!" Asi que!!!
     Les deux autres cavaliers eurent plus de mal, devant un lot qui eut "les mêmes départs": distraits, manseando, sin codicia!!! Moins "toréés" que le Roi Pablo, Roberto Armentariz et la jeune Lea Vicens eurent beaucoup plus de mal à convaincre, en de longues prestations souvent marquées de passages à vide et de galopades pour rien… Pourtant, les longues courses du navarrais, aguantant, "de côté" la charge du toro, monté sur son cheval vedette "Prometido", eurent gros impact… Et de son côté, le charme incontestable de la cavalière, sa monte et son courage, notamment sur son magnifique "Betico", pallièrent sans efforts les difficultés rencontrées… Cependant, on aura du mal à recevoir comme exploits, des quiebros manqués, conclus en desplantes souriants, genre "Vous avez vu! L'ai fait exprès!"  - Certes non! Et certes nous sommes en l'époque "de la comm", mais faut quand même pas "décommer!"
     Cela écrit, une bonne tarde de Rejoneo, à plaza quasi pleine et grand beau temps, avec un vibrant hommage rendu par Bayonne à Pablo Hermoso de Mendoza, pour ses vingt cinq étés de fidélité partagée, à Lachepaillet… et à Don Angel Peralta, dont le souvenir ici ne s'éteint pas, d'autant que ravivé par le rejoneo de la jolie Lea, sa protégée!  Enhorabuena a los dos Maestros!

     Samedi 26 Juillet - BAYONNE - Corrida de Rejoneadores - Plaza quasi pleine - Grand beau et belle ambiance, en blanc et rouge: Six toros de Los Espartales, magnifiques de cuajo, mais qui eurent tous le défaut de sortir manseando, sin fijeza, se sortant des suertes, se désintéressant du combat, marquant vite les querencias, certain cherchant même à sauter au callejon. Le plus manso de tous fut le premier, bloqué aux barrières. Cependant, certains allèrent "a mas", comme les deuxième, trois et quatre. Un lot somme toute "compliqué" pour les cavaliers, surtout par son manque de codicia, en un mot, de race.
     Pablo Hermoso de Mendoza: Ovation et Deux oreilles et rabo
- ne put se permettre que l'infime partie de son répertoire artistique et "virtuose", devant penser avant tout "à lidier" et amener ses toros à charger en continu. Il ne put qu'être sobre et de grande technique, devant le manso aquerenciado premier, ne pouvant faire briller que partiellement son fameux "Disparate", tandis que "Pirata", réglé comme une courageuse horloge, l'aidait à conclure, d'un rejon "un brin charcuté, en trois temps dans le même élan. Ouf!
     Devant le quatrième, d'à peine plus franche acometida, Pablo Hermoso "occupa le terrain" en lidiant parfaitement, en une actuacion "a mas", de grand vibrato. Cette fois, "Churumay" assura la sortie; "Duende" fit grand devoir, et "Habanero" virevolta avec brillo, le cavalier "communiquant" superbement avec le public. "Pirata" assurant l'approche sans faille, il y eut "rejonazo, sin puntilla" et il n'en fallut pas moins pour que le public "exultât" et que la présidence "cédât"... Une question toutefois: "Qu'aurait-on du lui donner, s'il avait passé tout son répertoire, en un vrai faenon" ?
    
Roberto Armendariz: Palmas et Une oreille - aura surtout marqué les esprits par les longues galopades "de côté", monté sur son cheval précieux, du nom de "Prometido". La corne à l'étrier, sur toute la longueur de la barrière, le Navarrais prend de gros risques et fait parfois toucher sa monture. Mais c'est là le prix à des grosses ovations. Pour le reste, quiebros "larges" et passages en demi-teinte, ou "à vide, mais souriants!". Coupa au cinquième une oreille bien gentille, sans convaincre tout à fait.
     Lea Vicens: Vuelta et Une oreille
- est encore jeune et ne peut que progresser. Son charme est incontestable, sa monte incontestée. Magnifique "hors du toro", elle connaît encore les difficultés techniques de ceux qui débutent, mais sait transformer en ovations, les scepticismes dus à des quiebros loupés, trop larges, tirés trop tôt. Par contre, elle domine la suerte des banderilles "al violin" et semble s'être améliorée à la mort (son dernier rejon fut parfait). Pour le reste, la sympathie naturelle qu'elle inspire, fait que le public la suit, et même "la précède", à preuve les "Léa! Léa! Léa!" qui annoncèrent son entrée, sur l'air des lampions. Le sixième lui mit méchant coup à la hanche, et courageusement (mais un peu inconsciemment!) la jeune voulut venir descabeller. Un dernier arreon du toro l'aurait mis en gros danger…  Muy valiente, la chica! Très sympa, la jeune Léa, et somme toute "très torera"! Le "maestra" viendra plus tard.
    
Sortie a hombros de Pablo Hermoso de Mendoza, "vrai Roi de Bayonne"!

 
   SANTANDER - Feria de Santiago 2014
 

SANTANDER: "PAR QUATRE CHEMINS!
    
Résultats mitigés de la Feria de Santiago.
     Au tableau d'Honneur: Juli, Perera, Adame, Robleño.

     24 Juillet: Pendant que se terminait Mont de Marsan et se déroulait Valencia, Santander vivait sa feria de Santiago, comportant cinq corridas formelles, une de Rejoneo et une novillada piquée.
     Depuis des années, Santander et sa plaza "de Cuatro caminos" essaient de retrouver le lustre des ferias d'antan, vers les années 90/2000. Tout le monde s'y met, de la Municipalité à l'empresa; des peñas aux sponsors… Pourtant, malgré des résultats certes honorables, la Feria de Santiago a fortement baissé, tant artistiquement qu'économiquement. Et la présence de la Télévision, cette année, en est malheureusement le témoignage. Retransmettant quatre festejos, Canal+Toros aura laissé l'image d'une présentation moyenne des toros et de la grande bienveillance d'un public auquel "il faut en faire" pour qu'il hausse le ton.
     La feria aura vécu de très bons moments, mais également d'âpres déceptions, la corrida de Montalvo étant la plus dure…Chez les hommes, tout en tuant à l'habitude, El Juli a été sensationnel devant un toro de Garcigrande, (encore une fois!), tandis que, moins bien servi, Perera faisait des étincelles d'or, avec le capote. Pris en étau entre les deux monstres, Paco Ureña se battait comme un beau diable, réussissant à forcer une "puerta grande" commune, mais se trouvait moins à l'aise, le lendemain, où il remplaçait Abellan, face aux Alcurrucen.
     Pris dans le piège de son épée, Juan del Alamo laisse passer un triomphe aux nez et barbe de l'association Morante/Manzanares. Les dernières courses ont vu le triomphe "musclé et malin" d'un Adame vibrant, et une grosse estocade à un Victorino de Fernando Robleño. Et, lors de la novillada, pour laquelle l'empresa avait proposé des tarifs très abordables, tout le monde a pu trouver, chez Jose Ruiz Muñoz (triomphateur avec deux oreilles du 3ème Domecq), les effluves d'un légendaires "Romarin".
    
     Formidables efforts de la Ville de Santander… Très bonne approche et "écoute" de l'Empresa Chopera (via le nouveau Manuel Chopera). µ
     Tout est à compléter et perfectionner, bien sûr, mais, dans le contexte actuel, "taurino" autant que mondial, Santander aura fait bonne figure. Ce n'est déjà pas si mal!


     Dimanche 20 Juillet - SANTANDER  - Corrida de Rejoneo (1ère de Feria) - Plaza pleine: Toros de Sanchez et Sanchez, de jeu irrégulier.
     Pablo Hermoso de Mendoza: Palmas et Silence.
     Diego Ventura: Ovation et Deux oreilles .
     Roberto Armendariz: Silence et Silence.  
Ils y étaient:
     En vidéo: Diego Ventura, "tout vibrato" - par Bea Equus:
     http://www.youtube.com/embed/yeo8FhM1meI


     Lundi 21 Juillet - SANTANDER - Novillada piquée (2ème de Feria) - Plus de 2/3 de plaza: Quatre novillos de Parladé, sans grande force ni race, et deux de Juan Pedro Domecq, correctement présentés et qui, en général, auront donné du jeu.
     Fernando Rey (de vert bouteille et or): Ovation et Une oreille - ne put  rien faire, devant le premier, sans race. Il essaya d'accrocher le triomphe, devant le quatrième, excellent, confondant un peu quantité et qualité. Tuant vite, il obtint cependant bon succès, mérité.
     Jose Garrido (de vert pré et or): Silence après avis; et Ovation - subit un échec, logique, devant son premier, sans charge aucune. Par contre, on le vit "énorme" dans sa réception du cinquième, par grandes véroniques. Le toro était noble, mais manquant de forces, et la faena fut un peu inégale. Hélas, l'épée, de travers, fut "recrachée", Garrido perdant possible trophée.
     Jose Ruiz Muñoz (de vert bouteille et or) : Deux oreilles; et Ovation - fut reçu avec grande attente, tout le monde voulant retrouver en son petit neveu, les gestes et inspirations du génial Curro Romero, présent en la plaza, aux côtés du Maire de Santander. Et l'on en trouva, tant à la cape (véroniques et demie), que dans des fugitifs muletazos (adornos, cambrure sur passage du toro), lors d'une faena "qui ne doit rien à personne", alliant profondeur et fragilité, mais toute empreinte d'une personnalité différente. Comme il tua lentement, en faisant bien la suerte, le triomphe fut complet. Le dernier manqua de force et de charge. Ruiz Muñoz "accompagna" les pauvres charges, et tua  très correctement. A suivre, le petit neveu de Curro !!!  
Ils y étaient:
     La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
  
  http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140721plucantor_1.Ves
     La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El Mundo"
   
 http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/21/53cd58dd22601d8d1a8b456c.html


     Mardi 22 Juillet - SANTANDER - 1ère corrida (3ème de Feria) - 1/3 de plaza: Toros du Puerto San Lorenzo, très présentés, de comportement inégal, les 3 et 5èmes semblant les meilleurs, tandis les 4 et surtout 6èmes furent les plus ardus.    
     Juan Jose Padilla (de bleu pâle et or, soutaché noir): Une oreille; et Silence après avis - fit du "populaire", devant le premier, ce qui lui donna l'occasion du drapeau de "faux pirate" (le "vrai", le glorieux, est aujourd'hui un cheval, mené par Pablo Hermoso de Mendoza). Devant le quatrième, il s'accrocha sérieusement, car le toro était "compliqué de la tête", mais bafouilla son descabello.
     Antonio Ferrera (de violet et or): Applaudissements après avis; et Vuelta après pétition et avis - eut grand mérite devant son premier, un toro très présenté", qui n'allait pas au bout du muletazo. Le public ne vit pas l'effort et l'exploit technique de Ferrera, et comme il tua mal…  Le cinquième, moyennement banderillé, arriva noble, mais un peu faible, à la muleta. Ferrera monta une faena un peu inégale, mais pleine de saveur en plusieurs gros passages, templés, toréant "vertical y gustandose". Hélas il tua "en arrière", et le président refusa juste pétition.
     Jimenez Fortes (de bleu nuit et argent): Silence après avis, à ses deux adversaires - a, encore une fois, "inquiété" tous ceux qui le suivent et tous les pros, en général. A nouveau, le Malagueño s'est fait durement châtier, sans que, par pur bonheur, cela ne soit trop grave. En fin de trop longue faena, le troisième le surprit, le laissant sans réaction, et lui mit une dangereuse voltereta, avec une cornada, heureusement légère, à la cuisse droite, et le visage en sang. Le jeune diestro resta là, revint au toro, et l'estoqua, mal, dans un état second. Jimenez Fortes réapparut pour lidier le sixième, mal attifé d'un jeans taille trop basse, le chaleco déchiré, imprésentable, et se mit encore en danger, dès le début du trasteo. Chanza! jusqu'à l'épée, pinchée. Jusqu'à quand? jusqu'à quelle limite?
Ils y étaient:
     La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
  
  http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140722plucantor_1.Ves
     La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El Mundo"
    
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/22/53cec77ce2704e4d058b45a0.html


     Mercredi 23 Juillet - SANTANDER - 2ème corrida (4ème de Feria) - Casi lleno: Toros de Montalvo, juste de présence, et sans jus, pour la plupart. Rajado le premier; probablement excellent, mais blessé, le deuxième; le meilleur, avec moteur et noble caste, le troisième; désespérante les 4ème, faible; 5ème, avec genio et peut-être un défaut de vue; et noble mais vide, le 6ème. Corrida extrêmement décevante, quant au fond et à la forme.  
     Morante de la Puebla (d'orange et or): Silence; et Silence "divisé" - fit "des essais"de toreo, la mine déconfite, devant deux toros qui se dégonflèrent immédiatement. Le quatrième aurait du être "devuelto", pour faiblesse majuscule. Il se coucha d'un metisaca dégoûté. Enorme déception… commune (mais "millionnaire", pour l'un!)
     Jose Maria Manzanares (de bleu indigo et or): Silence et Une oreille - toréa "en ligne", un deuxième toro, faible, qui avait fait un sale coup à son banderillero Rafael Rosa. Au final, quelques muletazos "mieux sentis", avant une demie, suffisante. Le cinquième, morne et fade, fut toréé "a mas", certains muletazos et surtout remates ou adornos, comme un gros changement de main, secouant le tendido. Comme il tua d'une entière, desprendida mais d'effet immédiat, Manzanares coupa une oreille… que l'on oubliera très vite.
     Juan del Alamo (de vert pomme et or): Silence et Ovation après un avis - a manqué, par l'épée, le triomphe et la faena du jour. Recevant le troisième par larga à genoux, le Salmantino mit du vibrato et du lié dans sa faena, en séries sur deux mains, que le public suivit à fond. Faena un peu trop longue, avec un toro qui se couche avant l'épée. On le releva, et del Alamo "piqua". Una lastima! Le sixième "partait dans tous les sens". Del alamo s'accrocha, essaya d'ordonner ses charges, termina en arrimon, mais tua… en travers. Cela devient un problème!  
     Corrida "de expectacion", mais corrida… "de grande déception!"
Ils y étaient:
     La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
  
  http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140723plucantor_1.Ves
     La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El Mundo"
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/23/53d011c5268e3ef36d8b4570.html


     Jeudi 24 Juillet - SANTANDER - 3ème corrida (5ème de Feria) - Casi lleno - Temps gris, lourd: Toros de Garcigrande et Domingo Hernandez, inégaux de présence
     El Juli (de carmin et or): Deux oreilles et Ovation - monta une excellente faena au toro d'ouverture, prouvant ainsi qu'il n'y a pas de public "froid" ou "non entré dans la corrida", lorsque le torero est grand. Et il a été grand, le Juli, templé, inspiré, souvent vertical, toréant "poderoso" mais "naturel", notamment à gauche. Grosse faena du Juli, hélas close au Julipié. Mais triomphe incontestable, qui lança très haut la corrida. Il fut très technique devant le mansurron quatrième qu'il finit par gerder, main basse, dans sa muleta. Hélas, il en pincha trois!!!
     Miguel Angel Perera (de bleu indigo et or): Une oreille et Une oreille - fit un tabac en recevant le deuxième par une grosse douzaine capotazos liées, pratiquement en même terrain, conjuguant véroniques, chicuelinas, tafalleras, gaoneras et remate final. Enorme! La faena promettait beaucoup, débutée par le haut, sans bouger d'un cil. Hélas, très vite le toro se rendit, voulut partir a tables, mettant par terre l'unité de la faena. Perera mit un gros coup d'épée, mais le toro "lui vola" la deuxième oreille. Le cinquième "ne dit rien" dans les premiers tiers, menaçant faiblesse. Perera le mit en confiance, toréa long, sur main gauche, et termina en arrimon, "a toro rajado". Final par bernaldinas et un trophée bien scellé à l'épée.
     Paco Ureña (de tabac noir et or): Une oreille et Une oreille - faisait sa présentation ici et, pris en tenaille entre les deux fous furieux, Juli et Perera, mit tout ce qu'il avait, et tout ce qu'il savait, pour être à la hauteur. Il ne le fut pas, toréant nerveux, accroché, les yeux souvent exorbités, mais tint sa place, par l'envie, le risque pris (susto, sur main gauche) et le talent muletero. Faenas inégales, mêlant classicisme et "ganas de ser". Eut de très bons moments de toreo templado et vertical, devant le sixième. Il lui fallait triompher: Il y a réussi, ouvrant la Grande porte en compagnie de ses deux prestigieux collègues.
Ils y étaient:
     La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
   
 http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140724plucantor_1.Ves
     La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El Mundo"
   
 http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/24/53d1684fca4741e7558b456f.html


     Vendredi 25 Juillet - SANTANDER - 4ème corrida (6ème de Feria) - Corrida dite "de la Bienfaisance" - Plaza presque pleine: Toros de Alcurrucen, très bien présentés, lourds, imposant respect, mais en général assez décevants: Toros tirant a mansos, avec du genio, notamment chez le dangereux cinquième. Le troisième eut un grand piton droit.
     El Cid (de tabac et or): Silence; et Silence après avis - n'eut guère de chance au sorteo: Deux mansos qui rompent vite le combat, rajandose. Le Sévillan essaya de se justifier, y en paz! Aucune option sérieuse.
     Paco Ureña (de sable et or): Silence et Applaudissements- remplaçait Miguel Abellan, blessé la veille au soir, à Valence. Egalement malchanceux au sorteo, il essaya de retenir, main droite, le manso premier, et dut faire face à la grosse brute de cinquième, qui envoya au callejon le picador Pedro Iturralde. Toro compliqué, chargeant par à coups explosifs, qui mirent le Murciano en difficulté. Enorme effort, reconnu du public.
     Joselito Adame (de chocolat et or): Une oreille après avis; et Une oreille -  toucha un premier adversaire, toro melocoton du nom de "Afanosito", encasté, important à droite, qui lui permit de montrer tout son registre et son "vibrato", avec cape et muleta. Faena "variée", les manoletinas finales mettant le feu. Il entra droit mais l'épée "tomba" mal, ce qui en retarda les effets. Le sixième, un imposant toro, manso fuyard mais "mettant la tête" lorsque forcé, vit un Adame autoritaire, lui imposer ses façons de voir et de faire. Le toro fut bousculé, pressé comme un citron, et habilement estoqué. Deuxième trophée et grande présentation à Santander d'un Joselito Adame "disposé", habile, et torero!
Ils y étaient:
     La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El Mundo"
   
 http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/25/53d2b805268e3ec3718b456b.html


     Samedi 26 Juillet - SANTANDER - 5ème corrida (Dernière de Feria) - Toros de Victorino Martin, bien présentés, en lot homogène, "dans le type de la casa". Comportement inégal, deux toros "ressortant": Le 1er, chargeant long, tête basse; et le 2ème, de grande transmission.
     Fernando Robleño (de tabac et or): Une oreille; et Ovation - monta sobre mais bonne faena au premier, qui chargea avec classe, mais c'est surtout l'estocade qui lui valut le trophée. Il dut faire un gros, mais vain effort devant le quatrième, toro compliqué, tête haute et devenant dangereux.  
     Javier Castaño (bleu marine et or): Ovation; et Silence après avis - monta une faena essentiellement droitière, volontaire, devant un premier adversaire très âpre, "transmettant beaucoup". Il tua tendu. Le cinquième provoqua un gros susto, Marco Galan ayant trébuché devant lui, pendant la lidia. A son habitude, Castaño fut volontaire, essaya d'être quieto, mais son trasteo n'eut aucun relief, et il tua mal.
     Luis Bolivar (de carmin et or): Silence après avis; et Silence -  connut grosse malchance au sorteo et à l'épée. Le troisième fut "le garbanzo" du lot, et le Colombien essaya en vain d'en tirer le moindre parti. Il tua mal. Bien plus ferme et à l'aise devant le sixième, pourtant compliqué, le Caleño mit tout par terre, à cause de l'acier. Aurait peut-être coupé.
Ils y étaient:
     La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El Mundo":
  
  http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/26/53d40ae7268e3ea8398b4580.html

 

     En détails et photos, la Feria de Santander 2014 - via le site de l'Empresa:
   
 http://www.santander.choperatoros.com/es/santander/2014/187/20-JULIO.html
     Le site de Choperatoros:
   
 http://www.santander.choperatoros.com/es/inicio.html

 
 
 

C'EST TOUTE LA CAMARGUE QUI PLEURE…

     29 Juillet: Tandis que les touristes passent au loin, se donnant des airs de gardians ou de mystérieuses Arlésiennes, c'est toute la Camargue, la vraie, la profonde, qui pleure son papé. Hubert Yonnet s'en est allé, hier, sans bruit, à quatre-vingt sept ans.
     Bien sûr, tout le monde taurin a en tête la fameuse ganaderia qui porta les devises de France, en plazas de Madrid, de Séville et Barcelona… Bien sûr, les figuras et tous les professionnels évoquent l'Empresa d'Arles, dans les années 90… El Fundi, probablement aura eu gros pincement au cœur. Mais c'est "toute la Camargue" qu'il portait en lui, en son regard, en son parler, en ses attitudes et sa sagesse…
     A la Bélugue, tout le monde est orphelin, les humains, les animaux… "Se fue Hubert Yonnet, grand ganadero, grand empresario, mais avant tout… "una gran persona"!
     Aujourd'hui, blancs chevaux et noirs toros s'arrêtent un moment et regardent "en haut", puis, doucement, reprennent leur paisible quotidien. "Le patron" est là, qui veille sur eux, plus que jamais!
     Reposez en paix, Monsieur!

     En vidéo: Hubert Yonnet raconte sa Camargue et la création du Parc Régional:
     http://www.youtube.com/embed/Mr31hG6y00w

     "Adieu à Hubert Yonnet" - Dans Arles Info:
   
 http://www.arles-info.fr/2014/07/28/ladieu-a-hubert-yonnet/

 

"FIGURAS! FIGURONES DEL TOREO !"

     30 Juillet: Comme le temps passe vite! Combien d'années sont passées, de soleil, de pluie, de travail et de soucis, de joies et douleurs mêlés, pour chacun d'entre nous, au quatre coins de la planète Terre ? - Ici, on plante et on sème! Là on détruit, on massacre, on assassine… Des fois en plein jour, au vu de tous, avec la bénédiction de la majorité… Peu importent les mères qui pleurent, les enfants qui geignent, ventre ouvert! Certes il ne peut y avoir de guerre "propre"… mais, "Le Monde" peut arrêter cette monstruosité, ce véritable génocide… Personne ne peut rester insensible! Personne ne peut "parler Toros", à la vue des images de Gaza, aujourd'hui! Car… elles seront bien plus terribles, demain! Honte à ceux commandent! Honte à ceux qui financent, de par le monde entier! Et honte à ceux qui se taisent…

     Comme le temps passe vite! Avant-hier, Manolete, figure torera à la triste mine, se faisait tuer au soleil de Linares! Hier, Paquirri se faisait surprendre, à Pozoblanco! Le Destin l'avait écrit! Faut il donc mourir pour entrer dans la légende, ou pour que de vous on se souvienne?
     - L'histoire, il est vrai, est un mécanisme irréversible: Un "jeune" ou un "nouveau" arrive, qui, sans haine mais sans fléchir, va renverser les anciens rois, envoyer en exil les princes de sang, déboulonner les vieilles icônes…
     ... Et en l'Histoire de la Fiesta Brava, il en est de même… Joselito, Belmonte, Manolete, Dominguin, Cordobes… les Califes!  Dans les années 80, Paquirri commandait… mais arriva Ojeda, qui le surpassa, à bout portant! Seulement voilà! "L'horloge du temps", encore une fois, fit son œuvre ! Là où le géant de Sanlucar "tressait" les muletazos, le corps encerclé de cornes, arriva un petit Indien au visage cuivré…Il alla se mettre "à vingt mètres" et cita les toros, la muleta et "le cœur" en avant…
     1991 vit arriver Cesar Rincon, le vit "exploser la planète Toros", et l'on ne parla plus d'Ojeda et de son Toreo… qu'à l'imparfait. C'était écrit!
     Rincon parvint à des exploits, toreros "parce qu'humains", que nul n'avait encore réalisés. Exploits qui, au vu de la Fiesta, telle qu'elle est actuellement… ne sont pas prêts d'être dépassés. A l'heure où les figures d'aujourd'hui se battent pour "ne pas venir à Madrid", qui ouvrira, quatre fois de suite, en quatre actuaciones dans la même année, la Puerta Grande de la Monumental de Madrid?  - Un seul, peut-être, pourrait y parvenir! Encore faudrait il qu'il ait "l'ambition Torera", le courage et l'infinie dose de chance, pour y arriver… Même Ponce, le dernier "Figuron", ne s'y est pas risqué.
      Puis Juli est arrivé! Bienvenu au Petit Prince des ruedos! C'était en 1998! Juste avant son alternative, six novillos, tout seul, à Madrid ! Quel que soit le résultat: "De figura!" Mais voyez donc comment, de "Figura" qu'il est, indiscutablement, le Juli ne sera jamais "Figuron"… Et cela, pour une seule raison: "Vouloir imposer plus "dans les despachos", dans les ganaderias, que dans les ruedos, en toréant et estoquant "mieux que tout autre" de sa génération.
     Le Juli de la faena de Santander, a toréé "en figuron", mais il a tué "en piètre spadassin". Et tout aussitôt, malheureusement, il est redescendu au rang de "simple Figure", comme les tant d'autres qui fonctionnent dans le Système actuel.
     Deux exceptions cependant: Miguel Angel Perera, dont la Temporada 2008 et la San Isidro 2014 laissent augurer le "camino a Figuron!" Et Ivan Fandiño, dont la volonté, malgré les embuches, lui permet de rêver et d'ambitionner un rang, ou un statut, qu'il n'atteindra peut-être jamais…  
     Espartaco a blanchi! Manzanares padre a rosi! Paco Ojeda, malade, a grossi! Jose Tomas est à la pêche! Enrique Ponce, authentique "Figuron du Toreo" tient son  rang, à son rythme… Pendant ce temps, avec "quelques grammes" de plus (mais pas trop!) et quelques cheveux en moins (mais pas trop!) l'authentique dernier "Figuron del Toreo", celui qui aura vaincu à la fois les toros, Madrid, le Mundillo et même la maladie… Cesar Rincon, vit sa vie de torero qu'il est resté, au milieu de ses toros, "entre Extemadura y Colombia"!
     Dans un joli billet, Vicente Zabala de la Serna laisse un peu "derechazos y naturales", liés ou pas, qui encombrent nos Ferias, et s'en va dans le récent souvenir… du "dernier Figuron del Toreo!"

     A lire… en se rappelant! - "El Cesar del Toreo", par Vicente Zabala de la Serna - Dans El Mundo:
     http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/29/53d6afbdca4741071a8b45a8.html

 

AZPEITIA: "DIFFERENTE!"

     31 Juillet: Une feria "différente"?  -Non! Une "mini feria", sérieuse, aficionada et solidaire. Une feria que la Télévision devrait retransmettre en direct, tous les ans. D'abord parce que cela permettrait d'apporter "un plus" au bénéfice, lequel, on le sait, est reversé aux pauvres de la région, via des œuvres reconnues de tous. Ensuite, parce que cela permettrait de voir "d'autres têtes", d'autres toreros, qui seraient reçus non "en complément" de cartel, mais bien "en vedette". Et enfin parce que, "le toro" et "la lidia" étant les maître-mots de la feria, cela donnerait "un grand bol d'air" à l'Aficion toute entière, et rappellerait à certaines "figuras" qu'elles ne sont "que ce qu'elles sont", avec le toro qu'elles choisissent, elles et leur consortium complice… Oui, elle devrait être télévisée, chaque année, par Canal+Toros!!  Oui mais voilà!!!!
     Cette feria, qui est "différente" mais pas "exagérée" ou "outrancière", est celle d'Azpeitia. Et en parlant de "figuras", ne pas aller croire qu'elles ont fui à l'appel des Basques. Tous auront en mémoire l'actuacion de Miguel Angel Perera, avec le Fuente Ymbro… grand moment! D'autres sont venues, qui ont laissé ici des traces... de Toreros! De vrais toreros! A commencer par Cesar Rincon...

     La feria 2014 débute ce soir! Certes elle tombe "dans le chassé-croisé" des vacanciers, mais la disparition des contrôles douaniers a réduit les longues files d'attente qui menaient à la placita Guipuzcoanne, laquelle, malgré ses "que 3990 places", est en fin Juillet, une des plus importantes d'Espagne.
     Trois corridas, et trois lots qui ont été débarqués dimanche, dans le cadre d'une "desencajonada" publique. Corrida de Valdellan, bien sortie, pareja, dont on attendra le comportement, l'espérant aussi encasté que les  novilladas du même fer; Une corrida de Cuadri, très sérieuse, "con cuajo", attendue ici avec "ilusion"; et enfin, "preciosa!", magnifique, la corrida de Pedraza de Yeltes, Malheureusement, un des toros, le N°28, s'est fracassé contre un burladero, se rompant la corne gauche "por la cepa". Una lastima!
     Les hommes aussi seront là, toreros et lidiadores… Pas de dentelle! Ici, probable bagarre et toreo "de tranchée". A moins que soudain, un toro "mette vraiment la tête… !" Et là également, Azpeitia saura le voir et le valoriser…

     Alors qu'à deux pas, San Sebastian ne s'est pas révoltée contre la décision dictatoriale d'un maire félon, Azpeitia poursuit sa route, fière et avec raison de l'être, respectant toutes ses traditions, du "Zortziko", que tout le monde salue debout, à la solidarité envers ceux qui, peut-être, ne sauront jamais que ce sont les toros qui auront un peu contribué à un meilleur quotidien. Une "petite", mais grande Feria... 
     Enhorabuena et lonque vie à la Feria d'Azpeitia ! Mucha suerte para todos!

     En video: "La desencajonada 2014" - Par El Callejon, via youtube:
     http://www.youtube.com/embed/0oEvNlSHUeQ
     Les toros de Valdellan, lidiés ce jour - Par Jean-charles Olvera, dans Opinion y Toros:
     http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=47924

     AZPEITIA  - Feria de San Ignacio 2014

Dimanche 27 juillet : Desencajonamiento public.
Jeudi 31 juillet :
     Toros de Valdellan pour Luis Miguel Encabo, Victor Puerto et Sanchez Mora.
Vendredi 1er août :
     Toros de Cuadri pour Javier Castaño, Paulita et Sergio Serrano.
Samedi 2 août :
     Toros de Pedraza de Yeltes pour Alberto Aguilar (remplaçant David Mora), Juan del Alamo et Saul Jimenez Fortes.

 
   HUELVA - Feria de Las Colombinas 2014    

Vendredi 1er Août :
     Toros de Jose Luis Pereda, pour Enrique Ponce, Ivan Fandiño et Alejandro Talavante.

Samedi 2 Août:
     Toros de Daniel Ruiz, pour Morante de la Puebla, El Juli et Miguel Angel Perera.

Dimanche 3 Août - Corrida de Rejones:
     Toros de Fernando Sampedro, pour Diego Ventura et Andres Romero, en mano a mano.

Lundi 4 Août - Novillada piquée:
     Novillos de Cayetano Muñoz, pour Lama de Gongora, David de Miranda et Andres Roca Rey.

 
   FERIA D'AZPEITIA
 

AZPEITIA  - Feria de San Ignacio 2014

Dimanche 27 juillet : Desencajonamiento public.
Jeudi 31 juillet :
     Toros de Valdellan pour Luis Miguel Encabo, Victor Puerto et Sanchez Mora.
Vendredi 1er août :
     Toros de Cuadri pour Javier Castaño, Paulita et Sergio Serrano.
Samedi 2 août :
     Toros de Pedraza de Yeltes pour Alberto Aguilar (remplaçant David Mora), Juan del Alamo et Saul Jimenez Fortes.

 

AZPEITIA: LE NORD DECOUVRE… SANCHEZ MORA.
     Plaza pratiquement pleine et ganado "sérieux" de Valdellan.
     Victor Puerto coupe la seule oreille de la tarde… Oreille "paradoxale"!

     1er Août: Il faut être logique et juste: Il est normal "d'exiger" le plus à celui qui est "le plus toréé", même si, en cette époque, il est "estancado", il ne se produit que très peu… Et donc, de ce fait, on peut traiter de "paradoxal" que Victor Puerto, qui fut en son temps "torero de postin", qui allait dans toutes les ferias, sorte, du moins sur le papier, triomphateur de la première corrida de la Feria d'Azpeitia. En effet, le Manchego, qui eut trois toros à lidier, et en estoqua quatre, montra d'évidentes mesures de prudence, tout au long de la tarde, coupant au sixième, une oreille "de malice" bien bougée, plus que de véritable toreria et de complet engagement. Le fait de tuer vite, alors que jusque là "le laborieux" était de mise, y fut probablement pour beaucoup… Pourtant, ce jour en Azpeitia, Victor Puerto n'aura pas plaidé grande cause, même s'il peut prétendre à des excuses, devant le premier de la tarde.
     Par contre, deux surprises: Une "demie", avec un Encabo que l'on n'avait plus vu dans les ruedos, depuis deux ans, et qui s'est montré "con mucho sitio", sauf à l'épée. Tel Ortega Cano qui, en 1978, fut relancé par une corrida, dans une portative de plage basque, espérons que "lo de Azpeitia" aidera à remettre sur rail un torero technique et lidiador, injustement oublié…
     Et puis, la vraie surprise! Sebastian Sanchez Mora, gaditano de Medina Sidonia, où il est né en 84. Alternative en 2008 et, depuis… une corrida en 2013. Y nada mas! Pourtant, miracle de l'Aficion et de la "ilusion de ser!", le diestro inconnu a montré de très bonnes choses, hier, méritant un énorme bravo et une probable grosse vuelta, oreille en main, si le toro ne l'avait sévèrement accroché au moment de l'épée. Hospitalisé à San Sebastian, Sanchez Mora fait aujourd'hui l'objet de tous les commentaires, et chacun espère que le traumatisme causé par la voltereta ne lui aura pas fait oublier "les manières" et le courage, démontrés hier, en terre Basque. Pardon, "en terre taurine, Basque!"…
     En cette première corrida, à plaza pratiquement pleine, Azpeitia a encore une fois démontré que "Bildu ou pas!", il y a de l'aficion en Euskadi.  - "Qu'ils se le disent, les "ex" de la ETA!"

     Jeudi 31 Juillet - AZPEITIA - 1ère corrida de Feria - Plus de 3/4 de plaza - Grand beau: Toros de Valdellan, bien charpentés, inégalement armés, sortant vifs et solides, mais sans vite freinés, "rajandose" après avoir bougé les chevaux, sans réelle bravoure, à la pique, le deuxième étant le plus honnête. Les trois et surtout sixième furent les plus complets, le restant prenant les muletas avec des arrière-pensées, ou "pas de pensées du tout". Le cinquième fut un "dur", et le premier un carcan.  
     Victor Puerto (de rouge et or): Sifflets; Bronca; et Une oreille "généreuse" - ne s'est jamais engagé, ne voulant pas voir le premier, impossible il est vrai; et "faisant semblant au quatrième, un toro qui semblait permettre. Prenant le sixième, en place de Sanchez Mora, Victor Puerto fit jouer le métier, tirant quelques naturelles du bon piton gauche, et s'adornant en éludant toutes les possibilités de vrai triomphe. Une oreille "de regalo", alors que certains demandaient vuelta pour le toro. En cet état d'esprit, Victro Puerto n'avait rien à faire là.
     Luis Miguel Encabo (aubergine et or): Grande ovation; et Silence après avis - s'est montré "préparé", motivé, et très torero, toute la tarde. Excellent de métier et de "savoir lidier", devant le deuxième, encasté, qu'il banderilla très proprement et toréa avec grand calme et belle technique. Le cinquième fut un toro dur, très exigeant, devant lequel Encabo se montra ferme et très technique, ne cédant aucun terrain. Hélas, le manque de corridas se fit sentir à la mort, et le matador perdit au moins une oreille que le torero avait bien gagnée.
     Sanchez Mora (de blanc et argent): Grande ovation - Blessé en estoquant son premier - a été une réelle surprise, pour la quasi-totalité des présents. Le Gaditano s'est montré remarquable de temple et toreria, devant un troisième qui répéta se charges et alla "a mas". Toreo classique, clair et suave, avec belle variété dans les adornos et remates. Toreo très propre, très vaillant! Une authentique surprise… hélas gâchée par une grosse voltereta en entrant a matar, le piton l'accrochant au niveau du pecho et l'aiselle. Pas de blessure apparente, mais une dure commotion et des problèmes d'équilibre. Immédiatement retiré à l'infirmerie, et malgré sa volonté de revenir lidier le sixième, le diestro a été évacué vers l'hôpital de San Sebastien pour examens neurologiques plus approfondis. Très grosse secousse.

Il y étaient:
     En video: Résumé de la première corrida - Par El Callejon, via youtube:
     http://www.youtube.com/embed/aX3zucGBnJw
     Autre résumé video - Par Cultoro, via Dailymotion:
     http://www.dailymotion.com/embed/video/x22jzlt

 

AZPEITIA: LE POIDS DES CUADRI!!!
    
Grande corrida: Oreille à Paulita et Castaño.

     2 Août: Il y a le poids "des kilos", et le poids "des regards"… Vous savez, comme "Le poids des mots, le choc des images!"
     Il est, dans la vie courante, "de gros tontons" dont on voit, au regard, qu'ils ne feraient pas de mal à une mouche! (A une mouche, non! Mais méfions nous de l'eau qui dort…) Et il en est d'autres, dont le regard "lourd" vous dit: "Méfiance! Ne viens pas me chercher… ou ce sera ta fête!"
     Les Cuadri d'hier, en plaza d'Azpeitia, "connaissaient leur poids", étaient sûrs de leurs forces (et ils s'en servirent)… mais ils avaient souvent un regard, "pesant", souvent conjugué d'une charge mesurée, retardée, ou au contraire soudain explosive, sur un retour, court, à l'estomac du plus vaillant…Pourtant, des toros "prenables", à condition de s'y mettre vraiment...
     A ce jeu, Javier Castaño, certes vaillant mais "avec de la marge", sans grandes idées ni aucune élégance, coupa un trophée, plus pour l'épée qu'une faena où il fut cueilli, pourtant "à chaud", mais heureusement sans mal. On lui aura préféré, ô combien, un Paulita vaillant, sobre et sans artifice, qui coupa au cinquième, l'oreille qu'il aurait du couper à son premier adversaire. Quant à Sergio Serrano, portant magnifique costume, on se demande comment un torero "qui ne torée pas, peut-il se mettre devant un tel lot "sans courir". Profondément admirable! Hélas, l'épée lui fit manquer grand ovation, pour le moins, devant le troisième. Et, comble de malheur, il mit au "malo" sixième, au deuxième envoi il est vrai, l'estocade de la tarde…
     Après Sanchez Mora, hier, Azpeitia a donné aujourd'hui place à un modeste, un oublié! En cela elle a confirmé partie de sa vocation, et l'on s'aperçoit qu'avec ces deux toreros, elle ne s'est pas trompée. Superbe initiative, et dignité totale des deux diestros… à suivre!

     Le poids des Cuadri! Vaya corridon! Les cuadrillas ont fait devoir, avec en premier lieu un Jose Antonio Carretero, torero et "précieux pour tous", dont la formidable temporada 2014 est exactement "l'inverse" de 2013, qui le vit "fuera de todo", tant au plan physique que "psychique". Sensationnel, Carretero, cette année!
     Dans la cuadrilla vedette de Javier Castaño, David Adalid "revient" doucement: mal, face au premier, il brilla au quatrième, en compagnie de son compagnon, régulier comme une montre: Fernando Sanchez…
     Au faut... un petit détail: Lorsqu'il y , dans la plaza, "le créateur" d'une suerte, il est peut-être "un peu présomptueux", pour un autre, de vouloir l'imiter. On sait la façon qu'a Sanchez citer "en marchant", d'une démarche qui lui est propre, ainsi qu'il le démontra encore une fois…  Manolo de los Reyes voulut s'inspirer de cette forme, face au deuxième, mais on vit là combien "la copie" ou "le plagiat", ne vaudront jamais l'original: Artificielle et "forcée", la suerte des banderillas "al paso" tourna à la caricature…

     Importante corrida de Cuadri: Présentation, caste et… quatre toros sur six!
     Enhorabuena al ganadero! Aux toreros qui se sont mis devant, et à la plaza d'Azpeitia toute entière.

     Vendredi 1et Août - AZPEITIA - 2ème de Feria - 3/4 de plaza - Nuageux et lourd - bruine au 6ème: Toros de Herederos de Celestino Cuadri, lourds (565kgs de promedio), très sérieux, armés courts, "engatillados" et très sérieux. Corrida "con mucho cuajo!". La corrida "s'est bougée" et a donné des options à ceux qui étaient prêts, et voulaient. Les 1et 6èmes, par contre, ne laissèrent que peu d'options. Corrida "sérieuse", forte, encastée chez quatre des six, applaudis à l'arrastre. Les deux et cinquième furent les plus "sérieusement favorables"; encastado le troisième; et costaud, avec "regard lourd, le quatrième.
    
Javier Castaño (de blanc cassé et or, soutaché de noir): Silence et Une oreille, après un avis à chacun - ne put rien, et prit ses précautions, devant le premier, bloc de marbre sans race, faiblot et se défendant sur place. Devant le quatrième, sorti fort et brave, le Salmantino dansa, au capote, et le toréa, à sa manière, endiguant au large ses charges brutales, citant "de medio culo" (voir video), et sans grâce aucune, ni dominio. Sur un retour, cogida sans mal, heureusement et retour qui lui valut les bontés du public. Finissant "en arrimon", vibtrant, Castaño tua d'un bon trois quarts de lame, première "a la primera" de la tarde. Oreille "populaire", pour toreo sans classe.  
     Gaspar Paulita (de rouge et or): Ovation après un avis; et Une oreille
- afficha, à tout instant, une toreria, un sens du placement et de l'esthétique torera, que ce soit au capote (véroniques et demies, au deuxième), ou à la muleta (toreo classique, ferme et "con gusto"). Grande et bonne faena devant son premier, qu'il tua mal, hélas, s'en voulant beaucoup. Méritait vuelta! Beaucoup plus "batailleur et laborieux" devant le cinquième, qu'il tua bien, cette fois. Un torero qui mérite absolument d'être dans toutes les ferias…
     Sergio Serrano (de vert bouteille et or): Silence; et Applaudissements
- a tenu sa place avec grande dignité, malgré le peu de bagage qui est actuellement le sien (Dieu sait qu'il promettait, de novillero!) Il pincha deux fois le troisième, toro rude et encasté, devant lequel il souffrit dignement. Hélas, il tua mal. Le dernier s'arrêta trop vite, regardant "lourdement "et l'Albaceteño lui arracha quelque muletazo, sans se démonter.  

Ils y étaient:
     En video: Résumé de la première corrida - Par El Callejon, via youtube:
     http://www.youtube.com/embed/iQxl19fs4bU

 

AZPEITIA: GROSSE TARDE DES PEDRAZA DE YELTES.
    
Vuelta d'honneur au grand "Brigadier", quinto bueno.
     Une oreille à Juan del Alamo, auteur d'une faena importante; et Alberto Aguilar, vaillant et "batailleur"..
     Trois avis et toro al corral, pour Jimenez Fortes.

     3 Août - Pedraza de Yeltes aura probablement fait "coup double" (2013 et 14), et sûrement déjà signé un nouveau bail avec Azpeitia, pour 2015. Une fois de plus, le fer Salmantino aura marqué les esprits, de par sa présence et un comportement noblement encasté, dont "Brigadier", sorti cinquième, fut le plus beau représentant, dans les trois tiers. Certes le toro finit par "couper les gaz", mais on souhaite à toutes les ferias, toutes les plazas, de présenter "de premières parties" aussi vibrantes.
     Et tandis que "Môsieu Juli" coupait quatre oreilles à Huelva, à une "corridette" scandaleuse de Daniel Ruiz, toréant "encorbado" et tuant "atravesado", les trois jeunes diestros d'Azpeitia se sont envoyés "de sacrés tontons", donnant le meilleur d'eux-mêmes, chacun dans sa personnalité, avec, malheureusement des résultats divers et parfois injustes. Si Juan del Alamo donna les deux faenas de la journée, si Alberto Aguilar fut vibrant et habile, Saul Jimenez Fortes prend trois avis au dernier, après avoir pégué les naturelles "du jour" et peut-être, de la feria toute entière…
     Injustice du Destin, et nouveau "drame" pour un jeune torero très courageux, déjà extrêmement châtié par les toros, mais dont on peut penser que...  le Toreo ne lui est pas encore "entré dans la caboche". A force de valeur et d'entêtement, Fortes "se pasa de faena", et prend des coups.. ou des avis. Il sort d'Azpeitia "indemne, mais sifflé", ce qui est profondément injuste. Mais… "Asi es la Fiesta Brava!"

     Samedi 2 Août - AZPEITIA - 3ème et dernière corrida de Feria - Casi lleno - Pluie à partir du 3ème:
     En fin de paseo fut remis à Luis Uranga, propriétaire de Pedraza de Yeltes, les prix au triomphateur 2013, tandis que le représentant de David Mora recevait celui de torero triomphateur de la Feria.
     Toros de Pedraza de Yeltes, super charpentés, en grande majorité colorados, solidement armés. Un lot très sérieux et de beaucoup de "présence", dès son entrée. Ovations en plusieurs sorties (1, 3 et 5èmes). Un grand toro: le cinquième, du nom de "Brigadier"- N°1 - 620 kgs, brave en deux piques poussées, pronto et noble, tête basse, répétant charge, à la muleta. Les deux premiers, "pegajosos", collant au leurre. Noblones mais sans grande fixité, les trois (apagandose) et sixièmes (très templé). Le plus compliqué fut le quatrième, qui se défendit brutal et court.
    
Alberto Aguilar (de bleu de Prusse et or): Une oreille, avec pétition de la seconde; et Ovation après un avis - batailla dur et habilement devant le géant premier, fort, très mobile et collant, peut-être pas assez piqué. Un toro "asphyxiant". Aguilar toréa vibrant et vaillant, un peu bougé, harcelé par le toro. Comme il tua en puissance, mais perdant muleta, le publoic, avec lui dès le début, demanda la seconde. Bien plus compliqué le quatrième, que le Madrilène reçut bien de capote. Malgré deux piques appuyées, le toro protesta durement, avant de s'arrêter tout à fait, a mi trasteo. Aguilar fut très vaillant, très habile aussi, perdant peut-être un nouveau trophée en tuant "très plat" et bas.
     Juan del Alamo (bleu azur et or): Ovation après avis; et Une oreille
- eut à faire, en premier lieu, avec le seul noir du lot, toro dur, pegajoso, court de charge violent, "reponiendo". Courageusement et "tête claire", le Salmantino sut le contrer, lui imposant au final une série de naturelles insoupçonnée. Hélas, il perdit possible trophée en entrant trois fois. Il reçut le grand "Brigadier" en belles véroniques, mettant "pata palante", puis donna un quite chicueliné vibrant, avant de monter une superbe faena, à un grand toro. Charges nobles et fortes, un peu désordonnées au début, avant de "se tempérer", tête en bas, grande fixité et répétition, au toreo sincère et joliment lié de Juan del Alamo. Trois grosses séries à droite, et une à gauche, avant que le toro ne baisse de régime, logiquement. Estocade un peu basse, perdant peut-être "'la deuxième". Gros succès, tandis que le Pedraza est honoré d'une grande ovation, pendant la vuelta. Beau moment et "Fiesta de braves".
     Saul Jimenez Fortes (bleu de France et or): Silence après un avis; et Sifflets, après trois avis et toro au corral
- a connu une tarde noire, tout en étant "bien", dans la personnalité et le toreo qui sont les siens. Son premier "le regarda" beaucoup, tandis qu'il essayait de la toréer "classique" et vertical. Muy quieto! Le sixième manqua de fixité, chargeant au début par grosses vagues, finissant manseando tandis que le Malagueño se montrait bien trop long dans ses essais "de bon toreo", notamment sur main gauche, en des naturelles, parfois pieds joints, de belle allure. Après deux entrées a matar, le toro fila, le long des barrières. Impossible de le fixer. Trois avis tombèrent et le bicho fut rentré au corral. Tristesse et affront "immérité".

Ils y étaient:
     En video: Résumé de la première corrida - Par El Callejon, via youtube:
     http://www.youtube.com/embed/ukrxgB7omss

 
 
 
 

TOROS 2000 : GALERIES PHOTOS!

     On n’aura, ici, aucune prétention à « l’Art ». L’expérience, le matériel et le talent manquent…
     Ces galeries-reportage (volumineuses, ces dernières années) n’ont d’autre ambition que de vous proposer « le film » des corridas, ce qui permettra aux présents de les revivre, et aux absents de voir ce qui s’y est passé… Elles vous diront aussi, par l’image, toro par toro, le pourquoi des succès ou des échecs, et vous renverront à la chronique et reseña correspondantes.
     Nada mas... mais nada menos!!

     Aussi, merci de « revisiter » par l’image, les grands moments des temporadas passées, depuis 1999, notamment dans les trois grandes plazas du Sud-ouest, que sont Mont de Marsan, Dax et Bayonne. 
     Ouvrez, en colonne sommaire, la rubrique « Galeries photos » et, pour chaque année, en chaque plaza,  à votre guise, « Bon voyage, dans le temps des Toros ! » - Merci à vous

                                                                                                                                                                                                                       Partrick Beuglot  et Pascal Bagieu

 
UN GRAND SALUT ET ABRAZO...
     ... à tous ceux qui nous suivent et envoient des mails, souvent émouvants, Français Aficionados installés au Mexique, au Brésil, en Chine, en Afrique du Sud, en Russie, ou au Chili... (Si d'autres nous suivent, depuis d'autres terres, merci de le signaler!)
     Merci à vous, bonne route et bonne Aficion, même... là-bas !!!
     Fidèlement, depuis la France - Toros2000
 
 
A LA TELEVISION…   A LA TELEVISION…   A LA TELEVISION…
 
« TENDIDO CERO », à suivre, chaque semaine (et « à votre horaire ») sur :
                                                                  http://www.rtve.es/alacarta/la2/abecedario/T.html
 

« SIGNES DU TORO »  - France 3, la Taurine

     Retrouvez les programmes, les émissions, les archives vidéo, les interviews, les chroniques, les anecdotes et humeurs de la planète « Toros », sur la page « Signes du toro » :
     Actualité:  
http://signesdutoro.france3.fr/index.php?page=article&numsite=1148&id_rubrique=1151
 

« TENDIDO SUD »

     Chaque semaine désormais, regardez « Tendido Sud », programme taurin présenté par Christophe Chay, sur « Télé Miroir »
    
A voir, via Youtube:   http://www.youtube.com/playlist?list=PL97A0A05ADC4CBA45