|
|
|
MONT-DE-MARSAN -
Feria de La Madeleine 2014 |
|
MONT DE MARSAN : « MINIMUM SYNDICAL ! »
Manzanares a hombros… « comme en 2014 » !
Thomas Dufau perd les deux oreilles du bon sixième
Zalduendo
17 Juillet : Est-ce
la chaleur de soudaine étuve, qui a d’un coup assommé les hommes et
les bêtes ? Est-ce la mauvaise humeur consécutive à la visite « du
bus de Morante », aussi mièvre que noir, qui a braqué les gens
contre son propriétaire ? Est-ce que, n’ayant que pour Manzanares
les yeux de mille Chimène, le public s’est laissé bercer, et berner,
par le doux ballant de ses hanches fleuries ?
– Vete a saber !!! Va t’en voir… mais ne reviens pas
trop vite !!!
C’est que… la feria débute, et chacun doit prendre ses
marques. Un peu comme « un coup à blanc ! »… Mais pas un coup « pour
rien », bien sûr ! Et vraiment, la chaleur n’y a rien arrangé, les
secouristes devant intervenir à plusieurs reprises, dans les tendidos
camoisis. |
 |
La corrida, elle, se solde par un bilan globalement « bas » : Les
Zalduendo, inégaux de formes, bas de force et de race, n’auront rempli
que mince partie du contrat. Chez les hommes, servis de diverse manière,
Morante et Manzanares se seront contentés « du minimum syndical »…
Curieusement, et bien qu’il ait été (légèrement) pris à
partie par les gradins, c’est le Morante qui aura fait le plus
d’efforts. Certes il finit par « laisser tomber », mais… de guerre
lasse ! Le Moun grogna, comme un vieux chien qui attend un peu plus de
soupe ou d’os à ronger. Pourtant, on reviendra car, avec le Morante, on
savoure ou on râle à le voir donner un muletazo… mais on attend toujours
le prochain ! Tandis que Manzanares, lui, s’est arrangé pour ouvrir la
porte grande « sans se dépeigner » ni salir son beau costume, « tan
ligerito » que l'est son toreo en 2014: élégamment déroulé, bien au
large, ne se laissant vraiment « sentir » qu’en trois naturelles,
« verticales et serrées », en toute fin de sa faena au cinquième.
Mettant deux épées « de diverses techniques et… géo localisation »,
Manzanares coupa une oreille de chaque, semblant lui-même étonné, mais
ravi, de tant de… bonté !
De fait, et bien qu’il ait du mal à ne pas « se regarder toréer », c’est
Tomas Dufau qui aura fait le plus de choses, souvent très bien, et le
plus de plaisir.
Laissons-là les deux « cantaores », dont on ne sait
s’ils étaient ou non « contratés », qui ont « lancé » ses deux faenas,
au gros sourire des deux « minimum syndicaux », planqués derrière les
barrières ! « Les cantaores… dans les tablaos, por favor ! »
Laissons également la petite erreur de goût (bien qu’on
comprenne la volonté!) de venir répliquer au quite du Morante, face au
dernier… A la vue des excellences du bicho, et répondant aux « Olés de
guasa ! » d’une partie de la plaza, à chaque fois que la lidia lui
imposait « un » capotazo, le Morante partit au quite, qui fut l’un des
grands moments de la course. « Engallado », Dufau voulut répliquer mais
manqua sa lopecina, pour un duel au Sévillan, dont il sortit battu.
Pourtant, et de très loin, c’est du Français que
vinrent les meilleures volontés, les meilleurs registres toreros, et
quelques bonnes sensations… Hélas, lui qui fut tueur si facile et
propre, alla nous fracasser ses deux conclusions, au point qu’il ne put
même donner la moindre vuelta… ce qui aurait pu être digne et juste
récompense…
N’a-t-il pas osé ? Le public aurait il protesté ? Ses
deux collègues auraient ils ronchonné ? – Il est vrai que le Morante
avait « un bis à prendre », et Manzanares une bonne douche, bien
parfumée… Dommage, car Tomas Dufau, en sa faena, un peu trop longue, au
bon « Metodico », a amplement rempli son contrat, et devrait même en
avoir signé d’autres… C’est ce qu’on lui souhaite en tous cas !
« Corrida d’ouverture ! » et plaza « pas tout à fait emplie ! »
Aujourd’hui sera un autre jour ! Le jour que tous attendent !
Mercredi 16 Juillet – MONT DE MARSAN – 1ère
corrida de la Madeleine – Casi lleno – Bleu et chaleur intenses : Toros
de Zalduendo, inégaux de charpente, plus bas les trois derniers (« se
tapant » par les cornes), manquant de forces et de race ; bravitos en
de courtes piques ; mobiles à la muleta, avec tendance à se défendre,
plus ou moins violemment. Mauvais lot pour Morante, qui ne le laissa
jamais « a gusto »: toros "irréguliers" et "violentitos", qui accrochent
ou décochent
au
passage, bref
, "qui ne laissent
pas!" Deux toros à succès : Le bon cinquième, et l’excellent
sixième, du nom de « Metodico ». Dernier toro lidié par Fernando Domecq,
qui vient de vendre. |
 |
Morante de la Puebla (de violet et or) : Petite division ; et Courte
bronca, après avis
- n’a jamais été « a gusto »… Et quand Morante « no esta… a gusto !
Pueeeee !! » Son premier lui fit un sale crochet au moment où il se
libérait au capote, en deux véroniques qui ont déclenché tous les
« clics » ! Ensuite, après deux trincherazos prometteurs, une brise
soudaine, pourtant légère, qui bouge sa muleta, au seul endroit où il
voulait toréer. « Damned ! » (ou : « La madre que lo pario ! » - ce qui
l’équivalant). Puis, ce toro, brusque, « informel », qui en prend une,
puis tire un coup de fusil à la suivante. Morante se met soudain en
colère, pour deux bonnes naturelles… et tout le monde y croit. Mais sur
la série suivante, il doit rompre… et coupe les moteurs ! Personne n’y
croit plus, et les moins fatigués sifflent. Normal, d’autant que le
matador pinchera « feo » trois fois, avant un deux tiers de lame
« tendancieux ».
Face au quatrième, le même scénario, ou « casi ! » :
Deux véroniques, mais.. « No esta a gusto ! ». Le toro file tout droit
au cheval. Personne ne le retient ! Pourtant, « début prometteur », à la
muleta. « Ilusion » soudaine ! Mais… « Illusion », tout court !: Morante
se fait accrocher trois muletazos sur quatre, le toro étant tardo, sans
la moindre race, tirant en haut, puntéant la muleta. Essais « fatigués »
et petite rage sur les gradins. Concluant d’une lame correcte, mais
rematant mal au descabello, le Morante se fait siffler…et se fera
charrier lorsqu’aux toros des copains, il faudra donner un capotazo, au
gré de a lidia. Le Sévillan en souriera dans sa barbe, et profitera de
l’excellence que sixième pour mettre « le quite del perdon », en trois
delantales et une demie, de sa marque. « Alli estuvo a gusto ! » ou
presque…
Jose Maria Manzanares (de bleu nuit et or) : Une oreille, après avis ;
et Une oreille
– a été « le Manzanares 2014 », toréant « ligero » et facile, mais
toujours très esthétique et bien élégant, tant à la cape qu’à la muleta.
Delantales sur le voyage de son premier ; capeo de mise en place, sans
se forcer, au cinquième. Faisant peu piquer ses deux adversaires, l’Alicantino
prit beaucoup la pause devant son premier, « pour le laisser respirer »
- pensera t’on – égrenant des séries alternées, sur deux mains, deux
séries de naturelles étant le sommet (bas) d’une faenita où le public
applaudit à tout va le fameux changement de main, attendu des "Manzanaristes".
Faena close d’un recibir, trasero et desprendido, qui mit temps long à
faire son effet, le puntillero relevant l’animal à son deuxième
fléchissement.
Devant le bon cinquième, toro « muy pronto », qui
partait tout seul, Manzanares dessina – ou « déroula » - une faena plus
compacte, sur un meilleur rythme, mais sans pour autant « se vider les
tripes ». Seules trois naturelles en toute fin de faena, verticales et
suavement « toréés », nous ont rappelé le Manzanares…qu’on aurait voulu
voir. Au final, un volapié « en force » et rapide, desprendido lui
aussi, déchaîna de sages passions. Une oreille, « ni mas, ni menos ! »
Thomas Dufau (de bleu faïence et or) : Ovation et Grande Ovation
– a mal débuté et mal fini. Pourtant, « entre les deux », il a été
« bien ! » et même parfois « très bien ! » Cela débuta mal, lorsque son
remate fit donner semi vuelta de campana, dans son quite au premier de
Manzanares. Cela débuta mal, lorsqu’après la larga a genoux, il toréa
« bas », un genou en terre, un toro troisième qui fléchit beaucoup… Et
cela finit mal, parce que lui qui est un des plus sûrs, avec l’acier, a
pinché ses deux toros, perdant deux, voire trois oreilles ! Una lastima !
Pourtant, très vaillant devant le troisième qui s’avéra
compliqué, le Français, qui avait débuté genoux en terre, en plein
milieu, « força » de sérieusess séquences, à force de consentir et se la
jouer. Peut-être s’est il mis « trop dessus », insistant lourdement, à
gauche. Mais personne ne pourra lui reprocher volonté de faire un toreo
« vrai ». Hélas : Pincho ! avant de mettre trois quarts d’épée. Aurait
pu « forcer la vuelta » ! Il ne le fit pas. Bien !
Par contre, face au bon « Metodico » sixième, Tomas
Dufau fut souvent excellent : Larga « a portagayola » ; début de faena
par « cambio dans le dos », et longues séries, très allurées et templées,
sur deux mains, bien rematées au pecho. Faena « en musique », le torero
adaptant parfois ses approches et cites aux mesures de l’Orchestre
Montois, toujours excellent. Bien sûr, il y a toujours du « guindé »
dans son attitude, mais cela passait bien, cette fois. Bonne faena, à un
bon toro ! Bonne mais longue, peut-être trop : Dans sa soif de toro et
de succès, le Français s’embourba un peu, au final, notamment en des « Luquesinas »
superflues. « Se paso de faena ! » Est-ce la raison des pinchazos : Il y
en eut deux, « hondos », au même endroit… et Tomas Dufau perdit deux
probables oreilles. Il ne voulut pas même donner vuelta. Il aurait pu !
Il aurait du !
Au final, Jose Maria
Manzanares est sorti a hombros. Bon !
Ils y étaient aussi :
La vidéo résumé de la corrida, par Jérôme Contestin –
Dans Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-2938_mont-de-marsan--manzanares-a-hombros.html
La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El
Mundo » :
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/16/53c6d55122601d237a8b459b.html
La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio
Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11756&Itemid=624
La reseña de la corrida, par Jose Antonio del
Moral – Dans Torosenlibertad : (Oh!!!)
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45941
La reseña et les photos de la corrida – Dans
Eltico.org :
http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2492:mont-de-marsan-16-07-2014-grand-manzanares-malchanceux-thomas-dufau-23160714&catid=19&Itemid=238
|
|
MONT DE MARSAN :
« N’ONT JAMAIS PASSE LA CINQUIEME !!! »
Ivan Fandiño sort « a hombros », et Juli sous la
bronca.
Très torero, Ferrera tire son épingle du jeu. |
 |
18 Juillet : « Ils n’ont jamais passé la cinquième, les toros de La
Quinta ! »
Le problème, c’est qu’ils n’ont pas passé la quatrième
non plus ! Après des sorties tonitruantes, tous allèrent « de menos… a
muy menos ! », au point même que le Juli arrêta le châtiment, au
cinquième (« Vale ! Vaaléééé !) avant que le toro ne touche le cheval.
Vous avez bien lu : « Avant que le toro ne touche le cheval ! » -
Mal lui en prit, d’ailleurs, puisque le toro « remonta », au deuxième
tiers, et que, tout poderoso qu’il est, Juli ne put corriger ses
soudaines mauvaises idées. Il le souhaitait, et pensait y arriver,
brindant même sa faena à « son » public Montois. Juli n’est pas le genre
à brinder pour rien, surtout ici, et plus encore dans le cadre de son
duel particulier avec Ivan Fandiño. Le Basque avait coupé une bonne
oreille au toro précédent, et Juli « voulait vraiment ». Mais voilà :
« Il n’a pas pu, et le toro l’a trompé ! » (« Les Buendia, il faut les
piquer – disait Paco Camino – et quand tu crois qu’il est piqué, donne
lui un puyazo de plus, por si acaso ! »).
On est désormais loin de cette époque, et les purs
Santacolomeños de La Quinta n’ont pas fait honneur, c’est le moins que
l’on puisse dire, à leur grande lignée. Pas plus dans leur comportement
que dans leur « charpente », d’ailleurs, le deuxième, bas, rondelet et
« engatillado de pitones » semblant le plus proche aux Buendias des bons
jours d’antan… Rien à voir avec « le cheval » premier, qui certes reçut
ovation à sa parution, mais laissa tout le monde bien abattu lorsqu’il
s’écroula vilainement, en début de faena, et que « coleando ou pas », il
fut bien difficile de le relever… On fut étonné, alors, de ne pas
entendre les protestations des grands « puristes » Montois, lorsque,
avec des soins d’une escouade d’infirmiers, Antonio Ferrera entreprit et
poursuivit sa faena… Malheureusement, ce triste épisode, certes
accidentel, apporte aux antis des arguments auxquels on ne peut prêter
le flanc, actuellement… Ferrera fit son devoir, qui était « de toréer »,
mais « la dignité » suggérait d’en finir au plus tôt.
Un Ferrera , très « pro » et très torero, tout au long
de la lidia du quatrième, puissant au capote, varié et « musclé » aux
banderilles, et « à double facette » dans sa faena, débutant vibrant et
un poil forcé, pour finir « a gusto », par des muletazos « verticaux »
de belle toreria.
Mais bien sûr, le grand « aliciente »
de la corrida était le duel revanche, entre Juli et Fandiño, après que
le diestro d’Orduña ait mis un bain au Madrilène, face aux Fuente Ymbro
de 2013. « La revanche, face aux toros de La Quinta ! « voilà qui
sentait la poudre ! ».
En fait, il n’y eut pas d’explosion ni de poudre… car
il n’y eut pas de duel ! Et si explosions il y eut, elles furent de
colère contre el Juli, et d’enthousiasme en faveur du Basque.
Divorce et passation de pouvoirs ! « Adoré » à Mont de
Marsan, avec laquelle il a des liens « plus que taurins », humains et
humanistes, Juli se voit tout à coup « rejeté et jeté » par un public
qui lui a pourtant tout pardonné, "avant-hier"…au profit d’un Fandiño
qui, un jour, subira le même sort ! Asi va la vida ! Asi va la Fiesta
Brava !
Hier, plus que jamais, avec muleta autant qu’épée (et
cela est nouveau !) Juli a démontré qu’il devrait s’arrêter, le temps de
« repenser bien des choses », sur le plan de son toreo, de son épée, et
de sa façon de vouloir imposer les choses… Hier, Julian Lopez semblait
bien fatigué, seul derrière sa barrière, contemplant d’un regard vide,
le triomphe de son concurrent du jour.
« Trois oreilles pour Fandiño ! » voilà qui est dit…
même s’il nous semble que la seconde oreille au sixième est un peu
superflue. Plein de « hargne torera », de pundonor, de vista et de
fermeté, le torero, désormais chéri des Montois, à su d’abord
« convaincre » ses deux adversaires, puis les toréer à loisir, avec
surtout « la ligazon », ce lié qui fait désormais loi. Grande « main
gauche » et idées claires, le tout accompagné d’une épée de preux
chevalier, Ivan Fandiño, malgré le mépris de certain revistero de renom,
est bien le torero qui intéresse le plus, parce qu’il « gratte le poil »
à plus d’une figura… Là où certains prétendent faire de la dentelle,
Fandiño « rentre dedans », comme le faisait Rincon en ses débuts, et le
public Aficionado aime cela. Et qui l’en blâmerait ?
En tous cas, hier, nonobstant la piètre sortie des
toros de La Quinta, faibles, sosos et orphelins de toute race, Ivan
Fandiño a marqué « deux gros buts », sortant vainqueur de son duel
particulier avec le Juli, et prêt à en découdre avec tout le restant de
l’Escalafon…
Et quoiqu’en dise l’ami Jose Antonio, « Eso es « de
Figura » !
Jeudi 17
Juillet – MONT DE MARSAN – 2ème
corrida de La Madeleine – Plein de « No hay billetes » - Chaleur
terrible : Six toros de La Quinta, très inégalement mais sérieusement
présentés et armés, passant du premier, toro « montado », ample et très
armés, au deuxième, toro bas, « ramassé », engatillado de pitones, lui
aussi « sérieux » et très en Santacoloma d’avant. Hélas, la corrida est
sortie très faible, et très fade. Seul le cinquième « remonta durement »
au deuxième tiers, après n’avoir jamais été piqué, au premier. A part ce
toro, qui changea encore, à la muleta du Juli, le reste du lot fut « noblon »
et sans grande race. Le premier s’écroula vilainement, au deuxième
muletazo, restant de longues secondes, étendu en mauvaise position. Il
fallut le tirer, le pousser, pour qu’il se relève. Acceptables les deux
et quatre, à la muleta, le lot de Fandiño devant être « convaincu », à
la fois avec douceur et fermeté. |
 |
Antonio
Ferrera ( de bleu nuit et or) : Silence ; et Une oreille
– recevant bien le haut premier
au capote (jolie demie de remate, pieds joints, au centre), le
banderillant « varié », avec un troisième « por dentro » puissant, aux
planches, Ferrera vit son toro s’écrouler en tout début de faena. De
longues secondes passèrent à essayer de remettre sur pieds un bicho qui
semblait voué à la puntilla, et l’on pourra reprocher au torero de
reprendre la faena (et au public de le laisser faire !) lorsque l’animal
enfin se releva. Trasteo d’infirmier, sans la moindre émotion, mal
rematé à l’acier, en quatre pinchazos et une lame tombée.
Le quatrième sortit « guapo, pero flojisimo » beau mais
faible. Ferrera en prit grand soin, banderillant varié, posant une
deuxième paire sur le retour d’une virevolte « en la misma cara del toro »,
et un quiebro à la troisième, puis monta faena « à deux facettes »
longuement brindée à un enfant du tendido ombre. Faena débutée « en
force », toréant sur deux mains, parfois un peu « encorbado » et visant
plus l’efficacité que l’esthétique, pour ensuite se mettre « veritcal »,
en des muletazos souvent « de uno en uno », en terrains de soleil. Il y
eut là des passes fondamentales, et surtout des adornos et remates de
belle facture. Convaincu, et convainquant, Ferrera, qui coupa juste
oreille après un coup d’épée « à fond », qui provoqua derrame.
El Juli
(de prune et or) : Sifflets ; et Courte bronca
– aura vécu, sans nul doute, l’une des plus mauvaises tardes de sa
temporada. Débutant bien, au capote, le Madrilène semblais promettre
« grosse tarde », pour effacer l’affront de Fandiño, en 2013. Pourtant,
sa faena, bien lancée, tourna vite au brouillon, au forcé, en un mot, un
Juli « sans âme » face à un toro « sans sel » ! Déjà protesté pour sa
production, le torero aggrava la situation en pinchant deux vilains
Julipiés avant le dernier, libérateur, « très en bas ». Mont de Marsan
ronchonna, mais attendit « le cinquième ».
Celui-ci sortit faible et fade, allant et venant au
capote appliqué, du Madrilène. Châtiment « plus que minime », Juli
hurlant ses « Vale ! Vale ! » avant même que le toro ne touche le
cheval (Un comble !). Mal lui en prit, d’ailleurs, puisque le toro
« remonta » soudain, mettant en graves difficultés ses deux
banderilleros. Pourtant, confiant en ce regain de caste, Juli partit au
combat, et le brinda à tous, pensant tenir là sa revanche. Et on ose le
croire sincère. Cependant, dès les premiers muletazos, on sent le toro à
nouveau changer, tournant court, crochetant haut, « regardant » aussi,
probablement. Et là : le naufrage ! La « bataille », hargneuse,
qu’aurait livré Juli, il y a peu, n’eut pas lieu : écoeuré, « vidé de
tout », le torero laissa tomber et finit vilainement. Pinchazo et
vilains trois-quarts… Divorce consommé !
Ivan Fandiño (d’azur et or) : Une oreille ;
et Deux oreilles – dut vite
« soigner » le magnifique troisième, qui sortit à fond, mais s’est
éteint au quatrième capotazo. Peu mais bien piqué, court et « delantero »,
le piquero étant applaudi, le toro commence « faible, presque rajado ! »
Fandiño va lui donner confiance et, peu à peu, lier ses passes, de plus
en plus, et baissant de plus en plus une main gauche souvent royale.
Trois séries de naturelles « a mas », liées au pecho. Final sur main
droite et quatre manoletinas précèdent une grosse lame, qui tarde un peu
en son effet. Oreille, logique et très fêtée.
Le noir sixième, bien armé, sort au trot, avant de
charger « rebrincadito » à la cape, puis en début de faena. Mais là
encore, la fermeté, la conviction du torero, vont faire grand œuvre, en
une faena sans concession, montée sur le fondamental gauche et droite,
le torero parvenant à gommer les défauts et provoquer « une continuité
de charge » que le toro n’avait pas en début de trasteo. Faena sans
concession, en force et « en race », encore une fois close d’un gros
coup d’épée, légèrement desprendido. Gros succès, le public demandant
une oreille, à laquelle la présidence ajouta… la sienne. C’est dans le
règlement, et il fut « généreusement appliqué ».
Ivan Fandiño sort a hombros, tandis que le Juli a
précédemment essuyé une dure bronca.
Ils y étaient aussi :
La vidéo résumé de la corrida,par Jérôme Contestin –
Dans Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-2940_ivan-triomphe-dans-son-jardin.html
La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El
Mundo » :
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/18/53c85cf322601d6b208b4571.html
La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio
Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11759&Itemid=624
La reseña de la corrida, par Jose Antonio del Moral –
Dans Torosenlibertad :
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45948
La reseña et les photos de la corrida – Dans
Eltico.org :
http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2497:mont-de-marsan-17-07-2014-fandino-coupe-trois-oreilles-de-la-quinta-22170714&catid=19&Itemid=238
|
|
MONT DE MARSAN :
« MATCH NUL ! »
Joselito Adame coupe une oreille « à la
variété » |
 |
19 Juillet :
Il est des matchs nuls « glorieux », passionnants ! D’autres au
contraire, sont de matchs nuls « nuls », et l’on aura peine à imaginer
la déception de ceux qui ont tout fait pour « qu’il n’y ait pas match
nul », justement.... Mais le sort est ainsi, et les toros de même…
Bien que cela « inquiètait un peu », de par la baisse
de caste et de force constatée ces derniers temps chez les deux fers en
présence, on pouvait espérer une surprise, un regain d’élan, et, compte
tenu de « la race » des trois diestros en présence, cela avait toutes
les chances de passer… Hélas, « la ilusion » et l’envie des toreros
étaient bien là, même si l’on peut émettre un doute soudain concernant
un Padilla, nerveux, anxieux et de mauvais poil – la bronca publique
qu’il adressa à son subalterne est, hélas, un signe ! – mais « la
matière première », les toros, n’a guère donné d’options au trio torero…
Certes le sixième chercha la bagarre, mais il le fit en spadassin de bas
étage, et non en preux chevalier.
Pour le reste : « Flojedad y raza nula ! » Faiblesse
générale, soseria et race chancelante. Présents dans la plaza, les deux
ganaderos ont du le passer mal. De même les organisateurs. Le public,
lui, aura regretté ses euros, et on le comprend. Pourtant… il y avait
des toros, et des hommes !
La corrida, en un mano a mano ganadero,
est sortie « guapa », d’autant que la variété des robes y ajouta bel
attrait. Le public ne s’y trompa point, qui applaudit les sorties des
jaboneros, du tostao et des deux costauds, noirs, de Joselito et Fuente
Ymbro… Hélas, ce ne fut que façade, chaque animal s’orientant rapidement
vers un effort minimum, proportionnel à des forces qui ne l’étaient pas
moins… « Sin raza la corrida ! Y de mala leche el ultimo ! » Match nul,
entre Jose Miguel Arroyo et Ricardo Gallardo !
Quant aux hommes, ils firent… ce qu’il firent :
Padilla, nerveux et rapide, se sachant « porté » par
les inconditionnels braillards, de retour Pamplonica. « Pues no ! No fue
« maravilla », Padilla ! » et c’est inquiétant, car la race de l’homme
peut valoir « un disgusto », très prochain, au torero… Personne ne le
souhaite, évidement, mais l’histoire est replète de ces « années de
trop ! » et d’autres « mas alla de un limite ! ».
De son côté, mal servi, Ivan Fandiño a tranquillement
joué sur ses acquis de la veille, en lidiant avec patience et force
mimiques, deux tordus sans fond ni classe. Le Basque tira les bonnes
passes de la tarde, et mit au cinquième, un superbe remate à sa
réception capotera.
Quant à Joselito Adame, avec sa tête de gamin bougon,
il a tenu sa place, sans pouvoir libérer totalement la caste qui est
sienne… Coupant, du troisième, la seule oreille de la tarde, il coinça
devant la brute sixième, comme d’autres l’auraient fait aussi. Le
Mexicain, qui faisait présentation au Plumaçon, manque la porte grande,
mais ouvre sans nul doute, celle de prochains contrats, à Mont de
Marsan.
« Match nul !
donc… et balle au centre ! » Les deux dernières corridas de cette
Madeleine, Victorino et Miura, seront retransmises en direct, sur toute
la planète taurine… S’il n’a rien à craindre du côté « trapio » des
toros, et « ilusion » des hommes… c’est vers le ciel que tous les
regards se tournent ! C’est l’heure de ressortir les vieux dictons,
entre autres « C’est sous la pluie que se font les meilleures faenas ! »
Et Mont de Marsan l’a déjà vérifié !!! L’autre dicton, plus personnel,
prônant que « la Météo est bonne pour prévoir le temps qu’il faisait la
veille ! », on verra bien !
Alors… « Suerte à tous ! »
Vendredi
18 Juillet – MONT DE MARSAN – 3ème
corrida de La Madeleine – Plaza pleine – Temps menaçant, tournant au
chaud et humide, sans pluie : Mano a mano ganadero, avec, en ordre de
sortie : trois de Joselito (1er del Tajo ; 2 et de La Reina),
bas, bien faits, « variopintos » (noir le 1 ; précieux jabonero, le 2 ;
castaño tostao, le 3) ; et trois de Fuente Ymbro, plus hauts, plus
lourds, le 4ème, jabonero claro, faisant belle sortie, mais
le 6ème tant le toro le plus charpenté de tout l’envoi.
Hélas, le comportement général ne fut jamais à la hauteur des
réputations ou des ambitions. Beaucoup sortirent très faibles, ne devant
d’aller « par l’avant », qu’à la volonté et au potentiel de leur
lidiador. Peu de force, peu de caste, presque pas de transmission. Le
seul à « transmettre » fut le 6ème, mais pour de mauvaises
sensations. Extrêmement distrait, paraissant même burriciego (défaut de
vue), le 2ème fut un manso, sin fijeza, « peu concerné ». Le
5ème tourna court, après une vilaine chute en tiers de quites.
Manque de race généralisé, provoquant l’ennui et le… « match nul ». |
 |
Juan
Jose Padilla (de vert bouteille et or) : Silence ; et Silence
– n’a pas paru au mieux, nerveux et
sans idée. Presque sans envie d’ouvrir son habituel attirail pueblerino.
Au premier, un joli remate à la cape ; un « violin » à la vapeur, aux
banderilles; et une faena débutée par sept doblones « exigeants »,
gagnant du terrain. Le toro accusant la rouste, n’ira jamais au bout de
ses charges, à droite, montrant de gros défauts, à gauche : Tardo, corto,
reponiendo. C’est sur une hésitation, que le diestro se fit surprendre,
recevant un coup à la pommette droite, tandis que la corne déchirait la
taleguilla au niveau droit du ventre. Secoué, Padilla régla vilainement
l’affaire, en trois voyages, et fila à l’infirmerie, un filet de sang
lui marquant le visage.
Il revint au quatrième, un jabonero très clair de
Fuente Ymbro, qu’il passa vite de cape, après larga, et qui ne lui plut
pas. Nerveux et brutal, Padilla s’en prend vertement à un de ses
subalternes, avant de ne pas banderiller lui-même un toro « sin fijeza »
et au final médiocre, dont il se méfiera toute au long d’un court
trasteo rapidement clos d’un trois quarts de lame habile. Mauvaise
journée, malgré « la ilusion » !
Ivan Fandiño (de rouge et or) : Ovation après
un avis ; et Silence – a patiemment
appris à deuxième, un jabonero « precioso » de Joselito, qu’il était
là « pour charger », si possible « droit, longtemps, et fort ! » Il
gagna en partie, le toro étant sorti « en rtt », sans aucune envie,
avant de s’allumer aux piques, fusant de loin, sortant suelto pour
partir à l’autre bout de la plaza, comme affublé de quelque défaut de
vue. En fait, un manso, sin fijeza, qui passe et s’en va, se retournant
à l’envers, dans les premiers muletazos volés ça et là, avec beaucoup de
patience. Fandiño va d’abord « le garder » dans sa muleta, puis lui
apprendre à répéter deux, puis trois charges d’affilées, avant de lui
imposer une grosse série droitière, poderosa, bien rematée au pecho.
Faena qui baissera un peu, la gauche n’offrant que piètre réponse.
Retour à droite et quatre molinetes « larges », pour égayer le tout.
Oreille en vue, mais deux pinchazos et entière en arrière, nécessitant
deux descabellos mirent tout à terre.
Le cinquième, bien présenté, fut magistralement reçu
au capote : cinq véroniques, bien balancées et un remate « super »,
mi-demie, mi-chicuelina. Muy bonito et muy… serré ! La suerte de la
tarde ! Hélas, le toro s’échappe vers le cheval, prenant un picotazo
tombé, avant une nouvelle « mini piqûre » à la deuxième. Peut-être
pouvait il servir, mais, alors qu’Adame préparait un quite, cape dans le
dos, le toro s’échappa, distrait, et Arruga, en le fixant, provoqua une
grosse chute. Grimace de Fandiño, et renoncement du Mexicain, en un seul
capotazo de remate, suave. Bien ! Faena « d’attente », Fandiño essayant
d’aider le toro, lui donnant du temps en de longues séquences « de
remplissage », précédant des muletazos, un à un, sans option de
continuité. De plus le toro s’avisera au moment de la mort, en un
pinchazo et un ¾ de lame. No paso nada !
Joselito Adame (de terciopelo tabac et or) : Une
oreille ; et Division – faisait
présentation au Plumaçon. Bien au capote, en douces véroniques, le
Mexicain et de bons moments à la muleta, en une faena débutée par ses
habituelles statuaires aux barrières, rematées au « desprecio ». Toro
tardo et soson, sans grande transmission, que le jeune diestro passa,
habilement, sur main droite, aguantant, à bout portant, quelques regards
lourds et autres parones. Au final, le manoletinas provoquèrent les
bravos et le coup d’épée, desprendidito, roula le toro immédiatement.
Oreille et chaude vuelta, un drapeau Mexicain à l’épaule.
Le sixième fut un costaud qui prit vite de mauvaises
manières, prenant du sentido au fur et à mesure d’un trasteo volontaire
mais tournant vite au périlleux. Violent, « malin », le toro menaça
durement le jeune torero qui avait pourtant tout mis dans la balance,
pour triompher, notamment un vibrant quite par « zapopinas », certes
« amples et bougées », mais toujours de grand effet sur le public.
Devant renoncer, Adame en termina au plus vite, d’une lame basse, mais
le toro se résista, au fil des barrières, puis amorcillado, et le public
se fâcha un peu… Tarde « pesada », et « match nul ! »
Une des rares ovation de la tarde: A Jarocho,
banderillant le troisième.
Ils y étaient aussi :
La vidéo résumé de la corrida, par Jérôme Contestin –
Dans Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-2941_mont-de-marsan--oreille-pour-adame.html
La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El
Mundo » :
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/18/53c979e1ca47415c348b4596.html
La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio
Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11761&Itemid=624
La reseña et les photos de la corrida – Dans
Eltico.org :
http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2502:mont-de-marsan-18-07-2014-joselito-adame-coupe-la-seule-oreille-d-une-apres-midi-decevante-23180714&catid=19&Itemid=238
|
|
MONT DE MARSAN : URDIALES ET « LA PERSONNALITE » DES VICTORINOS !
|
 |
20 Juillet : Après trois jours où, au Plumaçon, « Fête » rima avec
« disette », au plan émotion, la corrida de Victorino Martin a marqué la
différence. Même si elle ne fut pas « une grande Victorinada », la
corrida fut intéressante de bout en bout, les six toros sortant du
chiquero avec cette « personnalité » et ce caractère « made in Galapagar ».
Cela dit, tout ne fut pas « génial », comme certains voulaient bien le
dire, deux toros sur six méritant vraiment le « label », fait de caste
et de fijeza.
Bien sûr, il y eut le « cachondeo » de la mise en
suerte de loin, « imposée » par des gradins qui prennent des vessies
pour de lanternes, à la vue d’un toro, presque au centre, qui regarde le
piquero s’escrimer à le faire charger, hurlant comme un possédé ou
remuant sa souple monture, jusqu’à vouloir aller pêcher le toro
« derrière les lignes »… A force, presque d'ennui et de fatigue, le toro
finira par charger… Même le plus manso, le plus quedado, finira toujours
par charger, au bout de trente secondes, d’une, de vingt minutes… Et
tout cela pourquoi ? – Pour un « touch and go ! » (lisez « picotazito »)
qui ne dit en rien de sa bravoure ni de sa force… Mais « Aaaaahhh ! Le
toro s’est arranqué de loin ! Quel spectacle ! Quelle émotion ! »
Bon ! Si vous le voulez ainsi ! C’est bon pour le
spectacle ! Le torero et le ganadero sont contents… puisque le public
est content. Mais un toro « brave et fort, con fijeza ! » va être mis
« normal » à la première, puis, de plus en plus loin, selon ses
réponses… Dès sa mise en suerte, il va se fixer sur le cheval et
déclencher sa charge, presque aussitôt, pour se fixer dans le peto… et
mettre les reins. Dès lors, on a un toro brave et l’émotion, la réelle
émotion du toro et de la Fiesta Brava toute entière, fera communier tout
le monde, y compris les néophytes.
A preuve de tout cela, le spectacle pitoyable du
sixième, qui fut longuement, longuement, longuement, « supplié » de
venir de loin… pour rien, ou si peu, comme il le démontrera par la
suite.
Il n’y eut pas, hier, de grands et longs puyazos de
bravoure, les Victorino manifestant, quand même, une faiblesse
préoccupante. Par contre, et même lorsqu’ils furent médiocres, comme le
deuxième, ce sont des toros de grande « personnalité » qui,
indéniablement, maintiennent le ruedo et les gradins en tension
permanente, et à ce titre, la corrida d’hier a totalement rempli cette
fonction. Par rapport à la veille, évidemment… « y avait pas photo ! »
Et puis il y avait les toreros ! Trois
vaillants, en des registres différents, qui, nul n’en doutera,
sortaient avec volonté de triomphe, « Devant des Victorino ! A plaza
archi-pleine, et en présence des caméras de Canal+Toros et du duo Moles
et Muñoz ! », ils devaient triompher à tout prix. Ils ont probablement
fait leur maximum, avec cependant de résultats bien différents.
Diego Urdiales, outre le fait qu’il soit vraiment
« le » spécialiste des Victorino, a démontré être « un torerazo », avec
un sens remarquable de la lidia muletera et une esthétique, classique,
« Rondeña », chaque jour plus affirmée. Son actuacion d’hier, en cette
plaza où il se présentait, a été remarquable de vaillance,
d’intelligence et d’esthétique, ses naturelles, à ses deux toros ayant
levé de justes ovations. Sensationnel, le Riojano, qui coupe deux
oreilles et sort a hombros, non sans avoir subi une voltereta très dure,
en entrant a matar au toro d’ouverture. Enorme, Urdiales, qui a
probablement signé un joli bail avec Mont de Marsan.
Escribano, lui aussi, faisait présentation ! Et contre
toute attente… « il n’est pas passé ! ». Manquait quelque chose, hier,
au frisé Sévillan ! Cela fut confirmé lors de la très longue faena au
bon cinquième, qui, pour propre et liée qu’elle fût, ne souleva aucun
enthousiasme, l’estocade faisant pencher la balance pour « una orejita »
peu glorieuse, qui divisa le tendido...
Quant au troisième, Alberto Aguilar, il maudira
longtemps les deux pinchazos qui le privèrent du triomphe dont il avait
absolument besoin, devant le troisième, un des deux grands toros de la
tarde. A ce sujet, beaucoup demandèrent la vuelta pour le premier… mais
personne ne réclama au troisième, car… lorsque le torero ne triomphe
pas, on ne demande que rarement vuelta pour le toro. Pourtant !!
Corrida intéressante, de Victorino ! Corrida « de la
feria », pour le moment ! Ce n’était pas difficile… Et surtout, fameuses
naturelles de Diego Urdiales ! Chapeau !
Samedi 19 Juillet
– MONT DE MARSAN – 4ème
corrida de la Madeleine – Plaza archi pleine ("no hay billetes") –
Présence des caméras de Canl+Toros – Temps gris, lourd, plusieurs fois
menaçant. Lumières allumées à la sortie du troisième toro : Six toros de
Victorino Martin, remarquables de présence et armés « solide ». Tous
firent jolies sorties, plusieurs fois ovationnées par un public,
logiquement « a favor ». Faiblesse commune, à divers degrés, en début de
lidia. Comportement divers, les trois et cinquième étant les plus
complets. Court et malin, le premier qui débuta faible, mais fut
« convaincu » par son lidiador. Faible et protesté pour « cojo » le
deuxième, le plus discret du lot, très court et reponiendo à gauche.
Toro important, le troisième, "con fijezea" aux deux premiers tiers, et
noblesse templada à la muleta. Toro distrait, le quatrième: tardo, qui
fut pourtant cité de loin, à la pique… en vain. Toro sans grande race,
qui finit par accepter « de lier » plus de deux muletazos. Autre toro
important, le cinquième, avec noble « duracion » à la muleta, après une
premier tiers « normal », après un bon puyazo premier, arrivant « lanzado »,
et un deuxième trop en arrière. Le sixième fut mis de très loin, au
cheval… pour rien ! Toro limité de force et de race, qui s’arrêta à la
muleta, descastado. |
 |
Diego
Urdiales (de vert pré et or) : Une oreille ; et Une oreille
– a fait une très grande
présentation à Mont de Marsan : Sérieux, intelligent dans son combat,
sobre et très courageux, Urdiales a su convaincre le premier, notamment
sur main gauche, se la jouant sur de grande naturelles au cordeau et
clôturant par de grands doblones de mise en place. Le toro n’avait
jamais été facile, qui « l’attendit » à l’épée, et lui mit, au deuxième
élan, une très vilaine voltereta, en deux temps, dont le riojano se
releva groggy, le vestido défait au niveau du bas ventre. Oreille « de
verdad », malgré deux épées et deux descabellos.
Tout étant « remis en place » et le costume recousu,
Urdiales vint triompher à nouveau devant le quatrième, toro sorti « guapo »
qu’on prétendit faire charger de loin à la pique. Au final, ce fut le
piquero qui alla « très loin », passant les lignes, pour piquer le
retardataire. Toro tardo, sans race, qui acceptait deux muletazos, mais
pas trois. Avec grande patience et sitio, Urdiales lui imposa sa muleta,
parvenant à tirer des naturelles de grande intensité, avant de tuer
d’une grosse épée. Triomphe légitime du sérieux et de la volonté,
auxquels on ajoutera désormais : Esthétique.
Manuel Escribano (de bleu indigo et or) :
Silence ; et Une oreille après avis
– se présentait en cette plaza, ne parvenant pas à convaincre tout à
fait. Peut-être n’était il pas au mieux, physiquement ! Il n’alla point
« a portagayola » (chose étonnante chez lui) et banderilla « moyen »,
manquant son quiebro « al violin » au cinquième. Par contre, très bien
au capote devant son premier, faible qui alla « soson » jusqu’à la
muleta, où il se mit à couper dur et sec sur piton gauche. Escribano
subit quelques avertissements, tirant longuement des demi-passes, sur
des demi-charges ! Le desplante à genoux lui fut logiquement protesté,
ce qui sembla le déstabiliser un brin ! (Quoi, ça passa partout ! Pas
ici ? ». Mal avec l’épée, par pinchazo hondo, de côté, et descabello à
la deuxième.
Le cinquième, sorti « troton » et tardo, lui donna
l’opportunité d’une longue faena, propre, liée, débutée par un cambio
au centre, et close par des manoletinas, en regardant le public… Mais ce
public n’enclencha pas, suivant discrètement le trasteo, applaudissant
poliment… Une faena qui ne transmit pas, heureusement sauvée à l’épée,
ce qui provoqua « division » au moment de la récompense finale. Aux
banderilles, il avait longuement et en vain, cité au « calafia », après
un premier échec. Une paire « pa fuera » solutionna le problème,
précédant un quiebro aux barrières, toujours compromis.
Alberto Aguilar (de turquoise et or) : Vuelta
et applaudissements après avis
– aura manqué à l’épée l’oreille du
troisième, un toro qui arriva avec grande fixité et noblesse, à la
muleta. Le petit Madrilène le passa bien, vibrant, sur deux mains, et
termina sur des doblones de mise en place, bien tournés. Hélas… deux
pinchazos précédèrent « la » lame qu’il fallait. Rageur, très déçu,
Aguilar donna vuelta. Grande ovation au toro, qui méritait peut-être
mieux.
Devant le sixième, faussement passé pour brave, mais de
fait tardo et « sin raza », Aguilar ne put même tirer les quinze passes
« propres » que le toro permettait… peut-être. Volontaire mais sans
relief, comme le toro. De déception, probablement, tua mal.
Ils y étaient aussi :
La vidéo résumé de la corrida,par Jérôme Contestin –
Dans Feria.tv :
http://www.feria.tv/video-2944_puerta-grande-de-diego-urdiales.html
La vidéo-résumé de la corrida - Par Canal+Toros:
http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140719plucantor_1.Ves
La vidéo-résumé et la reseña de la corrida – dans « El
Mundo » :
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/19/53cae36aca4741f50e8b457a.html
La video-résumé et la reseña de la corrida, par Emilio
Mendez – dans « Suertematador » (Mexico) :
http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11765&Itemid=624
La reseña et les photos de la corrida – Dans
Eltico.org :
http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2508:mont-de-marsan-19-07-2014-tarde-diego-urdiales-domine-les-victorino-et-sort-par-la-grande-porte-0200714&catid=19&Itemid=238
|
|
MONT DE
MARSAN: MIURA SEME LE VENT ET LA TEMPÊTE!!!
"Malin" et vaillant, Rafaelillo sort a hombros |
 |
21 Juillet: Il a plu toute la journée! Pluie et vent, suivies d'averses
et de grosses rafales… Pourtant, dès que le mot "Miura" a couru sur
toutes les lèvres, à une demi-heure du paseo, plus une goutte! Mieux
encore, dès qu'est apparu "Soltero", géant célibataire de Zahariche, les
nuages ont filé doux, la pluie est partie prendre une douche ailleurs,
bien contente de ne pas voir çà! Plus une goutte de toute la corrida,
sauf celles de la sueur des hommes, âcre et fiévreuse! Plus une rafale,
sauf celles, permanentes, de la fausse émotion causée par de véritables
carnes, certes spectaculaires de par leur "charpente" et leur charges
folles, mais "authentiques carnes", lesquelles, si elles avaient porté
d'autres noms, Juan Pedro ou Victoriano, auraient été "soufflées" au
loin, par l'ire des gradins. Mais "Ce sont des Miuras!" Alors… Bref on
l'aura compris, "l'émotion" irraisonnée, parfois vile et brute, aura
chassé au loin les giboulées de Mars... en plein Juillet. Et s'il
fallait souligner un résultat… c'est bien celui-là! Fiesta "païenne",
Fiesta sauvage, la Miurada 2014 en la plaza du Plumaçon, a semé le vent
et la tempête…
Elle a aussi permis à un torero, "listo" autant que
courageux (et c'est peu dire!) d'ouvrir grande la porte du triomphe,
après deux prestations spectaculaires, où le "ratero" se mêla souvent
au "follement courageux". Mais… "comme cela marche, et que ce sont des
Miuras!" tout est bon, du vibrant au "totalement hystérique", en passant
par un coup d'épée monumental, qui roula le fameux "Soltero"
d'ouverture. Fortement secoué, au point d'en oublier qu'il n'y avait eu
"ni faena, ni toreo.. ni lidia!", le public réclama follement une
seconde oreille que la présidence eu l'intelligence et le courage de
refuser, ramenant public à la raison, et "apothéose" à de plus justes
proportions…
Le reste de la corrida "navigua au sec, entre les
dignes essais de Robleño et Castaño, devant d'authentiques "sales
types"… tandis que Rafaelillo prouva que le quatrième était "toréable"
(toute proportion gardée) "après" une cogida, dure mais idiote, qu'il
avait bien cherchée en mettant un essai de molinete à genoux au milieu
du fatras de demi passes trépignées, en début de faena. S'étant quitté
la chaquetilla (peut-être afin que l'on voit mieux une petite estafilade
au bras - mais, ne soyons pas mauvaise langue!) le Murciano,
complètement "transcendé", tira à fond deux grosses séries main droite,
réalisant le meilleur de son actuacion muleteril. Bien entendu, on
respecte et on salue le courage du Murciano, exactement comme celui de
tous, ce jour particulièrement… mais on mesurera aussi la différence
entre les efforts toreros de Robleño et Castaño, même dans leurs
carences, en rapport du véritable "hystérisme", par définition bien peu
naturel, de Rafaelillo à la mort de chacun de ses adversaires. A priori
cela marche, puisque à son tour, une grande partie du public en partagea
les effets…
Corrida de Miura! C'est-à-dire "Une autre planète! Une autre corrida!"
Celle de Mont de Marsan est sortie "haute", pointue, et "muy mala!". La
seule chance qu'elle laissa aux hommes, en particulier aux piques et à
la muleta: la mobilité… Une mobilité permanente et souvent très
désordonnée, qui, si elle traduisait amplement le manque de fijeza et de
race, permettait aux hommes, non de toréer, dans le sens actuel du
terme, mais "de tromper" l'adversaire, et lui donner des demi-passes, au
long de ses demi-charges, tête en haut et cornes chercheuses…
Il n'y eut là aucune caste, aucune bravoure, aucune
classe… Des toros "caja de bombas", d'un autre temps, auxquels il
fallait appliquer lidia "d'une autre époque": Mettre "raclée" par le
bas; prouver qu'on avait dominé, par quelque desplante, et tuer avec
valeur. Là, les diestros "essayèrent" de faire le toreo contemporain, ne
dominèrent rien du tout, à preuve des coups d'épée médiocres, les deux
estocades de Castaño résultant vilaines atravesadas.
Pourtant, Dieu sait qu'ils avaient essayé, avec grand
courage… En cela, en compagnie de grands subalternes comme Esquivel à la
pique, Angel Otero et Jose Mora aux banderilles, les diestros du jour
méritent respectueuse ovation, au terme d'un spectacle qui, de se
répéter trop souvent, finira par… vider les arènes.
Dimanche 21
Juillet - MONT DE MARSAN
- 5ème et dernière corrida de la Madeleine - Plaza quasi pleine -
Présence des caméras de Canal+Toros - Tarde "agréable", après les
giboulées permanentes, jusqu'à une heure du paseo. Efficacité des agents
de la Ville, à protéger et reconditionner le ruedo. Impeccable! - Juste
avant le paseo, un hurluberlu anti saute en piste, qui sera
immédiatement évacué, manu militari: Six toracos de Miura, inégaux en
hauteur d'impressionnante charpente (gigantesque le premier) et durement
armés. La corrida en entier bougea beaucoup, muy "suelta", n'ayant
aucune fixité, fusant sur les cavaliers sans à peine de mise en suerte
élaborée. Puissance sauvage à la pique, sortant souvent seul, "pour
aller voir ailleurs". Charges désordonnées, bêtes et méchantes, plus
qu'en réelles intentions assassines. Têtes en haut, retours secs, demi
ou quarts de charges, cherchant à tout accrocher, hommes, muletas, sans
distinction… En un mot: una mansada gigantesque et détestable. Mais…
comme elle s'appelle Miura!!! Le quatrième se laissa un peu… Le reste:
"De matadero, Señores!" Le tout, cependant, fit un spectacle
"différent", qui ne laissa personne dans l'ennui ou l'impatience. |
 |
Rafaelillo (de turquoise
et or) : Une oreille avec folle pétition de la seconde; et Une oreille
- a remporté un
gros triomphe, populaire, exagéré, tant à la fois par certains gradins
que par le torero lui-même. Mettant "le vibrato" et "la psychologie du
public" proportionnels à son manque de classe, le Murciano trépignant a
fait des merveilles, "s'envoyant" ses deux toracos "à sa façon", se
mettant "hystérique" après la mort de chacun de ses adversaires. A
grands coups de gueule, de demi passes et de rodillazos, cela porta ses
fruits, ô combien, puisque le public réclama la deuxième oreille, après
un trasteo "malin et bougé" au mastodonte premier, qu'il tua certes,
d'un coup d'épée "royal". La Présidence approuva "une pour le coup
d'épée! Mais la seconde, non!" Et elle eut raison.
Devant le quatrième, Rafaelillo mêla le bon et le
démago, ce que l'on appellera "le listo"! Pourtant, outre le brindis/bisou
à Marie Sara, on soulignera de très bons moments, d'abord au capote (larga,
précédant bonnes véroniques et grande demie), et - après un grand tiers
de piques par Juan Jose Esquivel, et les banderilles de Jose Mora - dans
la seconde partie du trasteo, après une grosse voltereta, conséquence à
un deuxième molinete à genoux que le toro n'accepta point! Se quittant
la chaquetilla (?), Rafaelillo se mit en rage, tirant alors deux séries
droitières "a fond", très puissantes et très vraies. Ce fut le grand
moment de son actuacion, précédant pinchazo, bonne demie et descabello
longuement appuyé, le torero alors laissant exploser sa tension, au
grand enthousiasme d'un public "a favor". Rafael, alors, remit sa veste
et donna longue vuelta, tout sourire (genre: "On les a bien eux, hein
Médor!"), au cris de "Torero! Torero!". Certes courageux, Rafaelillo!
Mais "Malin.. très malin!"
Fernando Robleño (de blanc et argent, soutaché noir) :
Palmas après un avis; et Silence - ne put que tenter de faire le
Toreo, sérieusement, sobrement, essayant de corriger les défauts et
construire une charge à un premier adversaire "andarin", qui lui avait
mis, d'entrée, un gros avertissement à droite. Toro "irrégulier", qui en
prend deux, à gauche, et vous met la corne à la troisième. Robleño resta
digne, mais tua laborieux: Pinchazo, lame très delantera et verticale,
suivie de deux descabellos.
Le cinquième sortit en bolide et se freina d'un coup
dans la larga à genoux d'un Robleño qui se reprit bien au capote. Toro
qui file direct au cheval, se révélant manso. Après un énorme tiers de
banderilles d'Angel Otero, le toro montrera ses vraies intentions, très
mauvaises, freins serrés et tête chercheuse. Robleño devra renoncer,
tuant d'un en trois temps avec épée, et autant au verduguillo. Dur, dur!
Javier Castaño (de bleu nuit et or): Silence; et
Silence - s'est montré très courageux et calme, devant le troisième,
sorti berreon et semblant boiter (calambre!): Rien au capote avant deux
bons puyazos de Fernando Sanchez. Le toro mettra la panique chez les
deux "stars" banderilleras du Salmantino, David Adalid (qui
réapparaissait) mettant tout son courage dans sa seule première paire,
tandis que Fernando Sanchez plantait "dans le flanc". Cependant, gros
mérite de Castaño qui, d'abord, "trompa le toro", puis lui montra
chemin, pour enfin lui imposer de bonnes droitières et naturelles,
compte tenu du contexte brutal et menaçant. Vaillant, essuyant de
nombreux sustos, Castaño tenta un surprenant recibir, la seconde
tentative aboutissant à une lame atravesada, "pointant" le flanc opposé
du toro, sans toutefois le transpercer. Trois descabellos aboutirent au
silence.
Devant le sixième, toro manso, "suelto" et malin, le
public applaudit le "Tito Sandoval show"; picotant au vol un toro sans
bravoure ni fixité, qui mit la cuadrilla en panique, David Adalid devant
renoncer après premier échec (facultés physiques ?) et Fernando Sanchez
posant bien "une sur deux". Cette fois, Castaño avoua ses difficultés,
ne cachant pas doutes et craintes, en rompant, chaque fois "avant" la
passe… Le toro prit forcément un terrible dessus, et Castaño signa sa
déroute d'une nouvelle lame, atravesada, transperçante, scellée d'un
descabello libérateur.
Corrida et Feria terminées, Rafaelillo sortant a hombros, radieux,
chaquetilla en place, en pleine forme!
Ils y étaient:
La vidéo-résumé de la corrida, par Jérôme Contestin -
Dans Feria.tv:
http://www.feria.tv/video-2945_rafaelillo-enflamme-mont-de-marsan.html
La vidéo-résumé de la corrida - Par Canal+Toros:
http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140720plucantor_1.Ves
La reseña de la corrida, reprise d'Aplausos - dans"El
Mundo":
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/21/53cc3cf7e2704e27498b457a.html
La reseña et les photos de la corrida - Dans Eltico.org:
http://www.eltico.org/index.php?option=com_content&view=article&id=2513:mont-de-marsan-20-07-2014-rafaelillo-fait-chavirer-plumacon-et-sort-par-la-grande-porte-22200714&catid=19&Itemid=238
|
|
LA FERIA, VUE PAR ALAIN GARRES
Pour
tous, mais notamment "pour ceux qui sont loin", voir ici, en prenant le
temps, les excellents résumés-videos, (en HD) d'Alain Garres, qui font
revivre les grands moments de la Madeleine 2014, en plaza de Mont de
Marsan:
1 - La video-résumé de la corrida du 16 Juillet - Morante/ Manzanares/
Dufau, devant les Zalduendo (Durée: 16'58''):
http://www.dailymotion.com/embed/video/x21lo0l
2 - La video-résumé de la corrida du 17 Juillet - Ferrera/ Juli/ Fandiño,
devant les toros de La Quinta (10'35''):
http://www.dailymotion.com/embed/video/x21nr98
3 - La video-résumé de la corrida du 18 Juillet - Padilla/ Fandiño/
Adame, devant les toros de Fuente Ymbro et Joselito (10'24''):
http://www.youtube.com/embed/hn8L_GlcYnE
N / La video-résumé de la novillada piquée du 19 Juillet au matin: Gines
Marin/ Louis Husson, devant des novillos de Camino de Santiago
(16'30''):
http://www.youtube.com/embed/jze2KGh_rQE
4 - La video-résumé de la corrida du 19 Juillet - Urdiales/ Escribano/
Aguilar, devant les Victorino Martin (19'28''):
http://www.youtube.com/embed/HK7Sd1TyCeE
5 - La video-résumé de la corrida du 19 Juillet: Rafaelillo/ Robleño/
Castaño, devant la corrida de Miura:
http://www.youtube.com/embed/T_Q2TiB53pY |
|
|
|
ACTUALITE DE FRANCE… ET
D’UN AILLEURS TAURIN!
19 Juillet 2014: Toros2000, chaque
samedi, passe le relais à un site de réelle importance, pour ce qui est
de « la Culture Taurine ». Allez donc voir, régulièrement, le calendrier
de manifestations d’Aficion, loin ou tout près de chez vous, en
visitant :
La semaine
de
www.toreria.net
|
|
VOUS AVEZ MANQUE LE "TENDIDO CERO" DE CETTE
SEMAINE... (Emission du 19 Juillet 2014)
... prenez le temps de le visionner (ou de le revoir),
ici, en la rediffusion de TVE2:
http://www.rtve.es/alacarta/videos/tendido-cero/tendido-cero-19-07-14/2669397/ |
|
NÎMES:
PRESENTATION DES "VENDANGES 2014"
Perera,
en "unico espada", le 20 Septembre.
22 Juillet: Officiellement présentée hier, la prochaine Feria de
Septembre, en plaza de Nîmes, se déroulera du 18 au 21 Septembre, et
encore une fois, Simon Casas "a fait fort", puisque "l'évènement", ou en
tout cas "l'énorme intérêt", sont présents dans chacun des six
spectacles affichés.
Bien entendu, et à condition de ne pas vouloir le
comparer à tous les "Unico espada" qui ont eu lieu ici, le dernier
prenant une dimension "historique", c'est le "Seul contre six" de Miguel
Angel Perera qui attire l'attention, le 20 Septembre au soir, comme
point d'orgue à une temporada sensationnelle de l'Extremeño.
Le "mano a mano" Hermoso/Juli fait partie d'une
"nouvelle mode" qui laisse l'aficionado perplexe, mais attire le grand
public… Puis, entre corrida "artiste", le 21 au matin, et toreros
absents de Pentecôte (Morante en tête!), sans oublier la novillada
d'ouverture, avec les deux triomphateurs de Séville, le 18… la Feria des
Vendanges, encore une fois, monopolisera l'actualité taurine, "mas alla
de los Pirineos"!
Certes il manque un nom: Jose Tomas ! Mais le torero
ayant fait l'immense effort de toréer trois corridas, cette année
(Granada, Leon, et Malaga), il sera déjà "en hibernation" en Septembre…
"Como los osos!" (référence à Alfonso Ordoñez (frère d'Antonio), qui
répondait ainsi à la question "Alfonso... Y en invierno, qué?" - "A
dormiiii, como lo ozo!!!"). L'ours Jose Tomas, lui, rentrera dans sa
tanière, au soir de son actuacion à Malaga, le 23 Août, en mano a mano
avec… Pablo Hermoso de Mendoza!
Quoi qu'il en soit, Nîmes fera "le buzz", une fois de
plus, avec les affiches suivantes:
NÎMES - Feria des
Vendanges 2014
Mercredi 17 Septembre: Corrida Camarguaise.
Jeudi 18 Septembre - Novillada piquée:
Novillos de Fuente Ymbro, pour Borja Jimenez, José
Garrido et Alvaro Lorenzo.
Vendredi 19 Septembre:
Toros de "El Torero", pour Manuel Escribano, Saul
Jimenez Fortes et Juan Leal.
Samedi 20 Septembre au matin - Corrida mixte: Mano a mano Hermoso de
Mendoza / Juli.
Trois toros d'Angel Sanchez y Sanchez, pour Pablo
Hermoso de Mendoza; et trois de Victoriano del Río pour El Juli.
Samedi 20 Septembre au soir - L'évènement de la Feria: Perera, seul
contre six.
Toros de Jandilla, pour Miguel Angel Perera, unico
espada.
Dimanche 21 Septembre au matin:
Toros de Zalduendo, pour Finito de Cordoba, Morante de
la Puebla et Jose Maria Manzanares.
Dimanche 21 Septembre au soir:
Toros de Daniel Ruiz, pour Juan Bautista, Alejandro
Talavante et Daniel Luque. |
|
TYROSSE:
"PANA A LA COTE!"
22 Juillet: Il faudrait, à tout prix, que les organisateurs de corridas
et de ferias se mettent d'accord, afin que jamais ne se déroulent deux
spectacles de grand intérêt; le même jour, à moins de cent kilomètres de
distance. Surtout en l'époque où nous vivons! Qu'il y ait, dimanche
dernier, deux spectacles "majeurs", à la fois à Mont de Marsan et
Tyrosse, est une ineptie totale, dont les deux plazas ont certainement
fait quelques frais: Mont de Marsan n'était pas pleine, pour sa Miurada
dernière; et Tyrosse encore moins, pour cet événement, quoi que l'on en
dise, qui était le venue du Pana, et sa présentation, en terre de
France. Les Aficionados, la presse, les "pros" gravitant autour de la
Tauromachie, se sont "divisés", et certains revisteros couvrant l'entier
de la Madeleine, ont ce jour-là déserté Plumaçon. Peut-importe le fibre,
torista ou torerista, de chacun: Les deux festejos constituaient "un
événement"! Classique et "costaud" pour l'un! Baroque et "nouveau" pour
l'autre!
Très habile, l'empresa de Tyrosse avait composé un
cartel "de fidélité", avec Escribano; "de nouveauté", avec Ureña; et "de
revolucion!" avec le Pana… Une affiche d'un attrait évident, devant les
Santacolomeños de Rehuelga… La pluie et la tempête, certes, n'ont rien
arrangé, mais il y a fort à parier qu'en des circonstances "normales",
la plazita de Tyrosse aurait fait "No hay billetes!"… Y se lo merecia!
Elle le méritait,
car, quoi que l'on puisse en dire, "El Pana" est un personnage, et un
torero, dont le charisme et les excentricités (pas toujours d'un goût
exquis, certes!) attirent la curiosité, la sympathie ou "l'irritation",
mais en tout cas jamais l'indifférence… Dans sa chronique, souvenir de
l'événement, Emilio Mendez, homme-orchestre Mexicain, (Il écrit, filme
et photographie, pour Suertematador, qu'il dirige - En plus, a le temps
d'être super sympa!) témoigne: "
Al final El
Pana es un enigma, es lo que lo hace diferente y único, puede pasar todo
con el, pero unos días antes al platicar con el maestro, se le veía en
esa mirada profunda una gran ilusión por debutar en Francia, esa ilusión
que ya no se ve en la mirada de muchos toreros o novilleros, esa mirada
de hambre, pero también de nostalgia por todo lo que ha vivido y
superado Rodolfo Rodríguez…"
... que l'on pourrait traduire par: "Au
final, El Pana est une énigme, et c'est ce qui le fait "différent et
unique". avec lui, il peut tout arriver, mais lorsque nous avons parlé
avec lui, il y a quelques jours, on pouvait voir, dans son regard
profond, une grande joie, et grand espoir de débuter en France. Cette "Ilusion"
que l'on ne voit pas dans le regard de nombreux toreros ou novilleros;
ce regard "d'affamé!" mais également de nostalgie après tout ce qu'a
vécu Rodolfo Rodriguez…"
Bien sûr, à
soixante deux ans (né le 22 Février 1953 à Apizaco (Mexique), le Pana
n'est pas un exemple de Torero qui "n'a pensé que Toros" à chaque minute
de sa vie… Jouant au yoyo entre les arènes et les bars à putes de mille
quartiers malfamés, Rodolfo Rodriguez a mille fois cotoyé la
catastrophe, et pas forcément dans un ruedo… Mais le bonhomme, outre un
grain de folie plus ou moins avéré, diverses substances ingurgitées
ayant fait mouche, a de la superbe, du panache, tant dans la vie que
face au toro… même lorsqu'il fuit, même lorsqu'il est "très de perfil"
ou complètement.. "fuera de cacho". Mais le Pana est "différent", et le
voir interrompre une fuite éperdue pour se figer en une desplante digne
de Don Tancrède, vaut amplement les "dentelles, à deux mètres" de
Monsieur Manzanares. Bon! D'accord! Pas tous les jours! Mais le fait est
que, surpris (pourtant ils étaient avertis), quelquefois "gentiment
choqués", les spectateurs de Tyrosse ont cependant respecté le vieux
torero, même lorsqu'il donna une seconde vuelta, au quatrième, en
dévorant une baguette de pain qu'on lui avait jetée (peut-être,
d'ailleurs, avec quelque sous-entendu!)
Peu importe! Le gars a surpris… et conquis! En cela,
Tyrosse "entre" dans l'Histoire du Toreo, pour signer la présentation en
France, du "Brujo de Apizaco". Et qu'on le veuille ou non, Pana aura son
nom dans l'Histoire du Toreo! Et pas seulement à cause de ses
excentricités, de son immense cigare ou son paseo, avec à l'épaule, le "sarape
de Saltillo"(sorte de couverture-poncho multicolore, bien pliée), en
guise de capote de lujo!
Et cela, tous ne pourront en dire autant, au bout de
leur chemin torero…
"Un respeto, Don Rafael! Enhorabuena, Torero Pana!!"
Dimanche 20
Juillet - SAINT VINCENT DE TYROSSE
- 2/3 de plaza - Temps très perturbé (suite de giboulées, tout au long
de la journée. Averses intermittentes, lors de la corrida): Toros de
Rehuelga (Santacoloma), corrects de présence, en une telle circonstance,
mais tout à fait respectables. La corrida n'a guère servi, manquant de
force et de race. Les 3, 4 et 6 furent les plus potables.
El Pana (de chocolat noir et or): Ovation; Deux vueltas;
avec chaque fois, une part de "division" - a fait une présentation
"sui generis", en France, "enveloppant" de son indéniable charisme et de
ses "genialidades", des actuaciones courtes, souvent compromises, et mal
conclues avec l'épée… Pourtant, le côté "génial" et "passion", fit
amplement passer la grosse pilule. "Génial!"
Manuel Escribano (d'aubergine et or): Ovation et Palmas
- ne fut pas bien servi, certes, mais ne semble pas au mieux. (Mont de
Marsan l'avait "suggéré"): Fade devant le soso et limité deuxième, il se
méfia du cinquième, qui lui mit colada, dès le capote. Mauvais lot,
certes, mais "algo no va!" Mauvais point à sa cuadrilla qui demanda
l'oreille du deuxième, bien plus fort que le public lui-même. (Un
signe?)
Paco Ureña (de vert amande et or): Une oreille; et
Vuelta - a fait le toreo "sérieux" et sobre, avec cape et muleta,
notamment au cours de sa première faena "a gusto", très templée, sur les
deux mains. Le sixième tourna un peu court, à mi faena, et le Murciano
s'accrocha, cherchant toujours à faire les choses "bien!". Tua bien, par
deux fois. A revoir, le 9 Août à Bayonne.
A
noter que le Pana donna sa vuelta "à la Mexicaine", c'est-à-dire "à
l'inverse de celles d'Europe"; et qu'il s'arrangea pour sortir le
dernier de la plaza, comme s'il avait été le grand triomphateur. Ce qui
est… un peu vrai!
"Spécial Pana!", par
l'image et l'écrit:
El Pana à Tyrosse" (video) - par Emilio Mendez,
dans Suertematador:
http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11781&Itemid=624
La video-résumé et la reseña de la corrida de Tyrosse -
Dans Suertmatador:
http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=11769&Itemid=624
L'opinion de Jose Antonio del Moral, présent à Tyrosse
- dans Torosenlibertad:
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45963
Les
photos de la corrida - Par Philippe Latour, dans Eltico.org:
http://www.eltico.org/images/temporadas/2014/juillet/Tyrosse_20072014/index.html
|
|
VALENCIA -
Feria de San Jaime 2014 |
|
VALENCIA - Feria de San Jaime 2014.
Samedi 19 Juillet - Novillada piquée:
Novillos de Lopez Gibaja, pour Fernando Beltran,
Filiberto et Aitor Dario "El Gallo" (débuts en piquée).
Dimanche 20 Juillet - Corrida de Rejoneo:
Toros de Luis Terron, pour Andy Cartagena, Sergio Galan
et Leonardo Hernandez.
Mercredi 23 Juillet - Novillada piquée:
Novillos de Talavante, pour Alvaro Lorenzo, Cristian Climent, Jonathan Varea.
Jeudi 24 Juillet - Corrida en nocturne:
Toros de Las Ramblas, pour Juan Josa Padilla, El Fandi
et Miguel Abellan.
Vendredi 25 Juillet - Corrida mixte et mano a mano:
Deux toros de F.Bohorquez, pour Pablo Hermoso de
Mendoza; et quatre de Victoriano del Rio pour El Juli et Miguel Angel Perera,
en mano a mano.
Samedi 26 Juillet:
Toros de Núñez del Cuvillo, pour Sebastian Castella,
Daniel Luque et Roman.
Dimanche 27 Juillet:
Toros de Cuadri pour Rafaelillo, Luis Bolivar et Jesus
Duque. |
|
VALENCIA: "LA ILUSION" DES NOVILLEROS.
Oreille pour Cristian Climent et "la gauche" de Varea.
Alejandro Talavante se présente, mal, comme ganadero!
24 Juillet: "Lo que son las cosas!" Ce qu'est la Vie… dans le "Système"
taurin: Alejandro Talavante ne vient à aucune des corridas de Valencia,
comme matador de toros et "figura supposée". Par contre il vient se
présenter en ganadero, à l'occasion de la San Jaime… Allez donc y
comprendre quelque chose! Le torero n'a aucune honte de "ne pas venir",
en tant que vedette, adulée ici de bien des gens… mais il vient
présenter "ses produits", dans une grande plaza, mais "en catimini",
sachant qu'il y aura peu de public… Et l'empresa, peu rancunière, marche
dans l'affaire!
Une affaire qui, sans "mal tourner", ne semble pas
vouée à grand avenir, pour le moment. Les utreros de Talavante, issus de
Nuñez del Cuvillo, sont sortis correctement présentés, mais sans classe
ni race. Seul le troisième aura fait un petit quite au ganadero, présent
dans la plaza.
Quant aux garçons, il ont tout mis dans la balance,
montrant volonté, brillo et même "gusto", malgré le peu d'opportunités
dont ils jouissent.
Tel est le cas, par exemple, de Cristian Climent, qui
avait coupé une oreille à l'une des novillada des Fallas. C'était le 11
Mars. Nous sommes fin Juillet, et, depuis les Fallas, Cristian Climent a
toréé trois novillos, dans une course montée par ses apoderados. De quoi
gamberger et, bien sûr, voir l'avenir en gris sombre. Pourtant, le
garçon s'accroche et s'entraîne, comme tous ces jeunes qui ont "la
ilusion" de devenir "un grand… un jour!" Et malgré son manque de métier,
Climent a de nouveau coupé une oreille à Valencia, plaza de primera…
Espérons que cela lui servira "un peu plus" que pour le premier
semestre…
De son côté, Jonathan Varea, qui avait fait grand bruit
lors de sa présentation piquée, à Castellon, a entièrement confirmé les
espoirs que met en lui le Levante taurino. Hier, Valencia a découvert un
novillero de talent, avec notamment un main gauche "en or".
Bien entendu, on va parler de Talavante, de sa
temporada, faite de hauts et bas, plus ou moins profonds: Un triomphe
ici, une tarde "sin nada especial", ailleurs… Et pendant ce temps,
Climent et Varea; Varea, Climent et combien d'autres, resteront assis à
la maison, ou pégueront des centaines de naturelles au vent, en se
rappelant la tarde de Valencia…
Mais, qui d'autre voudra bien s'en souvenir?
Mercredi 23 Juillet - VALENCIA
- Novillada piquée (3ème de Feria) - 1/3 de plaza - Tarde venteuse: Six
novillos de Alejandro Talavante, bien présentés, homogènes, mais qui ne
donnèrent pas grand jeu. Faiblesse et mansedumbre. Seul le 3ème eut
qualité. Le 5ème, manso mais mobile, permit également d'élaborer faena.
Alvaro Lorenzo (de rouge coquelicot et or, soutaché
de noir): Silence après un avis; et Ovation après deux avis - montra
beaucoup de métier, face à un lot contraire. Son premier, manso violent
ne lui laissa aucune chance de briller. Par contre, on le vit très bien
dans les véronique de réception au quatrième, manso chargeant par
arreones. Faena ferme, vaillante, se relevant sans se regarder, d'une
dure voltereta. Tua en trois voyages, étant fortement applaudi.
Cristian Climent (de bleu prusse et or): Silence
après avis; et Une oreille après avis - a perdu toute chance de
succès après trois pinchazos et une épée, face au deuxième de la tarde,
noblon mais faible. Bien au capote, rematant d'une grande demie, il se
montra "templado" à la muleta, mais encore vert. Faena d'intermittences.
Par contre, encore très bien au capote, dans sa réception, il tira du
cinquième, manso mobile, aquerenciado en tablas, une faena volontaire,
avec de très bons passages sur main droite. Il tua d'une épée
horizontale et de cpoté. Très vaillant et torero, malgré son peu de
bagage.
Jonathan Varea (de vert bouteille et or): Une oreille
après avis; et Vuelta - a fait grande présentation en plaza de
Valencia, et a convaincu tout le monde, surtout "sur main gauche". Monta
une grande faena au troisième, très torero sur main droite, mais
excellent sur gauche, en grandes naturelles, de classe et profondeur.
Doblones de mise en place, "con empaque" mais hélas, un pinchazo avant
l'épée. Perdit, peut-être, la deuxième oreille. Le sixième ne valait
rien, mais encore une fois, la main gauche s'illustra en un trasteo de
bons détails, très toreros. A revoir.
Ils y étaient:
La reseña de la novillada - Dans El Mundo:
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/23/53d023bd268e3e716b8b457e.html
La reseña de la novillada - Par Jose Antonio del Moral
- Dans Torosenlibertad:
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45977
|
|
VALENCIA:
LA NUIT DE LA SAN JAIME
Miguel Abellan coupe trois oreilles et sort a
hombros.
25 Juillet: Quand les éclairs zèbrent la nuit!
Pendant que Bayonne entame sa deuxième nuit de
bamboche, la planète sursaute au son d'autres tristes mélopées… Un avion
est encore tombé, la nuit dernière, le troisième en une semaine:
Ukraine, Taiwan, Mali… Frappées par le sort, par des orages ou quelque
missile, des vies sont parties, l'espace de quelques horribles secondes…
Au sol, des familles pleurent, comme pleurent les parents et proches des
enfants de Nungis. Aux lèvres de tous, une question: "Que s'est il
passé?"
En Palestine, d'autres tonnerres grondent; d'autres
éclairs portent la mort… Au nom de ce qu'ont vécu leurs parents, et qui
restera dans le respect de tous, au fil du temps, on laisse maintenant
tout faire à leurs enfants, y compris "envahir", affamer, piétiner, et
Israel massacre impunément des femmes et des enfants, dans la bande de
Gaza. Ici un hopital, là une école de l'Onu… Sans parti pris pour les
uns ou les autres… les nations et les peuples ne peuvent accepter cela.
Et pourtant!!! L'orage gronde, dans la nuit du monde…
A Valencia, c'est
un autre orage, qui menace. Une autre nuit, qui pourrait tomber. Depuis
des années et des années, la Feria de San Jaime, dite Feria de Julio,
menace de couler dans l'oubli. Celle qui fut une des plus fameuses
ferias des Temporadas 50, 60, 70, voit dorénavant la plaza désertée, au
point que, craignant le ridicule d'un quart d'entrée, les "Figuras" ne
veulent pas venir. "Même le Finito, dont je suis pourtant l'apoderado,
ne veut pas venir!" soupire Simon Casas, empresa de Valencia, qui se bat
comme un chien pour redonner du lustre à la Plaza de la Calle de Jativa,
au moment où les "Aficionados" Valencianos désertent la ville, pour
aller déguster les ombre du campo…
Avant, les Figuras remplissaient Valencia, en Juillet!
Une dizaine de corridas se donnaient, où les Ordoñez, Camino, Puerta,
Viti, et combien d'autres, n'avaient pas peur de faire "doblete"… Sans
parler du Cordobes! Mais voilà! Ils étaient "des figuras", eux!
Alors, pour conjuguer le sort et inviter les
Aficionados "à la fraîche", Casas a programmé une corrida "en nocturne"!
Et une corrida "con toda la barba" de Las Ramblas, qui eut meilleur
comportement que ces derniers temps, face à trois hommes au toreo
"spectaculaire"… Pourtant, il y eut peu de monde, même si en soi, un
"plus de demi-plaza" est un semi succès!
Corrida très intéressante pourtant, avec les
habituelles "virevoltes banderillées" d'un Fandi "musclé et trop
"peuple", et d'un Padilla dont la "lucidité" actuelle le mena à se
vêtir, en nocturne, d'un gris plomb et or, bien peu étincelant, malgré
les feux de la rampe. Au final, c'est Abellan, une fois encore, qui fit
le Toreo, sérieux et "cher". Deux faenas très toreras, et… un coup de
plus: Le cinquième le renversa et l'écrasa consciencieusement au sol.
Malgré ce Abellan se releva, triompha, et, sur les coups d'une heure du
matin, ouvrit la grande porte de la Feria San Jaime… le jour de
Santiago.
Jeudi 24 Juillet - VALENCIA
- 1ère corrida de la Feria de San Jaime (en nocturne) - Plus de 1/2
plaza: Toros de Las Ramblas, très sérieusement présentés et armés.
Comportement divers, les deux et troisième étant les plus intéressants.
Le mauvais lot pour Padilla.
Juan Jose Padilla (de gris plomb et or): Silence et
Applaudissements - Aura été gris comme son costume…Gris dans la
nuit! Gris comme son sorteo: Faible et arrêté, son melocoton premier.
Brave le quatrième, qui fit du grabuge aux piques (deux batacazos au
titulaire et piquero de réserve), les trois diestros entrant aux quites,
mais cessa les hostilités, à mi-faena: Se rajo! Padilla fit son maximum,
à sa façon, mais rien n'y fit. Par deux fois, il tua en deux voyages.
Miguel Abellan (de blanc et argent: Une oreille; et Deux
oreilles - s'est encore montré très torero, tout au long d'une
soirée où il a de nouveau reçu un méchant coup au niveau de la cage
thoracique, le cinquième le renversant, au sortir d'un manoletina, et le
cherchant durement au sol. Auparavant, Abellan avait très bien compris
le deuxième, toréant classiquement, de très près, et terminant à genoux.
Et devant le cinquième, le début de faena a été sensationnel d'empaque,
avant de toréer, très templé et profond, sur les deux mains. Les pases
de pecho, rematant chaque série, ont levé l'ovation. Terminant à la
manoletina, Abellan connut l'accident cité plus haut (on craint une cote
cassée - à nouveau), et, sans chaquetilla, sonné, porta bonne demi-lame,
coupant deux grosses oreilles et confirmant sa grosse temporada
actuelle. Abellan mérite d'être vu, en 2014.
El Fandi (de blanc et argent): Une oreille; et
Silence - partit en trombe, recevant le troisième par quatre largas
à genoux. Puis il banderilla, spectaculairement mais "pasado". Faena
débutée à genoux, avec du vibrato, mais toro noblon. Tuant vite, il
coupe "petite oreille". La sixième montrait quelque genio, ayant besoin
d'être dominé. Fandi donna des passes, de abajo parriba, et ne domina
rien du tout. Il tua en deux élans.
Ils y étaient:
La video résumé et la reseña de la corrida - Dans El
Mundo:
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/25/53d18d9222601d65218b4570.html
La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral -
Dans Torosenlibertad:
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45981
|
|
VALENCIA:
LE QUITE "DEL PIRATA"!
La Fiesta Brava, où l'on sait… "que l'on ne sait
rien!"
26 Juillet: La Fiesta brava a ceci de passionnant "qu'on ne sait jamais
ce qu'il va s'y passer!" Bien sûr, cela aura un grand côté
négatif, les spectateurs payant très cher un billet pour "Rien ou si
peu!"; et les organisateurs mettant grand soin à préparer "lo mejor", le
mieux et parfois le plus cher, souvent en pure perte, dans tous les sens
du terme. Mais bien sûr, à l'inverse, il arrive souvent, et
heureusement, que la Fiesta des Braves prenne toute sa dimension au
moment où l'on y pensait le moins, y compris au campo… Ce "hasard du
sort" est bien gênant, on le comprend, tant pour ceux "qui pensent" que
pour ceux "qui dépensent", mais cette incertitude est aussi ce qui fait
que la Fiesta est "unique", et qu'elle est la preuve première qu'à tous
niveaux, "On sait… que l'on ne sait rien!"
Que l'on en parle à Simon Casas, empresa de Valencia,
qui hier, a du subir l'un des plus grands "disgustos" de sa vie d'empresa…
La corrida-phare de la Feria de Julio 2014, en la cité del Turia, avait
été montée avec le soin que l'on imagine. Elle mettait "dans le même
panier", Juli, torero adulé à Valencia; Miguel Angel Perera,
triomphateur incontesté de cette première partie de temporada; Pablo
Hermoso de Mendoza, roi des chevaliers toreros, qui n'était pas venu ici
depuis un moment, et… des toros de garantie, puisque les Victoriano del
rio, triomphateurs en Fallas, donnaient grand jeu, un peu partout…
Avouez que le cartel, bien que "mixte", avait le plus
grand attrait. Le pubic ne s'y est d'ailleurs pas trompé, qui a rempli,
presque aux trois quarts, le coso de la Calle de Jativa. Un exploit, en
ces dates, que seule la présence de Jose Tomas aurait capable de
rehausser…
Hélas, malgré tous les soins mis au succès de cette
tarde, patatras!!! Rien, ou presque, n'a marché, les deux diestros
vedette "bataillant" en vain, devant quatre toros "vides", qui
semblaient s'être donné le mot… Pas une oreille! Pas une vuelta! La
déception, genre "douche froide", pour tous! Una lastima!
Pourtant, voyez comme dans le plus décevant des
spectacles, il y a toujours "un moment", souvent fugitif; ou "un
détail", qui font que, malgré la déception, on s'en souviendra…
Nous sommes en fin de lidia du premier toro, auquel
Pablo Hermoso de Mendoza va couper la seule oreille de la triste tarde.
A son habitude, le cavalier a sauté au bas de son cheval "Pirata", sûr
que son rejon de muerte allait roulé le Bohorquez, sin puntilla. Mais
cette fois, il se trompa, et le toro chargea le cavalier sans défense…
C'est alors que "Pirata", voyant son maître en danger, se lança sur le
toro et le mordit en son flanc jusqu'à en détourner les cornes et les
idées…
Ce fait est historique, et dorénavant, lorsque l'on
parlera du "Pirata", ce ne sera pas pour conter le vol d'un néfaste
drapeau, mais bien pour vanter le mérite et l'intelligence du cheval de
Pablo Hermoso de Mendoza.
On imagine l'émotion…et l'ovation. Le cavalier donna
grande vuelta, à l'issue de laquelle il fit sortir son fidèle cheval et
lui fit un gros bisou d'amour et de reconnaissance, tandis que le public
se levait pour ovationner le duo torero! Que bonito, no? Dommage que
nous ne soyons pas en la Feria de Séville, car, à tous coups, le prix
"au quite salvateur" du Docteur Vila, aurait été attribué, pour la
première fois de l'Histoire… à un cheval!
Heureusement, et malheureusement… c'est cela, la Fiesta
Brava. Et c'est pour cela que nous y courons…
Certains ne le comprennent pas, ne le comprendront
jamais! - On les comprend!
Vendredi 25
Juillet - VALENCIA
- 2ème corrida (5ème de Feria) - Corrida "mixte" - Plus de 2/3 de plaza:
Deux toros de Fermin Bohorquez, pour le cavalier; et quatre de
Victoriano del Rio et Cortes, pour les toreros "a pié". Ces derniers,
correctement présentés, ne donnèrent quasiment aucun jeu: Le deuxième,
noble, fut très faible. Lot infumable pour Perera.
Pablo Hemoso de Mandoza (en 1et 4): Une oreille; et
Palmas - fit des merveilles, monté sur "Disparate", devant le toro
d'ouverture, noble et "templado". Sensationnel dans ses préparations et
remates de pose, le Navarrais mit le feu à la plaza, avec sa désormais
fameuse "Hermosina", et en plusieurs retours "por dentro" et pirouettes,
sur trois mètres de surface. Ayant pinché une fois, Pablo Hermoso mit un
rejon entier, qu'il crut définitif. Mettant pied à terre, il alla "se
desplanter" devant le toro, mais celui-ci, réunissant ses dernières
forces, le chargea. Il allait peut-être l'atteindre lorsque son fidèle
cheval "Pirata", intervint, mordant le toro au flanc et le détournant du
torero sans défense. On imagine l'ovation qui suivit, et l'hommage du
cavalier à son cheval, pendant la vuelta. Ayant la malchance de voir son
rejon "descordar" le quatrième, De Mendoza perdit du quatrième une
nouvelle oreille, après avoir lidié, monté sur "Churumay", "Habanero" et
à nouveau "Pirata", véritable héros et triomphateur du jour.
El Juli (de gris plomb et or): Ovation, et
Applaudissements - eut de bons moments devant son premier, noblon
qu'il tua, cependant, d'un Julipié "passé et bas". Et il se battit avec
rage et toreria devant le cinquième, toro manson, violent et désordonné,
qu'il tua très mal (quatre descabellos, après julipé de côté). Perdit
une possible oreille.
Miguel Angel Perera (de vert pré et or): Palmas et
Silence - Vraiment mal servi par le sort, Perera essaya, par tous le
moyens et en tous terrains, de "tirer de l'eau de deux puits secs": le
troisième, sosisimo, sans nulle envie de charger; et le sixième, faible,
court, et au final totalement rajado. Vraiment malchanceux, cette années
à Valencia, l'Extremeño sua en vain et tua mal (trois entrées à son
premier).
Ils y étaient:
En video: L'actuacion de Pablo Hermoso, et le quite de
"Pirata" - dans Aplausos, via Vimeo (on peut ouvrir):
http://vimeo.com/moogaloop.swf?clip_id=101750871
La reseña de la corrida, par Zabala de la Serna - Dans El Mundo:
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/25/53d2bbe6268e3e86748b456c.html
La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral -
Dans Torosenlibertad:
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45987
|
|
VALENCIA: ROMAN, A HOMBROS!
Deux banderilleros blessés
Mais… une nouvelle fait déjà couler beaucoup d'encre
!!!
27 Juillet: Bien pour Roman, qui coupe deux oreilles en sa plaza de
Valencia, et sort a hombros. C'était là sa troisième corrida, après
l'alternative Nîmoise, et le torero sait que, malgré de gros appuis, il
lui faudra faire preuve de patience et gagner, un à un, ses places aux
carteles…
Même si elle est "généreuse et partisane" la sortie a
hombros de Valencia est importante, ne serait-ce que pour être bien
placé, à l'heure d'éventuelles "sustituciones" de l'été (On se souvient
de la place que s'est forgée Juan del Alamo, l'an dernier, suite à la
cornada du Morante, à Huesca). Ayant pris une alternative sans "la
force" nécessaire à un grand élan, immédiat, le torero sait qu'il a,
devant lui, un dur chemin… Mais, "la belle insouciance de la jeunesse"
et… "la ilusion!"
Bonne nouvelle donc, pour Roman, que l'on verra, en
septembre, à Dax.
Mais hier, à
Valencia comme ailleurs, une autre nouvelle a fait beaucoup de bruit…
Une nouvelle que l'on sentait venir, que l'on souhaitait, presque: El
Juli et Roberto Dominguez se séparent…
Après onze ans d'un apoderamiento "atypique", alors que
le torero, tant au plan professionnel que "politiquement taurin",
connaît quelques "sautes d'humeur" dont le Vallisoletano, diestro
célèbre et gent de raison, se serait probablement volontiers passé… et
depuis longtemps. Le couple "fonctionnait", mais on voyait Dominguez
largement en retrait, comme "s'effaçant" et se quittant du cachondeo "com"
et "G5"… et cela, depuis quelques mois!
La rupture est donc annoncée hier, d'un communiqué
laconique du diestro: Rupture décidée communément, qui prendra effet à
l'issue de la temporada. Ce qui ne laisse pas de surprendre, les deux
hommes devant s'attendre à être assaillis des mêmes questions, sur tout
le trajet d'Août et Septembre. Pas fait pour "assainir" les choses, car
de toutes parts, on attendra "la petite phrase qui… ". Et bien sûr,
l'autre petite phrase sera: "Vers où, et qui, se dirigera le Juli?" Vu
la tournure des éléments, cette dernière année, on parierait volontiers
sur… le Mexique!!!
Pour nous, le meilleur cap serait : Une à deux années..
de vacances!!
Hier donc, cela discutait d'abondance, dans le callejon
et les tendidos de Valencia, pendant que se donnait la troisième corrida
formelle de la San Jaime. Et, malgré la présence de Roman… un tiers
d'arène! L'empresa a vraiment du courage de monter une feria où elle
sait d'avance que les gens ne viendront pas. Ce n'est pas faute
d'imagination, pourtant!!!
La corrida de Nuñez del Cuvillo est sortie correcte et
inégale. Correcte de présence, mais inégale de comportement. Malgré la
présence d'un "Arrojado", (nom du toro gracié à Séville par Manzanares),
les Cuvillo semblent au creux de la vague. Correct mais inégal,
Sébastien Castella, d'autant qu'il tue mal… Attaquant "bien et fort",
Daniel Luque, mais allant a menos! Et très courageux, Roman, qui arrache
deux oreilles "a la Valenciana!" et sort a hombros…
La feria se termine ce soir, et malgré la présence des
Cuadri et du Valenciano Jesus Duque, on peut craindre "nouveau désert de
ciment". Ayyy, Valencia!!
Samedi 26
Juillet - VALENCIA - 3ème corrida (6ème de Feria ) - Un tiers de
plaza - Beau temps: Toros de Nuñez del Cuvillo, bien présentés mais de
jeu inégal: Faible le premier, très "a menos" le quatrième. Un peu "bruto"
le troisième. Le meilleur, peut-être: le deuxième, qui dura. Mais en
général, un lot "a menos" et "incierto".
Sebastian Castella (de
lilas et or): Silence et Ovation
- n'a pas eu de chance au sorteo, et a mal tué. Son premier était bien
faible, ne permettant pas de lier. Castella tua "atravesadillo". Le
quatrième, du nom de "Arrojado", fut un tbon toro, mais qui s'est
rapidement éteint. Bien partie, la faena "se fue pabajo", et à nouveau,
le Français vis de côté. Petit bajon, et "mala suerte" aux sorteos.
Daniel Luque (de blanc et or): Ovation après deux avis;
et Ovation après un avis - s'est montré excellent au capote,
recevant par de grandes véroniques, "pata palante", vers le centre. Il
manqua son remate, lâchant le capote, mais le mouvement détourna le toro
(voir vidéo) Susto! A la muleta, d'excellents détails, du temple, mais
des faenas bien trop longue, dont celle au cinquième, qui alla "muy a
menos", après un formidable début. Pas de trophées, mais pourtant: Très
bonne impression de la part du torero de Gerena.
Roman (de vert bouteille et or): Une oreille après
avis; et Une oreille - vaillant, vaillant, et vaillant! Se battit
bien, avec le troisième, toro "de caractère" qui avait mis une dure
voletereta au peon Cesar Fernandez, repris au sol. Avec cœur et tripes,
Roman toréa de près, se relevant sans se regarder d'une dure cogida,
lorsque le toro s'arrêta, dans une naturelle. Faena close par des
manoletinas risquées, suivie avec ferveur par les partisans locaux, qui
firent couper un trophée, malgré une épée basse, bien vilaine. Nouvelle
oreille, face au sixième de la tarde, qui mit dure cogida au
banderillero Miguel Angel Garcia. Triomphe "qui divise", mais "puerta
grande" de bonne statistique, et psychologiquement importante.
Les
blessés:
Cesar Fernandez souffre d'une mauvaise lésion au
niveau du sacrum, avec probable difficulté au niveau de nerf sciatique.
Attente de l'évolution. Cela peut être très grave pour l'avenir
professionnel du torero.
Miguel Angel Garcia souffre d'une cornada avec
deux trajectoires, en face interne de la cuisse gauche. Peu grave.
Ils y étaient:
La video résumé et la reseña de la corrida - Dans El
Mundo:
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/26/53d40cae268e3e94398b458e.html
La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral -
Dans Torosenlibertad:
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45992
|
|
VALENCIA: CUADRI ET RAFAELILLO!
Vuelta au toro "Trastero", toro de la feria.
Hélas, moins d'un tiers de plaza.
28 Juillet: Il n'y a rien à faire! Valencia est indécrottable… et,
malgré toute la volonté, l'imagination et l'Aficion de l'Empresa (et
cela quelle qu'elle soit, probablement!), il est vraisemblable qu'un de
ces jours, les "Chés" iront devoir fêter la San Jaime à la plage ou au
campo! Mais que l'on ne s'y trompe pas: "Campo", ici, n'a aucune
connotation taurine, mais plutôt "farniente et apéro", à l'ombre de
quelque tonnelle, sous les orangers ou en bord de mer, mais… loin de la
ville! Avec les chaleurs, les Valencianos désertent la grande cité, et
ceux qui restent… n'ont pas d'Aficion, ou si peu!!!
Pourtant, certes il en reste encore quelques-uns qui
font résistance et qui, spontanément, ont fait saluer un ganadero, hier,
lors de la dernière corrida…
Avec une camada "courte", en une trajectoire faite de
hauts et de bas, Cuadri "marque" la feria et sauve la temporada. Certes
la corrida ne fut pas exemplaire, en son comportement global, mais un
toro, le quatrième, du nom de "Trastero" a fait grande impression, dans
les trois tiers, au point qu'il fut salué de la vuelta d'honneur. A sa
lidia, Rafaelillo et sa cuadrilla, qui ont fait briller un toro fort,
brave, "con mucha fijeza" et humiliant beaucoup, dans la muleta. Et
Valencia a retrouvé "le bon Rafaelillo", celui de Mont de Marsan 2013,
avec le toro d'Escolar, (et non celui de 2014, avec le premier Miura).
Avec un toro comme le Cuadri d'hier, on ne peut faire semblant, ou
"trépigner les passes"…il faut "toréer", imposer, conduire. Et c'est ce
qu'aura fait le Murciano, une grande partie de son trasteo, car bien
sûr, il n'oublie pas d'être malin. Au final, toro et torero furent
salués au même triomphe et Fernando Cuadri, là-haut sur son tendido aura
ressenti la chaleur de l'Aficion Valenciana. Ou… ce qu'il en reste!
Un tiers de plaza, malgré les Cuadris qui revenaient
après douze ans d'absence!
Un tiers de plaza, malgré la présence de Jesus Duque,
torero "de la Terre"!
Un tiers, un tout petit tiers! De quoi désespérer,
malgré tous les efforts! Simon Casas, qui a monté et donné une des plus
grandes Ferias de Fallas des trente dernières années, n'aura vu
récompensés ni ses efforts, ni son imagination, ni son aficion!
Injustice totale de la part de la Valencia "pseudo
taurina"! Une fois de plus!
Dimanche 27
Juillet - VALENCIA
- Dernière corrida de la Feria de Julio (San Jaime) - 1/3 de plaza -
Tarde lourde (chaleur et vent): Toros de Herederos de Celestino Cuadri,
de grosse présentation, dans le type, intéressants malgré un
comportement inégal, le quatrième, du nom de "Trastero" - N°18 - 560 kgs,
montrant bravoure, noblesse, charge, bouche cousue et tête basse, mais
tardeant et se faisant prier, a mi-faena. Il fut honoré de la vuelta
posthume, et remportera probablement tous les prix de la Feria. De même
Fernando Cuadri, qui fut appelé à saluer, du haut de son tendido.
Premier et troisième eurent aussi de la qualité. Le deuxième fut "le
mauvais garnement" de la maison.
Rafaelillo (de rouge passé et noir): Ovation après deux
avis; et Deux oreilles, après avis, sortant a hombros par la Puerta
Grande. reçut par larga à genoux, le premier Cuadri, noblon mais
réservé. Le Murciano le consentit, parvenant habilement à lui tirer de
bons muletazos. Hélas il tua mal, perdant probable trophée. Par contre,
il ne laissera pas passer le grand quatrième, du nom de "Trastero". Bien
lidié, brave, surtout au deuxième puyazo d'Agustin Collado; bien
banderillé par Joselito Rus et Abraham Neiro, qui durent saluer, "Trastero"
aura grande fijeza, à la muleta de Rafaelillo, chargeant long, tête en
bas. Longue faena, le toro, très noble, se faisant parfois prier, mais
restant bouche cousue. Faena "a mas", Rafaelillo mettant grande épée,
après trois doblones de mise en place, excellents. Le toro "se résista",
de pure caste, tandis que le public ovationnait. Deux oreilles et vuelta
posthume, à la fin de laquelle les aficionados se retournèrent vers le
ganadero, assis dans les gradins, et le firent saluer.
Luis Bolivar (de blanc et argent): Silence; et Silence
après avis - n'a pas eu de chance au sorteo, le deuxième s'arrêtant
immédiatement et regardant avec de très mauvaises intentions. Bolivar
essaya, risqua, et tua habilement. Après le triomphe du quatrième, on
voulut faire passer le cinquième pour "brave et bon". Cependant, bien
que noble, le toro fut "très tardo" et, entre cites et passes, le
Colombien ne parvint pas à intéresser le tendido. Pinchazo et demi épée,
avec un avis à la clef. Efforts mal payés!
Jesus Duque (de carmin et noir): Ovation après avis; et
Silence - débuta par un susto, devant sauter au callejon, en
recevant de cape son premier, mais tira de très bons muletazos, il est
vrai peu liés. Mais, vertical et templé, le jeune diestro de Requena a
surpris, agréablement, en si sérieuse circonstance. Il tua bien et
aurait pu donner vuelta. Bonne estocade, de même, au sixième,
remarquablement présenté, mais soson et vite arrêté.
Ils y étaient:
La video résumé et la reseña de la corrida - Dans El
Mundo:
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/27/53d55ebfe2704e391d8b4574.html
La reseña de la corrida - Par Jose Antonio del Moral -
Dans Torosenlibertad:
http://www.detorosenlibertad.com/?p=45999
|
|
LES TROPHEES DE LA FERIA DE VALENCIA
28 Juillet: A peine terminée la dernière corrida de la San Jaime, le
grand jury de la Diputacion Provincial s'est réuni, qui a donné le
palmarès suivant:
VALENCIA - Feria de San Jaime
- Juillet 2014:
CORRIDAS DE TOROS:
Torero triomphateur:
MIGUEL ABELLAN.
Meilleure faena:
RAFAELILLO
(au 4ème de Cuadri).
Meilleure estocade:
JESUS DUQUE.
Meilleur toreo de cape:
DANIEL LUQUE.
Trophée au lot le plus
complet: Non attribué.
Trophée au toro de la
Feria: "TRASTERO", quatrième de Cuadri.
Chez les rejoneadores:
Meilleur rejoneador: PABLO HERMOSO DE MENDOZA.
Trophée en "mention spéciale": Au cheval "PIRATA",
de Pablo Hermoso de Mendoza*.
NOVILLADAS
Meilleur novillero: JONATHAN VAREA.
Meilleur toreo de cape de
novillero: CRISTIAN CLIMENT.
Trophée au meilleur
novillo: "ESPARRAGUERO", troisième d'Alejandro Talavante.
Chez les subalternes:
Meilleure paire de banderilles: Jose Manuel MONTOLIU.
Meilleur puyazo: Agustin COLLADO.
Meilleure brega: Alberto MARTINEZ.
* Pour son quite, extraordinaire, en voyant son maître en danger. (Voir,
le 26 Juillet: "Le quite du Pirate"). |
|
|
|
ACTUALITE DE FRANCE… ET
D’UN AILLEURS TAURIN!
26 Juillet 2014: Toros2000, chaque
samedi, passe le relais à un site de réelle importance, pour ce qui est
de « la Culture Taurine ». Allez donc voir, régulièrement, le calendrier
de manifestations d’Aficion, loin ou tout près de chez vous, en
visitant :
La semaine
de
www.toreria.net
|
|
VOUS AVEZ MANQUE LE "TENDIDO CERO" DE CETTE
SEMAINE... (Emission du 26 Juillet 2014)
... prenez le temps de le visionner (ou de le revoir),
ici, en la rediffusion de TVE2:
http://www.rtve.es/alacarta/videos/tendido-cero/tendido-cero-26-07-14/2683091/
|
|
BAYONNE: "C'EST LA FÊTE!"
Pablo Hermoso de Mendoza triomphe, généreusement, en "lidiant"
superbement.
Très bien présentée, la corrida de Los Espartales
manqua de fijeza et de race.
"Longs", la sympathique Léa et Roberto le Navarrais,
remportent des succès "populaires".
27 Juillet: "Dieu que ce fut long... mais souvent beau!"
N'étant que peu au fait des choses du cheval, mais
sachant apprécier la beauté et la personnalité des montures; la qualité
torera et lidiadora des cavaliers; leur talent artistique, le tout face
à des toros certes règlementairement "arrangés", mais non moins
puissants et dangereux, on aura suivi la corrida des Rejoneadores, hier
à Bayonne, avec grandes admirations passagères et petits moments
d'ennui… Le tout probablement causé par un lot de Los Espartales, certes
superbe de présence, mais dont le comportement causa quelques soucis aux
trois cavaliers. Evidemment, Pablo Hermoso de Mendoza s'en sortit fort
bien, en "lidiant" deux toros qui n'avaient ni la fixité ni "l'élan
continu", pour lui permettre ces grandes envolées, dont "la hermosina"
est aujourd'hui le summum de son répertoire. Hier, malgré tous ses
efforts, le grand Navarrais n'a pu placer tout son toreo sublime, son
premier restant manso, court, aux barrières; et son second, tout aussi
distrait, manquant de forces et de temple dans sa charge... Total:
Pablo Hermoso de Mendoza dut batailler, lidier, "vibrer", occuper le
terrain et la scène, aidé en cela par ses vedettes, "Habanero" faisant
grand bruit, face au quatrième, tandis que le fidèle "Pirata" signait
encore une double actuacion "très torera". Seul le fameux "Disparate" ne
put faire feu de tous bois… "No pudo disparar!"
Au final, deux oreilles tombèrent du palco, au
quatrième, auxquelles un partie du public voulut à tout prix "ajouter le
rabo". Cela ne s'imposait guère, mais… "Bayonne est en fête, et le Roi
Pablo est chez lui!" Asi que!!!
Les deux autres cavaliers eurent plus de mal, devant un
lot qui eut "les mêmes départs": distraits, manseando, sin codicia!!!
Moins "toréés" que le Roi Pablo, Roberto Armentariz et la jeune Lea
Vicens eurent beaucoup plus de mal à convaincre, en de longues
prestations souvent marquées de passages à vide et de galopades pour
rien… Pourtant, les longues courses du navarrais, aguantant, "de côté"
la charge du toro, monté sur son cheval vedette "Prometido", eurent gros
impact… Et de son côté, le charme incontestable de la cavalière, sa
monte et son courage, notamment sur son magnifique "Betico", pallièrent
sans efforts les difficultés rencontrées… Cependant, on aura du mal à
recevoir comme exploits, des quiebros manqués, conclus en desplantes
souriants, genre "Vous avez vu! L'ai fait exprès!" - Certes non!
Et certes nous sommes en l'époque "de la comm", mais faut quand même pas
"décommer!"
Cela écrit, une bonne tarde de Rejoneo, à plaza quasi
pleine et grand beau temps, avec un vibrant hommage rendu par Bayonne à
Pablo Hermoso de Mendoza, pour ses vingt cinq étés de fidélité partagée,
à Lachepaillet… et à Don Angel Peralta, dont le souvenir ici ne s'éteint
pas, d'autant que ravivé par le rejoneo de la jolie Lea, sa protégée!
Enhorabuena a los dos Maestros!
Samedi 26
Juillet - BAYONNE
- Corrida de Rejoneadores
- Plaza quasi pleine - Grand beau et belle ambiance, en blanc et rouge:
Six toros de Los Espartales, magnifiques de cuajo, mais qui eurent tous
le défaut de sortir manseando, sin fijeza, se sortant des suertes, se
désintéressant du combat, marquant vite les querencias, certain
cherchant même à sauter au callejon. Le plus manso de tous fut le
premier, bloqué aux barrières. Cependant, certains allèrent "a mas",
comme les deuxième, trois et quatre. Un lot somme toute "compliqué" pour
les cavaliers, surtout par son manque de codicia, en un mot, de race.
Pablo Hermoso de Mendoza: Ovation et Deux oreilles et
rabo - ne put se permettre que l'infime partie de son répertoire
artistique et "virtuose", devant penser avant tout "à lidier" et amener
ses toros à charger en continu. Il ne put qu'être sobre et de grande
technique, devant le manso aquerenciado premier, ne pouvant faire
briller que partiellement son fameux "Disparate", tandis que "Pirata",
réglé comme une courageuse horloge, l'aidait à conclure, d'un rejon "un
brin charcuté, en trois temps dans le même élan. Ouf!
Devant le quatrième, d'à peine plus franche acometida,
Pablo Hermoso "occupa le terrain" en lidiant parfaitement, en une
actuacion "a mas", de grand vibrato. Cette fois, "Churumay" assura la
sortie; "Duende" fit grand devoir, et "Habanero" virevolta avec brillo,
le cavalier "communiquant" superbement avec le public. "Pirata" assurant
l'approche sans faille, il y eut "rejonazo, sin puntilla" et il n'en
fallut pas moins pour que le public "exultât" et que la présidence
"cédât"... Une question toutefois: "Qu'aurait-on du lui donner, s'il
avait passé tout son répertoire, en un vrai faenon" ?
Roberto Armendariz: Palmas
et Une oreille
- aura surtout marqué les esprits par les longues galopades "de côté",
monté sur son cheval précieux, du nom de "Prometido". La corne à
l'étrier, sur toute la longueur de la barrière, le Navarrais prend de
gros risques et fait parfois toucher sa monture. Mais c'est là le prix à
des grosses ovations. Pour le reste, quiebros "larges" et passages en
demi-teinte, ou "à vide, mais souriants!". Coupa au cinquième une
oreille bien gentille, sans convaincre tout à fait.
Lea Vicens: Vuelta et Une oreille - est encore
jeune et ne peut que progresser. Son charme est incontestable, sa monte
incontestée. Magnifique "hors du toro", elle connaît encore les
difficultés techniques de ceux qui débutent, mais sait transformer en
ovations, les scepticismes dus à des quiebros loupés, trop larges, tirés
trop tôt. Par contre, elle domine la suerte des banderilles "al violin"
et semble s'être améliorée à la mort (son dernier rejon fut parfait).
Pour le reste, la sympathie naturelle qu'elle inspire, fait que le
public la suit, et même "la précède", à preuve les "Léa! Léa! Léa!" qui
annoncèrent son entrée, sur l'air des lampions. Le sixième lui mit
méchant coup à la hanche, et courageusement (mais un peu
inconsciemment!) la jeune voulut venir descabeller. Un dernier arreon du
toro l'aurait mis en gros danger… Muy valiente, la chica! Très sympa,
la jeune Léa, et somme toute "très torera"! Le "maestra" viendra plus
tard.
Sortie a hombros de Pablo
Hermoso de Mendoza, "vrai Roi de Bayonne"! |
|
SANTANDER - Feria de
Santiago 2014 |
|
SANTANDER: "PAR QUATRE CHEMINS!
Résultats mitigés de la Feria de Santiago.
Au tableau d'Honneur: Juli, Perera, Adame, Robleño.
24 Juillet: Pendant que se terminait Mont de Marsan et se déroulait
Valencia, Santander vivait sa feria de Santiago, comportant cinq
corridas formelles, une de Rejoneo et une novillada piquée.
Depuis des années, Santander et sa plaza "de Cuatro
caminos" essaient de retrouver le lustre des ferias d'antan, vers les
années 90/2000. Tout le monde s'y met, de la Municipalité à l'empresa;
des peñas aux sponsors… Pourtant, malgré des résultats certes
honorables, la Feria de Santiago a fortement baissé, tant artistiquement
qu'économiquement. Et la présence de la Télévision, cette année, en est
malheureusement le témoignage. Retransmettant quatre festejos, Canal+Toros
aura laissé l'image d'une présentation moyenne des toros et de la grande
bienveillance d'un public auquel "il faut en faire" pour qu'il hausse le
ton.
La feria aura vécu de très bons moments, mais également
d'âpres déceptions, la corrida de Montalvo étant la plus dure…Chez les
hommes, tout en tuant à l'habitude, El Juli a été sensationnel devant un
toro de Garcigrande, (encore une fois!), tandis que, moins bien servi,
Perera faisait des étincelles d'or, avec le capote. Pris en étau entre
les deux monstres, Paco Ureña se battait comme un beau diable,
réussissant à forcer une "puerta grande" commune, mais se trouvait moins
à l'aise, le lendemain, où il remplaçait Abellan, face aux Alcurrucen.
Pris dans le piège de son épée, Juan del Alamo laisse
passer un triomphe aux nez et barbe de l'association Morante/Manzanares.
Les dernières courses ont vu le triomphe "musclé et malin" d'un Adame
vibrant, et une grosse estocade à un Victorino de Fernando Robleño. Et,
lors de la novillada, pour laquelle l'empresa avait proposé des tarifs
très abordables, tout le monde a pu trouver, chez Jose Ruiz Muñoz
(triomphateur avec deux oreilles du 3ème Domecq), les effluves d'un
légendaires "Romarin".
Formidables efforts de la Ville de Santander… Très
bonne approche et "écoute" de l'Empresa Chopera (via le nouveau Manuel
Chopera). µ
Tout est à compléter et perfectionner, bien sûr, mais,
dans le contexte actuel, "taurino" autant que mondial, Santander aura
fait bonne figure. Ce n'est déjà pas si mal!
Dimanche 20 Juillet - SANTANDER - Corrida de Rejoneo
(1ère de Feria) - Plaza pleine: Toros de Sanchez et Sanchez, de jeu
irrégulier.
Pablo Hermoso de Mendoza: Palmas et Silence.
Diego Ventura: Ovation et Deux oreilles .
Roberto Armendariz: Silence et Silence.
Ils y étaient:
En vidéo: Diego Ventura, "tout vibrato" - par Bea Equus:
http://www.youtube.com/embed/yeo8FhM1meI
Lundi
21 Juillet - SANTANDER - Novillada piquée (2ème de Feria) - Plus
de 2/3 de plaza: Quatre novillos de Parladé, sans grande force ni race,
et deux de Juan Pedro Domecq, correctement présentés et qui, en général,
auront donné du jeu.
Fernando Rey (de vert bouteille et or): Ovation et
Une oreille - ne put rien faire, devant le premier, sans race. Il
essaya d'accrocher le triomphe, devant le quatrième, excellent,
confondant un peu quantité et qualité. Tuant vite, il obtint cependant
bon succès, mérité.
Jose Garrido (de vert pré et or): Silence après avis; et
Ovation - subit un échec, logique, devant son premier, sans charge
aucune. Par contre, on le vit "énorme" dans sa réception du cinquième,
par grandes véroniques. Le toro était noble, mais manquant de forces, et
la faena fut un peu inégale. Hélas, l'épée, de travers, fut "recrachée",
Garrido perdant possible trophée.
Jose Ruiz Muñoz (de vert bouteille et or) : Deux
oreilles; et Ovation - fut reçu avec grande attente, tout le monde
voulant retrouver en son petit neveu, les gestes et inspirations du
génial Curro Romero, présent en la plaza, aux côtés du Maire de
Santander. Et l'on en trouva, tant à la cape (véroniques et demie), que
dans des fugitifs muletazos (adornos, cambrure sur passage du toro),
lors d'une faena "qui ne doit rien à personne", alliant profondeur et
fragilité, mais toute empreinte d'une personnalité différente. Comme il
tua lentement, en faisant bien la suerte, le triomphe fut complet. Le
dernier manqua de force et de charge. Ruiz Muñoz "accompagna" les
pauvres charges, et tua très correctement. A suivre, le petit neveu de
Curro !!!
Ils y étaient:
La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140721plucantor_1.Ves
La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El
Mundo"
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/21/53cd58dd22601d8d1a8b456c.html
Mardi 22 Juillet - SANTANDER - 1ère corrida (3ème de
Feria) - 1/3 de plaza: Toros du Puerto San Lorenzo, très présentés, de
comportement inégal, les 3 et 5èmes semblant les meilleurs, tandis les 4
et surtout 6èmes furent les plus ardus.
Juan Jose Padilla (de bleu pâle et or, soutaché noir):
Une oreille; et Silence après avis - fit du "populaire", devant le
premier, ce qui lui donna l'occasion du drapeau de "faux pirate" (le
"vrai", le glorieux, est aujourd'hui un cheval, mené par Pablo Hermoso
de Mendoza). Devant le quatrième, il s'accrocha sérieusement, car le
toro était "compliqué de la tête", mais bafouilla son descabello.
Antonio Ferrera (de violet et or): Applaudissements
après avis; et Vuelta après pétition et avis - eut grand mérite devant
son premier, un toro très présenté", qui n'allait pas au bout du
muletazo. Le public ne vit pas l'effort et l'exploit technique de
Ferrera, et comme il tua mal… Le cinquième, moyennement banderillé,
arriva noble, mais un peu faible, à la muleta. Ferrera monta une faena
un peu inégale, mais pleine de saveur en plusieurs gros passages,
templés, toréant "vertical y gustandose". Hélas il tua "en arrière", et
le président refusa juste pétition.
Jimenez Fortes (de bleu nuit et argent): Silence après
avis, à ses deux adversaires - a, encore une fois, "inquiété" tous ceux
qui le suivent et tous les pros, en général. A nouveau, le Malagueño
s'est fait durement châtier, sans que, par pur bonheur, cela ne soit
trop grave. En fin de trop longue faena, le troisième le surprit, le
laissant sans réaction, et lui mit une dangereuse voltereta, avec une
cornada, heureusement légère, à la cuisse droite, et le visage en sang.
Le jeune diestro resta là, revint au toro, et l'estoqua, mal, dans un
état second. Jimenez Fortes réapparut pour lidier le sixième, mal attifé
d'un jeans taille trop basse, le chaleco déchiré, imprésentable, et se
mit encore en danger, dès le début du trasteo. Chanza! jusqu'à l'épée,
pinchée. Jusqu'à quand? jusqu'à quelle limite?
Ils y étaient:
La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140722plucantor_1.Ves
La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El
Mundo"
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/22/53cec77ce2704e4d058b45a0.html
Mercredi 23 Juillet
- SANTANDER - 2ème corrida (4ème de Feria) - Casi lleno: Toros de
Montalvo, juste de présence, et sans jus, pour la plupart. Rajado le
premier; probablement excellent, mais blessé, le deuxième; le meilleur,
avec moteur et noble caste, le troisième; désespérante les 4ème, faible;
5ème, avec genio et peut-être un défaut de vue; et noble mais vide, le
6ème. Corrida extrêmement décevante, quant au fond et à la forme.
Morante de la Puebla (d'orange et or): Silence; et
Silence "divisé" - fit "des essais"de toreo, la mine déconfite, devant
deux toros qui se dégonflèrent immédiatement. Le quatrième aurait du
être "devuelto", pour faiblesse majuscule. Il se coucha d'un metisaca
dégoûté. Enorme déception… commune (mais "millionnaire", pour l'un!)
Jose Maria Manzanares (de bleu indigo et or): Silence
et Une oreille - toréa "en ligne", un deuxième toro, faible, qui avait
fait un sale coup à son banderillero Rafael Rosa. Au final, quelques
muletazos "mieux sentis", avant une demie, suffisante. Le cinquième,
morne et fade, fut toréé "a mas", certains muletazos et surtout remates
ou adornos, comme un gros changement de main, secouant le tendido. Comme
il tua d'une entière, desprendida mais d'effet immédiat, Manzanares
coupa une oreille… que l'on oubliera très vite.
Juan del Alamo (de vert pomme et or): Silence et
Ovation après un avis - a manqué, par l'épée, le triomphe et la faena du
jour. Recevant le troisième par larga à genoux, le Salmantino mit du
vibrato et du lié dans sa faena, en séries sur deux mains, que le public
suivit à fond. Faena un peu trop longue, avec un toro qui se couche
avant l'épée. On le releva, et del Alamo "piqua". Una lastima! Le
sixième "partait dans tous les sens". Del alamo s'accrocha, essaya
d'ordonner ses charges, termina en arrimon, mais tua… en travers. Cela
devient un problème!
Corrida "de expectacion", mais corrida… "de grande
déception!"
Ils y étaient:
La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140723plucantor_1.Ves
La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El
Mundo"
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/23/53d011c5268e3ef36d8b4570.html
Jeudi
24 Juillet - SANTANDER - 3ème corrida (5ème de Feria) - Casi
lleno - Temps gris, lourd: Toros de Garcigrande et Domingo Hernandez,
inégaux de présence
El Juli (de carmin et or): Deux oreilles et Ovation
- monta une excellente faena au toro d'ouverture, prouvant ainsi
qu'il n'y a pas de public "froid" ou "non entré dans la corrida",
lorsque le torero est grand. Et il a été grand, le Juli, templé,
inspiré, souvent vertical, toréant "poderoso" mais "naturel", notamment
à gauche. Grosse faena du Juli, hélas close au Julipié. Mais triomphe
incontestable, qui lança très haut la corrida. Il fut très technique
devant le mansurron quatrième qu'il finit par gerder, main basse, dans
sa muleta. Hélas, il en pincha trois!!!
Miguel Angel Perera (de bleu indigo et or): Une
oreille et Une oreille - fit un tabac en recevant le deuxième par
une grosse douzaine capotazos liées, pratiquement en même terrain,
conjuguant véroniques, chicuelinas, tafalleras, gaoneras et remate
final. Enorme! La faena promettait beaucoup, débutée par le haut, sans
bouger d'un cil. Hélas, très vite le toro se rendit, voulut partir a
tables, mettant par terre l'unité de la faena. Perera mit un gros coup
d'épée, mais le toro "lui vola" la deuxième oreille. Le cinquième "ne
dit rien" dans les premiers tiers, menaçant faiblesse. Perera le mit en
confiance, toréa long, sur main gauche, et termina en arrimon, "a toro
rajado". Final par bernaldinas et un trophée bien scellé à l'épée.
Paco Ureña (de tabac noir et or): Une oreille et Une
oreille - faisait sa présentation ici et, pris en tenaille entre les
deux fous furieux, Juli et Perera, mit tout ce qu'il avait, et tout ce
qu'il savait, pour être à la hauteur. Il ne le fut pas, toréant nerveux,
accroché, les yeux souvent exorbités, mais tint sa place, par l'envie,
le risque pris (susto, sur main gauche) et le talent muletero. Faenas
inégales, mêlant classicisme et "ganas de ser". Eut de très bons moments
de toreo templado et vertical, devant le sixième. Il lui fallait
triompher: Il y a réussi, ouvrant la Grande porte en compagnie de ses
deux prestigieux collègues.
Ils y étaient:
La video résumé de la corrida - via Canal+Toros:
http://canalplus.es/play/video.html?xref=20140724plucantor_1.Ves
La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El
Mundo"
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/24/53d1684fca4741e7558b456f.html
Vendredi 25 Juillet - SANTANDER - 4ème corrida (6ème de
Feria) - Corrida dite "de la Bienfaisance" - Plaza presque pleine: Toros
de Alcurrucen, très bien présentés, lourds, imposant respect, mais en
général assez décevants: Toros tirant a mansos, avec du genio, notamment
chez le dangereux cinquième. Le troisième eut un grand piton droit.
El Cid (de tabac et or): Silence; et Silence après
avis - n'eut guère de chance au sorteo: Deux mansos qui rompent vite
le combat, rajandose. Le Sévillan essaya de se justifier, y en paz!
Aucune option sérieuse.
Paco Ureña (de sable et or): Silence et
Applaudissements- remplaçait Miguel Abellan, blessé la veille au
soir, à Valence. Egalement malchanceux au sorteo, il essaya de retenir,
main droite, le manso premier, et dut faire face à la grosse brute de
cinquième, qui envoya au callejon le picador Pedro Iturralde. Toro
compliqué, chargeant par à coups explosifs, qui mirent le Murciano en
difficulté. Enorme effort, reconnu du public.
Joselito Adame (de chocolat et or): Une oreille
après avis; et Une oreille - toucha un premier adversaire, toro
melocoton du nom de "Afanosito", encasté, important à droite, qui lui
permit de montrer tout son registre et son "vibrato", avec cape et
muleta. Faena "variée", les manoletinas finales mettant le feu. Il entra
droit mais l'épée "tomba" mal, ce qui en retarda les effets. Le sixième,
un imposant toro, manso fuyard mais "mettant la tête" lorsque forcé, vit
un Adame autoritaire, lui imposer ses façons de voir et de faire. Le
toro fut bousculé, pressé comme un citron, et habilement estoqué.
Deuxième trophée et grande présentation à Santander d'un Joselito Adame
"disposé", habile, et torero!
Ils y étaient:
La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El
Mundo"
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/25/53d2b805268e3ec3718b456b.html
Samedi 26 Juillet - SANTANDER - 5ème corrida (Dernière de
Feria) - Toros de Victorino Martin, bien présentés, en lot homogène,
"dans le type de la casa". Comportement inégal, deux toros "ressortant":
Le 1er, chargeant long, tête basse; et le 2ème, de grande transmission.
Fernando Robleño (de tabac et or): Une oreille; et
Ovation - monta sobre mais bonne faena au premier, qui chargea avec
classe, mais c'est surtout l'estocade qui lui valut le trophée. Il dut
faire un gros, mais vain effort devant le quatrième, toro compliqué,
tête haute et devenant dangereux.
Javier Castaño (bleu marine et or): Ovation; et
Silence après avis - monta une faena essentiellement droitière,
volontaire, devant un premier adversaire très âpre, "transmettant
beaucoup". Il tua tendu. Le cinquième provoqua un gros susto, Marco
Galan ayant trébuché devant lui, pendant la lidia. A son habitude,
Castaño fut volontaire, essaya d'être quieto, mais son trasteo n'eut
aucun relief, et il tua mal.
Luis Bolivar (de carmin et or): Silence après avis;
et Silence - connut grosse malchance au sorteo et à l'épée. Le
troisième fut "le garbanzo" du lot, et le Colombien essaya en vain d'en
tirer le moindre parti. Il tua mal. Bien plus ferme et à l'aise devant
le sixième, pourtant compliqué, le Caleño mit tout par terre, à cause de
l'acier. Aurait peut-être coupé.
Ils y étaient:
La reseña du festejo, par Zabala de la Serna - Dans "El
Mundo":
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/26/53d40ae7268e3ea8398b4580.html
En détails et photos, la Feria de Santander 2014 - via le site de
l'Empresa:
http://www.santander.choperatoros.com/es/santander/2014/187/20-JULIO.html
Le site de Choperatoros:
http://www.santander.choperatoros.com/es/inicio.html
|
|
|
|
C'EST
TOUTE LA CAMARGUE QUI PLEURE…
29 Juillet: Tandis que les touristes passent au loin, se donnant des
airs de gardians ou de mystérieuses Arlésiennes, c'est toute la
Camargue, la vraie, la profonde, qui pleure son papé. Hubert Yonnet s'en
est allé, hier, sans bruit, à quatre-vingt sept ans.
Bien sûr, tout le monde taurin a en tête la fameuse
ganaderia qui porta les devises de France, en plazas de Madrid, de
Séville et Barcelona… Bien sûr, les figuras et tous les professionnels
évoquent l'Empresa d'Arles, dans les années 90… El Fundi, probablement
aura eu gros pincement au cœur. Mais c'est "toute la Camargue" qu'il
portait en lui, en son regard, en son parler, en ses attitudes et sa
sagesse…
A la Bélugue, tout le monde est orphelin, les humains,
les animaux… "Se fue Hubert Yonnet, grand ganadero, grand empresario,
mais avant tout… "una gran persona"!
Aujourd'hui, blancs chevaux et noirs toros s'arrêtent
un moment et regardent "en haut", puis, doucement, reprennent leur
paisible quotidien. "Le patron" est là, qui veille sur eux, plus que
jamais!
Reposez en paix, Monsieur!
En vidéo: Hubert Yonnet raconte sa Camargue et la création du Parc
Régional:
http://www.youtube.com/embed/Mr31hG6y00w
"Adieu à Hubert
Yonnet" - Dans Arles Info:
http://www.arles-info.fr/2014/07/28/ladieu-a-hubert-yonnet/
|
|
"FIGURAS! FIGURONES DEL TOREO !"
30 Juillet: Comme le temps passe vite! Combien d'années sont passées, de
soleil, de pluie, de travail et de soucis, de joies et douleurs mêlés,
pour chacun d'entre nous, au quatre coins de la planète Terre ? - Ici,
on plante et on sème! Là on détruit, on massacre, on assassine… Des fois
en plein jour, au vu de tous, avec la bénédiction de la majorité… Peu
importent les mères qui pleurent, les enfants qui geignent, ventre
ouvert! Certes il ne peut y avoir de guerre "propre"… mais, "Le Monde"
peut arrêter cette monstruosité, ce véritable génocide… Personne ne peut
rester insensible! Personne ne peut "parler Toros", à la vue des images
de Gaza, aujourd'hui! Car… elles seront bien plus terribles, demain!
Honte à ceux commandent! Honte à ceux qui financent, de par le monde
entier! Et honte à ceux qui se taisent…
Comme le temps
passe vite! Avant-hier, Manolete, figure torera à la triste mine, se
faisait tuer au soleil de Linares! Hier, Paquirri se faisait surprendre,
à Pozoblanco! Le Destin l'avait écrit! Faut il donc mourir pour entrer
dans la légende, ou pour que de vous on se souvienne?
- L'histoire, il est vrai, est un mécanisme
irréversible: Un "jeune" ou un "nouveau" arrive, qui, sans haine mais
sans fléchir, va renverser les anciens rois, envoyer en exil les princes
de sang, déboulonner les vieilles icônes…
... Et en l'Histoire de la Fiesta Brava, il en est de
même… Joselito, Belmonte, Manolete, Dominguin, Cordobes… les Califes!
Dans les années 80, Paquirri commandait… mais arriva Ojeda, qui le
surpassa, à bout portant! Seulement voilà! "L'horloge du temps", encore
une fois, fit son œuvre ! Là où le géant de Sanlucar "tressait" les
muletazos, le corps encerclé de cornes, arriva un petit Indien au visage
cuivré…Il alla se mettre "à vingt mètres" et cita les toros, la muleta
et "le cœur" en avant…
1991 vit arriver Cesar Rincon, le vit "exploser la
planète Toros", et l'on ne parla plus d'Ojeda et de son Toreo… qu'à
l'imparfait. C'était écrit!
Rincon parvint à des exploits, toreros "parce
qu'humains", que nul n'avait encore réalisés. Exploits qui, au vu de la
Fiesta, telle qu'elle est actuellement… ne sont pas prêts d'être
dépassés. A l'heure où les figures d'aujourd'hui se battent pour "ne pas
venir à Madrid", qui ouvrira, quatre fois de suite, en quatre
actuaciones dans la même année, la Puerta Grande de la Monumental de
Madrid? - Un seul, peut-être, pourrait y parvenir! Encore faudrait il
qu'il ait "l'ambition Torera", le courage et l'infinie dose de chance,
pour y arriver… Même Ponce, le dernier "Figuron", ne s'y est pas risqué.
Puis Juli est arrivé! Bienvenu au Petit Prince
des ruedos! C'était en 1998! Juste avant son alternative, six novillos,
tout seul, à Madrid ! Quel que soit le résultat: "De figura!" Mais voyez
donc comment, de "Figura" qu'il est, indiscutablement, le Juli ne sera
jamais "Figuron"… Et cela, pour une seule raison: "Vouloir imposer plus
"dans les despachos", dans les ganaderias, que dans les ruedos, en
toréant et estoquant "mieux que tout autre" de sa génération.
Le Juli de la faena de Santander, a toréé "en figuron",
mais il a tué "en piètre spadassin". Et tout aussitôt, malheureusement,
il est redescendu au rang de "simple Figure", comme les tant d'autres
qui fonctionnent dans le Système actuel.
Deux exceptions cependant: Miguel Angel Perera, dont la
Temporada 2008 et la San Isidro 2014 laissent augurer le "camino a
Figuron!" Et Ivan Fandiño, dont la volonté, malgré les embuches, lui
permet de rêver et d'ambitionner un rang, ou un statut, qu'il
n'atteindra peut-être jamais…
Espartaco a blanchi! Manzanares padre a rosi! Paco
Ojeda, malade, a grossi! Jose Tomas est à la pêche! Enrique Ponce,
authentique "Figuron du Toreo" tient son rang, à son rythme… Pendant ce
temps, avec "quelques grammes" de plus (mais pas trop!) et quelques
cheveux en moins (mais pas trop!) l'authentique dernier "Figuron del
Toreo", celui qui aura vaincu à la fois les toros, Madrid, le Mundillo
et même la maladie… Cesar Rincon, vit sa vie de torero qu'il est resté,
au milieu de ses toros, "entre Extemadura y Colombia"!
Dans un joli billet, Vicente Zabala de la Serna laisse
un peu "derechazos y naturales", liés ou pas, qui encombrent nos Ferias,
et s'en va dans le récent souvenir… du "dernier Figuron del Toreo!"
A lire… en se rappelant! - "El Cesar del Toreo", par Vicente Zabala de
la Serna - Dans El Mundo:
http://www.elmundo.es/cultura/2014/07/29/53d6afbdca4741071a8b45a8.html
|
|
AZPEITIA: "DIFFERENTE!"
31 Juillet: Une feria "différente"? -Non! Une "mini feria", sérieuse,
aficionada et solidaire. Une feria que la Télévision devrait
retransmettre en direct, tous les ans. D'abord parce que cela
permettrait d'apporter "un plus" au bénéfice, lequel, on le sait, est
reversé aux pauvres de la région, via des œuvres reconnues de tous.
Ensuite, parce que cela permettrait de voir "d'autres têtes", d'autres
toreros, qui seraient reçus non "en complément" de cartel, mais bien "en
vedette". Et enfin parce que, "le toro" et "la lidia" étant les
maître-mots de la feria, cela donnerait "un grand bol d'air" à l'Aficion
toute entière, et rappellerait à certaines "figuras" qu'elles ne sont
"que ce qu'elles sont", avec le toro qu'elles choisissent, elles et leur
consortium complice… Oui, elle devrait être télévisée, chaque année, par
Canal+Toros!! Oui mais voilà!!!!
Cette feria, qui est "différente" mais pas "exagérée"
ou "outrancière", est celle d'Azpeitia. Et en parlant de "figuras", ne
pas aller croire qu'elles ont fui à l'appel des Basques. Tous auront en
mémoire l'actuacion de Miguel Angel Perera, avec le Fuente Ymbro… grand
moment! D'autres sont venues, qui ont laissé ici des traces... de
Toreros! De vrais toreros! A commencer par Cesar Rincon...
La feria 2014
débute ce soir! Certes elle tombe "dans le chassé-croisé" des
vacanciers, mais la disparition des contrôles douaniers a réduit les
longues files d'attente qui menaient à la placita Guipuzcoanne,
laquelle, malgré ses "que 3990 places", est en fin Juillet, une des plus
importantes d'Espagne.
Trois corridas, et trois lots qui ont été débarqués
dimanche, dans le cadre d'une "desencajonada" publique. Corrida de
Valdellan, bien sortie, pareja, dont on attendra le comportement,
l'espérant aussi encasté que les novilladas du même fer; Une corrida de
Cuadri, très sérieuse, "con cuajo", attendue ici avec "ilusion"; et
enfin, "preciosa!", magnifique, la corrida de Pedraza de Yeltes,
Malheureusement, un des toros, le N°28, s'est fracassé contre un
burladero, se rompant la corne gauche "por la cepa". Una lastima!
Les hommes aussi seront là, toreros et lidiadores… Pas
de dentelle! Ici, probable bagarre et toreo "de tranchée". A moins que
soudain, un toro "mette vraiment la tête… !" Et là également, Azpeitia
saura le voir et le valoriser…
Alors qu'à deux
pas, San Sebastian ne s'est pas révoltée contre la décision dictatoriale
d'un maire félon, Azpeitia poursuit sa route, fière et avec raison de
l'être, respectant toutes ses traditions, du "Zortziko", que tout le
monde salue debout, à la solidarité envers ceux qui, peut-être, ne
sauront jamais que ce sont les toros qui auront un peu contribué à un
meilleur quotidien. Une "petite", mais grande Feria...
Enhorabuena et lonque vie à la Feria d'Azpeitia ! Mucha
suerte para todos!
En video:
"La desencajonada 2014" - Par El Callejon, via youtube:
http://www.youtube.com/embed/0oEvNlSHUeQ
Les toros de Valdellan, lidiés ce jour - Par
Jean-charles Olvera, dans Opinion y Toros:
http://www.opinionytoros.com/noticias.php?Id=47924
AZPEITIA - Feria de San Ignacio 2014
Dimanche 27 juillet : Desencajonamiento public.
Jeudi 31 juillet :
Toros de Valdellan pour Luis Miguel Encabo, Victor
Puerto et Sanchez Mora.
Vendredi 1er août :
Toros de Cuadri pour Javier Castaño, Paulita et Sergio
Serrano.
Samedi 2 août :
Toros de Pedraza de Yeltes pour Alberto
Aguilar (remplaçant David Mora), Juan del
Alamo et Saul Jimenez Fortes. |
|
HUELVA - Feria de Las Colombinas 2014
Vendredi 1er Août :
Toros de Jose Luis Pereda, pour Enrique Ponce, Ivan
Fandiño et Alejandro Talavante.
Samedi 2 Août:
Toros de Daniel Ruiz, pour Morante de la Puebla, El
Juli et Miguel Angel Perera.
Dimanche 3 Août - Corrida de Rejones:
Toros de Fernando Sampedro, pour Diego Ventura et
Andres Romero, en mano a mano.
Lundi 4 Août - Novillada piquée:
Novillos de Cayetano Muñoz, pour Lama de Gongora, David
de Miranda et Andres Roca Rey. |
|
FERIA D'AZPEITIA
|
|
AZPEITIA - Feria de San Ignacio 2014
Dimanche 27 juillet : Desencajonamiento public.
Jeudi 31 juillet :
Toros de Valdellan pour Luis Miguel Encabo, Victor
Puerto et Sanchez Mora.
Vendredi 1er août :
Toros de Cuadri pour Javier Castaño, Paulita et Sergio
Serrano.
Samedi 2 août :
Toros de Pedraza de Yeltes pour Alberto
Aguilar (remplaçant David Mora), Juan del
Alamo et Saul Jimenez Fortes. |
|
AZPEITIA:
LE NORD DECOUVRE… SANCHEZ MORA.
Plaza pratiquement pleine et ganado "sérieux" de
Valdellan.
Victor Puerto coupe la seule oreille de la tarde…
Oreille "paradoxale"!
1er Août: Il faut être logique et juste: Il est normal "d'exiger" le
plus à celui qui est "le plus toréé", même si, en cette époque, il est "estancado",
il ne se produit que très peu… Et donc, de ce fait, on peut traiter de
"paradoxal" que Victor Puerto, qui fut en son temps "torero de postin",
qui allait dans toutes les ferias, sorte, du moins sur le papier,
triomphateur de la première corrida de la Feria d'Azpeitia. En effet, le
Manchego, qui eut trois toros à lidier, et en estoqua quatre, montra
d'évidentes mesures de prudence, tout au long de la tarde, coupant au
sixième, une oreille "de malice" bien bougée, plus que de véritable
toreria et de complet engagement. Le fait de tuer vite, alors que jusque
là "le laborieux" était de mise, y fut probablement pour beaucoup…
Pourtant, ce jour en Azpeitia, Victor Puerto n'aura pas plaidé grande
cause, même s'il peut prétendre à des excuses, devant le premier de la
tarde.
Par contre, deux surprises: Une "demie", avec un Encabo
que l'on n'avait plus vu dans les ruedos, depuis deux ans, et qui s'est
montré "con mucho sitio", sauf à l'épée. Tel Ortega Cano qui, en 1978,
fut relancé par une corrida, dans une portative de plage basque,
espérons que "lo de Azpeitia" aidera à remettre sur rail un torero
technique et lidiador, injustement oublié…
Et puis, la vraie surprise! Sebastian Sanchez Mora,
gaditano de Medina Sidonia, où il est né en 84. Alternative en 2008 et,
depuis… une corrida en 2013. Y nada mas! Pourtant, miracle de l'Aficion
et de la "ilusion de ser!", le diestro inconnu a montré de très bonnes
choses, hier, méritant un énorme bravo et une probable grosse vuelta,
oreille en main, si le toro ne l'avait sévèrement accroché au moment de
l'épée. Hospitalisé à San Sebastian, Sanchez Mora fait aujourd'hui
l'objet de tous les commentaires, et chacun espère que le traumatisme
causé par la voltereta ne lui aura pas fait oublier "les manières" et le
courage, démontrés hier, en terre Basque. Pardon, "en terre taurine,
Basque!"…
En cette première corrida, à plaza pratiquement pleine,
Azpeitia a encore une fois démontré que "Bildu ou pas!", il y a de l'aficion
en Euskadi. - "Qu'ils se le disent, les "ex" de la ETA!"
Jeudi 31
Juillet - AZPEITIA
- 1ère corrida
de Feria - Plus de 3/4 de plaza - Grand beau: Toros de Valdellan, bien
charpentés, inégalement armés, sortant vifs et solides, mais sans vite
freinés, "rajandose" après avoir bougé les chevaux, sans réelle
bravoure, à la pique, le deuxième étant le plus honnête. Les trois et
surtout sixième furent les plus complets, le restant prenant les muletas
avec des arrière-pensées, ou "pas de pensées du tout". Le cinquième fut
un "dur", et le premier un carcan.
Victor Puerto (de rouge et or): Sifflets; Bronca; et Une oreille
"généreuse" - ne s'est jamais engagé, ne voulant pas voir le
premier, impossible il est vrai; et "faisant semblant au quatrième, un
toro qui semblait permettre. Prenant le sixième, en place de Sanchez
Mora, Victor Puerto fit jouer le métier, tirant quelques naturelles du
bon piton gauche, et s'adornant en éludant toutes les possibilités de
vrai triomphe. Une oreille "de regalo", alors que certains demandaient
vuelta pour le toro. En cet état d'esprit, Victro Puerto n'avait rien à
faire là.
Luis Miguel Encabo (aubergine et or): Grande
ovation; et Silence après avis - s'est montré "préparé", motivé, et
très torero, toute la tarde. Excellent de métier et de "savoir lidier",
devant le deuxième, encasté, qu'il banderilla très proprement et toréa
avec grand calme et belle technique. Le cinquième fut un toro dur, très
exigeant, devant lequel Encabo se montra ferme et très technique, ne
cédant aucun terrain. Hélas, le manque de corridas se fit sentir à la
mort, et le matador perdit au moins une oreille que le torero avait bien
gagnée.
Sanchez Mora (de blanc et argent): Grande ovation -
Blessé en estoquant son premier - a été une réelle surprise, pour la
quasi-totalité des présents. Le Gaditano s'est montré remarquable de
temple et toreria, devant un troisième qui répéta se charges et alla "a
mas". Toreo classique, clair et suave, avec belle variété dans les
adornos et remates. Toreo très propre, très vaillant! Une authentique
surprise… hélas gâchée par une grosse voltereta en entrant a matar, le
piton l'accrochant au niveau du pecho et l'aiselle. Pas de blessure
apparente, mais une dure commotion et des problèmes d'équilibre.
Immédiatement retiré à l'infirmerie, et malgré sa volonté de revenir
lidier le sixième, le diestro a été évacué vers l'hôpital de San
Sebastien pour examens neurologiques plus approfondis. Très grosse
secousse.
Il y étaient:
En video: Résumé de la première corrida - Par El
Callejon, via youtube:
http://www.youtube.com/embed/aX3zucGBnJw
Autre résumé video - Par Cultoro, via Dailymotion:
http://www.dailymotion.com/embed/video/x22jzlt |
|
AZPEITIA: LE POIDS DES CUADRI!!!
Grande corrida: Oreille à Paulita et Castaño.
2
Août: Il y a le poids "des kilos", et le poids "des regards"… Vous
savez, comme "Le poids des mots, le choc des images!"
Il est, dans la vie courante, "de gros tontons" dont on
voit, au regard, qu'ils ne feraient pas de mal à une mouche! (A une
mouche, non! Mais méfions nous de l'eau qui dort…) Et il en est
d'autres, dont le regard "lourd" vous dit: "Méfiance! Ne viens pas me
chercher… ou ce sera ta fête!"
Les Cuadri d'hier, en plaza d'Azpeitia, "connaissaient
leur poids", étaient sûrs de leurs forces (et ils s'en servirent)… mais
ils avaient souvent un regard, "pesant", souvent conjugué d'une charge
mesurée, retardée, ou au contraire soudain explosive, sur un retour,
court, à l'estomac du plus vaillant…Pourtant, des toros "prenables", à
condition de s'y mettre vraiment...
A ce jeu, Javier Castaño, certes vaillant mais "avec de
la marge", sans grandes idées ni aucune élégance, coupa un trophée, plus
pour l'épée qu'une faena où il fut cueilli, pourtant "à chaud", mais
heureusement sans mal. On lui aura préféré, ô combien, un Paulita
vaillant, sobre et sans artifice, qui coupa au cinquième, l'oreille
qu'il aurait du couper à son premier adversaire. Quant à Sergio Serrano,
portant magnifique costume, on se demande comment un torero "qui ne
torée pas, peut-il se mettre devant un tel lot "sans courir".
Profondément admirable! Hélas, l'épée lui fit manquer grand ovation,
pour le moins, devant le troisième. Et, comble de malheur, il mit au "malo"
sixième, au deuxième envoi il est vrai, l'estocade de la tarde…
Après Sanchez Mora, hier, Azpeitia a donné aujourd'hui
place à un modeste, un oublié! En cela elle a confirmé partie de sa
vocation, et l'on s'aperçoit qu'avec ces deux toreros, elle ne s'est pas
trompée. Superbe initiative, et dignité totale des deux diestros… à
suivre!
Le poids des Cuadri!
Vaya corridon! Les cuadrillas ont fait devoir, avec en premier lieu un
Jose Antonio Carretero, torero et "précieux pour tous", dont la
formidable temporada 2014 est exactement "l'inverse" de 2013, qui le vit
"fuera de todo", tant au plan physique que "psychique". Sensationnel,
Carretero, cette année!
Dans la cuadrilla vedette de Javier Castaño, David
Adalid "revient" doucement: mal, face au premier, il brilla au
quatrième, en compagnie de son compagnon, régulier comme une montre:
Fernando Sanchez…
Au faut... un petit détail: Lorsqu'il y , dans la plaza,
"le créateur" d'une suerte, il est peut-être "un peu présomptueux", pour
un autre, de vouloir l'imiter. On sait la façon qu'a Sanchez citer "en
marchant", d'une démarche qui lui est propre, ainsi qu'il le démontra
encore une fois… Manolo de los Reyes voulut s'inspirer de cette forme,
face au deuxième, mais on vit là combien "la copie" ou "le plagiat", ne
vaudront jamais l'original: Artificielle et "forcée", la suerte des
banderillas "al paso" tourna à la caricature…
Importante corrida de Cuadri: Présentation, caste et… quatre toros sur
six!
Enhorabuena al ganadero! Aux toreros qui se sont mis
devant, et à la plaza d'Azpeitia toute entière.
Vendredi 1et
Août - AZPEITIA
- 2ème de Feria - 3/4 de plaza - Nuageux et lourd - bruine au 6ème:
Toros de Herederos de Celestino Cuadri, lourds (565kgs de promedio),
très sérieux, armés courts, "engatillados" et très sérieux. Corrida "con
mucho cuajo!". La corrida "s'est bougée" et a donné des options à ceux
qui étaient prêts, et voulaient. Les 1et 6èmes, par contre, ne
laissèrent que peu d'options. Corrida "sérieuse", forte, encastée chez
quatre des six, applaudis à l'arrastre. Les deux et cinquième furent les
plus "sérieusement favorables"; encastado le troisième; et costaud, avec
"regard lourd, le quatrième.
Javier Castaño (de blanc
cassé et or, soutaché de noir): Silence et Une oreille, après un avis à
chacun - ne put
rien, et prit ses précautions, devant le premier, bloc de marbre sans
race, faiblot et se défendant sur place. Devant le quatrième, sorti fort
et brave, le Salmantino dansa, au capote, et le toréa, à sa manière,
endiguant au large ses charges brutales, citant "de medio culo" (voir
video), et sans grâce aucune, ni dominio. Sur un retour, cogida sans
mal, heureusement et retour qui lui valut les bontés du public.
Finissant "en arrimon", vibtrant, Castaño tua d'un bon trois quarts de
lame, première "a la primera" de la tarde. Oreille "populaire", pour
toreo sans classe.
Gaspar Paulita (de rouge et or): Ovation après un avis;
et Une oreille - afficha, à tout instant, une toreria, un sens du
placement et de l'esthétique torera, que ce soit au capote (véroniques
et demies, au deuxième), ou à la muleta (toreo classique, ferme et "con
gusto"). Grande et bonne faena devant son premier, qu'il tua mal, hélas,
s'en voulant beaucoup. Méritait vuelta! Beaucoup plus "batailleur et
laborieux" devant le cinquième, qu'il tua bien, cette fois. Un torero
qui mérite absolument d'être dans toutes les ferias…
Sergio Serrano (de vert bouteille et or): Silence; et
Applaudissements - a tenu sa place avec grande dignité, malgré le
peu de bagage qui est actuellement le sien (Dieu sait qu'il promettait,
de novillero!) Il pincha deux fois le troisième, toro rude et encasté,
devant lequel il souffrit dignement. Hélas, il tua mal. Le dernier
s'arrêta trop vite, regardant "lourdement "et l'Albaceteño lui arracha
quelque muletazo, sans se démonter.
Ils y étaient:
En video: Résumé de la première corrida - Par El
Callejon, via youtube:
http://www.youtube.com/embed/iQxl19fs4bU |
|
AZPEITIA: GROSSE TARDE DES PEDRAZA DE YELTES.
Vuelta d'honneur au grand "Brigadier", quinto bueno.
Une oreille à Juan del Alamo, auteur d'une faena
importante; et Alberto Aguilar, vaillant et "batailleur"..
Trois avis et toro al corral, pour Jimenez Fortes.
3
Août - Pedraza de Yeltes aura probablement fait "coup double" (2013 et
14), et sûrement déjà signé un nouveau bail avec Azpeitia, pour 2015.
Une fois de plus, le fer Salmantino aura marqué les esprits, de par sa
présence et un comportement noblement encasté, dont "Brigadier", sorti
cinquième, fut le plus beau représentant, dans les trois tiers. Certes
le toro finit par "couper les gaz", mais on souhaite à toutes les
ferias, toutes les plazas, de présenter "de premières parties" aussi
vibrantes.
Et tandis que "Môsieu Juli" coupait quatre oreilles à
Huelva, à une "corridette" scandaleuse de Daniel Ruiz, toréant "encorbado"
et tuant "atravesado", les trois jeunes diestros d'Azpeitia se sont
envoyés "de sacrés tontons", donnant le meilleur d'eux-mêmes, chacun
dans sa personnalité, avec, malheureusement des résultats divers et
parfois injustes. Si Juan del Alamo donna les deux faenas de la journée,
si Alberto Aguilar fut vibrant et habile, Saul Jimenez Fortes prend
trois avis au dernier, après avoir pégué les naturelles "du jour" et
peut-être, de la feria toute entière…
Injustice du Destin, et nouveau "drame" pour un jeune
torero très courageux, déjà extrêmement châtié par les toros, mais dont
on peut penser que... le Toreo ne lui est pas encore "entré dans
la caboche". A force de valeur et d'entêtement, Fortes "se pasa de
faena", et prend des coups.. ou des avis. Il sort d'Azpeitia "indemne,
mais sifflé", ce qui est profondément injuste. Mais… "Asi es la Fiesta
Brava!"
Samedi 2 Août
- AZPEITIA
- 3ème et dernière corrida de Feria - Casi lleno - Pluie à partir du
3ème:
En fin de paseo fut remis à Luis Uranga, propriétaire
de Pedraza de Yeltes, les prix au triomphateur 2013, tandis que le
représentant de David Mora recevait celui de torero triomphateur de la
Feria.
Toros de Pedraza de Yeltes, super charpentés, en grande
majorité colorados, solidement armés. Un lot très sérieux et de beaucoup
de "présence", dès son entrée. Ovations en plusieurs sorties (1, 3 et
5èmes). Un grand toro: le cinquième, du nom de "Brigadier"- N°1 - 620
kgs, brave en deux piques poussées, pronto et noble, tête basse,
répétant charge, à la muleta. Les deux premiers, "pegajosos", collant au
leurre. Noblones mais sans grande fixité, les trois (apagandose) et
sixièmes (très templé). Le plus compliqué fut le quatrième, qui se
défendit brutal et court.
Alberto Aguilar (de bleu
de Prusse et or): Une oreille, avec pétition de la seconde; et Ovation
après un avis -
batailla dur et habilement devant le géant premier, fort, très mobile et
collant, peut-être pas assez piqué. Un toro "asphyxiant". Aguilar toréa
vibrant et vaillant, un peu bougé, harcelé par le toro. Comme il tua en
puissance, mais perdant muleta, le publoic, avec lui dès le début,
demanda la seconde. Bien plus compliqué le quatrième, que le Madrilène
reçut bien de capote. Malgré deux piques appuyées, le toro protesta
durement, avant de s'arrêter tout à fait, a mi trasteo. Aguilar fut très
vaillant, très habile aussi, perdant peut-être un nouveau trophée en
tuant "très plat" et bas.
Juan del Alamo (bleu azur et or): Ovation après avis;
et Une oreille - eut à faire, en premier lieu, avec le seul noir du
lot, toro dur, pegajoso, court de charge violent, "reponiendo".
Courageusement et "tête claire", le Salmantino sut le contrer, lui
imposant au final une série de naturelles insoupçonnée. Hélas, il perdit
possible trophée en entrant trois fois. Il reçut le grand "Brigadier" en
belles véroniques, mettant "pata palante", puis donna un quite
chicueliné vibrant, avant de monter une superbe faena, à un grand toro.
Charges nobles et fortes, un peu désordonnées au début, avant de "se
tempérer", tête en bas, grande fixité et répétition, au toreo sincère et
joliment lié de Juan del Alamo. Trois grosses séries à droite, et une à
gauche, avant que le toro ne baisse de régime, logiquement. Estocade un
peu basse, perdant peut-être "'la deuxième". Gros succès, tandis que le
Pedraza est honoré d'une grande ovation, pendant la vuelta. Beau moment
et "Fiesta de braves".
Saul Jimenez Fortes (bleu de France et or): Silence
après un avis; et Sifflets, après trois avis et toro au corral - a
connu une tarde noire, tout en étant "bien", dans la personnalité et le
toreo qui sont les siens. Son premier "le regarda" beaucoup, tandis
qu'il essayait de la toréer "classique" et vertical. Muy quieto! Le
sixième manqua de fixité, chargeant au début par grosses vagues,
finissant manseando tandis que le Malagueño se montrait bien trop long
dans ses essais "de bon toreo", notamment sur main gauche, en des
naturelles, parfois pieds joints, de belle allure. Après deux entrées a
matar, le toro fila, le long des barrières. Impossible de le fixer.
Trois avis tombèrent et le bicho fut rentré au corral. Tristesse et
affront "immérité".
Ils y étaient:
En video: Résumé de la première corrida - Par El
Callejon, via youtube:
http://www.youtube.com/embed/ukrxgB7omss |
|
|
|
|
TOROS 2000 :
GALERIES PHOTOS!
On n’aura, ici, aucune prétention à
« l’Art ». L’expérience, le matériel et le talent manquent…
Ces galeries-reportage (volumineuses, ces dernières
années) n’ont d’autre ambition que de vous proposer « le film » des
corridas, ce qui permettra aux présents de les revivre, et aux absents
de voir ce qui s’y est passé… Elles vous diront aussi, par l’image, toro
par toro, le pourquoi des succès ou des échecs, et vous renverront à la
chronique et reseña correspondantes.
Nada mas... mais nada menos!!
Aussi, merci de « revisiter » par l’image,
les grands moments des temporadas passées, depuis 1999, notamment dans
les trois grandes plazas du Sud-ouest, que sont Mont de Marsan, Dax et
Bayonne.
Ouvrez, en colonne sommaire, la rubrique « Galeries
photos » et, pour chaque année, en chaque plaza, à votre guise,
« Bon voyage, dans le temps des Toros ! » - Merci à vous
Partrick Beuglot et Pascal Bagieu |
|
UN GRAND SALUT ET ABRAZO...
... à tous ceux qui nous suivent et envoient des mails,
souvent émouvants, Français Aficionados installés au Mexique, au Brésil,
en Chine, en Afrique du Sud, en Russie, ou au Chili... (Si d'autres nous suivent, depuis
d'autres terres, merci de le signaler!)
Merci à vous, bonne route et bonne Aficion, même...
là-bas !!!
Fidèlement, depuis la France - Toros2000 |
|
|
|
|
« TENDIDO CERO », à suivre, chaque semaine (et « à votre
horaire ») sur :
http://www.rtve.es/alacarta/la2/abecedario/T.html |
|
« SIGNES DU TORO » - France 3, la
Taurine
Retrouvez les programmes, les émissions, les archives vidéo, les
interviews, les chroniques, les anecdotes et humeurs de la planète « Toros »,
sur la page « Signes du toro » :
Actualité:
http://signesdutoro.france3.fr/index.php?page=article&numsite=1148&id_rubrique=1151 |
|
« TENDIDO SUD »
Chaque
semaine désormais, regardez « Tendido Sud », programme taurin présenté
par Christophe Chay, sur « Télé Miroir »
A voir, via Youtube:
http://www.youtube.com/playlist?list=PL97A0A05ADC4CBA45
|
|
|
|
|