L'ACTUALITÉ TAURINE
(du 21 au 31 Novembre 2010)

 

JURIQUILLA : « NADA DE REVOLUCION !!!! »
Sébastien Castella remporte le mano a mano avec Macias.
La plaza « casi se lleno »

     21 Novembre: Le seul élément positif de la soirée: La plaza s’est pratiquement remplie, à l’occasion de la corrida dite « de la Revolucion ».
     Hélas, de révolution il n’y eut pas, sinon celles de muleteros qui tournèrent autour des toros de Fernando de la Mora, par ailleurs bien discrets de présentation, lesquels manquèrent des cette race innée des vrais révolutionnaires…
     A ce petit jeu, et grâce à un cinquième toro plus belliqueux que les copains, Sébastien Castella n’a guère eu de mal à vaincre son concurrent d’un soir, Arturo Macias, dont la bonne volonté n’a pu qu’exploser, notamment à cause de son manque de recours devant de telles carnes. Si l’on ajoute à cela un nombre incalculable de pinchazos, on en déduira que le corrida « de La Revolucion », ce samedi, à Juriquilla, ... ne changera rien ! Nada de Revolucion! 

     Samedi 20 Novembre – JURIQUILLA (Mexico) – Corrida nocturne – Casi lleno : Toros de Fernando de la Mora, très inégaux de présence, en général mansos et sosos, excepté le cinquième auquel fut accordé généreusement une vuelta posthume. Arturo Macias offrit le sobrero septième, également bien médiocre.
     Mano a mano entre Sebatien Castella et Arturo Macias.
     Sébastien Castella : Silence ; Silence ; et Deux oreilles
– Se montra torero « poderoso », toute la noche, imposant à chaque bicho, soit un « gros détail », comme une naturelle interminable à son premier. Il pincha méchamment son deuxième, devant lequel « la tecnica » et le courage avaient fini par payer. Et il fit enfin « sa faena », ouverte « dans le dos », et terminée à bout portant, face au cinquième, unique toro « potable » de la soirée.
     Arturo Macias : Silence affligé, aux quatre toros qu’il eut à lidier
– Eut quelques bons détails devant le premier, mais pincha deux fois. Le quatrième, plus corpulent, ne tint pas la distance et se coucha, durant la faena. Un avis au sixième, devant lequel il se bat en vain. Offrant le sobrero septième, Macias ne vit aucun de ses efforts récompensés, devant une plaza qui s’était déjà vidée.  

 

MACIAS : « PO, PO, DIS !!! »

     21 Novembre : Pour un Macias, il serait plutôt blond… Et loin d’un Enrico, il aurait plutôt tendance à sourire tout le temps, signe d’un caractère « égal », n’empêchant nullement d’être « super bien trempé ».

     Que n’a-t-on pas pensé, en suivant la temporada « Européenne » d’Arturo Macias !
     Certains auront clos le chapitre sur un « Po Po, Dis !!! Quelle calamitéééééé ! » D’autres auront haussé les épaules, d’un air de dire « Ecoute ! Ce n’est pas la première fois qu’on nous annonce un phénomène, venue du Mexique… Et alors ! C’est un de plus « qui est passé », et ne reviendra pas… Cela dit, il est courageux et très sympas !!! »
     Cependant, il en est qui, en analysant les choses, froidement et sans complaisance, diront simplement, au vu de la temporada 2010 du jeune diestro « de ce côté » de l’Ocean : « On ne lui a pas facilité les choses, loin s’en faut… et le toro Espagnol n’est pas le Mexicain ».
     Qui pourra douter, en effet, de ces deux assertions, lorsque l’on sait que l’apoderado de Macias, joua « a una carta », sa temporada Européenne, sur la seule corrida de Palha, à Séville. On sait ce qu’il advint : Cornada grave, faisant suite au dur batacazo de Valencia, en Fallas. A partir de là, sans contrats « favorables », Arturo Macias a tenté de montrer qui il était… jusqu’au terrible coup de corne du Puerto…
     Avouez que cela fait « un peu beaucoup ». Comme par ailleurs, le diestro d’Aguascalientes, s’il a grand courage, n’a ni les techniques, ni les recours, pour « se faire » au toro Espagnol, on peut considérer que sa saison est un gros échec, et que, venu en Espagne comme « una figura » à laquelle cependant personne n’a vraiment ouvert ses portes, Arturo Macias a vécu un véritable enfer, tant physique que probablement « moral », qu’il a cependant aguanté avec un sourire et une sympathie… « à l’épreuve des bombes »…

     Qui donc est responsable d’un tel calvaire ?
     – A n’en pas douter : avant tout l’apoderado, qui n’avait pas assez de force, dans les despachos, pour imposer son torero, dans de bonnes conditions.
     Mais son erreur fondamentale fut de vouloir aller bien trop vite, précipitant son torero dans « les grands rendez-vous » (Valencia, Séville, Madrid…) alors que, vu les différences comportementales du ganado, mieux aurait valu débuter par une dizaines de corridas, « en seconde et tercera », histoire d’acquérir les automatismes, « régler la hausse », le placement, le rythme, les toques, bref « se faire » au toro… dans la plaza et en public. Là, on le jeta directement dans le grand bain, en pleine feria de Fallas. Et avouons que cela a bien failli marcher… Hélas, Séville confirma le fiasco : Vaillant, torero et très sympa, Arturo Macias « n’était pas prêt » et « ne savait pas !!! » Encore une fois, Corbacho précipitait les choses, et voulait faire « un Samouraï » du tout simple « vaillant sympa » qu’était Arturo Macias…
     Par ailleurs, et c’est ce que l’on pourra lire dans le billet de Pla Ventura, il faut bien dire qu’ici, personne n’a voulu vraiment lui ouvrir les portes… Et l’on parle ici des empresas !!!
     Avec son Toreo et sa façon d’être, Arturo Macias pouvait entrer en nombre de ferias , dites « mineures »… Et là, il aurait pu « monter en puissance » et attaquer les grands cols, en fin de saison… Mais « le Système » étant ce qu’il est… c’est dès Février qu’il fallut prendre date… Le Mexicain débuta donc « en Fallas », où il surprit agréablement par un formidable quite à la gaonera, mais ensuite, démontra vite des muletazos trop courts, ne conduisant rien ou « pas beaucoup… » Et de fait, ce qui pouvait passer « sur le toro Mexicain », se révélait « sans pardon » devant l’Espagnol…plus court de charge, revenant vite sur l’homme, « reponiendo » plus rapidement…
     Pris en estoquant son toro, à Valencia, Macias « se fera enfermer » à plusieurs reprises, au point d’être très gravement touché, à Séville… La suite fut plus « agréable », au plan du résultat, mais on vit bien, même en ses succès, que le diestro d’Aguascalientes n’avait aucun « poder », ne « pesait pas », sur les toros… ne s’imposait pas à eux… Malgré quelques bonnes choses en alicante, à Burgos, la France notamment, accueillit bien le torero (Nîmes et Mont de Marsan), mais constata également… « qu’il se le mettait dessus ! »

     Ce soir, après un retour en ses terres, où le public semble l’accompagner, mais la Presse se divise méchamment à son égard, Arturo Macias joue une grosse carte, en plaza de Mexico. Torero « consentido » de la Monumental Capitalina, dont il a ouvert sept « grandes portes » consécutives, se permettant même de souffler la vedette à Jose Tomas « himself », l’hiver dernier, Arturo Macias revient « en sa plaza », et il lui faudra démontrer que « Non ! Jé n’é pas changé ! », et surtout bien confirmer que cette première saison en Europe fut « un apprentissage », prélude à une seconde campagne… en figura ! Un sacré challenge, d’autant qu’au paseo, Sébastien Castella joue également une grosse partie… à la Mexico !

     Atarse los machos, Señores !!! Y que Dios reparta toda la suerte del mundo!”

Le billet de Pla Ventura, dans Opinion Y Toros :   
    
http://www.opinionytoros.com/opinionytoros.php?Id=3877&Colab=2

Des images d’Arturo Macias, « en rappel 2010 », grâce à Youtube :
     L’atuacion de Valencia,  le 13 Mars :
     http://www.youtube.com/watch?v=V5AAxW9ytQU
     La cornada de Séville, le 13 avril :
     http://www.youtube.com/watch?v=rdE-HmQD9R0&feature=related
     L’actuacion de Madrid, avec le toro de Martelilla, le 17 Mai :
     http://www.youtube.com/watch?v=rIFsc09fkJU
     La cornada du Puerto Santa Maria, le 25 Juillet :
    
http://es.feria.tv/video-1469_grave-blessure-de-arturo-macias.html

 

« SOUVENIRS ! SOUVENIRS !! »
Antonio Ordoñez

     21 Novembre : Images d’Antonio Ordoñez, « el de Ronda », en plusieurs plazas, à plusieurs moments de sa carrière, de Madrid à Jerez, en passant bien sûr, par sa chère Goyesca.
     "Le toro était autre !" diront certains… Claro !!! Mais citez moi une figura d’aujourd’hui, qui vient à la San Isidro, se fait blesser par un Pablo Romero (1965) ; ou triomphe avec des Conde de la Corte (1968). Voulez vous que l’on cherche ensemble ? Pas beaucoup...
     Avec tous ses défauts, dont son fameux « rincon », avec l’épée (La même que le Julipié, mais… en bas !), Antonio Ordoñez fut le grand maître du « Toreo pur », comme on peut le voir, ici, en certains de ces passages d’archives.

     Antonio Ordoñez – « Toreo puro » - Via Youtube:
    
http://www.youtube.com/watch?v=xqmv2AYsQa8&feature=player_embedded#
!

 

MEXICO : CASTELLA… PAR-DELA LES DIVISIONS
Le public capitalino “maltraite” Arturo Macias

     22 Novembre: Curieuse situation: La public de la Mexico, comme s’il s’était soudain rendu compte des « lacunes » du toreo d’Arturo Macias, au lendemain d’une tentative Européenne dont on sait les résultats, s’est mis à le siffler copieusement, au soir d’une actuacion volontaire, mais bien mal terminée avec l’épée…
     « Qui aime bien, châtie bien ! » d’accord… mais là c’est plutôt : « On brule bien mieux ce que l’on a adoré ».
     A suivre donc, ce « retournement d’attitude », notamment en province. Macias reviendra t’il à la Monumental, cette année ? - A voir ! En tous cas, il faudra qu’il soit plus « clair » avec l’acier… car il semble y avoir perdu le sitio. Quant au troisième de cette course, Fernando Ochoa, torero artiste et donc « inégal », il fut… « inégal ».
     Par contre, Castella, lui, fut « constant » de volonté et de toreria. Tant devant son premier, relativement docile et soso, que face au cinquième, le garbanzo de la tarde, le Français a joué de la technique « et du cœur », au point que la Mexico s’est levée, à plusieurs reprises. Cependant, les récompenses finales furent un peu discutées, car les deux faenas furent « inégales » et les épées « peu claires ». Malgré ce, Sébastien Castella « ouvre » la grande porte de la Mexico, ce qui le place magnifiquement pour la suite de la Temporada.
     Corrida qui ne bouleverse pas l’ordre des choses, sauf pour Arturo Macias qui, aujourd’hui, aura un certain nombre de questions à se poser.

     Dimanche 21 Novembre – MEXICO  (Plaza Monumental) – Grosse demi plaza – Temps agréable: Six toros de Xajay, bien présentés, dont les quatre premiers furent applaudis à l’arrastre. Seul le cinquième se montra vraiment compliqué.
     Poids de la corrida : 490, 510, 512, 502, 530, 510 kgs.
     Fernando Ochoa : Silence ; et Division après deux avis
– Eut de bons détails, en séries classiques devant le premier, mais on ne lui pardonna point les quatre pinchazos. Le quatrième le vit volontaire mais sans grande réussite, avec un long épisode d’échecs à la mort et lésion d’un doigt de la main gauche, sur un arreon du bicho. Ochoa se retira immédiatement à l’infirmerie.
     Sébastien Castella : Une oreille, avec division ; et Une oreille, en partie protestée
– S’est montré très torero, avec cape et muleta, en début de son actuacion face au deuxième, continuant « lié et intense ». Hélas, l’épée finale arriva après un horrible pinchazo, et on discuta un peu le trophée accordé… Par contre, on saluera son engagement, devant le cinquième, surtout en début de faena. Et après un passage à vide, le final rallia tous les suffrages mais l’épée, en arrière, finit par diviser fortement la plaza, dont un secteur protesta vivement le trophée accordé. Cependant, la toreria du Français fut unanimement reconnue. 
     Arturo Macias : Division ; et sifflets, après un avis
– débuta bien, par un quite « frente por detras », impavide, mais ne trouva jamais le moyen de « lier » sa première faena, devant un toro poutant « jouable ». Comme il pincha deux fois, les reproches furent unanimes, lorsqu’il prétendit sortir à saluer. Par contre, devant le sixième, il y eut « divorce complet » avec la plaza, d’autant l’épée, à nouveau, se fit « très laborieuse ». Mauvaise sortie d’Arturo Macias, mais attitude « curieuse » et injuste de la plaza à son égard. A suivre.

     La reseña de la corrida, dans “Aplausos”:
     http://www.aplausos.es/noticia/3553/Noticias/puerta-grande-castella.html

Dimanche prochain, à la Mexico: Quatrième corrida de la grande Temporada:
     Toros de Julian Hamdam, pour Humberto Flores, Alejandro Talavante et Mario Aguilar.

 

IMAGES DE LA MEXICO

     23 Novembre: Pues si que estuvo bien, Castella, en la Mejico: Vibrant devant son premier, avec de  bons et longs muletazos, « gustandose »; Et « poderoso » devant le cinquième, qui lui fait deux « biscouettes », sur le piton droit, sur les premières passes. Muy Torero, le Français.
     Et, sur les images de Suertematador, un Fernando Ochoa qui mériterait bien d’être vu, par chez nous ; et un Arturo Macias qui a été « como siempre », mais sans le sourire, ni la transmission qui le caractérisaient. Peut-être est-ce la raison pour laquelle ses trasteos sont retombés dans le vulgaire, et n’on pas passé la rampe.
     En tout cas, d’excellents moments de Sébastien Castella, dans ce qui reste la plaza la plus grandiose du monde…
     Mais, place et parole à ceux qui y étaient!

     La video de la corrida, sur Suertematador –grâce à Feria.tv:
     http://es.feria.tv/video-1614_castella-triunfa-en-mexico.html

     La reseña de J.F Piles:
   
 Un grand Sébastien Castella ouvre la grande porte de la Mexico
   
 Une tarde agréable ou plus de 25000 personnes ont répondu présent á ce rendez  vous majeur qui opposa notre figura française á deux matadors mexicains importants, Fernando Ochoa et surtout Arturo Macias. Les six taureaux de Xajay sortirent intéressants dans l´ensemble, particulièrement les quatre premiers.

     Le chef de lidia Fernando Ochoa toucha le meilleur lot de la course, deux bichos nobles, de charges suaves et pastueños. Il réalisa deux faenas dignes, très professionnelles, avec quelques très bonnes naturelles, notamment á son second. Cependant son toreo manqua trop souvent d´entrega et de profondeur ce qui lui valut des sifflets exagérés au vue de sa sérieuse prestation.
     Sébastien Castella confirma aujourd´hui qu´il est un des meilleurs matadors du monde. Opposé á deux adversaires  très différents il s´adapta parfaitement pour couper deux oreilles au total. Le diestro de Béziers broda capotazos et muletazos face á son bon premier, exprimant toute sa classe et  sa toreria. Puis le maestro domina d´un courage héroïque et d´un extraordinaire savoir son second animal exigeant, arrêté et avisé. Ce 21 novembre est un jour important pour l´aficion française, ce n´est pas un rêve,  l´immense matador Sébastien Castella á ouvert les trois grandes portes majeures, Nîmes, Madrid et Mexico. Bravo et merci maestro.
     Arturo Macias complétait ce cartel de prestige, une fois de plus il joua de malchance toréant le lot le plus compliqué ou decasté et tuant mal, notamment le dernier de la tarde. Comme toujours il combattit ses adversaires avec beaucoup de décision, d´envie et exprima  son meilleur toreo face á Buenamigo un taureau tardo, encasté commençant sa faena par deux cambios au centre du ruedo. Puis  le diestro distilla deux excellentes séries de derechazos avant de conclure par une énorme tanda de bernardinas qui mit le public debout. Le gallo d´Aguascalientes perdit l´oreille à l´épée  puis lutta contre un sixième exemplaire  fade. Grosse déception pour la star mexicaine qui est en train de payer malheureusement  son évolution vers une tauromachie classique et profonde.
     Rome ne c´est construit en un jour…

 

DURE LECON

     23 Novembre : N’ayant pas trouvé de cédille pour un « C » majuscule… on peut aussi lire « Dur, le con !!! » Con perdon !!! 
     Hombre señor Pepe Mata, vous qui êtes un petit gros monsieur qui ne péguerait pas un cambio à un vélo solex, vous nous paraissez bien vindicatif et haineux, envers un torero qui, quelles que soient ses qualités, techniques ou artistiques, « se met devant », et peut encore y rester, après les terribles coups de fouets reçus dans les mois passés…
     Vous parlez de ses gaoneras, comme de pâles copies de celles de Jose Tomas… Rien de plus « facile » comme argument ! Ni rien de plus faux… Les gaoneras de Macias sont bien plus « quietas » et plus « toréées » que celles du Dieu Tomas… Lo que pasa, c’est que Tomas y met un « dramatisme » où Macias y met un grand sourire… Y claro !! No es la misma impresion.
    
Ensuite, on ne pourra reprocher à un torero de « mettre le sourire » en tout ce qu’il fait, alors que la Fiesta toute entière est replète de « déjà maestros », en novillada sin picar, incapables de faire vibrer (même s’ils toréent bien) et qui donnent la vuelta, deux oreilles en main, avec une tête d’enterrement… 
     La critique est une chose ! Le mépris, la haine et le mensonge en sont une autre. Pas vrai gordete ?*

     * (Ah ! Ve ud como hace daño ??)

     La chronique de Pepe Mata, dans toro es toro!
    
http://www.toroestoro.com/xoop/modules/smartsection/item.php?itemid=1797

 

BAYONNE: VERS UNE FERIA… « PENDANT LES FÊTES » ? 

     23 Novembre : La temporada 2010, on le sait, a été très dure pour beaucoup d’organisateurs, et la France ne fut pas en reste, au plan « cuadrature du budget ».
     A Bayonne notamment, malgré des corridas très intéressantes et surtout, un ganado souvent remarquable de présence…on a pu constater des entrées parfois désolantes (ex : la deuxième corrida « de feria »), et cela… en toute injustice.
     Bien entendu, on ne nous ôtera pas de l’esprit que Bayonne est avant tout une plaza « Torerista », que d’aucun ont voulu « torista à tout prix » ; et une plaza « de temporada », comme dans ses années lumières… et non plaza « de feria ».
     Cette année, Bayonne a souffert de sa feria ! Souffert « en son âme » (un tiers de plaza pour une corrida de Feria, voilà qui met un gros coup à l’Aficion), et surtout… en son portefeuille. Et là, « c’est pas la même ! » Aussi, on peut penser que, dans son ambition de poursuivre sur la voie « de la Feria », Bayonne finira par prendre la décision qui s’impose, naturellement : « Faire la Feria… pendant les Fêtes !!! »
     On sait qu’en beaucoup de points de vue, ce challenge peut être risqué (ne serait ce que pour la simple question de « où garer sa voiture, les jours de corridas ? »), mais on peut penser qu’avec les mêmes cartels, à une autre date, les courses de Bayonne auraient « mieux marché », au plan économique, en 2010…
     Est-ce pour cette raison que, pour la Temporada 2011, Bayonne programme t'elle deux corridas « durant les fêtes » ? (Samedi et Dimanche). Est-ce une tentative qui « préfigure » des Ferias de Bayonne, « pendant ses fêtes », dans les années qui suivent ?
     – Seul le Roi Léon nous le dira… lorsqu’il se lèvera !
     En tout cas, cela vaut le coup d’être tenté, d’autant que les voisines, Dax et Mont de Marsan, font bombance et « corridance » en même temps… et que cela se passe très bien dans la plaza, même si, pour la rejoindre, les « ceuxxxx du dehors » doivent marcher un peu… No pasa nada !!

     Cela dit, rien ni personne ne nous empêcheront de penser que, vu sa situation ; vu le contexte « été – vacances – tourisme » ; vu « la volatilité » de son public… et de son aficion (rare, « l’authentique! »), Bayonne « devrait » rester ce qu’elle fut, au temps de sa splendeur : Une plaza « de lujo », qui donnait corridas le 14 Juillet, le 15 août, tous les dimanches d’Août, et le premier de Septembre, en grande clôture. Et chaque fois, avec des cartels de luxe, au plan toreros… face à des toros « normaux ». Et si on ne me croit… que l’on aille visiter l’Histoire !!!

     Bayonne jouera t’elle la carte de « La Feria… pendant les Fêtes » ? Et 2011 sera-t-elle « la préfiguration » des futures temporadas ?
     – Qui vivra verra… En principe !

     Les dates de la prochaine saison en plaza de Bayonne sont les suivantes :
     Samedi 30 Juillet et Dimanche 31 Juillet (durant les Fêtes) : corrida formelle et corrida de Rejoneo, respectivement.
     Du 4 au 7 Août : La Feria, débutant par une novillada piquée, suivie de trois corridas formelles.
     Les 3 et 4 Septembre : la Feria de l’Atlantique, avec deux corridas, en clôture de saison.
     Bayonne affichera donc, en 2011, six corridas formelles, une de Rejoneo, et une novillada piquée (sans parler du traditionnel concours des non piquées, en matinales) , mais… dispachées autrement.
     A ver si hay suerte ! Après 2010… se lo merece Bayona !

 

VRAI CULTE DU GRAND SOUVENIR !!
« Histoire d’une corrida triomphale ! »

     25 Novembre: La Fiesta Brava et la corrida, elles aussi, « mourraient elles » du... Progrès?
     En effet, dans un monde où tout va si vite, bien trop vite ; où « l’image » prime sur la parole, surtout « si elle a du poids », si elle est « choc », les grands événements, s’ils ont prétention de rester dans les mémoires et y faire promotion du beau, de l’historique, n’ont qu’une seule chance : Que des « pros » se réunissent et décident de graver dans le marbre « un » moment qui les a faits vibrer, provoquant en eux l’envie de surpasser leur talent, leur technique, pour ne laisser place qu’à leur émotion… Le stylo dans la main ou l’œil au viseur, ils ont été chercher en eux « le meilleur du meilleur », pour que des milliers de gens, « revivent » la même émotion… ou la découvrent.
     Bien sûr, « Youtube » est là, et ses millions de documents, notamment sur la Tauromachie… Une vraie mine !
     Bien sûr, la vidéo nous « met dedans… live ! », mais … les mots et les images ! L’éclat d’un visage triomphateur… la noble sortie d’un toro, à sa sortie, à jamais figée dans tout ce qu’il a de « grand » et mystérieux… Ca… la vidéo ne réussira jamais !

     Ce soir, Dax « revivra » un de ces moments : la corrida du 12 Septembre 2010, où, chacun selon sa personnalité torera, Morante et Juli donnèrent une immense tarde, face aux Victoriano del Rio. Afin que ce moment-là ne se perde pas dans les méandres des éphémères vidéothèques, des photographes et des écrivains taurins, bien « de chez nous », ont commis un livres « de mots, d’images et d’émotions », qu’ils ont baptisé, simplement… « Histoire d’une corrida triomphale ! »
     ce soir, à l'Atrium de Dax: présentation du livre, souvenirs échangés, débat sur cette corrida, avec la question phare : « Cette course est elle le prototype de le corrida moderne ? »
     Je ne saurais répondre à cette question…
     « Y a-t-il un prototype de corrida ? » - J’espère bien que non ! Cela dit, le Toreo, la lidia… ont changé… Le toro aussi, assurent les archives… Mais « la corrida », n’est elle pas, avant tout « l’instant » ? N’est ce pas « l’émotion » gravée à jamais dans le cœur autant que la rétine ?
    
     J’ai été relire « ma prose », pour cette fameuse corrida du 12 Septembre, à Dax ( voir : « On m’appelait « Farolero » - actualité du 13 Septembre ), et à cette relecture, j’imagine ce qu’auront fait les copains…
     Que bueno ! Enhorabuena à tous, et… ne perdez pas cette trace d’Aficion… et d’Histoire. 

     « HISTOIRE D’UNE CORRIDA TRIOMPHALE »
     Présentation de l’ouvrage, dans Cultureaficion :
     http://www.culturaficion.com/a435/histoire-corrida-triomphale-litterature-taurine.htm

 

VOYONS ! QUI OSERA ?

     25 Novembre : Y en a marre !!!! Lorsque, le même jour, on annonce, d’une part, la disparition de ce qui reste de pur « patas blancas » de Cobaleda ; et que d’autre part, on affiche que « la nouveauté » de la prochaine San Fermin est « le retour » de Torrestrella et Cuvillo… on se dit que !!!!! Grrrr !!!!!!
     Par ailleurs, lorsqu’à longueur de pages internet, on lit des chapitres entiers d’hypocrisie Taurine, soit disant destinés à « sauver la Fiesta », ou du moins « la défendre »… à grands coups de déclarations politiques, de prises de partie des partis, d’officielles demandes ou appuis… Quelle turpitude !!! Que ne feraient-ils pas pour « être à la lumière » ? Grrrr !!!!!
     Et les toreros, les « figuras » ? Qué ???  Quel Juli déclarera : « Voilà ! Je me propose de prendre seul, six toros en Monumental de Mexico, télévisé en direct pour le monde entier… » Quel Morante s’offrira à sponsoriser un grand concours de « Toreo Artista », avec des jeunes… qui n’auront jamais mis les pieds dans une école ? Quel groupe d’anciens picadors célèbres montera t’il, pour le coup, une « Escuela del bien picar » ? Bref, qui prendra une initiative vraiment taurine, et non « de simple parlote » et d’authentique « cachondeo mediatico-taurino » mené par des « fantasmas » dont le seul et unique objectif est… que rien ne change ?
     En parlant de Télé… à l’heure où la « Telebasura » déverse par tous les écrans, des tombereaux de vulgarités, des quintaux de « mariconadas »… comment se fait il que monsieur Francisco Rivera Ordoñez, soudain promu « animateur », ne s’affiche pas sous le nom de « Paquirri », comme il veut nous le faire avaler, dans les ruedos, avec la complicité de tous ?

     Alors… qui osera donc ?
     Qui osera mettre un coup de pied dans la fourmilière ?
     Qui osera dire : « Messieurs, vous êtes « Matador de Toros ». On vous dit, ou « vous vous dites » Figura del Toreo  Eh bien prouvez le ! Comportez vous en Figura del Toreo, et en matador de toros… « de todos toros ».
    
Qui osera dire: « Maintenant, chez moi, dans ma Feria, dans ma plaza, ce sera comme pour la Coupe du Monde de foot! Comme la Coupe d’Europe ! Comme la Coupe de France ou « la Copa del Ray » !!! Comme dans toutes les grandes compétitions sportives, en fait : Les cartels, par tirage au sort ! Et en public, exactement comme dans les grandes compétitions mondiales ou européennes.
     Chez moi, il y aura cinq corridas de feria. En début Février, nous aurons fait notre choix, au plan ganado : Trois corridas « normales » et deux « dures » : Nuñez del Cuvillo, Jandilla, Mayalde, Partido de Resina et Adolfo Martin.
     A mi février, appel à candidature : « Qui se propose ? Qui s’inscrit ? Nous avons quinze postes… 
     A début mars, soirée taurine publique, payante, au profit d’une œuvre, et, après une animation quelconque, le grand tirage au sort: Dans une vasque, les boules contenant le nom des cinq ganaderias annoncées ; et dans l’autre vasque,  les « boules » contenant les noms de tous les toreros inscrits (il peut y en avoir plus de quinze), mais « avalisés » par les diverses commissions.
     ... Et l’on tire la première ganaderia : Adolfo Martin ! Aussitôt, on sortira trois boules de la vasque des toreros, et l’on aura le cartel : Toros de Adolfo Martin, pour Juli, Bolivar et… Cayetano. Et l’on continue : Toros de…. Nuñez del Cuvilllo, pour… Curro Diaz, El Cid et Fernando Cruz…

     Bien entendu cela peut faire des combinaisons « tordues », quelquefois « peu vendables », en temps normal… Mais, en faisant toute la communication, toute la pub sur « la vérité », sur l’authenticité des carteles… on pourrait avoir quelques surprises. Bonnes !
     Ainsi, tout le monde aurait la chance de pouvoir démontrer « su valia » et son rang. Et les jeunes, ou les « modestes », condamnés à s’ouvrir les portes, par de grandes batailles et embuscades… pourraient démontrer leur vraies ambitions, leur authentique talent, et damer le pion à ceux qui vont si « comodo », d'habitude… même si « un toro reste un toro ». De même, les « Figuras », en triomphant devant « lo que le echen », tout ce qu’on leur propose… valideraient totalement leur statut de « Figura del Toreo »…

     Et pourquoi pas ?
     Qui pourrait empêcher cela, pour les grandes ferias ? Cinq ou six, en Espagne ? Trois ou quatre, en France ? Pour le reste… « de relleno », chacun pourrait continuer son petit commerce…
     Et ainsi, peut-être, avec ce petit « coup d’Etat », qui bouleverserait un peu « Le Système », peut-être ramènerait on un peu de vérité, d'égalité, de justice, dans ce monde qui sonne si faux… mais où l'on meurt vraiment.
     A ver ! Quien se atreve ???
     Voyons… qui osera ?   

 

DEMAIN « EN LA MEXICO »… PEUT-ÊTRE!

     27 Novembre : Celui-là… s’il voulait vraiment !!! S’il voulait faire « ce pas en avant », dans tous les sens du terme… S’il voulait mettre « un brin de charisme », et transmettre un peu plus que ce faux Manoletisme, ou ce faux Tomasisme… il serait tout en haut.
     Hélas, depuis trop d’années déjà, Alejandro Talavante court après la temporada complète, le mois « emballé », la semaine « pleine »…
     Trop irrégulier ; un jour, rayonnant, mais endormi le lendemain ; trop souvent « mécanique », emprunté, sans « chispa »… l’Extremeño déçoit plus souvent qu’à son tour, parsemant pourtant sa saison de « flashes » de grande classe… Si l’on ajoute à cela une irrégularité « maladive » avec les différents aciers, on a là une carrière « ingérable », dans un monde actuel où tout doit se faire « tout de suite » et en continu.
     Pourtant, Talavante est grand torero… Sera-t-il un jour « Figura del Toreo » ?
     – Une seule naturelle, interminable, enchaînée à un cambio de mano, en pleine feria de Séville, lui en ouvrit le chemin… Hélas, il n’y eut pas de suite, sinon d’éphémères promesses, en particulier à la Real Maestranza…
     En d’autre époque, cela aurait peut-être suffi…

     Demain dimanche 28 Novembre, Alejandro Talavante fera paseo en la Monumental de Mexico… Y triomphera t’il enfin,  à la mesure de ce talent parfois incompris, et « à la dimension » de la plaza ?
     – Encore faudra t’il qu’il y amène du monde…

     Talavante se préparant, au campo – Via Feria.tv :
     http://es.feria.tv/video-1619_en-el-campo-mexicano-con-talavante.html

 

LA CORRIDA DE DIMANCHE A LA MEXICO

     27 Novembre: Cartel plein « d’interrogations », pour cette quatrième de la Temporada Grande, en plaza Monumental de Mexico.
     Combien de monde?
     Que fera Humberto Flores, torero capable du pire comme du grand meilleur, surtout en cette plaza où il est « consentido » ?
     Comment sera reçu Alejandro Talavante, pour une course des plus importantes, pour la suite de sa carrière ?
     Mario Aguilar ne se jette t’il pas trop vite dans le grand bain « capitalino » ? 
     Et enfin, comment sortiront les toros de Julian Hamdam ?
     Cela fait un peu beaucoup.... Mais, des questions intéressantes.

     Le lot de toros de Julian Hamdam, pour dimanche à la Mexico (dans Suertematador) :
     http://suertematador.com/index.php?option=com_content&task=view&id=3942&Itemid=150

 

SANS D…… !

     27 Novembre : Lorsque les Real Maestrantes ont désigné Jose Maria Sicilia, pour  concevoir l’affiche de la Temporada 2011 en plaza de La Real Maestranza… on pouvait tout craindre. D’ailleurs.. on craignait !!!
     Et puis voilà : Le Génie a pondu son œuvre, et au fond…
     Le seul doute qui nous habite soudain, est le suivant : « Combien l’artiste a-t-il touché pour un tel… « mini-collage » ?
     A vous de dire !!!

     Entouré d’admirateurs, la vedette déclara : « Un cartel es es una puerta que se entreabre, es una llamada a un misterio, por eso hay un velo que tapa parte del cartel, aunque el misterio es el toro, pero que se muestra a medias, el cartel debe ser un instante que no vuelve más ».
    
« Gran quite! » Assurément…
     Franchement, faut pas dé… !!

     « Sevilla 2011 » a son affiche – Dans Burladero.com :
     http://www.burladero.com/noticias/015180/sevilla/cartel

 

ACTUALITE DE FRANCE… ET D’UN AILLEURS TAURIN!

     27 Novembre: Toros2000, chaque samedi, passe le relais à un site de réelle importance, pour ce qui est de « la Culture Taurine ». Allez donc voir, régulièrement, le calendrier de manifestations d’Aficion, loin ou tout près de chez vous, en visitant :
    
La semaine de www.toreria.net

 

PROGRAMME TV TAURINO « MEXICO BRAVO »  -  du 22 Novembre 2010 

     27 Novembre : Voyez ici le programme Taurin « Mexico Bravo », du 22 Novembre.
     Présenté avec dynamisme et grande aficion, par Luis Niño de Rivera et Juan Antonio Hernandez, ce programme de la chaîne mexicaine « Proyecto 40 » nous fait voyager en terres de toros, mais également visiter le Mexique, dans ce qu’il a de plus beau, et de plus traditionnel. A ne pas manquer  

     Voir le « Mexico Bravo » du 22 Novembre 2010 : En exergue, cette semaine, les actuaciones de Sébastien Castella, à Juriquilla et à la Mexico, dimanche dernier.
     http://www.youtube.com/watch?v=PNpZDHn-Cu0
    
On peut également voir les précédents numéros.

 

A MI-CHEMIN… L’EQUATEUR !
La Feria de Quito débute lundi

     28 Novembre : Une feria atypique… à mi chemin entre le grand traditionnel Taurin, et le « franchement païen »!!! Une plaza de toros, « des plus tranquilles »… juste au bout de la piste d’un aéroport international!!! Un horaire de corrida « à la Nîmoise », mais pour d’autres raisons que le snobisme « apetitivo taurine » : En effet, comme tous les jours, sur les coups de quinze ou seize heures, il tombe une de ces averses dont on se rappelle, les  corridas de feria ont lieu… à midi!!! Un public beaucoup plus connaisseur de toutes les marques de bon Aguardiente que des biographies des toreros en lice!!!
     ... Bref, a mi-chemin entre Clochemerle et toute ville de feria qui se respecte… Quito est une étape importante de la planète Americo-Taurina… Il faut la vivre pour entendre tout cala!

     On y est! La Feria de Quito 2010 débute ce lundi soir, en plaza de Iñaquito. En vedette Sébastien Castella, triomphateur de la précédente édition, et El Fandi.
     La couverture médiatique (radiodiffusée en direct) est « énorme », d’autant que l’horaire « cadre » bien avec nos soirées aficionadas. Asi que...
     Enhorabuenas pues, a Quito ! Y gran suerte para todos…

A voir :
     Le site officiel de la Feria de Quito 2010:
     http://www.feriadequito.com/
     Les carteles de la Feria :
     http://www.feriadequito.com/cartel.php

Ambiance de Quito,  “en vidéo” :
     Quito “Fuera y dentro” de la plaza… Ayyyy, Señores! – Via Feria T.v
     http://es.feria.tv/video-1616_feria-de-quitooooooo.html
     En rappel: L’indulto, en Feria 2009, du toro « Agresivo », de Triana, par el Juli – Via Feria.tv :
     http://es.feria.tv/video-1263_el-juli-indulta-agresivo-de-triana.html
     A découvrir: QUITO “Toca el cielo” – Tourisme, via Feria.tv:
     http://es.feria.tv/video-565_quito-toca-el-cielo.html

 

MEXICO : TALAVANTE PINCHE « LE » TRIOMPHE

     29 Novembre : Quel dommage… une fois de plus !
     Hier, en la plaza Monumental de Mexico, mais il est vrai devant une entrée « minime », Alejandro Talavante a donné une grande tarde de toreo classique, templado, mais également pleine d’imagination et de grande esthétique.
     Le jeune Extremeño avait levé le public dès son premier quite, et la faena provoquait l’enthousiasme, au point que le président préparait déjà « deux mouchoirs ». Hélas, il y eut ces trois pinchazos… y todo se esfumo !!! Pourtant, une vuelta, à la Mexico, après quatre entrées a matar, ce n’est pas commun. Très bien, Talavante, qui a « impacté », à Mexico, y compris face au cinquième de la tarde, dans une bonne faena, moins intense que la première, elle aussi gâchée par l’acier…
     Hier à la Mexico, Alejandro Talavante a perdu trois oreilles… et peut-être plus.
     De son côté, Humberto Flores, l’un des toreros « consentidos » du public capitalino, a coupé une oreille « facile » à son premier, grâce à un gros coup d’épée. Par contre, il a pinché le quatrième, le toro de la corrida, cette fois après une bonne faena. Quant à Mario Aguilar, aussi « vert » que mal servi, il est passé comme une ombre. Mal asunto !
     Aujourd’hui, tout le monde parle de Talavante, qui reviendra sûrement, cette année, on l’espère dans un cartel plus mobilisateur… un peu comme Perera, dimanche prochain, entouré du Zotoluco et du Payo.

     Dimanche 28 Novembre – MEXICO (plaza Monumental) – 4ème corrida de la Temporada Grande – Moins d’un 5ème de plaza (4000 personnes) – Tarde agréable: Toros de Julian Hamdam, corrects de présence, nobles et « con clase », mais en général très limités de force. Bon toro, le deuxième ; et excellent le quatrième, du nom de « Señor Rector », qui fut récompensé d’un arrastre lento. Faible le troisième, et soso, le dernier. 
     Humberto Flores : Une oreille et Division
– Porta au premier un gros volapie qui lui fit accroder une oreille après un trasteo inégal, face à un premier toro qui s’arrêta un peu, à mi faena. Par contre, de très bonnes choses devant l’excellent quatrième, en une faena trop courte, malheureusement close de trois pinchazos.
     Alejandro Talavante : Vuelta et Ovation, après avis
– monta, d’entrée, un grand quite, par saltilleras à son premier, du nom de « Alma gemela », qui mit le public « de pie ». La faena qui suivit fut de grande intensité, pourtant classique, templée, mais intercalant des adornos de classe, qui firent hurler le public. Faena « a mas », portant un énorme triomphe, mais hélas contrecarrée par l’habituelle « mala pata » avec l’épée : Trois pinchazos et « deux oreilles à la corbeille », mais une vuelta fortement ovationnée. Le cinquième, noblon, lui permit également de très jolies choses, Talavante « s’inspirant vraiment » de la Monumental Mexico. Hélas, encore une fois, ce fut l’échec avec l’acier, et un nouveau trophée s’envola.
     Mario Aguilar : Silence et Sifflets après avis
– a fracassé, d’une part à cause d’un mauvais sorteo (son premier était très faible ; et très fade le sixième) ; mais également par manque de métier et de totale entrega. Le public traîta durement, en fin de corrida, celui qui se positionnait, il y a peu, comme une promesse du Toreo Mexicain.

     Dimanche prochain, la cinquième de Temporada Grande : Toros de Campo Real, pour Zotoluco, Miguel Angel Perera et El Payo, qui reviennent tous trois après une grande première actuacion.
     La Question : « Quelle sera l’entrée ??? » - On l’imagine « bonne… quand même ! ».

 

UN TALAVANTE…PASSIONNANT !
Images à ne pas manquer.

     30 Novembre : Qui eut dit que nous aurions un jour à écrire ces deux mots : « Talavante, passionnant !! » Cela paraissait à jamais impossible, après trois années où le jeune avait multiplié les erreurs et surtout les soirées d’apparente « mandanga ». Certes il y avait eu de formidables moments, en particulier en « sa » plaza de Séville, mais jamais… « de quoi grimper aux tentures ».
     Seulement cette fois, il faut bien avouer que la surprise est énorme, et très agréable : Dimanche à la Mexico, Talavante a toréé « muy quieto », très templé dans le fondamental, mais surtout, a illuminé ses trasteos de vraies trouvailles, remettant au goût du jour et enchaînant notamment des arrucinas, en fin de sa première faena. Si l’on ajoute à cela le capote et de formidables naturelles, pleines de vraie profondeur (temple, lenteur, cuerpo dormido), face au  cinquième toro, on ne demande qu’une chose : « qu’il répète cela », face au toro Espagnol, en une ferias importante.
     Bien sûr, reste l’épée… Mais à tout prendre, nous préférons qu’il pinche, après une faena de cet acabit…. plutôt que de tout salir, par un « Julipie desos ».
     Mais voilà ! Les « aficionados » le comprendront ils ? Et « le Système » l’acceptera t’il ?
     En tout cas, n’hésitez pas : prenez dix minutes et suivez ce qu’à fait Talavante à la Mexico. M’étonnerait que cela vous laisse de marbre !

     Video de la corrida de dimanche à Mexico (Talavante), via Feria.tv :
     http://es.feria.tv/video-1621_talavante-original-en-la-mexico.html

 

QUITO: CASTELLA, EN FIGURA!
Mauvaise corrida de Vistahermosa.

     30 Novembre : Se comporter « en figura », c’est être « grand torero et grand bonhomme », en-dedans et au-dehors de la plaza. Chacun peut, et doit, avoir son caractère, mais il y a « le professionnel » et ce plus qui fait que l’on a, face à soi, un personnage « qui accroche » par ce que d’autres n’ont pas... Et Sébastien Castella est de ceux-là.
     Hier, en plaza d’Iñaquito, face à une corrida « détestable » de Vistahermosa, le Français a eu un véritable comportement « de figura », faisant un effort probablement terrible et se faisant même durement accrocher, pour tirer de l’eau claire de deux puits bien troubles, bien noirs…
     Sensationnel, Castella, au dire de notre correspondant, en cette première de Feria du Jesus del Gran Poder, à Quito, où Cayetano a, justement, démontré qu’il n’est pas une figure (et ne le sera probablement jamais). Quant à Ernesto Samper, diestro Equatorien remplaçant le Fandi, blessé la veille à Lima…il ne put que montrer sa bonne volonté, devant le pire lot.
     Quito débute mal, à cause des toros ! Par contre… il y eut « un torero figura » dans la plaza. Et tout le monde l’a reconnu ainsi. Enhorabuena !

     Lundi 29 Novembre – QUITO (Equateur) – 1ère corrida de la Feria del Jesus del Gran Poder – Plus de ¾ de plaza : Toros de Vistahermosa, bien présentés et armés. Hélas, ce fut une mansada, parfois “con genio o sentido”, qui posa de grandes difficultés. Le troisième se « lésiona » au cours de la lidia.
     Cayetano Rivera Ordoñez a confirmé son alternative face au toro « Semillero » - N°223 – 480 kgs – de Vistahermosa.
    
Sébastien Castella : Ovation et Une oreille – S’est montré torero extrêmement décidé, technique et inspiré, face aux difficultés de ces deux adversaires. Héroïque face au quatrième, qui l’accrocha très vilainement. Il perdit l’oreille de son premier, qui se résista, « amorcillado », après le coup d’épée. Le quatrième, du nom de « Geniecillo », toro dangereux, très armé à droite, le chercha des yeux tout au long d’un trasteo de grand courage… et finit par « lui mettre la corne ». Heureusement, sans mal apparent, sinon la paliza.
     Cayetano : Palmas et Silence – n’a pu faire grand-chose, tant devant son premier, toro « montado », construit vers le haut, armé véléto, manso aquerenciado en tablas ; que le cinquième, un castaño manso et bronco devant lequel il fut bien, au capote.
     Alvaro Samper : Silence ; et Silence – Ne put que constater la lésion du troisième, devant abréger ; et ne put rien face à son  manso second, sinon être vainement volontaire.

     La vidéo de la première de Feria en Quito, grâce à Feria.tv:
     http://www.feria.tv/video-1623_voltereta-et-oreille-de-poids-pour-cas.html

 

QUITO : PONCE « TUE » LA FERIA !
Deux oreilles et rabo au toro « Gitano », de Triana.

     1er Décembre : On pouvait se demander, dimanche soir, si Enrique Ponce ne partait pas vers « l’année de trop ». En effet, la voltereta de Lima « ne cadrait pas » avec l’habituelle maestria du Valenciano. De même, au cours de la temporada, plusieurs accrochages tendaient à confirmer cette crainte…
     Oui mais voilà !!! La grande faculté de vraies « figuras » du toreo est de savoir rebondir, et ne laisser passer aucune occasion de dire : « Stop ! arrêtez vos suppositions (ou vos secrets désirs !). Je suis là, et bien là ! Je partirai « lorsque je l’aurai décidé », et non parce que des scribouillards patentés ou non, de terres taurines ou non, m’y auront forcé… Toma canela !!! »
    
Et pour bien marteler ses dires, Enrique Ponce a monté une grande faena, hier à un grand toro des frères Cobo, en plaza de Quito ; lui a coupé le rabo… et a probablement « tué » la feria !!!
     De son côté, mal servi, le Morante ne s’est pas compliqué la vie, laissant aux spectateurs « la miel en los labios » en trois bonnes véroniques à son second. Quant à Curro Rodriguez, prenant l’alternative après des années passées dans les rangs subalternes, il a connu les hauts et les bas de sa verdeur. Il est vrai que son grand toro d’alternative s’est cassé un antérieur à mi faena.
     Deuxième de Feria, et déjà « une grande partie » du Trophée du Jesus del Gran Poder de Quito 2010… pour Enrique Ponce.
     Asi son las Figuras del Toreo ! Asi lo deciden !

     Mardi 30 Novembre – QUITO  (Equateur) – 2ème de Feria – Trois quarts de plaza – Beau : Toros de Huagrahasi et deux de Triana (2 et 3ème). Correctement présentés, les toros des Frères Cobos ont donné un jeu inégal. Pourtant, deux toros furent excellents : le premier, avant qu’il ne se casse une patte au cours de la faena ; et le deuxième, « Gitano », de Triana, qui débuta distrait, mais alla a mas, en noblesse et en classe, grâce à la toreria de Ponce. Le toro fut honoré d’une vuelta posthume, après qu’il y eût pétition d’indulto. Morante toucha le mauvais lot.
     Curro Rodriguez a reçu l’alternative devant le toro « Cochambroso » - N°114 – de Huagrahuasi
.
     Enrique Ponce : Deux oreilles et rabo ; et Ovation
– A monté une faena « des siennes », intéressant d’abord le toro, sans le forcer, allant « a mas », dans le temple et la longueur des muletazo, pour terminer, totalement « a gusto », par des poncinas et des changements de main qui ont mit la plaza debout. Il y eut demande d’indulto pour « Gitano », mais, sur la négative du président, Enrique Ponce porta une entière « à fond », qui roula le noble adversaire. Folie dans les tendidos, et tous les trophées. Il resta longtemps à batailler avec le quatrième, bien reçu au capote, mais qui demeura « tête en haut », avant de se refuser totalement.
     Morante de la Puebla : Silence ; et Sifflets, après un avis
– toucha le mauvais lot, un premier notamment, compliqué ; et le cinquième, le plus médiocre du lot. Il abrégea, devant son premier ; reçut le cinquième « avec promesse », mais dut également renoncer, et tua « fatal »…
     Curro Rodriguez : Palmas ; et Silence après avis
– est connu pour sa carrière de subalterne… En sera-t-il autant, après avoir décidé de passer dans les rangs supérieurs, et pris cette alternative « de luxe » ? – On aura peine à le dire, car il fut bien, en début de lidia et faena de son premier, da qualité. Hélas, le toro se fit mal, à mi faena, et il fallut abréger. Devant le sixième, potable, le nouveau matador connut de bons passages, mais l’épée mit du temps à faire effet…

     La video de la corrida, grâce à Feria.tv:
    
http://www.feria.tv/video-1625_faenon-de-ponce-a-quito.html

 

INTERVIEW DE TALAVANTE, APRES… « LO DEL DOMINGO »

     1er Décembre – « Il est… comme il est!! » Dans l’interview suivante, Alejandro Talavante revient sur son actuacion de dimanche en la Mexico, et commente une des meilleures faenas de sa carrière…
     Sur fond « d’ambiente  y de Olés », le reportage revient sur les moments inspirés de Talavante, commentés par le torero.

     Entrevue avec Alejandro Talavante – En Feria.tv :
    
http://es.feria.tv/video-1622_entrevista-a-talavante-en-mexico.html

 

QUITO : COGIDA GRAVE DE RAFAELILLO

     2 Décembre : Heureusement, pour spectaculaire qu’elle soit, la blessure n’est pas grave.
     Alors qu’il débutait sa faena à genoux au cinquième de la tarde, toro de Santa Coloma qui allait se révéler très compliqué, le Murciano s’est fait sèchement cueillir en se relevant pour le pecho de remate. Au bilan, une cornada « extensa » en face interne de la cuisse droite, et vingt cinq centimètres de trajectoire qui, heureusement, ne touchent aucun canal important. Mala suerte donc, pour Rafaelillo, à l’occasion de sa confirmation d’alternative en plaza d’Iñaquito, et son entrée dans le grand bain ses ferias d’Amérique du sud. Malchance et… beaucoup de chance, car la cogida fut « d’impression ».
     De son côté, Andy Cartagena « met l’ambiance », coupe deux oreilles mais refuse de sortir à hombros, par respect pour le compagnon, blessé. Quant au local Alvaro Samper, il joua de malchance, tant devant son lot que face au fameux cinquième, toréé en place de Rafaelillo, qu’il ne put estoquer dans les temps. Trois avis et toro al corral.
     On notera que, pour le troisième jour consécutif, la plaza ne s’est pas remplie.

     Mercredi 1er Décembre – QUITO (Equateur) – 3ème corrida de Feria – Corrida mixte – Moins de ¾ de plaza : Trois toros de Peñas Blancas et trois de Santa Coloma (2, 5 et 6èmes), inégalement présentés, souvent limités de force et sans qualité. Potable le premier ; très compliqué le cinquième. Pour cause de « confirmation d’alternative », Cartagena lidia 2 et 4ème.
     Rafael Rubio « Rafaelillo » confirma son alternative devant le toro « Cigala » - N°76, de Peñas Blancas.

     Andy Cartagena; Une oreille; et Une oreille
– A son habitude, vibrant et spectaculaire.
     Rafaelillo : Ovation ; et cornada
– Reçut son toro de confirmation par trois largas à genoux, puis le toréa « quieto », sans les habituels trépignements, pour une faena qui lui aurait probablement valu un trophée s’il avait mieux tué. Devant le cinquième, de Santa Coloma : Début de faena les deux genoux en terre et, en se relevant  pour le pecho libérateur, la cogida. Nette impression, immédiate, d’une grave cornada. Samper prend la suite et ne peut en finir, se faisant même accrocher au moment du descabello, par un toro qui fuyait et se couvrait. Trois avis, très sévères, et toro al corral.
     Alvaro Samper : Ovation ; Silence après trois avis (5ème) ; et Silence – Se montra très volontaire devant deux toros qui ne le servirent en rien : Rajado son premier ; et faible le dernier. Et au milieu : la malchance !

 

QUITO: FESTIVAL MOUVEMENTE
Ponce coupe deux oreilles… « Sustos » para todos !!!!.

     3 Décembre : Le festival de la Feria de Quito, hier, a valu au public quelques émotions, dans la mesure où les toreros ont connu quelques sustos, peu communs en ce genre d’événement dit « mineur ». C’est ainsi que le premier toro, pour Enrique Ponce, a fait une sortie remarquée, accrochant un garçon de piste avant de forcer les portes d’entrée au patio de caballos. Et c’est là que le jabonero a reçu deux puyazos « de défense », par un Manolo Quinta, surpris « dans les coulisses », avant son entrée en piste. Ensuite, tout entra en meilleur ordre, et Ponce lui coupa deux oreilles, « con elegante tecnica ».
     Sébastien Castella, quant à lui, a connu un sort contraire, ce qui a mis quelque désordre dans son beau costume « de ville »…. pour ne pas dire autre chose, d’autant que borsalino n’avait rien à voir avec ce que l’on attend… d’un torero. Une plaza de toros ne sera jamais le décor de « Plus belle, la vie ». Diiiigo !   De même Cayetano se mit en danger, mais sut couper à temps les faux frais d’un festival qui ne rapportait rien…
     Au bilan des courses, quelques bleus au corps, quelques accrocs au tissus, mais rien de bien grave. Et au plan « statistiques » : Deux oreilles à Enrique Ponce, et une au jeune Campuzano, lequel prit un méchant derrote au niveau du cou, faisant peur à tout le monde…
     C’est peu, mais cela aurait pu être pire !

     Jeudi 2 Décembre – QUITO – Festival benefico (4ème de la Feria) – Casi lleno : Trois novillos de Triana (2, 4 et 6èmes) ; Deux de Vistahemosa (1 et 3èmes) ; et un de Mirafuente (5ème), tous tirando a mansos. Le premier fut à l’origine d’un incident curieux : Forçant une porte, il entra dans le couloir du patio de caballos où le picador attendait qu’on sonnât son entrée. Et c’est là que Manolo Quinta, piquero de Ponce, dut le piquer, pour se défendre.
     Enrique Ponce : Deux oreilles – En maestro, à la fois élégant et technicien, sachant donner confiance au bicho, en terrains des barrières. Il renforce encore son rang de favori au trophée de la Feria.
     Victor Puerto : Ovation après avis
– Appelé en remplacement du Fandi, il tint hautement son rang, face à un manso aquerenciado en tablas.
     Sébastien Castella : Palmas
– Ne put s’imposer à un brutal et miron, court de charge, qui le mit en danger à plusieurs reprises.
     Cayetano : Silence
– « Mangé » par son manso, montrant peu de recours. Lui aussi fut en danger.
     Martin Campuzano : Une oreille
– Prit un méchant derrote à la tête, au cours d’une faena vaillante, devant un mansote bronco et sans classe.
     Alvaro Samper : Vuelta
– Malgré une lésion des ligaments d’un genou, partit fièrement a portagayola et aligna trois largas. Lui également se fit prendre, au cours de la faena. Vaillant, le petit diestro, au cours d’une feria « de mala suerte ».

     La video du Festival, grâce à Feria.tv:
     http://es.feria.tv/video-1627_sustos-en-el-festival-de-quito-2010.html