L'ACTUALITÉ TAURINE
(du 21 au 31 Octobre 2008)

 

CURRO DIAZ : « UN SABOR DIFERENTE ».

     22 Octobre: Une saveur différente! Un goût particulier ! Comme un de ces plats, bien classiques mais jamais démodés, loin des « cuisine moderne », aux parfums exquis, aux appellations précieuses et ridicules, qui vous laissent l’œil vide, de même que l’estomac. De ces plats où, lorsqu'on vous les apporte, « la loupe » est presque plus importante que la fourchette et le couteau.
     Une saveur différente! Vous savez, une bonne garbure, une simple omelette aux cèpes ou au jambon, sur la nappe à carreaux de la grosse table de chêne dans la cuisine d’une ferme au fin fond de Landes ou du Gers… Cela peut être « puro arte ! », mais jamais cela ne vaudra trois étoiles », parce que « même le guide Michelin » n’y passera jamais !! Et au fond, c’est bien mieux comme cela. Bénies soient celles que l’on appelle « paysannes », de tous âges et de tout caractère, qui savent encore « remplir les cœurs » tout autant que les ventres. Amen!

     Il est des toreros qui savent encore « remplir les cœurs ». Certes, le toreo moderne nous a fait approcher de la « cuisine moderne », mais là, contrairement à celle-ci, c’est dans « l’abondance » qu’il ce distingue. C’est ainsi qu’est arrivé « le Fandi », au zénith de trois temporadas, avec un nombre incalculable de trophées coupés, en un maximum de corridas toréées. Héritier des Arruza, Paquirri, pour les plus brillants, ou d’un Soro, pour les plus pueblerinos, le Fandi est « en haut », grâce à « ses cannes », son sourire et ses « trouvailles », notamment aux banderilles. Mais… au sortir de la corrida, se rappelle t’on de ce qu’il « nous » a fait ?
     Le Toreo moderne nous a aussi apporté « les grands interprètes », qui savent émouvoir « un peu… mais pas toujours ! » Le meilleur exemple de ce toreo est celui du Cid : « poderoso » avant qu’artiste ! « joliment solide » avant que profondément majestueux. Voici également Perera, « classiquement baroque », basant sa tauromachie sur le courage et le lié… Il n’est pas un artiste purement dit, mais pourrait le devenir.
     Puis, « entre les deux », le toreo moderne nous a apporté « les musclés ! » ceux « qui peuvent avec tous les toros », les « incombustibles », les « supermen du Toreo », dont le chef de file est indubitablement un Juli, adoré de certaines plazas, encensé de certain revistero, quoi qu’il fasse (ou ne fasse pas !), et qui peut durer « vingt ans encore ! ».
     Bien entendu, on n’oubliera nullement les « à part », qui hérissent les nerfs autant qu’ils vous rendent béats d’admiration. A ce jeu, un seul maître : Jose Tomas.

     Mais il est des toreros « d’une saveur différente », de ceux qui sentent bon le toreo « de toujours »…
     On va les voir, un peu comme on se lèche d’avance les babines, en entrant dans une de ces fermes du fond des Landes ou du Gers… Toreros « de sabor añejo ! » qui nous ramènent au toreo d’antan, lorsque les Cagancho ou Pepin Martin Vazquez savaient, en trois muletazos dignes du Sacre de Napoléon, lever une plaza et remplir les cœurs autant et les yeux.
     Bien sûr, tous pensent au Morante de la Puebla… Le retour en vogue de son toreo est un vrai révulsif pour la Fiesta Brava. Cependant, certaines « dérives » physiques autant que mentales ont fortement influé sur sa façon de « s’abandonner », bien plus « forcée », bien moins « naturelle » que par le passé… Il faut savoir l'attendre... et on l'attend, partout et toujours.

     Mais il est un torero qui « est » tout cela, et qui mériterait bien meilleur traitement que celui qu’on lui voue aujourd’hui.
     Il est passé par les affres sur « resté assis, chez lui, pendant que les autres toréent »… Il s’est appuyé « de sacrés mastards », de ceux dont les autres ne voulaient pas… et il a fait son chemin. Plus que personne, il a repris à son compte les vers de Machado « Todo pasa y todo queda ! Sa hace el camino al andar ! »…
     Ainsi, ce torero, fier de la richesse torera qu’il a en lui profondément ancrée, a attendu, patiemment ; et a re-gravi les échelons de la gloire torera… cette gloire que certains « minots » semblent cueillir au berceau, mais qui se fane dès la première communion, si ce n’est le baptême… du sang.  Ainsi ce torero a démontré, en mille dures batailles, devant des « toracos de mala muerte », l’art et « le sabor diferente » qui étaient les siens…
     Ce torero, certains le connaissent et l’apprécient au plus haut : Curro Diaz.

     La France l’a reçu, et ne le traite pas bien… pour le moment. Ainsi les bons Aficionados Bayonnais se souviendront de ses deux faenas de 2007, devant les toros de La Campana.
     Bien sûr, on préféra Mehdi Savalli… et l’on ne reconduisit pas Curro Diaz, en 2008. « Craso error ! » dans la mesure où, à l’heure des « économies », le Linarense pouvait faire une superbe tête de cartel, (« pas trop chère !»), devant une grande « figure » et un bon « complément ». Mais – nous a-t-on dit – « Personne ne l’a demandé ! ». (Au fond !!! Tout le monde avait demandé le Morante… mais il n’est pas venu non plus !)

     Cette année, on pourrait penser que Curro Diaz a marqué le pas. Certes il n’a pu triompher dans deux ou trois « grandes occasions » qui lui furent offertes (notamment à Dax, pour ce qui concerne la France), mais il est torero qui arrache ces « olés ! » qui sortent de la tripe et du cœur, « instantanément », sur deux ou trois muletazos, alors que pour d’autres, on attend sagement que « la série de six plus double pecho » soit terminée pour s’écrier « Ah ouiiiii ! Que cé bôôôô ! »
     C’est là toute la différence !
     Cette année donc, le pari de Curro Diaz a été «  de ne pas tout accepter », tant au plan ganadero que « carteles », et de pouvoir entrer dans des affiches de plus grande catégorie, un peu plus loin des cartels de « purs légionnaires ». Ainsi le torero a pu toréer 31 corridas, cette année, six de plus qu’en 2007, et doublant presque le nombre de ses actuaciones 2006 et 2005. Certes, il aurait pu et du mieux faire que ces 39 oreilles et 2 rabos, mais les souvenirs de ses grandes faenas sont là, avec ce « sabor diferente », cette façon de « andarle al toro », ces adornos et ces remates, qui sont également « lidia » et « toreo »…

     Qu’en sera-t-il de Curro Diaz, en la temporada 2009 ?
     Il serait bien injuste que cette étoile, « nouvelle » bien qu’ancienne dans les « escalafones 2000 » ne trouvât pas grande place au sommet de Toreo d’Aujourd’hui.
     Une place… « con sabor differente ! »
     C’est également ce qu’exprime, bien mieux que moi, Lui Pla Ventura, dans son édito « Curro Diaz lo logro ! », paru ces jours-ci dans « Opinion y Toros.com ». Lisez, voyez et… faites vous « votre » opinion !

     Chronique de Luis Pla Ventura, dans Opinionytoros.com:
     http://www.opinionytoros.com/opinionytoros.php?Id=2950&Colab=2

     Vidéo – Curro Diaz – 1ère partie: http://fr.youtube.com/watch?v=Fohr-siZVVk
     Vidéo – Curro Diaz – 2ème partie: http://fr.youtube.com/watch?v=9vEzfTYTMpA

 

QUITO – Feria del Jesús del Gran Poder 2008  (Ecuador)

Vendredi 28 Novembre:
     Toros de Vista Hermosa, pour El Juli, Miguel Angel Perera et Martín Campuzano (Alternative)
Samedi 29 Novembre:
     Toros de Campo Bravo y El Pinar, pour  Guillermo Alban, Sébastien Castella et Cesar Jimenez.
Dimanche 30 Novembre – Novillada mixte:
     Novillos de Mirafuente pour Alvaro Montes (rejoneador), Rafael Rodriguez et Roman Perez.
Lundi 1er Décembre:
     Toros de Huagrahuasi y Triana, pour El Juli, Guillermo Alban et El Fandi.
Mardi 2 Décembre - Festival de Bienfaisance:
     Novillos de diverses ganaderias, pour Carlos Yanez, Morante de la Puebla, El Juli, Sébastien Castella, Joselito Adame et le triomphateur des courses préalables à la feria.
Mercredi 3 Décembre – Corrida mixte:
     Toros de Santa Coloma, pour Alvaro Montes (rejoneador), Antonio Barrera et Juan Francisco Hinojosa.
Jeudi 4 Décembre:
     Toros de Huagrahuasi y Triana, pour Morante de la Puebla, Sébastien Castella et Diego Rivas.
Vendredi 5 Décembre – Novillada:
     Novillos de Trinidad, pour Alvaro Samper, José Carlos Venegas et Miguel Angel Delgado.
Samedi 6 Décembre:
     Toros de Mirafuente y Trinidad, pour Jose Ignacio Ramos, Antonio Ferrera et Joselito Adame.

 

MEXICOOOOOO!!!

     27 Octobre: La temporada est bien close, en Europe. Il sera bien temps d’en faire « les bilans » dans les longues heures d’hiver qui nous attendent. Déjà certains s’y adonnent , en fonction de ce qu’ils ont vu, en « professionnels » du toro, qu’ils sont sans l’être… De notre place, bien plus sagement, bien plus humblement, on se contentera « d’impressions », des opinions « perso » de ceux qui suivent l’actualité mondiale du toro, par le petit bout magique « des mots » et des images que nous apporte Internet…
     Mais aujourd’hui, l’actualité a passé l’océan… et le Mexique est désormais « une des terres d’asile » de la Fiesta Brava 2008. Bientôt suivront le Pérou, l’Equateur et, « como no ? » la Colombie.

     Déjà, des nouvelles nous parviennent, fragmentées, incomplètes…
     Ainsi l’on apprend que Miguel Angel Perera, déjà « tombé » des premiers cartels importants du Mexique, où il ne réapparaîtra pas avant Janvier 2009, vient de renoncer également à ses deux paseos de Lima, pour la grande Feria del Señor de los Milagros.
     Il est clair qu’il n’y a pas eu de miracles, justement, et que la cornada du 3 Octobre, en plaza de Las Ventas, fut bien l’une des plus graves de la saison. A n’en pas douter, le diestro devra continuer sagement à se refaire une santé torera, et va probablement renoncer également à la Feria de Quito, se réservant pour une réapparition, début janvier…

     « Début Janvier ! » Voilà une date que beaucoup attendent, à Mexico Capital, puisque l’empresa a décidé que la Temporada Grande ouvrirait « très tôt », à la Monumental de Mexico, et qu’en douze corridas successives, elle ne programmerait que des toreros nationaux. Ensuite, « en Janvier », on risque d’assister à la venue de certaines figures de l’Escalafon Espagnol, avec notamment Perera, El Cid, Talavante et El Juli…
     Tout le monde est en pourparlers, mais rien ne filtre, pour le moment…
     En attendant, les premières corridas à la Mexico n’ont pas donné grand-chose, si ce n’est l’indulto du toro « Guillo », de Santa Maria de Xalpa, dimanche dernier, 19 Octobre, par un Pepe Lopez qui ne sut en profiter entièrement, provoquant plus de « divisions » que d’enthousiasme. Et hier, 26 Octobre, ce fut le triomphe, important de Victor Mora, avec deux oreilles coupées à un toro, et, côté plus dur de la fiesta, la grave voltereta de Fermin Rivera, à son premier toro.
     On attendait également, ce dimanche, l’alternative del Payo, en plaza de Pachuca.
     Il y avait là « cartel de lujo », avec Morante pour parrain, et Sébastien Castella de témoin, accompagné de Ignacio Garibay, (pour respecter le règlement du 50/50, entre étrangers et nationaux)… Pourtant, la plaza de Pachuca ne s’est remplie « qu'à moitié », et la corrida… n’a rien donné, même si Garibay y a pleinement triomphé… Mais comme l’on attendait de grandes choses « des trois autres », le succès du jeune vétéran qu’est Garibay passera vite au casier des oublis. Triste… mais vrai !

     Que donnera cette saison « Américaine » ?
     - Probablement la confirmation suivante : Baisse « universelle » de la race des toros de combat. On ne veut pas être ici « oiseau de malheur », mais…

     Dimanche 26 Octobre  - MEXICO (Plaza Monumental)  - 4ème de la Temporada Grande – 10000 spectateurs environ (sur 45000 possibles) – Soleil et vent : Six toros de Malpaso (venant de Zacatecas), sérieux et âgés, qui montrèrent violence et sentido, en plusieurs moments de la lidia. Les 3 et 5ème, seuls, furent de qualité, applaudis lors d’un arrastre lento.
     Juan Antonio Adame : Vuelta, Silence et Applaudissements – A touché un lot épouvantable. Tua très bien son premier adversaire. Ne put rien devant le second adversaire de Rivera.
     Fermin Rivera : Blessé par son premier – Se fit prendre horriblement, en début de faena. Retombant sur la tête et le dos, le torero, inanimé a été transporté vers l’infirmerie dans des conditions remarquables, selon les cours donnés aux areneros par l’équipe du Docteur Bayod, chef de l’infirmerie de la Mexico. (une initiative qu’il faudrait bien répandre en toutes plazas).
     Victor Mora : Vuelta et Deux oreilles – A remporté grand succès, face au cinquième de la tarde, toréant classique, templado et vaillant. A revoir…  à partir de Janvier.

     Dimanche 26 Octobre  - PACHUCA (Mexique) – ½ plaza : Huit toros de Fernando de la Mora, « justes » de présence, sans grande race, qui « se laissèrent ».
     Octavio Garcia a reçu l’alternative, devant le toro « Tauromagico » - N°36. Il fut ovationné.
     Morante de la Puebla :
Ovation aux deux
     Sébastien Castella : Ovation aux deux
     Ignacio Garibay : Une et Deux oreilles.
     « El Payo » : Ovation à ses deux toros.

 

SEBASTIEN CASTELLA:  « STOP OU… ENCORE ? »

     28 Octobre : Deux images ! Et deux images « tristes ! »
     Tout d’abord, la liste de « l’Escalafon final 2008 », avec son cortège de noms, de corridas toréées et de trophées coupés. Au quatorzième rang du classement, Sébastien Castella, avec 55 corridas, 70 oreilles et 3 rabos.
     Ce qui choque, c’est… le 14, car autrement le bilan « trophées » n’a rien de spécial, si ce n’est qu’il traduit une saison « moyenne »…
     Cependant, deux précisions, pour expliquer l’un et l’autre : Outre les conséquences des blessures d'Algeciras et Pamplona, le Français a perdu quelques corridas importantes, en se fermant les plazas du Sud ouest français, « exigeant » peut-être plus que sa réelle situation ne le permettait. D'autre part, des 70 oreilles et 3 rabos, on devra souligner que 13 oreilles et 2 queues furent coupées à Nîmes, en quatre corridas (dont le « unico espada » de Septembre), avec les « divisions de opiniones » que l’on sait.
     Certes cela compte, mais donne également un éclairage spécial, sur « le reste de la saison » puisque qu’à part en Valencia, le 23 Juillet, Sébastien Castella ne coupe pas, dans les plazas et ferias de première catégorie « classiques » que sont Sevilla (deux paseos), Madrid (trois fois), Pamplona (une fois), et Bilbao (une fois), et Zaragoza (en un paseo). Un bilan qui ne peut que peser lourd dans la balance, à l’heure des comptes finaux.
     Certes le diestro fut « bien, bien ! » à plusieurs reprises (Granada, Bilbao notamment), mais loin du niveau qui fut le sien, en fin 2006, par exemple.
     Certes le mois de Septembre le vit « plus régulier », mais il ne parvint jamais à convaincre totalement, affichant une espèce de « fragilité » parfois déroutante. Ainsi son attitude, au moment de « rematar », au descabello, son dernier toro de Zaragoza…

     Un autre image qui inquiète : La photo du torero, dimanche, 26 Octobre, en la plaza mexicaine de Pachuca, lors de la corrida d’alternative du Payo. Certes la corrida fut une « mocheté », petite et mansa, (de ce côté, il faudra qu’apoderado et veedeores « fassent le point », également, si l’on ne veut pas « gâcher » l’image d’un  torero qui n’a déjà pas besoin de cela !), mais encore une fois, le torero a le visage « planté » dans le bois du burladero, se maudissant peut-être, autant que « la puta mal suerte ». Encore une fois, Castella a superbement toréé, levé le public, à plusieurs reprises… et a tout mis par terre, avec l’épée… A ses côtés, un peu plus loin, Luis Manuel Lozano, son apoderado, le regarde, sans inquiétude apparente.

     La question est : « Combien de trophées Sébastien Castella a-t-il perdu, cette saison, à cause de l’épée, ou « des épées », le descabello lui ayant également joué mille tours ?
     Deuxième question : « Comment un torero peut-il « prétendre » aux premiers rangs, « s’il ne tue pas » ?
     Depuis dimanche 26 Octobre, Sébastien Castella a débuté une saison « Américaine », à double tranchant. Partout, il fera le paseo : Lima, Quito, toutes les plazas d’une Colombie qui n’a d’yeux que pour lui (et c’est mérité), le Venezuela, le Mexique… Que se passera t’il si, comme dimanche, il perd grande partie de ses mérites, à cause de l’acier ?
     - Il se passera que… le torero perdra beaucoup de son crédit, en terres d’Amérique Latine, tandis qu’il « écornera » un peu davantage son image, « de l’autre côté des Pyrénées », au sein d’un « Système » impitoyable, qui fait et défait les carrières, pour peu que l’on se montre « gourmands » sans que cela se répercute dans la plaza, en trophées et… en places vendues. Un matador « que no mata » ne coupe pas de trophées, irrite le public, et celui-ci risque de ne pas revenir… Conclusion: On ne le « contrate » plus!
     Soyons clairs ! La Temporada de Sébastien Castella, pour toutes les raisons que l’on veut (y compris celles que l’on ne sait pas !) n’est pas bonne… Et deuxièmement : « l’Acier » a joué un très mauvais tour au torero, tout au long de l’année, surtout en de moments clé (Séville, Madrid, Bilbao) où le torero pouvait « couper » et « resurgir »…
     Le torero en est il conscient ? Son entourage en est il conscient ? Quelle décision a-t-on prise, « de concert », afin de protéger le torero et lui permettre d’envisager 2009, avec plus de sérénité ?
     - A priori, on a décidé… de ne rien décider, lançant le diestro sur un nouveau marathon Américain, où il peut certes regagner quelques parts de marché, mais également… tout perdre !
     Alors, n’était ce pas l’occasion, pour un torero qui a déjà vécu mille douleurs, cette année, tant dans son âme que dans son cœur, de « stopper » et reprendre à zéro ses fondamentaux, notamment avec l’épée ?
     A ce « stop ! », le diestro a préféré « l’encore ! »... « Alla él ! Y que tenga suerte ! »

     Sébastien Castella à Zaragoza – 5ème toro du Torreon:
    
http://fr.youtube.com/watch?v=I4Hxwb4WT08

 

CALI : LA DECADENCE !!!

     28 Octobre : Qu’est devenue la première feria de Colombie ?
     Depuis des années, on le sait, la plaza de Cañaveralejo, la fameuse « coupe de champagne » de Cali, vit de grosses difficultés, qui se traduisent par des problèmes de gestion au moment de construire la feria. Cali, dont les réservations se faisaient des mois à l’avance, même sans en connaître les cartels, réunissait les grandes figures des deux continents, qui, bien souvent, faisaient « doblete », en des duels, directs ou « à distance », qui passionnaient un public vibrant d’Aficion, et dont les répercussions « passaient l’atlantique ». Désormais il n’en n’est rien, et cette année, par souci probable de gestion, la « corporacion » organisatrice de la feria a monté les plus tristes affiches qui soient. Que l’on en juge, a l’annonce récente des cartels de Cali 2008/2009 :

     FERIA DE CALI (Colombia)
Jeudi 25 Décembre – Novillada:
     Novillos de Paipamba, pour Sergio Ivan Blanco, Jose Fernando Alzate et Manuel Gonzalez “Montoyita”.
Vendredi 26 Décembre:
     Toros de Alhama, pour Paco Perlaza, Salvador Cortes et Arturo Macias (Mex)
Samedi 27 Décembre:
     Toros de Salento, pour Paco Perlaza, Sanchez Vara et Ricardo Rivera
Dimanche 28 Décembre:
     Toros de Ernesto Gonzalez Caicedo, pour  Uceda Leal,  Miguel Angel Perera et Luis Bolivar
Lundi 29 Décembre:
     Toros de Puerta de Hierro, pour Antonio Ferrera,  Morante de la Puebla et Luis Bolivar
Mardi 30 Décembre:
     Toros de Juan Bernardo Caicedo, pour Antonio Barrera, Sebastián Castella et Guerrita Chico
Mercredi 31 Décembre:
     Toros de Ambaló, pour Cristobal Pardo, Joselito Adame (Mex), et le cavalier Joao Moura fils ( qui prendra les 3 et 6èmes toros)
Jeudi 1er Janvier:
     Toros de Mondoñedo, pour Pepe Manrique, Sebastian Vargas et Ramiro Cadena
Vendredi 2 Janvier – Corrida du Toro:
     Toros de Fuentelapeña, pour Antonio Ferrera, Miguel Abellan, Sébastien Castella, Luis Bolivar, Arturo Macias et Ricardo Rivera
Samedi 3 Janvier:
     Toros de Guachicono, pour Miguel Abellan, Paco Perlaza, Luis Bolivar

 

BAYONNE : « CREUSEZ BIEN ! SECOUEZ BIEN !!!

     31 Octobre : « Secouez bien… vos méninges ! »
     Le monde est en folie… Les Bourses explosent, mais pas dans le sens où nous l’entendons traditionnellement… (!!!???). Les journalistes du Monde entier en ont perdu la boussole… et la superbe. Eux qui savaient « tout…sur tout » naviguent à vue et doivent se rabattre sur « les chiens écrasés » de leurs débuts, pour remplir leur une. Ainsi, Antenne2 n’a-t-elle pas fait la bavure du siècle en donnant large parole à une véritable « saloperie », libérée de prison sur « une faute de frappe », jouant les pauvres victimes avec un regard « en d’sous » qui en disait long sur son parcours. Heureusement, la bêtise eut du bon, puisque qu’une de ses victimes a reconnu le quidam, sur sa télé, ce qui a permis de lui remettre grappin dessus, tout en apprenant que l’homme avait bien d’autres saloperies à se reprocher…

     Le monde est en folie… et la France « déconne »…
     Ainsi, la brillante idée de « rapprocher » les Assedic et l’Anpe en un guichet unique, pourra peut-être rapporter une fantomatique solution aux milliers de demandeurs d’emploi, inscrits et non inscrits, qui peuplent nos villes et campagnes. Quel en est le nombre exact ? – Personne n’est capable de le dire, la plupart des jeunes n’étant pas inscrits, et donc… « n’existant pas, officiellement » dans les listes, autant que les discours et les statistiques politiciennes... .  
     Cela donc leur rapportera t’il quelque chose, à tous ceux « qui cherchent », souvent vainement ?
     – Peut-être, mais en tout cas moins qu’à l’Agence Norman, qui a déjà passé une facture de 135 000 Euros pour avoir trouvé la brillante idée du nouveau logo et du nouveau nom : le Pôle Emploi ! Si l’on ajoute à cela les 12000 Euros que coûtera l’installation de la nouvelle enseigne sur chaque agence de France… on sait déjà « à qui cela rapportera ». Sans compter que la « refonte » de l’Anpe, il y a cinq ans, avec son brillant logo, couleur « fraise et diarrhée », avait déjà coûté 2 millions 4, d’euros, à l’Etat Français, c'est-à-dire… à ses chers contribuables.
      A un moment où rien ne va plus, où l’on sait que le chômage va faire un terrible bond en avant… était ce donc la priorité de charger « une agence de com » de trouver, à grands frais, un nom et un logo ?
     Comment pourra t’on, dans le même temps, oser prétendre à réduire les indemnisations, imposer de nouvelles règles, à ceux qui n’ont déjà rien ? 
     - On s’en fout, mais à un point…qui frôle l’infini. Sans compter que le nom en question (« Pôle Emploi ») a été piqué à maintes Missions Locales de France, qui chacune, avaient déjà, probablement, un « Pôle emploi ». « Pas con… ! », l’Agence « de Com » !!!

     Parlons en, tiens… des Missions Locales !
     Vous ne les connaissez peut-être pas, car on se charge bien de ne pas vous en parler ! Elles sont « les parents pauvres » de la lutte contre l’exclusion des jeunes. Elles sont « les paillassons » sur lesquels les politicards, les énarques de tous bords, et toutes les Anpe de France s’essuient les pieds. Et pourtant, non seulement elles évitent à bien des villes de voir leurs rues ravagées par des gosses en désespérance ou « en errance », parce que l’on a voulu en faire « des adultes » bien trop tôt… mais elles sont les seules à « marcher avec les jeunes », du moins ceux  qui veulent vraiment avancer, à les aider à suivre un parcours de formation cohérent, et à trouver avec eux de l’Emploi, en escaladant les pentes de la vie, pas à pas, sans les lâcher un instant… Elles sont les seules à parler « Humain », là où les autres, les « grosses machines à 135000Euros le logo, parlent de « mesures », de « quotas » et de « stocks »… 
     Alors, un président aura beau annoncer de nouvelles mesures (qui n’ont rien de bien nouveau !), elles seront probablement inapplicables pour nos jeunes, car gérées et « conditionnées » par « les grosses machines » à 135 000…
     « Comment déshumaniser l’humain ? – Voyez… Pôle emploi ! »
     Et c’est bien pour cela… que cela ne marche pas !

     La presse et les politiques parlent abondamment des « contrats aidés »… bavant d’abondance sur ce « rien de nouveau ! » ou ces « mesurettes » qui ont fait tant de mal, par le passé.
     Pour travailler dans une Mission Locale, depuis vingt cinq ans, en connaître l’Histoire et bien des rouages, je sais que l’on a fait de grosses bêtises, avec les contrats « aidés »… mais aussi que l’on a réussit de grandes choses, avec de vrais emplois au bout, pour des jeunes qui, durant de mois, ont su pourquoi ils devaient se lever, le matin ; ont appris leur métier, en travaillant avec des professionnels, au quotidien ; et ont « construit » leur emploi, en faisant leur place, à partir de leurs qualités « humaines »…
     Que l’on dise à ceux là, que les CES, les CEC, mêmes les TUC, ne servaient à rien !!! Cela, on peut le dire lorsque l’on est confortablement assis, et que tombe chaque mois, la feuille de paie… « el cheque !!! »
     Mais justement, en parlant de feuille de paie… Qui donc a souligné que les précédents CES (contrats emplois solidarité) étaient mieux et plus honnêtement payés (Smic mi-temps, intégral, pour mi temps travaillé) que les contrats en alternance dans les entreprises privées (l’apprentissage ou le contrat de professionnalisation), où le jeune travaille « plein temps », et avec une rentabilité « souhaitée »… pour « un pourcentage » du Smic ?
     Personne n’en a jamais parlé… mais donc, « où est elle, la tromperie ? Et de quand date t’elle ? »

     Mais on parle, on parle… on divague et l’on diverge !
     « Secouez bien… vos méninges ! » A Bayonne, on met la plaza « a concurso »… Et l’on sait déjà que trois hommes, trois empresas, sont déjà en lisse… D’autres viendront peut-être !
     Alors… lequel choisir « à priori » ?   - Certes il faudra étudier les conditions du concours ; voir à quel point, la Municipalité laisse « carte blanche » aux nouveaux élus… et quel « bienveillant contrôle de tout, avant, pendant et après » elle leur imposera. Cela peut être bénéfique… ou cela peut « tout mettre par terre ! »
     Trois candidats, actuellement, officiellement déclarés : La Casa Chopera ; Simon Casas ; Alain Lartigue…
     Alors… creusez vous donc les méninges !
     De mon côté… « entre les trois mon cœur balance ! » Chacun a des arguments « forts » à faire valoir. 

     Ainsi… les Choperas, qui « co gèrent » la plaza depuis plus de quarante ans, devraient être « bannis », à priori… Pourtant, lorsque l’on voit comment ils montent, « sous leur unique responsabilité », les ferias de Bilbao, San Sebastian, Almeria (entre autres), on peut penser que, connaissant bien Bayonne et son public, ils seraient les mieux placés pour offrir des plateaux de la même qualité, à leur « unique risque » de perdre ou de gagner.
     Qui mieux que les Choperas sont ils capables de monter une feria, ou une Temporada « de Bilbao », à Bayonne ?
     Donc… à condition qu’ils jouent leurs propres deniers, pourquoi pas ? Au moins, il n’y aurait pas de bagarre « Aficionadoticide », le 15 Août !!!

     « Creusez- vous bien les méninges !! » Simon Casas semble y aller « pieds au plancher » !!! Bayonne serait elle donc, pour lui, « un pas de plus vers… Madrid ? » - Ce serait… un honneur !
     Bien entendu, la puissance du Nîmois, ses relations, son imagination débordante et son… ambition, en font un des candidats les plus plausibles et les plus « souhaitables », pour relever une plaza qui tombe, s’endort et se morfond… à tel point que la musique en oublie de venir, et que l’alguazil « est ailleurs », au moment de donner l’oreille à celui qui a sué sang et eau pour la couper…
     Alors ?  Simon, ou pas Simon ? – La réponse n’est pas  aisée. On peut souhaiter sa venue, pour toutes les raisons exposées, mais également la craindre, exactement… pour les mêmes raisons: Ses idées, son charisme, son énergie et son… foutu caractère, en font « un électron libre », dont les relations avec le « local » (autorités et Aficion) pourraient aboutir à de grosses étincelles. Pourtant, il serait peut-être le seul à penser « Toros et Aficion », toute l"Année... J’adorerais voir cela, car il ne faut pas oublier que Casas mettrait enfin le pied dans une grande plaza du Sud Ouest… Et çà !!!!

     « Creusez-vous bien les méninges !!! » Alain Lartigue est le troisième « mousquetaire », à l’assaut de Lachepaillet.
     Indubitablement, il a « moins de force » que ses concurrents, et dans Bayonne, « taurinement parlant », il ne compte pas que des amis, probablement… Mais il a un avantage certain : Il est Bayonnais ! Il connaît Bayonne et son Aficion « comme sa poche », et a été le tout premier à travailler « l’animation Taurine », autour ou sur le chemin d’une plaza qui n’est pas « pratique », de par sa situation… Par ailleurs, personne ne pourra nier son Aficion, ni son énergie. De même, un historique taurin déjà bien rempli peut jouer en sa faveur… Avocat de talent, il devra remettre sa robe pour un plaidoyer personnel qui devra emporter l’unanimité du jury… Ce ne sera pas facile, mais… il connaît son dossier, et depuis longtemps. A mi me gusta un monton!

     Alors… en ces périodes « de crise », où chacun visera à « écoper au mieux » les tempêtes qui viennent… « secouez vous et creusez vous les méninges ! »
     A Bayonne, la temporada 2009 débute « dans deux mois ! »
     Pardon… elle a déjà débuté !

 
 

LES GRANDES ARCHIVES DU PASSE !!!
     Le Toro et le Toreo « d’hier »… 100 ans d’histoire, par l’image, dans cette page spéciale du quotidien "ABC", de Séville:
               « CIEN AÑOS DE TOROS – UN SIGLO DE IMAGENES »
    
                    Ici: http://www.abcdesevilla.es/informacion/archivo_taurino/index.asp

 
 
A LA TELEVISION…   A LA TELEVISION…   A LA TELEVISION…
 
« TENDIDO CERO », à suivre, chaque semaine (et « à votre horaire ») sur :
                                                                  http://www.rtve.es/alacarta/la2/abecedario/T.html
 
NOUVEAU :  « SIGNES DU TORO » 

     "Tercios" et "Face au toril" se réunissent...
     Venez découvrir les nouveaux programmes taurins de "France 3", dans:

                         http://signesdutoro.france3.fr/index.php?page=article&numsite=1148&id_article=2378&id_rubrique=1151

 

« TENDIDO SUD »

     Chaque semaine désormais, regardez « Tendido Sud », programme taurin présenté par Christophe Chay, sur « Télé Miroir »
    
A voir, en passant par Télé Miroir :  www.telemiroir.com.

 

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