L'ACTUALITÉ TAURINE
(du 11 au 20 Novembre 2008)

 

TOROS 2000 : « GROSSE VACHERIE ! »

     15 Novembre : Grosse vacherie et « big panne » ! Un énorme problème de disque dur a réduit au silence notre site, depuis le 9 Novembre (bien entendu, « toujours » à la veille d’un pont !!) et surtout, nous a fait perdre quantité de fichiers et… plus de 60% des photos de toute la temporada, dont les galeries étaient en préparation. Un vrai crève-cœur !
     Pour le moment, après réparation, nous « naviguons » dans les fichiers récupérés,  les photos « patchwork » (pas triste !) et reprenons le moral comme nous pouvons…
     L’actualité quotidienne reprend, sur Toros 2000, peu à peu, à partir de ce lundi 17 Novembre.
     Mille mercis au « mécanicien », et autant d’excuses à tous !

 
 
« TENDIDO CERO », à suivre, chaque semaine (et « à votre horaire ») sur :
                                                                  http://www.rtve.es/alacarta/la2/abecedario/T.html
 
 

LES ADIEUX DU PETIT GRAND HOMME !

     17 Novembre : Impressionnante despedida, hier soir, de ce petit géant du Toreo Mexicain, qui a pour nom Eloy Cavazos. Après quarante deux ans d’alternative, avec à son palmarès d’incroyables statistiques, le petit diestro de Monterrey (petit par la taille, mais « énorme » de cœur) maquera à jamais l’Histoire du Toreo Aztèque.

     Né le 25 Août 1950 à Ciudad Guadalupe, dans le Nuevo Leon, c’est en les arènes Lorenzo Garza de Monterrey, capitale de l’Etat, que Cavazos a fait chaque pas de sa longue carrière, notamment son alternative, le 28 Août 1966, devant les toro « Cariñoso », de Mimiahuapan, avec pour parrain Antonio Velazquez, et Manolo Martinez pour témoin. (Confirmation à La Mexico, le 14 Janvier 1968 ; et à Madrid Las Ventas, le 22 Mai 1971.
     Depuis tout ce temps, le petit grand homme ne cessa de « péguer des passes » aux toros, quels qu’ils soient, dans un style « alerte et fleuri », volontiers pueblerino, relativement éloigné des « canons » du Toreo contemporain, mais qui avait deux avantages : Il remplissait les plazas et rendaient les gens heureux.
     A noter de plus qu’Eloy Cavazos, parallèlement à son statut de Figura del Toreo, fut « un homme de bien », répondant présent, plus qu’à son tour, en de multiples actions bénéfiques d’importance, dont la création d’un grand hôpital universitaire, à Monterrey.

     Selon la presse mexicaine, et sous réserve de probables erreurs « de détails » ou « de compteurs », Eloy Cavazos aura toréé 1907 corridas, coupé 3974 oreilles, 706 rabos (dont 8 à la Monumental de Mexico) et 9 pattes. Il aura participé à la grâce de 38 toros et conféré 62 alternatives. Sorti par deux fois par la Grande porte de Madrid (71 et 72), alors que cela faisait trente années qu’un diestro Mexicain « no cruzaba el umbral » de Las Ventas, Eloy Cavazos est aussi le champion du nombre de corridas toréées en un jour : Quatre.
     Durant quarante deux ans il passionna les foules, divisées sur son art », mais unanimes sur ses qualités humaines et sa sincérité et son courage. C’est d’ailleurs avec cette même sincérité, craignant « ne pouvoir être à 100%, tous les jours », que Cavazos se retira, deux ans et demi (mars 85 à Septembre 87) pour raisons de santé.
     C’est à Monterrey qu’il se retira, la première fois… c’est à Monterrey qu’il revint, plus vibrant, plus sympa et plus « torero » que jamais…
     Et c’est à Monterrey qu’il s’est définitivement retiré, hier, 16 Novembre 2008, devant une plaza archicomble, laissant plus de 2000 personnes dans la rue, qui suivirent la corrida sur écran géant, tandis que le spectacle était télévisé, pour le monde entier.
     Outre les quatre oreilles et deux rabos qu’il coupa, en cette grandiose occasion, on retiendra « la dernière éphéméride » d’Eloy Cavazos, bien que probablement on reparlera du torero… en civil : Le toro de la despedida, ultime de l’impressionnante carrière du petit géant de Monterrey, s’appelait « Maestro » -N°483 – 473kgs, de Bernaldo de Quiroz. 
     Monterazo..
« maestro Eloy » ! Chapeau, Monsieur Cavazos.

     Dimanche 16 Novembre – MONTERREY (Mexique) – Plaza archi pleine – Corrida télévisée en direct « pour le monde »: Deux toros du Vergel, pour le cavalier, et quatre de Bernaldo de Quiroz, pour les toreros « à pied ».
     Gaston Santos (Rejoneador) : Palmas après avis, et Palmas
     Eloy Cavazos : Deux oreilles et rabo, à chacun de ses toros.
     Alejandro Amaya : Palmas et Deux oreilles.

     En vidéo, une des premières corridas de Cavazos :
     http://fr.youtube.com/watch?v=04s7y5elhkY&feature=related

     El arte torero de Eloy Cavazos :
     http://fr.youtube.com/watch?v=4NJCea-5o5Y

 

TOREROS EN FORMA!

     17 Novembre: pour qui a pu suivre l’actualité taurine, ces derniers jours, on retiendra essentiellement trois noms:
     Surtout Jose Maria Manzanares, dont le retour, en plaza de Lima, le 9 Novembre, fut surtout le succès « de la différence ». Succès qu’il allait confirmer en plaza Vénézuélienne de Valencia.
     L’autre nom qui a « fortement sonné » est celui de Sébastien Castella, au Mexique : Après sa malheureuse tarde de Queretaro, le 8 Novembre, le Français redressait magnifiquement la barre, dès le lendemain, en plaza de Monterrey, coupant trois oreilles et un rabo, et frisant « le parfait ».
     Enfin il faudra bien noter les triomphes du Fandi, tant au Pérou, à Lima, le 9 novembre, que ce week end, au Venezuela, où le granadino vient de couper deux rabos, coup sure coup, en deux corridas à Maracaibo. Bien entendu, les banderilles ne sont pas étrangères à ces succès, chacun s’accordant à dire qu’avec la muleta, ce fut « le grand cirque », mais un fait est là : « llena y triunfa ! ».

     La temporada « Américaine » prend forme, dont Miguel Angel Perera semble le grand absent, conséquence à la cornada de Madrid, le 3 Octobre.
     Comment « reviendra t’il » ? Et quand ?
     – Il est probable que cela se passera en Février, l’Extremeño n’étant pas aux cartels de Bogota, où il était prévu… Cette cornada ne pourra que laisser des traces, la longue convalescence, par ailleurs souhaitable, étant souvent néfaste pour « le sitio » ... et durant tout ce temps, les autres « jeunes loups » en profiteront pour tracer leur sillon...
     En 2009, les cartes pourraient bien « se redistribuer », Manzanares et Castella prenant, ou reprenant, un jeu qui fut monopolisé, en 2008, par Perera. Ver par vivir!!! Vivir para ver!!!

     Les photos de Monterrey, le 9 Novembre, dans Burladerodos.com:
     http://www.burladerodos.com/galeria.asp?IdGal=3402#1

 

LA TEMPORADA GRANDE DE BOGOTA!

     17 Novembre: Comme on le sait, la grande saison 2008, en la plaza Santamaria de Bogota, se déroule… en 2009. En effet, la saison taurine actuelle « se termine » à la Monumental de la capitale Colombienne… ou, c’est la suivante, qui y débute. Comme on veut !
     Cette année (Fin 2008, ou début 2009 !!), la Temporada présente plusieurs cartels d’intérêt, dont les vedettes seront Jose Tomas, Morante de la Puebla et El Juli qui, avec Luis Bolivar, sera le seul à faire « doblete ». Autre point fort : La présentation et confirmation de Cayetano.
     Par contre, absence de Perera, initialement prévu, et surtout une injustice : L’absence de Castella, après ses triomphes de l’an dernier. Peut-être l’irrégularité du Français, en cette saison 2008, dans les ruedos Européens, trouve t’elle là sa conséquence finale, Bogota ne voulant pas « effacer tout et recommencer », en début 2009. Dommage et… injuste !
     Quoi qu'il en soit, la temporada grande de Bogota se présente ainsi:

     TEMPORADA 2009 EN BOGOTA
Samedi 17 Janvier – Novillada:
     Novillos de Armerías, pour  Juan Solanilla, José Manuel Mas et Sergio Blanco.
Dimanche 18 Janvier – Corrida de Rejoneo:
     Toros de Dosgutiérrez, pour Alvaro Montes (Esp), Joao Moura Hijo (Port) et Jorge Enrique Piraquive (Col).
Dimanche 25 Janvier:
     Toros de Juan Bernardo Caicedo, pour  Pepe Manrique, Morante de la Puebla et  El Juli.
Dimanche 1er Février – Corrida mixte:
     Toros de Alhama, pour El Fandi, Luis Bolívar et le rejoneador Joao Moura Hijo.
Dimanche 8 Février:
     Toros de Las Ventas del Espíritu Santo (Cesar Rincon), pour Sebastian Vargas, Jose Tomas et Jose Maria Manzanares.
Dimanche 15 Février:
     Toros de Achury Viejo, pour José Gomez "Dinastía", Mariano Cruz Ordoñez et Cristobal Pardo.
Dimanche 22 Février:
     Toros de Juan Bernardo Caicedo, pour  El Juli, Luís Bolívar et Cayetano Rivera Ordóñez.

 

ELOY: MUY BONITO !

     18 novembre: On dira ce que l’on voudra, et les pisse vinaigre de tous crins, jeunes ou vieux, s’en donneront à coeur-joie, en critiquant celui qu'ils n'ont jamais vu, en un pays où ils ne sont jamais allé...  mais on gardera immense respect autant que belle émotion au regard des images de la despedida d’Eloy Cavazos, dimanche en sa plaza de Monterrey, après quarante deux ans d’entrega à sa profession et au public. Joli brindis, à sa famille « por haberme agantado tantos años » Bonito, señor Torero!

Voir le reportage vidéo de la despedida:
     http://www.youtube.com/watch?v=SnTAbnLPCYA

Voir les photos de Paco Tijerina, dans Burladeordos.com :
     http://www.burladerodos.com/galeria.asp?IdGal=3406#1

 

LE CONFLIT BASQUE…

     19 Novembre : Certes on ne parlera pas de celui que chacun a en tête, près du rio Bidassoa…et dont chaque semaine nous apporte une nouvelle page de feu ou de sang. Celui-là dure depuis des années, et durera encore, pour le fol orgueil des uns, et le malheur de tous…
     Celui dont on parlera ici est bien moins dramatique, heureusement… et s’il n’engage pas la vie, ou la survie de tout un peuple, il peut, en l’état actuel, gravement perturber le futur de la Fiesta Brava, sur toute l’étendue du territoire autonomique Basque. En effet, les autorités « gubernativas » viennent de révéler « le nouveau règlement taurin » dans les plazas du Pays Basque, dont certains articles, modifiés au regard des précédentes normes, ont causé trouble et immédiate levée de boucliers au sein des syndicats professionnels et associations de personnels dit « subalternes », au point que certaines figures, la majorité d’entre elles, se refusent à faire le moindre paseo en ces arènes, si les choses ne bougent pas.
     Principal grief : Contrairement à ce qui s’est passé en Andalousie et en Castilla y Leon, où les professionnels furent associés à la préparation du nouveau règlement taurin en ces provinces, les autorités Basques, en la haute considération qu’elles ont pour elles-mêmes, ont agi sans la moindre consultation de ceux qui se jouent la peau, en bas, dans le ruedo, se donnant le beau rôle et renforçant au maximum les pouvoirs du président des corridas, celui-ci étant le dépositaire d’exigences certes louables, pour la défense de la Fiesta, mais dont on sait qu’à l’arrivée… cela ne se passe pas comme ça !
     Ainsi, éditer un article du règlement régissant la présence des personnes au callejon, où il est stipulé que les apoderados des toreros en lisse n’y auront plus accès, est une de ces « burradas » du genre « monumental », une ineptie complète, tant sur le plan humain que professionnel quand on sait par ailleurs la faune qui est autoriser à venir s'y pavaner...  Au hasard, on citera les « politiques », avec « leur père, leur mère, leurs frères et leurs sœurs… » qui paradent au burladero de callejon, avec un air de « fttt, j’y suis comme dans mon jardin ! » qui fait pitié.
     Avouez qu’un article de règlement « qui impose cela… » met en péril le sérieux du règlement tout entier… et de ceux  qui le mettent en place.

     D’autres modifications font un peu « sursauter », dont certaines suivent, prises au vol.
     Ainsi : Les picadors de novillos engagés au Pays Basque, devront passer un examen, devant une commission spéciale, composée « de pros et d’ex pros, sous la présidence des autorités locales », qui consistera en deux épreuves, la première « d’habileté à la monte », et la seconde, « d’habileté à la pique ». Pas révoltant, mais… irréalisable!
     Le rôle des Présidents, élus pour quatre ans (dans les plazas de 1ère et 2ème catégories), est multiplié « par X », faisant de lui l’axe central de la corrida, pour ce qui est du déroulement de la lidia (notamment dans le « calibrage » des piques ; l’attribution des trophées ; la seule autorité pour ordonner l’examen post mortem (à instance ou non de son assesseur vétérinaire). Sur ces points, notamment le dernier, les toreros ne sont pas d’accord, qui veulent se réserver le droit de pouvoir demander, eux aussi, l’examen post mortem d’un toro dont le comportement leur a paru douteux au cours de la lidia (Les règlements des autres provinces ont accepté cette requête – Le Pays Basque, non !) Cette réserve pose une question: Celle du comportement « bizarre » ou « douteux » d'un toro, pendant la lidia. Voyez vous ce que je veux dire?
     Autres points de discorde :
     Le président aura la possibilité d’interdire de toréer à celui qui n’est pas, ou plus, en condition physique de le faire (lésions apparentes, symptômes « clairs »). Cela, « durant la corrida », par exemple après une dure voltereta ; ou « avant » la corrida, lorsque paraît au patio un torero dont on sait qu’il a été méchamment secoué, la veille, ou que l’on pense insuffisamment remis de sa récente cornada. Que fait on du pundonor des toreros, qui sont des « professionnels », qui se doivent au public, d’accord… mais avant tout, qui sont des toreros !
     Et puis, le coup du « mano a mano » automatique, en cas où l’un des composants « tombe du cartel ». Outre le fait que cela « dédouane » l’empresa de chercher un  remplaçant, on apprend qu’il n’y aura pas de supplément financier au contrat des deux duellistes rescapés. Ah no ??? Question: Outre l’incroyable « malhonnêteté », intellectuelle et matérielle, que cela induit… où ira donc le salaire de l’absent ?
     Quoi d’autre ?
     – Ah oui… les Aficionados de même, se voient imposer quelques règles qu’ils vont devoir enregistrer, et vite.
     Ainsi du remboursement des places: Si une corrida est suspendue, à cause du temps, on ne remboursera les places qu’à partir du lendemain de la corrida suspendue, et non dans les heures qui suivent. (Ainsi, au cas de suspension de la dernière corrida à Pamplona, Tudela, ou ailleurs… vous savez ce que vous aurez à faire… et à payer (rester une nuit sur place, ou un aller et retour « égalant » ou dépassant le prix du billet… l’empresa ramassera quelques nouvelles miettes. A que no ?
     Autre décision qui fait débat : Les mineurs de 16 ans ne pourront avoir accès à la plaza, que s’ils sont accompagnés de personnes « mayores de edad », c'est-à-dire, adultes… (ou plus de 18/21 ans ?). Si l’on peut ici y voir certaine fausse mesure de protection de la jeunesse, on peut aussi considérer « illogique » d’interdire la corrida au moins de seize ans, lorsque toutes les discothèques regorgent de mini-minettes à jupettes ras du…  
     Voyons un peu « qui protège qui ? De quoi ? et où ?  

     Bien sûr, il y a des choses très intéressantes, qui, même si elles restent dans la gorge de certains professionnels, présentent de l’intérêt pour l’authenticité de la lidia, et donc, un bénéfice  pour l’aficionado. Cela dit, ces points pouvaient être mis « à débat », et négociés avec les principaux intéressés.
     Ainsi : Les picadors ne choisiront plus leurs montures, par ordre d’ancienneté… Les chevaux seront désormais « attribués » à chaque piquero, par tirage au sort.
     Les puyas se verront réduites en leurs dimensions (de quelques millimètres), afin de favoriser deux points du premiers tiers : En blessant moins, et moins profond, on espère ainsi favoriser l’obligation de « deux puyazos au moins » dans les plazas « de primera », uniquement (dans les autres catégories, un seul puyazo, obligatoire). De même, on réduit le poids des petos, qui passe de 30 à 25kgs.
     Immédiate levée de boucliers des professionnels (maestros et subalternes) qui considèrent les nouvelles piques, comme « inférieures, en dimension », à celles qui étaient utilisées en novilladas. Cela, joint à « l’omnipotence » des présidents en matière de changement de tiers, soulève grande partie du conflit.

     Il en est d’autres, comme « la limpieza de los pitones »: Une corne, légèrement abîmée, pourra être « rectifiée », avant le deuxième « reconocimiento ». Cela se fera en présence des autorités, et l’on tolèrera la présence des professionnels ou de leurs représentants, mais on ne préviendra pas les toreros que tel ou tel piton a été rectifié.
      Refus total des maestros !
     De même, et cela me paraît aussi grave, il n’apparaît nulle part que « le public » sera informé de la « limpieza » d’un piton. Ce devrait être le cas, d’autant que, dorénavant, l’empresa sera également responsable des déficiences affichées d’un ganado (soit au plan trapio ou intégrité des cornes). Normal, puisque sur son affiche, l’empresa garantit « noir sur blanc » l’intégrité du ganado qu’il présente.  

     On prend une position claire, mais abrupte, sur « la devolucion del toro ». Clair : Si un toro s’abîme durant le premier tiers, on le rentre et on le remplace. S’il se fait mal après la sonnerie ouvrant le deuxième tiers, on le rentre mais on ne le remplace pas.
     Pour ce qui est des avis : On respecte la durée et les « étapes » régissant les trois avis, dans le règlement général, mais le président décomptera le temps, à partir du premier muletazo, et non dès la sonnerie du troisième tiers.
     Au deuxième tiers, pas moins de deux paires, mais jamais plus de trois (y compris si le maestro banderille ?) Le président aura latitude à réduire le tiers.
     Pour ce qui est des trophées, l’exclusive décision revient au président… à partir de la seconde oreille. Il lui reviendra de tenir compte de l’avis du public, de la condition physique du toro, de sa lidia, notamment au premier tiers, de la qualité de la faena, bien sûr, mais également de l’estocade. Autant dire que… rien ne change, le tout dépendant de « la force » du public et des… « forces » du président. De fait, beaucoup de mots et de papier, pour pas grand-chose…

     Pourtant, des mots et des règles qui ont fortement déplu à certains professionnels, dont les instances syndicales représentatives ont immédiatement condamné l’affaire, tant sur le fond que la forme. Ainsi les associations « Taura » (où adhèrent entre autres, les Juli, Jose Tomas, Perera, Cayetano, et El Fundi) ; « Protauni » (où militent  Ponce, El Cid, Fandi, Manzanares..) ; l’Union des banderilleros et picadores, de même l’Association des mozos de espadas, ont immédiatement réagi, protestant contre un règlement monté de façon « unilatérale », très éloignée de celle qui a présidé aux modifications d’Andalousie et Castilla y Leon. Et les entités en question ont clairement laissé entendre que, si les choses ne changent pas, leurs adhérents (80% de l’Escalafon) se refuseront à actuer, l’an prochain, dans les plazas du Pays Basque.
     Comme on le voit, un nouveau conflit au Pays Basque. Certes il est moins grave, et d’ici là, chacun mettra beaucoup d’eau dans son vin (ce qui est dommage !). Il est même probable que, allez, dans trois ans, dans trois ans exactement… ce sera la même chose que maintenant !  
     Rendez vous donc, l'an prochain, dans les plazas du Pays Basque...
     On dit que « la nuit porte conseil »… Mais l’hiver aussi !

 

BAYONNE : UN VRAI « PARI »… QU’IL FAUDRA TRAVAILLER ! (1ère partie)

     20 Novembre : « Un tournant, pour les arènes de Bayonne ! »
     En fait, ce 20 Novembre, « un tournant » pour beaucoup de monde, notamment pour un de ces grands partis politiques qui, en une soirée, va décider de son avenir… et de l’avenir de tout un pays, peut-être. Après des mois et de mois de turpitudes intestines, les adhérents vont devoir décider de qui sera le capitaine d’un bateau qui ne connaît plus son bâbord ou son tribord… Que le vamos hacer ? Peut-être faudrait il envoyer le petit Nicolas, pour remettre le bon cap…
     Que haya suerte, Pobre P.S !!!

     Un tournant pour les arènes de Bayonne!
     Au cours d’une conférence de presse à laquelle nous n’avons pas été conviés (mais c’est là une habitude !), Jean Grenet, député maire de Bayonne a dévoilé les plans de la grande cité taurine, pour ce qui est de la programmation 2009 et de son futur mode de gestion.
     Concernant ce dernier, Bayonne a voulu garder main mise sur ses arènes et ses corridas, de A à Z. C’est ainsi que la direction actuelle se verra renforcée, la Ville choisissant la formule d’organisation et gestion « en Régie Municipale », avec un mandataire qui sera désigné au mois de janvier, suite à l’appel d’offre lancé, qui se clôturera le 16 Décembre.
     Le mandataire…   aidera, la Mairie décidera et paiera chaque intervenant, depuis la première des « figuras toreras »  à l’imprimeur des feuillets de sorteo, entre midi et cinq heures…
     Avantage de cette formule : La ville « sait tout » et peut justifier de tout. Elle est « la » responsable, aux yeux de tous… C’est là une décision qui l’honore, et doit faire taire les moindres doutes en ce qui concerne… les gestions passées.
     Autre avantage : « Pas de TVA ! », et donc une économie substantielle, que l’on reportera sur la qualité des cartels, notamment au plan des toreros engagés. a ce sujet, personne ne sera exclu «  à priori », de Jose Tomas à Castella, la priorité étant cependant laissée à la qualité du ganado. Selon « la ligne » fixée, le directeur des arènes travaillera de concert avec le mandataire, à la négociation et au montage de cartels attractifs, supposés attirer un maximum de public. Celui-ci ayant « en partie » boudé les arènes, lors des deux précédentes temporadas, le soin mis à « le ramener aux arènes », selon son souhait et non celui d’une certaine « élite », sera primordial… Et en cela, la « puissance » Taurine du mandataire (par exemple, imaginons que celui-ci soit, à ce moment précis « Empresa de Madrid »), sera elle aussi primordiale…  
     Par contre, il n’a pas été fait allusion, me semble t’il, à une point « important » : Du fait d’une TVA « disparue », le prix des entrées… baissera t’il ? Même d’un petit chouïa ?

     Par contre, la programmation des spectacles de Bayonne, lors de la saison 2009, va vivre « un tournant historique ». C’est totalement exact ! Et plus qu’un tournant, c’est un véritable « pari » auquel se livre la cité. Et l’on sait qu’un pari, cela se gagne ou cela se perd, parfois d’un rien !
     Depuis bien des années, on parlait « d’une feria », à Bayonne. De multiples tentatives ont été faites, « año tras año », liées aux caprices des calendriers,  permettant de belles choses, mais ne favorisant aucune réelle « identité Bayonnaise », qui demeurait une plaza « de temporada », alors qu’elle était entourée de « ferias ».
     On imagina, on retourna en mille sens toutes les formules possibles dont « une Feria, pendant les Fêtes ! »... Cela ne fit aucune unanimité! Les alentours du 15 Août étant « surbookés », des deux côtés de la Bidassoa, il fallait « essayer autre chose »...
     Et bien, voilà qui est décidé : On va essayer autre chose ! Et c’est dans la semaine qui suivra les célèbres « Fêtes de Bayonne », que se déroulera… « La Feria de Bayonne ».
     Ainsi donc, la Temporada 2009 marque un véritable « tournant » dans l’Histoire Taurine de Bayonne, puisque l’on abandonne la date du 14 Juillet, et qu’il n’y aura pas de corridas, « pour les Fêtes », qui se dérouleront, cette année, du 29 Juillet au 2 Août.
     Par contre, sur quatre jours de grande concentration, « La Feria de Bayonne », les 6, 7, 8 et 9 Août, du jeudi au dimanche… qui suivent les Fêtes.

     Un sacré « tournant »… et un sacré programme :
     En quatre jours, quatre corridas (dont une de rejoneo, le jeudi 6) ; une novillada piquée (en matinale du dimanche 9) ; et deux novilladas « sin picar » (en matinées des 7 et 8 Août). Soient sept spectacles en quatre jours. Le tout, « bien enveloppé » d’animations taurines, en ville, auxquelles tous sont appelés à participer…
     Bueno ! Voilà qui a de la gueule, d’autant, encore une fois, qu’il est décidé de mettre « le paquet » sur les « figuras », sans aucun a priori. Encore une fois, un mandataire « qui a de la force », pourra utiliser de nombreux « leviers » pour négocier la venue de ces vedettes à Bayonne… Donc...« Cartelazos a la vista!! » en principe...

     Pour le reste de la Temporada aux arènes de Lachepaillet, le 15 Août reste d’évidence, une des grandes dates de la saison, comme elle le fut « depuis toujours ». Cette année, corrida et non piquée matinale marqueront la date. Puis le fameux « Septembre », lui aussi cher aux Bayonnais, pour lesquels « la clôture » est une tradition.  

     Voilà ! Le décor est planté ! La façon de le faire vivre… aussi ! Oui vraiment « un grand tournant pour Bayonne ! » Ou plutôt… un immense pari !
     Un pari dont on évaluera, très librement, « le pour et le contre » demain… si vous le voulez bien !

     Lire : « Bayonne : Un tournant ! »
     http://www.bayonne.fr/?id=2087