LES ADIEUX DU PETIT GRAND HOMME !
17 Novembre : Impressionnante despedida, hier soir, de ce petit géant du
Toreo Mexicain, qui a pour nom Eloy Cavazos. Après quarante deux ans
d’alternative, avec à son palmarès d’incroyables statistiques, le petit
diestro de Monterrey (petit par la taille, mais « énorme » de cœur)
maquera à jamais l’Histoire du Toreo Aztèque.
Né le 25 Août 1950 à Ciudad Guadalupe, dans le Nuevo Leon, c’est en les
arènes Lorenzo Garza de Monterrey, capitale de l’Etat, que Cavazos a
fait chaque pas de sa longue carrière, notamment son alternative, le 28
Août 1966, devant les toro « Cariñoso », de Mimiahuapan, avec pour
parrain Antonio Velazquez, et Manolo Martinez pour témoin. (Confirmation
à La Mexico, le 14 Janvier 1968 ; et à Madrid Las Ventas, le 22 Mai
1971.
Depuis tout ce temps, le petit grand homme ne cessa de
« péguer des passes » aux toros, quels qu’ils soient, dans un style
« alerte et fleuri », volontiers pueblerino, relativement éloigné des
« canons » du Toreo contemporain, mais qui avait deux avantages : Il
remplissait les plazas et rendaient les gens heureux.
A noter de plus qu’Eloy Cavazos, parallèlement à son
statut de Figura del Toreo, fut « un homme de bien », répondant présent,
plus qu’à son tour, en de multiples actions bénéfiques d’importance,
dont la création d’un grand hôpital universitaire, à Monterrey.
Selon la presse mexicaine, et sous réserve de probables erreurs « de
détails » ou « de compteurs », Eloy Cavazos aura toréé 1907 corridas,
coupé 3974 oreilles, 706 rabos (dont 8 à la Monumental de Mexico) et 9
pattes. Il aura participé à la grâce de 38 toros et conféré 62
alternatives. Sorti par deux fois par la Grande porte de Madrid (71 et
72), alors que cela faisait trente années qu’un diestro Mexicain « no
cruzaba el umbral » de Las Ventas, Eloy Cavazos est aussi le champion du
nombre de corridas toréées en un jour : Quatre.
Durant quarante deux ans il passionna les foules,
divisées sur son art », mais unanimes sur ses qualités humaines et sa
sincérité et son courage. C’est d’ailleurs avec cette même sincérité,
craignant « ne pouvoir être à 100%, tous les jours », que Cavazos se
retira, deux ans et demi (mars 85 à Septembre 87) pour raisons de santé.
C’est à Monterrey qu’il se retira, la première fois…
c’est à Monterrey qu’il revint, plus vibrant, plus sympa et plus
« torero » que jamais…
Et c’est à Monterrey qu’il s’est définitivement retiré,
hier, 16 Novembre 2008, devant une plaza archicomble, laissant plus de
2000 personnes dans la rue, qui suivirent la corrida sur écran géant,
tandis que le spectacle était télévisé, pour le monde entier.
Outre les quatre oreilles et deux rabos qu’il coupa, en
cette grandiose occasion, on retiendra « la dernière éphéméride » d’Eloy
Cavazos, bien que probablement on reparlera du torero… en civil : Le
toro de la despedida, ultime de l’impressionnante carrière du petit
géant de Monterrey, s’appelait « Maestro » -N°483 – 473kgs, de Bernaldo
de Quiroz.
Monterazo.. « maestro Eloy » ! Chapeau, Monsieur
Cavazos.
Dimanche 16 Novembre – MONTERREY (Mexique) – Plaza archi
pleine – Corrida télévisée en direct « pour le monde »: Deux toros du
Vergel, pour le cavalier, et quatre de Bernaldo de Quiroz, pour les
toreros « à pied ».
Gaston Santos (Rejoneador) : Palmas après avis,
et Palmas
Eloy Cavazos : Deux oreilles et rabo, à chacun
de ses toros.
Alejandro Amaya : Palmas et Deux oreilles.
En vidéo, une des premières corridas de Cavazos :
http://fr.youtube.com/watch?v=04s7y5elhkY&feature=related
El arte torero de Eloy Cavazos :
http://fr.youtube.com/watch?v=4NJCea-5o5Y
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TOREROS EN FORMA!
17 Novembre: pour qui a pu suivre l’actualité taurine, ces derniers
jours, on retiendra essentiellement trois noms:
Surtout Jose Maria Manzanares, dont le retour, en plaza
de Lima, le 9 Novembre, fut surtout le succès « de la différence ».
Succès qu’il allait confirmer en plaza Vénézuélienne de Valencia.
L’autre nom qui a « fortement sonné » est celui de
Sébastien Castella, au Mexique : Après sa malheureuse tarde de Queretaro,
le 8 Novembre, le Français redressait magnifiquement la barre, dès le
lendemain, en plaza de Monterrey, coupant trois oreilles et un rabo, et
frisant « le parfait ».
Enfin il faudra bien noter les triomphes du Fandi, tant
au Pérou, à Lima, le 9 novembre, que ce week end, au Venezuela, où le
granadino vient de couper deux rabos, coup sure coup, en deux corridas à
Maracaibo. Bien entendu, les banderilles ne sont pas étrangères à ces
succès, chacun s’accordant à dire qu’avec la muleta, ce fut « le grand
cirque », mais un fait est là : « llena y triunfa ! ».
La temporada « Américaine » prend forme, dont Miguel Angel Perera semble
le grand absent, conséquence à la cornada de Madrid, le 3 Octobre.
Comment « reviendra t’il » ? Et quand ?
– Il est probable que cela se passera en Février, l’Extremeño
n’étant pas aux cartels de Bogota, où il était prévu… Cette cornada ne
pourra que laisser des traces, la longue convalescence, par ailleurs
souhaitable, étant souvent néfaste pour « le sitio » ... et durant tout
ce temps, les autres « jeunes loups » en profiteront pour tracer leur
sillon...
En 2009, les cartes pourraient bien « se
redistribuer », Manzanares et Castella prenant, ou reprenant, un jeu qui
fut monopolisé, en 2008, par Perera. Ver par vivir!!! Vivir para ver!!!
Les photos de Monterrey, le 9 Novembre, dans Burladerodos.com:
http://www.burladerodos.com/galeria.asp?IdGal=3402#1 |
LA TEMPORADA GRANDE DE BOGOTA!
17 Novembre: Comme on le sait, la grande saison 2008, en la plaza
Santamaria de Bogota, se déroule… en 2009. En effet, la saison taurine
actuelle « se termine » à la Monumental de la capitale Colombienne… ou,
c’est la suivante, qui y débute. Comme on veut !
Cette année (Fin 2008, ou début 2009 !!), la Temporada
présente plusieurs cartels d’intérêt, dont les vedettes seront Jose
Tomas, Morante de la Puebla et El Juli qui, avec Luis Bolivar, sera le
seul à faire « doblete ». Autre point fort : La présentation et
confirmation de Cayetano.
Par contre, absence de Perera, initialement prévu, et
surtout une injustice : L’absence de Castella, après ses triomphes de
l’an dernier. Peut-être l’irrégularité du Français, en cette saison
2008, dans les ruedos Européens, trouve t’elle là sa conséquence finale,
Bogota ne voulant pas « effacer tout et recommencer », en début 2009.
Dommage et… injuste !
Quoi qu'il en soit, la temporada grande de Bogota se
présente ainsi:
TEMPORADA 2009 EN BOGOTA
Samedi 17 Janvier – Novillada:
Novillos de Armerías, pour Juan Solanilla, José Manuel
Mas et Sergio Blanco.
Dimanche 18 Janvier – Corrida de Rejoneo:
Toros de Dosgutiérrez, pour Alvaro Montes (Esp), Joao
Moura Hijo (Port) et Jorge Enrique Piraquive (Col).
Dimanche 25 Janvier:
Toros de Juan Bernardo Caicedo, pour Pepe Manrique,
Morante de la Puebla et El Juli.
Dimanche 1er Février – Corrida mixte:
Toros de Alhama, pour El Fandi, Luis Bolívar et le
rejoneador Joao Moura Hijo.
Dimanche 8 Février:
Toros de Las Ventas del Espíritu Santo (Cesar Rincon),
pour Sebastian Vargas, Jose Tomas et Jose Maria Manzanares.
Dimanche 15 Février:
Toros de Achury Viejo, pour José Gomez "Dinastía",
Mariano Cruz Ordoñez et Cristobal Pardo.
Dimanche 22 Février:
Toros de Juan Bernardo Caicedo, pour El Juli, Luís
Bolívar et Cayetano Rivera Ordóñez. |
LE
CONFLIT BASQUE…
19 Novembre : Certes on ne parlera pas de celui que chacun a en tête,
près du rio Bidassoa…et dont chaque semaine nous apporte une nouvelle
page de feu ou de sang. Celui-là dure depuis des années, et durera
encore, pour le fol orgueil des uns, et le malheur de tous…
Celui dont on parlera ici est bien moins dramatique,
heureusement… et s’il n’engage pas la vie, ou la survie de tout un
peuple, il peut, en l’état actuel, gravement perturber le futur de la
Fiesta Brava, sur toute l’étendue du territoire autonomique Basque. En
effet, les autorités « gubernativas » viennent de révéler « le nouveau
règlement taurin » dans les plazas du Pays Basque, dont certains
articles, modifiés au regard des précédentes normes, ont causé trouble
et immédiate levée de boucliers au sein des syndicats professionnels et
associations de personnels dit « subalternes », au point que certaines
figures, la majorité d’entre elles, se refusent à faire le moindre paseo
en ces arènes, si les choses ne bougent pas.
Principal grief : Contrairement à ce qui s’est passé en
Andalousie et en Castilla y Leon, où les professionnels furent associés
à la préparation du nouveau règlement taurin en ces provinces, les
autorités Basques, en la haute considération qu’elles ont pour
elles-mêmes, ont agi sans la moindre consultation de ceux qui se jouent
la peau, en bas, dans le ruedo, se donnant le beau rôle et renforçant au
maximum les pouvoirs du président des corridas, celui-ci étant le
dépositaire d’exigences certes louables, pour la défense de la Fiesta,
mais dont on sait qu’à l’arrivée… cela ne se passe pas comme ça !
Ainsi, éditer un article du règlement régissant la
présence des personnes au callejon, où il est stipulé que les apoderados
des toreros en lisse n’y auront plus accès, est une de ces « burradas »
du genre « monumental », une ineptie complète, tant sur le plan humain
que professionnel quand on sait par ailleurs la faune qui est autoriser
à venir s'y pavaner... Au hasard, on citera les « politiques »,
avec « leur père, leur mère, leurs frères et leurs sœurs… » qui paradent
au burladero de callejon, avec un air de « fttt, j’y suis comme dans mon
jardin ! » qui fait pitié.
Avouez qu’un article de règlement « qui impose cela… »
met en péril le sérieux du règlement tout entier… et de ceux qui le
mettent en place.
D’autres modifications font un peu « sursauter », dont certaines
suivent, prises au vol.
Ainsi : Les picadors de novillos engagés au Pays
Basque, devront passer un examen, devant une commission spéciale,
composée « de pros et d’ex pros, sous la présidence des autorités
locales », qui consistera en deux épreuves, la première « d’habileté à
la monte », et la seconde, « d’habileté à la pique ». Pas révoltant,
mais… irréalisable!
Le rôle des Présidents, élus pour quatre ans (dans les
plazas de 1ère et 2ème catégories), est multiplié
« par X », faisant de lui l’axe central de la corrida, pour ce qui est
du déroulement de la lidia (notamment dans le « calibrage » des piques ;
l’attribution des trophées ; la seule autorité pour ordonner l’examen
post mortem (à instance ou non de son assesseur vétérinaire). Sur ces
points, notamment le dernier, les toreros ne sont pas d’accord, qui
veulent se réserver le droit de pouvoir demander, eux aussi, l’examen
post mortem d’un toro dont le comportement leur a paru douteux au cours
de la lidia (Les règlements des autres provinces ont accepté cette
requête – Le Pays Basque, non !) Cette réserve pose une question: Celle
du comportement « bizarre » ou « douteux » d'un toro, pendant la lidia.
Voyez vous ce que je veux dire?
Autres points de discorde :
Le président aura la possibilité d’interdire de toréer
à celui qui n’est pas, ou plus, en condition physique de le faire
(lésions apparentes, symptômes « clairs »). Cela, « durant la corrida »,
par exemple après une dure voltereta ; ou « avant » la corrida, lorsque
paraît au patio un torero dont on sait qu’il a été méchamment secoué, la
veille, ou que l’on pense insuffisamment remis de sa récente cornada.
Que fait on du pundonor des toreros, qui sont des « professionnels »,
qui se doivent au public, d’accord… mais avant tout, qui sont des
toreros !
Et puis, le coup du « mano a mano » automatique, en cas
où l’un des composants « tombe du cartel ». Outre le fait que cela
« dédouane » l’empresa de chercher un remplaçant, on apprend qu’il n’y
aura pas de supplément financier au contrat des deux duellistes
rescapés. Ah no ??? Question: Outre l’incroyable « malhonnêteté »,
intellectuelle et matérielle, que cela induit… où ira donc le salaire de
l’absent ?
Quoi d’autre ?
– Ah oui… les Aficionados de même, se voient imposer
quelques règles qu’ils vont devoir enregistrer, et vite.
Ainsi du remboursement des places: Si une corrida est
suspendue, à cause du temps, on ne remboursera les places qu’à partir du
lendemain de la corrida suspendue, et non dans les heures qui suivent.
(Ainsi, au cas de suspension de la dernière corrida à Pamplona, Tudela,
ou ailleurs… vous savez ce que vous aurez à faire… et à payer (rester
une nuit sur place, ou un aller et retour « égalant » ou dépassant le
prix du billet… l’empresa ramassera quelques nouvelles miettes. A que
no ?
Autre décision qui fait débat : Les mineurs de 16 ans
ne pourront avoir accès à la plaza, que s’ils sont accompagnés de
personnes « mayores de edad », c'est-à-dire, adultes… (ou plus de 18/21
ans ?). Si l’on peut ici y voir certaine fausse mesure de protection de
la jeunesse, on peut aussi considérer « illogique » d’interdire la
corrida au moins de seize ans, lorsque toutes les discothèques regorgent
de mini-minettes à jupettes ras du…
Voyons un peu « qui protège qui ? De quoi ? et où ?
Bien sûr, il y a des choses très intéressantes, qui, même si elles
restent dans la gorge de certains professionnels, présentent de
l’intérêt pour l’authenticité de la lidia, et donc, un bénéfice pour
l’aficionado. Cela dit, ces points pouvaient être mis « à débat », et
négociés avec les principaux intéressés.
Ainsi : Les picadors ne choisiront plus leurs montures,
par ordre d’ancienneté… Les chevaux seront désormais « attribués » à
chaque piquero, par tirage au sort.
Les puyas se verront réduites en leurs dimensions (de
quelques millimètres), afin de favoriser deux points du premiers tiers :
En blessant moins, et moins profond, on espère ainsi favoriser
l’obligation de « deux puyazos au moins » dans les plazas « de
primera », uniquement (dans les autres catégories, un seul puyazo,
obligatoire). De même, on réduit le poids des petos, qui passe de 30 à
25kgs.
Immédiate levée de boucliers des professionnels
(maestros et subalternes) qui considèrent les nouvelles piques, comme
« inférieures, en dimension », à celles qui étaient utilisées en
novilladas. Cela, joint à « l’omnipotence » des présidents en matière de
changement de tiers, soulève grande partie du conflit.
Il en est d’autres, comme « la limpieza de los pitones »: Une corne,
légèrement abîmée, pourra être « rectifiée », avant le deuxième « reconocimiento ».
Cela se fera en présence des autorités, et l’on tolèrera la présence des
professionnels ou de leurs représentants, mais on ne préviendra pas les
toreros que tel ou tel piton a été rectifié.
Refus total des maestros !
De même, et cela me paraît aussi grave, il n’apparaît
nulle part que « le public » sera informé de la « limpieza » d’un piton.
Ce devrait être le cas, d’autant que, dorénavant, l’empresa sera
également responsable des déficiences affichées d’un ganado (soit au
plan trapio ou intégrité des cornes). Normal, puisque sur son affiche,
l’empresa garantit « noir sur blanc » l’intégrité du ganado qu’il
présente.
On prend une position claire, mais abrupte, sur « la devolucion del toro ».
Clair : Si un toro s’abîme durant le premier tiers, on le rentre et on
le remplace. S’il se fait mal après la sonnerie ouvrant le deuxième
tiers, on le rentre mais on ne le remplace pas.
Pour ce qui est des avis : On respecte la durée et les
« étapes » régissant les trois avis, dans le règlement général, mais le
président décomptera le temps, à partir du premier muletazo, et non dès
la sonnerie du troisième tiers.
Au deuxième tiers, pas moins de deux paires, mais
jamais plus de trois (y compris si le maestro banderille ?) Le président
aura latitude à réduire le tiers.
Pour ce qui est des trophées, l’exclusive décision
revient au président… à partir de la seconde oreille. Il lui reviendra
de tenir compte de l’avis du public, de la condition physique du toro,
de sa lidia, notamment au premier tiers, de la qualité de la faena, bien
sûr, mais également de l’estocade. Autant dire que… rien ne change, le
tout dépendant de « la force » du public et des… « forces » du
président. De fait, beaucoup de mots et de papier, pour pas grand-chose…
Pourtant, des mots et des règles qui ont fortement déplu à certains
professionnels, dont les instances syndicales représentatives ont
immédiatement condamné l’affaire, tant sur le fond que la forme. Ainsi
les associations « Taura » (où adhèrent entre autres, les Juli, Jose
Tomas, Perera, Cayetano, et El Fundi) ; « Protauni » (où militent
Ponce, El Cid, Fandi, Manzanares..) ; l’Union des banderilleros et
picadores, de même l’Association des mozos de espadas, ont immédiatement
réagi, protestant contre un règlement monté de façon « unilatérale »,
très éloignée de celle qui a présidé aux modifications d’Andalousie et
Castilla y Leon. Et les entités en question ont clairement laissé
entendre que, si les choses ne changent pas, leurs adhérents (80% de l’Escalafon)
se refuseront à actuer, l’an prochain, dans les plazas du Pays Basque.
Comme on le voit, un nouveau conflit au Pays Basque.
Certes il est moins grave, et d’ici là, chacun mettra beaucoup d’eau
dans son vin (ce qui est dommage !). Il est même probable que, allez,
dans trois ans, dans trois ans exactement… ce sera la même chose que
maintenant !
Rendez vous donc, l'an prochain, dans les plazas du
Pays Basque...
On dit que « la nuit porte conseil »… Mais l’hiver
aussi ! |
BAYONNE : UN VRAI « PARI »… QU’IL FAUDRA
TRAVAILLER ! (1ère partie)
20 Novembre : « Un tournant, pour les arènes de Bayonne ! »
En fait, ce 20 Novembre, « un tournant » pour beaucoup
de monde, notamment pour un de ces grands partis politiques qui, en une
soirée, va décider de son avenir… et de l’avenir de tout un pays,
peut-être. Après des mois et de mois de turpitudes intestines, les
adhérents vont devoir décider de qui sera le capitaine d’un bateau qui
ne connaît plus son bâbord ou son tribord… Que le vamos hacer ?
Peut-être faudrait il envoyer le petit Nicolas, pour remettre le bon
cap…
Que haya suerte, Pobre P.S !!!
Un tournant pour les arènes de Bayonne!
Au cours d’une conférence de presse à laquelle nous
n’avons pas été conviés (mais c’est là une habitude !), Jean Grenet,
député maire de Bayonne a dévoilé les plans de la grande cité taurine,
pour ce qui est de la programmation 2009 et de son futur mode de
gestion.
Concernant ce dernier, Bayonne a voulu garder main mise
sur ses arènes et ses corridas, de A à Z. C’est ainsi que la direction
actuelle se verra renforcée, la Ville choisissant la formule
d’organisation et gestion « en Régie Municipale », avec un mandataire
qui sera désigné au mois de janvier, suite à l’appel d’offre lancé, qui
se clôturera le 16 Décembre.
Le mandataire… aidera, la Mairie décidera et paiera
chaque intervenant, depuis la première des « figuras toreras » à
l’imprimeur des feuillets de sorteo, entre midi et cinq heures…
Avantage de cette formule : La ville « sait tout » et
peut justifier de tout. Elle est « la » responsable, aux yeux de tous…
C’est là une décision qui l’honore, et doit faire taire les moindres
doutes en ce qui concerne… les gestions passées.
Autre avantage : « Pas de TVA ! », et donc une économie
substantielle, que l’on reportera sur la qualité des cartels, notamment
au plan des toreros engagés. a ce sujet, personne ne sera exclu « à
priori », de Jose Tomas à Castella, la priorité étant cependant laissée
à la qualité du ganado. Selon « la ligne » fixée, le directeur des
arènes travaillera de concert avec le mandataire, à la négociation et au
montage de cartels attractifs, supposés attirer un maximum de public.
Celui-ci ayant « en partie » boudé les arènes, lors des deux précédentes
temporadas, le soin mis à « le ramener aux arènes », selon son souhait
et non celui d’une certaine « élite », sera primordial… Et en cela, la
« puissance » Taurine du mandataire (par exemple, imaginons que celui-ci
soit, à ce moment précis « Empresa de Madrid »), sera elle aussi
primordiale…
Par contre, il n’a pas été fait allusion, me semble
t’il, à une point « important » : Du fait d’une TVA « disparue », le
prix des entrées… baissera t’il ? Même d’un petit chouïa ?
Par contre, la programmation des spectacles de Bayonne, lors de la
saison 2009, va vivre « un tournant historique ». C’est totalement
exact ! Et plus qu’un tournant, c’est un véritable « pari » auquel se
livre la cité. Et l’on sait qu’un pari, cela se gagne ou cela se perd,
parfois d’un rien !
Depuis bien des années, on parlait « d’une feria », à
Bayonne. De multiples tentatives ont été faites, « año tras año », liées
aux caprices des calendriers, permettant de belles choses, mais ne
favorisant aucune réelle « identité Bayonnaise », qui demeurait une
plaza « de temporada », alors qu’elle était entourée de « ferias ».
On imagina, on retourna en mille sens toutes les
formules possibles dont « une Feria, pendant les Fêtes ! »... Cela ne
fit aucune unanimité! Les alentours du 15 Août étant « surbookés », des
deux côtés de la Bidassoa, il fallait « essayer autre chose »...
Et bien, voilà qui est décidé : On va essayer autre
chose ! Et c’est dans la semaine qui suivra les célèbres « Fêtes de
Bayonne », que se déroulera… « La Feria de Bayonne ».
Ainsi donc, la Temporada 2009 marque un véritable
« tournant » dans l’Histoire Taurine de Bayonne, puisque l’on abandonne
la date du 14 Juillet, et qu’il n’y aura pas de corridas, « pour les
Fêtes », qui se dérouleront, cette année, du 29 Juillet au 2 Août.
Par contre, sur quatre jours de grande concentration,
« La Feria de Bayonne », les 6, 7, 8 et 9 Août, du jeudi au dimanche…
qui suivent les Fêtes.
Un sacré « tournant »… et un sacré programme :
En quatre jours, quatre corridas (dont une de rejoneo,
le jeudi 6) ; une novillada piquée (en matinale du dimanche 9) ; et deux
novilladas « sin picar » (en matinées des 7 et 8 Août). Soient sept
spectacles en quatre jours. Le tout, « bien enveloppé » d’animations
taurines, en ville, auxquelles tous sont appelés à participer…
Bueno ! Voilà qui a de la gueule, d’autant, encore une
fois, qu’il est décidé de mettre « le paquet » sur les « figuras », sans
aucun a priori. Encore une fois, un mandataire « qui a de la force »,
pourra utiliser de nombreux « leviers » pour négocier la venue de ces
vedettes à Bayonne… Donc...« Cartelazos a la vista!! » en principe...
Pour le reste de la Temporada aux arènes de Lachepaillet, le 15 Août
reste d’évidence, une des grandes dates de la saison, comme elle le fut
« depuis toujours ». Cette année, corrida et non piquée matinale
marqueront la date. Puis le fameux « Septembre », lui aussi cher aux
Bayonnais, pour lesquels « la clôture » est une tradition.
Voilà ! Le décor est planté ! La façon de le faire vivre… aussi ! Oui
vraiment « un grand tournant pour Bayonne ! » Ou plutôt… un immense
pari !
Un pari dont on évaluera, très librement, « le pour et
le contre » demain… si vous le voulez bien !
Lire : « Bayonne : Un tournant ! »
http://www.bayonne.fr/?id=2087 |