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« EUROPE ! - Y qué? »
11 Octobre : Pas la peine de s’étendre sur le sujet, puisque tous les
sites, avec plus ou moins de talent, de conviction et de rigueur,
s’étendent à foison : « La corrida est en danger ! » et l’Europe, ou du
moins, certains de ses sous fifres grassement payés, vont s’escrimer à
l’abattre. S’ils ne peuvent passer par la porte, ils le feront « par la
fenêtre »… c'est-à-dire « par l’argent ».
Demain, 12 Octobre, on votera un texte de soixante
quatorze points visant à la protection des animaux, avec en point 71, un
paragraphe touchant aux animaux dits « de combats. Cet article dit
ceci :
Point
71 (La commision) « …exprime ses préoccupations quant à la souffrance
des animaux de combat; demande à la Communauté européenne de mettre un
terme aux combats de chiens, de taureaux et de coqs, en adoptant, au
niveau national ou communautaire, les mesures législatives appropriées
et de faire en sorte que les organisateurs de ces combats ne reçoivent
aucune aide d'État liée à ces activités »
Avant toute chose, même si l’on a du mal à « avaler » ou ingurgiter la
littérature des ces messieurs et dames les députés ou plutôt, « les
despotes » Européens, on ne peut qu’être favorable à la majorité des
points abordés et des suggestions faites. Contrairement à ce que pensent
les « Antis », les aficionados seront les premiers à se révolter contre
la maltraitance animale, destinée « à produire » ou « à vendre », dans
les conditions les plus horribles.
Qui pourrait accepter les images de ces milliers de
chiens et chats, qui voyagent par toute l’Europe (passant également en
France), amoncelés, compressés dans des cages, pour être vendus en des
animaleries louches, d’Espagne et d’ailleurs ?
Qui pourrait accepter les images de ces chats et de ces
chiens que l’on dépèce, vivants, et que l’on jette, toujours vivants,
dans des grandes poubelles ?
Qui peut accepter les massacres, pour que nos belles se
mettent sur les fesses quelque fourrure que l’on s’empressera de leur
ôter au plus vite ? Du moins c'est ce qu'elles souhaitent! (Mais c'est
là un autre débat!)
Mais, bien plus près de nous, qui pourrait accepter la
vue d’un animal dit « de compagnie », que l’on abandonne ou que l’on
maltraite ? Pourtant, voyez la levée de boucliers, en Espagne, parce
qu’un vétérinaire « avait osé » filmer un vieux salaud qui battait à
mort son chien. C’est le vétérinaire qui a bien failli se faire
écharper…
Personne ne peut accepter cela... et surtout pas nous!
Alors ! Le paradoxe ! - « Oui, mais vous allez voir souffrir des
animaux, et payez pour qu’ils meurent sous vos yeux, et pour votre
plaisir ».
On ne va pas recommencer l’argumentation, et toute
l’exposition des éléments qui diffèrent le combat du toro, de celui des
coqs ou des chiens. Moi, aficionado, je suis contre le combat des coqs
et des chiens… D’une part, parce qu’ils ne sont pas « naturellement
nés » pour le combat… Et d’autre, parce que leur « combat » est
enveloppé d’une telle « obscurité », d’une telle « turpitude » liée aux
seules paris d’argent, qu’on en peut les comparer au combat du toro.
Maintenant, que l’Europe, qui aurait pourtant beaucoup d’autres « chats
à fouetter » (oh pardon !), demande à ce qu’aucune subvention ne soit
versée « à la Fiesta » et tout ce qui la concerne… ne me choque pas
outre mesure !
La Fiesta Brava est devenue une telle
« mécanique commerciale », dont les toros et même les hommes sont
devenus de tels « rouages », que l’on peut effectivement penser que nul
argent public ne doive venir abonder des projets de profits
essentiellement « privés », d’où la préoccupation « culturelle » est
absente depuis bien longtemps.
Encore une fois, « La Fiesta Brava « actuelle » et
surtout son « Système », sont les premiers à creuser la tombe de la
corrida.
Ainsi, lorsque Madrid met la barre tellement haute,
pour la gestion de sa plaza, que ses empresas ne peuvent que jouer « à
l’économie », au point que les spectacles « hors ferias » n’attirent que
2 à 3000 personnes (sur 23500 possibles), Madrid joue à la perte de la
Fiesta Brava.
Ainsi, lorsqu’un toro tombe, ou ne bouge plus, et qu’un
diestro se remet devant et fait mille chulerias très applaudies, on
travaille à la perte de la Fiesta Brava.
Ainsi, lorsque l’on gracie des toros, « seulement »
parce qu’ils sont nobles et acceptent de prendre plus de quatre-vingt
muletazos sans rechigner, on travaille à la perte de la « Fiesta
Brava », parce que l’on vise à la « Fiesta Noble », où le toro deviendra
« artista », complice du torero « artiste »…
D’accepter cela, point besoin d’une Assemblée
Européenne pour nous condamner. Nous nous sabordons « à petit feux », et
tout contents », debout sur les gradins, les mouchoirs blanc, bleu ou
orange à la main…
Que le monde taurin ne reçoive plus de subventions ne me choque pas
forcément.
Cela peut choquer…
Mais une chose est certaine : Ce n’est pas cela qui
fera disparaître l’essence même de la Fiesta Brava : l’envie qu’à un
homme, un enfant, de se mettre devant le plus bel animal, le plus brave,
le plus puissant, le plus féroce qui soit : Le toro de combat.
Et c’est bien pour cela que la Tauromachie ne
disparaîtra jamais…
«
Europa! Y qué????
» |
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ZARAGOZA : OCCASION PERDUE !
11 Octobre : La quatrième corrida de la Feria du Pilar était l’occasion
d’une grande fête, pour l’aficion Aragonaise… ou ce qu’il en reste : Un
mano a mano entre les deux diestros les plus « prometteurs » de la
province.. Or, la plaza ne s’est pas remplie, et les deux toreros sont
légèrement passés « au travers », ne réussissant pas à bien exploiter
quatre des six toros qui leur étaient opposés, malgré les qualités
qu’ils offraient. Il n’y a pas eu « competencia » ni duel, malgré deux
petites escarmouches de « connivence », aux quites.
Un mano a mano « provincial » devrait aboutir à un « No
hay billetes » et une grosse bagarre entre les deux concurrents, chacun
soutenu par ses inconditionnels… Il n’y eut rien de tel, et tout le
monde « se conformo »… A la fin, deux petites oreilles, et « Todos a
casita ! »
Dommage !
10 Octobre : ZARAGOZA – 4ème corrida de la
Feria du Pilar - 2/3 de plaza : Six toros d’Alcurrucen (dont un Lozano
Hermanos), très bien présentés, quoi qu’inégaux de poids et trapio,
solidement armés et dont quatre donnèrent du jeu, en particulier le 1, 5
et 6èmes. Le 2ème offrait également des possibilités. Par
contre, les trois (défaut de vue ?) et quatrième, sans aucune race et
vicieux, ne permettaient rien.
Luis Antonio Gaspar « Paulita » : Une oreille,
Silence et Ovation, avec quelque sifflet – Sembla laisser passer le
premier, excellent, n’arrivant à lui trouver le bon tempo qu’en une
série droitière finale. Il tua vite, un peu de côté, et coupa une
oreille « de peu de poids ». Devant le troisième, il se contenta de
mettre « cubrir el expediente », mais attaqua fort, devant le cinquième,
excellent. Hélas, encore une fois, la faena fut inégale et seules
quelques naturelles pieds joints rappelèrent tous les espoirs mis en ce
torero, il y a peu. Il tua mal d’une demie et deux descabellos.
Paul Abadia « Serranito » : Ovation, Silence et
Une oreille – Tua fort bien, tout au long de la tarde. Certains lui
reprochent de ne pas avoir exploité les qualités du deuxième, pourtant
formidablement reçu au capote (grande demi véronique). Le quatrième fut
un morucho imbuvable, et c’est devant le dernier que Serranito, en
partie, donna toute sa mesure : Deux largas à genoux, de nouveau « la »
demie, et un début de faena prometteur, à genoux, plein centre.
Pourtant, là également, la faena « n’entrera » pas totalement dans le
public, celui-ci ne réagissant fort que sur les deux séries finales,
pieds joints, et les manoletinas qui précédèrent une bonne lame. Il y
eut « oreille », mais… on attendait bien plus. |
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« VIVA
LOS NOVIOS ! »
12
Octobre : Hier soir, dans un grand hôtel de Madrid, Cesar Rincon et
Natalia Lorente ont ratifié une jolie histoire d’amour qui dure depuis
le temps où Cesar n’était qu’un jeune matador Colombien presque sans
espoir et assurément sans le moindre sou, qui luttait pour « s’ouvrir un
chemin » vers la gloire. Il y croyait ! Il savait qu’elle viendrait un
jour !
Hébergé dans cette famille madrilène, le petit
« indien » et la jeune fille sont tombés amoureux, comme cela, alors
qu’officiellement ils étaient « amis », presque frères. Elle a tout
partagé, avec lui, de l’euphorie des liasses de billets de banque que
l’on lançait en l’air, au soir de sa deuxième salida a hombros de Las
Ventas, à la San Isidro 1991, aux heures si douloureuses, si amères,
dans la solitude de la maladie, en début 2000.
Journaliste reconnue, elle sait allier le
professionnalisme et la sensibilité, la générosité toute féminine.
Hier, vraiment, Un grand torero a épousé « una linda
mujer », dans tous les sens du terme.
Je pense que nous pouvons, au nom de toute l’Aficion Française, adresser
nos grandes félicitations aux nouveaux époux, et mille vœux de vrai
bonheur.
Pour avoir quelques commentaires et images de la cérémonie, merci de se
reporter au site « Burladerodos.com », en cliquant ici :
http://www.burladerodos.com/nota.asp?31992 |
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La corrida d'hier, en plaza de Zaragoza, n'a
rien donné. Seul Eduardo Gallo, qui s'est fait prendre par ses deux
adversaires, a donné une vuelta. La corrida de Marca s'est arrêtée. El
Juli a eu le pire des lots, et Manznanres a été très bien, malgré deux
toros compliqués et sans race.
Aujourd'hui (Bonne fête à toutes les
Pilar!) la corrida est télévisée en direct - 18h - Tve1 |
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Pas facile de prendre l’actualité « au vol », après trois jours
d’absence…
Le téléphone et les enregistrements vidéo, c’est bien,
mais…
Cependant, au fil de ces trois jours, des
« impressions », des sentiments se sont mêlés aux images et aux « noticias »…
que je vous livre « comme çà ! », selon l’humeur de chaque jour…
Mais avant tout, mes excuses à tous ceux qui ont organisé le Festival de
Saint Gilles : Je voulais faire un spécial « le Cœur des Aficionados »,
mais un voyage « en service commandé » a bousculé les plans.
Le Festival a connu grand succès, et la plaza « casi se
lleno », ce qui me rassure un peu, mais ne m’excuse pas. Bravo donc à
tous, et chapeau à l’Association « Ciel », pour son travail auprès des
petits leucémiques. A Sébastien Castella, âme du festival et tous les
toreros… « un monterazo ! » |
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VICTOIRE… DU TOREO !
El Cid confirme, à Zaragoza
Miguel Angel Perera, à deux doigts de la Porte du Prince, à Séville
13 Octobre – « Victooiiiiirre ! Les Euro Députés ont repoussé, à 68%,
l’article 71, qui visait à la condamnation et disparition, à plus ou
moins longue échéance, des corridas. Le 12 Octobre 2006 sera donc une
date importante qui fera jurisprudence lorsque d’autres attaques ne
manqueront pas de se produire.
On doit cette victoire aux deux partis Populaire et
Socialistes Espagnols, qui ont su convaincre tous les autres euro
députés « de leurs couleurs » de voter comme un seul homme. Et en
parlant « d’homme », il faudra sortir a hombros Luis Corrales, président
de la fameuse plateforme pour la défense de la Tauromachie, issue du
coup bas « à la Catalane », porté par les Señoritos de l’ERC, il y a
deux ans.
Cet homme là s’est battu comme un chien, comme un coq,
comme un taureau… au point qu’il a su convaincre « droite et gauche »
d’aller dans un même sens… (Comme quoi, c’est possible !) Voilà un homme
précieux dont bien des dirigeants de partis voudraient sûrement
s’attacher les services… isn’t it ?
Cela dit et après avoir vidé quelques coupes de champagne, ne nous y
trompons pas… Le vrai danger de la Tauromachie… c’est elle-même ! La
menace de sa disparition, c’est en elle-même qu’elle la cultive. Et tant
que le « Système » actuel perdurera, il y aura danger.
Les Euro députés ont-ils voté contre la disparition des
corridas « par conviction et respect d’une culture, d’une tradition »,
ou par peur de condamner tout un pan de l’Economie, dont vivent des
milliers de gens ?
- Nul ne le dit…. mais cela a bien du influer
« aussi »…
Que le mundillo continue à « travailler » au
descastamiento de la race, à la monopique trasera, à la faena « pensée,
depuis l’hôtel », aux exclusives, et l’on n’aura pas besoin des
jérémiades d’un Renaud, entre deux gorgeons, ou d’un bulletin vert « en
contre » d’un Alain Lipietz, dont on aura apprécié les rancunes dans son
combat visant à condamner la SNCF, pour sa collaboration avec
l’occupant, lors de l’Occupation. (Les milliers de familles des
cheminots morts en résistant, apprécieront…)
Non vraiment, la Tauromachie n’aura pas besoin de ces
gens… qui disent aimer les animaux, « parce qu’ils n’aiment pas les
gens ». Tout comme elle n’a pas besoin de plateforme, de pétitions et de
grands rassemblements pour la défendre.
Bien sûr, la démarche du Président Luis Corrales est
importante, mais elle est une défense « artificielle » ; elle est « une
plaidoirie » stratégique et politique... nada mas!
La Tauromachie « est » ! Et elle « sera », tant que des toros, bien
présentés et « forts », solides sur leurs pattes et pleins de leur
naturelle furie, rencontreront de hommes qui osent « se mettre devant »,
avec deux bâtons ou un bout de chiffon, comme le Fandi, hier, dans sa
dernière paire de banderilles au cinquième, ou Miguel Angel Perera,
admirable à Séville, lors de la despedida de Davila Miura.
La Tauromachie « sera », tant qu’un gosse d’émigré,
issu d’un quartier modeste, en Arles ou ailleurs, pourra recevoir
l’alternative et l’abrazo d’un grand maestro qu’il admirait depuis
longtemps, dans la solitude de sa chambre d’enfant.
La Tauromachie « sera », tant que des hommes « de
lumière » se joindront pour donner leur talent et jouer leur vie,
gratuitement, en faveur de quelques « vieux », de quelques malades, de
quelques enfants…
Qu’ont-ils donc fait, dans ce sens, « les ceux » qui
veulent la condamner et l’abattre ? Hein, monsieur Lipietz ?
La Tauromachie « est » et « sera », tant que les hommes
et les toros se rencontreront « avec honneur » et… au soleil ! (C’est la
raison pour laquelle je suis opposé aux arènes « couvertes » ! La plaza
couverte implique immédiatement « gestion », c'est-à-dire « commerce »,
et donc « bénéfice »… Ce qui rime bien avec… artifice !
La Tauromachie « est » et « sera » tant qu’elle
acceptera la vérité des toros et des hommes : Ainsi Le Cid, torero
irrégulier s’il en est, capable du meilleur comme du pire, selon les
méandres du temps… s’est montré hier à Zaragoza « en vrai maestro »,
toréant long et vrai, en particulier… sur main droite. Quelques semaines
avant son « unico espada » de Séville, le Cid suscitait les mêmes
questionnements que l’an dernier. Puis il y eut cette grosse ligne
droite, mi septembre, et des triomphes réels, qui lui ouvrirent toutes
grandes « las ilusiones », pour Séville. On sait ce qu’il advint… et
depuis, le Cid est sur son nuage !
La Tauromachie, c’est cela !
Elle vit au rythme de simples hommes, souvent seuls,
écrasés de responsabilité ou de peur et de doutes.
Elle vit au rythme d’une cape qui s’envole « a
portagayola », d’une muleta « qui arrête le temps », d’une épée
foudroyante, au garrot d’un vrai brave.
Et tant qu’elle sera cela, « vraie », elle ne craindra
personne, en particulier les politicards magouilleurs et lâches, bien
cachés derrière un bulletin de vote…
Mais il faut qu’elle continue « vraie »… et cela, c’est
une autre histoire !
12 Octobre – ZARAGOZA – 6ème corrida de la
Feria du Pilar – Télévisée en direct - Plaza pleine : Quatre toros de
Valdefresno, inégaux mais sérieux de présence (avec beaucoup de pitones
astillés) et très intéressants dans la lidia. Le burraco deuxième,
blessé, a été changé par un Loreto Charro, sans classe, et le dernier
était un sobrero de Javier Perez Tabernero, totalement désordonné dans
sa façon de charger. Le Cid toucha le bon lot, en particulier
l’excellent quatrième « Buscatodo » qui lui permit un grand récital sur
main droite. Très intéressant de même, le cinquième.
El Cid : Ovation et Une oreille – Aurait pu ouvrir la
porte grande, après une grande prestation muletera, à ses deux toros, où
il toréa avec « reposo » et grande cadence, en particulier sur main
droite et dans les pechos. El Cid, « sur un petit nuage », depuis
Séville.
El Fandi : Ovation et Grande ovation, après un avis –
Se montra très irrégulier et souvent à corne « très passée », en ses
deuxièmes tercios, exception faite de la grande troisième paire au
cinquième de la tarde, avec recorte et poursuite en marche arrière,
jusqu’à arrêter le bicho. Tout le monde debout ! Ensuite, la faena fut
inégale mais vibrante, le torero « se calmant » parfois, notamment en
deux naturelles, à mi hauteur, et un grand pecho. Hélas, le Fandi piqua
cinq fois, et descabella deux. Adieu les trophées.
Cesar Jimenez : Une oreille, après un avis et Palmas –
N’a pas changé, quoique l’on en dise, et que puisse faire Joselito,
présent, placide, au callejon. Passes courtes, affectation et manque de
naturel, Ayyy! Cesar Jimenez s’est fait rattraper par ses démons de
toujours.
12 Octobre – SEVILLE - Corrida du Dia de La Hispanidad –
¾ de plaza : Toros de Gerardo Ortega, bien présentés, dont les deux de
Davila Miura donnèrent le meilleur jeu. Manzanares toucha un lot
impossible et Perera fit des miracles avec un méchant et un médiocre.
Eduardo Davila Miura : Une oreille de chacun,
généreusement – Faisait ses adieux à Séville, dix ans après son
alternative. On le vit « en torero », décidé et brillant, devant les
deux toros du jour. Il « aida » le premier à se livrer, et l’on
applaudit fortement de grandes naturelles et surtout de gros pases de
pecho. Cependant, l’oreille parut un brin « facilona ».
Il fut encore très bien devant le toro de sa despedida,
du nom de « Habanero », qui hélas, alla rapidement a menos. De la larga
à genoux au pinchazo, se faisant bousculer, Davila Miura a été « en
Torero », et Séville lui apporta son appui tout au long de sa tarde
"d'émotion personnelle"
Jose Maria Manzanares : Ovation et Silence – A connu
noire malchance au sorteo, mais a parsemé ses prestations de très bons
passages. On retiendra une grosse estocade à son premier, et des
« grands détails », qui font que Séville l’attendra pour la prochaine
feria d’Avril.
Miguel Angel Perera : Une oreille de chaque toro
– A bien failli ouvrir la Porte du Prince. Séville est restée sidérée
par l’actuacion de l’Extremeño qui, après Madrid, termine la saison « en
boulet de canon ».
Deux toros très différents, et deux Perera très
distincts, en un seul torero. Le premier fut « un tremendista
classique », faisant hurler les spectateurs en se colletant, à bout
portant, avec un premier adversaire très dangereux, « de mucho sentido ».
Perera se joua littéralement la vie, mais fit passer l’animal, toujours
« à un millimètre près ! ». Par contre, on retrouva un Perera « templado »,
toréant long et profond le sixième qui, hélas, ne le laissa pas aller au
bout d’une grande faena, notamment sur main droite. Quoi qu’il en soit,
Miguel Angel Perera « est entré » à Séville. |
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LE TOREO,
C’EST « AUSSI » CELA !
14 Octobre – A Zaragoza, la plaza s’est remplie ! On sentait qu’il
pouvait se passer quelque chose !
A l’affiche, trois toreros qui, pour des raisons
différentes, « accrochaient » l’aficion : le Morante de la Puebla,
artiste parfois déroutant dont on attend toujours le différent, le
sublime. Salvador Vega, jeune diestro dont l’histoire personnelle s’est
teinte de sang, un 23 avril 2004, en plaza de Zaragoza. Depuis, il est
l’un des toreros « consentidos » de l’aficion Aragonaise. Et puis, cet
Alejandro Talavante dont on dit tant de choses, entre autres qu’il est
un nouveau Jose Tomas, et qu’il va faire exploser l’Escalafon…
Pas à dire, le cartel était alléchant, d’autant « qu’en
face », il y avait les toros du Pilar, dont on sait la qualité, parfois,
et la caste, souvent…
Pourtant… le Toreo, c’est aussi cela !
Au bout du compte, la corrida « de expectacion », fut
une fois de plus, une corrida « de decepcion » : Le Morante débuta
formidablement, avec cape et muleta, mais ne géra pas bien son temps, et
l’histoire ne retiendra de son passage au Pignatelli, que les trois avis
qu’il entendit à son premier. Salvador Vega coupa à son premier
adversaire la seule oreille du jour… mais le toro lui en offrait deux !
Et Talavante démontra que, pour le moment, il est encore bien loin de ce
que son apoderado voudrait que l’on croie de lui : le sixième lui mit
une terrible voltige, le menaça de deux autres, et le garçon ne dut son
salut, encore une fois, qu’à quelques basses « infamies », avec l’épée.
Et oui… c’est aussi cela, le Toreo.
13 Octobre – ZARAGOZA – 7ème corrida de Feria –
No Hay billetes - Beaucoup de vent… hors de la plaza : Toros du Pilar,
inégalement présentés, en général sans grande race. Le 2ème
fut excellent, faisant l’avion, à la muleta. Le 3 a permis, de même que
le 1er, a degré moindre. La deuxième partie du lot fut bien
plus compliquée, avec notamment un 6ème « très » compliqué.
Morante de La Puebla : Silence par deux fois,
avec trois avis au premier – Ce ne fut pas « un scandale », mais une
mauvaise gestion du temps. De fait, le Morante fut magistral au capote
(« Supérieure » réception par véroniques, et quite par chicuelinas, au
premier ; et quite par véroniques au troisième). De même, ses débuts de
faenas furent de petites merveilles. On retiendra le premier : Deux
hautes, une passe du dédain, un trincherazo, un kikiriki et pecho, le
tout, en avançant. Hélas, la suite des faenas se transformèrent en de
longues « tentatives » de lier des muletazos « tels que les
entend l’artiste ». S’il n’y parvient pas, le Morante essaie longtemps,
et se perd en vaines tentatives pour tirer « la » série rêvée. C’est
ainsi qu’il perdit beaucoup de temps face au premier, puis hésita trop
entre épée et descabello.
Le quatrième garda tête haute. Le Morante débuta bien,
mais hésita dès la première série de gauche. Ce fut terminé.
Salvador Vega : Une oreille et Silence – A en
partie gâché une grande opportunité face à son premier adversaire « Renacuaro »,
le meilleur de la tarde, et « un de tout bons » de la feria. Tel le
Salavador Vega 2006, un peu perdu, le Malagueño accumula les passes,
rapides et courtes, mais ne toréa et ne lia que très rarement. Le toro
était de grande qualité et « offrait » les deux oreilles. Vega en coupa
une… et parut s’en contenter. Dommage !
Le cinquième fut compliqué, et le torero ne voulut pas
« apostar ».
Alejandro Talavante : Ovation, après deux avis,
et Ovation, après un avis – Se montra « vaillant », mais vert, pas
encore préparé à ces grosses rencontres. Le public l’appuya sans cesse,
mais le torero a déçu : Faena « de arrimon », devant le troisième qui
demandait distance et « respiration ». Ce fut du toreo « vertical »,
fait de demi passes, souvent accrochées, et quelques manoletinas. Hélas,
la fin fut déplorable : Quatre pinchazos et un terrible bajonazo. Eso no
es !
Le sixième fut un « méchant », et là, Talavante fut à
la peine. Toujours courageux, il alla « au canon » et prit une grosse
voltereta. Le toro le menaça pratiquement toujours, et la jeune promesse
fut renvoyée à ses études, d’autant qu’il tua « fatal », encore une
fois. |
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LE TOREO…
CEST « SURTOUT » CELA !
15 Octobre : Vaya por Dios ! J’apprends en arrivant, « que la télévisée
du dimanche », le sera samedi ! Allons bon !
Juste le temps d’allumer le poste et à l’heure dite…
rien ! Alors on râle un peu, pendant qu’une niaiserie déroule son
générique de fin, et… Zaragoza, pour la corrida de Cebada Gago, pour
Encabo, Lopez Chaves et Fernando Cruz.
A croire que seuls ces toros et ces toreros existent,
pour les sieurs de la télé : En trois mois, trois fois Cebada (Bilbao,
Logroño, Zaragoza) et de même Encabo et Domingo Lopez Chaves. Nous, on
veut bien, mais quand même !
Pourtant, au final de la corrida, un seul commentaire : C’est
« surtout » cela, le Toreo !
Ce fut une corrida dure, parfois pesante, mais toujours
intéressante à suivre, car sérieuse, dure de pattes (à une exception
près) et au comportement « de toro de combat ».
Le public de Zaragoza eut les réactions parfois
bizarres de ceux « qui ne savent pas » et qui « ne ressentent pas ». De
ce fait, il y eut quelques injustices, en particulier envers un Encabo
qui aura laissé quelques plumes de réputation en ses trois apparitions
télévisées consécutives. Par contre, la corrida aura démontré le courage
incroyable d’un Domingo Lopez Chaves qui resta dans le ruedo, la cuisse
« labourée » de quatre trajectoires, jusqu’au dernier souffle de son
adversaire. Incroyable, lorsque l’on lit le parte facultativo qui parût
très tard, du fait du travail imposé au Docteur Valcarreres et à son
équipe.
Incroyables tenacité et pundonor d’un homme « qui
sait », et qui voit son sang couler le long de sa jambe.
Domingo lopez Chaves coupa l’oreille du jour. Une
oreille « d’Honneur Torero ».
Un autre qui fut remarquable de courage et de dignité :
Fernando Cruz. S’il ne put entièrement le démontrer face à un premier
toro trop châtié, il se joua la peau « en souriant », devant le
cinquième, un toro « fou » parce que manso, qui longeait les barrières
et « chassait » comme le requin des « Dents de la Mer ». Toro dangereux
que le madrilène affronta « en combattant d’or », même si son costume
(un peu horrible) était cousu de geai.
C’est « surtout » cela, le Toreo !
Bien entendu, il n’est pas besoin de voir le sang
couler des blessures, pour en chanter la dignité et la vérité… mais, à
l’heure où tant de monde essaie de « nier tout », de rejeter tout, de
condamner tout ce qui est lié à la Tauromachie, une corrida comme celle
d’hier et « une cogida » comme celle de Lopez Chaves, arrivent à point
nommé pour dire : « Attention messieurs dames ! Le toro est un vrai
fauve, un vrai combattant, un vrai tueur… Et celui qui vient
l’affronter, presque à mains nues, n’est jamais sûr de revenir,
lorsqu’il quitte son hôtel »…
Asi que… « Un respeto, por favor ! »
14 Octobre – ZARAGOZA – 8ème de la Feria du
Pilar – Grande entrée – Corrida télévisée, en différé d’une demi heure :
Toros de Cebada Gago, inégalement mais très sérieusement présentés et
très armés. Corrida très difficile, parfois haletante, montrant grand
danger, comme le cinquième ; ou péril « plus sourd », comme les quatre
et sixième. Le deuxième chargea fort, très durement ; le troisième était
le plus noble, mais un châtiment trop intense le rendirent quasi
invalide, presque implorant la mort. Triste.
Luis Miguel Encabo : Division, Silence et
Sifflets – S’est montré lidiador intelligent mais peu décidé à risquer
son repos hivernal. Ses trois toros méritaient « qu’il essaie » et qu’il
démontre que la qualité n’était pas au rendez vous. Là, « il tourna
autour du problème », mais ne l’affronta jamais. Mauvaise tarde.
Domingo Lopez Chaves : Une oreille, après grave
cornada – Se montra d’un courage incroyable, si l’on tient compte de la
gravité de la cornada. Face au second, toro très sérieux, très encasté,
chargeant à mi hauteur, le Salmantino débuta les deux genoux en terre,
plein centre, en cinq muletazos « très compromis ». Ensuite vinrent des
passes, en particulier à gauche, où le toro ne prit jamais la muleta
« complètement », et de ce fait, fit un peu ce qu’il voulut. Et puis, le
drame : Sur un derechazo, le torero se découvre, torée « sans le toro »;
la corne le prend, au milieu de la cuisse droite, lui met « deux
voyages » et le jette au sol. Mais le toro « sait » qu’il a touché, et
il reprend le torero pour un deuxième « ascenseur », le levant très
haut.
Impression dramatique, vue et revue à la télé. Le
diestro est déjà debout, entouré de tous. Il demande un garrot, et
« reste là ». La suite de la faena sera angoissante, le toro restant
« entier », et la tâche de sang allant s’agrandissant sur la taleguilla
rose et or du torero. Après un douloureux pinchazo, Lopez Chaves porta
un trois quarts de lame très honorable qui mit un peu de temps à faire
son effet. L’oreille tomba immédiatement, que le « torero héros »
brandit, sous l’ovation, avant de partir, en marchant seul, vers le bloc
chirurgical.
Domingo Lopez Chaves souffre d’une cornada à mi
cuisse droite, de 9 cms d’orifice d’entrée, et quatre trajectoires,
respectivement de 5 cms, de 14 cms, de 20 et 25 cms, dont les deux
dernières atteignent le pubis et laminent les muscles adducteurs.
Pronostic : Grave.
Fernando Cruz : Silence et Ovation, après un
avis – Laissa son premier toro se faire massacrer au cheval. Lui qui
avait très bien toréé au capote, et magnifiquement ouvert sa faena, se
retrouva avec un invalide qui ne pouvait plus avancer et implorait
presque que l’on en finisse. Triste image de la Tauromachie ! C’est
vrai !
Par contre, il dut affronter en cinquième, un second
adversaire, manso très mobile, qui eut, en son terrain des barrières,
des « retours » et des « arreones » pour le moins brutaux et très
inquiétants. Du coup, le Madrilène fit front, crânement, mais subit un
logique échec. Mais « en sortir vivant » était déjà un petit triomphe.
De toute évidence, il faudra revoir Fernando Cruz en des circonstances
plus favorables. Es torero! |
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SAINT
GILLES : LA GANDE FÊTE DU CŒUR
15 Octobre : Grand succès, hier, en plaza de Saint-Gilles, pour le
désormais traditionnel festival organisé au profit de l’Association
« Ciel », qui apporte tout son cœur aux petits leucémiques. Ce fut
grande fête et l’on a généreusement accordé trophées et même « deux
indultos » qui pourront paraître bien généreux. Mais… en tarde de
générosité !!!
14 Octobre – SAINT-GILLES – Festival Benefico – Casi lleno
– Grand beau : Novillotes de Miranda de Pericalvo – Les trois et
cinquième ont été indultados.
Curro Caro : Une oreille
Patrick Varin : Deux oreilles
Richard Milian : Tous les trophées,
symboliques », du troisième, « Renegado », N°74, negro, gracié.
Denis Loré : Une oreille
Sébastien Castella : Tous les trophées
« symboliques » du cinquième « Estampa », N°59, castaño, gracié.
Julien Miletto : Une oreille
Jeremy Banti : Une oreille
Pour la reseña détaillée de la tarde, et pour les images du festival,
merci d’aller visiter le site amis de Corrida.tv, et de cliquer ici :
http://www.corrida.tv/rubriques/actualites/index.asp?id=2045 |
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SAINT-GILLES: FESTIVAL TRIOMPHAL ET... TRIOMPHALISTE.
(De notre correspondant Paul Hermé)
Dix
oreilles dont quatre et deux queues symboliques pour deux indultos,
voilà le bilan mathématique du festival de Saint-Gilles… Je serais tenté
de dire "qui dit mieux ?" En outre, sans les cinq pinchazos de Denis
Loré et les prestations moyennes de Miletto et Banti en fin de course,
la note aurait pu être encore plus salée, surtout avec l’atmosphère
triomphaliste qui planait au-dessus des arènes Emile Bilhau qui, pour
l’occurrence, ont enregistré une excellente entrée…
Il faut être clair, on ne se rend pas à un festival comme à une corrida
ordinaire, le contexte est même à l’opposé, bref on sait ce qu’on va
voir, et c’est pour cela que tout doit être relativisé et remis à sa
juste place. Cela étant, le genre est générateur de bonnes surprises et
grâce aussi à l’excellent jeu d’ensemble, à un ou deux bémols près, du
bétail de Miranda de Pericalvo, la deuxième édition du festival organisé
par l’association El Mundillo au profit d’enfants leucémiques n’a pas
failli à la réputation qu’il s’était forgée dès l’année précédente. Et
si depuis la planète autour de laquelle il a gravité tout au long de
cette temporada, Sébastien Castella a incontestablement survolé les
débats, les trois vétérans de la troupe ont aussi largement contribué à
donner du crédit et du relief à une après-midi qui par ailleurs a
bénéficié de conditions climatiques idéales…
Dans un exercice où l’indulgence est de règle, on
passera rapidement sur les deux indultos accueillis avec bonhomie par
l’auditoire, autant que sur certaines oreilles tombées du palco comme
les feuilles de platanes les jours de mistral…
Après
une brève démonstration de doma vaquera à la charge d’Olivier Boutaud,
Curro Caro lançait les débats. J’en connais certains, dans le public,
qui ont dû avoir un pincement au cœur en voyant "leur Curro" fouler le
sable d’une arène, eux qui ont suivi aux quatre coins de l’Hexagone et
ailleurs son moindre frémissement d’étoffe. Bien entendu, Curro n’a
plus tout à fait la même aisance, mais quelques gestes de grande musique
sont quand même venus ponctuer sa prestation, lui permettant de couper
en toute logique le premier pavillon de cette tarde pas comme les
autres…
Dans la foulée, Patrick Varin a mis le feu au capote et
s’est distingué à la muleta par de somptueuses séries des deux mains.
Deux oreilles bien méritées pour une faena que le Lyonnais avait brindé
à son épouse.
C’était vraiment bien parti et le ton allait encore
monter d’un cran quand Richard Milian traversa la piste pour aller
accueillir "Renegado". Un geste qui en disait long sur la volonté du
Catalan et son envie de montrer une torería toujours engagée et sincère.
Au fil des minutes, on a vu un Richard de plus en plus heureux de
toréer, multipliant les séries des deux côtés… sans se décider à
préparer la suerte de matar. Avec sa faconde habituelle, il prit le
public à témoin pour se retourner à plusieurs reprises vers la
présidence jusqu’à ce que tombe du palco le fameux mouchoir orange sorti
par un Michel Bonnafé dont la visible bonne humeur avait fait école sur
les étagères...
Après que Denis Loré eût aussi signé à son tour une
faena de qualité malheureusement ternie à la mort par quelques pinchazos
de trop, qui lui valut toutefois une oreille méritée pour ce qui avait
précédé, Sébastien Castella régala à son tour des aficionados enchantés
par autant de grâce (c’est le cas de le dire !) et de justesse dans le
toreo du Biterrois. Du grand art dans tous les tercios et l’image d’un
maestro dans la totale plénitude de ses moyens. Et comme "Estampa"
buvait à son tour la muleta ensorceleuse de Sébastien sans coup férir,
un deuxième mouchoir orange finit par tomber du palco, histoire
peut-être d’inscrire cette tarde dans le Guiness Book !
Las, le soufflet retomba un peu sur la fin car si deux
novillos sont repartis dans leurs verts pâturages, les deux derniers
n’ont pas été à la hauteur de leurs congénères… Julien Miletto tomba sur
un adversaire faible et visiblement peu intéressé puis Jérémy Banti
connut la même infortune avec celui qui fermait le ban. Les deux
compères ont fait ce qu’ils ont pu et ont récolté une oreille pour leur
volonté, sans pouvoir aller au bout de leurs intentions, et pour cause.
Trébuchant au moment de poser les palos, Tino Lopes
subit une sévère voltereta au dernier, retournant toutefois en piste
pour remplir son devoir malgré un front maculé de sang.
Grande ovation finale pour tous les participants à englober dans l’éloge
pour leur sérieux, leur professionnalisme et leur excellent état
d’esprit, le tout dans une belle ambiance que le public a savouré du
début à la fin. C’était bien là l’essentiel. |
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ZARAGOZA : LES TOROS… OU LE PUBLIC ?
16 Octobre : Le public a tous les droits… en principe ! « Il paie.. et
donc il a tous les droits », y compris de conspuer les toreros et de
prendre parti pour les toros, même s’ils sont médiocres et dangereux.
« Il paie… donc il a le droit ! »
Pues no, Señores !
Aller aux toros implique plusieurs droits et plusieurs
« réserves ». Bien entendu, on ne peut exiger de chaque spectateur qu’il
ait lu tous les volumes du Cossio…et il est évident qu’il est en droit
d’attendre de belles envolées toreras… Mais il est non moins évident que
s’il n’y connaît pas grand choses à la lidia, son premier devoir est une
prudente réserve, et peut-être même une certaine générosité.
Il n’en est pas de même pour celui « qui se dit »
Aficionado. Il suit la temporada, achète quelques journaux, regarde « Tendido
Cero » et va quelquefois vider quelques finos à la Peña du coin, buvant
aussi les paroles d’un ayatollah pour qui « tout est mauvais » et tous
les toreros sont des tricheurs… Du coup, voilà notre homme « remonté à
bloc » (je ne parle pas de femmes, elles sont pires !) qui déboule dans
la plaza, cigare au lèvres et œillet à la boutonnière, prêt à en
découdre avec le premier qui n’est pas de son avis. Misère !
Je ne sais s’ils ont des extracteurs de fumée, à
Zaragoza…
La dernière fois que je m’y suis rendu… il y avait
beaucoup de cigares !
Et le moins que l’on puisse dire: A priori… il y a de
plus en plus de cigares.. et de moins en moins d’Aficion, à Zaragoza.
L’Aficionado étant celui qui connaît les toros et les hommes, étant
capables de mesurer l’engagement et la technique de l’un, par rapport au
comportement et aux qualités intrinsèques de l’autre. Bien au fait de
tout cela, l’aficionado est exigeant, mais également tolérant, acceptant
de ne peut-être pas avoir tout vu, en particulier « le peligro sordo »
de certains toros, c'est-à-dire, ces défauts cachés, ces changements
infimes dans le rythme de charge, dans les trajectoires, dans ces
regards, à peine perceptibles du gradin, mais qui glacent d’effroi
l’homme qui lui tend une vaine muleta. Compréhensible!
A Zaragoza, en bons Aragonais un peu « brutos », les
spectateurs veulent « la faena », quel que soit le toro. Et s’il ne
passe pas, c’est de la faute du torero. Alors : « Pitos y Bronca ! ». Si
de plus, la ganaderia du jour est de grand renom, elle ne peut en aucun
cas « sortir mal », et donc, ce sont les toreros « qui ne veulent
pas ! »
Et c’est exactement ce qui est arrivé hier, dans le
Coso de Pignatelli....
La corrida de Victorino Martin est sortie « très
compliquée », et portant beaucoup de danger. Elle aurait porté un autre
fer, un autre nom, on l’aurait affublée de tous les noms, et en
particulier « Mansada » et « Moruchada »… Mais, comme il s’agissait des
Victorinos, on dira que ce furent des toros « mobiles », « malins,
attentifs à tout » et « durs à cuire ». Du coup, les toreros se sont
retrouvés en danger, mais le public a pris le parti de les siffler, leur
refusant la moindre circonstance atténuante et les insultant
d’abondance, allant même jusqu’à ovationner plusieurs toros, « pour leur
faire plus honte encore ».
Un comportement que l’on ne jugera pas, de peur
d’écrire des mots qui dépasseraient de dures pensées…
Après la corrida, Luis Francisco Espla a fait de respectueuses, mais
ironiques et très dures déclarations envers le public et le ganadero,
disant qu’il se posait pas mal de questions au sujet de la Fiesta
actuelle. A ses côtés, Antonio Barrera, très méchamment traité par le
public et Salvador Cortes, ont eux aussi regretté l’attitude d’une plaza
toute entière, qui n’a pas voulu voir le danger des Victorinos, ayant
pris fait et cause « pour les Victorinos », parce qu’il étaient « des
Victorinos ».
Lamentable… mais bien peu surprenant !
N’avons-nous pas déjà vécu cela, dans nos plazas du Sud
Ouest, à l’époque où il suffisait que le Paleto de Galapagar soit à
l’affiche pour que « Ah ! le beau, le grand, le brave, le bon toro ! » ?
Pues no es asi ! Et c’est bien entendu valable pour
n’importe quelle ganaderia…
Savoir et « savoir apprécier » ce que l’on voit, est le
premier devoir de l’Aficionado… Zaragoza a refusé de le faire, à bien
des occasions, durant cette feria. En cela elle prouve que l’Aficion
Aragonaise est en perdition…
Mais dimanche, ce fut « plus que cela » ! Fue « maldad ! »
15 Octobre – ZARAGOZA – Dernière corrida de la Feria du
Pilar 2006 – Grande entrée : Toros de Victorino Martin, bien à très bien
présentés, sérieux, qui firent « beaucoup de vent » au premier tiers,
sans pour autant être braves, mais ensuite montrèrent tous les défauts
du monde, à la muleta, tête en haut, ne passant pas, « reponiendo » se
retournant « dans la passe », regardant par-dessus le palo, cherchant le
coup dur. Seul le sixième montra quelque qualité, mais il dura trop peu.
Autre problème : Lorsque l’on voulait les plier par le bas… ils
tombaient, ou « se laissaient tomber », pour ensuite « réattaquer » très
haut, dans les passes suivantes. En un mot, de Juan Posada : « Cinq
alimañas et un toro ! ». Malgré ce, le public prit fait et cause pour
les toros, sans distinction aucune, et ovationna tous les arrastres. Una
verguenza.
Luis Francisco Espla : Bronca aux deux – Dut
saluer une ovation, à la fin du paseo… ce fut « sa dernière de la
tarde ». Son premier était un « pajarraco » qui connaissait toutes les
ficelles du métier. Il fallut abréger et l’on ne voulut pas comprendre.
Bien au capote et en son début de faena au quatrième, Espla vit son toro
tourner à « gazapon », et là aussi, il n’y eut pas de solution. On ne
voulut pas comprendre.
Antonio Barrera : Bronca aux deux – Est sorti
vivant d’une terrible rencontre où il fut mis plusieurs fois en danger,
complètement « asphyxié » par le pire des lots, sans que pour autant le
public ne daignât prêter attention à ses dignes efforts. Il tomba devant
le toro, en fin de capeo à son premier, et fut complètement « pris à la
gorge » par le cinquième, un toro très dangereux, qui ne prenait
aucunement la muleta. Le public refusa ce constat. Otra verguenza !
Salvador Cortes : Bronca et Vuelta, après petite
pétition – Essaya de toréer le troisième, qui ne passait pas et se
retournait immédiatement « dans les jambes ». Il subit un logique échec.
Par contre, le Sévillan eut de très bons moments, face au sixième, le
seul à charger « fort et long » en début de faena. Hélas, après deux
bonnes séries, le toro baissa de régime, et la faena alla « a menos ».
Salvador Cortes put donner une vuelta, ce qui sauva, en
partie, la sortie des toreros, que l’on pressentait « des plus
houleuses ». Ce qui, encore une fois, était totalement injustifié, tous
les témoignages et reseñas s’accordant sur ce point. |
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ZARAGOZA : PABLO HERMOSO DE MENDOZA, TRIOMPHATEUR !
17 Octobre : Quel ne fut pas le niveau de la Feria du Pilar 2006, pour
que le triomphateur en soit… un rejoneador ?
Quel n’est pas le niveau de l’Aficion Aragonaise , pour
que les divers jurys ne soient pas capables de faire la différence
entre « Rejonear », quelle que soit la qualité du cavalier, et « Torear »,
seul, « en bas », avec une cape, une muleta et une épée pour seules
armes…
Le moins que l’on puisse dire est que… « nous ne
parlons pas des mêmes lidias ! »
Les principaux trophées du « Pilar 2006 » sont les suivants :
XVème Trophée de la Mairie de Zaragoza, au Triomphateur
de la feria: Pablo Hermoso de Mendoza.
XXVIème Trophée de la Diputación de Zaragoza, à la meilleure
estocade : David Fandila « El Fandi ».
XXIVème Trophée de la Peña « Gitanillo de Ricla », au
courage: Domingo Lopez Chaves.
XXXVIIIème Grand Prix de la Peña Taurine Féminine « La
Madroñera », au toro le plus brave de la Feria : « Segadillo »,
de Cebada Gago, (Celui qui a blessé Domingo Lopez Chaves).
VIème Trophée de la Peña « Mari Paz Vega », à la
corrida la mieux présentée: Victorino Martin.
XIIème Grand Prix de la Federation Aragonaise Taurina,
au meilleur peon de brega: Jose Fernandez « El Alcalareño ».
XXXIème Grand Prix de la « Peña Taurina del Carmen », à
la meilleure paire de banderilles : Jose Fernandez « El Alcalareño ».
VIème Trophée de la Peña « El Salcedo », à la meilleure
mise en suerte: Ricardo Aguín « El Molinero ».
XXVIème Trophée de la Diputación de Zaragoza, au
meilleur puyazo: Aurelio Cruz. |
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JAEN - Feria de San Lucas 2006
Jeudi 12 Octobre – Corrida de Rejoneo :
Toros de Arucci, pour Fermin Bohorquez, et les fils de
Joao Moura et Leonardo Hernandez
Vendredi 13 Octobre : « La Corrida Moderna » de Salvador Távora
Samedi 14 Octobre :
Toros de Hermanos Sampedro, pour Jesulin de Ubrique, El
Cordobes et Matias Tejela
Dimanche 15 Octobre :
Toros de José Luis Marca, pour Rivera Ordoñez, El Fandi
et Alejandro Talavante
Lundi 16 Octobre – Novillada sin picar :
Erales de Villamarta, pour Francisco Reina, Eduardo
Jurado et Francisco Robles
Mardi 17 Octobre - Novillada :
Novillos de Apolinar Soriano, pour Curro Jimenez Perez
Mota et El Moronta
Mercredi 18 Octobre :
Toros de José Luis Pereda, pour Enrique Ponce, El Cid
et Salvador Cortes
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JAEN :
« COMME LE RESTE ! »
18 Octobre : Tout comme il est de tradition que la feria de Valdemorillo
(on ne parlera pas d’Ajalvir) « ouvre » la temporada, Jaen à son tour
en est la clôture. Déjà les principales revues taurines annonces leurs
numéros spéciaux « fin de saison », et les statisticiens (là aussi) font
leurs comptes. Pourtant, alors que Valdemorillo, jadis suscitait, si ce
n’est l’espoir, au moins la curiosité, Jaen ne suscite plus rien… sinon
un soupir de fatigue.
Qu’elle a été longue, cette temporada ! Qu’elle fut
triste, parfois, vide et « sans cap »…
Dieu sait pourtant qu’elle partait « sous les meilleurs
auspices », avec quelques espoirs de changement… En fait, rien n’a
vraiment bougé et les « frémissements » restent bien fragiles. Quand on
pense que le Fandi (pourtant en réelle dégringolade qualitative, y
compris aux banderilles) reste leader de l’Escalafon, une année de plus…
Heureusement nous restent deux « grosses »
satisfactions, et même trois, qui nous feront attendre 2007 « con
ilusion ». Elles ont pour noms : Sébastien Castella, Jose Maria
Manzanares et Miguel Angel Perera.
Les deux premiers ont confirmé une formidable
progression dans leur tauromachie, et le troisième, une excellente
« remontée », après son gros passage à vide de la mi saison. Par
ailleurs, bien sûr on parlera de Ponce, « l’incombustible » (dont on
sait qu’il vient d’acheter un nouveau « camion cuadrilla », ce qui
pourrait signifier qu’il va continuer encore… 500 000 kilomètres !) et
ce Morante qui hésite toujours entre nous faire rugir de plaisir ou de
rage…
Y que mas ? Quien mas ? – Pueee !
Jadis, et il n’y a même pas si longtemps, tout le monde se retrouvait
pour le happy end, à Jaen, et quelquefois, la feria donnait lieu à
d’ultimes belles empoignades… Hélas, cette année, « on fonctionne » et
la feria, la « mini feria », va son bonhomme de chemin, comme pour « un
ultime compromis ». Les vedettes pensent déjà à l’Amérique ; les autres…
à quelque vacances. C’est bien humain, au fond.
Reste la dernière corrida, aujourd’hui, qui verra Ponce
« chez lui », pour sa dernière de l’année. Il en sera de même pour le
Cid, auteur d’un dernier mois « sur un nuage ». Quand à Salvador Cortes,
il devra ratifier une saison où il n’a pas confirmé « l’explosion » de
la Feria d’Avril, à Séville. Torero « en devenir », peut-être, mais qui
devra totalement convaincre, l’an prochain. Et quand on sait la
polémique qui le sépare de l’Empresa de Séville, on peut être inquiet
pour sa « contratacion » à la prochaine feria d’Avril. Donc, de tous les
diestros présents à Jaen, il est celui qui doit « marquer » le plus de
points, en vue de… 2007. Réponse, ce mercredi.
Jusque là, les toros ont été en général « agréables »,
permettant aux diestros de se distinguer facilement. Le premier jour,
Jesulin a fait bonne faena, mais c’est Tejela qui a remporté un de ses
meilleurs succès de l’année.
Lors de la seconde de feria, Talavante a encore suscité
l’espoir… et la déception. On ne peut pas tuer de cette façon, et il est
incroyable qu’un diestro si vaillant, durant la faena, le soit si peu…
au moment de l’épée.
Si c’est question de technique, on s’arrête et l’on
s’entraîne ! Si c’est « un souvenir » qui reste, alors ce sera
difficile.
Malheureusement, son mentor ne veut pas l’arrêter, lui
faisant même attaquer les Amériques. Est-ce là le bon terrain
« d’entraînement » ? - On peut en douter, et si telle est la conception
de la toreria par le sieur Corbacho, on trouvera cela « douteux ».
Actuellement, Talavante est une promesse non tenue…
Fandi, lui, a fait un barouf de tous les diables, que
les Jienenses ont applaudi des quatre mains, allant même jusqu’à lui
attribuer le dernier rabo de sa saison. Côté Toreo.. on n’en vit pas
beaucoup. Quant à Rivera Ordoñez, il travailla « en athlète » qui finit
sa saison frais comme un gardon, et prépare ses valises pour une intense
virée « de l’autre côté du Charco. Ainsi… il peut durer longtemps.
Jaen donc se termine ce soir, et avec elle, le cycle des ferias qui
jalonnent la temporada.
Hélas, « A Jaen, comme à l’Ouest… rien de nouveau ! »
Samedi 14 Octobre – JAEN – 1ère corrida de
Feria – ½ plaza : Toros de Salvador Domecq El Torero, bien présentés,
dont les quatre derniers sont sortis « superio ! ».
Jesulin de Ubrique : Silence et Deux oreilles –
En pleine maturité, à la veille de sa dernière année. Se gusto.
Finito de Cordoba : Silence et une oreille –
Discret final d’une temporada o combien… discrète !
Matias Tejela : Deux oreilles et Une oreille –
Toucha « le gros lot » et en profita avec grande toreria.
Tejela en 2007 ? Comment?. et « avec qui » ?
Dimanche 15 Octobre – JAEN – 2ème corrida de
feria – No hay billetes : Quatre toros de Jose Luis Marca, dont les deux
sobreros, et deux de Torrealta, sortis 4 et 5ème. Présence
moyenne, comportement moyen !
Rivera Ordoñez : Une oreille et Bronca – Cal y
arena !
El Fandi : Une oreille et Deux oreilles et rabo :
Alla débuter, à genoux au centre, sa faena au cinquième, toro jabonero
de bel allant. Il y eut « gros choc », dont Fandi se releva sans mal. A
partir de cet instant, le torero et le public entèrent en transes. Rabo
« multisuperflu ! »
Alejandro Talavante : Ovation et grande ovation –
Toute la volonté et la verticalité du monde, mais … catastrophique à
l’épée.
Mardi 17 Octobre – JAEN – Novillada de Feria – Media plaza :
Novillos de Apolinar Soriano, inégaux de présence (1er en
« moustique », et 4ème en « déménageur ») et de comportement.
Les 2 et 5 furent les meilleurs.
Curro Jimenez : Ovation et Silence – A paru bien
vert, au point que certains se posent des questions sur son récent
succès madrilène.
Manuel Jesus Perez Mota : Quatre oreilles –
Réapparaissait, après sa cornada du 25 Septembre, à Moralzarzal. A
confirmé tout le bien que l’on finit par penser de lui. A suivre.
El Moronta : Silence partout – Décidé au
dernier, mais loin de confirmer ce que certains prédisaient… du côté de
Samadet, en début d’année.
Ce soir, la dernière :
Toros de Jose Luis perda, pour Enrique Ponce, El Cid et Salvador Cortes. |
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LA
TEMPORADA DE BOGOTA
18 Octobre : A peine la saison Espagnole terminée, les principaux
« cycles Américains » sont déjà programmés. Ainsi, la feria de Quito, en
Equateur, sera officiellement dévoilée, semaine prochaine, de même que
certaines ferias du Venezuela. Mais c’est Bogota qui, en début de
semaine, a levé un grand pan du mystère 2007. C’est ainsi qu’à quelques
virgules près, la Santa Maria de la capitale Colombienne verra se
dérouler les paseos suivants :
BOGOTA – Temporada Grande 2007 :
Vendredi 8 Décembre :
Toros de El Paraiso, pour Enrique Ponce, Cesar Jimenez
et Ramses.
Dimanche 21 Janvier :
Toros de Achury Viejo, pour Sebastien Vargas, Pepe
Manrique et un troisième matador Colombien.
Dimanche 28 Janvier :
Toros de Las Ventas del Espiritu Santo (Cesar Rincon),
pour Cesar Rincon, David Fandila « El Fandi » et Alejandro Talavante
(Confirmation d’alternative)
Dimanche 4 Février – Corrida de Rejoneo :
Toros de Nuevo Leon, pour les cavaliers en plaza Diego
Ventura, Rui Fernandez et Juan Rafael Restrepo.
Dimanche 11 Février :
Toros de Agualuna, pour Cesar Rincon, Francisco Rivera
Ordoñez (confirmation d’alternative) et Ramses.
Dimanche 18 Février :
Toros de Juan Bernardo Caicedo, pour Julián Lopez « El
Juli », Jose Maria Manzanares et Luis Bolivar (Confirmation
d’alternative) |
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« NOTIFLASH »
du 17 Octobre :
- Sébastien Castella vient de se voir décerner le trophée « Cossio 2006 »,
au meilleur torero de la Temporada. C’est mérité.. et c’est historique !
– Au sujet de Sébastien Castella, certaines rumeurs ont
circulé sur une possible rupture avec son apoderado Luis Alvarez.
Rumeurs fermement démenties par le Français.
– Mort du matador Victor Manuel Coronado, né en 1970, à
Cadix : Accident de la route, hier, à La Victoria, au Venezuela. Perdant
le contrôle de sa voiture, le diestro passa le terre-plein central d’une
autoroute et alla s’écraser dans un véhicule qui arrivait en sens
inverse.
– Sans surprise, Pepin Liria a remporté le trophée au
triomphateur de Murcia, tandis que Ponce était distingué pour la
meilleure faena, et Castella, pour le meilleur toreo de capote.
– Gravement blessés à Madrid et Zaragoza, Francisco
Marco et Domingo Lopez Chaves se remettent de leurs blessures, sans
complication. Pour le Navarrais, la convalescence sera longue. |
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« ET
SI ???? »
19 Octobre : Attention, on ne rigole plus ! Il n’est plus question de
« débat » à fleurets roses, mouchetés. Il n’est plus question « Je vous
en prie, faites ! Mais comment donc ? Après vous… ! » Cette fois, on y
est : Un Français peut être Empresa de la Plaza Monumental de Madrid !
Et pour nous, depuis longtemps (voir archives afférant aux derniers
concours), « ce » Français-là « doit » être Empresa de Madrid !
Pour le moment, tous les voyants sont au vert, et les
sondages sont au plus haut. Cependant, chacun sait ce qu’il en est des
sondages (et l’on a n’a sûrement pas encore tout vu !) et pour ce qui
est des voyants, il s’en faut de si peu pour qu’ils se mettent à
clignoter dangereusement. Il suffit d’une dernière vilénie de la
Carabosse de Madrid ! Il suffit d’un « examen de passage » raté, auprès
d’une Association Taurine influente de la capitale. Il suffit d’une
traînée de souffre, révélée au bon moment. (Mais que l’on se rassure :
aucun de membres de la famille de Simon Casas n’était impliqué dans le
sabotage du « Raimbow warrior »).
« Et
si ??? »
Et si notre « Simonet » national, qui a compris avant
tout le monde que la Tauromachie était « en grande partie » un
formidable terrain de communication, se retrouvait à la tête de « La
Cathédrale », la première plaza du monde ? Avouez que ce ne serait pas
mal pour le « prix de la vocation 1967 »…
Maintenant, la question sera double : D’abord : Que
va-t-il en faire, de ce poste « en number one » des Empresas ? Et
ensuite : « Comment va-t-on le recevoir, et … « lui laissera t’on le
temps ? »
On ne s’inquiète pas sur la réponse à la première question : « Il
saura ! » Simon Casas, depuis maintenant plus de vingt ans, a su
« intéresser » l’Aficion, souvent « la passionner », et quelquefois « la
mettre en boule »… l’important étant « de ne pas la laisser
indifférente ». A n’en pas douter, il a sûrement ses cartons pleins de
projets, pour Madrid, et il aura eu le temps de les peaufiner, « depuis
trois concours ».
Toujours à la limite entre le génie et la folie
romantique, Casas est capable de surprendre Madrid, « hors San Isidro »…
C’est exactement ce dont elle a besoin, et il est « le seul », à
pourvoir faire cela. Tout simplement, parce qu’il a l’Aficion « plus
imaginative, plus innovante, en un mot « plus romantique ou plus
folle », que les autres. Et c’est là qu’on peut parler de génie, mais
chhtttt, ne le lui dites pas, sinon tout Cavaillon va devoir se
recycler ! Pourtant… c’est vrai, même si cela dérange !
Pour ma part, c’est la deuxième question qui m’inquiète : « Comment
va-t-on le recevoir ? », et surtout « Lui laissera t’on le temps ? »
Il est clair que, au vu de tout ce qu’elle a vécu, (ou
plutôt « ce qu’elle n’a plus vécu »), l’Aficion de Madrid, la vraie,
recevra Casas avec une « curiosité favorable ». Mais on sait également
son impatience, sa volubilité et parfois sa méchanceté. Que se passera
t’il si la nouvelle empresa rate un des premiers coches ? Avec tout le
ramdam que fait Casas, depuis tant d'années, ne montera t'elle pas
immédiatement sur quelques grands chevaux?
Lui laissera t’on le temps ?
Par ailleurs, et c’est bien pire, « les autorités »,
dont on peut dire que la main aura été forcée par « la vox populi » ne
vont-elles pas passer leur temps à monter « une usine de bâtons », à
glisser abondamment dans les rouages du Français. Rien n’est moins sûr !
Mais, tout cela n’est que rêve, pour le moment !
La réalité doit primer, et pour le moment… c’est
l’attente.
D’autre part, et bien que n’ayant aucun lien avec Simon
Casas, sinon quelque poignée de main, en passant, je ne voudrais
aucunement lui porter la poisse en allant « au-delà du sort », en avant
du Destin.
Celui-ci est il déjà scellé ? On peut penser que oui,
mais… chhhhtttttt!
« Que haya suerte… y justicia ! Simon ! » |
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JAEN :
AUTANT EN EMPORTE LE VENT !
19 Octobre : La seule image que l’on gardera de cette dernière corrida
de la Feria de San Lucas, en Jaen, sera celle d’Enrique Ponce, porté a
hombros par les membres de sa cuadrillas. Traditionnellement, l’enfant
adoptif de Jaen (il y a sa finca et ses affaires) y termine sa saison,
en brindant son dernier toro à toute son équipe (et c’est vraiment le
nom bien adapté), lui disant toute son amitié, sa reconnaissance, et le
plaisir à la retrouver, « l’année prochaine ». Encore une fois ce fut le
cas, et la joie tranquille était sur tous les visages, après une année
de travail bien fait, encore une fois.
Le reste de la course fut largement faussé par le vent,
quelques solides averses et un lot de Pereda, incommode par son manque
de race. Les trois diestros firent leur maximum, devant se méfier à la
fois des rafales de vent et du regard torve des Nuñez de Pereda. A la
fin… tout comme la feria, cette dernière corrida sera « à oublier ».
A part la dernière photo… no paso nada !
18 Octobre – JAEN – Dernière corrida de la Feria de San
Lucas – 2/3 de plaza – Mauvaises conditions météo, avec vent fort et
pluie : Six toros de Jose Luis Pereda, inégalement présentés et sans
race, se défendant plus qu’ils n’attaquaient.
Enrique Ponce : Ovation après un avis et Une
oreille, après avis – Perdit un trophée du premier, à cause du
descabello. Une partie du public protesta la vuelta a hombros, porté par
la cuadrilla. C’était « pour la saison », et non « pour cette corrida ».
On aurait du comprendre !
El Cid : Ovation et Une oreille – Fit un gros
effort devant son premier, dangereux, qui finit par le dérouter. Tira de
grandes naturelles au cinquième.
Salvador Cortes : Silence et Palmas – Malchance
noire au sorteo : son premier resta tête en haut, et le Sévillan
« flotta un peu ». Le dernier fut bien faible. |
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LES
CARTELS DE QUITO.
19 Octobre – Mundotoro révèle les cartels de la prochaine Feria du « Jesus
del Gran Poder », à Quito, capitale de l’Equateur. Nous les reprenons
ici, à titre indicatif et officieux, puisqu’il seront définitivement
dévoilés le 25 Octobre. En tous cas… « l’Amérique.. C’est parti ! »
QUITO -
FERIA DEL JESUS DEL GRAN PODER 2006
Mardi
28 Novembre :
Toros de Carlos Manuel Cobo, pour El Juli, Cruz Ordoñez
et Alejandro Talavante.
Jeudi 30 Novembre :
Toros de Huagrahuasi, pour El Juli, Sébastien Castella
et Juan F. Hinojosa.
Vendredi 1er Décembre :
Toros de Mirafuente, pour Rui Fernandes (à cheval),
Rivera Ordoñez et Curro Diaz.
Samedi 2 Décembre – Novillada :
Novillos de Trinidad, pour Rui Fernandes (à cheval),
Joselito Adame et Alvaro Samper.
Dimanche 3 Décembre :
Toros de Campo Bravo y Santa Coloma, pour Eugenio de
Mora, Ivan Garcia et Diego Rivas.
Lundi 4 Décembre:
Toros de Trinidad, pour Antonio Campana, Sébastien
Castella et Miguel Angel Perera.
Mardi 5 Décembre – Novillada :
Novillos de Carlos Manuel Cobo, pour Rui Fernandes,
Ruben Pinar et le novillero triomphateur des précédentes rencontres.
Mercredi 6 Décembre :
Toros de Triana, pour Carlos Yanez, El Fandi et Cesar
Jimenez. |
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« S’IL
FALLAIT ENCORE LE PROUVER ! »
20 Octobre : Au mois de Septembre, de graves inondations ravagent le
région d’Andujar et tous les secouristes sont « sur le pont ». En se
rendant sur un sinistre, en la petite bourgade de La Lopera, une
ambulance de la Croix Rouge tombe dans un barranco et il n’en reste plus
rien.
Une grosse perte, bien évidemment, pour le dispositif
de secours sur toute la zone. Et bien entendu… « pas de budget ! ».
Encore une fois, c’est le monde taurin qui vient au quite, et de belle
façon :
Triomphateur de la feria de Andujar, Victor Puerto se
voit proposé de participer à un festival en vue d’acheter une nouvelle
ambulance. Le manchego accepte sans détour, et va plus loin : Au vu de
probables « gastos » qu’engendre le montage de tout festival, le diestro
propose de prendre, seul, six toros, au total bénéfice de la cause.
Chose dite, chose faite : Victor Puerto va s’enfermer,
gratis, en plaza de Andujar, le 28 Octobre, seul face à six toros
offerts par les ganaderos suivants : Arruci, Jose Luis Iniesta, Las
Monjas, El Capea, Francisco Medina, Paco Sorando, Torreherbero. La
corrida sera « a la Goyesca », et le matador espère bien réunir la somme
souhaitée, pour l’achat d’un nouveau véhicule.
Certes, ce faisant, il « soigne sa pub » et fait « de
la com », mais…. c’est bien naturel, et c’est la moins qu’on puisse lui
concéder. Cependant, un fait est là : Demain peut-être, un blessé aura
la vie sauve parce qu’un torero aura joué la sienne pour acheter
« l’ambulance qui »…Asi de sencillo !
Le jour où les « Antis », cravatés ou non, monteront
une action « au profit des autres », nous serons les premiers à en
parler et à les féliciter. Pero de momento… |
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LES
CHIFFRES DU JULI !!!
21 Octobre : Bon Dieu de Bon Dieu !! Nos chers élus, qui ne parlent que
par pourcentages, chiffres et statistiques, vont en rester cois ! Quoi ?
Que dis-je « cois ! »… « sur le flanc !!! ». Certains même, qui ont
organisé « une auto-rééléction » vont peut-être en « repartir pour un
tour », au Canada ou ailleurs !
« Mais qui est il donc? »
Aussitôt le grand Jacques hurle que « Non de d… il me
le faut. Je me représente ! »
Le Petit Nicolas jette à la poubelle ses vains discours
et vire tout son staff !
Lionel se dit que « au fond… je vais quand même me
représenter !
Le « facteur » déclare à ces camarades « qu’avec lui
dans l’équipe… « ça fait pas un pli ! ».
« Mam » elle-même, a soudain les yeux plus doux !
Mais quel est donc ce personnage qui fait si grande
unanimité qu’il n’est besoin de quarante trois « débats monologués »
pour être aussitôt élu « phénomène…du Toreo » ?
Et en plus… c’est un jeune ! Il vient de fêter, le 3
Octobre, ses 24 ans ! Avouez que… Mince alors !
Eh oui! Il s’appelle Julian Lopez, plus connu comme
« El Juli ».
Le mercredi 20 Septembre 2006, El Juli a lidié sa 900ème
corrida de toros !!!
A 24 ans ! Il termine sa huitième temporada de matador
de Toros, avec 63 corridas lidiées (en Europe), coupant 96 oreilles, un
rabo, et sortant 20 fois a hombros. Selon ses dires, c’est là sa
meilleure temporada.
Lorsque l’on regarde « les chiffres », on reste admiratifs. Jugez
plutôt :
900 corridas (dont 40 en mano a mano et 8 en unico
espada*).
En 900 corridas, le torero a lidié 1901 toros, dont il
a estoqué 1878 (à cause de blessures, d’indultos, ou de lidia au
Portugal où l’on ne met pas à mort - Aucun toro al corral, après avoir
reçu trois avis).
Au bilan des trophées, 1431 oreilles et 55 rabos, avec
476 sorties a hombros.
Au cours de cette carrière pour le moins fructueuse, El
Juli a été le parrain de 13 alternatives, et le témoin de 33 autres.
Si l’on tient compte du fait que le Juli a toréé 77
novilladas au Mexique, après sa présentation en piquée, le 16 Mars 1997,
à Texcoco (133 oreilles et 11 rabos) ; et des 57 Novilladas en Europe,
en 1998, avant son alternative (coupant 141 oreilles et 8 rabos) dont
une, s’il vous plaît, en « unico espada », remplissant la Monumental de
Madrid, le 13 septembre 1998, à cinq jours de son alternative à Nîmes…
on se dit que, « Ese si que es Figura del Toreo »… asi como suena !
Si l’on parle des « 100èmes » anniversaires, on précisera que le Juli a
toréé:
Sa 100ème corrida, le 20 Juin 1999, à Tolosa.
Sa 200ème, le 30 Janvier 2000, à Bogota.
Sa 300ème, le 17 Septembre 2000, en plaza
d’Albacete.
Sa 400ème, le 10 Septembre 2001, à Murcia.
Sa 500ème, le 24 Juillet 2002, à Mont de
Marsan.
Sa 600ème, le 14 Juin 2003, à Bilbao.
Sa 700ème : le 10 Août 2004, en plaza d’El
Escorial.
Sa 800 ème, le 31 Août 2005, à Calahorra...
... et donc, sa 900ème : Le 20 Septembre
2006, à Logroño.
A quand et où… la 1000ème ?
Enhorabuena Juli! Y que tengas suerte, Figuron!
On pourra à souhait, retrouver tous les détails de la carrière du Juli,
jusqu’à la couleur de tous les « trajes de luces » que le diestro a
étrennés, en faisant un long tour sur sa page officielle, dans notre
liste de liens, ou en cliquant :
http://www.eljuli.com/index.asp
* En Unico espada, El Juli a toréé deux fois à Marbella,
et une, respectivement à Madrid, Zaragoza, Nîmes, Santander, Linares et
Olivenza. |
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MEXICOOOOOO !!!!
21 Octobre : La temporada Mexicaine « chauffe ses moteurs ». Déjà,
Guadalajara ouvre demain ses portes, mais c’est sur « La Mexico » que
tous les yeux sont fixés….
La Temporada Grande début le 5 Novembre, dans une
poignée de jours… et elle sera importante, car la première de la
nouvelle ère… « l’après Herrerias »
Après tant d’années de despotisme sur la plaza Mexico,
Rafael Herrerias est parti plus loin… mais pas trop.
Ses remplaçants, Curro Leal, ex matador de toros et
Jose Antonio Gonzalez disent vouloir « réorganiser » les affaires de la
plus grande plaza du monde, sans aucun « passe droit » et en pariant sur
l’avenir et la promotion des jeunes valeurs. De fait, il s’agit de faire
un maximum d’économie, la plaza étant tombée dans une situation des plus
tristes, au plan fréquentation, en particulier au cours de deux
dernières « Temporadas Grandes ».
Que sera donc « la nouvelle ère » de la Plaza Mexico ?
Nous allons vite le savoir… et le voir ! En effet, la
chaîne de Télévision Mexicaine « Canal Once » et son programme « Toros y
Toreros », auront à nouveau droit de cité, en la plus grande plaza du
monde, ce qui nous vaudra de connaître enfin « Comment se passe une
saison, à La Mejico ? »
Pour le moment, on sait que deux diestros seront
absents, définitivement : Enrique Ponce, pour "non accord économique",
et Rafael Ortega, « figure » actuelle du Toreo Aztèque, ennemi juré du
Zotoluco, qui n’a pas non plus trouvé d’accord avec l’empresa. Du coup,
le « tourbillonnant » diestro battra la campagne, une année de plus,
vociférant contre les responsables de la capitale. Cela fait un peu
beaucoup…
Un seul cartel est définitivement scellé : Corrida d’ouverture de la
Temporada Grande, le 5 Novembre, pour Zotoluco, Cesar Jimenez (qui
confirme son alternative) et Jose Luis Angelino, façe à un lot de
Marron.
Pour le reste, rien n’est fait :
On parle de Cesar Rincon et Ignacio Garibay, pour la
deuxième.
El Juli ferait son entrée dans la temporada, en
compagnie de Mariano Ramos, le 19 Novembre, face à une corrida de Los
Encinos, et rien ne dit encore qu’il sera bien présent à la corrida
d’anniversaire du 5 Février.
D’ailleurs, la date importante, cette année, sera « le
4 Février », où l’on donner la 1000ème corrida à la Mexico. A
cette occasion, on aura probablement Jorge Gutierrez qui fera ses adieux
à la profession.
Le 10 Décembre, on pense que Jose Maria Manzanares
confirmera son alternative, des mains du Zotoluco.
Les cartels de la saison naîtront « au fur et à
mesure », comme d’habitude.
La nouvelle empresa aura-t-elle « la chance » du nouvel
entraîneur ? Donnera t’elle « un nouveau souffle » à l’Aficion de la
capitale ?
- Rien n’est moins sûr. Pour le moment « on attend »,
tout en râlant sur la pauvreté du casting 2006/2007, et l’augmentation
des abonnements. Donc, comme on dit au Mexique, à deux pas de la
frontière : « Wait and see ! »
BURLADERODOS.COM: Pour avoir une ample vision de ce qui se passe
au Mexique, le site Burladerodos est le plus précis, le plus complet. Et
pour confirmer cet état de fait, voyez ici le résumé complet (reseñas et
photos) de « La Temporada Chica », en plaza Monumental de Mexico, qui
depuis juillet, a présenté des novilladas où certains ont confirmé
quelque espoir d’avenir, pour le Toreo Mexicain. Cliquez :
http://www.burladerodos.com/nota.asp?31982
CANAL
ONCE/MEXICO : Pour voir le programme « Toros y Toreros » de la
semaine, qui rapporte la despedida de Jorge Gutierrez, en plaza de
Pachuca, cliquez ici :
http://oncetv-ipn.net/webcast/index.htm
Au cours de la même corrida, Rafael Ortega a coupé un
rabo, faisant étalage d’une tauromachie « très personnelle ». Pourrait
il en faire de même en Europe ? A vous de juger… |
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