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VALENCIA : ENTRE ESPOIR ET « BIG » INQUIETUDE !
22 Mars : Tout est relatif… et réciproquement ! S’il en était besoin, la
dernière feria des Fallas de Valencia serait là, à point nommé, pour
confirmer cette sentence… qui ne veut rien dire, ou plutôt « dit tout…
et son contraire ! »
Les Fallas 2006 avaient cette année, un attrait particulier, lié à
plusieurs « challenges ». Elles devaient apporter aux aficionados qui
suivaient de près l’actualité taurine, « au jour le jour » et sans
interruption, certains éléments de réponse aux questions posées tout au
long de l’hiver. Par exemple :
Qu’allaient donner les premières sortir des grande « camadas 2006 » ?
Dans son combat personnel, comment Victorino allait il
faire face à Cebada, adversaire bien plus modeste mais qui a également
de nombreux partisans ?
Comment le Cid allait il « réattaquer » une saison pour
lui capitale ?
Ponce allait il se confirmer le grand Prince, au
Royaume de Valencia ?
Le Juli, un peu malmené, au cours de son hiver
mexicain, allait il remettre à l’heure les pendules ?
Le Morante resterait il dans cette ligne « hors de la
mode ! Hors du moule ! Hors du temps !» qui lui va si bien et dont nous
avons tant besoin ?
Quid de Castella, de Rincon ?
Et enfin, « où en étaient les jeunes ? » et parmi
ceux-là : Miguel Angel Perera et Jose Maria Manzanares hijo ?
Par où commencer ? Bigre !
On commencera « par le roi », par celui qui doit rester
« le roi » : Le toro.
Sur huit corridas de feria, le public a rarement eu
l’occasion de s’enthousiasmer, mais quand il le fit, ce fut « l’émotion,
l’admiration, l’explosion de joie ».
Alors que la feria prenait le cap d’un gros désastre
ganadero, deux fers lui ont fait « un quite » magistral : Les toros de
Las Ramblas, et la corrida de Fuente Ymbro.
Avant tout : De la mobilité, de la codicia, et parfois
même un bel équilibre entre bravoure et noblesse.
Un vieil ami grand aficionado « d’en bas », du temps où
tout le public allait à la Maestranza en costume et cravate, me disait :
« Un toro noble est forcément brave ! Le problème, est « qu’il connaît
sa force, et qu’il n’est pas fou ! » Je le regardais, dubitatif, mais il
continuait : « Je suis de ceux qui pensent qu’un toro qui pousse, y
compris « droit, en mettant les reins », mais qui est mauvais ensuite à
la muleta, est « un manso con casta, qui se défend en attaquant, mais
qui n’a rien de brave »
C’est lui qui me disait également « Tous les toros
iront de loin, au cheval ! Cela mettra un laps de temps « différent »,
mais tous, absolument tous, iront… » Et souvent, je me suis dit que
Fernandez Meca avait vidé quelques godets avec mon vieil ami…
A Valencia, la feria « ganadera » s’est divisée en
trois catégories :
Les « magnifiques », au nombre de deux, avec
l’apothéose de l’indulto, dans le cadre d’une grande feria, en plaza
« de primera », du toro « Harinero », de Fuente Ymbro, suivi de près par
la qualité « mobile » de quatre toros de Las Ramblas, sur six.
Les « peuvent bien mieux faire », comme la corrida de
Victorino Martin, qui aurait été fortement critiquée, si elle avait
porté un autre nom ; Comme Alcurrucen, qui avait la présence qu’il
fallait, offrait des possibilités mais manquait de race. Comme Luis
Algarra, « buena » mais faiblote.
Et puis il y eut « les grands désastres », fort
inquiétants : Nuñez del Cuvillo, très intéressants, l’an passé, mais
vidés de toute race et de toute force, en ce début de saison. Tout le
monde s’est battu pour cette corrida, et ce fut un concours de noblesse
doucereuse, vide de toute fureur. « Una tristeza » qui ne manque pas
d’inquiéter, puisque Cuvillo sera « tête de série », dans toutes les
ferias d’importance.
L’autre gros » désastre porte le nom prestigieux de
Juan Pedro Domecq. Ni présence, ni force, ni race. Una porqueria !
Ne pas oublier non plus le « semi scandale » Cebada
Gago : Une corrida que des vétérinaires, dont le zèle frisa le ridicule,
mirent à mal au reconocimiento, mais dont les survivants laissèrent à
désirer, tant au plan présentation que comportement.
« On ne vient pas « comme cela », à Valencia ! »
Bémol cependant, puisque ces vétérinaires furent
renvoyés à leurs chères études, lorsque l’on révéla qu’ils avaient voulu
écarter le fameux « Harinero », de Fuente Ymbro, qui fut graçié par
Miguel Angel Perera. Ricardo Gallardo, le ganadero, avait piqué une
telle rogne, menaçant de prendre sa corrida sous le bras et rentrer à la
maison, qu’ils avaient cédé, à contre coeur. On connaît la suite…
De fait, toute la feria fut émaillée de gros incidents
avec les vétérinaires (Cebada, Victorino, Jose Luis Marca, Alcurrucen,
Ricardo Gallardo)…
Trop d’incidents ! Quelque chose ne va pas, à
Valencia !
Chez les toreros, on distinguera plusieurs catégories, bien évidement :
Les « grosses » déceptions, les « petites » déceptions, les « grandes »
satisfactions et les « petites » satisfactions :
Au rang des « grosses déceptions » : Deux noms avant tout : Enrique
Ponce et El Cid.
La feria était basée sur Enrique Ponce, le grand patron
en son royaume…Il est le grand battu et surtout, il est l’auteur de sa
propre perte. Pas à dire, depuis que Ponce « a changé son
administration » faisant entrer à ses affaires un Victoriano Valencia
déjà auteur de maintes dégringolades, son image perd de la couleur, et
le scepticisme, quand ce n’est pas le dénigrement, monte autour de son
nom : S’annonçant avec les deux corridas les plus faciles (su le papier)
et les moins bien présentées, Ponce a ramé en vain, et les coussins ont
salué ses deux sorties.
Le problème du Cid est différent. Torero « poderoso »,
il se devrait de prendre des adversaires qui lui permettent de « poder
con ellos », de les dominer, grâce à sa technique, son courage et son
talent. Hélas, parvenu, croit-il, au rang des « Figuras », il veut
prendre « du bon » (ou « pseudo bon ») qui sort noblote, sosote, con muy
poquita fuerza… et du coup, le grand Manuel ne sait plus quoi faire, au
point de se noyer dans un verre d’eau. C’est ce qui lui est arrivé à
Valencia, devant une corrida de Cuvillo, faible sosisima, où il s’est
montré « faible d’idées et sosisismo ».
Le Cid doit bien réfléchir. Multiplier de telles
errances aboutirait à une grosse embardée… direct dans le mur !
Dans la catégorie « petites déceptions » :
Cesar Rincon, mal servi et incompris, dans le cadre
d’une corrida triomphale. Il faillit redresser la barre, face au
quatrième de Las Ramblas, mais au final, on le bouda. Après cette entrée
en matière, on se « re »pose la question de l’état physique de Cesar
Rincon. Les prochaines sorties devraient nous éclairer.
Matias Tejela, nerveux, accéléré, comme vidé de sa
substance artistique, sans recours et comme « de passage ».
De son côté, Luis Bolivar paie encore une fois
l’incapacité de ses apoderados fameux (Victorino Martin), à l’imposer
dans les ferias, hors devant leurs propres toros. Comme le jeune
Colombien ne trouve pas la faille, il se bat en vain, dépensant des
tonnes d’envie et de courage, pour un résultat médiocre. Peut-être « un
jour », un Victorino mettra la tête, et permettra à la sienne de sortir
hors de l’eau.
Chez les « petites satisfactions » :
Sébastien Castella, qui fit ce qu’il devait faire,
devant le seul toro que le sortro et la faiblesse des Algarra lui
imposèrent.
Rivera Ordoñez, qui surprit par sa bonne humeur et son
envie, allant même jusqu’à banderiller, et pas si mal que cela.
Antonio Ferrera, qui pallie par des trouvailles
spectaculaires et une trépidante toreria, à un manque de classe évident.
Serafin Marin, qui se montra très torero, devant un lot
contraire d’Alcurrucen.
De son côté, Encabo a été « en torero », sobre,
sérieux, responsable, devant le quatrième Victorino, fort bien lidié.
On ne devra pas oublier un Califa qui sut rester très
digne et parfois très bien toréer, aux côtés d’un Juli et d’un Perera,
véritablement « déchaînés », devant les Fuente Ymbro.
Au chapitre des grandes satisfactions : Cesar Jimenez, Miguel Angel
Perera et El Juli.
Jimenez, le madrilène a eu du mal à rentrer dans une
feria de Valencia où il a pourtant toujours triomphé. Peut-être pour se
venger de ces hésitations, Cesar Jimenez a monté une grande actuacion,
d’incontestable qualité aux plans « envie », variété de registre et
classe. Comme en plus, il toucha le meilleur lot… ce fut « la dixième »
sortie a hombros de Valencia, et probablement l’une des plus justifiée.
Un gros triomphe qu’il va falloir ratifier en des plazas moins « a favor ».
Miguel Angel Perera a encore « enfoncé le clou »,
formidablement servi par un grand toro, mais sachant également le mettre
en valeur et le toréer « royalement ». Miguel Angel Perera, « promesse
2005 » est en passe de devenir « une réalité 2006 ». A suivre, notamment
en sa présentation à Séville et bien sûr, à Madrid où il irait trois
fois.
De son côté, « El Juli » s’est montré affûté, en très
grande forme au plan « mental », et prêt à faire comprendre aux
Sévillans que « se passer de lui, cela ne se fait pas ! » Le Juli s’est
montré « le vrai patron » en une Valencia dont le roi Ponce fut déchu.
Autre satisfaction, même s’il a manqué « le petit
plus » de ligazon ou de force qui aurait fait « la » grande journée :
Morante de la Puebla. Curieusement et aux côtés de ses géniales
fulgurances, c’est du côté « envie » et « courage » que le Sévillan a
convaincu l’Aficion. Le cinquième lui joua quelques tours tordus, mais
l’artiste les « aguanta » de façon surprenante. La Feria de Séville
risque d’être passionnante… à condition que les toros le laissent un peu
« se lâcher »
Restent ceux qui s’en sortirent « sans peine ni gloire » :
Padilla, avec une première sortie « normale », dans des
conditions qui l’étaient moins (la corrida tronquée de Cebada).
Abellan, qui donna un petit coup de rein, devant le
cinquième Alcurrucen.
El Fandi, bon animateur, aux deux premiers tiers, mais
décevant et vulgaire, devant des Cuvillo qui ne l’étaient pas moins.
Enfin Jose Maria Manzanares, très mal servi dans une
corrida détestable, celle de Juan Pedro, mais qui a montré « une autre
disposition », une autre envie, un autre état d’esprit qu’il conviendra
de suivre avec patience et grand intérêt. Aux côtés de Perera, il est
« celui qui… » en 2006.
Du côté des « Valencianos », on dira simplement que l’esprit de clocher
doit jouer, bien sûr, avec le risque que l’on devine : donner quelque
espoir vain, ou condamner à attendre la prochaine feria. On retiendra
quelques gestes de classe d’Angel de la Rosa, et une estocade de
Barrera… bien peu en vérité.
Bref, on pourrait presque dire qu'aux Fallas 2006, «
chacun à sa place! ».. Presque!
LES TROPHEES DE LA
FERIA DE VALENCIA – FALLAS 2006
Triomphateur de la Feria : Cesar Jimenez
Meilleure faena : Miguel Angel Perera
Meilleure estocade : El Juli
Meilleur au capote : Morante de la Puebla
Meilleur lot de toros : Fuente Ymbro et Las Ramblas, ex
aequo
Meilleur toro : « Harinero » - Toro gracié de Fuente
Ymbro.
Meilleure pique : Rafael Da Silva (au 4ème
toro de Victorino Martin)
Meilleure brega : Rafael « El Boni »
Meilleure paire de banderilles : le fils de Manolo
Montoliu |
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MADRID:
LES CARTELS DE LA COMUNIDAD
22 Mars : Précédent la San Isidro, la mini feria de la Comunidad va
ouvrir « le grand mois » de Madrid, celui où l’Empresa compte remplir
ses coffres et ses comptes en banque, quitte à laisser filer le reste de
la saison.
La Feria du fameux et historique « Dos de Mayo »
présentera deux corridas (dont l’incontournable « Goyesca ») et une
novillada, dont les affiches sont les suivantes :
MADRID – Feria de la Comunidad 2006
Dimanche 30 Avril :
Toros de Hermanos Astolfi, pour David Luguillano, Curro
Diaz et Ivan Garcia
Lundi 1er Mai – Novillada :
Novillos de Martelilla, pour David Mora, « Currito » et
David Esteve
Mardi 2 Mai – Corrida Goyesca :
Toros de Adolfo Martin, pour Pepin Liria, Luis Miguel
Encabo et Fernando Robleño |
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CASTELLON : A LA MI TEMPS...
23 Mars : A peine la dernière « mascleta » Valencienne avait elle
déchaîné son dernier tonnerre de décibels que déjà, Castellon prenait le
relais et lançait sa plus modeste mais toujours populaire feria de La
Magdalena.
A ce jour se sont déroulés quatre spectacles qui, s’ils
ne pousseront personne à se relever la nuit, ont cependant apporté
quelques éléments positifs, en particulier sur une ganaderia et un
torero.
Vous me direz : « Pas beaucoup ! » et je vous répondrai :
« C’est toujours ça ! »
La ganaderia en question, est Cebada Gago, et le
torero, Jose Mari Manzanares.
Pour avoir vu les Cebada, en direct sur Internet (Télévision Valenciana),
on dira que la corrida n’a pas déçu, et que, bien qu’un matador soit
sorti a hombros, les hommes ont été bien en dessous des toros, en
particulier Luis Miguel Encabo qui a pris peur du cinquième (asi de
claro !) et Domingo Lopez Chaves qui a coupé une oreille de chaque, sans
pour autant convaincre, d’autant qu’il touche les deux meilleurs.
Cependant, comme il pègue « muchos pases », dont certains disgracieux et
« fuera de cacho » (pas faire ça à Madrid !) mais qu’il tue vite, en
faisant bien la suerte, il triomphe et sort a hombros. Quant à Pepin
Liria, on lui pardonnera de n’avoir été « que professionnel » devant un
lot médiocre, composé d’un premier, « manso malo » de Cebada, et d’un
sobrero de Manolo Gonzalez amoureux des planches.
Les cinq Cebada, divers de présence, sortirent pourtant
magnifiques, en particulier le troisième, presque blanc tellement il
était cardeno claro. Toro bueno, mais un peu faible, alors que le
sixième « allait » sur les deux côtés, et que le cinquième avait une
noblesse « encastada » sur le piton gauche, que le torero ne put
aguanter. Pour Encabo, Castellon est un gros échec.
Le lendemain, la corrida a remis certaines choses en place, permettant
notamment à Jose Mari Manzanares fils de montrer sa nouvelle image.
Plus clair dans ses idées, parce peut-être plus serein
dans sa vie, le fils de Manzana semble décidé à donner toute sa mesure
artistique et torera, après avoir passé un hiver à « gommer » quelques
mauvaises manies.
A Valencia il n’avait pu rien démontrer, dans la mesure
où les Juan Pedro étaient aux abonnés absents, mais certains avaient
déjà noté « une autre disposition ». A Castellon, les Manolo Gonzalez,
un peu plus mobiles et enracés que les autres, lui ont permis « de se
lâcher » : Une autre attitude, un autre placement devant le toro, une
autre profondeur, dans la passe… En un mot, un autre engagement et une
vraie personnalité.
Il a toujours été dit, en ces pages, qu’il ne fallait
pas chercher en ce fils, « le calque » de son père. Ce serait une grave
erreur. Certes, c’est logique et certains en ont trop joué,
commercialement. Pourtant, il fallait, il faut attendre… mais il est
probable que le Manzana hijo est enfin prêt à de plsu grandes
entreprises, et qu’il pourrait bien surprendre, non avec « la babosa »
ou « le zapato », mais devant du toro encasté, qui l’oblige « à sortir
la race »… Car il l’a !
Bref, la sortie a hombros de Castellon, tout comme « la
manière » de couper les quatre oreilles à Borox, sont autant
d’avertissements : le nouveau Manzanares est arrivé.
La suite de la feria n’a guère soulevé des montagnes d’enthousiasme, la
novillada confirmant ce que l’on savait déjà : Ambel Posada est un
torero « de chispas », soudain capable d’un éclair de génie, « mi ange,
mi démon ». Quant au fils du Cordobes… on va presque arriver à en
préférer « l’autre », celui qu’il a renié…
Et hier enfin, cette première partie s’est terminée sur
une corrida de Rejoneo, où l’on a coupé beaucoup d’oreilles, mais dont
le vrai bon moment fut l’actuacion de Sergio Galan, très classique,
sobre et sans gesticulations superfétatoires, trop communes à ses
collègues. Actuacion hélas marquée par les deux cornadas « envainadas »,
reçues par sa jument torda « Revolera », dont on espère qu’elle se
sortira, après l’opération de cette nuit.
La feria continue jusqu’à dimanche, avec, chaque jour dorénavant, « des
platos fuertes », tels que :
La corrida de Fuente Ymbro, aujourd’hui, avec un Perera
auréolé de son triomphe Valenciano, qu’accompagneront un Castella que
l’on espère plus chanceux, et un Tejela « qui doit tout faire pour…»
Demain, la première « grosse rencontre » entre Morante
et Le Cid, demain, en présence de Rincon, devant les toros du Pilar. A
ver si « Casta » !
Samedi, simplement annoncer : « Les Victorino ! » et
dimanche enfin, la corrida de Jandilla, télévisée en direct sur Tve1 (ce
qui est « une première », pas toujours bien vue, y compris de notre
part !) où Jesulin, Juli et Fandi devraient se donner à fond.
Une deuxième mi temps que tout le monde attend avec
espoir.. et Aficion !
Suerte pa todos ! Suerte pa Castellon !
Jusqu’à ce jour, les résultats de la feria sont les suivants :
Dimanche 19 Mars – 1ère de Feria – 2/3 de plaza –
Temps gris et ciel bas : Cinq toros de Cebada Gago et un de Monte de San
Miguel. Bien présentés les Cebada, variopintos, très intéressants les 3,
5 et 6èmes. Manso dangereux le premier. En quatrième, le Manolo
Gonzalez, mansote aquerenciado.
Pepin Liria : Silence aux deux
Luis Miguel Encabo : Silence aux deux
Domingo Lopez Chaves : Une oreille de chacun, le
public demandant la deuxième, au dernier, et lui faisant grand succès.
Lundi 20 Mars – 2ème de Feria – Plus de ½ plaza :
Toros de Manolo Gonzalez, correctement présentés mais faibles et sans
grande race. Premier et sixième, très faibles.
Cesar Jimenez : Silence et Une oreille – Un gros
ton au dessous de Valencia
Jose Maria Manzanares : Une oreille de chaque
toro – Très torero, en particulier face au cinquième.
Paco Ramos : Ovation aux deux – Ne démérita
point, tuant mal son premier
Mardi 21 Mars – Novillada de Feria – Presque ½ plaza : Six
novillos de Jandilla, un peu inégaux de présence, noblotes. Le quatrième
alla se tuer dans un burladero, étant remplacé par un Fuente Ymbro qui
montra du genio.
Vicente Prades : Ovation aux deux, avec un avis
au quatrième – Tira quelques naturelles de bonne facture.
Ambel Posada : Ovation, après un avis, et Une
oreille – De la personnalité et des moments de formidable esthétique.
Bien au cinquième, le public se moquant de lui, devant le tout petit
deuxième.
Julio Benitez « El Cordobes » : Ne tient aucune
des promesses… que font les autres.
Mercredi 22 Mars – 4ème de l’abono : Corrida de
Rejoneo – Plaza pleine : Toros de Los Espartales, bien présentés mais en
général mansos. Les 2, 3 et 5èmes furent les meilleurs.
Antonio Domecq : Applaudissements
Rui Fernandes : Deux oreilles
Andy Cartagena : Deux oreilles
Sergio Galan : Une oreille Diego Ventura : Une
oreille
Sergio Dominguez : Une oreille. |
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CASTELLON : UN TORO « DE DEUX OREILLES »
24 Mars : Est-ce donc « signe des temps » qu’un torero déclare au micro
que « c’était une faena de deux oreilles », pendant que le public peine
à en réclamer une ?
Est ce donc « signe des temps que l’humilité et la
pudeur passent loin derrière l’auto satisfaction et la fausse
conviction ?
Est-ce donc « signe des temps » qu’un torero qui a
besoin de se refaire un nom, ne soit heureux de couper « qu’une orejita »,
à un toro « de dos cortijos » ?
Est-ce donc « signe des temps » qu’un torero aille
systématiquement « de mas a menos », et qu’il nous prépare le même
scénario, pour quatre vingt dix tardes, cette année ?
On peut espérer le contraire, mais il faut bien avouer…
qu’on est mal parti !
« Derechazos van… naturales vienen », des tonnes de
muletazos avant d’arriver à se centrer un peu, avant de se décider
« vraiment »… et puis, cette jambe en arrière, qui donne l’illusion que
le muletazo est plus long, et qu’à la fin, on a chargé la suerte… Ayyy !
Que feo !
Il faut lier, lier lier.. Rien qu’en l’écrivant, c’est
déjà pénible !
Sébastien Castella, Matias Tejela et Miguel Angel Perera composaient la
terna prometteuse de la corrida du jour, en plaza de Castellon, face aux
toros de Fuente Ymbro, dont le nom a encore pris du poids, après l’indulto
des Fallas.
C’est dire si le cartel « devait » être attractif !
Or, en pleine feria, « à peine un peu plus de media
plaza ! ». C'est-à-dire que trois des jeunes promesses du Toreo actuel,
ne sont pas capables de remplir une plaza comme Castellon.
On ne parle pas de « La Mexico », mais de Castellon…
14000 places au plus.
Et quand bien même la rempliraient ils ? Pour montrer
quoi ? Un concert de muletazos enganchados ? Une suite de trapazos
« sans idée » ? Une espèce de « Bof ! Demain sera un autre jour ! »?
C’est peut-être pour cela que les plazas se vident… ou
se remplissent de gogos !
C’est peut-être pour cette raison que les toreros « ne
se cassent pas le bol »… même s’ils se jouent la vie à chaque instant.
Quel est leur objectif secret : « Triompher ? Être le
meilleur ? Mettre « un repaso » aux collègues ? ou… aller au bout du
calendrier établi « avant la temporada »?
Qui le sait ?
La corrida de Fuente Ymbro n’a donné que peu de facilité, hier. Personne
ne s’y attendait. Elle a beaucoup gratté le sol, parfois reculé, pour
finir par « éclater au visage » du torero. Cependant, une fois déclenché
la première charge, le toro venait fort, un peu violent, un peu
descompuesto, surtout si le torero ne voulait pas s’imposer, « peser sur
lui ».
Toros « à l’ancienne » pour toreros d’aujourd’hui… « pata
y muleta patras ! »
Bien entendu, c’est facile à dire, mais, à une époque
où tous se disent « figura del toreo »… a ver como lo demuestran ?
Comment veulent ils le démontrer ? - Sûrement pas « la muleta et la
jambe, en arrière ».
Corrida compliquée, mais mobile et noble, dans ses charges désordonnées.
No eran babosas !
Et puis « un » grand toro ! Un toro de plus de cinq
ans, magnifique et imposant, qui fut très lourdement châtié par un
premier puyazo qui se voulait « assassin ». Malgré ce, le toro arriva à
la muleta avec un piton gauche « en or ».
Tejela, qui a besoin absolu d’un gros triomphe, en
début de saison, débuta à droite, par « mala rutina », semblant ne pas
se rendre compte que c’était à gauche que le toro lui « offrait » ce
dont il a tant besoin… Il passa deux séries à mettre vraiment la muleta
devant, et « se sentir » en trois naturelles majestueuses, lentes, le
toro aimanté par la muleta.
Un toro « de scandale », dans le bon sens du terme…
Tejela continua, comme essayant de se convaincre qu’il
pouvait rééditer, et monter la faena « a mas ». Hélas, les deux séries
suivantes, toujours sur main gauche, furent « intermittentes », et même
si les desplantes étaient « vainqueurs », le charme était rompu… A la
fin, Tejela revint à droite, l’espace d’un instant, et tua d’une demie,
« en se jetant », mais sans faire la suerte… comme après un faenon.
Le public mit du temps à réclamer une oreille… et dans
le callejon, Tejela déclarait que la faena était « de deux » ! Peut-être
se trompe t’il un peu : C’est le toro, qui était « de deux oreilles ».
Castella n’a rien donné, car allant « a menos », après avoir bien
commencé, devant le premier. Ensuite.. « derechazos van, naturales
vienen ! » Le quatrième, très armé, lui mit un susto au capote et resta
tête en haut, tout au long de la brève rencontre.
Après Valencia et Castellon… il va falloir rectifier
vite ! Ah bien sûr, le Fuente Ymbro de Castellon n’était pas la babosa
de Motril.
Quant à Miguel Angel Perera, il a déçu, au regard de ce
que l’on attendait de lui. Pourtant, l’extremeño se montra ferme,
devant son premier, et tenta de résoudre l’équation que posait le
dernier : Force et noblesse encastée, malgré une patte blessée durant la
pique. Ce fut vite insoluble, et il tua « muy feo ».
Au total, une très mauvaise impression !
Devant une plaza « moitié pleine, ou moitié vide »
(selon l’humeur du jour) trois toreros « dont on dit que… », « dont on
espère que…. », ont lidié une corrida « d’hier », avec du toreo
« d’aujourd’hui », lui coupant « una orejita », quand elle en offrait…
Mais… ce n’est qu’une opinion.
23 Mars – CASTELLON DE LA PLANA – 3ème
corrida de la Magdalena (5ème de l’abono) – A peine plus de ½
plaza – Corrida télévisée en direct sur Tele Valencia - Ciel bleu :
Toros de Fuente Ymbro, inégalement mais sérieusement
présentés et armés (seul le spectaculaire deuxième, cardeno très clair,
fit illusion de volume), qui eurent un comportement parfois compliqué,
souvent basé sur la charge violente et répétée avec noblesse encastée,
après avoir tardé et beaucoup gratté le sol. Pas facile à trouver le bon
sitio, le bon toque, le bon rythme, devant ces bagarreurs qui pourtant,
demandaient à se livrer. Tejela toucha les deux meilleurs, en
particulier le cinquième, qui avait un piton gauche, extraordinaire.
Perera n’eut pas de chance au sorteo, Castella n’ayant pas de réussite
possible, devant l’incommode quatrième. En ouverture, un toro du même
fer aurait du permettre bien mieux au rejoneador.
Poids de la corrida : 523, 581, 490, 564, 580, 505 kgs.
Jose Luis Cañaveral (rejoneador) : Palmas – Un
peu longuet
Sébastien Castella : Ovation, après un avis et
Silence – Monta une faena « de mas a menos », devant son premier,
débutant fort par les deux inévitables « cambios » au centre, suivis de
trois séries à droite, baissant régulièrement d’intensité. A gauche, il
se fit accrocher la muleta et se croisa rarement. A la fin, un peu
longuette, le public sifflota un peu, mais l’ovation récompensa l’effort
général.
Devant le quatrième, Castella, désarmé au capote, dut
« prendre l’olivo ». De fait, il ne se remit jamais complétement du
susto, d’autant que le toro se révéla bronco, chargeant « topando »,
shootant dans la muleta plus que voulant la suivre. Peut-être une vuelta
de campana, à la sortie de la pique est elle à l’origine du problème.
Des passes, des passes, mais… Faena inconsistante, heureusement bien
rématée à l’épée, après un premier pinchazo incertain.
Matias Tejela : Ovation et Une oreille, après un
avis à chacun – Débuta par larga à genoux, devant le deuxième, un
cardeno presque blanc, du nom de « Sueño mio ». Un toro qui passa
beaucoup de temps à « escarbar », à gratter le sol, mais qui chargea dur
et droit, lorsqu’on lui donnait la muleta « à manger ». Tejela le fit,
de manière inconstante, réussissant à tirer une naturelle « éternelle »,
mais ne pouvant rééditer. Il y eut des derechazos un peu bousculés, des
redondos à tour complet, avec « susto » inclus et taleguilla décousue,
mais pas de faena « compacte ». Le trasteo se termina par des
bernaldinas et une demi lame bien vilainement portée.
Le cinquième fut « un tio », de plus de cinq ans, du
nom de "Levitico", qui se montra brave en deux puyazos très lourds
(assassin le premier) et arriva à la muleta avec un très bon piton
gauche. Toro noble et fort, que Tejela sembla « découvrir » après tout
le monde. Début de faena à droite, hésitant, heurté, et « divine
surprise » sur le côté gauche. Première série pour « découvrir et
essayer ». Deuxième « pour se convaincre tout à fait », et ce n’est qu’à
la troisième que Tejela se livra entièrement, tirant trois naturelles
magnifiques, profondes, que le toro prit avec délice. On attendait la
suite..mais elle ne vint que partiellement : Pas d’unité, pas de vraie
« conjugaison » ! Il y eut de nouvelles naturelles, bonnes mais isolées,
parmi de nombreuses « passes, de la gauche ». Le charme était rompu.
Matias Tejela voulut finir « à droite », en vain, et tua d’une demie, en
« se jetant », avec volonté, mais sans faire la suerte avec pureté. Le
toro méritait bien plus ! Bien plus !
Miguel Angel Perera : Silence à ses deux toros
- Ne put fixer son premier, au capote, un toro qui passa son temps,
tête haute, très distrait, se promenant un long moment, abanto, suelto,
après les piques. Un nombre incalculable de capotazos et trapazos
n’arrangèrent rien. Perera se montra ferme, sobre, et un peu fade, à la
muleta, comme faisant ce qu’il avait à faire, sans pour autant y donner
importance. Le public ne suivit que moyennement une faena sans rythme,
devant un toro sans rythme. Dommage ! Il tua d’une entière d’effet
immédiat, avec gros derrame.
Le sixième promettait, et le diestro parut y croire :
Un toro precioso, de 505 kgs, du nom de « Enmudecido ». Hélas, le toro
s’abîma, au premier tiers, et arriva à la muleta, noble, pronto, mais un
peu « descompuesto » dans sa charge, du fait de ses mauvais appuis.
Lésion qui se confirma dans un pecho, où le toro s’affala vilainement.
Pas de la faiblesse, mais, une patte abîmée. Dès lors, Perera aligna les
passes et tua d’un affreux metisaca (extraño du toro ?) et d’une lame
entière, après pinchazo.
A Castellon, Perera, loin s’en faut, ne put rééditer le
toreo de Valencia. Mais, et ce qui est bien pire… son triomphe de
Valencia n’amena personne à Castellon. Signe des temps ?
Ce soir, corrida "très" importante":
Vendredi 24 Mars :
Toros de El Pilar, pour Cesar Rincon, Morante de la
Puebla et El Cid |
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CASTELLON : « FALLAIT IL ? - NE FALLAIT IL PAS ? »
Triomphe, peu convaincant, du Cid
25 Mars : Le règlement stipule que lorsqu’un toro sort au ruedo,
« intact » ou « dans toute son intégrité physique », on ne doit pas le
changer, quel que soit l’incident qui puisse arriver, dès le porton
fermé…
Hombre ! D’accord, à condition que l’on ne passa pas
les bornes. Et c’est bien ce qu’ont accepté nombre de présidents et d’empresas,
notamment lorsqu’un bicho se casse une corne en rematant aux planches,
percutant un burladero, ou se brisant une patte, avant ou même pendant
le premier tiers. Et cela paraît logique, parce qu’humain.
Peu importent les cris d’orfraie des antis,
nous-mêmes, les aficionados, n’aimons pas voir souffrir un toro,
contrairement à « ce qu’ils croient !».
Hier, il s’est produit à Castellon, un incident que l’on avait déjà vu,
plus près de nous, en un récent jadis, en plaza de Mont de Marsan : Le
cinquième toro a voulu sauter la barrière en poursuivant un peon au
burladero, et s’est retrouvé le corps bloqué, à l’intérieur du burladero,
le corps dans le ruedo, la tête.. dans le callejon. La pauvre bête
essaya de ruer, se dégager, mais rapidement, elle resta là, désespérée.
Durant plus d’une demi heure, toreros, monosabios, areneros, menuisiers
et autres « bataillèrent » avec maints outils, afin d’écarter les
poteaux et les grosses planches qui enserraient l’animal. Enfin on le
libéra…
Près de quarante minutes de furie, de cris, d’horrible
prison …
Près de quarante minutes d’un stress total, sans
compter d’éventuelles et probables lésions au niveau des côtes et peut
être pire.
Le toro sortit enfin… et rien ne se passa : Le public
demanda son renvoi au chiquero, mais le président ne bougea point. De
plus, il avait « plu » au Morante et donc, on laissa faire. Le torero
justifia son sentiment en mettant le feu au capote : Deux largas à
genoux, trois véroniques enchaînées à des chicuelinas et une serpentine
que le toro prit avec ardeur, semblait il.
Seulement voilà : en début de faena, plus de toro !
Lourde chute et rage du public. Morante dut renoncer et
tua « fatal ». On imagine la bronca « collective »… au torero, au
président, et même au chef de lidia, Cesar Rincon, qui avait peut-être
son mot à dire.
Fallait il changer ce toro ?
– Au vu du règlement, non !
- Au vu de ce qui s’était passé, et en fonction des
souffrances de la bête coincée pendant quarante minutes dans ces
furieuses conditions… oui !
Et peut importe que le toro « ait plu » ou non, au
matador… Ce toro ne pouvait plus être en totale possession de ses
moyens, physiques et « mentaux ».
Le reste de la corrida fut émaillé de « curieux comportements » de la
part des toros du Pilar : Courses effrénées, aucune fijeza, mansedumbre
« à plusieurs changements de rythme »…
Bref… des questions qui se posent, encore une fois.
Mansedumbre ? Seulement mansedumbre ?
– Il faudra bien l’accepter ainsi !
Seuls deux toros permirent le toreo, en particulier un
grand toro, le troisième, que toucha « le roi des sorteos » : Manuel
Jesus « El Cid ». L’autre fut le quatrième, que Rincon parvint à cadrer,
à partir de la mi faena.
« El Cid » a coupé deux oreilles, et Rincon aurait pu
en avoir une s’il n’avait si mal tué.
Deux oreilles pour le Cid et une sortie a hombros qui va lui faire
beaucoup de bien. Pourtant… elle pourrait également avoir des
conséquences « inverses ».
On a vu, sur deux corridas télévisées, que l’Aficion de
Castellon est plus friande de « beaucoup de passes », que de vrai toreo.
Cela s’est vu, avec Lopez Chaves, et de même, avec Tejela, bien qu’en
certain passages de leurs faena, les deux diestros méritèrent des
ovations.
Hier, le Cid a pégué de nombreuses passes, dont
certaines très bonnes, mais en une faena très inégale,
« intermittente », qui ne semblait pas mériter un tel émoi. Beaucoup de
quantité, mais qualité… poca !
Et l’on en revient à la question qui turlupine, non pas
« depuis l’Amérique », mais bien avant la lésion de Septembre: « El Cid
aurait il perdu son toreo ? Serait il en train de le chercher,
désespérément ? »
Amonceler les passes est une chose ! Toréer en est une
autre ! A Valencia, le Cid ne put faire ni l’un ni l’autre ! A Castellon,
il fit dans la quantité ! Cela a marché.. tant mieux ! Mais, quand
va-t-il se mettre a vraiment toréer, comme il le fit, en 2004, et devant
quels adversaires ?
Loin de dissiper toutes les polémiques, le triomphe de
Castellon les relance, au contraire : « Avec un grand toro, le Cid a
coupé deux oreilles, mais… »
Plus que jamais, la Féria de Séville sera primordiale,
pour le diestro de Salteras. Vitale !
Fallait il laisser le toro dans le ruedo, après l’incident du burladero ?
- Le règlement dit « que oui ! »
Fallait il donner deux oreilles au Cid après sa faena?
- Le public était content… Donc !!!!
Et pourtant, personne n’en n’est plus fier… ni plus
convaincu !
24 Mars – CASTELLON – 4ème corrida de la
Magdalena (6ème de abono) – Plus de ¾ de plaza – Grand beau,
un peu de vent : Toros de El Pilar, de présence très inégale, mais
sérieuse, et de comportement déroutant. Les 1 et 6èmes paraissaient un
peu fous ; le deuxième traînait une lésion des pattes ; le cinquième ne
put se remettre du stress provoqué par l’incident conté précédemment.
Seuls toros « possibles » : Le grand et bon troisième, noble et répétant
sa charge avec alegria; et le quatrième, dont Rincon découvrit la grande
corne gauche.
Une corrida « déconcertante », avec en point d’orgue,
l’incident du cinquième.
Poids de la corrida : 465, 575, 490, 466, 477, 501 Kgs.
Cesar Rincon : Silence et Ovation, après un avis
– A passé un mauvais moment devant le premier, un manso qui fuyait son
ombre et se retournait « dans le torero », chaque fois qu’il daignait
prendre une passe. Par contre, le quatrième débuta très distrait, mais
le Colombien parvint peu à peu à coordonner ses charges, tirant des
séries inégales, sur main droite, avant d’en venir à la corne gauche,
bien meilleure, et monter un trasteo « a mas », qui aurait abouti en un
triomphe s’il n’y avait eu… trois pinchazos, une épée très tendida et un
descabello. Dommage !
Morante de la Puebla : Silence aux deux toros –
N’eut aucune chance au sorteo : Son premier sortit « derrengao », et le
diestreo de la Puebla ne put s’illustrer qu’en quelques bonnes
véroniques. Puis il abrégea.
Le cinquième s’appelait « Deslucido » (Comment peut on
appeler un toro ainsi : « Mauvais » ?) En voulant poursuivre un peon au
burladero, le colorado sauta sur l’abri et y retomba, le corps bloqué
par les bois, le cul dans le ruedo, la tête dans le callejon. On tarda
quarante longues minutes à le dégager. Une fois libéré, l’animal resta
dans le ruedo, et le président refusa de le changer, malgré les
protestations. Le Morante essaya de gagner le public en se lançant dans
un capeo vibrant : Deux largas à genoux, trois lances « en mettant la
patte », trois chicuelinas et une serpentine, en remate. Le toro lui
avait plu et le public voulut y croire. Hélas, en début de faena, la
bête n’en pouvait plus et s’affala. La fureur de gradins se réveilla et
le Morante ne put l’éteindre, d’autant que… deux pinchazos, une demie et
un descabello…
Au final, silence pour le torero, après grosse bronca
« collective ».
El Cid : Deux oreilles et Silence – Passa
élégamment de capote, mais sans se donner à fond, « Tontillo », le
troisième toro, qui débuta manso, comme les copains, mais alla a mas,
pour arriver noble, allègre et résistant, à la muleta. Noblesse un peu
encastée, que découvrit aussitôt le Cid en débutant très bien sur les
deux premières séries droitières, magnifiquement closes au pecho.
Ensuite, alors que tout le monde espérait un crescendo en expression
artistique et profondeur, le Sévillan se désunit un peu, alternant les
bons muletazos, bien templés, avec « des passes », nombreuses,
vibrantes, mais « légères », sans qualité, sans sel. Ce fut une faena
longue, abondante, mais très inégale. Cependant, comme le Cid tua d’une
entière contraire, très efficace… comme il était « El Cid », vedette de
l’an passé... et comme l’on n’avait rien vu, aux deux toros précédents…
public et président se mirent aussitôt d’accord pour fêter deux oreilles
qui ne font pourtant pas… l’unanimité.
Devant le sixième, qui partit dans tous les sens », le
diestro essaya un peu, puis se désista.
Ce soir, la Victorinada!
Samedi 25 Mars :
Toros de Victorino Martin, pour El Fundi, Antonio
Ferrera et Juan Jose Padilla. |
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VIC
FEZENSAC 2006
25 Mars : Les affiches de la Feria du Toro, à Vic Fezensac viennent de
sortir. A vrai dire, bien peu de surprise et même un « revenez-y » qui a
d’ailleurs, ce but là : D’y revenir !
Mais, combien de temps encore ?
On retrouve « les anciens fidèles », comme Fundi,
Padilla, Encabo, Loré, Ferrera, et « les nouveaux abonnés », comme
Lescarret, Vilches. Bien entendu, la Chopera company est là, représentée
par Esteve et Lopez Chaves, qu’accompagnera un inattendu Gallo. Les
Chopera auraient ils donc déjà du mal « à faire » des corridas au jeune
Salmantino ?
On saluera la fidélité du Cid en cette plaza… dont il
n’a plus besoin… pour le moment. Pour le reste, on aura « grande
illusion » en la corrida concours… et l’on s’étonnera de la présence de
Miguel Abellan dont on peut d’avance douter d’un quelconque engagement…
Pero, vete a saber ! A lo mejor…
VIC FEZENSAC –
Feria del Toro 2006
Samedi 3 Juin, en matinée – Novillada :
Novillos de Lorenzo Rodriguez «Espioja » pour,
Medhi Savalli, « El Moronta » et David Esteve
Samedi 3 Juin :
Toros de Charro de Llen, pour
Juan José Padilla, Luis Miguel Encabo et
Julien Lescarret
Dimanche 4 Juin, en matinée – Corrida concours :
Toros, respectivement, de Justo Nieto, «Valverde »,
Herederos de Miguel Zaballos Casado, « Valdefresno », Sanchez Arjona
(rama Coquilla) et Herederos de Sanchez Fabres, pour « El Fundi », Denis
Loré et Jose Ignacio Ramos
Dimanche 4 Juin :
Toros de « Hoyo de la Gitana », pour
Antonio Ferrera, Domingo Lopez
Chaves et Luis Vilches
Lundi 5 Juin :
Toros de Francisco Galache de Hernandinos, pour
Miguel Abellan, El Cid et Eduardo
Gallo
Pour plus de détails, un
site à visiter :
www.clubtaurinvicois.com |
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LE SAMEDI: TELE MEXICOOOO !!!
25 Mars: Traditionnel rendez vous sur Canal Once: Ce jour, le magazine
“Toros y Toreros” nous parle de critique taurine et de talent revistero.
Titre de la séquence: Un mano a mano "de soberbios",
entre Pepe Alameda et Fernando Marcos
Pour voir le programme, cliquez :
http://oncetv-ipn.net/webcast/index.htm |
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A NE PAS MANQUER, CE WEEK END:
SAN
SEBASTIAN – Le Mémorial Manolo Chopera 2006
Samedi 25 Mars – Novillada :
Novillos de Torrestrella, pour Mehdi Savalli, Cayetano
Rivera Ordoñez et David Esteve.
Dimanche 26 Mars – Corrida concours :
Toros de Eduardo Miura, Victorino Martin, Conde de la
Corte, Guardiola Fantoni, Cebada Gago et Celestino Cuadri, pour El Fundi,
Juan Jose Padilla et Antonio Barrera.
Les deux paseos à 17h30 |
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CASTELLON : « BLEU ET ROUGE ! »
Grave blessure pour Antonio Ferrera
26 Mars : Tout le monde s’accorde à dire qu’il y eut de l’émotion… mais
de la mala ! Cependant, la « magie Victorino » a encore frappé, même si
on la voyait venir de très loin, en cette Castellon où l’Aficion « gobe
tout », y compris en les mouches…
Hier, la corrida de Victorino Martin est sortie
« imbuvable », mais on lui a coupé quatre oreilles… « détestable », mais
on a donné vuelta à un toro…
Pas de problème ! Tout va bien ! Le printemps n’est pas
encore « chaud » (ou du moins « pas pour tous ! ») que déjà les indultos
fleurissent, mêlant allègrement des toros « braves, nobles et enracés »,
comme le Fuente Ymbro de Valencia, à de tristes babosas, comme le
Zalduendo de Motril.
Hier, certains allèrent jusqu’à réclamer l’indulto,
pour le troisième Victorino. Pourquoi ? Manso con casta ?
A la fin, le président décida de tirer le mouchoir
bleu, offrant au toro la vuelta posthume, et au ganadero, un cadeau
qu’il ne méritait point. Pourtant, il avait devant lui un autre
mouchoir, notre cher président : Le rouge des banderilles noires. Et de
fait, il aurait du le sortir au palco, histoire de l’épousseter un peu,
car on ne le voit pas souvent, et surtout, pour aider à la lidia du
marajo cinquième en le condamnant aux veuves...
Au fond, c’eut été grande publicité pour le sorcier de
Galapagar : Un toro de vuelta et un autre « banderillé de feu », dans la
même corrida… pas mal !
De plus, Mouchoir bleu, mouchoir rouge… c’est la devise
de Victorino Martin !
Les hommes ont fait ce qu’ils ont pu : Avec du métier et une certaine
froideur, El Fundi ; Avec entrain et force, Padilla ; Avec vibrante
toreria, Antonio Ferrera qui se confia trop au moment de l’épée, et
reçut la vingtième cornada de sa carrière.
Une blessure grave, qui tombe au très mauvais moment,
juste quand le torero « reprenait sa place » dans les grandes ferias. On
pense à sa blessure de Vic Fezensac, juste après le grand triomphe de
Madrid, en 2002…
Comment reviendra t’il, Ferrera ? Et comment reviendra
t’il, avec l’épée ?
En une époque où il faut toréer longtemps et tuer vite…
un tel accident ne présage rien de bon. Cependant, on connaît « la
caste » de Ferrera. Lui qui est déjà revenu de si loin, tant de fois,
connaît mieux que personne les chemins qui mènent… du mouchoir rouge, au
mouchoir bleu !
Asi que, animo, y que te pongas bien, Torero !
25 Mars – CASTELLON – 5ème corrida de La
Magdalena (7ème de abono) – Plaza pleine – Beau temps : Six
toros de Victorino Martin, inégalement mais sérieusement présentas. Une
corrida très compliquée, tirant à « mansada con casta », avec deux toros
impossibles, le premier et surtout le cinquième, un monstre d’un autre
âge, mansisimo, qui aurait du être banderillé de noir. A l’inverse, le
deuxième « se dejo » et le troisième eut un bon piton droit, sans pour
autant atteindre le parfait, après avoir pris deux piques, la tête en
haut, sans jamais s’employer. Le président le trouva pourtant quasi
complet, refusant la toute petite pétition d’indulto (et allons donc !),
mais octroyant une vuelta posthume hors de propos. Cependant, le fait
est là : Vuelta d’honneur pour le troisième Victorino, du nom de « Mulato »
- N°239, de 486kgs.
Poids de la corrida : 561, 481, 486, 485, 534, 504 kgs
El Fundi : Silence, Ovation et Une oreille du
sixième (lidié en place de Ferrera) ne se posa point de questions. Avec
métier et une certaine morgue, il châtia rapidement le mauvais, tira
quelques bons muletazos isolés du quatrième, noblon y soson, et coupa un
trophée « pour l’ensemble de son œuvre », devant le dernier. Mais à n’en
pas douter, il désirera oublier très vite cette date, à son curriculum.
Juan Jose Padilla : Une oreille de chaque –
Récolta les fruits de son entrain, de ses passages « en gueule et en
force », devant un premier qu’il sut convaincre, et un second toro… venu
d’ailleurs : Fuera de tipo, manso au superlatif, ce toro méritait les
banderilles noires. A la muleta, « un marajo », sans une passe. Padilla
le tordit », en un gros macheteo, « sur les jambes », et lui mit un gros
coup de rapière. Y ya esta ! La surprise et la colère des Castellonenses
étaient telles qu’on réclama une oreille pour le gaditano, ravi. Toma
ya !
Antonio Ferrera : Une oreille avec cornada grave
– Se montra plein de verve et d’envie devant le troisième, du nom de "Mulato".
A fond, au capote, le diestro invita les copains aux banderilles (comme
ils l’avaient fait eux-mêmes, auparavant) et mit toute la gomme. A la
muleta, le toro eut de la mobilité et une certaine noblesse, notamment à
droite. Ferrera son montra inégal, mais parvint à tirer de très bons
derechazos, avant de « trop se confier », lors de la première entrée à
matar. L’épée pincha, en haut, mais la corne pénétra en haut de la
cuisse, le corps monta, « gira » autour du piton, et la chute fuit très
dure. Quand on releva Ferrera, une large tache pourpre marquait déjà la
taleguilla groseille et or. Le blessure était grave, et tout le monde
s’en rendit compte aussitôt. Ferrera fut rapidement emporté, tandis que
le Fundi en terminait avec le toro, et le président préparait « deux
mouchoirs » : le blanc, pour une oreille au torero ; le bleu, pour la
vuelta au toro…
Antonio Ferrera souffre d'une cornda de 15 cms, à
double trajectoire, en haut de la cuisse droite. Pronostic: Grave.
Ce soir, la dernière corrida de la Feria de Castellon sera télévisée en
direct sur Tve1, à partir de 17h55.
Dimanche
26 Mars :
Toros de Jandilla, pour Jesulin de Ubrique, El Juli et
El Fandi (Télévisée en direct) |
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SAN
SEBASTIAN : « TIENE ALGO ! »
26 Mars : Pas à dire, ce Cayetano « a quelque chose » ! Une espèce de
majesté naturelle qui retient l’attention des aficionados.. tout en
séduisant leurs compagnes. Que suerte tiene, ese !
Hier, Cayetano Rivera a mis tout le monde d’accord, à
San Sebastien, et devant ses deux toros : Très bien, de bout en bout,
devant le meilleur ; mais également très torero devant son premier
adversaire, qu’il finit par convaincre de charger droit et long.
Pas à dire, ce garçon là, outre le fait qu’il est le
fils de Paquirri et le petit fils du grand Ordoñez… tiene algo !
De plus, cette toreria mêlant technique et belle
esthétique peut encore briller plus fort, devant le toro de quatre ans.
Mas templao dans ses charges.
Voyons si Cayetano va au bout ! En tous cas, dès à
présent… « il est différent ».
La novillada de Torrestrella ne fut guère brillante, malgré une
présentation « a modo ». Mehdi Savalli fit « beaucoup de choses » devant
le bon premier, mais il ne le tua pas. Par contre, le quatrième était un
vrai « malo », et le Français ne put que se protéger. Quant à David
Esteve, il montra grande bonne volonté, mais ne put se donner à fond,
devant un lot médiocre : Rétif son premier, et invalide le sixième que
le président eut peut-être du rentrer.
25 Mars – SAN SEBASTIAN (Plaza d’Illumbe) – Novillada du
Mémorial Manolo Chopera – Moins de ½ plaza : Six novillos de
Torrestrella, corrects mais commodes de présentation, dont seuls les
premier et surtout cinquième eurent de la qualité. Il y eut beaucoup de
faiblesse, notamment chez le sixième, pratiquement invalide. Le
quatrième se montra violent et très dangereux.
Mehdi Savalli : Applaudissements, après un avis,
et Silence.
Cayetano Rivera Ordoñez : Ovation et Une oreille
– Très bien au cinquième, mais remarquable dans sa stratégie et son
final, devant le deuxième.
David Esteve : Vuelta et Silence – Mal servi
mais très volontaire. Ne pas oublier qu’il revenait après son gros choc,
dimanche dernier, à Bilbao. Du mérite.
Ce soir, la corrida concours. |
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ENRIQUE
PONCE : « HEP, TAXI ! »
26 Mars : Curieuse anecdote qui fait partie de « la folie taurine »,
mais également de « la superbe » torera.
Hier, Enrique Ponce ne pouvait manquer « son »
festival, en plaza de Jaen. Il en est le fidèle participant. Mais en
même temps, il était engagé au festival contre le cancer, à Cordoue. Une
cause qui ne peut laisser indifférent. Aussi, décision fut prise : On
allait lidier le premier novillo, au Festival de Jaen, et l’on filerait
aussitôt vers Cordoue, où l’on pourrait toréer.. un des derniers du
festival.
Et ce qui fut dit fut fait : Ponce coupa trois oreilles
à deux toros, en l’espace de deux heures, mais… à 104 kilomètres de
distance.
Hep, taxi !!!
25
Mars – JAEN – Festival – Casi lleno !: Quatre novillos de
Zalduendo et deux d’Enrique Ponce, tous bons. Pour le cavalier, un
Orellana Perdiz, malo.
Alvaro Montes (rejoneador) : Ovation
Enrique Ponce : Deux oreilles
Pedro Moya « Niño de la Capea » : Deux oreilles
El Juli : Deux oreilles
El Fandi : Deux oreilles et rabo
El Capea (fils) : Deux oreilles
Currito (novillero) : Deux oreilles .
25 Mars – CORDOUE – Festival en faveur de la lutte
contre le cancer – plus de ¾ de plaza : Novillos de Hermanos Tornay,
bons mais faibles, et un de Castilblanco pour le cavalier.
Leonardo Hernandez (rejoneador) : Ovation
Jose Mari Manzanares : Silence
Jesulin de Ubrique : Une oreille
Rivera Ordoñez : Une oreille
Salvador Cortes : Deux oreilles – Excellente
faena.
Enrique Ponce, arrivant de Jaen : Une oreille
Julio Benitez : Une oreille. |
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CASTELLON : « L’ECHAPPEE BELLE ! »
27 Mars : En l'époque où nous vivons, il était très risqué de donner à
tous les antis de la planète, l’occasion d’enregistrer et de présenter
publiquement les arguments les plus irréfutables, en diffusant en direct
à la télévision publique, un dimanche, à l’heure de la plus grande
écoute de la semaine, une corrida de toros. Très risqué ! Il suffisait
pour cela que la corrida « roule par terre », qu’un toro se casse une
corne, qu’un autre se brise une patte ou qu’un maestro mette six
pinchazos et huit descabellos.
Que n’aurait on pas entendu… et avec raison ?
D’ailleurs, on n’est pas passé très loin, avec le
« problème » posé par le premier toro de la corrida, et par la triste
image du troisième, un jabonero complètement barbouillé de sang. A vrai
dire, des images qui pouvaient choquer ceux qui n’étaient pas informés,
ou qui n’aimaient pas cela, en tout droit et honneur.
Cette diffusion, un dimanche, aurait pu faire un mal
énorme à la Fiesta. D’ailleurs, nos chers commentateurs, aussi plats
dans leur reportage que le sont les limandes dans la mer, se sont
évertués, tout au long du spectacle, à vanter ses qualités et ses
conclusions triomphales. De son côté, le public n’a pas eu à se forcer,
et le président, tout en jouant les prudes, y alla de son couplet.
Conclusion : Sept oreilles et les trois toreros a
hombros.
Ouf ! On l’avait échappé belle !
Cela dit, euphorie et trophées à part, on a vu des choses ! En
particulier un Juli, « insolent » de poder, de vista et de casta ! En
figura del Toreo ! Il ne coupe que deux oreilles, quand il en méritait
quatre.
On vit le Jesulin, qui a gardé son sens du temple, et
s’étonna de tuer si bien, en particulier le quatrième.
Quant au Fandi, s’il coupe trois oreilles totalement
« hors de propos », il a confirmé deux choses : Premièrement, qu’il est
un animateur né, même lorsqu’il vend « de la soupe », comme hier. Et
deuxièmement, que cela ne vaut décidément rien à un torero de « passer
les cent corridas », car il tombe dans un automatisme forcé, qui le mène
aux pires dérives. Admirable aux banderilles, il y a peu, le Fandi est
actuellement « systématiquement » à corne passée, et même… « très
passée ». Quant à la muleta, n’en parlons même pas : Avec le faible
comme l’encasté qui répète, rebrincadito, le Fandi a perdu cette
« approche » qu’il avait du bon toreo…
Hier, mal ! Très mal, El Fandi !
La seule chose que l’on mettra à son crédit :
l’estocade au dernier, entrant lent et droit… me semble t’il, car bien
entendu, notre chère télévision ne la « re montra » pas, elle qui avait
répété à foison et sous tous les angles possibles certaines contre
vérités du toreo…
Ennnfin ! On ne se plaindra pas trop, car on l’a
échappé belle !
Reste le lot de Jandilla ! On ne peut pas dire que ce furent des foudres
de guerre, mais une chose a plu : la fijeza !
Cinq toros et une espèce d’auroch (le cinquième) qui
gardèrent tous leurs sens fixés sur l’ennemi, prêts à fondre sur lui,
noblement, comme la plupart, ou violemment, comme l’auroch en question.
De la noblesse sans bêtise, de l’envie de charger, de baisser la tête,
au point de faire la cabriole : il y eut deux vueltas de campana « et
demi », au cours de la corrida. C’est bon pour la Télé !
Chaque toro a eu des petits défauts, mais l’ensemble
fut noble et plein de mobilité…
C’est dire à quel point… on l’avait échappé belle !
26 Mars – CASTELLON – Dernière de feria – Corrida
télévisée en direct – Plaza pleine – Grand beau : Six toros de Jandilla,
inégalement présentés. Le jabonero troisième fit illusion de volume, de
par sa robe, mais se dégonfla comme baudruche, au troisième tiers.
Impressionnant le cinquième, une espèce de bison d’un autre âge, avec
une tête et un cou énormes, mais des cornes du plus discutable. Feo,
basto et… impressionnant.
L’ensemble « bougea beaucoup », avec une grande fixité
sur les hommes et sur les leurres. Seul le troisième, complètement vidé
de son sang, à la pique, et terriblement malmené dans les courses
banderilleras du Fandi, "planta son museau" dans des doblones très durs,
en début de faena, et ne s’en remit jamais.
Le premier de la tarde sortit avec un gros saut de
carpe, démontrant par la suite, à la fois un défaut de vue et une grosse
lésion de l’avant droit. Le président mit du temps à s’en apercevoir, au
grand dam du Jesulin, bien suivi par le public.Il fut enfin devuelto,
mais on se demande toujours ce qu'il lui est arrivé.
Bref, la corrida de Jandilla a donné un grand jeu, avec
divers degrés d’appréciation, du côté des toreros et des aficionados
sérieux.
Jesulin de Ubrique : Une oreille de chaque toro
– A démontré cette facilité de temple qui est la sienne, en deux faenas
un peu répétitives, très classique la première, et plus spectaculaire la
seconde.
On retiendra trois séries de droitières liées à de
grands pechos, devant son premier toro, tué volontairement, mais
perpendiculaire et de côté. Au quatrième, Jesulin débutera à genoux à l’estribo,
et placera son desplante « girando » de dos et à genoux, devant le toro.
Et « au milieu… » coulèrent quelques droitières bien templées, mais
sans sel.
Le meilleur fut probablement l’estocade, en se jetant
« a ley », et ne laissant personne donner le moindre capotazo.
El Juli : Une oreille et Une oreille, avec
pétition de la seconde – A été sensationnel, à ses deux toros. Son
premier se donna une grosse vuelta de campana dans un delantal, mais le
maestro sur très bien gérer ce traumatisme passager. Le toro « remonta »
au deuxième tiers (deux grandes paires de banderilles d’Alejandro
Escobar) et le Juli monta une faena « de maestro », très liée et templée,
sur les deux mains, avec une facilité déconcertante. A l’épée, la
madrilène s’envola si fort que l’épée, très en arrière et atravesada
« vers l’extérieur », ne fit pas effet. Deux descabellos lui firent
perdre la deuxième oreille.
Le cinquième fut un gros mammouth, bien violent, qui
fit semblant de charger dans la muleta du Juli. Plein de confiance en
lui, le jeune diestro sembla mettre de l’ordre dans la fureur du bicho,
lorsque celui-ci le surprit de deux terribles uppercuts qui faillirent
bien faire mouche. C’est à ce moment que le Juli se montra « Figura » :
Loin de se mettre sur la réserve, le torero « attaqua » très fort,
imposant deux séries « définitives » qui levèrent la plaza, concluant sa
démonstration « de caste » par un énorme coup d’épée, en montant sur le
toraco.
Pourquoi le président n’accorda t’il pas deux
oreilles ?
- On ne le sait encore… mais, devant leur télé, même
les antis la demandaient !
En torerazo, el Juli, hier à Castellon !
El Fandi : Une oreille et Deux oreilles – Ne
mérite aucun des trophées qui lui furent généreusement remis. Cependant,
le public les réclama et seule l’estocade au sixième méritait bien « un
bout de peluda »…
Basant son actuacion sur la sympathie qu’il suscite, et
le spectaculaire de ses banderilles, le Fandi n’a pas donné « un
muletazo limpio » de toute la tarde, ne sachant pas soutenir le pauvre
jabonero troisième, ni mettre de l’ordre dans les charges allègres,
noblissimes mais un peu « rebrincadas » du dernier. Ni un muletazo
limpio.
Cela dit, sympathique au possible, plein de bonne
volonté et formidablement spectaculaire aux banderilles…
Spectaculaire, mais « à tête passée » ! Les trois
paires, au troisième feront hurler si l’on fait « arrêt sur image », au
moment de la réunion (essayez !). Par contre, il banderilla « plus
classique », le sixième, notamment dans les deux premiers « poder a
poder »… en puissance. Pour le reste, il y eut le mérite des courses
vertigineuses, avec le toro « à deux centimètres ». Il ne parvint pas à
stopper le troisième, mais réussit son coup, au dernier. A noter, devant
celui-ci, une mise en place avec incroyable et longue poursuite,
trompant la brute par de savants « décalés » que n’aurait pas renié
Pablo Hermoso de Mendoza « himself ».
A la muleta, hélas, il fallut déchanter : Débutant sa
première faena par des doblones bien appuyés, le Fandi ôta au pauvre
jabonero tout ensanglanté, le peu de forces qu’il lui restait. Le
sixième arriva noble, prompt à charger mais « rebrincadito », désordonné
dans ses charges. Le granadino ne sut corriger le défaut, l’aggravant au
contraire par une muleta destemplada et sans idée. Par contre,
l’estocade, portée droit et lentement, fut peut-être la meilleure des
six. Du moins peut on le croire, car la Télévision ne la répéta point. |
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CASTELLON DE LA PLANA, au jour le jour
Dimanche 19 Mars
(2/3 de plaza) :
Toros de Cebada Gago, pour Pepin Liria (Div -Sil), Luis Miguel
Encabo (Sil - Sil) et Domingo Lopez Chaves (Oreille - Oreille)
Lundi 20 Mars
(plus de 1/2 plaza) :
Toros de Manolo Gonzalez, pour Cesar Jimenez (Sil -
Oreille), Jose
Maria Manzanares (Oreille - Oreille) et Paco Ramos (Ov -Ov)
Mardi 21 Mars : Novillada piquée
(Moins de 1/2 plaza):
Novillos de Jandilla pour Vicente Prades (Ov - Ov+Av), Ambel Posada
(Ov+Av - Oreille), Julio Benitez (Sil - Pal)
Mercredi 22 Mars – Corrida de rejoneo
(Plaza pleine) :
Toros de Los Espartales, pour Antonio Domecq (Pal), Rui
Fernandes (Deux oreilles), Andy
Cartagena (Deux oreilles), Sergio Galan (Oreille), Diego Ventura (Ov) et Sergio Dominguez
(Ov)
Jeudi 23 Mars
(Un peu plus de 1/2 plaza) :
Toros de Fuente Ymbro, pour Sebastien Castella (Ov+Av -
Sil), Matias
Tejela (Ov+Av - Oreille) et Miguel Angel Perera (Sil - Sil) , précédés du cavalier Jose Luis Cañaveral
(Sil).
Vendredi 24 Mars
(Plus de 3/4 de plaza) :
Toros de El Pilar, pour Cesar Rincon (Sil -Ov+Av), Morante de la
Puebla (Sil -Sil) et El Cid (Deux oreilles - Sil)
Samedi 25 Mars
(Plaza pleine) :
Toros de Victorino Martin (Vuelta au 3ème), pour El Fundi
(Sil - Ov - Oreille), Juan Jose Padilla (Oreille - Oreille) et Antonio
Ferrera (Oreille, avec cornada grave).
Dimanche
26 Mars
(Plaza pleine) :
Toros de Jandilla, pour Jesulin de Ubrique (Oreille
-Oreille), El Juli (Oreille - Oreille) et
El Fandi (Oreille - Deux oreilles) -
(Télévisée en direct) |
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SAN
SEBASTIAN : TRES SERIEUX !
27 Mars : Aux dires des amis présents hier à Illumbe, la corrida
concours du Mémorial Manolo Chopera, si elle ne fut pas un grand succès
artistique, méritera amplement le qualificatif flatteur de « très
sérieuse ».
Du sérieux dans la présentation des six toros en
compétition. Du sérieux dans les lidias, les toreros veillant à faire
les choses « bien », dans l’intérêt de la compétition. Une corrida qui a
presque rempli la plaza d’Illumbe, et doit conforter les Frères Chopera
dans l’idée de la « répéter » dorénavant, chaque année.
Au plan « ganado », c’est le toro « Soplamucho », de Guardiola, qui
s’est montré le plus complet, tandis que chez les hommes, le Fundi a
manqué le coche, seulement à cause de l’épée. A retenir également, la
grande volonté de Barrera, face au Cuadri.
Mais, dans un concours, honneur aux toros!
Le Miura fut un monstre de 620 Kilos qui impressionna
tout le monde, mais tourna vite « en carne.
Le Victorino, du nom de « Veletito », peut-être trop
chargé, fut mauvais au premier tiers, et ne remonta un peu que grâce à
l’entrain d’un Padilla, plus que jamais favori du public Donostierra.
Le Conde de la Corte prit quatre piques, et une
dernière au regaton, mais s’éteint trop rapidement.
Sortit le Guardiola, du nom de « Soplamucho » - N°130,
de 590 kgs, qui garda son souffle au long de quatre piques et d’une
bonne faena du Fundi. Le toro, sans être complet, fut le vainqueur du
concours.
Le Cebada, « Hormigon », fut le plus beau du lot, mais
aussi un des plus décevants.
Quant au Cuadri, malgré les efforts de Barrera, il
resta de marbre.
26 Mars – SAN SEBASTIAN (Plaza
d’Illumbe) - Corrida concours – ¾ de plaza : Toros, tous très bien
présentés, de Miura, Victorino Martin, Conde de la Corte, Guardiola,
Cebada Gago et Cuadri.
El Fundi : Silence, après un avis et Ovation
Juan José Padilla : Ovation et Ovation
Antonio Barrera : Silence et Ovation, après un
avis.
Le prix au meilleur toro a été attribué au
toro « Soplamucho » de Guardiola.
Le prix à la meilleure pique a été attribué à David
Prados, et celui de la meilleure brega, à Raul Ruiz, également de la
cuadrilla du Fundi |
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MADRID : LA
GRANDE « EBAUCHE » DE LA SAN ISIDRO
27 Mars – Le site
« Burladero.es » fait aujourd’hui sa une sur les cartels de la San
Isidro de Madrid, dont il a pu avoir le 95% da la programmation. Nous
vous les livrons « tels quels ! », comme une première ébauche d’une
feria dont le principal absent pourrait bien être le fils de Manzanares,
sans oublier un Fundi qui ne sera jamais « le bienvenu » à Las Ventas.
Bien triste !
Avant l’annonce officielle, et avec toutes les réserves
de rigueur, la San Isidro 2006 et la mini feria "du 75ème
Anniversaire", pourraient bien se présenter ainsi :
MADRID – Feria de San
Isidro 2006
Mercredi 10 Mai:
Toros de Martelilla, pour Miguel Abellan, Manuel Amador
et Salvador Cortes (confirmation d'alternative).
Jeudi 11 Mai:
Toros de Victoriano del Rio, pour Luis Miguel Encabo, Cesar Jimenez et
Eduardo Gallo.
Vendredi 12 Mai :
Toros de Garcigrande, pour El Fandi, Sébastien Castella et El Capea
(confirmation d'alternative).
Samedi 13 Mai :
Toros de Arauz de Robles, pour Anton Cortes, Paulita et
Fernando Cruz.
Dimanche 14 Mai :
Toros de Palha pour Rafaelillo, Lopez Chaves (et,
peut-être, Antonio Barrera).
Lundi 15 Mai – Fête de San Isidro Labrador :
Toros de Fuente Ymbro, pour Finito de Cordoba, El Juli
et Miguel Angel Perera
Mardi 16 Mai - Novillada:
Novillos de Guadaira, pour Marco Antonio Gomez,
Alejandro Talavante et Javier Blanco.
Mercredi 17 Mai :
Toros de Nuñez del Cuvillo, pour Cesar Rincon, Morante
de la Puebla et Serafin Marin
Jeudi 18 Mai :
Toros de Baltasar Iban, pour Davila Miura, Matias
Tejela et Salvador Cortes.
Vendredi 19 Mai - Corrida de Rejoneo :
Toros de Fermín Bohorquez, pour Joao Moura, Pablo
Hermoso de Mendoza et Alvaro Montes.
Samedi 20 Mai:
Toros de Javier
Perez. Tabernero, pour Enrique Ponce, Salvador Vega et Alvaro Justo (confirmation
d'alternative).
Dimanche 21 Mai :
Toros de Guardiola Dominguez, pour Pepín Liria, Ivan
Vicente et Javier Valverde.
Lundi 22 Mai - Novillada :
Novillos del Ventorillo, pour David Esteve, Alejandro
Talavante et x
Mardi 23 Mai :
Toros de Alcurrucen, pour Cesar Rincon, El Juli et El
Cid.
Mercredi 24 Mai :
Toros de Lagunajanda, pour Uceda Leal, El Capea et
Eduardo Gallo.
Jeudi 25 Mai – Corrida de la Presse :
Toros de Valdefresno, pour Sébastien Castella, Serafin
Marin et Miguel Angel. Perera.
Vendredi 26 Mai :
Toros de Puerto San Lorenzo, pour El Fandi, Cesar
Jimenez et Matias Tejela.
Samedi 27 Mai – Corrida de Rejoneo:
Toros de Flores Tassara, pour Rui Fernandes, Andy
Cartagena et Diego Ventura.
Dimanche 28 Mai :
Toros de Dolores Aguirre, pour Juan Jose Padilla, Jose
Ignacio Ramos et Sergio Martinez.
Lundi 29 Mai :
Toros de Carriquiri, pour Victor Puerto, Ivan Garcia et
Luis Bolivar.
Mardi 30 Mai - Novillada:
Novillos de Bucaré, pour Ismael Lopez, Raul Cuadrado et
Mehdi Savalli
Mercredi 31 Mai :
Toros de Cuadri, pour Javier Valverde (on a aussi
offert la corrida à Luis Vilches)
Jeudi 1er Juin :
Toros de Adolfo Martin, pour Juan Jose Padilla, Antonio
Ferrera et Lopez Chaves.
Vendredi 2 Juin :
Toros de Victorino Martín pour Luis Francisco Espla,
Luis Miguel Encabo et El Cid.
CORRIDAS "SPECIAL
TELEVISION" (Pay per view)
Samedi 3 Juin :
Toros de Buenavista, pour Uceda Lea, Matias Tejela et
un troisième.
Dimanche 4 Juin – Corrida de Rejoneo :
Toros de Fidel San Roman, pour Hermoso de Mendoza,
Moura fils et Leonardo Hernandez fils (confirmation)
MADRID - Feria du 75ème anniversaire de
la Plaza de Las Ventas
Lundi 5 Juin :
Toros de El Pilar, pour Enrique Ponce, Morante de la
Puebla et Serafin Marin.
Mardi 6 Juin :
Toros de El Ventorrillo, pour Miguel Abellan, El Fandi
et Miguel Angel Perera.
Mercredi 7 Juin : – Corrida de Bienfaisance :
Toros de Jandilla, pour Cesar Rincon, El Cid et
Sébastien Castella
Jeudi 8 Juin Corrida de Rejoneo :
Toros de Sanchez
Cobaleda, pour Leonardo Hernandez, Fermin Bohorquez et Sergio Galan.
Vendredi 9 Juin :
Toros de Victorino Martin, pour Luis Francisco Espla,
Luis Miguel Encabo et El Juli.
Samedi 10 Juin – Novillada :
Novillos de El Torreon pour Cayetano, qui fera
sa présentation à Madrid.
Dimanche 11 juin - Corrida non encore élaborée. |
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BILAN
MEDITERRANEEN
28 Mars : Le temps file… Déjà les oiseaux chantent des chansons parfois
différentes, selon l’humeur du jour. Aujourd'hui: Grèves et manifs...
Aujourd’hui, par exemple, les oiseaux prendront une journée « à la
campagne », car eux non plus… n’aiment pas les casseurs, et ne
comprennent pas… « qu’on ne leur casse pas la tête ! » Eux également se
disent que « Cela suffit ! », que « cela va bien, l’histoire du « ils
n’ont que cela pour manifester leur malaise ! » Mieux que la police,
« ils voient tout », eux, les oiseaux! Ils voient ces « jeunes » qui
vont attaquer d’autres jeunes pour les voler, les détrousser, les
maltraiter s’ils se rebellent.
Sont un peu déboussolés, les oiseaux… « Pourquoi ces
sortes de gros scarabées de couleur qui brûlent, les quatre pattes en
l’air ? Pourquoi ces cailloux qui volent ? Pourquoi ? Pourcroaa ? croa !
croâââ ! »
Ils se disent que vraiment, il y a peut-être la
pollution et la grippe aviaire, le fusil sournois d’un chasseur embusqué
ou le souffle d’un boeing, mais également que « d’un coup d’aile », ils
peuvent aller voir la mer, ou tutoyer les nuages.
Pour la liberté, quoi qu’il arrive, personne ne les
mettra en CPE…
Pas fous, les oiseaux !
Le temps file, et nous demeurons, les pieds lourds, sur le bitume.
Aujourd’hui, nous marcherons… contre ceux qui nous font marcher.
Aujourd’hui, les manifestants manifesteront, les
casseurs casseront et, « tous ensemble, tous ensemble !! »… nous
regarderons, tristement, presque… lâchement.
Le temps file, et la temporada aussi ! Déjà la grande caravane du « Taurino
Circus » a quitté les villes du Levant, filant vers la chaude
Andalousie. Au revoir Valencia, on se reverra en Juillet ! Adieu
Castellon, on se retrouvera.. l’an prochain! Dictée par l’immuable
calendrier, l’histoire des hommes et des toros va inscrire quelques
nouveaux chapitres de gloire ou de sang, parfois les deux confondus,
tandis qu’en bas de page, certains maudiront le sort…
Des toros et des hommes ! Des hommes et des toros ! Le
temps file… et nous demeurons !
Après les Fallas de Valencia, la feria de Castellon a permis à certains
de confirmer « leur grand moment », à d’autres « de rectifier un peu le
tir », tandis que les troisièmes continuaient à inquiéter…
En tête de tous les vainqueurs, sur le fond et sur la
forme, un Juli étincelant, plein de force et de race, techniquement
« super affuté » et formidable « d’orgueil torero ». Sans en obtenir les
grands trophées, le Juli est le vainqueur des deux ferias.
Si Perera a connu le paradis, à Valence, Castellon fut
pour lui, un purgatoire. Espérons que Séville ne sera pas... un enfer !
Magnifique à Valencia, Cesar Jimenez est resté dans une
attitude plus conservatrice, à Castellon. Quant au Morante, sans marquer
« de gros buts », il a intéressé tout le monde, voire même
« passionné », avec tous les excès que cela implique. A la veille de
Séville, son étoile brille comme jamais, mais on la sait fragile…
C’est au chapitre de ceux « qui ont rectifié le tir » que l’on trouve le
plus de satisfaction, "même si" l'on doit attendre un peu :
A leur tête, un Cid « un peu » plus convaincant qu’à
Valencia.
De même un Tejela qui a su faire joliment parler la
main gauche…
Et surtout, un Manzanares fils qui a ouvert sa première
grosse « Puerta grande » de la saison. Espérons que ce ne sera pas la
seule…
Quant à ceux qui inquiètent un peu, on citera, sans les accabler:
Un Fandi, certes sympathique, mais plus « fourre tout »
que jamais et surtout bien moins sincère… aux banderilles.
Inquiétante également, la facilité un peu fade d’un
Castella qui devait « décoller » sur les deux premières ferias de la
saison, mais qui est resté « plaqué au sol »… Cela ne va pas arranger
les choses pour convaincre Séville.
En espérant que l’on ne parle « que de malchance », on
suivra les efforts d’un Cesar Rincon, vaincu à Valencia, mais qui aurait
pu se rétablir, en dernière instance, à Castellon. Pour Cesar, Séville
sera très importante.
Autre vaincu de ce premier round, mais « peu lui
chaut ! » : Enrique Ponce, fortement critiqué pour ses choix
Valenciens : Les plus petits, les plus faciles (en principe), et les
plus… catastrophiques.
Au peloton de gladiateurs, on saluera l’entrega virevoltante d’un
Antonio Ferrera qui, malheureusement, est le premier gros blessé de la
saison, au mauvais moment. De leur côté, Padilla et Fundi affichent
bonne santé, tandis qu’Encabo a un peu coincé, à Castellon. Par
ailleurs, Domingo Lopez Chaves a marqué des points, même si son triomphe
Castellonense semble un peu surévalué.
Par contre, l’inquiétude, la grosse inquiétude pèse sur.. les
novilleros. Quelques éclairs de classe mais fugitifs, sans « gros coups
de cymbale », comme si chacun avait déjà deux cortijos et trois
Mercédès ! Se conforman ! Ils se contentent de ce qu’ils ont, de ce
qu’ils font !
« Du talent, peut-être, mais pas assez d’ambition ! »
Ou alors, « de l’ambition, mais… ! »
Valencia et Castellon sont déjà rangées au placard des souvenirs 2006.
Dimanche, on attendra la Victorinada reportée d’Olivenza, avec Rivera,
Cid et Juli… Il ne faut pas s’attendre à une corrida «infernale », mais
il sera bon de suivre les trois diestros, chacun dans son style, et…
dans sa forme actuelle. Très intéressant!
En attendant… j’aimerais bien être un oiseau ! |
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LES
TROPHEES DE CASTELLON
28 Mars : Il n’y a pas de « trophées officiels » de la Ville de
Castellon, récompensant les vainqueurs de sa Feria. En fait, c’est un
ensemble de jurys qui compose le palmarès. C’est ainsi, depuis
longtemps.
Ainsi donc, les différents « Grands prix » de la
Magdalena 2006 sont les suivants :
Trophées du Gand Casino Porcelanesa :
Au triomphateur de la
Feria : Manuel Jesus « El Cid »
Au toro de la Feria : « Barbero »,
cinquième de Manolo Gonzalez, lidié par Manzanares fils.
Le Club Taurino de Castellon récompense « El Cid », comme
triomphateur de la Feria.
Le
Club Taurin Manolo Moles attribue ses prix à :
Meilleure corrida de la
Feria : Jandilla
Meilleur novillero du
cycle : Santiago Ambel Posada
La Peña féminine « La Rebolera », récompense :
Comme triomphateur de la
feria : El Juli
Comme auteur de « la »
rebolera de la feria : Domingo Lopez Chaves.
Enfin, la peña « El Natural » salut fort logiquement Matias
Tejela comme auteur des meilleures naturelles du cycle. |
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LE
PAULA, ETERNEL !
29 Mars : Jerez de la Frontera, 9 Mai 1986 : la feria débute par une
corrida concours à l’issue de laquelle Espartaco va gracier le pauvre
Cebada Gago « Pregonero ». Je dis le pauvre, parce que décidément, le
Destin, des animaux comme des hommes « est écrit dans le ciel », et le
toro héros mourra quelque temps plus tars, après avoir avalé un gros
morceau de fil de fer barbelé.
Pourtant, ce jour-là, les aficionados chanceux dont je
fus, eurent le privilège d’assister à un autre événement : Rafael de
Paula dans toute sa splendeur, ou du moins « dans toute sa superbe »
Tout d’abord, les puristes de la lidia peuvent se poser
question : « Le Paula, dans une concours de ganaderias ? »
- Certes ! Cependant, il n’y fut ni ridicule ni
manchot…
Le cartel était monté de telle sorte que « Rafaé » ait
à lidier le Juan Pedro Domecq et le Jandilla (en concours, c’est
l’ancienneté de la ganaderia qui commande l’ordre de sortie) et, si le
maestro gitan ne s’était illustré qu’en deux ou trois muletazos, face au
premier, c’est devant le quatrième, « Sevillano » - N°9, un Jandilla de
516 kgs – que Rafael de Paula donna « toute sa mesure »… dans tous les
sens du terme.
Le toro sortit excellent et déjà, le public explosa
sur un quite de trois véroniques « de la suyas », considérant déjà que
le billet d’entrée était déjà remboursé. Pourtant, il n’avait pas tout
vu : Quand sonna le clarin au troisième tiers, Paula partit au toro
« montera puesta », comme le fait Espla, bien plus démagogiquement.
Superbe image du torero « calé », débutant sa faena par trois ayudados
por alto qui furent autant de « cartels de toros », comme les peignait
Pedro Escacena (et non les « artistes » d’aujourd’hui. Et toc!).
La plaza explosa de ces « olés » secs, qui claquent
comme des coups de feu… Pourtant, au milieu de ces élans de joie, un
cri, une insulte, terrible… Mortifié, le Paula se retourna vers le
tendido, prit sa montera, la jeta au sol et lança son épée factice dans
le callejon, avec une telle rage, une telle fureur, que sa pointe
d’acier alla se ficher dans le contre barrière. Plantée, à
l'horizontale, l'épée du Paula! Heureusement, il n’y avait personne à
cet endroit, sinon…
Dans la plaza, il y eut ce que l’on appelle pudiquement
« une division d’opinion » et un gros moment de flottement.
Heureusement, on calma vite l’enragé et chacun attendit la suite.
La suite… ce fut « une faena du Paula », une espèce de
symphonie tragicomique, ou tantôt sautillant, tantôt marchant comme un
empereur romain, le torero se laissa aller au gré de sa muse… Ce fut une
faena dont chaque passe fut une photo, parfois grandiose, parfois « d’un
baroque décomposé ». Pourtant, chaque muletazo « leva les cœurs et les
tripes », comme si chacun désirait communier avec l'artiste, ne voulant
perdre un atome de son sentiment, une once de sa rage. Transcendé, le
Paula dessina des naturelles de face « en velours », des pechos de soie…
Ailleurs ! Il était ailleurs ! A tel point que lui, dont tous ont
souligné la friable technique et le courage fugace, se campa face au
toro, pour l’estoquer, et l’attendit « al recibir » ! Si señores !
Bon, ce ne fut pas « la pureté même » et probablement
le torero hurla « del susto » en revoyant les images au video, mais le
fait est là : Rafael de Paula mit un recibir, de verdad !
Alors, ce fut la paix et les embrassades. L’oreille fut
ce qui compta le moins, mais Jerez toute entière fêtait « son Rafaé ! »…
A la sortie, les « cravatés » parlaient de sanction
exemplaire, pour un geste « inqualifiable », mais déjà le peuple
aficionado chantait les louanges de celui qui toréait « avec l’orgueil
torero »…
Tel était…. Tel est Rafael de Paula, dans un ruedo !
Auteur de pires débandades comme des plus magnifiques
images de la tauromachie moderne, De Paula aura marqué l’histoire de sa
personnalité artistique, tout droit dans la ligne des Rafael « El
Gallo », de Cagancho, de Rafael Albaicin… Autant de « Rafaé !!! ».
Bien entendu, tous se souviennent de sa faena de 1974,
à Vista Alegre. Mais les plus exigeants ont aussi dans le souvenir, le
sobrero de Matrinez Benavides, à Las Ventas, en 1987… là, il toréa « de
verdad », et se gagna Madrid toute entière, pour la vie…
Rafael de Paula, également surnommé « Er Paula » ou « Rafaéééé ! »
est né le 11 Février 1940, dans le barrio de Santiago, à Jerez de la
Frontera. Il débuta en public, à Ronda, le 9 Mai 1957. C’est à Jerez,
bien sûr, qu’il lidia sa première « piquée », le 2 Mai 1958, mais c’est
encore à Ronda, que Julio Aparicio lui conféra l’alternative, en
présence d’Antonio Ordoñez, devant un toro d’Atanasio, lors de la
Goyesca du 9 Septembre 1960. Il fallut attendre le 28 Mai 1974 pour le
voir « confirmer » à Madrid, Galloso et Robles, ses parrain et témoin,
étant… bien plus jeunes que lui, dans tous les sens du terme…
En fait, et probablement à son corps défendant, Rafael
de Paula ne fit jamais les choses comme tout le monde, que ce soit
« face » ou « en dehors » du toro.
Torero « de sentiment », homme « de tripes », le Paula
réussit à conjuguer les deux, face au toro… Certains se moquèrent,
certains « adorèrent ». Tous le firent avec exagération,
avec « sentiment et tripes »… Et c’est ainsi que naissent les légendes
vivantes… Que bueno !
C’est à ce « Rafaé-là » que l’on va rendre hommage, en plaza de Madrid,
samedi… Un festival « énooorme », où vont s’affronter en un mano a mano
« de pureza », Joselito et le Morante de la Puebla…
Dieu veuille que le ciel soit bleu, tout droit venu de
Jerez. Dieu veuille que le vent se fasse lui aussi « bon aficionado ».
Dieu veuille que chargent les toros… Et si on peut lui demander encore
quelque chose, Dieu veuille que Rafael de Paula soit immensément
heureux, ce soir là. Se lo merece !
Pour mieux connaître Rafael de Paula, prenez le temps d’une petite
révision d’Espagnol en parcourant les deux interviews suivantes :
Entrevue avec Rafael de Paula, dans le quotidien ABC
http://www.abc.es/abc/pg060328/prensa/noticias/Espectaculos/Toros/200603/28/NAC-ESP-140.asp
Entrevue avec Rafael de Paula, dans me magazine du quotidien « EL
MUNDO »
http://www.el-mundo.es/magazine/2004/242/1084564570.html
Samedi 1er Avril – MADRID (Las Ventas) – Festival Hommage
à Rafael de Paula :
Toros de Daniel Ruiz, Gavira, Vellosino, Garcigrande et
deux Nuñez del Cuvillo, pour Jose Miguel Arroyo « Joselito » et Jose
Antonio « Morante de la Puebla », en mano a mano. |
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MADRID…
SIGNE DES TEMPS !
30 Mars : On ne va pas encore vous faire le coup du méchant couplet
contre les fonctionnaires où les employés municipaux… Ce serait trop
facile, et pourrait les mettre « dans la rue ». (De toute façon, ils y
sont déjà !) Mais, avez-vous remarqué, par exemple, comment « le
rythme » des travaux, sur nos voies publiques, est inversement
proportionnel à leur taux d’engorgement ? Que ce soit sur les autoroutes
ou les grands axes qui traversent les villes, c’est souvent au moment où
l’on en a quelque besoin que « les trois voies » se retrouvent
orphelines, avec même, quelquefois « la cerise sur le gâteau » : On fait
passer tout le trafic « sur la voie d’en face »…
Oui je sais ! Vous allez m’accuser de mauvaise foi… et
c’est vrai. Quoique…
Tout cela pour vous dire que partout « l’on planifie »
des travaux, sans se soucier le moins du monde des problèmes qu’ils
poseront, soit à la sécurité des gens, soit au simple fait de pouvoir se
déplacer sereinement, ou d’assister à un spectacle grandiose, en un site
grandiose…
La plaza de Las Ventas, qu’on le veuille ou non, est la plaza la plus
importante de la planète taurine. Que l’on aime ou pas la corrida, le
Monumental de Madrid est un lieu « qui impressionne », même vide. Vous
retrouver « au porton de cuadrillas », même lorsqu’il n’y a personne,
vous hérisse le poil !
Comment ces types là osent ils « mettre un seul pied »
en cet immense cratère? Mystère!
Las Ventas impressionne, pétrifie ! Rien que d’y faire
paseo mérite un bravo.
La saison vient de débuter, à Madrid, et samedi va se donner le fameux
festival hommage à Rafael De Paula. Puis, les choses se précipiteront :
Dimanche des Rameaux, Dimanche de pâques, Feria de la Comunidad et… San
Isidro.
La question est : Comment s’est on débrouillé pour que
la plaza de Las Ventas, et en particulier le bâtiment central, celui du
« palco royal », soient complètement défigurés par une montagne
d’échafaudages, de tubulures de toute dimension, de bâches de plastique
et autres filets, au seul prétexte de travaux de réhabilitation et de
peinture ?
Ainsi donc, outre le fait que près de mille personnes
ne pourront trouver place (ce qui est moindre mal, vu les « 1/5ème
de plaza » qu’ont enregistré les novilladas de Mars), c’est surtout
« l’horizon de ferraille » que l’on stigmatisera, martelant une fois
encore que… le service public, quel qu’il soit, ou qu’il soit, « se fout
totalement » du public… Il a son programme, il fait son programme, quand
il l’a décidé, où il l’a décidé, et cela prend « le temps que ça
prend »… Peu lui importe les désagréments que cela peut produire. La
preuve en est que, dans le cas qui nous intéresse, le Président de la
Communauté de Madrid, pour ce qui concerne les choses taurines, a bien
confirmé que les choses se font, selon les délais fixés par le cahier
des charges, et que.. « It’s all right, Mama ! » (puisque l’on est
« dans les tubes » !)
Bon ! Si c’est ainsi qu’on l’entend…
Certes l’hiver Madrilène est froid. Certes la pluie !
Certes le vent… Mais, entre Octobre et Février, entre la fermeture de la
plaza et l’inauguration de la future temporada, ne me dites pas que l’on
ne pouvait faire ces travaux, et donner au public madrilène et ses
invités, l’image d’une plaza « limpia », sans que leur soit imposée
« cette ferraille ».
Una verguenza qui traduit encore une fois, le peu de
cas que la Comunidad Madrilène fait de ses invités taurins.
Une verguenza qu’elle n’a aucunement, à l’heure de
recevoir les dividendes annuels qu’elle a fixés… dans son cahier des
charges.
Ainsi donc, Joselito et Morante vont faire le paseo,
samedi, dans ce cadre « échafaudé ». Pauvre Paula, il ne méritait pas
cela !
Pauvre « duende » ! Comment va-t-il se sentir,
prisonnier de ces montagnes en alu ?
Comment pourra t’il se libérer, lui qui n’est que
« sentiment et pureza » ?
Comment lui faire comprendre que « les hommes sont
ainsi » ? Comment ?
– Vous avez peut-être.. un tuyau ?
Mais au fond, l’important n’est il pas que « tous ensemble, tous
ensemble, eh ! eh ! » nous allions… à la catastrophe ? |
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VALDEFRESNO 2006
30 Mars : A l’heure où l’Andalousie réforme son règlement taurin ; à
l’heure où l’on gracie à tour de bras, parce que « c’est la mode » et
que chaque plaza désormais « aspire » à voir flotter le mouchoir orange
à son palco présidentiel ; à l’heure où certains veulent s’ériger,
encore une fois, « en maîtres à penser » d’un monde taurin qui nous
échappe, parce que « dominé par le fric et rien de plus »...le toro
essaie de surnager, de rester beau, de rester solide. Certains
ganaderos, oubliés ou mis au rancard, essaient de s’exprimer et « tenir
droit leur cap ! » D’autres naviguent mieux, et savent conjuguer la
présence, la caste, la bravoure et la noblesse. Ou du moins, « ils
essaient », de toutes leurs forces, de tout leur cœur, en toute aficion…
Le problème est « la régularité » et, bien entendu…
« la force ».
On pourra débattre des heures de l’importance du
premier tiers, de la longueur rectifiée ou non de la puya… tant que le
toro sortira « à fond de cale », mais se mettra « à sautiller » dans les
premiers capotazos et fera mine de trébucher « bien avant la pique », le
problème restera entier.
On pourra changer tous les règlements, réduire tous les
premiers tiers, inventer tous les artifices… on ne fera qu’aggraver deux
choses : la « dénaturalisation » du combat… et l’augmentation des
protestations qui en découleront, avec les excès que l’on devine, et
dont on a encore eu illustration, il y a peu.
Quelle est la solution ?
- Sûrement pas l’amputation du premier tiers, ne serait
ce que de quelques centimètres…
La réduction du nombre des spectacles serait une piste
qui donnerait au ganadero la possibilité de mieux sélectionner. Mais
cela mettrait en l’air tout un pan de l’économie liée au toro.
Une autre « utopie », à laquelle je crois fortement :
Puisque les toreros se disent « matadors de toros », c'est-à-dire « de
toutes sortes de toros », pourquoi ne pas « tirer au sort » les cartels
des grandes ferias, comme on le fait au foot, à l’occasion des « grandes
coupes », nationales, européennes ou mondiales ? Ainsi voués à toute
sorte de ganados, les toreros en soigneraient la lidia, ne se contentant
plus de « cuidar » ou de « mimar al toro ».
Ce sont les mentalités, qu’il faut changer, et non les
règles ou les objets…
Un toro est et doit rester une féroce machine de
combat, un vrai fauve, qui fait très peur, y compris derrière la
barrière. Il doit être fier, et avant tout fort et puissant. Si l’on
fait tout pour avoir des toros et des faenas « de rêve », comme ceux de
Motril… ce seront les antis qui auront « une part » de raison… Et les
aficionados sincères… ne pourront que leur donner raison. A ce moment
là, les plazas se videront… et toute l’économie taurine dont certains
maillons humains, de tous bords, vivent grassement, s’effondrera.
Le toro doit rester ce qu’il a toujours été. C’est
peut-être à nous de battre notre coulpe, et ne plus exiger les faenas de
quatre vingt passes, dont soixante sont la répétition des quatre vingt
de la faena précédente. A nous de bannir les « derechazos, naturales ;
naturales-derechazos » précédés du double cambio dans le dos, au centre
de la plaza, clos du pecho ou « double pecho »… A nous de « sentir,
ressentir » le toreo, en fonction du toro et de sa lidia.
On peut être « Toreista » et demander un total respect
du toro… Bien sûr !
Regardez le toro ! Voyez ce fier gladiateur… et admirez
les hommes, tous les hommes qui se mettent devant…
Pour admirer les uns, il faut être fier de l’autre !
En parlant de toros… Mundotoro.com met en ligne, aujourd’hui, un
magnifique reportage photos sur une des ganaderias de grand intérêt,
pour 2006 : Valdefresno.
Formidable reportage de Jose Ramon Lozano, dont les
clichés traduisent à merveille « le toro », animal noble et puissant,
apparemment paisible, au campo, mais porteur de mille combats, de mille
gloires… ou de mille déroutes.
Ce n’est pas le toro, qu’il faut changer… ce sont « les
hommes », et leurs idées.
A ne pas manquer tout le reportage de Mundotoro, sur Valdefresno, et
notamment les pages sur la camada 2006 que vous pouvez rejoindre en
cliquant sur ce lien :
http://www.mundotoro.com/mundotoro/control/VerDetalleAN.asp?Numerador=756&Tabla=N&OpenWindow=N |
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EMOTION
« A RAUDALES » !
31 Mars : Ce serait trop bête… qu’il pleuve ou fasse trop de vent...
A l’heure où la France va être clairement « coupée en
deux », avec d’un côté les menteurs, les voleurs, les casseurs et des
milliers « d’arnaqués », tandis que de l’autre les « raisonnables »
essaient de réparer une immense bourde de communication, aggravée par un
entêtement criminel… on tente vainement de regarder ailleurs, de quêter
quelque sérénité, quelque saine émotion, quelque espoir de ciel plus
bleu…
Où faut il donc les chercher ?
De quelque côté que l’on se tourne, notre vieille terre
n’en peut plus de tant de haine et de bêtise. Le témoignage de Nicolas
Vannier, après son périple de 8000 kms entre le lac Baïkal et Moscou,
est accablant : nous courrons au suicide ! Même sur les étendues
inviolées de la plus profonde des Sibéries, l’homme a envoyé son message
de pollution, d’égoïsme et de bêtise. Demain, des animaux disparaîtront,
tel l’ours blanc, dont on a dit tant de mal, mais qui, en réalité, est
bien moins méprisable que certaines « bêtes » qui hantent nos rues, en
fin de manif…
Demain, nous aurons gagné… un voyage vers l’enfer. Et
celui là… il sera en CDI !
En attendant, restons « tolérants » ! Acceptons tout,
même l’inacceptable !
Acceptons sans sourciller que l’on « se brûle entre
nous ! », comme l’a fait le désormais fameux « Nono » de la malheureuse
Sohane, ou comme vient de le faire la non moins fameuse Naomi Campbell,
de son employée de maison, à New York
Acceptons le martyre des enfants, comme celui du petit
Dylan, et de combien d’autres.
Acceptons le martyre des bébés animaux, pour que des
greluches de tout ordre, parent leurs « vieilles peaux » de leur
fourrure immaculée.
Acceptons la violence, sous toutes ses formes, qu’elle
vienne d’un membre du grand banditisme ou d’une sportive hystérique,
mais… surtout pas de la part d’un « flic », d’un « keuf », dans
l’exercice de ses fonctions…
A force de « tolérance », nous construisons un monstre
qui arrivera, un jour, frappera un ignoble coup de poing sur la table et
nous réduira à son ignoble et furieux caprice. Les chemises brunes ne
sont pas loin, bien rangées dans quelque placard, prêtes à sortir !
Alors on pleurera ! Alors on regrettera bien des choses… même le Cpe…
Mais je m’évade en des tristes lieux qui n’ont rien à
voir avec le monde des hommes et des toros, celui qui attire aussi tant
de haine, tant de fureur… et tant d’imbécilité.
Ce week end sera celui du cœur et de la raison. Il sera également et
avant tout, celui de l’émotion.
Demain samedi, en plaza de Madrid, deux toreros et
« tout un peuple » se réuniront pour rendre hommage à un grand artiste
du Toreo, et l’aider à mieux vivre le présent avenir.
Demain Joselito et Morante se livreront le très amical
duel « de leurs sentiments toreros », en honneur de Rafael de Paula,
gitan et torero « por los cuatro costados ». Gitano il le fut, dans la
plaza et dans la rue, gitano il le restera, dans le respect et
l’affection de tous. Y olé!
Joselito déclare qu’il va toréer son dernier festival…
Qui lo sa ? Morante fera un nouveau paseo en ce ruedo qui a vu sa plus
triste déroute, un soir de Pâques 2004. Revenu, magnifique, il porte
tous les espoirs d’une tauromachie « toute autre », où certes la
technique est là, mais avant tout… « le ressenti » et le talent qu’on a…
« à le faire ressentir » La Tauromachie de Cagancho ou de Curro ! celle
de Pepin Martin Vazquez, ou du Paula !
Samedi, c’est opération « portes ouvertes » à
l’émotion… et à la solidarité du cœur.
Et puis dimanche, on observera ! on étudiera ! on
pèsera les arguments des uns et des autres :
Face aux toujours passionnants Victorino Martin, Rivera
Ordoñez essaiera de convaincre de son poder et de son ambition toute
neuve. De son côté, le Cid devra convaincre « totalement », « sans
appel », qu’il est resté « le Cid de 2005 ! ». Quant au Juli, il n’aura
qu’à « rester lui-même », c'est-à-dire « un torerazo » qui débute 2006
en vraie « figura del Toreo » à qui bien peu pourront résister, cette
année…
Toreo « de cœur » ! Toreo « de tête »… Il faut de tout
pour faire un monde, surtout dans le monde des toros. |
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MADRID – Feria de San Isidro 2006 (sous réserves)
31 Mars: Le site Mundotoro.com donne, ce jour, les cartels de Madrid,
dont la liste semble définitivement close, Taurovent n'ayant qu'à les
faire "viser" par les responsables de La Comunindad Madrilène.
Sous toute réserve, et "à quelques hésitations près",
la Feria de San Isidro 2006 se présenterait ainsi:
Mercredi 10 Mai:
Toros de Martelilla, pour Miguel Abellan, Anton Cortes
et Salvador Cortes (confirmation d'alternative).
Jeudi 11 Mai:
Toros de Victoriano del Rio, pour Luis Miguel Encabo, Cesar Jimenez et
Eduardo Gallo.
Vendredi 12 Mai :
Toros de Garcigrande, pour El Fandi, Sébastien Castella et El Capea
(confirmation d'alternative).
Samedi 13 Mai :
Toros de Arauz de Robles, pour Manuel Amador, Paulita et
Fernando Cruz.
Dimanche 14 Mai :
Toros de Carriquiri, pour Victor Puerto, Ivan Garcia et
Luis Bolivar.
Lundi 15 Mai – Fête de San Isidro Labrador :
Toros de Fuente Ymbro, pour Finito de Cordoba, El Juli
et Miguel Angel Perera
Mardi 16 Mai - Novillada:
Novillos de Guadaira, pour Francisco Javier, David Mora
et Marco Antonio Gomez.
Mercredi 17 Mai :
Toros de Nuñez del Cuvillo, pour Cesar Rincon, Morante
de la Puebla et Serafin Marin
Jeudi 18 Mai :
Toros de Baltasar Iban, pour Davila Miura, Matias
Tejela et Salvador Cortes.
Vendredi 19 Mai - Corrida de Rejoneo :
Toros de Fermín Bohorquez, pour Joao Moura, Pablo
Hermoso de Mendoza et Alvaro Montes.
Samedi 20 Mai:
Toros de Javier
Perez. Tabernero, pour Enrique Ponce, Salvador Vega et Alvaro Justo (confirmation
d'alternative).
Dimanche 21 Mai :
Toros de Guardiola Dominguez, pour Pepín Liria, Javier Valverde
et Ivan Vicente.
Lundi 22 Mai:
Toros de Alcurrucen, pour Cesar Rincon, El Juli et El
Cid.
Mardi 23 Mai :
Toros de Puerto San Lorenzo, pour El Fandi, Cesar
Jimenez et Matias Tejela.
Mercredi 24 Mai - Novillada :
Novillos del Ventorillo, pour
Ambel Posada, Alejandro Talavante et David Esteve.
Jeudi 25 Mai – Corrida de la Presse :
Toros de Valdefresno, pour Sébastien Castella, Serafin
Marin et Miguel Angel. Perera.
Vendredi 26 Mai :
Toros de Lagunajanda, pour Uceda Leal, El Capea et
Eduardo Gallo.
Samedi 27 Mai – Corrida de Rejoneo:
Toros de Flores Tassara, pour Rui Fernandes, Andy
Cartagena et Diego Ventura.
Dimanche 28 Mai :
Toros de Dolores Aguirre, pour Jose
Ignacio Ramos et Sergio Martinez et Fernando Robleño.
Lundi 29 Mai :
Toros de Cuadri, pour
Domingo Lopez Chaves, Javier Valverde et x
Mardi 30 Mai - Novillada:
Novillos de Bucaré, pour Israel Lancho, Raul Cuadrado et
Mehdi Savalli
Mercredi 31 Mai :
Toros de Palha pour Rafaelillo, Luis
Vilches et peut-être Antonio Ferrera.
Jeudi 1er Juin :
Toros de Adolfo Martin, pour Juan Jose Padilla, Antonio
Ferrera et Lopez Chaves.
Vendredi 2 Juin :
Toros de Victorino Martín pour Luis Francisco Espla,
Luis Miguel Encabo et El Cid.
CORRIDA "SPECIAL
TELEVISION" (Pay per view)
Dimanche 4 Juin – Corrida de Rejoneo :
Toros de Fidel San Roman, pour Hermoso de Mendoza,
Moura fils et Leonardo Hernandez fils (confirmation)
MADRID - Feria du 75ème anniversaire de
la Plaza de Las Ventas
Lundi 5 Juin :
Toros de El Pilar, pour Enrique Ponce, Morante de la
Puebla et Serafin Marin.
Mardi 6 Juin :
Toros de El Ventorrillo, pour Miguel Abellan, El Fandi
et Miguel Angel Perera.
Mercredi 7 Juin : – Corrida de Bienfaisance :
Toros de Jandilla, pour Cesar Rincon, El Cid et
Sébastien Castella
Jeudi 8 Juin Corrida de Rejoneo :
Toros de Sanchez
Cobaleda, pour Fermin Bohorquez et Sergio Galan et Paulo Caetano.
Vendredi 9 Juin :
Toros de Victorino Martin, pour Luis Francisco Espla,
Luis Miguel Encabo et El Juli.
Samedi 10 Juin – Novillada (pas sûr!) :
Novillos de El Torreon pour Cayetano, qui fera
sa présentation à Madrid.
Dimanche 11 juin - Corrida non encore élaborée. |
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