BAYONNE :
CANICULAIRE FROIDEUR !
Une oreille pour de bons muletazos de Ferrera
10 Août : « Ouaiiiis ! Il est trop génial ! On a
trop bougé ! Il a trop mis le feu ! » Avec ces
commentaires d’un des 200 000 intellectuels réunis sur le plateau du
Larzac, on ne peut s’étonner de ne se retrouver qu’avec une demie
plaza, à Bayonne !
Bien sûr, Ferrera et Fandi réunis, ne peuvent
lutter contre Jose Bové ou Manu Chao ! C’est ainsi ! Il en
faut pour tous le monde, même pour les nostalgiques de quelque Woodstock
à la Française… « C’était trop bien !!! »
Curieuse et surprenante « double-conclusion » de cette première
corrida de la Feria de l’Assomption, à Bayonne : Il a fait
horriblement chaud, et… le public est souvent resté froid ! Ceci,
d’ailleurs, est peut-être la raison de cela !
Cependant, même s’il n’y eut guère de raisons de pousser à
fond les chaudières de l’enthousiasme, on pouvait se satisfaire de
plusieurs bons moments, en particulier avec la Fandi, au deuxième,
Ferrera, au quatre, et Robleño, en ses deux toros.
Justement, pour ce qui est des toros, on pourra
penser que, dans la catastrophique saison que mène la ganaderia d’Alcurrucen,
dans les grandes ferias (voire Madrid, Pamplona), le lot de Bayonne aura
redoré quelque blason, tant au plan présence, que comportement général.
Bien présentés, les toros de Lozano ont tenu
leur place avec sérieux et mobilité. Seul le mastodonte cinquième a déçu.
Par contre les trois et quatrième ont permis de grandes choses, qui
furent en partie réalisées.
Pourtant, on regrettera la froideur du public, à
l’égard de la première (et seule) faena du Fandi. Quelque chose
qu’il faudra revoir, cet hiver, dans quelque tertulia au coin du feu :
Un toro qui commença rebrincado, sosito, sans vraie charge. Mais un toro
que le granadino améliora, « fabriqua », à force de temple
et courage. La première partie du trasteo fut une suite de droitières un
peu heurtées, mais le torero « apprit » au bicho, le chemin
de la muleta; et la deuxième moitié de la faena, notamment à gauche,
fut vraiment bonne. A cet égard, c’est peut-être, le plus méritoire
de la tarde.
Malheureux Fandi, qui ne put briller, encore une
fois, dans le Sud Ouest. De plus, un pinchazo terriblement violent,
accentua la lésion à la main droite qu’il traîne depuis quelques
jours, encore aggravée par un nouveau mauvais coup reçu la veille, à
Vitoria. Il ne serait pas étonnant que le Fandi doive s’arrêter
quelques jours…
Antonio Ferrera a repris du poil de la bête. Certes, il joue toujours à
regarder le tendido, les yeux écarquillés de quelque maladive furie,
mais on devra souligner de très bonnes choses à la cape, face au
premier, et, surtout, d’excellents muletazos, et même une série gauchère
complète, très bien rématée, au quatrième. Parfois électrique,
despatarrado, voulant allonger sa passe, à l’extrême, mais tout à
coup calmé, templado, toréant « al compas » du toro,
vertical et réuni, loin de « ces coups de stromboli », qui séduisent
les uns, mais « hérissent » les autres.
Bon! à l’épée, c’est un peu laborieux,
mais, à Bayonne, Ferrera est à créditer d’une bonne journée.
Fernando Robleño fut très long, trop long, devant le bon troisième.
« Se paso de faena ! », parfois joliment, d’ailleurs.
Du coup, il connut d énormes difficultés à la mort, et l’éventuel
récompense se changea en « deux avis ! ».
Par contre, il fut très vaillant devant le sixième
que le public ovationna parce qu’il chargea deux fois, de loin… pour
sortir seul du puyazo !
Pas à dire, « la méthode Mec »a
fonctionne bien, au point qu’on ovationne les mansos ! Señores !
Les trois quarts des toros chargeront de loin, pour peu que l’on
insiste. Par contre, c’est au fer, à la poussée, à la fijeza, à la
« mise de reins » que s’exprime la bravoure.
Alors, seulement alors, on ovationne !
Alors, seulement alors, on voit s’il vient de loin, et de plus en plus
loin. Là est la véritable émotion du premier tiers, et du toro bravo.
Le reste est pure démagogie bien vendue ! Robleño eut grand mérite,
essuyant deux méchantes coladas, et des premières charges « explosives ».
Hélas, il tua mal, et le petit homme aux yeux de nacre s’en fut, très
applaudi, mais sans autre trophée que le respect de tous.
Bref, ce ne fut pas « une grande corrida », mais les hommes
ont fait d’indéniables efforts que le public n’a pas su récompenser
justement. On ne parle pas ici d’oreilles et de queue, mais de compréhension,
d’encouragements et de bravos…
Cela dit, il avait peut-être raison, ce public :
« Faisait vraiment trop chaud… pour travailler ! »
9
Août : BAYONNE – Demi arène – Trop bleu ! Trop chaud :
Six toros d’Alcurrucen, bien présentés, variopintos et armés
corrects, qui firent des sorties de « dubitatifs », avant de
se lâcher.
Toros peut-être un peu « chargés »,
mais qui se révélèrent mobiles, excepté le cinquième qui serra les
quatre freins à main, dès le deuxième tiers.
A la muleta, le quatrième, un toro noir qu’on
aurait pu croire « mal fait » pour charger, fut de grande
noblesse, grâce à l’entrega de Ferrera. Charges de loin, noblement,
mais peu de durée dans la série, chez le troisième. Violent, mais
« se déplaçant », le dernier, manso au cheval. Intéressant,
grâce à son torero, le deuxième, qui fut protesté, d’entrée, pour
quelque boiterie.
Antonio Ferrera (Silence – Une oreille) est
à créditer d’une des bonnes journées de sa difficile temporada.
Bien au capote, face à son premier, en des
lances un peu « séparés », mais « a gusto » dans
la passe. Le toro prend un puyazo un peu trop long, et sort « picado ».
Aux banderilles, à encadrant une grande paire « à la moviola »
du Fandi, un premier cuarteo et un quiebro dont il sort en trébuchant.
Faenita « en vendant la marchandise », comme on lui conseille,
depuis la barrière. Horrible bajonazo, en trébuchant (avant, ou après ?).
Retour, pieds nus pour un pinchazo et trois descabellos. Mal !
Par contre, la faena au quatrième comportera de
très bons moments, même si de trop nombreuses passes « hurlées »,
en regardant le public, en furent autant de scories. Le toro, sorti haut,
court de cuello, peu formé pour charger bas. Un toro feo ! Pourtant,
après un deuxième tiers sans grand éclat, Antonio Ferrera va le
convaincre, en force, puis le toréer, en douceur. Après deux séries où
la muleta va « allonger » la charge, Ferrera va se poser et
conduire ou accompagner joliment le toro, d’abord sur main droite, puis
en de bonnes naturelles, bien tracées, bien rématées au pecho. Une série
complète, très bien tirée, close d’une grande passe de poitrine,
tournée sur l’épaule opposée, remporta la totale adhésion. Bien sûr,
il y eut grandiloquence et verbiage,
mais on gardera le plus sérieux, l’entrega, et… le toro qui
charge, dompté. A l’épée, ce fut un peu mieux, l’épée,
desprendida étant ratifiée d’un descabello chanceux. Oreille logique !
Dans le callejon, Rafael Corbelle, l’apoderado, faisant plus de bruit
que tout le public réuni, pour demander le trophée.
« El Fandi » (Applaudissements, après
un avis – Silence) n’a pu triompher, pour sa présentation à Bayonne.
Ce ne fut pas faute d’y avoir mis toute sa volonté. Blessé à la main,
et touchant deux toros « à contre style », c’est à la
muleta que le Fandi fut aujourd’hui convainquant. Cependant, comme ce ne
fut pas spectaculaire, et qu’il l’attendait « ailleurs »,
le public ne sut entièrement l’apprécier, et quelques-uns, déçut,
sifflèrent sa sortie. Dommage pour eux !
De fait, rien à lui reprocher. Aucun de ses
toros ne lui permirent de s’exprimer, tant à la cape qu’aux
banderilles. Le premier vint, incertain et « simili boiteux »,
le second… ne vint pas. Fandi sua donc pour mettre « un violin »,
à celui-ci, et un valeureux « por dentro », à celui là.
On restera donc sur la faena, au deuxième de la
tarde : Un toro qui charge mal, soso, court, un poil faiblard, sans
classe. David Fandila va d’abord « le faire passer », puis
« lui apprendre », puis le toréer, « long et lié ».
Trois séries à droite, qui ne disent apparemment rien, puis
une quatrième, plus appuyée, très bien rematée par un long
pecho gaucher. A partir de cet instant, le toro est conquis et « a
envie ». Il y aura donc de très bonnes naturelles, longues, templées
à fond, par séries de trois et bon pecho.
Le public applaudira, mais « ne rentrera
jamais » dans la faena. Pourtant, personne ne pourra en nier
« la technique et l’envie »…
Voulant signer une grande épée, Fandi portera
un pinchazo, extrêmement violent, dont il sortira grimaçant de douleur.
Il lui coûtera d’empoigner à nouveau l’épée et le descabello.
C’est ainsi que le Fandi « manqua » sa présentation, à
Bayonne.
Le cinquième se mit en grève, dès les premiers
muletazos. Fandi essaya, et dut se résigner, tuant promptement, d’une
contraire et deux descabellos.
Fernando Robleño (Silence, avec deux avis
– Ovation) gâcha, de trois
pinchazos, une atravesada qui sort vilainement, et huit descabellos, une
agréable faena, un peu trop longue, au bon troisième. Noble, quant on ne
"l'obligeait pas", par le bas. Début par statuaires, puis séries
courtes, citées de loin, tirant bien sur deux mains, et clôturant de
jolis pechos, bien tournés. Final par militaires et adornos, avant… la
beresina.
Le sixième fut « un sacré tonton ».
Toro violent, manso, qui sauta dans les capotes, mais chargea de loin au
picador. Le public se laissera tromper, ovationnant par deux fois, un toro
qui sort seul, du cheval. Aux banderilles, la cuadrilla de Robleño est du
genre « pacifiste », et les quolibets tombèrent drus.
Faena très valeureuse, ferme et risquée, du
petit bonhomme, qui essuya une terrible colada, au premier muletazo. Sans
se désunir, Robleño enchaîna de courageuse séries, devant un toro qui
n’oublia jamais que, derrière la muleta… on pouvait pêcher
quelqu’un.
Hélas, quatre descabellos sanctionnèrent une
demie desprendida, et le rêve de succès s’envola, définitivement.
Ce
soir, à Bayonne, la deuxième de feria : Cesar Rincon, Enrique Ponce
et Antonio Barrera, face à trois Torrestrella et trois « del Torero ». |
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POR ESOS
RUEDOS…
10 Août : La canicule, partout ! Des ferias qui se terminent
(Vitoria) ; d’autres qui commencent (Huesca, Malaga) ; et , au
milieu : Parentis… où est sortie, hier, une novillada de Pio
Tabernero de Vilvis, présentée comme un char d’assaut, armée comme un
cuirassé. Six, comme cela !
Il paraît que certains aficionados en firent
grief à l’empresa. Mais, on connaît Parentis, comme Céret, comme
Roquefort, comme Vic... A qui la faute s’ils sortent « exajerados » ?
A
Parentis donc, novillada très très sérieuse, et triomphe très très
important de Luis Bolivar, ce colombiano qui allia « savoir et
pouvoir », et confirma qu’il est actuellement l’un des plus intéressants,
si ce n’est « le « plus intéressant de l’escalafon
novilleril. Trois oreilles et un prix, probable, en fin de saison.
Enhorabuena, torero !
A ses côté, Javier Solis fut « en pega
pases » et Fernando Cruz, qui fut accroché dès le premier quite,
resta sur la réserve.
A
Vitoria, il est sorti une bonne corrida de Partido de Resina. Les Pablo
Romero reviennent. Que bien! Le dernier se cassa la corne, et fut
remplacé par un Viento Verde.
Davila Miura coupa l’oreille du jour, au quatième.
Francisco Marco donna vuelta, au cinquième, et Le Cid, qui toréa très
bien le troisième, vit le toro se résister à tomber, et perdit un trophée.
A
Huesca, on ouvrit la feria, avec une corrida, très faible, du Capea.
Oreille pour une faena solide du Juli, face au cinquième. Joselito, mal
servi, fut long et tua « catastrophique », le quatrième.
Tomas Luna, le local, toucha le bon troisième, et s’en sortit avec les
honneurs, mais sans couper.
A
Pontevedra, les trois toreros ont coupé une oreille chacun. Arènes
pleines, pour une corrida de Ortigao Costa, noble mais juste de forces.
Cesar Rincon coupa une oreille à son premier.
Ponce et Manzanares en firent de même, à leur deuxième adversaire.
A
San Roque (Cadiz) est sortie une bonne corrida de Gavira - Jesulin de
Ubrique et Salvador Vega ont coupé chacun trois oreilles et un rabo. De
son côté, Rivera Ordoñez emporta deux
trophées de son premier.
A
Benidorm, Cordobes a triomphé, coupant une oreille, chaque fois, mais
Morante a encore une fois toréé « muy bonito ». Oreille au
troisième.
Finito les accompagnait, face à un lot de Tornay.
A
Malaga, on ouvrait feria, avec une corrida de Rejoneo. Moins d’une
demi entrée, dans la plaza. Cela promet !
Triomphe de Rui Fernandes et de son cheval
« Fado ». Une oreille de chaque toro. Andy Cartagena et Sergio
Galan coupent une oreille de leur second adversaire. Bonne corrida de
Viento Verde. |
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BAYONNE :
PRESIDENTE, FUERA !!!
Ponce, la tête ! Rincon, le cœur ! Barrera, les... !
11 Août : Il n’y a aucun doute sur deux choses : Un torero
saura toujours mieux comment lidier un toro, que le petit monsieur cravaté,
en quête de son jour de gloire, au palco de la présidence.
La deuxième est que personne ne peut mettre en
doute la sincérité et la volonté de triompher de César Rincon, en
particulier cette année, et à plus forte raison à Bayonne, plaza où il
y a toujours eu « quelque chose de spécial », une amitié
particulière, avec le diestro colombien.
Par ailleurs, le souvenir de Nîmes est encore
dans toutes les mémoires : Un tercio de pique écourté par le président,
et l’algarade qui s’en suivit, Rincon allant poliment mais fermement
lui dire sa façon de penser.
Pour toutes ces raisons, on ne peut que condamner le lamentable incident
d’hier, et le véritable sabotage, volontaire ou non, qui s’est perpétré
lors de la lidia du premier toro, lorsque le palco sonna le changement de
tercio, après une pique insuffisante, à un toro violent et avisé.
Peu importe le nom du président ; peu
importent son statut, son aficion, son expérience aux divers palcos du
Sud Ouest. Hier, il a fait une grossière erreur, qui aurait pu avoir de
terribles conséquences. Non seulement il a volé « la ilusion »
à un torero, et une faena au public, mais il a également mis en danger
la vie des professionnels en piste. Et cela, cela ne se pardonne pas !
Jamais !
Pour toutes ces raisons, nous espérons ne jamais
revoir cette personne au palco de Bayonne. Presidente, fuera !
Malgré ce regrettable et dangereux moment, le public a eu maintes fois
l’occasion de vibrer, tour au long de l’après midi : Avec Cesar
Rincon, qui se délecta à bien toréer le quatrième. Avec Enrique Ponce,
phénomène de science, d’élégance et de courageuse toreria. Avec
Antonio Barrera, aussi vaillant que peu sûr de lui.
La corrida fut en outre constellée de
formidables détails, comme cette ovation d’amicale bienvenue à
« Cesar de Bayonne », qui monta encore lorsqu’il eut le
geste d’inviter ses compagnons de cartel. Chair de poule assurée !
Un autre grand moment : Mariano de la Viña,
banderillero d’Enrique Ponce, exemplaire, tant aux banderilles qu’à
la brega, qui s’illustra par un véritable exploit torero : Le toro
étant fixé au burladero où le Valenciano devait justement brinder, il y
eut rapide et complice dialogue entre deux toreros : « Mariano !
Je dois justement venir là ! – Bien ! Enrique ! Où
veux tu que je mette le toro ? » Sur une indication du regard,
Mariano de la Viña, jaillit du burladero, sous le muffle du toro, le
capote à la hanche captant l’attention de la bête qui va poursuivre
l’homme, férocement, sur un interminable arc de cercle, jusqu’au
burladero « d’en face ». Extraodinaire exploit, fait de
vista, de courage et d’incroyable faculté physique. Un grand moment
torero de la saison dont on pourra, éventuellement se rappeler, à
l’heure du Prix Claude Pelletier.
Mariano de la Viña, magnifique, hier à Bayonne.
Il y eut quatre oreilles coupées. On pourra épiloguer et batailler sur
la répartition, et là, on laissera la présidence à son critère, tout
en lui reprochant le temps qu’elle mit à prendre décision.
Trois oreilles à Ponce, une à Rincon !
Certains auraient préféré « une et une » au valenciano, et
deux oreilles au Colombiano. Personnellement, j’aurais donné les trois
à Enrique, et les deux oreilles à Cesar ! Mais bon !
Cesar Rincon est émouvant d’envie et de
plaisir à bien faire les choses, en prenant son temps, en pensant chaque
instant de sa faena. Pas un geste de trop, aucun pas superflu… Cesar
Rincon torée « pour lui », en toréant pour tous. Dommage
qu’il ait manqué à ce toro quatrième « un poil » de
transmission, una chispa d’émotion en plus…
Enrique Ponce est actuellement « énorme ! ».
Son premier était une carne, dangereuse, et le cinquième, un vrai
mastard, n’était pas si évident qu’on a bien voulu le croire. Le
diestro de Chiva « plia » le premier, et « dressa »
le second, se permettant une séance de cite, un genoux en terre,
adornandose, en fin de faena, sous le regard de la brute. Lentement, la
corne prépare son mauvais coup de hachoir, mais au dernier moment, la
muleta, sur dix centimètres, l’a remise en veilleuse, le torero restant
dans la même position, en élégante génuflexion… Torerisimo !!
Antonio Barrera « fait peur », parce
qu’il semble « peu sûr » !
Parce qu’on le voit se faire accrocher à chaque instant. Donc,
on saluera la folle vaillance, et on signalera le mérite du sévillan,
puisque la blessure de Mont de Marsan s’est rouverte, au troisième, et
que le torero est resté là, jusqu’à la fin de la corrida. Une
fin qui aurait pu être à nouveau dramatique, là corne du sixième lui
arrachant faja et chaleco sur la deuxième entrée a matar. Nouveau
miracle ! Nouveau quite de « là haut » !
Corrida importante ! Corrida d’émotion et de grands moments
toreros ! Après les problèmes que l’on sait, il est sorti une
corrida « recompuesta », mais au trapio très sérieux… et
qui a servi, parce que les hommes l’ont sincèrement voulu.
10
Août – BAYONNE – Casi lleno – Chaleur bleue, qui tourne au gris
lourd – Grande ambiance ; grand respect, souligné par
d’impressionnants silences.
Corrida « recomposée » : Trois
de Salvador Domecq « El torero », sortis 1, 2 et 6èmes ;
et trois d’Alvaro Domecq Torrestrella.
Toros tous sérieusement charpentés, les cinq et
sixième « de mucho
trapio », le burraco quatrième « baissant un peu »,
mais bien fait. Armures irrégulières, mais sérieuses.
Tous firent leur travail au cheval, avec plus ou
moins d’intensité, de bravoure désordonnée. A la muleta, « bronquedad ! »,
de la violence et quelques regards en dessous. Le quatrième fut le
meilleur, parce que le torero lui laissa le temps de récupérer d’une
mauvaise vuelta de campana, au sortir de la pique. Saavedra s’illustra
par un grand puyazo, au cinquième, mais le toro garda force et
brusquerie, surtout à gauche. Le très bizco sixième chargea comme
un obus, sur le premières séries, inquiétant le vaillant Barrera
En fin de paseo, une ovation a salué le retour
de Cesar Rincon en « sa » plaza de Bayonne. Emu, le maestro
invita ses compagnons et
l’ovation redoubla.
Cesar Rincon (Applaudissements – Une
oreille et pétition de la deuxième) eut la générosité de ne pas
s’en prendre publiquement au président. En effet, le premier toro, noir
lustré, chargea irrégulièrement dans le capote du colombien, et prit un
puyazo en se défendant. Quelle ne fut pas la surprise de beaucoup lorsque
sonnèrent les clarines imposant le changement de tercio. Regard étonné
du maestro, vers la barrière, vers la présidence… Bien entendu, le
toro fit des siennes, très violemment, dès les banderilles. Rincon
essaya bien de compenser le châtiment manquant, par doblones et basses
appuyées, mais rien n’y fit, et le torero dut renoncer, non sans avoir
essayé de le passer à droite, essuyant deux sérieux avertissements.
Heureusement, une demie lame correcte et un descabello. Ouf ! Merci
Président ! On applaudit le torero, mais on ne siffla pas assez la
« pseudo autorité »…
Le quatrième, un burraco plus bas, bien fait,
permit au colombien de se faire plaisir, au capote, en six véroniques
douces, accompagnant avec tout le corps, gagnant du terrain à chaque
lance. A la sortie du puyazo, le toro fait une vuelta de campana qui aura
peut-être quelque répercussion. Faena brindée au public, sous un
tonnerre de bravos. D’entrée de jeu, le torero va mesurer chaque geste,
peser chaque distance, afin de donner au toro la possibilité de durer. Séries
de quatre ou cinq derechazos, cités de très loin, tirés suavement,
rematés de pecho sans forcer le bicho. Toro noble, manquent d’un peu de
« moteur », de transmission.
Torero « a gusto » et « gustandose »…
Rincon, comme dans son jardin, et se sentant torero !
Faena fluide, close de droitières inversées et
un enchaînements d’aidées par le bas, au fil des barrières. Estocade
entière, en entrant bien, mais delantera, un peu horizontale, qui déclenchera
une grosse hémorragie à l’endroit de la fatale blessure. Le toro s’écroulera
vite, mais cela coûtera peut être la deuxième oreille que le faena méritait
amplement. Chaude vuelta et joli retour.
Enrique Ponce (Une oreille – Deux oreilles) a
connu une grande journée. Celui là est « torero » et
maestro, dès le paseo.
Le deuxième de la tarde, grandon, haut, bizco,
sera reçu par quatre bonnes véroniques et la demie, nettes et précises.
Après la pique, longue (vu ce qui s’était passé !) Ponce va
placer eu remate à une main, du plus pur Arte rondeño. Vint alors l’épisode
« Mariano de la Viña », après que le grand subalterne eut
salué, aux banderilles, avec son compagnon Jean-Marie Bourret.
Malgré tous ses efforts et la « difficile
facilité », Enrique Ponce ne parviendra pas à faire « romper,
el toro », à le convaincre de se livrer à fond. A plusieurs
reprises, au fil de séries « batailleuses », accrocheuses, le
torero va presque y parvenir, mais il devra renoncer, tuant d’une épée
« en force », et un descabello.
Le cinquième est un monstre d’un autre âge,
tout en musculeuse charpente, tête haute, déboulant en style « footballeur
américain », percutant tout, donnant un terrible coup de boutoir à
la porte de cuadrillas, dont le loquet sauta. Un gros brutal, que Ponce va
recevoir calmement, au capote. Encore violent sous la pique de Saavedra,
très torera, et venant durement aux deux paires d’Antonio Tejero,
lequel devra saluer. (Quelle cuadrilla, que celle de Ponce ! Et
depuis tant d’années ! Superbe.)
Le Valenciano ne va pas perdre l’opportunité
que lui offrira un toro très mobile, un peu rebrincado à droite, et très
« malin », à gauche. Un toro qui « regarde »,
avant de s’engouffrer dans la muleta, « pesant » beaucoup
sur l’homme. Loin d’être une babosa, d’autant que « son imposante
caisse » obligeait à reconsidérer quelques distances. Ponce va y réussir
magnifiquement, plaçant, à mi faena, deux séries droitières « pur
velours » que tous ont perçues.
En fin de trasteo, un long face à face, le
torero citant longuement un doblon « artiste », un genou en
terre. Au moment où la corne devient très dangereuse, un petit coup de
poignet, un court envol de muleta.. y ya esta ! Torerazo, Ponce !
Deux petites choses feront grincer quelques
dents, à l’octroi des deux oreilles : Il a éludé rapidement la
gauche. Compréhensible ! Et l’estocade, casi entera, était
relativement de côté. Bueeeeno ! Mais le toraco tomba vite et le
torero avait encore dicté grande leçon. Asi que…
Antonio Barrera (Ovation – Ovation) a
donné une impression de torero vaillant, qui se débat à cent coudées
des deux collègues, et qui tente tout pour ne pas couler. En aucun cas il
ne démérita, mais voilà… à cent coudées !
Larga à genoux, et capeo incertain, pour
recevoir le troisième, « un Tio » qui déboule à fond les
rouleaux ! Delantales et remate de « Uuuuuyyy ! ».
Après un fort puyazo, rechargé, le toro prendra la muleta vaillante mais
incertaine du sévillan, pour trois séries droitières sans grand impact
sur le public. Pinchazo et Entière tendida. Un valiente ! mais un
peu « chair à canon ! ».
Cette impression se confirmera face au dernier,
dont la corne droite, en yatagan, avait
piqué un grand nombre de centimètres à la gauche, plus diplomate.
Encore une fois, une larga à genoux et des lances un peu approximatifs.
Impression de constant péril. Ce n’était rien, à côté de ce qui
allait suivre.
Barrera alla brinder, au centre, et cita pour une
passe changée dans le dos, ou tout le monde, y compris le moineau qui
passait juste à ce moment sur la plaza, le voyait « coupé en deux ».
Une horreur ! Heureusement, Dieu est aficionado, et le toro… passa !
S’en suivirent des séries valeureuses, mais très courtes, à un toro
encasté, mais noble, qui voulut le manger tout cru. Barrera tint bon, au
prix de terribles efforts et de quelque susto supplémentaire.
Hélas, après quatre manoletinas bien serrées,
il fallut passer cette maudite corne droite. Premier pinchazo,dans
l’angoisse de tous, et une nouvelle lame, poussée follement, sortant de
l’embroqus « sonné », la ceinture et le chaleco « explosés »,
arrachés. Fortement secoué, Barrera, dont la blessure montoise s’est réouverte,
se mit à descabeller « à la woodywood pecker », deux à
trois piqûres dans un même élan. Jamais vu ! Ponce essaiera de le
calmer, depuis la barrière, et l’aidera à en terminer enfin. Pobre !
Corrida d’émotion ! Corrida de toros et d’hommes ! Corrida
dont Enrique Ponce sortit a hombros, tandis que Cesar Rincon et Antonio
Barrera étaient fortement
ovationnés. Quant au président… personne ne s’en soucia. Et c’est
très bien ainsi ! Quoique… |
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LA MORT
DU PETIT CHEVAL TORERO…
11 Août : La journée dominicale, imposante par le nombre de
spectacles donnés, restera marquée par deux évènements. Le premier est
joyeux, puisqu’il s’agit de l’indulto, par Antonio Ferrera, d’un
toro d’Alcurrucen, en plaza de Pontevedra. Mais l’autre est particulièrement
triste : La mort, en piste, d’un des chevaux de Diego Ventura, en
plaza de San Sebastian.
On s’y arrêtera un moment : Alors que le
rejoneador attaquait pour le deuxième rejon de castigo, son cheval
« Hispalis » à glissé de l’arrière, et, au sol, se
retrouva à merci du toro qui s’acharna longuement, l’éventrant sur
place. Horrible spectacle qui eut pour conséquence une injection
mortelle, quand on s’aperçut qu’on ne pourrait sauver la pauvre bête.
On peut penser que dans le feu de l’action, le cavalier fit jouer le
professionnalisme, en lieu et place de la peine, mais il aurait pu se
dispenser de donner la vuelta, à la fin d’une actuacion dont le bilan
reste, malgré tout, la perte d’un cheval torero.
Triste constatation : Le rejoneo actuel
en est arrivé à une telle compétition, à un tel « concours
d’audace », que les chevaux en sont les premières victimes. Une
chose qui désole un peu, car, lorsqu’un torero « à pied »
est blessé, c’est souvent qu’il a fait une faute. Lorsqu’un cheval
de rejoneo est touché, c’est l’homme qui a fait la probable faute,
mais c’est le cheval qui trinque Y eso…
Pour le reste de la journée, on gardera le souvenir de la sortie de Juan
Diego, a hombros, par la grande porte de Madrid ; la grâce du toro
« Figaro », à Pontevedra, et une importante novillada
concours, à Soustons, dont le vainqueur incontestable fut le toro du
Palmeral, d’Olivier Martin.
Pour le reste, beaucoup de « festejos »
qui annoncent le gros week end du 15 Août, où tout le monde ou presque
sera sur le pont. « Celui qui ne torée pas, le 15 août… mal
asunto !
10
Août – MADRID (Las Ventas) – Moins d’un quart de plaza :
Corrida de Arauz de Robles en générale mansa, mais noblona. En quatrième
lieu sortit un sobrero de Julio de la Puerta, très dangereux.
Domingo Lopez Chaves (Ovationné aux deux)
est à créditer d’une tarde « solide » : Il des fit
prendre, sans mal, par le premier qu’il avait bien reçu, par larga à
genoux. Vaillance et recours, devant le garbanzo
quatrième.
Juan Diego (Une oreille de chaque toro)
pousse le désir d’imiter Julio Robles, jusqu’à lui ressembler,
physiquement, et porte les mêmes costumes, aux mêmes dessins. De plus,
il arrive à conjuguer les grande qualité du grand torero de Fontiveros,
tragiquement disparu : A la cape, notamment, où ses véroniques sont
de vraies « copies »; et à la muleta, en particulier dans de
longues naturelles au cinquième, qui firent gros effet sur les rares
aficionados présents à Las Ventas. Gros succès de Juan Diego qui rentre
définitivement dans le cartel de tête des toreros de Salamanque.
Sergio Aguilar (Palmas et silence) fut sérieux,
torero, mais trop perdu dans son obsession de vouloir imiter Jose Tomas.
Les copies n’ont jamais valu les originaux.
10
Aôut – PUERTO SANTA MARIA – 2/3 de plaza : Corrida de
Santiago Domecq, très inégale et faiblarde. Le lot du Morante fut infect
Manolo Caballero (Ovation et Vuelta) ne
trouva pas la solution, face à son premier. Ce fut un peu mieux au quatrième,
qu’il tua bien.
Morante de la Puebla (Sifflets – Division) a
connu une journée noire :
Malchance au sorteo, avec un premier adversaire dangereux, manso total, la
tête entre les pattes. Le cinquième ne valait guère mieux.
El Juli (Une oreille – Palmas) a été
bien, complet à son premier, sans pour autant susciter le complet
enthousiasme. Toréa bien le dernier… pero no lo mato ! (échec à
l’épée)
10
Août – PONTEVEDRA – ¾ de plaza – Mano a Mano : Grande
corrida d’Alcurrucen. Le troisième, « Figaro », N°189, 530
Kgs, a été gracié. Toro complet, qui a été « a mas »,
tout au long de la lidia.
Antonio Ferrera (Ovation – Deux oreilles
et rabo, symboliques – Ovation) s’est saoulé de toreo, devant le
formidable « Figaro ».
El Fandi (Une oreille – Ovation –
Ovation) a connu un dure journée. La main endolorie, le granadino vient
de subir un nouvel accident : Sautant la barrière a la suite d’une
paire de banderilles, il tomba mal, dans le callejon, et termina la
corrida en boitant bas. Il ne banderilla pas ses deux derniers toros. On
attend les résultats des radios, mais…
10
Août – HUESCA – 2ème de Feria – Bonne entrée :
Mauvaise corrida de Juan Pedro Domecq, mansa et faible. Les 2, 3 et 5
« se sont laissés ».
Vicente Barrera (Silence partout) mal
servi et « mièvre ».
Victor Puerto (Une oreille, après un avis
– Une oreille) est à créditer d’une grande tarde de volonté,
pendant laquelle il s’arrima beaucoup, étant justement récompensé.
Uceda Leal (Une oreille – Applaudissements)
fit la faena de la tarde : Quatre séries, longues, liées, sur les
deux mains. Profondeur et grande toreria.
10
Août – EL ESCORIAL – ¾ de plaza : On célébrait le
cinquantenaire de la plaza. La corrida de La Laguna est sortie,
correctement présentée et
donnant jeu.
Jesulin de Ubrique : Une oreille et
ovation. Tua mal.
Rivera Ordoñez : Ovation et une
oreille. S’accrocha et fit du spectacle.
Cesar Jimenez : Deux oreilles et une
oreille. Gros triomphe, qui porta sur les gradins.
10
Août – BARCELONA - 1/5ème
de plaza : La corrida de Villamarta est sortie bien présentée mais
sans caste.
Juan Jose Padilla : Ovation et
silence
Jesus Millan : Silence par deux fois
Ivan Garcia : Même bilan
10
Août – PALAVAS (France) – ½ plaza : Corrida décevante de
Doblas Alcala.
El Fundi : Une oreille et ovation
Fernandez Meca : Silence et une
oreille
Denis Loré : Ovation et une oreille. Se
fit blesser à la cuisse droite, peu gravement, heureusement.
10
Août – PARENTIS – 2ème de feria
- ½ arène : Novillada de Cebada Gago, remarquablement présentée,
astifina et très dure.
El Ciento écouta le silence
Jorge Arellano se fit ovationner au
cinquième
Antonio Cama n’intéressa que peu.
10
août : MILLAS : Novillos des Frères Clemares, nobles mais
très faibles.
Fernando Cruz : Ovation et deux
vueltas
Antonio Caro Gil : Une oreille et
ovation
Eduardo Gallo : Silence et deux
oreilles
10
Août – SOUSTONS – Novillada Concours – ¾ de plaza :
Novillos tous remarquablement présentés. Successivement : El Sierro,
Valdefresno, Los Bayones, Javier Perez Tabernero, Angel Sanchez y Sanchez,
et El Palmeral.
C’est « Bilbanoso », du Palmeral,
ganaderia française d’Olivier Martin, qui remporta le concours.
Tous les novillos furent de sérieuses peleas au
piquero, et on applaudit fortement Pedro Garcia Rubio, qui piqua le troisième,
de Los Bayones (Prix au meilleur picador)
Javier Solis : Ovation et Silence.Fut
« en dessous ».
Manolo Escribano : Silence partout. Réapparaissait,
après sa blessure de Collioure.
Javier Perea : Oreille et !vuelta.
Est à créditer de sa meilleure journée,dans le Sud Ouest. |
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EL FANDI,
OBLIGE DE FAIRE RELÂCHE
12 Août : On peut toréer, douloureusement, avec la main emmaillotée
de bande sparadrapée « bien serré ». Mais quand c’est
« en bas » que cela se passe…
Lors du mano a mano avec Antonio Ferrera,
dimanche, à Pontevedra, le Fandi a eu vraiment le gros coup de « pas
d’bol ! » : A la sortie d’une paire de banderilles, le
granadino, poursuivi, est obligé de sauter la barrière. Mais à
l’atterrissage, son pied gauche s’enfonce dans une de ces grilles en
plastique, qui cachent quelques rigoles d’évacuation.
Sous l’impact, le plastique a rompu, faisant
regretter l’acier ou la vieille bonne fonte, et le pied tout entier
traversa la grille, avec les conséquences que l’on devine : Grosse
entorse et ligaments mal en point.
Déjà douloureusement handicapé, à Bayonne,
avec une main droite bien abîmée, David Fandila, « El Fandi »
est obligé de se faire porter pâle, à la veille des grands rendez vous
du mois d’Août : San Sebastian, Bilbao, Malaga, Almeria, le Puerto…
Actuel maillot jaune à l’escalafon, le Fandi
« visait » les cent corridas, cette année. Un rêve qu’il
va falloir abandonner, et une opportunité pour le Juli, de reconquérir
la pôle position, dans des conditions qu’il aurait probablement souhaitées
autres.
Suite à cette malencontreuse lésion, le Fandi
perd, successivement : Huesca (le 11 août) ; San Sebastian (le
13) ; Le Puerto (le 15) ; Jativa (le 16) ; Alfaro (le 17) ;
Bilbao (les 18 et 19) ; Malaga (le 20 Août). On pense qu’il peut
être arrêté pour une dizaine de jours.
C’est le cas de le dire… « Mala pata ! » |
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SAN
SEBASTIAN : COMME ON FAIT SON LIT…
12 Août : … on se couche ! C’est peut-être ce qu’ont du
se dire tous les principaux acteurs taurins de la Feria donostierra 2003.
En effet, les membres du personnel du "Costa Vasca",
principal hôtel taurin de la cité basque, ont eu la brillante idée de
choisir La Semana Grande, pour se mettre en grève. Donc, depuis samedi,
personne à la réception, pas un barman « pour vous en servir un »,
(et çà, c’est grave !) ; pas une fille d’étage pour
refaire les chambres (Et çà, c’est très grave !)
Du coup, Matadors, apoderados, revisteros connus
doivent faire leur lit, comme en colonie de vacances, et vont prendre leur
« ptit dej » au bar d’en face. Bon ! Pas dramatique,
mais comme accueil, on a connu mieux…
Ayyy ! Quelle vie ! Enfin ! Si
encore on triomphait… Mais hier, la corrida n’a rien donné, le public
s’est montré bien froid, et la présidence à fait la gueule, au moment
de la musique, ce qui en a indisposé plus d’un.
N’y avait vraiment pas besoin de ça ! Il
est des jours où l’on préférerait rester couché…
Pendant ce temps, Cesar Jimenez ne se pose pas de questions, et coupe les
oreilles, à Huesca. Normal ! A Huesca, l’hôtel est accueillant,
la clim fonctionne bien, le lit n’a pas un pli, et la petite du troisième
étage a un sourire à damner un saint.
C’est important, pour le "moral taurin" !
11
Août : SAN SEBASTIAN (plaza d’Illumbe) – 3/4 d’arène : La
corrida de Parladé est sortie « inégalement » présentée en
poids et trapio, grise et sosa.
Seul le cinquième, du nom de « Vigia »
a fait grand honneur à sa condition de toro de combat : Brave et
noble, chargeant au galop, « con fijeza ». Hélas, Ferrera ne
le comprit pas.
Poids de la corrida : 560, 496, 522, 592,
530, 572 kgs.
La présidence, qui veut instaurer un régime de
« très sérieux », à la plaza de San Sebastian, a refusé de
faire donner la musique, à plusieurs reprises, ce qui a indisposé un
public, qui n’attendait que ce prétexte, pour se distraire...
Enrique Ponce (Ovation – Silence) a
essayé d’animer son premier, bien fade, bon à droite mais rétif à
gauche. Faena sobre et technique du Valenciano, qui en termina d’un
pinchazo et entière.
Le quatrième était « un grand couillon »,
haut, court de cou, qui se fit mal en faisant une cabriole (vuelta de
campana). Lui aussi se mit en grève, et Ponce ne put rien faire.
Antonio Ferrera (Ovation – Silence) est
à créditer de bonnes choses avec cape et surtout banderilles, en deux
tercios bien « enlevés ».
Son premier alla rapidement « à menos »,
mais il y eut quelques bonnes choses, à gauche. Par contre, il semble
qu’il n’ait pas comprit complètement le bon cinquième, perdant un
oreille, pour autre motif que le sept pinchazos et deux descabellos
qu’il lui assena.
Sebastien Castella (Ovation, après un
avis – Applaudissements) a du compenser par "l’insistense"
et « l’arrimon », le manque de charge de ses deux toros.
Le français voulut recevoir son premier
« a portagayola », de dos, par tafalleras, mais le toro vint
« croisé », jetant les pattes, sautant dans le capote, gâchant
la suerte. Après deux passes changées dans le dos, Castella ne put que
s’accrocher, et se mettre longuement « à bout portant ».
Mais sa bonne volonté ne put convaincre entièrement. Face au sixième
qui bougea encore moins, même scénario ! Heureusement, il tua bien.
11
Août – HUESCA – 3ème de Feria – 2/3 de plaza :
Corrida de Carlos Nuñez, inégale de présence, noblona mais faible. Les
deux premiers furent des invalides.
Manolo Caballero (Une oreille – Ovation) joua
les infirmiers, tout au long de l’après midi. Faena légère, au
premier, alternant toreo à mi hauteur et effets faciles.
Javier Conde (Silence – Silence) n’a
pas eu de réussite : Le public est resté de glace, lors de la première
faena. Et au cinquième, ce fut le toro qui refusa de jouer.
Cesar Jimenez (Deux oreilles – Une
oreille) a eu un bilan qui ne reflète pas tout à fait deux prestations
« de mas a menos », comme de coutume, et un pinchazo qui précède
l’estocade, au toro du grand triomphe. Spectaculaire élégance et
faciles effets ont fait merveille, même si parfois, il se laissa aller à
bien toréé « en s’oubliant un peu ».Cela dit : Deux
jours, deux corridas : Six oreilles !
11
Août – MALAGA : Lors de la novillada non piquée, troisième
du cycle ferial de la Malagueta, le jeune novillero rondeño Javier
Aviles s’est fait gravement blesser, en portant l’estocade à son
premier adversaire, de Gabriel Rojas : Blessure à l’intérieur de
la cuisse droite, avec une trajectoire de 20 cms, vers le haut. Gros dégâts
musculaires.
Malchance pour la jeune promesse, et pour nous,
qui devions le découvrir, aux matinales de Dax. |
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FERRERA-FANDI:
LES LIAISONS DANGEREUSES…
13 Août : Il est des « mariages » qui semblent promis à
un grand avenir ! Tout le monde sourit, lors de la fameuse photo de
groupe, et l’on promet au couple réussite et bonheur. « Ils sont
si beaux ! »
Et puis, peu à peu, le marié se rase de moins
près et sa moitié laisse traîner ses bigoudis… Alors éclatent les
premiers conflits.
En général, ils se terminent tendrement… au début.
Osez dire que non!
Puis un jour… le bigoudi de trop ! Du
coup, tous les défauts sont jetés en vrac, à la figure de chacun. Pour
peu que le belle-doche s’en mêle (et elle s’en mêle toujours !),
la guerre est déclarée, et même les casques bleus n’y peuvent rien.
Divorce imminent ! C’est la vie…
Dans les toros, il arrivent parfois de semblables choses. Tenez par
exemple : Le couple Antonio Ferrera et El Fandi.
Après le fameux 17 Mai 2002, à Madrid, il a
paru évident à tous que ces deux
là devaient former « pareja », pour le pire, mais surtout le
meilleur !
On sait à quel point « le cartel
banderillero » avait sauvé maintes
ferias, par le passé. Donc, maintenant que l’on en avait deux
« exceptionnels »...faites sonner les cloches et « tintinnabuler
les Euros ! » Autrement dit et vulgairement parlant, « avec
ses deux là, tout le monde allait se faire les c…en or ! »
Seulement voilà ! Le stratagème a fait
long feu, et « le flop ! » est impressionnant : Dans
un contexte général peu
reluisant, le duo banderillero ne remplit pas, loin s’en faut, et ne
donne guère plus de résultats, au plan artistique. Les mano a mano de
Madrid, Santander, Valencia n’ont guère fait exploser le plazas, chacun
faisant ses petites affaires, chacun vacant à ses occupations, tout en
daignant partager quelque paire de fuseaux, parce que « cela se fait ! »,
et que l’on ne va pas tuer la supposée « poule aux œufs d’or ».
Bayonne a confirmé cet état de fait, Ferrera et
Fandi réussissant à réunir la plus petite entrée, depuis bien des années.
Là-dedans,
c’est le Fandi qui a tout à perdre, et il est urgent qu’il marche
« en solo », avant de payer tous les pots cassés… Et ce ne
sera pas plus mal, d’ailleurs, pour Ferrera, systématiquement « dévoré »,
banderilles en mains, par le granadino. Comme, par ailleurs, Fandila est
intéressant, et parfois « très intéressant », avec la
muleta, il est urgent de le voir entrer dans des cartels normaux, entourés
de « non banderilleros ». Ainsi, le public pourra voir six
paires de banderilles du Fandi (et parfois plus !), et saura mieux
apprécier sa muleta… justement parce qu’il n’aura plus
l’obsession de « l’affiche banderillera, et seulement
banderillera ! »
Un vilain incident que raconte aujourd’hui « La Tribune de
Salamanca » risque de précipiter la rupture.
Dans le rôle de la « belle-doche »,
Rafael Corbelle, l’apoderado de Ferrera, dimanche, à Pontevedra.
Corrida en mano a mano !
Poursuivi à la sortie d’une paire de
banderilles, le Fandi saute la barrière, et retombe dans le callejon, son
pied traversant une grille d’évacuation d’eau, en PVC, qui ne
supporte pas le choc. Douleur intense, malchance totale et lésions
qui auraient pu être très graves. Le granadino part à
l’infirmerie.
Antonio Ferrera poursuit son combat, et à la
mort du toro, le Fandi n’a pas réapparu. On attend, on s’enquiert des
nouvelles. Enfin, grimaçant de douleur, Fandi revient de l’infirmerie,
le pied amplement « strappé ». Comme il peut, il torée ses
deux toros, sans banderiller, bien sûr. Le public, compréhensif, lui
rend justice et l’ovationne.
Dans le callejon, Rafael Corbelle, apoderado de
Ferrera fait de grands gestes, arguant ostensiblement que Fandi fait du
cinéma. En fin de faena, le torero, pourtant très gentil garçon,
revient à la barrière et fait semblant de tout lui balancer à la
figure, épée et muleta, tant il est furieux de tant de méchanceté. Le
lendemain, El Fandi est obligé de s’arrêter pendant une grosse
semaine, au moins. "Bravo ! Monsieur Corbelle ! Z'avez
bonne mine!"
Ce lamentable incident ne peut qu’avoir de fatales conséquences pour le
couple, et les meilleures… pour nous !
Malgré touts ses efforts, Antonio Ferrera est en
difficulté. Le Fandi reste sur une pente ascendante, et il aura tout à
gagner à se produire « en solo », dans des cartels « normaux ».
Bien entendu, il faudra terminer la temporada, et
« se supporter » encore un peu. Mais, dans quelque temps il y
aura un « Souviens-toi de Pontevedra ! », comme il y eut
un « Souviens-toi du vase de Soissons ! ». Pour Corbelle…
« pas d’pot ! »
Fandi, vraiment blessé, sera remplacé aujourd’hui, à San Sebastian,
par Finito de Cordoba, et le 15 au Puerto, par Salvador Vega. |
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SAN
SEBASTIAN : PRESIDENT CHERCHE BOUSSOLE…
Cesar Jimenez coupe une petite oreille.
13 Août : Vous n’auriez pas une boussole ? Si oui, merci de
la faire parvenir au plus vite au président de la plaza de San Sebastian,
Francisco Tuduri, excellent aficionado y buena persona, mais qui a
quelques difficultés, depuis un moment, à mettre de l’ordre dans ses
papiers, et décroiser ses câbles…
On l’avait bien senti, lors du concours des
novilladas, en mars : Le nouvel arrivant voulait rendre à Illumbe,
la rigueur et l’aficion qui règnaient dans le vieux Chofre, les
anciennes arènes de la cité Basque. Oui mais voilà ! A cette époque
que certains qualifieront de bénie, San Sebastian était, en été,
envahie de Madrilènes, et le Chofre était en grande partie peuplé
d’aficionados « de poids », tout droit sortis des tendidos
ombre de Las Ventas.
A San Sebastian, on répétait San Isidro… ou
presque !
Les temps ont pourtant changé, et l’actuelle plaza d’Illumbe est
remplie d’une piétaille qui a du mal a faire la différence entre un
toro et la mule d’arrastre (d’autant que quelque fois, la mule en
question charge plus fort que les toros !!) et qui porte plus d’intérêt
à la pacotille qu’au toreo « de verdad ! ».
Perdus au milieu de cette populace au demeurant
fort sympathique, quelques vieux aficionados Donostierras, et bon nombre
de français, essaient de
soutenir l’Autorité, dans sa quête de sérieux. Ainsi, en mars, le
souvenir de l’ami dacquois, applaudissant ostensiblement le président,
debout, seul au milieu d’un tendido qui le regardait d’un air peu amène…
Il en faudra beaucoup, comme lui, pour que San
Sebastian récupère quelque crédibilité… parce que le président en
question, bien seul dans son pigeonnier, a bien du mal à résister aux pétitions
diverses, et aux insultes. La plaza couverte résonne sans cesse des
« Musicaaaaaaaaaa ! », ou « La oreja ! »
immédiatement suivi du mot
« cabron ! », ou toute autre amabilité de la sorte !
Du coup, le pauvre président s’emmêle les mouchoirs, et largue les
oreilles à son corps défendant, au point que tout le monde y perd son
latin, et que le Presse lui tombe dessus, à pieds joints !
Donc, si vous aviez une boussole… San Sebastian
retrouverait peut-être « son nord », et le bon président, sa
sérénité !
Hier, profitant d’une gris actuacion de Juli,
Cesar Jimenez a coupé une oreille, malgré « decrescendo et
bajonazo »…
A
Huesca, le président a tout bradé, et l’on a coupé cinq oreilles
« de peu de poids ». Par contre, à Malaga, le petit colombien
Luis Bolivar a démontré qu’il est vraiment « le »
novillero qu’il convient de suivre en ce moment.
12
Août – SAN SEBASTIAN – 3ème de Feria – Plus de ¾
de plaza : Cinq toros de Torreralta, bien inégalement présentés
(très « justes ! », les deux premiers. Sérieux,
les deux derniers) Corrida faible en force et en race. Seuls les 1 et 6èmes
ont servi.
En 3ème est sorti un sobrero d’Estban
Isidro, astifino et méchant.
Poids de la corrida : 516, 530, 558, 504,
502, 520 kgs
El Califa (Vuelta après avis – Vuelta)
s’est battu, avec sincérité, mais peu de technique, ce qui a donné
des faenas « inquiétantes », le torero étant souvent à la
limite de la rupture, se mettant en danger inconsidérément. (Il est
comme ça !).
Faena qui n’arrive pas à se hisser au niveau
de la qualité du premier, et trasteo vibrant face au quatrième, un toro
compliqué, face auquel le Califa resta « quieto », et souvent
en danger.
El Juli (Ovation – Silence) n’a guère
eu de chance au sorteo. De plus, le public est « divisé », à
son sujet : On l’applaudit, on l’encourage, mais on le siffle, à
la sortie. On lui réclame les banderilles, mais on proteste, à la troisième
paire…
Pas grand chose à tirer du premier, invalide. Le
cinquième était un violent qui voulait manger la muleta, mais voyant
qu’il n’y arrivait pas, décida de s’arrêter, à la troisième série.
Juli banderilla, bien, et fit son possible, mais ne communiquant aucune
fraîcheur à un public qui attendait sa jeunesse et sa spontanéité. De
ciel et or vêtu, mais... gris!
Cesar Jimenez (Ovation – Une oreille) se
débrouilla fort bien, face au manso brutal de Chopera. Le sixième, du
nom de « Uruguayo », fut le meilleur de la corrida. Jimenez ne
laissa point passer l’occasion, débutant par cinq derechazos, genoux en
terre, et passant rapidement du « sérieux, sur les deux mains »,
au « populaire, à l’envers et l’endroit », avant de
tuer… bas ! Sous la pression, et vu le résultat de la course, le
président laissa flotter un mouchoir, avec l’air honteux et confus, de
celui…« qu’on y reprendra encore » !
Ce soir, corrida télévisée en direct (TVE1
– 18 h) : Toros de Alcurrucen pour Joselito, Finito de Cordoba et Javier Valverde.
12 Août – HUESCA – 4ème de Feria – Casi lleno :
Corrida de Jandilla, disparate de présence et de jeu. Le premier était…
imprésentable. Peu de forces, en général.
Le public… « festif !», et le président
« en période de solde ! »
Enrique Ponce (Silence – Une oreille)
fut bref avec le petitou premier, et toréa magnifiquement le quatrième.
Hélas, l’épée fut très basse, et deux descabellos supplémentaires
ne pouvaient justifier tant de largesse.
Jesulin de Ubrique (Une oreille, à
chacun) a multiplié les passes, certaines très bonnes, et d’autres
« plus démago ». Sympathique !
Rivera Ordoñez (Une oreille chaque fois)
a surtout brillé, au capote, notamment au dernier, reçu par trois largas
et bons delantales. Pour le reste, volonté et mauvaises épées
12 Août – MALAGA – 4ème de Feria – Novillada piquée
– ¼ de plaza : Cinq novillos de Mauricio Soler Escobar, sérieux
et compliqués, et un sobrero de Gabriel Rojas, sorti cinquième.
Juan Andres Gonzalez (Ovation et silence)
et Jorge Contreras (Silence partout) n’ont guère trouvé les
solutions.
Luis Bolivar (Ovation – Une oreille)
s’est montré remarquable, surtout à son premier. Le novillo, très
compliqué, l’avait vilainement accroché au quite, mais le
Colombien lui mit une « grosse raclée », en entrée de faena,
le doublant par le bas, montrant qui était le patron. Le toro essaya bien
de résister, mais dut se rendre. Très grosse prestation, hélas gâchée
à l’épée. Le cinquième était par contre, plus noble, et Bolivar lui
coupa un trophée sans contestation. |
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FERIA DE
DAX… AU JOUR LE JOUR !
13 Août : Au milieu de tant de « copinage » et de
« coquinage »… Dax va son chemin, en indépendant (como debe
de ser !) et joue, dès aujourd’hui, son « Challenge 2003 ».
La feria débute, avec son cortège d’espoirs, de questions, de
critiques… Comme d’habitude ! Cinq jours de Feria, cinq corridas,
trois novilladas sin picar, une corrida de Rejoneo… Mucho !
Devant un tel programme, on se contentera, chaque jour, de présenter le
cartel du jour, et les défis qu’il impliquera, les intérêts
particuliers qu’il suggérera…
Ainsi tenez : Aujourd’hui, la feria débute
par un lot de Victoriano del Rio pour Morante de la Puebla, El Juli et
Cesar Jimenez.
Côté toros, les Victoriano ont fait hurler, du
côté de Castellon. Dax est grande terre pour un desquite.
Morante de la Puebla est en verve, en ce
moment. De plus, il fut bien intéressant, ici, l’an passé, quand
personne ne lui faisait plus confiance. Ces deux raisons additionnées
devraient le motiver fortement. Seule point noir, qui lui a coûté de
nombreux trophées, en juin et juillet : L’épée. Mais, si un toro
permet, le Morante nous amènera … très haut.
El Juli nous a laissés pantois, à Mont
de Marsan. Par ailleurs, il n’a jamais complètement triomphé, n’est
jamais complètement « entré » à Dax. Fortement contesté et
« mangé par Ferrera », l’an passé, il a toutes les raisons
pour mettre le paquet, et moucher au passage cet insolent Jimenez, qui
profite sans honte de son passage « un peu gris ».
Cesar Jimenez coupe partout, en ce moment.
Par ailleurs, son gros fracaso montois est là, tout frais. A n’en pas
douter, il va vouloir démontrer que…
Il aura du travail, parce qu’ici, on demande le
« menos a mas », et il faudra plus que « six rodilazos
annoncés » pour convaincre l’aficion…
Une première donc, qui peut se révéler passionnante, même si on aurait
préféré voir ce cartel, plus avant dans la feria.
A ver lo que pasa ! Suerte,
toreros ! Suerte Dax !
DAX: FERIA 2003
Mercredi 13 Août:
Toros de Victoriano del Rio, pour Morante de la
Puebla, El Juli et Cesar Jimenez
Jeudi 14 août :
Toros de Manolo Gonzalez, pour Rivera Ordoñez,
Antonio Ferrera et Sebastien Castella
Vendredi 15 Août, au matin – Rejoneo :
Toros de Sanchez Cobaleda, pour Marie Sara, Andy
Cartagena et Diego Ventura
Vendredi 15 Août :
Toros de Dolores Aguirre, pour Juan Jose Padilla,
Davila Miura et Anton Cortes.
Samedi 16 Août :
Toros de Victorino Martin, pour Fernandez Meca, El
Cid et Javier Valverde.
Dimanche 17 Août :
Toros de Samuel Flores, pour Enrique Ponce,
Javier Conde et Salvador Vega.
A
l’habitude, il y aura concours des novilladas non piquées, en matinées
des 14 et 16 Août, en ce qui concerne les éliminatoires. Finale, le 17.
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DAX :
LE HASARD FIT (PRESQUE) BIEN LES CHOSES…
Une oreille pour le Juli.
14 Août :
L’anecdote raconte qu’hier, pour la corrida d’ouverture des Fêtes
de Dax, le Juli vint assister au sorteo. Etonné de voir que les
cuadrillas voulaient mettre « en réserve », le grand burraco
N°37, il insista pour qu’il entre dans le sorteo, en espérant que le
sort lui soit favorable, et qu’il lui attribue le toro dont il s’était
entiché.
On ne refuse rien au Juli, même quand on
s’appelle « le sort » !
« El Juli se enamoro del toro… y le toco ! »
Le Juli s’était amouraché de ce toro, et le destin combla ses désirs.
On en parla beaucoup, et tout le monde attendait le fameux cinquième…
Quand il sortit, muy guapo, le Juli avait déjà coupé une oreille,
forte, démontrant grande capacité technique et réelle envie de
triompher.
Quand sonnèrent les clarines, la tension monta
d’un cran, et le torero serra les dents. « C’est pas le tout !
va falloir démontrer pourquoi ce toro m’a plu ! »
Hélas, des les premières charges, le fameux
burraco se révéla très faible, et les protestations fusèrent. Visage
crispé, très concentré, le jeune diestro mit alors tout en œuvre,
d’abord pour que l’on ne renvoie pas le bicho au corral, et ensuite,
pour prouver qu’il avait eu raison. On eut alors droit à un festival de
technique et de volonté, d’intelligence et de verguenza torera, qui
eurent pour résultat une lidia appropriée, une faena peu spectaculaire
mais de grand intérêt, le garçon poussant son orgueil jusqu’à
vouloir tuer recibiendo, rien que pour prouver qu’il avait eu raison.
Cela faillit bien marcher, et s’il ne triompha
entièrement, hier, à Dax, le Juli sortit de la plaza sous une ovation
unanime, ayant coupé une oreille que beaucoup auraient aimée voir
« doublée », et démontré grande volonté, tout au long
d’une tarde que la chaleur et la faiblesse des Victoriano del Rio
avaient plongée dans la torpeur.
Certes, il y eut des « chispazos »,
des éclairs de grande classe, notamment sur quelques muletazos du
Morante, mais le dénominateur commun des six lidias fut : « Mimar
al toro »… prendre soin de ne pas le faire tomber.
« Baisser la main » fut, hier,
quasiment impossible, et seul le Juli trouva les solutions, à force
d’intelligence et de toreria. De son côté, Cesar Jimenez débuta très
bien… et finit très mal. Un bon copain me glissa "Tu pourras
dire, cette fois, que Cesar Jimenez alla "de menos a menos !"
Vache! … mais pas forcément faux !
Dax, première de feria : Anecdotes et un moment d’émotion. Tandis
qu’un clairon sonnait aux morts, la plaza respecta intensément une
minute de silence, en hommage à deux personnages qui firent partie de son
histoire : L’inoubliable Pagnot, et le Potra, veedor de la plaza,
depuis des années, légende vivante du mundillo, décédé, le matin, à
Séville.
13
Août – DAX – 1ère de feria – Lleno – Chaleur
moite et ciel « se grisant », à mi course :
Six toros de Victoriano del Rio (le 3ème,
de Cortes - Deuxième fer) inégalement présentés (les 3, 4 et 5 plus
hauts et charpentés).
Plusieurs toros, notamment au début, sortirent
avec les pitones escobillés, qui soulevèrent des protestations. Les
toros ont beaucoup tapé (en particulier le premier) ou planté les cornes
dans le sable et la caillasse (1, 3, en vuelta de campana).
Corrida qui sortit fort, mais révéla rapidement
une grande faiblesse dont il fallut tenir compte, tout au
long de la lidia. Corrida noble, pourtant, qui aurait permis de
grande choses, avec « plus de moteur », et de meilleurs
appuis. Toros « fijos » et « prontos », mais…
Morante de la Puebla (Silence partout,
avec un avis au quatrième) allait vêtu de blanc et noir « a
cuadritos ». Costume de torero « artiste » pour un
Morante qui fit rugir quelques « olés » secs, sur trois
bonnes véroniques au toro d’ouverture, lequel avait méchamment percuté
un burladero, dès sa sortie. Ce topetazo eut de funestes conséquences,
le toro sortant du puyazo en lourde vuelta de campana. Toro faible, noble,
que le Morante va toréer
longuement, « mettant les reins » sur plusieurs derechazos,
longs mais isolés, sans pouvoir lier, sans pouvoir « transmettre ».
Faena de courts éclairs de grande classe, que le public suivit avec une
placide admiration. Pinchazo, une demi lame atravesada et deux
descabellos. Début en demi teinte.
Le quatrième, toro sérieux, montado, armé vers
le haut, fut beaucoup plus solide et retors. Morante essaiera de se
convaincre de sa noblesse, mais ne se confiera qu’à moitié. Longue
faena, un peu répétitive, multipliant les passes fondamentales d’inégale
qualité, ne se libérant qu’en fin de trasteo, pour un trincherazo, un
remate de grande classe, et deux molinetes « culeros » qui
divisèrent les opinions. Pour conclure, le Morante mit deux pinchazos
feos, et se fit surprendre en une préparation de descabello « génuflexée ».
Dans un ultime arreon, le toro « lui passa dessus »,
heureusement sans autre dégâts que le "susto"..
Sans être « mal », le Morante n’a
jamais pu se libérer complètement. Peor para nosotros!
El Juli (Une oreille, pétition de la
deuxième et bronca au président – Grande ovation, après un avis, et pétition
incomplète) a connu une journée irréprochable, que le bilan comptable
ne reflète pas. Un triomphe qui ne pouvait être spectaculaire, du fait
de l’endémique faiblesse de ses deux toros. Cependant voyez : à
force d’intelligence, de technique et d’envie, le Juli réussit à
faire qu’à partir de la deuxième série, les toros « ont voulu
charger », et ne tombèrent plus...
Son premier manifesta de la faiblesse, et
peu de monde donnait cher de la faena, en fin d’un deuxième tiers
rapide et discret. Cependant, le Juli sut attendre et mettre en valeur un
toro noble, « pronto », très fixe dans la muleta. Avec une
grande dose de force en plus, on avait là « un grand toro ».
Première partie de faena, légère, égrenant
les muletazos a mi hauteur, sans déranger le toro (dejandolo a su aire).
Puis, peu à peu, la muleta se fera plus impérative, et le Juli finira
par se laisser aller à de longues passes, templées, suaves, bien enchaînées.
Il y eut un trincherazo « royal », et de longs pechos « bien
tournés », qui firent un peu penser… à Mont de Marsan.
Faena « a mas » d’un Juli heureux,
libéré, muy maestro, face à un toro d’une grande noblesse et très
prompt à charger, mais hélas un peu trop faible. C’est probablement la
raison pour laquelle le président, après une entière trasera, refusera
d’accorder la deuxième oreille, que certains demandèrent longuement.
(C’est là son critère, et nous le respectons : attribuer deux
oreilles, d’entrée, dans ces circonstances, n’était pas facile.
Qu’aurait il du donner si, quelques instants plus tard, un torero
montait « un tabaco », à un toro fort et encasté ?)
Le Juli « croyait », au cinquième. Hélas,
il se rendit compte, immédiatement, qu’il était bien faible. Et, malgré
les protestations qui fusèrent, il fit tout pour y croire. Y estuvo bien !
Tout d’abord dans un tiers de banderilles, pas génial, mais plus serré,
plus sincère, plus propre qu’à son premier. Faena « de vouloir » !
Faena de « faire tout son possible pour démontrer que le toro était
bon, et qu’il avait eu raison d’insister ».
Un vrai cabochard, le Juli !
Un torero de parole et de pundonor, également. Même
si certains ne voulurent pas en tenir compte, sa faena, forcément irrégulière,
fut d’une grande volonté, allant à mas, intercalant des suertes légères
et habiles, avec un toreo plus appuyé, plus profond, plus lié.
Sachant que sa faena n’avait pas entièrement
convaincu, le Juli cita au récibir, pour une media buena, qui mit un peu
trop de temps à faire effet. Il perdit là une oreille, mais pas la
reconnaissance d’une plaza qui le fit saluer au centre, sous une immense
ovation.
Cesar Jimenez (Silence – Ovation, après
un avis) commença fort bien, et finit…comme d’habitude.
La première partie de sa faena au troisième fut
remarquable, toréant vertical, erguido, la muleta à mi hauteur, au
rythme des charges d’un toro noble, mais faible. Toreo classique, adapté,
face à un joli burraco qui avait fait une demi culbute, au sortir d’un
puyazo léger. Hélas, le madrilène voulut doubler un changement dans le
dos, à mi faena, et se fit désarmer. A partit de cet instant, le trasteo,
jusque là limpide, se fit plus accroché, beaucoup moins convaincant.
Deux pinchazos bien vilains noircirent encore le tableau, et Jimenez
perdit tout crédit.
Il passa longuement de cape le sixième, par
delantales et chicuelinas. Après un quite par navarras bien remate en
double rebolera haute, le jeune diestro alla brinder au public, cérémonieusement,
et se mit à genoux, au tercio, tandis que le public poussait un « ha ! »,
style « Je vous l’avais bien dit ! »
Il y eut sept muletazos, les deux genoux en
terre, d’un mérite indéniable, mais qui n’émurent personne. La
faena ne prit jamais son vol, et, la torpeur aidant, personne « n’y
crut plus »… Multi séries, plus ou moins limpides, et quelques
sifflets appelant à l’apéro…
Cesar Jimenez en termina d’une entière
desprendida de rapide effet, qui lui valut une ovation, mais également un
constat : Il ne « rentre pas » dans le Sud Ouest.
A signaler qu’à ce toro, El Chano « en
fit un peu trop », pour deux bonnes paires de banderilles, son
matador l’invitant immédiatement à saluer, ce qui « prédispose »
le public, avant la faena. Pero, fallo ! |
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FERIA DE
DAX… AU JOUR LE JOUR (2)
14 Août : Deuxième de Feria, aujourd’hui : Toros de
Manolo Gonzalez, pour Rivera Ordoñez, Antonio Ferrera et Sébastien
Castella.
Les Manolo Gonzalez sont sortis
« catastrophiques », l’autre jour, au Puerto : Décastés
et dangereux. Rivera Ordoñez s’en étonnait, d’ailleurs, lui qui
prend toute la camada, cette année. Voyons donc si Dax sera « le
desquite » du grand fer qui a donné tant de grandes choses.
Rivera Ordoñez revient à Dax. Il y
triompha, par le passé. Après quelques années de bouderie, le « beau
Fran » revient dans la plaza qui fut « celle de son père »,
Paquirri, avec une plus grande volonté de faire les choses « en
torero ». On applaudira, sans nul doute, sa cape vibrante (largas répétées,
delantales) et un toreo de muleta sans génie, mais parfois très propre.
Le point d’interrogation, tournant souvent « à noir » :
L’épée !
Antonio Ferrera revient à la plaza qui le vit
couper trois oreilles, l’an passé, « à la barbe du Juli ».
A cette époque, il était, comme on dit, « emballé ».Tout
lui réussissait. Depuis, le décor a changé, et les mauvais coups ont
plu (Valencia, Floirac, Huelva). La saison de Ferrera n’est pas bonne.
Cependant, depuis quelques jours, il semble avoir retrouvé quelque
« sérénité muletera », et l’indulto d’un toro d’Alcurrucen,
dimanche, à Pontevedra, ne peut qu’être « bon pour le moral ».
Sébastien Castella
doit remplir deux missions : La première est d’effacer
la grise journée de l’an passé. La seconde est de « convaincre
le Sud Ouest »…
Sans dénigrer les louanges dithyrambiques qui
baignent chacune de ses actuaciones dans le Sud Est (Ref : Arles, Nîmes…)
le Sud Ouest « attend » et demande à voir…
A surveiller avec angoisse, sa nouvelle façon de
recevoir les toros « a portagayola » : Debout au centre,
dos au toril, faisant passer le toro par le haut, en spectaculaires
tafalleras. Brrrrrr ! |
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SAN
SEBASTIAN : A LA LIMITE DE L’EMEUTE!
Manuel Escribano, à nouveau blessé, à Malaga.
14 Août : Vous me direz « A San Sebastian, ils ont
l’habitude ! » En effet, il ne se passe pas un mois sans que
le Boulevard, le Casco Viejo ou le quartier de « Gros » ne résonnent
des cris, slogans et diverses canonnades que l’on appelle vulgairement
« follones ». Ces émeutes font partie du décor, et San
Sebastien, depuis longtemps, a laissé de côté son apodo de « perle
du nord ». Maintenant, ce serait plutôt « oursin ». Et
encore, cela s’est calmé !
Ces quelques secousses politico-culturelles ne
sont pas motif valable pour transposer ce cirque dans la plaza de toros.
Trois spectacles et trois scandales ! Au
centre de la polémique, le président de la plaza, Francisco Tuduri, qui,
hier, a bien failli se faire lyncher, en direct à la télé, au motif
qu’il refusa au Finito de Cordoba, une oreille que la plaza réclamait,
en son ample majorité.
Sautant allègrement le règlement « à la
torera », Paco Tuduri essaie d’imposer son critère, afin de
rendre à San Sebastian "son sérieux d’antan". Ce n’est
peut-être pas une raison pour installer "le souk, maintenant !"
et ces scandales répétés vont finir par indisposer le grand monde. M’étonnerait
que les Chopera, maîtres de la place, voient cela d’un bon œil.
Après les terrible chaleurs de « l’anticyclone »,
il semble que l’orage gronde, par chez nous, mais à San Sebastian…
encore plus !
13
Août – SAN SEBASTIAN – 4 ème de Feria – mois de ¾ de plaza
– Corrida télévisée en direct : Toros d’Alcurrucen, bien présentés,
nobles mais faibles et sosos. 2, 5 et 6 furent
exploitables, le 3 étant le mauvais numéro.
Poids de la corrida : 522, 522, 552,
556,556, 534 kgs
Joselito (Ovation – Ovation avec avis) a
voulu être bien, mais montra encore une fois sa pâle image 2003 :
Bien au capote ; long et répétitif à la muleta, jusqu’à ce
qu’une injure le secoue un peu, au quatrième. De ce fait, trois bonnes
naturelles, liées. De plus, tua mal.
Finito de Cordoba (Sifflets, après un
avis – Pétition d’oreille, refusée par le président, et scandale
frisant l’émeute) Toréa
très bien de cape, son premier. Ensuite, sans forcer, avec beaucoup de
pico. Quatre pinchazos déclenchèrent un petit chahut.
Par contre, il fut plus torero, face au cinquième :
toréant plus ample, moins « courbé », en un mot, plus
« artiste ». De bonnes choses, en particulier à gauche. L’épée
fut caida, tombée, mais la foule demanda l’oreille, pour le cordouan.
Pensant que la faena (incomplète), et l’épée
(trop basse), ne cadraient pas avec l’image qu’il veut rendre à San
Sebastian, le président refusa le trophée, déclenchant un énorme
scandale qui fait craindre de méchantes conséquences, s’il se
reproduit. Ce qui ne manquera pas d’arriver, puisque Tudurri est forcé
de poursuivre dans cette ligne. Inquiétant !
Javier Valverde (Ovation aux deux, avec
avis au 3ème) toréa très bien, mais tua très mal. Vaillant
devant le mauvais troisième, qui le menaça vilainement, il plaça une
atravesada du plus mauvais effet télévisuel.
Par contre, il fut très bien, dans sa faena au
bon sixième. Très torero. Hélas, encore une fois, il y eut pinchazo et
estocade trasera.
Adieu l’oreille. Mais… le président l’eut
il accordée?
Ce soir, la cinquième : Toros de Javier
Perez Tabernero, pour Caballero, Miguel Abellan et Cesar Jimenez
13
Août – HUESCA – Fin de Feria – Media plaza : Corrida
catastrophique de Arauz de Robles : Mal présentée, décastée. Un
toston.
Antonio Ferrera (Silence partout) : Mal servi, et sans réussite
à la mort.
Miguel Abellan (Silence partout) fit trop
piquer le manso cinquième, qui sauta deux fois au callejon.
Fernando Robleño (Silence – Une
oreille) fut un peu longuet, mais tua bien.
13 Août – GIJON – 1ère de Feria de la Begoña – ¾
de plaza : Quatre toros del Ventorrillo et deux Alcurrucen (5 et 6èmes)
corrects en tout. Le meilleur du lot : Le 2ème.
Juan Mora (Vuelta à chaque toro) toréa
parfois très bien, et se fit vilainement accrocher, après l’estocade
au premier. Gros susto, sans mal.
Enrique Ponce (Ovation – Une oreille)
toucha le mauvais carton, au loto. Cumplio !
Manolo Caballero (Une oreille de chaque
toro, et sortie a hombros) Toucha le bon lot, et toréa « a gusto »,
bien suivi par la plaza. Rare, cette année !
13 Août – MALAGA – 2ème novillada piquée - ¼
de plaza : Novillos de Cayetano Muñoz, très bien présentés. Bons
les 3 et 5. Très bon, le 4ème.
Blessure de Manolo Escribano, en entrant a
matar, à son premier : Gros puntazo de 6 cms à la cuisse droite.
Une oreille, mais encore une fois la clinique. Après Collioure, cela fait
« un peu beaucoup ». Mala suerte !
Joselito Ortega estoqua trois toros :
Ovation – Ovation – Vuelta.
David Galan : Volontaire et électrique :
Ovation et vuelta.
13 Août – BEZIERS – 1ère de Feria – Rejoneo – ½
Plaza : Toros de Sanchez Cobaleda, bien présentés, de comportement
inégal.
Leonardo Hernandez : Silence et une
oreille, protestée
Pablo Hermoso de Mendoza : Une et
deux oreilles
Patricia Pellen : Ovation et vuelta. |
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FERIA DE BEZIERS
2003
Mercredi 13 Août – Rejoneo :
Toros de Sanchez Cobaleda, pour Leonardo
Hernandez, Pablo
Hermoso de Mendoza et Patricia Pelen
Jeudi 14 Août :
Toros de Torrestrella, pour Javier Conde, El Juli
et Ivan Garcia
Vendredi 15 Août :
Toros de Cebada Gago, pour Pepin Liria, Jesus
Millan et Javier Valverde
Samedi 16 Août :
Toros de Martelilla, pour Enrique Ponce,
Sebastien Castella et Cesar Jimenez
Dimanche 17 Août – Matin :
Novillos de Piedras Rojas, pour Manolo Escribano
(sera peut-être remplacé),
Fernando Cruz et Jeremy Banti
Dimanche 17 Août – Soir :
Toros de Miura, pour El Fundi, Fernandez Meca et
Denis Loré. |
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DAX :
« UNE BANDE DE CARACTERIELS !»…
La seule oreille pour un bon Rivera Ordoñez
15 août : Est-ce la
chaleur ? Est-ce l’orage qui approche, et cette crainte qui nous étreint ?
(à chaque fois qu’il a fait « très chaud », et que la température
a « baissé d’un coup », la mer n’a pas eu le temps de se
refroidir et la différence brutale des températures a produit de véritables
catastrophes – Souvenez-vous de 83, de 92)...
Est-ce parce que nous sommes tous révoltés de
voir qu’en 2003, près de 3000 personnes peuvent mourir à cause de la
chaleur sans que l’on n’y puisse rien ?
Est-ce parce que dans les hôpitaux, les professionnels,
admirables, se désespèrent de ne pouvoir mieux faire ? Parce qu’à
Clichy, un cadavre est dans un appartement depuis une semaine, et que les
voisins doivent évacuer l’immeuble, le mouchoir sur le visage ?
Est ce parce que l’on ne peut même pas mourir dans le respect et la
dignité ? Est-ce donc parce que l’on est en train « de
couler à pic » ?
Est-ce pour tout cela, que le public dacquois,
hier, a eu de drôles de réactions, tantôt ovationnant, tantôt sifflant
ce qu’il avait ovationné, auparavant ?
Est ce parce que le « malaise »
s’empare de la France, comme une honte sourde, comme un triste abandon,
comme un manque d’honneur, de courage, de sincérité, d’humilité ?
Comment un ministre de la Santé peut il dire
« Nous avons tout fait ! Nous dominons la situation ! »
Comment, en 2003, peut on amasser tant d’incapacité, de mensongère démagogie ?
Mieux vaut laisser un bout de terrain vague à
40000 pauvres gosses paumés ou camés, plutôt que qu’apporter quelque
bien-être aux petits vieux ou aux malades, sans défense devant la furie
des éléments… Mieux vaut la poignée de main télévisée entre Sarko
et Bové, que l’armée pour aider tout le monde. Mieux vaut faire les
beaux, sur le tendido d’une plaza, à recevoir des « brindis pour
la photo », plutôt que de plancher à sauver la moindre vie, que ce
soit d’un humain ou même d’un animal.
Franchement… c’est donc cela, la France ?
Corrida « chunga » ! Corrida pénible à suivre,
parce qu’elle réunit, devant un public « déboussolé et déboussolant »,
trois toreros « caractériels », face à des toros « bien
tordus »…
Les Manolo Gonzalez
sont sortis sans qualité, trompant le monde, faisant semblant
d’y aller, mais regardant « en dessous, de côté ou en arrière ».
Limités de forces, mais sans tomber vraiment, mettant plus de hargne que
de bravoure, à la pique.
En face, les toreros furent également déroutants.
Seul, Rivera Ordoñez, qui s’y connaît pourtant « en mala leche »,
se montra très professionnel et bon torero, toute la tarde. Antonio
Ferrera, une nouvelle fois, « péta un plomb », lui-même
déboussolé par un public qui soudain se mit à siffler ce qu’il avait
toujours applaudi, auparavant.
Quant à Sébastien Castella, désolé ! Ne
pas faire piquer ses toros implique que l’on est sûr de les dominer,
par la suite. Or, la démonstration d’hier, entre sustos et enganchones,
le tout accompagné de petits vilains gestes ou regards, souligne le
chemin qu’il reste à faire, pour un torero qui, décidément,
n’arrive pas « à rentrer dans le Sud Ouest ». Ses deux
prestations débutèrent bien, avec la total appui du public. Hélas, le
final fut chaque fois moins brillant. C’est le moins que l’on puisse
dire…
Corrida « chunga » ! Désagréable,
parce que déroutante ! Restent de grand détails : trois
grandes naturelles, une paire de banderilles, algun puyazo… l’amitié
et les belles dames, dans le tendido...
C’est bien, mais on attend mieux !
14
Août – DAX – 2ème de Feria – Lleno – Chaleur en
gris bleu : Toros de Manolo Gonzalez et un Sanchez Dalp (3ème),
correctement présentés, fins de type, qui sortirent avec caractère :
soit en répétant fort, dans les capotes, comme ceux de Ferrera, soit en
freinant et puntéant, comme le quatrième et ceux de Castella.
A la pique, du caractère et de la force, comme
le troisième qui prit un gros puyazo, romaneando (levant haut le cheval,
le secouant d’abondance). Pas de vraie fijeza, pas de vraie bravoure,
mais du caractère, une pointe de genio, et de la mala leche.
A la muleta, un toro qui répondit avec noble
caractère : le premier. La suite fut « en dents de scie ».
On restera dubitatif sur les deux de Castella : Leur fallait il
quelque puyacito de plus ? allez donc savoir. Le fait est qu’ils
« remontèrent », de vilaine façon, puntéant, derrotant,
marchant et promettant mille avatars.
Rivera Ordoñez (Une oreille, avec
division d’opinions – Silence) a un gros défaut que l’on pourrait
croire « indifférence », voire « mépris ». Il ne
donne pas « d’importance » à ce qu’il fait. Il ne
« vend pas ». Il torée, un point c’est tout ! « Cela
vous plaît ? Tant mieux ! Cela ne vous plaît pas… allez donc
vous faire voir ! »
Hier, Rivera Ordoñez fut « très bien »
et très torero, devant le premier, dans une faena très propre, très sérieuse,
bien construite, allant « a mas ». Le public ne marcha qu’à
moitié, laissant passer trois grosses naturelles, limpisimas, la jambe en
avant, closes d’un bon pecho. Faena sobre, toréo classique et très
propre, très vrai, sans tricher, avec des remates, pieds joints, discrets
et sans démagogie. Estuvo muy bien ! Estocade forte, tendidita, et
une oreille que l’on chahuta un peu. Bon !
Le quatrième était un autre client, tardo, tête
à mi hauteur, court de charge. Rivera essaya longuement, longuement… ce
qui en indisposa certains. A l’épée, deux pinchazos (toujours en haut)
et une entière qui provoque degüello. On a vu pire.
Sans être « historique », le fils de
Paquirri a été bien, hier, à Dax. Dans sa cuadrilla, un banderillero
qui fait merveille, sans l’affectation et le « protagonisme »
du Chano. Il s’appelle Joselito Gutierrez, et dut saluer, au premier,
pour une troisième paire de banderilles claire, nette, sans bavure.
Antonio Ferrera (Division « silenciée »
- Vuelta « divisée », après pétition d’oreille) sort de
Dax avec un puntazo et plein de questions dans la tête. Mauvaise sortie,
hier, pour un des toreros que la France à fait, et qui est « ce
qu’il est » dans son caractère, sa spectaculaire vaillance, et
parfois sa vulgarité électrique… parce que le France lui a fait grande
ovation pour tout cela…
Hier, il y eut divorce ! Hier, la première
paire de banderilles, passée d’un mètre cinquante, mais suivie d’un
bond en l’air (d’un mètre cinquante) a mis le feu aux poudres. On
siffla. (Pourtant, combien d’ovations, depuis des années, pour la même
suerte ?) La deuxième paire ne rectifia point et, cruelle vengeance
du destin, le torero calcula mal la vitesse du toro, lors du quiebro aux
barrières, planta… dans le vide, et se retrouva par terre, le nez dans
le sable. Cruel revirement, dans la risée des plus méchants.
Faena « baladée », le public
n’aidant en rien, guettant le moindre recul, le plus petit faux pas. Un
peu perdu, Ferrera jette un regard assassin à un « courageux »
qui, des gradins, fit allusion au "bombero torero".
Puis, cela tourn au vinaigre. Certains le prient
d’en finir, tandis que d’autres sifflent fort, quand il lève l’épée.
Ferrera repart pour une nouvelle série de trapazos, et tue vilainement,
au deuxième élan.
Le cinquième viendra fort dans une série de
delantales spectaculaires. Après le quite, bien rematé, un tiers de
banderilles, spectaculaire, qui ralliera majorité des suffrages.
Cependant, la faena sera laborieuse, mêlant quelques muletazos propres,
à d’autres « forcés », disgracieux, prétendant « codiller »
artistiquement. Faena « irrégulière », divisant les gradins.
Le torero s’en rend bien compte, qui,
après pinchazo, entre fort, pour une estocade basse, qui lui vaut
un gros coup, au bas de la cuisse droite.
Le costume est déchiré, et l’on pense à une
nouvelle blessure. Cris et chuchotements ! Le torero en rajoute un
peu. Du coup, la pétition d’oreille monte, mais le président refuse.
Ferrera, vexé, salue, mais refuse de faire la vuelta. Puis, toute réflexion
« pas faite », décide de la donner. Du coup, certains
sifflent. Un vrai congrès de caractériels !
Sebastien Castella (Légère division, après
un avis – Silence) laisse perplexe. On l’attend avec espoir et générosité.
On admire certain geste de grande classe. On souhaite pouvoir exploser
d’enthousiasme… mais on se regarde, tout à coup, dubitatifs ; on
fait la moue… et on se dit qu’encore une fois, ça n’a pas marché.
Hier, le français touche les deux plus durs, les
plus violents et sournois. Mais on se demande quel jeu auraient donné ces
toros, avec une pique de plus ? Et que se serait il passé si
Castella n’avait pas cette obsession de vite passer à la courte
distance, au toreo « à bout portant », qui déclencha
derrotes et moult accrochages de muleta, désarmés et moments de danger.
Au final, des trasteos déroutants, de mas à
menos, sans emprise sur le toro, ni sur les gradins. Public
silencieusement déçu, qui ne se mit en rogne que sur des estocades défectueuses.
On apprécia le début de la première faena, par
cinq doblones et un joli remate. Hélas, le toro, court et pegajoso ne le
laissa pas faire le toreo fondamental… « ni l’autre », à
bout portant. Le sixième est aussi compliqué, et le torero a un petit
geste de dépit, au milieu de la faena, qu’on devra oublier bien vite.
A Bilbao, vraiment, il faudra être « autrement » ! |
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FERIA DE
DAX… AU JOUR LE JOUR (3)
15 Août : Double journée : Tout d’abord, le probable et
habituel triomphes des rejoneadores : Cartagena est ici « chez
lui ». Donc !
Ce soir, la corrida de Dolores Aguirre.
Attention ! Elle vient « con mucho trapio » !
Absente de plusieurs grandes ferias, la Señora ganadera va probablement
mettre un point d’honneur à triompher
dans une plaza « de postin ». D’autant que si la
course sort « comme il y a deux ans » (Souvenez vous des deux
toros du Cid) …
Juan Jose Padilla fait de tout. Il a même
« piqué » un toro, hier, à Calatayud. Spectaculaire et
volontiers démago, Padilla est à créditer de bonne choses, cette année,
« par chez nous », en particulier à Vic Fezensac. C’est du
solide !
Davila Miura n’a rien de génial. Mais,
devant le toro encasté, il peut « lier beaucoup » et
compenser par la vaillance et la technique, un manque évident, sur le
plan artistique.
Anton Cortes se présentera. Il sera
« le » point d’interrogation. La question est :
« Peut on faire du toreo artistique, à du toro dur ? »
La réponse est « Pas facile, et peu probable ! »
Cependant, si un toro se laisse « à moitié » faire, Cortes
pourrait bien surprendre. A suivre, également sa façon de tuer.
Les Dolores Aguirre : Corrida de toro toro !
Corrida âpre et orageuse… |
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AU FIL DES FERIAS…
Cesar Jimenez : Vraiment « bien », hier, à San Sebastian.
15 Août : San Sebastian, Béziers, Malaga, Gijon… Le 15 Août,
c’est une horreur ! Tout le monde sur le pont ! Malheur à
celui qui ne torée pas, le 15 août. Malheur, également à l’empresa
qui doit trouver un éventuel remplaçant…
Le 15 Août est « le » jour où
l’on torée le plus, dans l’année.
Remarquez, « le 14 » n’est pas mal non plus. Ainsi hier, il
s’en est passé, des choses, sur toute la géographie taurine, et à
toute heure.
A San Sebastian, on dit que Cesar Jimenez avait
oublié son miroir, en partant à la plaza, et se mit à toréer «naturellement ».
On a du mal à le croire, mais…
A Béziers, les Torrestrella jouèrent une bonne
première mi temps.
A Malaga, on a sorti « les veuves »,
et Antonio Barrera a fait une très bonne présentation.
14 Août – SAN
SEBASTIAN – 5ème de Feria – Moins de ½ entrée :
Corrida intéressante de Javier Perez Tabernero : Bien présentée,
prenant deux vrais puyazos, sauf le manso sixième. Bons les
3, 4 et 5èmes. Un peu faibles, surtout le 2ème.
Manolo Caballero (Palmas – Une oreille)
laissa flotter les rubans, devant le premier. Par contre, tira de grandes
naturelles et tua bien le quatrième.
Miguel Abellan (Silence – Vuelta « forcée)
s’embarqua à toréer plus le public que ses toros. Bagarre aux quites,
avec Jimenez, répliquant chaque fois, mais perdant des passes de muleta.
Regardant beaucoup les gradins, toréant nerveux et approximatif. Il tua
mal, très bas.
Cesar Jimenez (Une oreille – Vuelta, après
un avis) a fait jusqu’à présent « la » faena de la feria.
Très sérieux, profond et plus naturel que de coutume, le madrilène a été
vraiment bien à son premier. Le sixième était manso. Après une
bonne lidia, bien aidé par le Chano, Jimenez s’accrocha, sérieusement,
mais tua d’une entière trasera et trois descabellos. A voir si le
madrilène confirme, aujourd’hui, à Bayonne !
14
Août – BEZIERS – 2ème de Feria – 1ère
corrida – Lleno – Chaleur (par correspondance téléphonique) :
Les toros de Torrestrella sont sortis bien présentés,
mais « justes » de forces, et s’arrêtant, au troisième
tiers. Le sixième se fit probablement très mal, dans une spectaculaire
vuelta de campana.
Javier Conde (Vuelta, après pétition –
Silence) a été bien, devant le premier, qui venait fort, et de loin. Hélas,
il ne dura pas. Conde se laissa aller à deux ou trois genialidades, mais
toréa superbement, à droite. Le toro tarda à tomber, et Conde perdit là
une oreille, bien gagnée. Le quatrième, violent et court, ne l’inspira
guère. Toro à contre style, devant lequel le torero « s’accrocha »,
à contre cœur.
El Juli (Une oreille – Silence) eut un
succès mitigé, toréant bien , mais peu spectaculaire, son premier, qui
le menaça méchamment. Il doit l’oreille à un gros coup d’épée. Le
cinquième « regardait beaucoup, et finit par s’arrêter.
Ivan Garcia (Une oreille – Silence) se fit
vilainement prendre dans un quite au troisième, qu’il avait reçu,
vibrant, par quatre largas à genoux. Là également, le toro s’arrêta
vite, condamnant les efforts du sympathique « blond, aux yeux bleu
ciel ». Le sixième ne se remit pas de sa cabriole, et tous les
efforts furent vains.
14
Août – MALAGA – 6ème de Feria – ¼ de plaza –
Intense chaleur : Quatre toros de Juan Jose Gonzalez et deux de la
Palmosilla (2 et 3èmes). Faibles et compliqués, en particulier le quatrième.
Bons les 2, 3 et surtout 5èmes.
Le premier « Afinado », fut un manso
inlidiable, qui fut condamné aux banderilles noires (que l’on n’avait
pas vues, depuis bien longtemps, à Malaga)
Ricardo Ortiz (Ovation après avis –
Ovation) a touché le lot « noir » ! Il s’en sort
vivant, ce qui est déjà un exploit.
Victor Puerto (Ovation – Une oreille) a fait
dans le spectaculaire et pueblerino. Oreille « très » généreuse.
Antonio Barrera (Une oreille – Palmas) a été
extrêmement courageux et sérieux. « Mucha verdad ! »
dit la chronique. Toréant vrai.
14
Août – GIJON – 2ème de Feria – ½ plaza :
Mauvaise corrida du Puerto San Lorenzo, par ailleurs bien présentée.
Vicente Barrera n’a pas été bien, écoutant
division, puis silence.
De même Eugenio de Mora, qui passe une
saison « en blanc », après le lâchage des Lozano, et la
blessure d’avril (Silence partout)
Bon succès, en revanche, pour un Uceda Leal,
mi poderoso mi artiste, et tuant bien. Une oreille de chacun, et « a
hombros ».
14
Août – BAEZA –1ère de la
Feria de Nueetra Señora del Alcazar – Casi lleno – Canicule :
Bonne corrida de Victoriano del Rio (dont deux de Cortes) : Petites têtes,
mais solides et nobles.
Joselito (Oreille à chacun) a toréé
longuement et même « brindé à tous » (ce qui est rare).
Finito de Cordoba (Une oreille de chaque toro)
est en train de revenir, très fort. Toréo long, profond, cadencé.
Confirma la grande impression, laissée à San Sebastian. A suivre.
Morante de la Puebla (Une oreille avec pétition
de la seconde – une oreille) a été « enorme ! » avec
cape et muleta. Duende y calidad, dit le critique ! Ayyy !
14
Août – PALMA DE MALLORCA -
En nocturne – ½ arène : Toros de Gabriel Rojas, potables mais un
peu faibles.
Ortega Cano a connu un gros désastre dont
il a le secret : Palmas et grosse bronca, avec deux avis. Pour un
peu…
Jesulin de Ubrique triomphe totalement :
Une et deux oreilles.
El Cordobes fut le moins bien servi, échouant,
malgré ses efforts : Palmas et ovation.
14
août – VALVERDE DEL CAMINO –1/2 Plaza : Corrida exécrable
de Gonzalez Santacruz. Les toreros (Mario Coelho et Luis Vilches) on fait
ce qu’ils ont pu (Silence partout)
Hélas, on doit déplorer la blessure de Luis de
Pauloba, par le premier de la tarde : Cornada cuisse gauche, de
15 cms et, plus légère, au visage. Pronostic réservé.
Par ailleurs, le banderillero Manuel Bueno a pris
un gros coup dans le dos et les reins. Pronostic réservé, en attendant
les examens radios. |
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LE
VENDREDI… C’EST « CAMPO BRAVO » !
15 août : Et alors… même le 15 Août ! Même un gros jour férié,
il est là… Aujourd’hui, Jean Louis Castanet se laisse aller à
quelques « Réflexions d’été », que vous retrouverez dans
la maintenant traditionnelle rubrique du vendredi, « Campo Bravo » |
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BAYONNE :
EL JULI, AU FIL DE L’EPEE !
16 Août : Le regard fixe, le sourcil froncé, le Juli prépare
longuement son estocade, cite le toro de la voix et s’élance, ou plutôt
« s’envole », pour un superbe volapie. Estocade entière qui
tardera un peu dans ses effets, mais qui lui vaudra l’unique oreille de
la corrida. Estocade « vengeresse », rectifiant l’accident
qui lui arriva en mettant une « atravesada transperçante » à
son premier. Rare, chez le Juli, mais… « se le fue la mano » !
Caste, envie d’être « en torero »,
à chaque instant ! Le Juli est actuellement « en pleine bourre »,
montant en puissance pour un probable triomphe à la Feria de Bilbao.
Hier, à Bayonne, Julian Lopez toréa superbement
le premier, et mit un remate dans un quite au cinquième « de vrai
cartel ». Pour compléter, il banderilla « facile », le
premier; avec beaucoup plus de sincérité et de risque, son second.
Actuacion complète du Juli, devant deux toros sérieux, de Jose Luis
Marca.
Autre élément positif de la corrida : La présidence. Même si cela
ne fera pas forcément plaisir à ceux « qui veulent que l’on
coupe », parce que cela fait la promotion du spectacle, la Présidence
d’hier, à Bayonne, a rendu grand service à la plaza : Attentive
au premier tiers, respectueuse des décisions toreras. Pour ce qui est des
trophées, elle était probablement prête à donner une oreille au Juli…
avant l’estocade. Cependant, la lame transperçante, quelle que fut la
faena, « interdisait » tout trophée.
D’ailleurs, l’accorder aurait satisfait une partie de la plaza,
mais soulevé les intenses protestations de l’autre, dont le Juli aurait
été la première victime.
Bronca donc, au palco. Mais bronca d’honneur et
de sagesse.
Autre pitada pour ne pas avoir accordé
l’oreille à Cesar Jimenez, au troisième. Comment accorder une
oreille… que le public ne demande pas? Des mouchoirs, certes, en
grosse minorité. Beaucoup de « gueulantes » inutiles !
Et puis quoi ? Lorsque l’oreille est refusée, on
fait donner vuelta au torero. Ici… même pas ! Il faudrait
s’entendre, messieurs dames ! Une vuelta est aussi, une récompense.
La corrida de Jose Luis Marca ne fut pas des plus commodes. Sérieusement
présentée, elle manifesta noblesse, certes, mais tardanza et un peu
de faiblesse.
Manolo Caballero fut comme d’habitude :
Pas un cheveu qui dépasse ! On aimerait le voir un peu plus
« ébouriffé ».
El Juli fut « en jeune maestro »,
toute l’après midi. Ce garçon « veut bouffer
du toro », à longueur de journée. Tandis que le copain est
en train de lidier, il surveille le combat, d’un œil, mais, dans son
coin, dessine une véronique « dans le vent », comme si un
toro de rêve venait à cet instant d’inactivité, jouer avec lui. Un
torerazo !
Cesar Jimenez dut avoir, en fin de sa première
faena, un air « plus ahuri » que d’habitude. (Pardon !
plus « intérieurement peiné » que de coutume). Il avait été
bien, pourtant, et trois gros derechazos avaient soulevé de gros olés.
Certes il y avait eu les rodillazos du début, les cambios dans le dos,
les manoletinas. Certes, l’épée avait été correctement poussée,
mais… là où l’on aurait eu deux oreilles en une plaza « normale »
d’Espagne, « Ne voilà t’y pas que le public réclame mollement,
et que les sieurs du palco ne daignent même pas me donner « una
orejita ». Non vraiment… ils ne me méritent pas ! »
Hélas pour le madrilène, la vuelta de campana
du sixième ruina tous ses espoirs de revanche.
Dans les gradins, le Prince, neveu du Roi d’Arabie Saoudite et sa cour.
En extrême hâte, on a trouvé 50 (bonnes) places, alors que l’on
disait la plaza pleine. Comment donc a t’on fait ? (L’empresa a
t’elle donc été voir Régis ?). Peu importe, le Prince était
venu voir El Juli, et n’aurait pas sourcillé à réorganiser, à ses
frais, la même corrida, le lendemain, si l’on n’avait pu le
satisfaire.
Dans le callejon, ses photographes et cameramen
personnels, extrêmement corrects et éduqués (nos professionnels de la télé
pourraient en prendre quelque graine) n’ont perdu aucune miette de la
corrida, pour les longues soirées au coin du ciel d’Orient.
15
Août – BAYONNE – Llenazo – Température chaude mais agréable
– petite brise :
Six toros de Jose Luis Marca, bien à très bien
présentés (4 et 5èmes), qui sortirent fort (excepté le 6ème)
et firent leur devoir aux capotes.
La crainte de faiblesse se confirma fortement, au
premier. On ne piqua pas le troisième, de crainte que… Pour le reste,
cela se passa beaucoup mieux que l’on ne pensait. Toros noblones, un peu
tardos, un peu violents dans la passe, tête souvent haute, ne répétant
que difficilement.
Le sixième sortit « en réfléchissant »,
et se donna une mauvaise vuelta de campana, lors de la brega aux
banderilles. A partir de cet instant le rideau se baissa, sur la faena…
et la corrida. Dommage !
Malgré les sifflets d’un public qui devra voir
ou revoir ses fondamentaux, impeccable présidence de Jean-Michel
Legarburu, de La Bayonnaise, bien entouré de ses amis de la Peña Taurine
Côte Basque et de la Peña Campera.
Manolo Caballero (Silence – Ovation) a
été bien, au capote, à ses deux toros. (Celui là, s’il voulait
vraiment !).
Faible, son premier avait « quinze passes »…
Caballero lui en donna dix, dont six « d’essai ». Par
contre, il s’arrima longuement, devant le gros quatrième, toro noble
mais tardo et faible, insistant pour parvenir à tirer « la »
série complète. Il n’y parvint pas, mais son trasteo fut sérieux et
torero, quoique un peu long. Pinchazo, a toro parado, et entière
desprendida. Caballero, tel qu’en lui-même.
El Juli (Grande ovation, après forte pétition
d’oreille – Une oreille, avec petite pétition de la seconde) s’est
montré « en jeune maestro », toute la tarde.
Capote précis et allègre, pour recevoir le beau
deuxième, avec une grande demie, pour signature. On « soignera »
le bicho, à la pique, et Juli banderillera « facile ». A la
muleta, faena qui ira « a mas », le torero se faisant plaisir,
toréant parfois « léger », parfois « appuyant plus »,
terminant ses courtes séries par adornos vibrants.
L’oreille était là ! Malheureusement,
l’épée fut si atravesada (petit cuarteo, au départ) que la lame
ressortit , de vingt centimètres, sur le côté. Adieu l’oreille !
Il faut rester sérieux. Ainsi l’entendit El Juli, en rage contre lui-même,
qui salua la grande ovation. Bien!
Le cinquième était « un tio », qui
percuta dur, au cheval. Le Juli lui mit cinq véroniques, une demie et un
remate superbe, au capote. Au cas où l’on n’aurait pas bien vu, un
quite par tafalleras et un nouveau remate « de cartel » !
Y olé !
Banderilles, "tout en muscles", avec
mention pour la troisième, où il fallut mettre « le turbo ».
Faena difficile, ardue, toute en volonté et conscience professionnelle.
Toro quedadito et bronco ! Lent à la détente, et violent, dans le
muletazo. Ce ne sera pas une faena « coulée », mais pensée
et travaillée.
Par contre, longuement préparée, une grosse
estocade, « à fond », aux effets hélas un peu tardifs.
Grosse oreille, et une nouvelle fois, l’admiration pour ce sacré
bonhomme ! qui est en train de faire grand mois d’Août. (Vraiment,
il y a eu « avant » Mont de Marsan… et « après » !
– Cela dit, qu’est ce qu’il avait été bien, à Madrid ! (voir
chronique du 28 mai, por si acaso !)
Cesar Jimenez (Grande ovation, après pétition
minoritaire – Silence, avec quelques injustes sifflets) a été bien, à
son premier. Presque plus « naturel » que de coutume. Bien au
capote, en véroniques, gagnant du terrain. Très bien en chicuelinas, après
« une très courte mini-pique » (et peut-être même, moins
que cela !) …
Faena débutée à genoux, au centre, et bonne
première partie, le toro ne répétant pas assez pour faire vibrer. Par
contre, trois gros derechazos, templados, ceñidos, liés au double pecho,
firent lever l’ovation. Jimenez voulut poursuivre, en raccourcissant les
distances, et trois changées dans le dos, à bout portant, n’eurent pas
l’effet escompté. Quatre manoletinas, pour finir, et un desplante
torero, précédèrent une estocade très bien poussée, mais dont les
effets ne furent pas immédiats.
Curieusement, il y eut « toute petite »
pétition, et le public siffla la présidence, pour son logique refus,
mais ne demanda pas la vuelta. (Allez donc y comprendre quelque chose !).
Le castaño sixième sortit, au pas, « enterandose »,
ne répétant pas dans le capote. A la pique, il déclencha soudain, et
poussa fort. Hélas, après une bonne paire de bandrilles du Chano, le
toro se donna une grosse vuelta de campana… y se acabo. Jimenez essaya
deux petites choses, et dut se résoudre à l’estoquer, la rage au cœur.
Ceux qui sifflèrent se sont trompés... |
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DAX QUI
SOUPIRE… BEZIERS QUI SURSAUTE !
16 Août : Pas de bol, pour Dax ! La corrida de Dolores Aguirre
est sortie mansa, mais mansa… à tel point que l’on dut banderiller de
noir un tal « Carafeo ». Nom prédestiné de « Laid de
visage », ou carrément « Sale gueule » !
Padilla a fait tout et plus, dans tous les
styles, mettant un bon coup d’épée, et coupant la seule oreille de la
tarde. Davila s’appuya le « manso parmi les mansos », et
Anton Cortes se révéla un peu vert, pour une telle entreprise.
Mala corrida de la Dolores ! (que l’on va
demander de plus en plus, du côté de Calatayud !)
On déplorera un vilain détail de certains
saugrenus, dacquois ou autres, qui sifflèrent et jetèrent quelques
coussins sur la Musique de la Flotte américaine. Si Bush apprend cela…
mal asunto !
A
Béziers, on a fait la Fête aux Cebada et à Pepin Liria. On donna vuelta
à un toro, et le mayoral connut tous les honneurs.
De leur côté, Jesus Millan (qui ne dit plus
rien, depuis les Miuras de Séville) et Javier Valverde (qui a du mal à
couper, même s’il est bien) n’étaient probablement pas « forcément
d’accord ».
Corrida dure, avec un troisième « de muy
mala madre » !
15
Août – DAX – 3ème corrida – Llenazo : Toros de
Dolores Aguirre, bien présentés, mais mansos, la palme revenant au deuxième,
« Carafeo », qui fut banderillé de noir.
Juan Jose Padilla (Une oreille –
Ovation) fit de constants efforts, toute la tarde : larga, eu capote ;
« violin », aux banderilles ; courage et vibrato, à la
muleta ; grosse estocade, au premier.
Davila Miura (Ovation, après deux avis
– Silence) faillit bien « accrocher » le
toro banderillé de noir, mais un des harpons s’étant fiché
dans le trou d’un puyazo, le toro se refusa soudain, et cela tourna au
« longuet ».
Anton Cortes (Deux avis – Un avis, et chaque
fois, le silence) Estuvo demasiado verde ! Trop « vert »,
en de telles circonstances. Tua mal.
15 Août - En matinée - DAX - Rejoneo - Plaza pleine: Toros de
Sanchez Cobaleda, de comportement inégal.
Rui Fernandez: Vuelta et Ovation
Diego Ventura: Trois oreilles.
Andy Cartagena: Ovation et Deux oreilles
et rabo
15
Août – BEZIERS – 3ème de Feria – Casi lleno
(Correspondance téléphonique) : Corrida de Cebada Gago,
correctement présentée (mais, pas des monstres). Très bon, le quatrième
« Arador », à qui l’on donna vuelta posthume. Terrible, le
troisième, court, violent, de mucho sentido.
Pepin Liria (Silence – Deux oreilles)
Toréa vibrant. Ceux qui l’aiment disent « vibrant ». Les
autres disent « rapide ») Bien au capote. Tua mal le premier.
Jesus Millan (Silence, après un avis –
Sifflets) Beaucoup de doutes habitent l’aragonais. Mauvaise présentation.
Javier Valverde (Silence – Applaudissements)
se joua la peau devant l’assassin troisième, qu’il tua bien, mais mis
une atravesada au sixième, devant lequel il s’était vraiment accroché. |
|
GROS
TRIOMPHE DE LA QUINTA, A ROQUEFORT…
16 Août : Bien sûr, il y eut des corridas et novilladas, partout,
en Espagne et en France. On parle de près de 50…
Pour ne rester que sur notre « national
territoire », il faudra souligner d’un triple grand trait d’or,
le nouveau succès des Santa Coloma de La Quinta, en plaza de Roquefort
des Landes. Vuelta à deux novillos, tours d’honneur pour le ganadero,
bravoure, caste, force et noblesse… Arrêtez, n’en jetez plus.
« Una gozada ! » pour l’aficionado.
A Fréjus, la corrida de Peralta a créé la
surprise, et les trois toreros ont été très bien. Une spectatrice a jeté
son soutien gorge à Meca, pendant la vuelta. Celui ci "tomba la
veste" et lui lança son chaleco. L’inflation galopant, on attend
la suite avec anxiété... ou grand intérêt (Cela dépendra de la dame !).
Aux Saintes Maries, la mixte a remporté grand
succès. Honneur au cavalier, bien sûr, mais Conde s’est encore laissé
aller, et Gallo, s’est encore arrimé. Plus près, toujours plus près…
15
Août – ROQUEFORT – ¾ de plaza : Grande novillada de La
Quinta – Brave et encastée. On a donné vuelta au premier, « Escandaloso »
et au 5ème « Pavito ». Compliqué le troisième.
Mauvais, le dernier.
Javier Solis (Deux oreilles – Silence)
on le dit « en dessous » du grand premier.
Miguelin Murillo (Silence – Une oreille) débuta
décevant, mais s’améliora par la suite.
Luis Bolivar (Ovation – Vuelta) se
battit, bien, contre le mauvais lot.
15
Août – FREJUS – 2/3 de plaza : Bonne corrida des frères
Peralta, bien présentée, forte et brave. A la muleta, mobilité et
caste.
El Fundi : Une et deux oreilles
Fernandez Meca : Deux et une oreille
Marc Serrano : Vuelta et une oreille.
Remplaçant Denis Loré, blessé, le jeune Français s’en sortit
« plus que bien », alliant valeur (Portagayola) et élégance
(très bons muletazos, au dernier).
15
Août – LES SAINTES MARIES DE LA MER –
Corrida mixte - 3000 personnes environ : Deux Toros de rejoneo
de San Marcos. Deux novillos du même fer. Pour le matador, un Javier
Vazquez et un Joaquin Barral, peu propices.
Sergio Galan (Une et deux oreilles),
triomphe sans faille.
Javier Conde (Ovation – Deux oreilles
– Un avis chaque fois) ne put se contenter de « danser beau ».
Il fallut lidier et « commander ». Bien.
Eduardo Gallo (Ovation – Deux oreilles) tua
très mal son premier. Bien, au cinquième. |
|
« DIA
QUINCE DE AGOSTO »… EN ESPAGNE
16 Août : Elle est, avec le premier dimanche de septembre, la date
la plus taurine de la temporada. Non par l’importance capitale de ses résultats
artistiques, mais bien par le nombre de spectacles qui s’y déroulent,
au même moment.
« Le 15 Août », vers cinq heures du
soir, que ce soit dans un « cinq étoiles » ou dans la pauvre
chambre d’une fonda au bord de la nationale, des hommes s’habillent de
lumières. Tous ensemble, au même moment, ils deviennent « des
dieux vivants ». Sur leurs visages, des sentiments mêlés,
d’espoir et de crainte, d’envie et de doute…
Ils sont tous toreros, mais, dans quelques
instants… ils seront "tout seuls".
Ce 15 août 2003, on a
parlé de 42 spectacles « majeurs », intéressant matadors,
novilleros et rejoneadores. Près de 130 « maestros », et
toute une armée de « subalternes »…L’histoire ne dit pas
quel étaient leurs sentiments, au retour. Seule « la vie qui
continue », du moins ces quelques résultats peuvent le laisser
supposer …
15 Août – SAN SEBASTIAN – 6ème de Feria –
Corrida mixte – Lleno: Deux toros de Los Espartales pour le
cavalier, et quatre de San Martin, pour les matadores.
Les Santa Coloma de Chafik sont bien sortis,
braves et permettant aux toreros de s’exprimer. Après la corrida de
Mont de Marsan, les San Martin, et le Juli, seront très attendus… à
Bilbao.
Pablo Hemoso de Mendoza (Une oreille –
Une oreille, et pétition de la deuxième) a été bien, quoique sans
arriver au « parfait » total.
Enrique Ponce (Une oreille – Ovation après
un avis) a touché un premier, terciadito, suavon, sans grande
transmission. Le Valenciano, peu à peu, à force de lenteur et majestueux
enchaînements, réussit à intéresser le public.
La faena au cinquième fut peu spectaculaire,
parce que trop technique. Le public « de 15 Août », ne put
suivre.
Fernando Robleño (Une oreille, après un
avis – Vuelta, après un avis) a été très bien, ce jour :
Spectaculaire, vibrant, sincère. Largas à genoux, cites de loin, avançant
la muleta, vaillant et arrogant, il fut un peu long, devant
son premier, et très engagé, face au sixième qui n’humilia
jamais. Bonne tarde de Robleño
15
Août – MALAGA - 7ème de Feria – ¾ de plaza : Résurrection
de Finito de Cordoba, devant une bonne corrida de Salvador Domecq « El
Torero ».
Jesulin de Ubrique (Ovation – Silence,
après pétition) ne passa pas la rampe, devant deux toros différents :
Quedado, le premier, et encasté, le second. Curieusement, le public
demanda l’oreille, au quatrième, et, au vu du refus de la présidence,
se tut tout à fait.
Finito de Cordoba (Une oreille – Une
oreille, avec pétition de la seconde) a enchanté Malaga : Grande
faena au premier, de menos a mas, majoritairement sur main droite.
Estocade traserilla (un peu en arrière)
On le vit encore mieux, devant le cinquième :
Sûr, puissant, total dominateur et artiste. Finito voudra « remater
sa feria », le 18. Il est, d’ores et déjà, candidat au capote de
paseo, trophée de la feria, offert par la Ville de Malaga.
Rivera Ordoñez (Silence – Palmas) a été
bien, devant son premier. Mais… sept pinchazos. Le dernier, noble mais
fade, ne permettait aucune transmission.
15
Août – GIJON – 3ème de Feria – ¾ de plaza :
Corrida de Laurentino Carrascosa, noble mais très faible.
Cesar Rincon (Silence et silence) toucha
un lot impossible.
Joselito (Ovation et Deux oreilles) fut le
grand triomphateur, avec une actuacion complète, au cinquième.
Jose Maria Manzanares (Ovation et ovation)
n’eut de chance ni avec son lot, ni avec son épée. Le rodage continue.
15
Août – MADRID (Las Ventas) - ½
plaza : Cinq toros del Sierro, bien présentés et mansos, et un
sobrero de Julio de la Puerta , sorti sixième, « mu grande »...
Luis Miguel Encabo : Ovation –
Palmas
Sergio Martinez : Palmas, après un
avis, et ovation
Serafin Marin : Vuelta et Silence.
Très engagé.
15
Août – SEVILLA – ¼ de plaza : Toros du Conde de la Maza, inégaux
en tout.
Vicente Bejarano : Silence aux deux,
avec un avis à chacun.
Luis Vilches : Vuelta et une oreille.
Remarquable d'engagement et de classe.
Francisco Javier Corpas: Silence et
Ovation
15 Août – CALATAYUD – Casi lleno : Toros très mansos de
Charro de Llen. Uceda Leal et Eugenio de
Mora firent ce qu’ils purent , écoutant « quatre silences »
Antonio Barrera : Silence, et grosse
bronca, le public jugeant qu’il avait ordonné de massacrer son dernier,
à la pique.
15
Août - BRIVIESCA (Burgos)
- Bonne entrée : Toros de Bernardino Piriz, corrects en tout.
Un peu faibles.
El Renco : Vuelta et Ovation
Sebastian Castella : Applaudissements
et Deux oreilles
Jarocho : Applaudi à ses deux
adversaires.
15 Août – ALMENDRALEJO (Badajoz) – Plus de ½ plaza :
Corrida de Cebada Gago, inégalement présentée et dure.
Oscar Higares : Deux oreilles – Une
oreille
Rafaelillo : Ovationné aux deux,
avec un avis , au cinquième
Luis Procuna, qui recevait l’alternative :
Une oreille et Vuelta
15
Août – Nocturne – PUERTO SANTA MARIA – Plus de ½ entrée.
Corrida inégale de la « Ganaderia Marques de Domecq » (ainsi
faut il l’appeler, sous peine de procès, par le vrai Marquis de Domecq).
Antonio Ferrera : Ovation et silence
Miguel Abellan : Ovation aux deux
Salvador Vega : Une oreille et
Applaudissements
15
Août – Nocturne – LEGANES (Madrid) – Presque ½ plaza :
Mauvaise corrida de Martin Lorca
Victor Puerto : Une oreille – Pétition
et ovation
Serafin Marin : Ovationné aux deux.
A noter qu’il toréait, l’après midi, à Las Ventas. Sacré 15 août !
Ivan Garcia : Vuelta – Palmas |
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LES
VICTORINOS, A DAX : « IL ME SEMBLE QUE… »
17 Août : « Il me semble que… » Etre aficionado est
« ressentir » les choses, puis apprendre, toujours apprendre,
sans ne jamais pouvoir se vanter de tout savoir. Aussi, loin des
certitudes, loin des copinages et souterraines démagogies, la corrida de
Victorino Martin, hier, en plaza de Dax, m’a laissé de curieuses
impressions…
« Il me semble que… ! »
Il me semble que Dax n’a pas « voulu »
voir la Victorinada, parce qu’elle n’a « pu » voir
triompher son torero favori…
Il me semble que Victorino Martin a sorti une
corrida, petite mais bien faite, encastée mais faible, dont quatre
exemplaires furent nobles, à divers degrés...
Il me semble qu’un toro qui met deux minutes à
charger de loin, pour prendre un picotazo, est un toro « alegre »,
mais pas brave...
Il me semble que les trois entrées au cheval, du
quatrième, furent pure démagogie… comme le prouva la suite...
Il me semble que Stéphane Fernandez Meca n’est
pas bien, en ce moment… et que la blessure de Madrid n’y a rien à
voir...
Il me semble que Le Cid a fait une grande faena,
au deuxième, et une immense faena, au cinquième, encore supérieure à
celle de Bayonne, car il ne pouvait plus « surprendre »...
Il me semble que lui accorder chichement, du bout
des lèvres, une oreille chaque fois, pour une estocade desprendida, est
une insulte aux deux meilleures faenas de la temporada, dans le sud Ouest
(A moins qu’aujourd’hui…)
Il me semble que Javier Valderde « se paso
de faena », ce qui n’excuse pas la froideur du public à son
encontre, le salmantino tirant de profondes naturelles à chacun de ses
toros. Comment aurait réagi ce même public, si Meca avait toréé de la
sorte ?
Il me semble que le bon toreo et la bonne lidia,
contribuent à faire le bon toro…
Il me semble … mais je peux me tromper!
Par contre, je suis sûr de deux choses :
D’abord : le ciel nous a épargnés, et
l’on aimerait bien qu’il ait la gentillesse d’en faire de même,
aujourd’hui…
Ensuite, un sacré « Enhorabuena ! »
au jeune sauteur landais Nicolas Vergonzanne, qui s’est magnifiquement
« envolé », au dessus du premier Victorino, rejoignant ainsi
dans la gloire torera, les illustres prédécesseurs qui nous ont causés
de sacré montées d’adrénaline, à Dax (Dupla), Mont de Marsan, Saint
Sever, Bayonne…
Mais, le saut d’hier fut… « toda
una hazaña ! »
16
Août – DAX – 4ème corrida de Feria – No hay
Billetes – Gris plomb et légères averses, troué de quelques rais de
soleil (Un miracle, vu tout ce qui tombait alentour) :
Six toros de Victorino Martin, inégalement présentés,
bas et fins, plus charpentés les trois derniers. Plusieurs armures éclatèrent,
soit au sol, sur chute, soit dans de gros topetazos au burladero (le
premier).
Deux toros « ne servirent pas » :
le premier, extrêmement court de charge, mirando y midiendo mucho ;
et le quatrième, court parce faible… et affaibli par un tiers de piques,
démagogique et inutile.
Les toros du Cid furent châtiés avec mesure,
arrivant très nobles, à la muleta. Ceux de Valverde, plus rétifs, se
livrèrent, avec une pointe de soseria.
Dans l’ensemble, la corrida fut flojita,
noblona, à des lieues de celle de Mont de Marsan, dure mais palpitante.
D’entrée, un exploit « bien landais » :
Nicolas Vergonzanne, torero landais, champion de France, sauta
« en périlleux », le premier Victorino, sous l’ovation que
l’on devine. Aurait mérité grande vuelta. Un monterazo !
Fernandez Meca (Ovation – Silence
« gêné ») bougea beaucoup, au capote, après une vibrante
larga, à genoux.
Obnubilé par ce désir de faire briller le toro
(dit on) le Français le mit à dix mètres du piquero… et l’on
attendit, longtemps. Le toro regarda, se retourna, faillit aller prendre
un apéro, puis alla voir ce grand escogriffe à cheval qui criait
beaucoup. Tout cela, par deux fois… pa na ! Ni force ni bravoure. Eso
no es lidia !
A la muleta, le bicho est court et avisé
(ni bravura, ni casta, ni na!) et les demi passes du français ne pourront
rien améliorer. Heureusement, une presque entière, « un pelin »
de côté, et ovation, partagée avec le sauteur landais, auquel on avait
brindé, logiquement.
Le quatrième sortit très fort, fut passé de
cape sans repos, et mis de loin à la pique. Il vint, au pas, et on le
piqua… peu ! Deuxième mise en suerte, et bis repetita, pour un
nouveau « touch and go » ! Troisième démonstration, au
grand plaisir de la masse, qui ne voit pas… que le toro n’a pas pris
un seul « vrai puyazo ».
Grande ovation au piquero, qui salue pour ne pas
avoir piqué, et le toro arrive exsangue, court et avisé, à la muleta,
probable résulta d’une lidia inappropriée. Meca va beaucoup danser,
beaucoup sursauter, tuant de deux pinchazos et une entière.
El Cid (Une oreille – Une
oreille) a été magnifique, tant à la cape qu’à la muleta. Il faudra
revoir les grandes véroniques, lentes, majestueuses, à son premier,
qu’il fit piquer peu et « en corto ». Toro un peu faible,
qu’il fallait « cuidar », mais qui se livra entièrement et
ne fléchit plus, lorsque le sévillan le toréa de muleta, avec temple,
profondeur, empaque. Séries sur deux mains, bien liées et rythmées,
closes de grands pechos, de piton a rabo. Grande faena, toreo très sérieux
et d’énorme qualité.
Entrant fort, le Cid laissa une entière, entre
desprendida et caida… trop basse au goût du public. Bueno ! On a
vu pire ! Une oreille seulement, qui parut « peu », à côté
de la qualité torera de cette faena.
Et l’on n’avait pas tout vu ! Plus court
dans le capote, mais lidié tout aussi « discret mais efficace ! »,
le cinquième va offrir à Manuel Jesus une qualité de charge que le
torero va exploiter au delà de ses propres espoirs. No
se lo creia !
Faenon, que le public accompagna avec une
« muette admiration » (dirons nous), ne se rendant
peut-être pas compte de la formidable démonstration de toreo profond et
artistique, qui se déroulait sous ses yeux. Le Cid, sur un nuage, ne le
croyait pas lui-même. Toreo « total », la muleta verticale,
lente et profonde, à deux centimètre du mufle du toro. La jambe avancée,
chargeant la suerte, naturellement, les adornos de fin de série, de
grande classe. Un faenon, (bien supérieur à celui de Bayonne, l’an
passé).
Vu la charge du toro, on aurait pu souhaiter une
tentative « recibiendo ». Le Cid ne s’y hasarda pas, et
c’est son seul tort de la journée, car, malheureusement, il mit
exactement la même épée qu’à son premier, trop de côté au goût de
certains… et ce qui fut une faena « de rabo », se termina en
« una orejita » qui ne traduit absolument pas l’immensité
du moment.
Señores, El Cid fue, ayer « El Toreo»!!!
Lors de la vuelta, le torero envoya le
trophée dans les rangées du haut, qu’une dame attrapa au vol. A ses côtés,
un quidam, chauve, dont on espère qu’il n’est pas « sa moitié »,
le lui arracha des mains, et le renvoya dans le ruedo. La bronca fut épique,
et grande la honte…
Javier Valverde (Deux avis et silence – Un
avis et palmitas) a enfin touché deux toros qui lui permettait de
« se donner ». Depuis quelques jours, il ne pouvait
pratiquement « péguer un muletazo ». Du coup, il se « saoula »
de passes, indisposant le public, et surtout, laissant passer le moment où
l’on dit que les toros « demandent la mort ».
Efficace au capote, le Salmantino fit peu piquer,
et tomba sur deux toros qui répétaient à la muleta, avec plus ou moins
d’allant, plus ou moins de fadeur. Valverde mit au premier une faena
« kilométrique », amoncelant les muletazos « à droite »,
et tardant à prendre la gauche, qui est « sa bonne main ». Il
y eut de très bonnes naturelles, mais le public n’y était plus. Faena
bien trop longue, un avis tombant, avant même de prendre l’épée. Et
ce fut un désastre : Demi lame et catastrophe au descabello, picoté
trop en arrière, a toro tapado. Deux avis, à deux doigts du toro al
corral.
On pouvait penser à la faena « du desquite »,
au sixième, mais, encore une fois, Javier Valverde, qui donna de très
bonnes naturelles, se montra long et répétitif, se passant de faena.
Pinchazo, une bonne épée et nouvelle hésitation au descabello.
La corrida était finie, Dax était déçue parce
que « Meca » n’avait pas triomphé…
Pourtant, « il me semble… » que
l’on avait vu de grandes choses… |
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DAX…
AU JOUR LE JOUR (5)
17 Août : Pris par le temps, hier, puis muselé par l’orage, on
n’a pu vous présenter la Victorinada. De toutes façons, on ne présente
pas une Victorinada. On la voit, on la vit… et c’est tout !
Ce soir… on espère que !!!!!
Avant tout, espérons que le ciel « restera
aficionado », et qu’il ne déversera ses trombes d’eaux
promises… qu’après le feu d’artifice du « pobre de mi ! »
Esperons que… les Samuel Flores, qui ont donné
tant de satisfactions, ici, « ne trahiront pas »…car, le
cartel est « monunental » : Ponce, Conde, Vega !
Enrique Ponce est actuellement, au plus
haut de son talent technique et artistique. N’ayant plus rien à
prouver, n’ayant plus à courir derrière quelque maillot jaune, le
Valenciano torée « a gusto », pour le plaisir de tous. Un
vrai « Numero Un », y ya esta ! … même s’il connaît
quelque mauvais passage à l’épée.
Javier Conde
a débouché le flacon, l’an passé, à Dax. Il ne l’a pas
refermé, depuis. Après Nîmes, Mont de Marsan et tant d’autres plazas,
il revient « danser » son toreo si personnel, sans que l’on
oublie pour autant que, pour se laisser aller ainsi, il faut aussi
« toréer vraiment », et « poder al toro ».
Salvador Vega fait sa présentation, dans
une grande feria du Sud Ouest. Encadré de ces étoiles, il va mettre
« tout ce qu’il a ! » : Tantôt « valiente y
poderoso », tantôt « artiste de filigranes », alliant
le profond et le beau, grand tueur, Salvador Vega a déjà conquis mains
aficionados du cru, qui l’ont vu à Jerez ou Santander. Hier, il a
ouvert la grande porte de Malaga, avant de s’engouffrer dans le coche,
pour quelques 1000 kms d’espoir… celui d’être bien, à Dax.
A ver si hay suerte ! |
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BEZIERS :
TOUT, PAR LA FENÊTRE…
17 Août : Tout le
monde est d’accord, chroniqueurs, correspondants, amis aficionados :
« On a vraiment exagéré, hier, à Béziers ! » Neuf
oreilles, pour des monceaux de passes…mais peu d’émotion. Des trophées
« au kilo de derechazos ! » Todo por la borda! Béziers
n’a pourtant pas besoin de cela pour se faire respecter. Ou si ?
Face à une corrida correctement présentée,
mais faible et fade, Ponce a été « magistral », Castella a débuté
fort, mais ne tint pas distance. Quant à Cesar Jimenez, il plaça tous
ces numéros, et se trouva très beau. A priori, les biterrois pensèrent
de même : Quatre oreilles.
16
Août – BEZIERS – 4ème de Feria - Grande entrée
(correspondance téléphonique) : Toros de Martelilla, bien présentés
et armés, un peu faible et sosos, allant a menos. Le premier fut le plus
compliqué. Les deux de Castella attaquèrent bravement les picadors,
avant de bien charger, à la muleta.
Enrique Ponce (Une oreille – Une
oreille) « apprit » à charger, au compliqué premier (défaut
de vue ?), parvenant même à lui imposer des naturelles que tous
jugeaient impossibles, quelques minutes auparavant. Demi estocade, et
oreille « vraie », pour ce nouvel exploit de technique,
courage et toreria.
Le quatrième était un « noblon soso »,
et le Valenciano se laissa aller à quelques suaves moments, avant d’en
finir d’une casi entera. Todo un maestro !
Sebastien Castella (Une oreille – Deux
oreilles) « hérissa tous les poils », en recevant son
premier, a portagayola, par dosantinas, au centre de l’oval. Ouf !
Le toro finit très noble, pastueño, et la faena fut propre, mais
« a menos ».
Le cinquième, très brave, débuta noblement,
mais tourna court. La faena avait débuté fort, par deux changées dans
le dos… mais finit également, à mi trajet. Deux oreilles que l’on ne
comprend pas très bien.
Cesar Jimenez (Quatre oreilles) a fait
assaut d’élégante arrogance, et a tiré tous ses feux d’artifice :
Début « à genoux et au centre », devant son premier ;
Deux cambios dans le dos, au sixième. Faenas similaires, allant « a
menos », mais le tout étant bien enveloppé d’apparente maestria.
Pinchazo et entière, à son premier ; estocade aux effets retardés,
au sixième. Quatre oreilles…
A la fin, il n’y eut pas assez de porteurs pour
sortir tout le monde « a hombros » : Les trois toreros,
le ganadero, le mayoral, le président, le fils du concierge… Béziers
n’a pas besoin de cela pour être une plaza d’importance.
Aujourd’hui, double session : Novillada, ce matin, notamment avec
Fernando Cruz, qui toréait, hier en nocturne, à Madrid.
Ce soir : « la » Miurada de Béziers !
Au cartel : El Fundi, Fernandez Meca et Denis Loré, qui a confirmé
sa présence |
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FERIAS
VAN… FERIAS VIENEN !
Ces ferias qui vont et viennent…
17 Août : On a du mal à suivre ! Trop de corridas ; trop
de ferias ! Hier, à mettre un exergue le triomphe de Salvador Vega,
à la feria de Malaga. C’était là son premier paseo. Le second contrat
le verra, jeudi 21, en compagnie de Javier Conde et Manzana hijo.
Autre détail à retenir de cette journée :
un fait divers. La plaza « couverte » de San Sebastian…
inondée.
Au moment de la grosse douche, on n’a pas réussi
à boucler totalement les deux « demi-lunes », et grande
partie de la plaza, s’est transformée en marécage. Un comble !
Dorénavant, devant Illumbe, vente de coussins…
et de parapluies !
16
Août – SAN SEBASTIAN – 7ème de Feria – plus de ¾
de plaza : Cinq toros, mal présentés et « justes en tout »,
de Zalduendo. Un mauvais jour, pour le sérieux de la plaza. Il y eut même
polémique, au sujet d’un toro dont on pensait qu’il était encore
officiellement « novillo ». Il fallut palabres et règles à
calculer, pour certifier, sur l’honneur, qu’on pouvait l’appeler
« Toro ». De toutes façons, il fut protesté et devuelto,
remplacé par un Lozano Hermanos, difficile.
Cesar Rincon (Vuelta après avis –
Division) s’est montré en maestro, technique, mesuré, face au premier.
Par contre, le sobrero des Lozanos le mit sur ses gardes, dès le capote.
El Juli (Bronca – Ovation) ne voulut pas
voir, clairement, le premier. Une des grosses broncas de l’année. Il se
racheta, en partie, face au cinquième, bien banderillé, et encore mieux
estoqué.
Antonio Barrrera (Ovation – Une oreille)
s’est battu avec le troisième, qui prenait « gentiment »,
le premier muletazo, et « vous explosait » au visage, à la
seconde charge. Très vaillant, toréant dans une flaque d’eau, le sixième.
16
Août – MALAGA – 8ème de Feria – ½ plaza : Toros
de Gabriel Rojas, bien présentés mais faibles et qu’il fallait
consentir. Le dernier, manso, mit la panique dans le ruedo, faisant penser
à un défaut de vision.
Ortega Cano (Pitos et Bronca) remplaçait
Matias Tejela. Il fallait se battre, devant deux toros âpres. Il y a bien
longtemps qu’Ortega n’a plus cette envie là… ou ces ressources.
Uceda Leal (Vuelta – Une oreille) donna
une bonne moitié de faena, à un toro « qui s’arrêta ».
Bien, toréant long et templado, le cinquième, qu’il tua bien.
Salvador Vega (Une oreille – Une oreille)
donna une faena courte, juste, précise au noble troisième. Mit de
l’ordre et se battit avec le manso dernier, jusqu’à lui couper une
oreille. Salio a hombros.
16
Août- GIJON – 4ème de Feria – Media plaza : Cinq
toros de Juan Albarran et un sobrero d’El Romal, invalide.
Pepin Liria (Silence – Ovation) ne put
que subir l scandale, au premier, le président refusant de renvoyer le
faiblard.
Davila Miura (Silence – Ovation) fit un toreo
volontaire et heurté, exempt de toute élégance.
Jesus Millan (Vuelta et Applaudissements) est
à créditer d’une bonne journée. Aurait coupé, au sixième, s’il
avait mieux tué.
16
Août – En nocturne – MADRID (Las Ventas)
- Finale du concours des novilleros – Grosse entrée :
Quatre novillos de la Guadamilla, un de El
Serrano (5ème), et un de Felix Hernandez (sobrero 6ème).
Ce dernier fut « le » toro de la soirée.
Fernando Cruz (Une oreille – Ovation) a été
très bien, face au premier, coupant une oreille méritoire à un novillo
qui ne transmettait pas beaucoup.
Antonio Caro Gil (Ovation –
Applaudissements, après un avis) ne fut à l’aise, en aucun moment.
Sergio Marin (Ovation – Une oreille, après
un avis, avec pétition de la deuxième oreille, et deux vueltas) fut
l’auteur de la faena de la soirée.
Les trois novilleros seront répétés, pour la
Feria de Otoño. |
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DAX :
DE L’ELECTRICITE DANS L’AIR…
Ponce et Vega arrachent deux oreilles à de mauvais Samuel
18 Août : Corrida désagréable ! Ambiance électrique, comme
si les orages qui cernent la région influaient sur les esprits. Bizarres
réactions du public, tout au long de cette feria, exacerbées, ce jour,
par la déception née d’un mauvais lot de Samuel Flores, que la terna
« artiste » ne put qu’envoyer ad patres, sans pouvoir
« faire rêver » personne.
Mansada de Don Samuel et un zéro pointé à
celui que tous venaient voir : Javier Conde.
A
ce sujet, l’ambiance était déjà électrique, bien avant le paseo,
suite à un triste incident entre l’empresa et l’apoderado du diestro.
Cela a t’il influé ? Ptêt ben qu’oui !! Allez donc savoir !
Toujours est il que le génial torero avait rangé
ses fioritures, et se laissa balader par deux carnes qui en auraient écoeurés
plus d’un. Toros à contre style, et peu de recours au plan lidia pure.
Javier Conde ne put péguer un capotazo ou muletazo dignes de ce nom. Pas
un !
Bien sûr, la déception fut grande, et partie du
public s’amusa à pousser des « olés » de chufla, bien
sadiques, sans vouloir se rendre compte que les toros étaient compliqué,
l’un; et impossible, l’autre.
A noter des protestations aussi hystériques que
déplacées d’une partie du public, lorsqu’un peon de Conde poussa du
pied, la tête du toro déjà puntillé, qui était restée droite. Il la
poussa du pied ! Il ne lui donna pas un coup de pied ! Cela ne
valait donc pas ces cris d’orfraie et ces rictus haineux… Señores,
por favor!
Toute la corrida fut ainsi parsemée d’épidermiques réactions qui
traduisent l’état d’esprit actuel, règnant dans notre « ex »
belle France.
Ainsi, on dressa des louanges à Enrique Ponce,
devant son premier, mais on le condamna sans sursis, au quatrième, malgré
des années de pseudo « cariño », et surtout, malgré le
danger évident que présentait un toro, dont on peut supposer qu’il
avait déjà lu le Cossio.
Toréé ou pas ? On ne saura jamais.
Toujours est il que d’entrée, il partit droit dans le torero, le
poursuivant dangereusement. Voir Ponce se faire ainsi désarmer et prendre
ses jambes à son cou, n’est pas spectacle courant. Une plaza telle que
Dax... Un public « si aficionado » que le Dacquois, aurait du
garder respect pour ce diestro qui lui a tant donné, alors qu'il faisait
face à un toro extrêmement dangereux. Au lieu de cela, il se répandit
en insultes, ce qui fit disjoncter Antonio Saavedra, picador de Ponce,
pourtant la crème des hommes.
Il fallait réduire ce fauve, le plus rapidement
possible, et s’il fut durement châtié, il ne fut pas massacré, comme
le prouva la suite… Mais, c’est tellement facile et gratifiant de
traiter les autres de « fils de pute ! », bien planqué
au milieu de la foule…
Corrida électrique et désagréable ! Corrida dont seul se sauva
Salvador Vega, qui coupa au dernier, une oreille généreuse. A part au
capote, où il fut étincelant, Dax n’a pas vu le vrai Salvador Vega. Un
peu rapide, un peu raide, un peu… électrique, il laissa deviner la
classe qui est sienne, mais ne la libéra jamais.
Restent la tristesse, la sueur et les espoirs déçus. Dax 2003 n’a pas
été « une bonne feria ». Ce sont des chose qui arrivent…
Cela dit, le public semble avoir cette année, accumulé de nombreuses
rancoeurs, et les a déversées d’un coup, parfois de vilaine façon. Y
eso tampoco es !
Non vraiment, l’époque n’est pas
bonne, et si l’été fût chaud, on peut craindre que l’automne ne
soit brûlant. Asi las
cosas !
17
Août – DAX – Dernière de Feria – Llenazo et revente « au
plafond » – Ciel pacifique:
Six toros de Don Samuel Flores, inégalement roulés,
armés comme des Samuel « pour Dax », c’est à dire « brochos »,
avec d’immenses cornes « en dedans », sauf le premier, plus
ouvert et bizco.
De la viande, il y en eut, mais de la race… muy
poca ! Toros qui sortent abantos, comme de bons Parladé, trottant ou
galopant, distraits, aux quatre coins du ruedos. Toros qui ne se laissèrent
que peu toréer de cape, les deux de Vega, exceptés. Toros qui ne donnèrent
aucune facilité, le troisième étant le seul à venir relativement
clair, au troisième tiers.
Le premier, rebrincado et couard eut la chance de
tomber sur Ponce. Le deuxième fut le roi de la marche, andarin digne des
grand marathons ; le quatrième fut un assassin potentiel ; le
cinquième, manso total, et le dernier faible et soso.
Avec ça, que vouliez vous donc qu’ils fassent ?
Enrique Ponce (Une oreille – Courte bronca,
injuste) donna grande leçon, une nouvelle fois, devant le premier :
Ce toro, désordonné et violent,
ne prenait pas une passe, au début de la faena. A la fin… un petit
chien. Heureusement, il avait de la mobilité, que Ponce commença par
laisser s’exprimer, à tort et à travers, puis à dompter, ensuite à réguler,
enfin à totalement radoucir, au cours d’un trasteo que l’on suivit en
se regardant les uns les autres, et se disant : « L’animal !
Il nous a encore fait un gros coup ! » Estocade desprendida, au
deuxième élan, et une oreille à la science, au professionnalisme et à
la verguenza torera.
Le quatrième lui « rentra dedans »,
une première fois, dès le deuxième capotazo à droite. Ponce l’évita
de justesse, mais très proprement. Sur le retour suivant, même corne,
une terrible colada, montant au visage, arrachant le capote. Ponce,
vilainement désarmé, dut prendre ses jambes à son cou.
« Chaqueteado ? Tocado ? »
déjà toréé ? Les toreros le pensèrent fortement. Le fait est que...« directo
al bulto ! ».
Mariano De la Viña prit la suite, et Saavedra
mit une grosse raclée à la brute, qui la prit comme si de rien n’était.
Les protestations furent terribles (Claro, Dax est trop habitués aux
« grandes piques », des Victorinos !) Châtiment logique
et nécessaire, même si le picador alla poursuivre le bestiau « jusqu’en
enfer, s’il le fallait ». Bronca mémorable, qui redoubla lorsque
Saavedra menaça de sa lance un quidam, toujours le même, qui
a l’habitude de l’insulter… Ambiance électrisée par un gros
fiasco aux banderilles, Tejero devant jouer les rejoneadores.
Enrique Ponce, parlant beaucoup avec sa
cuadrilla, va « essayer », à gauche, corne prétendue
« restée potable ». Mais, après quatre passes, la violence,
les regards lourds et la charge millimétrique firent désister le
Valenciano qui avait encore subi deux uppercuts, à droite. Avec les précautions
d’usage, Ponce en termina, et le public déversa rapidement son ire.
Un silence respectueux, et des palmas de
consolation eurent été plus appropriées. « Paso un mal rato, el
torero. Y nosotros tambien ! »
Javier Conde (Silence – Courte bronca)
ne put s’exprimer. Un premier distrait et court au capote, qui arriva à
la muleta « andarin », marchant sans cesse sur le torero,
l’empêchant de se placer et de toréer. Bien sûr, on dit qu’il faut
alors « aguanter » deux ou trois de ces charges dolentes, et
qu'après, cela va mieux. Facile à dire ! Conde l’exécuta d’un
bajonazo.
Quant au cinquième, il fut un manso violent qui
alterna des arreones et picotazos en sautant beaucoup, entre les deux
picadors. Au cours de ce premier tiers pour le moins désordonné, le
cheval du réserve s’emballa, allant percuter la barrière, le picador
étant fortement bousculé, secoué, ballotté comme sur une pinasse
sautant le Niagara.
Tandis qu’on soignait le malheureux, pour de
multiples ecchymoses, le maestro se montrait peu maître de la situation,
et terminait comme il pouvait, sous les insultes de la foule. Au moment de
la puntilla, un torero poussa du pied la tête du toro mort, restée
droite. Certains prirent cela pour un coup de pied, insulte au toro de
lidia, et déversèrent la hargne « de toute une feria »….
Tampoco es eso!
Salvador Vega (Ovation, après un avis –
Une oreille) se montra remarquable, cape en main, dans ses véroniques de
réception (deux sur piton gauche, en mettant les reins) ; dans sa
mise en suerte (par deux fois, un remate « tournant », du plus
bel effet) ; et dans un énorme quite par chicuelinas, seul, plein
centre, au troisième. Chapeau !
A la muleta, ce fut plus laborieux, et si l’on
devina de grosses qualités, lors de la première faena, nous n’avons
pas encore vu « le toreo de
Vega », lorsqu’il est libéré. Ce fut irrégulier, un peu
rapidillo, un peu en ligne, un peu laborieux. Pinchazo, en plein dans la
devise, et estocade traserilla, gâchée par quatre descabellos. Rage !
Il fut encore magistral en recevant le dernier de
cape, gagnant du terrain, signant un gros double remate, au centre de la
plaza. Grande ovation. A la muleta, le toro sera faible, et le torero
insistera, plaçant ça et là quelque bon muletazo.
Heureusement, l’épée voyagera, rapide, et le
public dacquois, sevré d’oreilles, cette année, réclamera « une
petite dernière », pour l’ultime « Agur ». Cela dit,
Vega mérite d’être vu et revu, ici et ailleurs !
Lors des novilladas matinales, le ganado fut en général supérieur aux
toreros, lors des éliminatoires. Hier, en finale, c’est Alejandro
Talavante (de Badajoz), qui remporta le trophée, « por los pelos »,
devant le jeune arlésien Mehdi Savalli.
Encore une fois, les « sin picar »,
remarquablement organisées, firent recette, mais on ne peut que s’inquiéter
pour le futur…
Quien vendra? Donde esta « aquel »? Quelle
sera la figura de demain? On a beau regarder… pas grand chose à
l’horizon ! |
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DE PAR
LES GRANDES FERIAS
Déceptions ganaderas, à San Sebastian et Bilbao…
18 Août : Journée grise, hier, pour les publics abonnés aux
grandes ferias. Il n’y a guère qu’ à Béziers que l’on a pu
« vibrer » un peu, avec deux ou trois Miuras. Par contre, les
Victorinos sont mal sortis à San Sebastian, en triste final de feria, et
les Valdefresno on tristement ouvert les Corridas Générales de Bilbao.
A Malaga, la Rejoneada a vu le succès de Pablo
Hermoso de Mendoza, tandis que Gijon se terminait sur un scandale ganadero
majeur, où l’on retrouvait, encore une fois… El Juli.
17
Août – BEZIERS – Dernière de Feria – Grande entrée :
(par correspondance téléphonique) Toros
de Miura, très bien présentés, mais dont les cornes, encore une fois,
sont sujettes à commentaires. Trois toros ont permis : 3,4 et 5ème.
On donna grande vuelta au 4ème.
El Fundi (Ovation et deux oreilles) sortit
a hombros, toréant « complet », le bon quatrième
Fernandez Meca (Ovation – Une oreille, pétition
de la deuxième, deux vueltas et bronca au palco) se battit, vaillamment,
mais loin de ce qu’il a été.
Deni Loré (Ovation – Ovation) bien
malchanceux, mais sérieux et torero.
Le matin, Fernando Cruz avait fait forte
impression, coupant une oreille et donnant deux vueltas, tandis que Cesar
Giron était bien (Vuelta au premier). Jeremy Banti, un peu
court, fut ovationné. Bonne première sortie du bétail français de « Piedras
Rojas ».
17
Août – SAN SEBASTIAN – Dernière de Feria – ½ plaza :
Corrida de Victorino Martin, correctement présentée, mais de jeu décevant :
Mansa au cheval, sans grande caste, par ailleurs. Le meilleur fut le 6ème.
Juan Jose Padilla (Ovation – Une
oreille) a fait plus de cirque, que de toreo. Scènes hystériques, après
une entière au quatrième. Donna une vuelta, enveloppé dans un châle de
mantille rose. Josu!!
Jesus Millan (Palmas – Ovation, après un
avis) s’est battu très sérieusement, tout au long de la tarde, pour un
résultat mitigé. Se fit cartonner en recevant le cinquième, a
portagayola. Sans mal, heureusement. Tua laborieusement.
El Cid (Silence – Vuelta, après un avis) ne
fut pas à son aise, devant son premier. On le trouva un peu « en
dessous » du bon sixième.
17
Août – BILBAO – 1ère corrida formelle – Plus de ½
plaza : Mauvaise corrida de Valdefresno. Sans force ni race. Un
dernier, dangereux et violent, qui mit une méchante cogida au
banderillero Rafael Pacheco : Cornada grave, de deux trajets, à la
cuisse gauche.
Antonio Ferrera (Ovation – Silence) dut
se battre avec le premier, manso con genio. Prit un méchant coup « au
bas ventre », en mettant le quatrième en suerte. Poursuivit,
endolori.
Fernando Robleño (Ovation – Silence,
après un avis) se comporta en vaillant et consciencieux, devant un
premier, parado en tablas, et un second, très armé, qu’il tua mal.
Serafin Marin (Ovation – Palmas) eut à faire
à un premier très faible, et se retrouva devant « Pitinesco »,
le dernier, manso violent qui le prit durement, au niveau de la poitrine.
Il revint au combat, moitié groggy et finit comme il put.
17
Août – GIJON – Dernière de Feria : Scandale majeur, à
cause des toros del Casilon, mal présentés et extrêmement faibles. On
dut puntiller le troisième, en milieu de faena. Le sixième fut renvoyé,
et son remplaçant également, tous invalides. Sortit, « en tris »,
un sobrero de Juan Perez Tabernero, bien présenté et solide.
Jesulin de Ubrique: Silence et ovation, après
un avis
Rivera Ordoñez: Ovation
et Bronca, en prétendant venir saluer, au tercio. Divorce, avec
Gijon !
El Juli: Ne put tuer son premier. Coupa une
oreille au sobrero, sauvant ainsi une sortie… mouvementée
17
Août – MALAGA – 9ème de Feria – Rejoneo – ¾ de
plaza : Toros de Flores Tassara, un peu faibles. Les meilleurs :
2 et 3èmes
Luis Domecq : Silence, par deux fois
Pablo Hermoso de Mendoza : Une oreille a
chacun. Il faillit y avoir gros scandale à son premier, le président
refusant longuement d’accorder le trophée. Grosse colère du public qui
jeta de tout, dans le ruedo.
Diego Ventura : Ovation – Vuelta,
après un avis. Ne se laissa pas dominer par son collègue navarrais.
Vibrant et torero. Tua mal. |
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DIMANCHE
DANS LES RUEDOS : APOTHEOSE ET BLESSURES
Faenon du Morante, au Puerto Santa Maria
18 Août : Cela se sentait venir ! Imaginez un peu : Dos
orejas y rabo… en el Puerto Santa Maria ! Le Morante s’est laissé
aller à « rêver le toreo », devant un grand toro de Salvador
Domecq. Deux oreilles et la queue. Du coup, sa demande de prendre seul,
six toros de Gavira, à Séville, pour la corrida de la Croix Rouge, le 12
octobre, prend toute sa valeur. Pour le moment, Canorea, toujours
revanchard, refuse. Voyons jusqu’à quand ? En tous cas, un
triomphe que personne ne pourra nier !
Hélas, « la otra cara de la Fiesta »,
le revers de la médaille, fut la très grave blessure de deux novilleros :
Francisco Jose Palazon, à la jugulaire, et Alejandro Rodriguez, au périnée.
Les jours des deux toreros ne sont pas en danger, mais les blessures sont
vraiment graves.
De son côté, le Cordobes s’est fait écharper
par un toro d’Ana Romero, à Ciudad Real : Pas de blessure, mais un
gros traumatisme crânien, et des coups partout…
A Madrid, une Française a coupé une oreille.
Elle s’appelle Julie Calvière, elle est cavalière, et de poursuivre
ainsi, va remplacer avantageusement Marie Sara.
17
Août – PUERTO SANTA MARIA – ¾ de Plaza : Corrida inégale
du Torero, de Salvador Domecq. Deux et sixièmes furent « supérieurs ».
Eteint, le premier, qui démolit une talenquère, et compliqués les
autres.
Joselito (Bronca aux deux) ne toucha pas
un bon lot, mais ne fit pas le moindre effort.
Davila Miura (Deux oreilles – Ovation)
brinda son premier au fils del Potra, récemment disparu, et monta une
grande faena, liée, templée, bien rematée. Se battit avec le cinquième,
reçu par larga à genoux. Muchas ganas !
Morante de la Puebla (Sifflets – Deux
oreilles et rabo) avait vite réglé le sort du troisième, mais « découvrit »
le dernier, lors de son quite. Du coup, en totale confiance, complètement
relâché, le Morante se laissa aller à une faena « de rêve »,
toréant en total ralenti, intercalant des adornos « de cartel »,
tels trincherazos, kikirikis, cambios de mano, dans un toreo « des
plus purs », tant à droite, que par naturelles "de soie".
Estocade sin puntilla, et public en folie. Gros triomphe.
17
Août – BARCELONA – 1/3 de plaza : Corrida de Atanasio
Fernandez , bien présentés… et mauvais.
Uceda Leal : Silence – Palmas
Sebastien Castella : Ovation – Une
oreille, avec un avis
Sergio Aguilar : Silence – Une
oreille, avec avis.
17
Août – CIUDAD REAL – 2ème de feria – ½ plaza :
Cinq toros de Ana Romero et un de Nuñez del Cuvillo, sorti troisième.
Cumplio la corrida.
El Cordobes : Ovation, et méchante cogida,
par le quatrième. Le torero souffre d’un traumatisme crânien et de
gros coups à l’abdomen et la hanche.
El Califa : Vuelta et Ovation
Anibal Ruiz : Une oreille et ovation,
pour le torero local.
17
Août – VILLAROBLEDO (Albacete)
- ¾ de plaza : Bonne corrida de Teofilo Segura. Le deuxième
a été « indulté ». Il vient ainsi rejoindre l’immense
liste des toros graciés de cette année… et dont on entendra plus
parler, hélas, pour la plupart.
Finito de Cordoba : Une oreille
et Ovation
Victor Puerto : Deux oreilles et la queue,
symboliquement, du toro indultado – Une oreille du cinquième
Jose Maria Manzanares :
Ovation et une oreille.
17
Août – ALFARO (Rioja) – ½ plaza : Toros de Guadalmena, très
faibles, quasi invalides.
Manuel Caballero : Silence –
Applaudissements. Toréa sous calmants, suite à la cornadita reçue la
veille, à Baeza.
Anton Cortes : Ovation – Une oreille,
avec pétition de la seconde.
Cesar Jimenez : Une oreille, qu’il
dut jeter, et une oreille. Malgré tout, « se laissa » sortir
a hombros.
17
Août – BURGO DE OSMA (Soria) – Casi lleno : Corrida très
bien présentée de Cebada Gago. Se laissa toréer.
Jose Ignacio Ramos : Ovation et une
oreille
Luis Miguel Encabo : Une
oreille de chaque toro
Jarocho : Une oreille de chacun.
17
août – TAFALLA - ¾
de Plaza : Corrida de La Guadamilla, très inégale.
Diego Urdiales : Oreille et Ovation
Juan Diego : Une oreille de chaque toro,
sortant à hombros
Ruben Marin : Ovation et silence
17
Août – MADRID (Las Ventas) – Rejoneo – Poca gente : Toros
de Alcurrucen et Lozano Hermanos.
Aquilino Pascual : Division après
deux avis – Jorge de Almeida : Division – Sergio Vegas :
Pétition et Vuelta - Julie Calvière : Une oreille – Ivan
Magro : Ovation - Jose
Luis Cañaveral : Une oreille.
Très bonne impression laissée par la
rejoneadora française, qui pourrait revenir, pour la feria de Otoño ;
17
Août- GUADARRAMA (Madrid) -
¾ de plaza – Novillada concurso : Novillos de Hernandez Pla,
partido de Resina, Fernando Peña, Escolar Gil, Fuente Ymbro et Martelilla.
Résultat du concours : Prix non attribué
– Desierto.
Francisco Jose Palazon donna une vuelta au
premier. Le quatrième lui infligea une grave cornada au cou, côté
droit, déchirant la jugulaire extrerne. Intense hémorragie. Autre
cornada, de 10 cms, à la cuisse gauche. Pronostic grave.
Javier Solis dut estoquer trois novillos :
Ovation – Silence – Ovation
Luis Bolivar : Une oreille, après un avis
– Ovation.
17
Août – VILLAFRANCA (Castellon) – Casi lleno : Forte
novillada de Jimenez Pasquau, difficile.
Roberto Carlos dut prendre trois toros :
Vuelta – Oreille – Oreille
Alejandro Rodriguez : Deux oreilles
à son premier. Se fait prendre en ouvrant sa faena par statuaires, au
cinquième : Grosse cornada à double trajectoire de15 cms, au périnée.
Pronostic grave.
Vicente Prades : Deux oreilles – Une
oreille |
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MALAGA
ET BILBAO : "LE FEU ET LA CENDRE"…
19 Août : Pas tout à
fait mille kilomètres de distance, et pourtant, un univers les sépare.
Malaga, ensoleillée, blanche, aimable et aimée.
Bilbao la grise, la sévère,
l’angoissante.
La Malagueta et son soleil de plage. La plaza de
Bilbao, qu’un « plein
d’humour » a baptisée « Vista Alegre » (Tu parles !)
et dont le sable fait penser aux terrils et résidus de hauts fourneaux.
En fait, les ferias ressemblent à la ville : « Sémillante »,
à Séville ; « Monumentale » à Madrid ;
« Explosive » à Pamplona ; « Ensoleillée »,
à Malaga et … « grisâtre », à Bilbao ! (Et l’on
rajoutera, depuis quelque jours « Entudurrinée », à San
Sebastian, tant la feria 2003 a été « traumatisée » par le
nouveau président d’Illumbe)…
A Malaga, le Torero et « le Toreo »…
A Bilbao, « le Toro ! ». A la Malagueta, on peut
s’enthousiasmer, et allumer un feu d’artifice. Et bien qu’elle ait
changé, Bilbao ne se lèvera que si des choses importantes sont faites
devant « Un señor Toro ! »
Du coup, l’Aficionado du Nord, y perd
paradoxalement… son latin ! « Ozu ! Ezo que é ? »
s’esclaffera un sevillano en voyant débouler un toraco de Bilbao…
« Me ca.. en la host… ! » s’emportera un Bilbaino, en
voyant passer torero figura, qui vient de couper deux oreilles à Malaga,
parce qu’il a réussi l’incroyable exploit de tenir un toro… debout !
Donc, vous devez faire un choix ! Ou Malaga,
ou Bilbao. Mais surtout pas les deux. Sinon, les portes des asiles vous
sont ouvertes. Tous les palois… à Saint Luc !
Hier, ces deux facettes de la Tauromachie furent des mieux illustrées par
le deux corridas se déroulant simultanément à Malaga et Bilbao.
Au sud, on fit grande fête : Neuf oreilles
à une corrida de grande classe, mais « faaiiiiible » de
Daniel Ruiz.
Au nord, on ne rigola point ! Les
Alcurrucent sont sortis hauts, larges et durs. Et en face, les toreros ont
un peu pâli ! Heureusement, un cheval a fait vibrer les Basques. Son
nom: « Gayarre », bientôt digne successeur d’un certain
« Cagancho ». (Cela vous dit il quelque chose ?) Et
« sur Gayarre », un cavalier, qui fêtait hier sa 1000ème
corrida, et ses 14 ans d’alternative : Pablo Hermoso de
Mendoza.
« Muy hermoso ! » a été Pablo !
Très beau, De Mendoza, hier ! Au point que Bilbao a sauté de joie !
Qu’on s’en souvienne… c’est très rare !
18
Août – BILBAO – 3ème de Feria – 2/3 de Plaza –
Grosse chaleur, lourde : Le Fandi blessé, on le remplaça par le
Salmantino Juan Diego, récent triomphateur à Madrid, mais, craignant de
devoir rendre des billets, l’Empresa imagina « un hommage »
à Pablo Hermoso de Mendoza, à l’occasion de ses 14 ans
d’alternative. On alla même jusqu’à prétendre que c’était là,
sa 1000ème corrida. Vrai ou non, la stratégie a payé :
Non seulement on n’a remboursé personne, mais il est bien possible que
le cavalier ait amené quelques spectateurs de plus. Et pour bien « remater »
le tout, l’entourer d’un beau ruban de soie, le Navarrais a été
extraordinaire, au point de couper deux oreilles à un bon toro de Murube,
appelé « Fugitivo ».
Actuacion complète de Pablo Hermoso de
Mendoza, et révélation totale du cheval « Gayarre »,
appelé à prendre la place de « Cagancho »,dans les cœurs
aficionados, tant son charisme est grand, et son talent, magnifique. Deux
oreilles, Vuelta en compagnie de « Gayarre », et sortie a
hombros, pour Pablo Hermoso de Mendoza, tandis que les toreros « à
pied » rentraient, la tête basse et la ……. jambes !
(Veuillez remplir l’espace laissé vide)
Six Toros d’Alcurrucen, hauts, « profonds »,
têtes bien garnies et pointant au ciel. Corrida très dure, chacun
« protestant » beaucoup, lorsque les toreros voulaient
« obliger », par le bas. Seul, le sixième offrit de bonnes
possibilités, mais pas longtemps (il eut fallu un Ponce, peut-être).
Poids des Alcurrucen : 543, 551, 561, 545,
552, 522 Kgs.
Antonio Ferrera (Sifflets et Division) a
connu une feria « proportionnelle » à son état d’esprit
actuel : quelques détails de valeur et de toreria, perdus dans un océans
de doutes et de malchance provoquée. Mauvais moment (Voir Dax !).
Son premier lui mit la pression, aux banderilles
et Ferrera s’en sortit « comme il put »… Du coup, il ne
reprit jamais respiration, et subit un nouvel échec, confirmé en tuant
bas.
Le quatrième, noblon et soso, lui permit un
tiers de banderilles correct, mais le public ne supporta que difficilement
ses cris et ses fausses bravades. Du coup, il ne vit pas certains bons détails,
sur deux mains, hélas totalement effacés par un gros bajonazo.
Juan Diego (Ovation – Silence) a
surpris… ceux qui ne le connaissaient pas. Julio Robles était très aimé,
ici, depuis sa faena de 1972. Quand Bilbao a vu défiler son sosie, hier,
elle a haussé les sourcils. Quelques instant plus tard, elle a hurlé les
seuls « olés ! » de la tarde, sur trois magnifiques véroniques
et une grande demie du salmantino. Bilbao applaudit de même de jolis
passages à la muleta, toujours sincères, comme deux beaux trincherazos,
et fit grande ovation, après une bonne épée et un descabello.
Par contre, il ne put toréer comme il le désirait,
le cinquième qui derrotait fort, tête en haut. Naturelles risquées,
pour deux pinchazos, une entière et descabello. A revoir, vite.
Anton Cortes (Silence –
Applaudissements, après un avis) s’est montré très volontaire devant
un soso à qui il mit huit descabellos, après être bien rentré a matar,
pour une bonne entière. Damned !
Le sixième lui permit deux bonnes séries, une
sur chaque main, après avoir un peu tardé à se centrer. Toreo de
classe, empreint de personnalité toute gitane. Hélas, le toro choisit ce
moment pour baisser de ton, et la faena coula. Pour arranger le tout, il
tua mal : Pinchazo, media et « plusieurs » descabellos…
Ce soir, le Juli entre dans la feria. Première de ses trois comparutions
consécutives: Toros de Torrestrella, pour Davila Miura, El Juli et
Salvador Vega, qui remplace le Fandi.
TELEVISION: A signaler que les deux paseos
suivants du Juli seront télévisés en direct : Demain, avec les San
Martin, et Jeudi, avec Ponce, devant les Torrealta. Tve1 – 17h55. (Préparez
le videos, les mouchoirs blancs… et l’apéro).
18 Août – MALAGA – 10ème de Feria – Plus de ¾ de
plaza – Chaleur : Toros de Daniel Ruiz, correctement présentés,
de très grande classe, mais trop faibles, les rendant plus « complices »
qu’opposants. Le deuxième fut superbe de fluidité dans la
charge.
En fin du festejo, les trois diestros sortirent a
hombros, en compagnie du ganadero et du mayoral. Malaga jubilait.
Finito de Cordoba (Grande ovation – Deux
oreilles) toréa bien, mais sans émotion possible, le faible premier. Sa
faena au quatrième débuta doucement, puis monta en intensité, le toro
acceptant la profondeur de sa muleta, sur les deux côtés. Faena
classique, posée, en totale confiance, mais sans réelle opposition. Deux
oreilles un peu exagérées.
El Juli (Deux oreilles – Une oreille) a
été « enorme » muletero, face à son grand premier. Bien au
capote, le madrilène lia d’impressionnantes naturelles, en longues séries,
très templées, pleines de majestueuses profondeur. Faena complète, sans
aucune concession à la galerie, close d’un gros coup d’épée.
Le cinquième fut aussi noble, mais sans « le
tranco », la longueur de charge, le rythme régulier, du précédent.
Encore une fois, le Juli s’illustra sur main gauche.
Gros succès qui, d’un coup, efface les mauvais
souvenirs malagueños de la Feria 2002.
Cesar Jimenez (Une oreille, avec pétition
de la seconde – Deux oreilles) a fait l’effet d’un coup de canon,
auprès d’un public qui a marché à fond, à son élégante et
valeureuse double prestation : Début à genoux au centre (tiens !),
devant le premier… et par trois cambios dans le dos (re tiens !) à
son second. A celui ci une faena qui s’écoule doucement, le toro
finissant « en marchant ». A celui là, le parti pris de toréer,
très vertical, avec suprême arrogance, sans trop le forcer, « sin
obligarlo ».
Intelligence, élégance et courage. Presque
quatre oreilles, qui continuent le bilan d’une impressionnante semaine.
Seul le Sud Ouest Français fait de la résistance (Et nous sommes… du
sud ouest !!!!)
Ce soir : Corrida de Zalduendo, pour
Enrique Ponce, Jesulin de Ubrique et Antonio Ferrera. |
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BILBAO - CORRIDAS GENERALES 2003
Samedi 16 Août – Rejoneo :
Toros de Murube, pour Leonardo Hernandez, Pablo
Hermoso de Mendoza, Andy Cartagena
Dimanche 17 août :
Toros de Valdefresno, pour Antonio Ferrera,
Serafin Marin et Matias Tejela (1)
Lundi 18 août :
Toros de Alcurrucen, pour Antonio Ferrera, El
Fandi (2) et Anton Cortes
Mardi 19 Août :
Toros de Torrestrella, pour Davila Miura, El Juli
et El Fandi (3)
Mercredi 20 Août :
Toros de San Martin, pour Miguel Abellan, Antonio
Barrera et El Juli (TVE)
Jeudi 21 Août :
Toros de Torrealta, pour Enrique Ponce, El Juli
et Cesar Jimenez (TVE)
Vendredi 22 août :
Toros de Samuel Flores, pour Enrique Ponce, El
Califa et Cesar Jimenez
Samedi 23 Août :
Toros de Victorino Martin, pour Uceda Leal, Fernando Robleño
et Sebastien Castella
Dimanche 24 Aout :
Toros de Adolfo Martin, pour Fernandez Meca, El
Cid et Javier Valverde.
(1) Remplacé par Fernando Robleño
(2) Remplacé par Juan Diego et Pablo Hermoso de Mendoza
(3) Remplacé par Salvador Vega |
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DANS LES
AUTRES PLAZAS… ET DE PAR LE MUNDILLO !
19 Août : Un grand revistero est mort, hier. Romantique du
Toreo,
amoureux fou de sa Séville d’adoption, Filiberto Mira s’en est allé,
doucement, à 75 ans, après de gros problèmes de santé qui l’avaient
cloué dans un fauteuil roulant, ces derniers mois.
Les Aficionados l’ont lu, souvent, dans
« Aplausos », dont il fut le fidèle chroniqueur, dès la
première heure. On a pu également lire deux ouvrages de référence,
signés de Filiberto Mira : l’un sur Manolete, sa vie et sa tragédie ;
l’autre sur 100 années de Toreo, en la Maestranza de Sevilla.
Chroniqueur « fleuri », critique
« aimable », Filiberto Mira manquera, désormais, à l’Art du
« Bien écrire, de Toros ».
Le Califa vient de rompre avec son apoderado du moment, Antonio Rodenas.
Bien entendu, tout cela s’est fait « en toute amitié »,
mais le torero murmure « à demi mots », que l’homme
d’affaires est trop vieux, et qu’il ne peut plus suivre.
De son côté, tout aussi « amicalement »,
l’apoderado souligne le nombre de corridas qu’il a « faites »,
au Califa, et que désormais libre, il va continuer ses activités, et
chercher un nouveau « poderdante ».
En toute amitié, Eh ?
A
nouveau de la bataille, entre Morante, ou son représentant, et Eduardo
Canorea, empresa de Séville.
On sait l’intention du Morante de prendre six
toros, seul, le 12 Octobre, à la Maestranza, à l’occasion de la
corrida de la Croix Rouge. Ainsi l’a présenté son apoderado, Jose Luis
Torres, à Canorea : « Six toros de différents élevages, dont
un Victorino ! »
Ce à quoi l’empresa répond : « C’est
bien joli tout ça, mais je me suis déjà engagé avec un lot de Gavira,
et ne puis me dédire. Alors… six Gavira ? ».
Torres sursaute et s’écrie : « Que
nenni ma foi ! » Du coup, pas têtu pour un rond, Canorea ne va
pas plus loin, et commence à monter son cartel, en particulier avec Luis
Vilches, qui a été bien, le 15 août.
La dessus « toc toc entrez ! »
Voici le retour de l’apoderado (amateur) du Morante qui dit :
« Tout bien considéré, les six Gavira… on veut bien ! »
Et Canorea de s’esclaffer : « Trop
tard, na na nerre ! »
Voici donc, un peu « amélioré et romancé »,
le déroulement des faits. Depuis Septembre 2001, où le Morante a, paraît
il, joué un mauvais tour à Canorea, celui-ci ne le porte guère dans son
cœur. Une seule certitude donc : ces deux là ne partiront jamais en
vacances ensemble.
Mais, tout finissant pas s’arranger, il faut
attendre la suite.
Pendant ce temps, on torée, et bien. Hier, trois corridas retiennent
l’attention :
18
Août – CIUDAD REAL – 3ème de Feria – ¾ de plaza :
Bonne corida de Nuñez del Cuvillo, en particulier les 1 et surtout 4ème,
à qui l’on donna vuelta al ruedo posthume.
Jesulin de Ubrique : Oreille, chaque
fois, avec pétition de la seconde, chaque fois.
Victor Puerto : Ovation et Oreille
Rivera Ordoñez : Ovation aux deux.
18
Août – JATIVA – 2/3 de plaza, pour la clôture des fêtes :
Bonne mais faible corrida de Salvador Domecq
Enrique Ponce : Une oreille de chaque
toro. Il monta un faenon au quatrième, auquel personne ne croyait, mais
tua mal.
Vicente Barrera : Deux et une
oreilles, respectivement
Jose Maria Manzanares : Ovation et
une oreille.
18
Août – QUINTANAR DE LA ORDEN (Tolède) – 1/2 plaza : Toros
de Luis Algarra. 1 et 6, éteints ; le meilleur étant le 5ème.
Joselito : Silence et deux
oreilles
Manolo Caballero : Une et deux
oreilles y rabo (Malgré sa blessure)
Morante de la Puebla : Deux oreilles
– Une oreille (Embalado!) |
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