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PACO
OJEDA : UNE CONFIRMATION QUI POURRAIT BIEN « CONFIRMER »…
1er
Février : Coiffé d’une casquette de rappeur, Paco Ojeda est arrivé
à Mexico, et, bien entendu, toute la presse lui est tombée dessus.
Classiques paroles de « gran ilusion »… Toréer à la
Monumental de Mexico ! Le rêve de toujours… Hombre ! depuis
1979, année de l’alternative, n’y avait il pas occasion de ? A
46 ans, venir à la Mejico, alors que le corps « aguante »
comme il peut, et que le toréo a changé, pourrait paraître une sorte de
défi personnel frisant le suicide professionnel… |
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Les mexicains « ne verront pas » Paco
Ojeda, de la même façon que les jeunes aficionados n’ont pas vu Manuel
Benitez « El Cordobes », lorsqu’il est revenu, en 79, et à
plus forte raison, les années suivantes. Ils ont vu une pâle copie,
suante et ravinée, faussement ébouriffée, à l’exultation
artificielle, faisant le grand écart avec la facilité d’un désossé
du Moulin Rouge, mais pétant une durite au moindre geste inopiné.
Ils n’ont pas vu « El Cordobes »,
ce génie au sourire aussi grand que toute la plaza, qui mettait le feu à
coup de « manivelazos », avec la cape, de mantazos, de
trapazos, de rodillazos, et plein d’autres « zos » encore, y
compris de fantastiques « muletazos », tirés templadisimos,
avec un incroyable poignet, de fer et velours, et une ceinture de jonc. El
Cordobes était un génie… et Mexico, comme Madrid, comme Séville,
comme Nîmes et Bayonne, ont vécu ses coups « de gueule torera »…
Paco Ojeda a été un génie comparable au
Benitez… Il fut un Cordobes, classique, alliant le toreo reposé au défi
« corps à corps », coup par coup, au ras du piton, enchaînant
d’incroyables muletazos, le corps droit comme un poteau, respecté par
un toro aimanté par la muleta, complètement dompté… Les années 83/84
auraient pu le couronner « Roi du Monde »… Mais il y eut
plusieurs hésitations, liées à une personnalité complexe, qui freinèrent
sa courbe de météore, estompèrent la force qu’il pouvait exercer sur
le mundillo. Pourtant, après la tragédie de Paquirri, dont il avait précipité
la baisse auprès des aficionados, Ojeda alterna les entrées et sorties,
les coups de blues, au fond de sa finca d’Olivenza, les moments
d’incroyable splendeur, à Malaga, Salamanca, au Puerto ou encore, à
Ronda. Il divisait les opinions, mais quand il était « en Paco
Ojeda », tous les publics entraient en communion… Il suffit de se
souvenir des deux derniers toros, un certain 29 septembre 1985, à Nîmes,
quand, blessé à la main par son premier, il revint, sous les chandelles,
mettre le feu à la plaza. Personne ne pouvait résister à ces moments là,
quel que soit le toro, quel que soit le concept qu’a chacun, du Toreo.
Depuis, le grand Paco a navigué, à pied, à
cheval, en voiture. A plusieurs reprises, on annonça son retour. Il s’y
essaya même, une fois, à Dax… Amoureux fou des chevaux, il se hissa au
sommet de l’escalafon rejoneador… puis, soudain, vendit tous ses fiers
destriers.
Quel Ojeda les mexicains vont ils voir ? Un
génie, ou un ersatz ? Ils vont voir un torero de 46 ans, au corps un
peu épais, qui va essayer de leur imposer un toreo « sui generis »,
dont il a encore le secret. Et ils attendent cela. Cependant, les deux
corridas de Lima, suivies avec tendresse par un public conquis, n’ont
pas complètement rassuré l’aficionado, et l’admirateur passé. Paco
Ojeda devra assumer le poids de son passé, et peu de publics, basés sur
« ce qui a fait, qu’il était Ojeda » n’accepteront le
moindre soubresaut, le moindre pasito atras. Et, à Lima, il y en eut
quelques uns… Ce qui, entre parenthèses, est tout à fait normal.
"Quel Ojeda" les mexicains vont ils découvrir ?
Quelle répercussion la corrida de dimanche aura t’elle sur la prochaine
réapparition du torero de Sanlucar, au plus haut de la prochaine
temporada européenne ? Cela pourrait avoir de grosses conséquences,
dans un sens ou dans un autre… Certes, les chroniques murmurent qu’il
est fort comme un tigre, et qu’on lui a vu faire des choses incroyables,
au campo… Ya, Ya !
Mais “no es lo mismo!”
La sérénité du toreo, pratiquement seul
dans une plaza de tienta, ne peut se comparer à la tension provoquée par
un combat à outrance, sous 40 ou 20000 paires « d’yeux-loupes ».
Et c’est, encore une fois, tout à fait normal, logique,
humain…
Que va a pasar ? Un toro de Teofilo Gomez
lui donnera t’il, miraculeusement, la possibilité d’exprimer quelque
coup de génie. On le souhaite à tous. Mais, franchement, on peut en
douter. Le pire serait qu’il laisse tout le monde, indifférent.
Le pire, serait que cette confirmation
d’alternative… confirme ! |
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PONCE…
TEMPORADA PLANIFIEE.
1er
Février : Enrique Ponce va lever le pied. Normal ! Après dix
temporadas consécutives, « à plus de cent », et tout en haut
de l’affiche, le Valenciano va réduire le régime, mais pas le statut,
ni les ambitions. Soixante cinq corridas, environ, pour 2002, dont une
quarantaine sont déjà signées, dans les plus grosses ferias. Sevilla,
Madrid, Pamplona, Bilbao seraient déjà « faites »…
En attendant, sans faire beaucoup de bruit,
Enrique Ponce est aux deux affiches de l’Anniversaire de la Mexico, le 3
et 5 février. Dans le contexte houleux qui a présidé au montage de l’événement,
ce n’est pas un mince exploit. Ensuite, deux contrats en province, et le
retour en Espagne, le 12 février. Le torero de Chiva participera alors à
trois gros festivals, le 17 à Alméria, le 24 à Jaen, et le 28, au
Puerto. Puis, la grande bagarre débutera Olivenza, au premier week end de
Mars, aux côtés d’Ojeda et du Juli. Castellon et Valencia suivront,
avec cette «espina clavada », dans sa Valence natale : aucun
triomphe, depuis presque trois ans… A rectifier !
Temporada « carrée », clairement
planifiée pour un Enrique Ponce, au plus haut de sa trajectoire torera,
et qui nous en promet encore de belles…
Après…le destin et le toro ont aussi leur mot
à dire. Que haya suerte ! |
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PONCE…
TEMPORADA PLANIFIEE.
1er
Février : Enrique Ponce va lever le pied. Normal ! Après dix
temporadas consécutives, « à plus de cent », et tout en haut
de l’affiche, le Valenciano va réduire le régime, mais pas le statut,
ni les ambitions. Soixante cinq corridas, environ, pour 2002, dont une
quarantaine sont déjà signées, dans les plus grosses ferias. Sevilla,
Madrid, Pamplona, Bilbao seraient déjà « faites »…
En attendant, sans faire beaucoup de bruit,
Enrique Ponce est aux deux affiches de l’Anniversaire de la Mexico, le 3
et 5 février. Dans le contexte houleux qui a présidé au montage de l’événement,
ce n’est pas un mince exploit. Ensuite, deux contrats en province, et le
retour en Espagne, le 12 février. Le torero de Chiva participera alors à
trois gros festivals, le 17 à Alméria, le 24 à Jaen, et le 28, au
Puerto. Puis, la grande bagarre débutera Olivenza, au premier week end de
Mars, aux côtés d’Ojeda et du Juli. Castellon et Valencia suivront,
avec cette «espina clavada », dans sa Valence natale : aucun
triomphe, depuis presque trois ans… A rectifier !
Temporada « carrée », clairement
planifiée pour un Enrique Ponce, au plus haut de sa trajectoire torera,
et qui nous en promet encore de belles…
Après…le destin et le toro ont aussi leur mot
à dire. Que haya suerte ! |
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HERMOSO :
CEST BIEN BEAU…LE MEXIQUE.
2
Février : On se disait bien que, prince du Rejoneo en Europe, Pablo
Hermoso de Mendoza devait bien avoir « un petit plus » d’intérêt
à s’en aller, avec famille, armes et bagages sous le bras, passer
pratiquement six mois au Mexique, loin de sa Navarra querida. Les diverses
pérégrinations qui ont accompagné le conflit Herrerias – Arranz
ont délié certaines langues, soulevé certain voile obscur, pour
aboutir à une vérité comme une cathédrale : Pablo Hermoso de
Mendoza se fait, au Mexique, "les… éperons en or !"
La publicité, on le sait, est partout. Tout le
monde en veut, tout le monde en croque ! Même les arbitres du foot,
traditionnellement « neutres », seront autorisés à porter
quelque riche slogan sur leur classique maillot noir. Una verguenza, mais
c’est ainsi !
Côté « toros », cela marche bien,
également. Mais cela marche un peu plus dignement, dans la mesure où
« le costume reste limpio ! ». Certes, le Juli
apparaît partout en photo, flanqué d’un slogan vantant tel ou tel
produit, telle ou telle marque de bière, telle ou telle société. Cela
ne choque pas, car bien souvent, la photo est magnifiquement torera, et la
publicité, proprement positionnée, ne gêne aucunement le plaisir
qu’on a devant un grand muletazo, ou un énorme coup d’épée. De la
publicité honnête et aficionada, même si cela rapporte… una millonada.
Dans les années 85/90, un torero « de par en bas », Luis
Reina, essaya bien de compenser par la pub, le manque de revenus résultant
de sa timide carrière. Pendant des mois, la presse et l’aficion discutèrent
tranquillement de son projet : mettre de la pub sur le costume de
lumières. Son intention était de composer un message en « lentejuelas
de oro », en paillettes d’or, parmi la décoration de sa
taleguilla, ou de sa chaquetilla. Un homme sandwich « de luxe »,
en quelque sorte. Il alla au bout de son projet, sortant au ruedo dans un
costume bleu ciel et or, luxueusement brodé de la marque japonaise
« Akaï »… L’histoire ne dit pas combien il toucha pour
cet accoutrement sacrilège, mais par contre, elle s’arrêta très vite.
Une tentative « bridée », en quelque sorte. Depuis, on ne
parla plus de Reina, ni de pub sur les trajes de luces, et c’est très
bien ainsi. N’est ce pas ?
Cela me rappelle une dessin de Canito, je crois,
dans un « Digame » d’antan, faisant allusion aux premières
pubs sur les burladeros : On y voit un banderillero aux costume élimé,
détalant, complètement paniqué, devant un toraco de muy mala leche... A
quelques mètres, planqués derrière un burladero, les copains suivent sa
fuite éperdue, l’encouragent et le pressent. Et sur le burladero, cette
première pub : « Avec Iberia…vous y seriez déjà ! »
Depuis, la pub a orné certains burladeros, mais
on en est un peu revenu. Bien ! Le ruedo doit être « limpio »…
ne pas oublier qu’il s’y déroule un drame.
Mais… « voilà t’y pas » qu’elle revient « au
galop », cette maudite Pub, avec le cavalier Pablo Hermoso de
Mendoza ?
Il ne s’y est pas encore risqué en Europe,
parce qu’il sait bien qu’ici… « Cuidado ! ». Par
contre, et c’est pour cela qu’il fait si longue campagne chez les Aztèques,
le Navarrais a trouvé grand moyen de rentabiliser son art et sa
personnalité, indiscutables, en se transformant en «cavalier électrique »,
sonnant beaucoup et ne trébuchant jamais…
Que Mendoza ait passé un mirifique accord avec
la société de Téléphonie Mexicaine « Telmex », (à près
de 40000 dollars par corrida, dit-on), ne choque pas du tout. Grand bien
lui fasse. Ou « on coince » un peu, c’est lorsque l’on
apprend que ses rejones de castigo, une fois plantés, déroulent leur
classique drapeau, frappé du slogan « Telmex », que le
rejoneador promène triomphalement autour du ruedo, « sous vos
applaudissements… ! » Cela, oui, nous choque, comme il
choquerait, j’imagine, nombre d’entre vous, si demain, monsieur
« le Beau », venait à brandir dans un de nos ruedos, un
fanion aux couleurs de « Canal + », surtout en ce moment !
S’y risquera t’il ? Réponse sous peu…
En tous cas, Pablo Hermoso de Mendoza, en ne pouvant pas entrer dans les
combinaisons de « l’anniversaire mexicain », a probablement
perdu, outre une bataille, quelques cerises de plus, sur le gâteau
« Telmex ». Et les actionnaires doivent faire la moue…
Mais au fond… ça lui fait un bon coup de pub !
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MADRID
SE CALE SUR 2002…
2
Février : L’empresa madrilène a révélé le calendrier de la
saison 2002 en plaza de Las Ventas. Pas de grandes nouveautés, mais des
dates à marquer en rouge, dans vos agendas.
La temporada débute le 3
mars, avec un festival hommage à Manuel Vidrié, l’un des génies du
Rejoneo, grand précurseur du
toreo à cheval actuel. Todo un Señor ! Todo un caballero !
Au cartel, deux cavaliers et quatre matadors :
Joao Moura et Leonardo Hernandez vont toréer deux novillos d’Alcurrucen
et Julio de la Puerta. Puis, Curro vazquez, avec un novillo du Capea –
Ruiz Miguel et un Torralta – Pepe Luis Vazquez, avec un Torrestrella –
Julio Aparicio, devant un de Daniel Ruiz. Le résultat finacier du
festival sera versé aux œuvres. On sait la part prépondérante que
prend Manuel Vidrié, à l’organisation du traditionnel Festival de
Chinchon.
On
poursuivra, chaque dimanche, par des novilladas, exception faite des
dimanches des Rameaux et de Pâques (24 et 31 Mars)
La feria de la Comunidad se déroulera du 29 Avril au 2 Mai. On sait déjà
que la corrida Goyesque affichera un mano a mano Espla/ Encabo.
La San Isidro déroulera son feuilleton du 11 mai, au 7 Juin : 28
Jours de toros, mais on ne sait pas encore combien, « de toston » ?
La Corrida de Bienfaisance aura lieu le 13 Juin. On murmure que
l’organisation propose aux toreros : « Qui veut s’y mettre ?
Et si vous vous y collez, apportez vos toros… » Il est vrai que
les dernières éditions ont été tellement décevantes que…
La
Feria d’Automne fermera le ban, en deux étapes : 4, 5, 6 ;
puis 11, 12, 13 Octobre.
Ainsi donc, « la Grande Dame », sera « le juge de Paix »
d’une saison qui pourrait bien s’annoncer « chaude »…
A n’en pas douter, il va être intéressant de
suivre les négociations préalables à la San Isidro, en particulier
celles liées à Jose Tomas… On lisait dans un hebdo taurin qu’il était
de mode, actuellement, de tirer à boulets rouges sur Tomas, et que c’était
bien facile… Hombre ! Faut dire qu’en peut de temps, le « Samouraï »
en a fait quelques unes qui ne pouvaient que lui revenir dans la figure…
Et ce n’est pas fini : Viendra t’il a Madrid, après ce qui
s’est passé en juin dernier ? Dans quelles conditions, et comment
cela se passera t’il ? Le public va t’il rester coi, devant celui
en qui il avait mis tant d’espoir, et qui l’a si vilainement laissé
tomber ? Certes, cela va se préparer dans les despachos… mais
c’est dans le ruedo que cela se règlera vraiment. Jose Tomas le sait,
et c’est pour cela qu’il entre très vite, dans la temporada :
Olivenza, Castellon, Valencia…
Il faut remonter la pente. Maintenant…a t’il
toujours la force et la flamme ? L’Amérique semble ne pas avoir
apporté les résultats escomptés. C’est le moins que l’on puisse
dire. Mais bon… il suffit de trois capotazos et cinq naturelles…
A suivre… |
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WEEK END
« AMERICAIN »…
2
Février: Des choses importantes se préparent, et l’aficionado pourra
suivre l’actualité centrée sur la Colombie et le Mexique.
A
Medellin, aujourd’hui, samedi 2 : Troisième corrida de la
Temporada en plaza de la Macarena. Face à des Santa Coloma et Murubeños
de « La Carolina », Manolo Caballero et Eugenio de Mora
donneront l’alternative au 127ème matador Colombien. Il
s’appelle Francisco del Campo, est né en 77, a débuté en 97, et a
suivi les cours de l’Ecole Taurine de Cali, en 97 et 98. Afincado à
Medelin, il arrive à l’alternative avec un bagage de quelques 40
novilladas, dont la moitié, en piqué. Sera ce suffisant ?
A Bogota, demain, dimanche 3, on prévoit un
lleno. Finito de Cordoba, Manolo Caballero et Alejandro Gaviria prendront
des toros d’Achury Viejo.
Au Mexique, Juli torée ce soir à Torreon ; et Ponce, à Merida,
dans le Yucatan. Mais, de fait, tous les feux sont braqués sur la
Monumental de Mexico, qui ouvrira, demain, les festivités de son 56ème
anniversaire…Paco Ojeda confirme son alternative, et Ponce fera le
premier des deux « paseos d’or », en deux jours. Cette
corrida sera une sorte d’apéritif, avant le grand événement que tout
le monde attend (presque trop) : La corrida de mardi, jour
anniversaire, qui réunira les quatre grandes vedettes de cette saison
mexicaine : Ponce et Juli pour l’Espagne ; Zotoluco et Polo
Casasola, pour le Mexique.
Bien sûr, manquera Pablo Hermoso de Mendoza…
mais, pour le moment, l’histoire s’arrête là… Pub ! |
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DE
"LA BONNE EDUCATION"…
3 Février : Au début
était prévu un autre titre, plus…dominical. Mais en écoutant la revue
de presse, à la radio, ne voilà t’il pas que l’on a pu entendre
« la reseña » d’une réunion pré-électorale, où un
ancien premier ministre s’est laissé aller à quelques vulgarités, qui
sont aujourd’hui de bon ton, pour fustiger les basses manœuvres de
« ceux d’en face »….
Vraiment, « s’il y a quelque chose à
remuer… », ce n’est pas cette… « fange-là »,
mais bien au contraire, cette espèce de caste, presque de secte, en
« non-voie de disparition », qui nous envahit de ses tristes
essais pour « faire peuple », tous les cinq ou sept ans, puis,
une fois engrangés les bulletins, se retire dans ses tours d’ivoire, et
la joue au « Monseigneur »…
Vraiment, à l’aube d’une campagne présidentielle,
le simple peuple que nous sommes, qui avance chaque jour, le mieux qu’il
peut, n’a pas besoin de ces tristes sires, qui monopolisent micros et
caméras, pour se jeter à la tête, tout ce qu’il trouvent de plus
plat, de plus petit, de plus bas… pour se mettre « à notre portée ! »
Bien triste, tout cela ! Et ce n’est que
le début… A qui le prochain bon mot qui sonne bien faux ?
D’autant plus triste que « dans notre
monde à nous », règnent le plus souvent la bonne éducation et la
franche convivialité… Bien sûr, il y a des rancoeurs, quelques
jalousies, quelque regards bien torves. Mais, en général, le mundillo,
de chaque côté de la barrière, "sait se tenir"…
Il n’est que de voir l’Assemblée Générale
d’une des meilleures Peñas de l’hexagone, « La Peña Taurine Côte
Basque », de Bayonne, qui s’est déroulée, hier soir, dans un
cadre magnifique et la plus conviviale des ambiances.
487 Membres, dont la moitié de femmes… Qui dit
mieux ? Des activités
multiples, allant des voyages à Jerez, Salamanca ou Madrid, aux
formidables soirées du vendredi, où l’on parle « toros »,
autour d’un bon repas concocté sur place, en passant par l’Ecole de Sévillanes,
ou les cours d’Espagnol… Que bueno !
Partout, de vrais sourires, de vraies poignées
de mains. Oh, bien sûr, il y a toujours le râleur de service qui vient
faire son show. Cela fait partie du monde associatif... Mais, cette minute
folklorique n’entame en rien le sourire et l’activité « ensemble »,
l’envie de construire « ensemble », de sourire à la vie et
à l’Aficion, « ensemble » !
Jolie réunion de cette Peña, bien Bayonnaise, née
un soir de 1975, aux tonitruantes envolées de Claude Pelletier. Lui qui
savait si bien « exploser quelques rognes », savait également
garder la bonne éducation, faisant appel à quelque citation littéraire,
assénée au bon moment… juste quand il commençait à perdre patience.
Et il la perdait souvent. C’est là qu’il frisait le génie.
Que ce soit en 1975, ou en 2002, ces beaux
messieurs qui devisent, le petit doigt en l’air, feraient mieux de
prendre leçon de nos Clubs et Peñas, où démocratie et bon vivre sont
de mise.
Qu’ils prennent aussi leçon d’éducation,
auprès de professionnels de l’arène. Souvent d’origine modeste, il
sont, du grand torero au plus obscur des puntilleros, d’une remarquable
éducation, qui traduit, simplement, cette qualité qui manque et manquera
toujours à nos « cravatés » : La Noblesse !
Allez, donc, messieurs « remuer la m… ! »
entre vous, mais pas chez nous ! Partagez vous le Monde, peut-être...
mais vous n’aurez pas nos âmes.
Et c’est très poliment qu'ici, on vous le
dit…
Hier, samedi, on a fourbi
les armes, à Mexico. Paco Ojeda a toréé beaucoup au campo, ces deux
derniers jours, pour « se faire au toro mexicain ».
Le Juli a mis le feu dans la nuit de Torreon,
coupant les deux oreilles d’un dernier toro del Colmenar. De son côté,
Ponce a pinché, en plaza de Merida, où il se présentait. Pas polis, les
gens du Yucatan : ils n’étaient que 3000, pour venir accueillir le
Valenciano. Les toros de Torrevieja sont mal sortis, et seul Leopoldo
Casasola a pu tirer quelque épingle de ce mauvais jeu.
En
Colombie… « tres cuartos de lo mismo » ! Medellin a vécu
une bien triste troisième corrida. Le Toros ont tout mis par terre. Le
public a, semble t’il, montré la grande bonne éducation colombienne
(mais oui !) à l’égard de Eugenio de Mora, qui a touché les deux
bons, mais semble les avoir laissés passer.
Aujourd’hui, l’actualité se portera sur Mexico, et Bogota, où Manolo
Caballero cherchera la chance qui lui a fait défaut, hier, à Medellin.
2 Février – Medellin (Colombie) – 3ème corrida –
7000 personnes environ : Corrida de présentation bien moyenne, de La
Carolina. De plus, le comportement fut négatif, la plupart sortant sans
aucune race, tirant à manso, partant vite « a tablas ». Pouah !
Manolo Caballero ne put que se montrer volontaire
face au mauvais lot. Premier «rajado » ; second, manso. De
plus, il tua mal. Aviso à l’un, et silence, à l’autre – Eugenio de
Mora n’arriva pas à templer, les charges des deux « moins mauvais ».
Quelques espoirs sur la main droite, et « tout par terre », au
moment de la gauche. Il y eut un petit couac, devant le bon cinquième : Voyant le torero patiner, le public se
mit à scander « Toro ! Toro ! », pour bien
signifier que le toro était, de loin, supérieur à l’homme. Après une
estocade défectueuse, le président s’emmêla les idées et les
mouchoirs, ordonnant une vuelta posthume pour le toro, totalement hors de
propos – Le jeune colombien Francisco del Campo prenait l’alternative.
Il donna, au premier, la seule vuelta du jour. Bonne volonté, mais rien
de bien nouveau, au soleil du toréo Colombien.
Les prochains rendez-vous à Medellin : Ce
dimanche, pour une novillada ; vendredi, pour un grand festival, bénéfique ;
et samedi, pour la quatrième corrida du cycle : Toros de Garzon
Hermanos, pour Cesar Camacho, Manolo Caballero et El Califa. |
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MEXICO:
ENRIQUE PONCE FROLE LE PARADIS…
Paco Ojeda confirme…
4
Février : L’année
2002 sera celle de tous les combats, en France et en Espagne. Ici, les
hommes politiques, on le voit, ne reculeront devant rien pour devenir
« Calife, à la place du Calife ». Bon !
Là, sur la planète « Toros », les
discussions, négociations iront bon train, certes. Il y aura quelques
coups tordus, les uns, cherchant à évincer les autres…sur le tapis
vert. C’est ainsi qu’Enrique Ponce ne sera pas au cartel d’Olivenza,
après neuf ans de bons et loyaux services. Ok ! Mais, à l’heure
du paseo, et quand sortira le toro, on verra les masques tomber, les
silhouettes se redresser, ou, au contraire, se ratatiner. Les costumes
toreros brilleront de mille feux, ou se terniront soudain, trempés de
mauvaises sueurs…
2002 va être terrible, pour certains hommes
politiques… Il en sera de même pour certains toreros. Préparez vos
mouchoirs…
Hier, 3 Février, deux diestros ont « confirmé », dans
l’immense ruedo de la Monumental de Mexico. Enrique Ponce « a frôlé
le paradis », montant un immense faenon et manquant « le rabo »
d’un pinchazo… De son côté, et on le craignait, Paco Ojeda a aussi
confirmé… Certes volontaire, mais balourd et ne pouvant rester quieto…il
a été sifflé, le jour de sa confirmation. C’était, malheureusement,
prévisible. Et ce n’est pas fini.
Certains auront fait la grimace : Juli,
devra serrer d’un cran « los machos », mardi. Faisant le
paseo aux côtés du Zotoluco et d’un Ponce au zénith, sans parler de
son copain Casasola, qui va collectionnant les succès, Juli devra démontrer,
une fois de plus, « qui est le patron »… Les autres ne
seront pas forcément d’accord…
Au coin de leur fax, ou de leur mail… José
Tomas et Joselito auront aussi sursauté : « Ce bon dieu
d’Enrique a encore réussi son coup ! Il avait commencé en
sourdine, au Mexique. Il aurait pu continuer comme ça… mais non !
Il a encore fallu qu’il se fasse remarquer… Nous énerve !
Et en plus, il est bien fichu de « rematar », mardi… Maldita
sea !»
« Grosse temporada » en perspective,
pleine d’émotion, de rebondissements et, surtout, de drames humains.
Ojeda passera t’il la mi-saison ? Tomas remontera t’il « le
vuelo » ? Juli aura t’il l’appui inconditionnel du public,
malgré le scandale qui entoure sa famille, (le traitement « infligé »
à sa grand mère faisant grand bruit dans les chroniques de « la télévision
rose » ? Que feront les autres ? Profiteront ils du
« combat des chefs », pour « marquer leur territoire »,
et, à leur tour, vouloir la place du Calife ?
Réponse, passionnante, dans très peu de temps…
Hier, Mexico a vécu un moment de rêve, avec Enrique Ponce. A n’en pas
douter, Jose Antonio del Moral aura fait ample moisson de superlatifs, et
c’est bien ainsi… A Bogota, ciel gris, toros gris, toreros ternes…
De fait, c’est à Medellin qu’il fallait aller. La novillada est
magnifiquement sortie, et un artiste s’est révélé : Andres de
los Rios.
3 Février
– Mexico – Plaza Monumental – 14ème corrida de la
Temporada Grande (1ère de l’Anniversaire) – Près de 30000
spectateurs – Beau temps avec du vent : Avant la corrida, une
grande banderole, dépliée sur la barrière : « Señor Lopez
Obrador ! Nous, les enfants, on continuera à aller à la plaza ! ».
Sous entendu « Vous le politicard vert, occupez vous donc de vos
laitues, et laissez nous choisir d’aller ou pas, aux corridas ! »
Huit toros de Téofilo Gomez, correctement présentés
(483, 523, 507,493, 501, 491, 492, 500Kgs) qui se sont montrés braves au
cheval, nobles à la muleta, en particulier les 3,4 et 8èmes.
Paco Ojeda (bleu nuit et or), a confirmé son
alternative devant le toro « Bienvenido », N°69- 483 Kgs-
cardeno claro. On l’a vu très volontaire, mais ne réussissant pas
« à rester quieto », ce qui ne laisse d’inquiéter, pour la
suite des événements. Sans l’assassiner, la critique souligne qu’il
n’a pas compris le toro mexicain. Quatre pinchazos et une verticale
basse. Aviso et sifflets. Il ne sera pas mieux, face au sixième, écoutant
une forte division d’opinions. La sortie ne sera pas de celles que
l’on garde dans « la malle des souvenirs »…
Enrique Ponce (corinthe et or) a "frôlé le
paradis"… Deux oreilles à son premier toro, « Quinito », de 507
kgs, un
magnifique exemplaire à qui l’on donna vuelta posthume. Aurait, peut-être
mérité plus… Formidable au capote, Ponce fut grandiose à la muleta :
Temple, cadence, lenteur majestueuse,
inspiration artistique… tout y était. Seul un petit pinchazo,
bien porté, lui a coûté ce rabo qu’il n’a pas encore coupé, à la
Mejico. Grande, immense faena du valenciano, dans ce ruedo qui l’a
pourtant vu faire tant de grandes choses… |
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Face au septième, plus
compliqué, Ponce a sortit le courage et la rage de vaincre. Il pincha, et
donna une vuelta que certains protestèrent un peu. On imagine ce qu’a
été la sortie à hombros de Ponce, qui nous prépare un autre probable
« gros coup », pour mardi.
Armillita Chico (aubergine et or) n’a pas pu.
Palmas et pitos pour le vétéran mexicain qui a toujours quelque geste
isolé « très torero », mais ne tien plus la distance, tant
physiquement que moralement.
Rafael Ortega (rouge et or) a été l’honnêteté
et l’engagement personnifiés. Recevant son premier à portagayola,
banderillant brillamment, il se montra digne de ce cartel, coupant une
juste oreille à son premier adversaire. Vaillance également, face au
dernier, qui lui valut grande ovation et salida a hombros, antiréglementaire
mais fort applaudie, en compagnie d’Enrique Ponce.
3
Février – Bogota (Colombie) – 3ème de la Temporada
Grande – plus d’un ¾ de plaza – Temps gris et froid : Corrida
fort décevante d’Achury Viejo. Présentation moyenne (447, 448, 480,
470, 461, 510 Kgs) et comportement bien triste : Faible, sin casta,
sin raza… nada. Seul le troisième se sauve un peu. Catastrophe consommée
avec le quatrième qui se coucha et que l’on dut puntiller sur place.
Finito de Cordoba laissa flotter les rubans. Mal
servi, il fit un pâle effort et renonça, un peu vite au gré des
bogotanos, qui le sifflèrent. Pitos à l’un ; bronca à l’autre,
qui fut achevé, à mi faena – Manolo Caballero joua « technique »,
face au seul toro potable : temple et douceur. Au bilan, la seule
oreille de la tarde. Palmas au cinquième – Alejandro Gaviria confirmait
son alternative : On le vit décidé, devant son public. Vuelta, au
toro de la cérémonie, et palmas, au sixième. En un mot, une corrida
qu’on oubliera au plus vite…
3 Février
– Medellin (Colombie) – Novillada de feria – ½ Plaza : Très
bon lot de Rocha Hermanos – Grosse prestation, toute en finesse et
expression artistique d’Andres de los Rios : Quatre oreilles –
Deux oreilles pour Francisco Aures, plus en vaillance – Juan Pablo Perez
fut dépassé par le premier, mais a coupé deux oreilles au dernier, au
prix d’une cornada. |
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QUI AIME
BIEN …CHATIE BIEN!
5
Février : On connaît tous le proverbe… « Qui aime
bien, châtie bien ! ». Bon ! Y’a vraiment de quoi
faire, en ce moment…
Quand on assiste à cette lamentable empoignade
de gamins qui ont, paraît il, vocation et compétence à gouverner un
pays, c’est à dire, à décider de notre avenir… on a envie de sortir
le martinet. Malheureusement, ce ne sont plus des gamins…
Affligeant spectacle que ce premier débat politique télévisé,
hier soir, où dominèrent l’intolérance, la mauvaise éducation, la prétention
et la bêtise… Triste premier acte de cette présidentielle, « politique
spectacle » sans une once de vérité, de sincérité, de classe…
Qui peut suivre ces déplorables bergers ? Certes, « les deux ténors »
ne sont pas encore entrés en lisse… Mais, à voir leurs « poissons
pilotes » qui les assassinent d’importance, aujourd’hui, mais
reporteront sur eux leur vote, après-demain, on peut craindre que le débat
ne s’élève pas bien haut… Triste premier acte d’une tragédie
grecque où personne ne mourra, ce qui est déjà à un résultat…
Rideau !
« Qui aime bien, châtie bien… » On aime beaucoup Paco Ojeda.
Nous avons la chance de connaître son passé, son génie. Les mexicains,
non ! Aussi, c’est sans pitié qu’ils commentent la triste
actuacion du sanluqueño, dimanche dans le monumental ruedo de la
capitale.
Cela aurait pu être un accident, faute à
« pas de chance », faute à un lot de toros adverse…
Malheureusement, il semble bien que non… A en juger les épithètes, le
problème est ailleurs, et confirme bien les craintes que nous avions, et
dont nous avons parlé, ici, il y a quelques jours…
« Fuera de forma, pasado de kilos, fuera de
recursos. Estuvo a punto de provocar una bronca, a causa de su
incompetencia notoria ». Terrible verdict du quotidien « Ovacion » :
« Hors de forme, encombré de kilos en trop, sans recours ; Il
fut sur le point de provoquer un incident public, à cause de son incompétence
notoire ! » Ayyy ! De son côté, « La Jornada »
enfonce le clou : « Sin aficion, sin recursos, sin sitio… »
Sans aficion, sans recours, hors du coup ! Dur, dur !
On laissera planer le doute, soulignant que le
toro mexicain « est différent », et que Paco Ojeda n’a pas
eu le temps de s’y acclimater… Dans ce cas, le désastre tournera à
la faute de stratégie, à l’erreur « politique »… Mais,
on n’y croit qu’à moitié. L’homme est trop sincère pour avoir joué
le coup aux dés… Il a voulu, c’est certain… mais il n’a pas pu !
La tête et le cœur ne commandent plus les pieds qui bougent, jambes qui
tressaillent, les bras qui hésitent…
Qui aime bien, châtie bien… Il n’est que de
lire la reseña de Jose Antonio del Moral, pour se rendre compte à quel
point « Paco Ojeda… ya no es Paco Ojeda ! » Aussi, on
va attendre quelque temps, un mois, « trois ou quatre dates… »
Mais, de continuer ainsi, le grand Paco Ojeda, celui qui aurait pu marquer
l’Histoire, devra reconsidérer ses décisions, et penser à d’autres
aventures, s’il veut continuer à marcher « tête haute »,
dans les grand rues de l’histoire taurine ! Et nous serons les
premiers à l’y saluer, chapeau bas…
A
l’opposé, « le festival » signé Enrique Ponce, à subjugué
le public et la critique. Le torero Valenciano a souligné son émotion,
considérant cette faena comme une des meilleures, à Mexico… mais pas
« la » meilleure. Aussi, à n’en pas douter, il va essayer
de se dépasser, aujourd’hui, lors de la grande corrida anniversaire,
lors de ce débat qui, avouons le, « a une autre gueule » que
le triste cartel affiché hier soir sur Antenne 2…
Enrique Ponce, encadré du Zotoluco et des deux
jeunes : le Juli, dieu à 18 ans, et Leopoldo Casasola, prince
consort mexicain…
Les toros seront de Xajay et Reyes Huerta. Les
deux ganaderos ont amené cinq toros chacun. Ils ont pour noms :
« Santi » - « Inolvidable » - « Amigo »
- « Por siempre » - « Pato », pour ceux de Xajay.
Du côté Reyes Huerta, le noms sonnent bien, également : « Rey
de Oro » - « Cinco Estrellas » - « Ramonias »
- « Simpatias » - « Diamantino ». Quel est celui
qui marquera l’Histoire ? Qui le fera briller ? Réponse
demain… y que haya suerte ! « Feliz Cumpleaños, la Mexico ! » |
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VALDEMORILLO COMMENCE DANS LE
DESORDRE…
5 Février : La première
feria du calendrier espagnol (pour le moment, on laisse Ajalvir, pour
anecdotique) a débuté hier dans la confusion. Valdemorillo va présenter
trois novilladas et trois corridas. On espère qu’elles se dérouleront
autrement, et auront un autre résultat que cette novillada d’ouverture.
Au bilan, un ordre inversé dans les sorties, et
un dénominateur commun, chez les cornus : Flojedad ! La
faiblesse totale, des pattes. Ca commence…
Les torileros se trompent et
sortent en premier, celui qui portait le numéro trois. Derrière son
burladero, le chef de lidia se dit « Tiens ! il ne ressemble
pas à ce que m’ont décrit mes gens ! Z’ont déjà fait la
troisième mi temps, ou quoi ? » A deux pas, le troisième
torero s’exclame « Hé… mais c’est le mien ! »
Alors, on sursaute, on croise les regards… on serre les fesses ! A
la porte du chiquero, les torileros sifflotent, en regardant ailleurs…
Bon, allez ! Ca fait pas très sérieux, mais c’est pas bien grave !
Faudra simplement réapprendre à compter pour demain ! 1, 2, 3, 4,
5, 6… Bieeeen !
4 Février –
Valdemorillo – 1ère de la Feria de la Candelaria –
Novillada – 34 de plaza (sur 5000) – Novillos terciados et très
faibles de Guadalmena, noblotes et sin casta. Les torileros se trompent et
sortent en premier, celui qui devait « faire troisième ».
Petit incident qui inversa les turnos.
Troisième du cartel, Reyes Ramon, de ce fait,
toréa les premier et sixième. Il tua bas le premier qui ne l’aida en
rien. Palmas. Le dernier complétait le tableau des invalides. Quelque
passe isolée et un bajonazo. Palmas.
Chef de lidia, Julio Pedro Saavedra toréa les
deux et quatrième… On le vit bien, tranquille, un peu compassé.
Oreille de son premier. Le quatrième était d’une lamentable faiblesse.
Saavedra ne put qu’essayer de le tenir debout, après l’avoir reçu à
genoux, tant à la cape qu’à la muleta…. Ovation pour le local .
Leandro Marcos coupe une oreille de chacun et
triomphe. Grand, toréant avec goût, « se regardant un peu »,
Marcos doit prendre l’alternative au plus vite. C’est bien léché,
c’est propre, mais cela aura plus d’écho, devant le toro. Le troisième
est faible, et le cinquième carrément invalide. On toréa donc à mi
hauteur, alternant l’efficace douceur et le théâtral. Un triomphe qui
n’ajoutera rien à sa discrète gloire. |
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BON
ANNIVERSAIRE, MONSIEUR « JULI » !
Deux oreilles y rabo, à Mexico!
6
Janvier : Que voulez-vous, c’est ainsi ! On parlera de rouleau
compresseur, de typhon ; on sortira tous les qualificatifs, même les
plus poussiéreux… On aura beau vouloir analyser toutes les facettes de
sa personnalité torera, essayer de noircir son image par quelque triste
anecdote familiale, il faudra bien se rendre à l’évidence : le «
Juli » est un phénomène. Complet dans les trois tiers, vaillant au
possible, plein de superbe, il est avant tout « aficionado »,
et porte le nom de « torero », comme on porte un étendard, en
montant à l’assaut. |
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Hier, à l’occasion du 56ème anniversaire de la Monumental
de Mexico, Julian Lopez « El
Juli » a triomphé totalement, coupant deux oreilles et la queue à
un bon toro de Reyes Huerta. Zotoluco et le petit Casasola ont aussi
participé à la fête. Seul, Enrique Ponce à du sortir en maudissant le
sort. Il a tout fait, offrant même le sobrero. Mais, malchance noire. Pas
la peine de jouer au loto cette semaine !
Mexico avait bien fait les choses : La plaza
était « nickel », magnifiquement décorée des traditionnels
tapis de fleurs, « engalanada »… Après la messe et la bénédiction,
on a découvert une statue, en l’honneur d’Eloy Cavazos. L’œuvre du
sculpteur Humberto Peraza représente, à échelle naturelle, une grosse
estocade de Cavazos, en ce même ruedo, le 18 Janvier 2000. Puis, on a révélé
une plaque de marbre, de sept mètres de hauteur, où sont inscrits les
114 rabos, coupés en cette plaza, depuis 56 ans.
Superbe, mais à refaire !
Hier, Monsieur « El Juli » a coupé le 115ème…
Bon Anniversaire, la Mejico ! Monterazo,
Torero !
Fabuleux prélude à la saison européenne, ce
triomphe, s’il en était besoin, installe le madrilène « sur le
siège d’en haut », renvoyant les autres à quelques vagues
fauteuils, voire de discrets strapontins. On imagine la tête de certains,
en écoutant la chronique. « Maudit gamin ! siempre se
sale con las suyas ! ». Après s’être longtemps admiré dans
son miroir, Jose Tomas a du exhaler un soupir ! Dieu que cela va être
dur ! De leur côté, les empresas se sont pris la tête… « Il
va nous le faire payer cher ! » Asi son las cosas…
5 Février
2002 – Mexico – (Plaza Monumental) – Grande corrida du 56ème
anniversaire de la Plaza – « No hay Billetes » - Beau temps :
Il y avait plus de 42000 personnes dans les gradins. Dans la rue, on
faisait encore la queue, en vain. Un véritable événement, et une
corrida importante : Neuf toros lidiés, cinq oreilles et un rabo !
Rafael Herrerias peut dormir tranquille. Il a tenu bon, et gagné son
pari. Hermoso de Mendoza est le seul « lésé » de
l’histoire, qui ne dit pas s’il avait ces deux invitations au tendido,
comme promis.
Corrida importante, bien présentée, de trapio
et de cornes. Quatre toros de Reyes Huerta, sortis 1, 3, 4 et 8èmes
et cinq de Xajay, en 2, 5, 6, 7 et 9ème rang. Poids
moyen de la corrida : 495Kgs. En gros, les Reyes Huerta ont été
« supérieurs », et les Xajay, décevants. La palme au
meilleur fut remportée par le troisième « Rey de Oro »,
castaño de 510 kgs, astifino, qui fut salué d’une grande ovation,
pendant l’arrastre lent. Ce fut « le toro du rabo N°115 »,
coupé par Julian Lopez « El Juli ». A graver dans le marbre.
El Zotoluco (vert olive et or) coupa une première
oreille au toro « Armonia », de Reyes Huerta. Faena intense et
vaillante, templant la bonne charge, liant les séries, terminant en
artiste. Grosse oreille pour le Zotoluco, et début en fanfare. Le cinquième, « Santi »,
de Xajay, était plus âpre, et le mexicain se montra très valeureux,
mais plus décousu. Une épée et deux descabellos précédèrent l’octroi d’une oreille
en partie contestée. Zotoluco allait renoncer, quand une grosse ovation
lui imposa la vuelta.
Enrique Ponce (rouge et or) a connu une malchance
noire. Deux toros : « Tato », de Xajay ; « Simpatias »,
de Reyes Huerta, et pas une possibilité de lier une faena. Certes, il
donna de grandes naturelles, erguida la figura ; certes, il plaqua de
grands détails, ça et là…mais, impossible de construire quelque chose
de compact, digne d’un bon anniversaire. De plus, le public attendait
« la faena de dimanche dernier » Il se battit longuement, en
vain. Avis et Palmas à chaque toro. Voyant que tout lui échappait, Ponce
offrit le sobrero, un Xajay, du nom de « Compadre ». Mal lui
en prit, le toro sortant aussi mauvais que les précédents. Encore un
avis, le public ovationnant sa sortie. Suerte negra.
Julian Lopez « El Juli » était vêtu
de violet et or. On va voir longtemps la photo du madrilène, exhibant fièrement
les deux oreilles et la queue de son premier toro, le fameux « Rey
de Oro », de Reyes Huerta. Formidable au capote, en particulier dans
une mise en suerte par chicuelinas marchées et une quite par gaoneras,
« horrible » de serré (toute la plaza debout), le Juli
banderilla « a mas », terminant par un « por dentro »,
à la barrière qui fit hurler le public. Faena de grande classe,
affichant une totale maturité, toréant sereinement, liant des séries
entières, templadisimas, sous les vivas d’un public emporté. « Vista, valor, variedad ! Les trois V du succès »,
les trois V de la victoire. Entrant a matar comme un mort de faim, le Juli
roula le toro d’une énorme estocade, coupant immédiatement les deux
oreilles. La plaza hurlait son exigence, et le président, juez de plaza,
sortit le mouchoir du rabo, le vert : Deux oreilles et la queue pour
El Juli, en Mexico ! Toma ya ! Le septième, malgré son nom
« Amigo », de Xajay, était un sacré client. Compliqué,
sournois ! El juli « lui monta dessus », se mettant entre
les cornes, « faisant peur à la peur ». Il essaya tout, le
public hurlant d’effroi et d’admiration. Mais ce fut impossible. Mort
en trois temps et une ovation, au final. Enorme, le Juli, cette année, en
plaza de Mexico.
Leopoldo Casasola (rouge et or, con cabos negros)
n’a pas démérité, loin de là. Enchâssé entre ces trois ténors, il
aurait pu flotter, intimidé. Il n’en fut rien, bien au contraire.
Jouant crânement sa chance, il coupa l’oreille du quatrième toro, «Por
siempre », de Xajay, toréant avec vibrato, et une vaillance de tout
instant. Par contre, les choses se compliquèrent, face au dernier, le
plus mauvais du lot, malgré son nom de « Cinco Estrellas ».
Grande ovation finale pour ce jeune diestro qui sort triomphateur des
trois corridas auxquelles il a participé, dans la capitale. Si l’on
ajoute à cela, malgré une blessure, de bonnes prestations en province,
Leopoldo Casasola est la révélation de la saison 2001-2002, au Mexique.
En outre, son amitié avec le Juli laisse à penser que Leopoldo Casasola,
formé en Espagne par le matador Rafi de la Viña, va pouvoir envisager
une grosse temporada 2002 en Europe.
Heureux Anniversaire à la Grande Dame, « Plaza
Monumental de Mexico » qui, hier soir, a ouvert sa grande porte à
un grand torero, El Juli. Y olé !
Dimanche prochain, pour la 16ème, on parle du cartel suivant :
Manolo Mejia, Alfredo Lomeli et Alfredo Gutierrez, avec un lot de San
Lucas. Une affiche qui reste à confirmer. |
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« TEQUILA
SUNRISE »… POUR EL JULI !
7
Février : On ne coupe
pas un rabo, tous les jours, devant presque 50000 personnes… Comme
dirait l’autre : « Ca s’arrose ! »… Et quand
ça s’arrose, ça déborde un peu…
La presse, surtout espagnole se fait un plaisir
de relater un incident, certes regrettable, arrivé dans le nuit qui a
suivi l’apothéose du Juli, à Mexico…
Le torero est parti fêter son triomphe avec un
bande d’amis. Il est probable qu’ils n’ont pas bu que du Contrex et,
sur le coups de trois heurs du matin, le petit groupe s’est dirigé vers
« l’Ange de l’Indépendance », monument emblématique de
la capitale mexicaine, composé d’une colonne portant un archange
d’or, entourée d’un imposant socle où veillent d’imposants lions
de bronze… Chaque fois qu’un événement de portée nationale a lieu,
que ce soit une victoire de l’équipe nationale de foot ou l’élection
du dernier président, tout le monde se réunit là et fait la fête. On
connaît cela en Espagne, chaque fois que le Real « nous fait un
gros truc… », et on va le revivre, sous peu, grâce à « Zidané »…
Aupa el Madrid !
Donc, vers trois heures du matin, la
joyeuse équipe n’a rien trouvé de mieux que faire la java autour du
monument, essayant d’escalader les historiques pierres, sans
d’ailleurs que cela dérange les lions de bronze, qui restèrent
« de marbre… » Cependant, on passa un peu les bornes en
jetant au sol des bouteilles de verre, au milieu de cris et vociférations
diverses qui finirent par alerter des chauffeurs de taxis, lesquels appelèrent
la police. Du coup, l’incident devint public, et tout le monde fut emmené
au commissariat. Reconnaissant le jeune triomphateur, les policiers passèrent
rapidement l’éponge et le ramenèrent à l’hôtel, tandis que deux de
ses copains, qui n’ont pas la chance de « s’envoyer »
quelques trois cents toros dans l’année, ont du payer le pots cassés,
sans pour autant finir au bloc. Bien sur, il y aura poursuite et amende,
pour la forme…
D’accord, c’est pas bien ! Cependant, on
a connu pire lors de pas mal de « troisièmes mi temps », à
quelque niveau que ce soit : foot, rugby, formule un, tour de
France… certaines vedettes et leurs acolytes terminant les fesses à
l’air, pour ne pas dire autre chose. Du Grand Stade, au dernier des
petits terrains de province, ici comme ailleurs, la tension du match,
l’euphorie de la victoire, la chaude convivialité, aboutissent à un général
« qu’est ce qu’on s’est mis ! », arrosé de
beaucoup d’alcool, entre autres…
On en a entendu de bien bonnes, et de bien pires
que la dernière du Juli.
Cependant, c’est un personnage public et tout débordement
deviendra public, d’autant qu’on aime bien « brûler ce que
l’on a adoré », « dévisser les idoles »… Il est évident
que cet incident, somme toute bien minime, en comparaison de ceux perpétrés
en douce par « quelques grands, quelques princes », va faire
les choux gras de tabloïds espagnols… La campagne actuelle menée
contre le Juli, suite à quelque triste anecdote liée à des histoires de
famille, va être relancée par cet « écart » mexicain… De
« mauvais petit fils », le Julian va passer à « mauvais
garçon »… On n’a pas fini ! La presse dite « du cœur »,
écrite et télévisée, ne va pas manquer de faire ample moissons de
choux gras… Sont même capables d’aller interwiever les Lions
mexicains ! Ouuaaah ! C’est ainsi !
On en verra d’autres, et, certes, s’il faut
censurer cette « tequila sunrise » du Juli, on peut, pour une
fois comprendre et "éponger"… A 19 ans, il coupe « le 115ème
rabo » en plaza monumental de Mexico … J’aimerais bien
savoir comment on a fêté les 114 précédents… A tous les coups, les
lions s’en souviennent… |
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BLESSURE
A VALDEMORILLO…
7
Février: Du froid, et beaucoup de vent, pour la deuxième novillada de
Valdemorillo. « Pas terrible, terrible », le spectacle offert
par les hommes, devant des novillos, encore une fois, faibles et de peu de
classe. Seul élément pour la chronique, la blessure de Santiago Manciño,
peu grave, heureusement.
6
Février – Valdemorillo – 2ème novillada de la Feria
de la Candelaria – ¾ de plaza – Frois et vent : Novillada de
Marin Triguero, faible et de peu de jeu. Seuls, les trois et quatrième
offrirent quelque possibilité. Le vent et l’inexpérience des toreros n’ont pas arrangé les
choses.
Santiago Manciño se fait prendre en estoquant le
troisième : grosse estafilade de 18 cms, à l’aine. Spectaculaire,
mais pas grave - Du coup, Alberto Roman va lidier trois toros. No
se acoplo… Silence
partout, avec en prime, un avis au sixième – Luis Rubias, d’Alicante,
fut le plus puesto, le plus désireux de faire les choses comme il faut.
Il tua très bien son premier, coupant une oreille, et tenta de réduire
le cabeceo de son deuxième adversaire. Silence – Avant son accident,
Santiago Manciño montra un toréo à vocation artistique, mais oubliant de
lidier… d’où la sanction, au moment de l’épée. Une leçon à
retenir.
Ce jeudi, la feria continue avec la troisième novillada : Julio
Pedro Saavedra, Matias Tejela et Reyes Ramon, face à un lot de Domingo
Hernandez. |
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SEVILLA :
"LA BAGARRE" EST OUVERTE…
8
Février : C’est parti !
Tandis que le Mexique et l’Espagne répercutent à foison les derniers
cancans relatifs à la bamboche du Juli, au soir de son triomphe à la
monumental, les affaires reprennent, sur la planète « Toros ».
Concernant le Juli, on va, bien sûr, en faire des tonnes « selon
que l’on aime ou que l’on n’aime pas »… Facile !
Les faits ont été officialisés par le juge,
lui-même : « Ils ont fait du boucan ! Ils étaient un peu
gais ! Le Juli n’a jamais été en état d’arrestation, et n’a
jamais fait tout ce que l’on veut bien lui prêter… » Par
contre, deux de ses compagnons ont été conduits au commissariat, (on
parle de son mozo de espada Armando, et d’Angel Majano)
tandis que le Juli et son frère étaient reconduits à l’hôtel.
Le matador revint lui-même, quelques instants plus tard, payer
l’amende, recevant au passage une bonne engueulade, histoire de marquer
le coup, non pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il représente.
Julian Lopez s’est montré « torero »…
«Je n’ai voulu offenser personne, je n’ai manqué de respect à
personne, surtout pas au Mexique ! Je m’excuse auprès de ceux qui
se sentent blessés, mais je ne regrette rien. Si je « recoupe »
un rabo à la Mexico… je pense que je reviendrai le fêter à « l’Angel
de la Independencia »… Hombre !
Bon ! On ne va pas en faire un plat… On
voit pire, le soir d’une grande victoire au foot ou au rugby. On voit
pire dans nos rues de Ferias… Donc, l’incident est clos, même si la
gent « trotte menu » veut en faire des tonnes !
Séville
va devenir un nouveau champ de bataille, certes bien pacifique : On
prépare les cartels de la Feria d’Avril, et déjà, ça barde !
La feria s’ouvrira sur la corrida du dimanche
de Pâques, 31 mars. Il semble que le cartel est déjà acquis… à moins
que ! Projet : Ojeda, Tomas, Juli, avec des Torrealta…
Le « à moins que.. » concerne Paco
Ojeda. Tiendra t’il jusque là ? Les échos de Lima n’étaient
pas flatteurs. Ceux de Mexico sont catastrophiques. Paco Ojeda va toréer
à Olivenza, Castellon et Moron de la Frontera, dans les dix premiers
jours de Mars. On fera le point à ce moment là. Mais il devra prouver,
vite, qu’il revient « en
figura » qu’il a été, et non en gagne petit, qui vient "sucer la
roue" des maillots jaunes… Déjà, une sévère campagne se lève, du côté
de Salamanca… Ou Paco Ojeda rectifie le tir, ou il n’atteindra pas Pâques.
La Feria, proprement dite, se tiendra du 5 au 21
Avril : Préferia jusqu’au 15, puis « Farrolillos »
jusqu’au 21.
L’idée de l’empresa est de mettre deux fois,
chacun des ténors.
Ainsi, le Juli serait au cartel des 12 et 18
Avril. José Tomas serait déjà positionné, le 17, mercredi de
Farolillos.
La « bagarre » a débuté hier, avec
le Morante de La Puebla. A priori, les négociations sont rompues avec
Canorea Junior. On sait que, depuis 2000, ce n’est pas le grand amour,
entre les deux homes. On sait, par ailleurs que le Morante a choisi pour
apoderado, son ami Jose Luis Peralta, qui n’a pas le poids d’un autre
« apoderado-empresa ».
Morante veut trois courses ! Canorea lui en
offre deux : Le 12, corrida de préferia, avec au cartel :
Joselito et Juli, face à des Victoriano del Rio ; et le 17, mercredi
de Farolillos, avec Victor Puerto et Jose Tomas, face à des Juan Pedro
Domecq. A priori, « dos cartelazos », dans le contexte sévillan
actuel. Morante semble camper sur ses positions… Trois, ou rien !
On le sait, le Morante est un de nos préférés…
parce qu’il conjugue le toreo d’inspiration, d’esthétique, et de
courage… Oui, oui ! Certains lui reprochent une certaine légèreté
« côté cœur ». C’est loin d’être évident. Certaines
anecdotes, sur lesquelles on pourra revenir, prouvent le contraire…
Mais ici, seuls les faits comptent : Morante
n’a pas été bien, l’an passé, à Séville. Il a mis le feu à
Madrid, sur une journée de fantastique inspiration, face au toro et au
public de Las Ventas. On pensait sa saison et sa carrière, totalement
relancées. De fait, ce fut un long chemin rocailleux, sans autres bruits
que des soupirs déçus… Il a fallu son faenon de Mexico, pour que le
Morante revienne « en pouvant exiger un peu » ! Sa saison
2002 commence sous de bons hospices, en étant au cartel d’Olivenza et
Valencia, mais pour Séville, « il ne doit pas pousser trop loin le
bouchon »… Morante de la Puebla est obligé de toréer et de
triompher à Séville. Il le sait… Canorea le sait… et l’aficion le
sait. Asi que… la bagarre va être serrée.
Le feuilleton a donc commencé… comme chaque année ! Le Juli, lui,
n’en a cure : Il torée ses dernières courses, à Merida
(Venezuela), Autlan de la Grana (ultime sortie au Mexique), puis Bogota
(Colombie). Ensuite, on attaque la saison européenne : 112 corridas
déjà prévues. On parle de Séville, de Barcelone, de Jerez, les 10 et
11 mai ; de Madrid, le 22 mai, d’une deuxième date en fin de
feria, et de la Bienfaisance, le 13 Juin. Mais, d’ici là, il aura coulé
beaucoup d’eau sous les ponts de Paris… et de tequila, dans les rues
de Mexico… |
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VALDEMORILLO:
PETITE
BRADERIE !
8 Février: La troisième novillada de la feria de Valdemorillo a
donné lieu à quelques générosités présidentielles, pouvant susciter
quelque confusion : Cinq oreilles concédées... mais pas de quoi
se relever la nuit. La novillada s’est déroulée devant une demi entrée,
et le succès est plus imputable au bon comportement du ganado, qu’aux
inoubliables exploits des novilleros.
7
Février – Valdemorillo – 3ème de Feria – Novillada
– ½ plaza : Bonne novillada de Garcigrande, correctement présentée
et noblona, les premier et sixième survolant le lot.
Julio Pedro Saavedra a coupé trois oreilles,
mais… Faena très sobre, bien en dessous de la qualité du premier,
qu’il tua bien, quoique « tendido ». Oreille. Il fut bien,
au capote, devant le quatrième qui lui mit une sale voltereta, le
chargeant au sol, dans un pecho, au sortir de la première série droitière.
Secoué, le torero revint à la charge, et conclut d’une autre épée
horizontale. Deux oreilles – Matias Tejela s’est montré très
volontaire : Quite par navarras et tafalleras à son premier ;
deux largas au deuxième ; des faenas vaillantes et des épées un
peu laborieuses. Une oreille à chacun – Reyes Ramon a flotté devant
son premier, mansote. Silence. Il fut plus décidé, face au sixième, et
monta la faena de la tarde, toréant « a mas », sur les deux
mains, et finissant par des aidées de grande allure. Hélas, pinchazo,
atravesada et quatre descabellos. Adieu les oreilles ! Vuelta de
consolation, tandis que les copains sortent a hombros. De quoi enrager !
Ce 8 février : Corrida de Los Bayones, pour El Fundi, Niño de la
Taurina (qui réapparaît) et El Millonario. |
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LES
« SEIGNEURS DES ANNEAUX »…
9
février : Pas à dire ! "Ces américains, ils savent faire
les choses…" La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques
d’hiver vient de se terminer. Le grand cirque blanc résonne encore des
chants et des ovations. Dans le ciel, les flammèches retombent,
pacifiques, joyeuses. Mille feux d’artifice ont fait bondir les cœurs
et tout là-haut, la flamme est montée au ciel, raviver les espoirs. |
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Chapeau ! Bravo pour la simplicité !
Bravo pour l’humanité ! On n’a pas été chercher de lamentables
chorégraphies… On n’a pas été dilapider des milliards pour inventer
je ne sais quelles affreuses machines, quelles démoniaques bestioles,
quelles ridicules et pathétiques ferrailles, de celles qui ont pollué nos précédentes
ouvertures… Quand on ne sait pas quoi faire « avec le cœur »,
on invente ce qui n’existera jamais, et l’on dit « Quel talent ! ».
Eh bien, non ! Le vrai, le beau, le grand, viennent de la simple vérité.
Il suffit de l’accommoder des quelques feux de l’émotion… et l’on
a un grand spectacle, dont chacun est heureux et fier…
Un grand bravo, donc, à l’Amérique des cœurs !
Qu’elle-même en prenne quelque bonne leçon, et laisse de côté les
ordinateurs et les calculettes avec lesquelles elle veut régenter le
monde.
Salut au drapeau étoilé qui flotte sur Salt
Lake City… Il porte les stigmates d’un drame dont nous ne relèverons
jamais, d’un moment de honte totale, pour la race humaine. Puisse cette
flamme qui flotte sur la neige, laver un peu la laideur de certaines âmes.
Puissent les champions, « Seigneurs des anneaux », en une
saine compétition, aller chercher au fond d’eux mêmes… un peu
d’honneur pour tous les hommes !
« Compétition ! Combat ! Lutte
pour une médaille ! »… Beaucoup refusent ces mots-là, sous
prétexte d’un amalgame facile avec le mot "violence"… Cependant, il
arrive que ces mêmes individus « confirment » leurs beaux
principes en exploitant leurs employés, en multipliant les OPA sur les boîtes
concurrentes, ou en tapant sur leurs femmes… «C’est la vie ! »
disent ils.
La vie est «compétition»…dès le berceau !
Si o no?
Un exemple : « Les enfants qui naîtront
le 1er Janvier, recevront 50 Euros ! Et leurs parents
aussi ! », qu’il a dit, « le divin chauve » !
Vrai ou pas ? Alors, c'est la course: « Chérie, chérie, on est le 31,
retiens-toi jusqu’à demain ! Noooooon ! » ou, encore
« Bon, dis, tu te magnes ! on va rater le jackpot !
Docteur, vous pouvez pas faire quelque chose ? ». Et le docteur
de répondre : « Si, si ! Mais ce sera 100 euros ! »
Donc, s’il faut déjà se battre pour ce jour béni,
imaginez la suite, à l’école, au boulot… en politique ! Le
sport lui-même s’éclabousse parfois de tristes anecdotes… EPO et
compagnie ! Pourtant, c’est encore là, probablement, que l’on a
le plus "de vrai pundonor", au mètre carré !. Aussi,
on ne peut que saluer ces hommes et ces femmes qui, en quelques secondes,
vont couronner ou anéantir des heures et des heures d’entraînement,
oublier leurs souffrances pour un dernier effort, surhumain…
Aux Jeux Olympiques, ils sont tous, « Seigneurs des Anneaux ».
Grands Jeux, donc, à tous ces champions. « Participez »,
comme a dit le Baron… mais, « que le meilleur gagne ! ».
Bonne chance à tous…
Pas loin de chez nous, il y aura également « compétition »…
La « Vème Rencontre Mondiale des Novilleros » débute
aujourd’hui , en plaza d’Illumbe, à San Sebastian…
Superbe bagarre entre des jeunes hommes vêtus d’or,
face aux toros, face aux copains, et…face à eux-mêmes.
Dès aujourd’hui, et sur cinq samedis, des
novilleros du monde entier (Espagne, Mexique, Colombie, Portugal, France)
vont « se tirer la bourre », pour décrocher une place aux
doubles demi finales de 22 et 23 mars. Pour « la Médaille »
finale, on verra, le 30 Mars.
Grande idée ! Superbe plaza ! Et…
cette amicale rencontre des aficions : Jeunes, anciens !
Espagnols, Français… Basques ! Superbe idée ! Grande Aficion…
Ce samedi, on ouvre sur
une novillada de "Casa de los toreros"… Au cartel :
Raul Cano, Salvador Vega et le portugais Nuno Velasques. A surveiller ce
dernier, et les progrès de Salvador Vega, co-vainqueur du concours 2001.
Paseo à 17 Heures. Suerte pa todos ! |
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VALDEMORILLO : DES ESPOIRS
POUR "LE MILLIONNAIRE"…
9 Février :
La première corrida de la feria de Valdemorillo n’a pas fait
hurler d’enthousiasme… Dans sa chronique, Juan Posada parle presque
« d’un agréable entraînement ». Valdemorillo aurait elle
donc perdu son âme ? Elle qui, jadis, était synonyme de « corrida
bagarre », avec des monstres au poil d’hiver, avec des cornes
« comme ça ! » et une « pero que muy mala leche ! »…semble
ronronner doucement, au gré des charges incertaines de quelque « demi-caste »,
aux cornes soigneusement « sélectionnées »… La corrida
d’hier n’apportera rien à la gloire du Fundi, ne servira guère au
come back du Taurina, et, même s’il sortit a hombros, ne risque pas de
remplir plus la besace du Millonario…
8 Février –
Valdemorillo – 4ème de Feria – 1ère
corrida – ¾ de Plaza – Soleil et froidure : Quatre toros de Los
Bayones, trop lourds, faibles et noblotes. Les 5 et 6èmes étaient des
sobreros de « Los Maños ». De fait, le dernier fut le
meilleur.
Les toreros ont banderillé ensemble les trois
premiers toros : Fundi, avec métier ; Millonario, avec force et
brio ; Niño de la Taurina… avec des fortunes diverses. Une paire,
chaque fois… pas facile de rectifier et prendre confiance.
Fundi a montré du métier et de la sérénité :
Son premier était un noble, faible, dont il fallait vite tirer profit.
Cela traîna un peu. Silence. Plus volontaire, il coupa une oreille du
quatrième, un toro qui transmettait bien peu – Niño de la Taurina
rappela, en certains moments, la grande promesse qu’il a été. Bons détails
avec la cape, ainsi que « sur la main gauche ». Son actuacion
connut quelques moments de flottement, mais il fut volontaire et devra
confirmer. Oreille du deuxième. Silence avec un avis, au cinquième –
Clemente Antolin « El Millonario » joua sur deux registres :
Spectaculaire, vibrant, un poil pueblerino, face au troisième ; plus
centré, plus reposé, dans la première partie de son deuxième trasteo,
face au meilleur de la tarde. Par contre, il termina, « en mettant
le feu », debout, à genoux ; à l’endroit, à
l’envers…Oreille à chaque toro et sortie a hombros.
Ce samedi : Corrida
de Antonio San Roman, pour Rafi Camino, Davila Miura et Jesus Millan |
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NOUVELLES D’AMERIQUE… DE CI,
PAR LA-BAS…
9 Février : La Plaza
Monumental de Mexico a t’elle à peine célébré son
anniversaire, avec le succès que l’on sait, que son empresario, Rafael
Herrerias repique une rogne. Cette fois, c’est l’Association Nationale
de Matadors, Novilleros et Rejoneadores, présidée par Mauricio Portillo,
qui y a droit. L’Empresa fulmine : « Je n’ai aucun contact
avec eux, aucune collaboration ! » Puisque c’est ça, la
corrida de «L’Oreille d’Or », montée chaque année à leur
profit, n’aura pas lieu. Ils peuvent se la monter ailleurs… mais pas
à Mexico ! » Voilà ! Et de retourner à ses fourneaux, où
il concocte ses derniers cartels. On murmure que Javier Conde aurait
quelque chance d’y figurer, et de confirmer ici, son alternative.
Attention, Conde, s’il trouve toro à sa main, pourrait bien retourner
les aztèques…
Eulalio Lopez « Zotoluco »
entre dans la grande famille des toreros ayant leur site sur Internet.
Tout a fait logiquement, ce diestro, qui s’est déjà gentiment prêté
à plusieurs conversations en direct avec des internautes, vient
d’ouvrir une nouvelle page, électronique celle-là, de l’Histoire du
Toreo Mexicain.
On peut aller lui faire une visite à l’adresse suivante :
www.zotoluco.net. Ne pas hésiter
à lui faire un petit coucou, de la part de l’Aficion Française. Se lo
merece ! |
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La Colombie attaque son
quatrième week end taurin :
Ce samedi 9, à Medellin, plaza de La Macarena :
Toors de Garzon Hermanos, pour Cesar Camacho, Manolo Caballero et El
Califa.
Demain, dimanche 10, à Bogota, plaza Santamaria :
Toros de Ambalo, pour Cesar Camacho, Manolo Caballero et El Califa. (Il va
vraiment y avoir de l’ambiance dans l’avion !)
« El Juli »
a pris l’avion, à Mexico ! Bon, jusque là… Oui, mais pas dans
la direction prévue. Julian Lopez a filé directement sur Madrid, tombant
du cartel de Merida, au Venezuela, où il était attendu hier, et restant
bloqué, probablement quelques jours : problèmes de cervicales, liés
çà une grosse contracture musculaire qu’il traîne depuis longtemps.
On parle d’un retour au ruedos, le 12. D’autres sources indiquent :
deux semaines de repos. Attention aux mauvaises langues… cet incident
n’a rien à voir avec les suites de « sa virée nocturne »
de Mexico. Vous voyez comment vous êtes...
Du coup, le Juli a été remplacé hier, à
Merida, par Finito de Cordoba. La corrida n’a pas souri au remplaçant,
puisqu’il a pris trois avis, avec toro al corral…
8 Février – Merida (Venezuela)
– 1ère de Feria – No hay billetes (15000) – Temps gris :
On se moque de l’absence du Juli : Llenazo. Temps gris, corrida
grise. Mansada de quatre Rancho Grande, complétée de deux del Prado,
sortis 3 et 5èmes.
Finito de Cordoba reçut bien le premier, à la
cape. Mais le toro tournera très vite au « gros dangereux qu’on
ne sait par quel bout prendre ». Antonio de la Rosa y laissera une
taleguilla, et Finito lui-même se verra en danger, plusieurs fois. Un
pinchazo, sortant très menacé, et une sage retraite, en attentant que
sonnent les trois avis, et que rentre le garbanzo, au corral. Silence. Il
fit un petit effort, face au quatrième, mais tua mal. Nouveau silence –
Manuel Diaz « El Cordobes », patina face à son premier, manso,
mais se déchaîna, au cinquième, alternant bon toreo et « coups
d’boule ! » sur le mufle de la pauvre bête. Grosse estocade
et deux oreilles, promenées lors d’une vuelta sans fin -
Le local, Otto Rodriguez, fit de vains efforts, donnant quelques
bonnes passes, mais tuant « fatal ». Silence par deux fois.
Ce samedi : Toros de
Jeronimo Pimentel, pour Joselito, Finito de Cordoba et Leonardo Coronado. |
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A QUAND,
"LA PROCHAINE CROISADE"?
San Sebastian ouvre «en demi-teinte »
10 Février : Rien de
belliqueux dans ce titre ! Aucune velléité à partir « recasser »
du Maure, d’autant que d’autres le font déjà, à coups d’embargos
ou de B.52. Aucune envie d’aller récupérer quelque lieu saint, quelque
graal !
Non, Non… restons taurins. A quand, donc, la
prochaine « croisade » ? Ou plutôt : « Si les
novilleros "ne se croisent pas" maintenant, quand donc le feront ils ? »
A l’heure où l’on torée mieux que jamais ;
à l’heure où le maître mot est « la ligazon », quand donc
arrivera un novillero qui met, avant tout, le cœur « et autres
choses », rentre dans le toro, « se croise » et impose
sa loi, au lieu de jouer « les bonitos », en restant sur le
bord de la charge, et s’étonnant de soudain
prendre un avertissement, ou pire encore, de se retrouver « sans toro » ?
Si le Juli est "là-haut", c'est qu'il sait aller au combat,
rentrer dans le terrain du toro, s'imposer à lui, et le mettre à sa
loi. Ce n'est pas donné à tout le monde, mais, au moins, qu'on
essaie...
S’il fallait trouver un
titre à la première manche du « Concours Mondial des Novilleros »,
hier à Illumbe, il serait triple : « Quel plaisir de se
retrouver ! » ; « Un président qui fait
l’unanimité, lui ! » ou encore «Les hommes, un ton en-dessous... »
Un grand plaisir à se retrouver. De Dax, de
Bayonne et d’ailleurs, ils sont venus, presque tous là : Peñistas,
organisateurs « non syndiquées », gens de la presse,
aficionados... Abrazos et bons sourires ! Que bueno !
Le mois d’Août, en février.
L’autre plaisir est l’immédiate connexion
avec l’aficionado "du cru". Ce sont « des Anciens du Chofre » et, en deux minutes, un mot, une exclamation vous disent
« qu’ils savent ! »…Ce sont des jeunes, qui apportent
leur spontanéité, leur générosité. Ils viennent en petit groupe,
bataillent entre eux, puis posent de sages questions… Ce sont ces
dames qui commentent les détails de la lidia, avec quelquefois, quelque
coquin sourire au bord des yeux… Cette plaza d’Illumbe est « una
gozada » ! Immédiatement, on se sent chez soi, et le voisin
devient un confident, naturel. C’est un des grands bons points de ces
rencontres d’hiver, tout le monde s’en allant avec un « A samedi
prochain ! » synonyme de « qu’on repasse un bon moment ! »
« Un président qui fait l’unanimité ! »
En voilà un qui n’a pas besoin de faire campagne ! Il fera 0,001%
au scrutin universel ! Qu’est ce qu’ils lui ont mis !
Cela
fait trois ans qu’il trône là-haut, et trois ans que l’aficion
populaire le menace de mille maux. Perdu dans son pigeonnier, il refuse la
musique, mais l’ordonne en toute fin de faena ; refuse les
changement de tiers, refuse les oreilles… en un mot, veut mettre
beaucoup de sérieux dans la baraque. On ne peut l’en blâmer.
Cependant, libre à lui, également, de faire que cela reste « une
fiesta », et non une après midi, style « Séance des
questions à l’Assemblée », pleine de non dits et de venin...
« Les hommes, un ton en-dessous ! »,
au moins, pour deux d’entre eux. C’est un concours ! Ils sont
novilleros, pleins de rage conquérante ! Alors?
La novillada est sortie
bonne, en général, posant quelques problèmes de distance, notamment. Un
torero a mis cette étincelle, entrant à tous les quites, voulant
s’imposera à tous, toros et public. Certes, il est « le plus toréé »,
mais il fut également le plus motivé, le plus « novillero »…
Un autre a coupé une oreille, qui, à l’heure des sélections pour les
phases finales, risque de trop peser. Cependant, Salvador Vega a
dominé la tarde, perdant hélas les trophées, avec l’épée.
9 Février – San
Sebastian (Plaza d’Illumbe) – Première novillada du Mundial des
Novilleros – Petite entrée : Novillada de Martelilla, très
correcte de présentation et d’armures. Le trapio alla crescendo, avec
un quatrième, de 471 kgs, qui fut un grand toro. A la pique, on vit une
certaine tendance à contourner le cheval, à entrer en crabe, et faire
beaucoup sonner les étriers. Par contre, quatrième et sixième poussèrent
fort à la première. La novillada est sortie très toréable, avec une
pointe de distraction et de retard à déclencher. Cependant, les hommes
ont ici quelque responsabilité à n’en avoir tiré plus de rendement.
Le toro de la tarde est le quatrième « Ensoñado », qui
chargea « de rêve » à la muleta. Méritait beaucoup plus.
A signaler de grandes paires de banderilles des
subalternes, réunissant,
cadrant et sortant en s’appuyant sur les bâtons. Au
tableau d’honneur : Martin Blanco, Salvador Jimenez, Miguel
Nogueira, Venturita.
Raul Cano – (Avis et palmas, et Oreille) - est
de la Baracaldo voisine. Bien ! Déjà un point en plus !
Normal. Passablement torpe avec le capote, il fut en gros danger face au
premier, et ne passa pas de vulgaire en recevant le quatrième. Par
contre, il est facile muletero, quoique sans grande imagination. Première
faena débutée au centre, par le haut, la montera posée sur les pieds. Séries
de droite un peu sur la marge, la troisième, bien plus engagée, recevant
l’assentiment général. Ne se croisant pas, il se met en danger sur la main
gauche. Sans insister, Cano revient à droite et se fait secouer sur un début
de pecho où le toro est resté « en dessous ». Pas de mal,
heureusement. La mésaventure lui arrivera deux fois. Par contre, entrant
bien, il laissera une entière en se mouillant les doigts, un peu de côté.
Le toro résista bravement à la mort, recevant grande ovation, tandis que
le torero était applaudi, après un avis – Raul Cano toucha le grand
quatrième, qui débuta en trébuchant deux fois, mais afficha une
grande noblesse que le torero n’exploita pas entièrement. Début de
faena, par changée dans le dos, au centre, la faena partant rapidement
sur la main gauche. Séries de naturelles, propres, mais sans la
profondeur que suggérait le noble adversaire. Final de face, mais sans
convaincre totalement. Par contre, encore une fois, le matador de montra
« gros canonnier » et l’oreille tomba, somme toute,
justement. Pourtant, ce toro méritait bien mieux.
Salvador Vega - (Vuelta et Vuelta) - est un des
trois triomphateurs du concours 2001. Il a beaucoup toréé, et met un
point d’honneur à soigner le moindre détail.
Magnifique au capote, il
lance loin la toile, joue remarquablement des bras, compose la figure, et
sort de la suerte « en torero ». On lui a vu de grands quites,
par chicuelinas, tafalleras, gaoneras, le tout souvent clôturé de grands
remates à une main, debout ou un genou en terre…Superbe. Il fit peu
piquer ses deux toros, qui ne lui permirent pas le relâché qui avait
fortement séduit, l’an passé. Première faena à un toro réservon,
qu’il fallut tirer, le diestro cherchant à allonger cette charge au
maximum et lier ses passes. Un toréo appuyé sur une jambe arrière en
retrait, un peu parallèle, le toro sortant parfois mal, laissant le
diestro « descolocado ».
Cependant, une faena qui alla
« a mas », avec en point d’orgue une grosse série droitière,
muy limpia, avec double pecho. Final par vraies manoletinas, erguida la
planta, et une entière en entrant bien, mais qui résulta delantera.
Grosse pétition d’oreille ; refus du président ; grosse
ovation pendant la vuelta
Vexé et stimulé par le trophée accordé
à Raul Cano, Salvador Vega se jeta dans la bagarre, dès que sortit le
cinquième : Trois largas à genoux, manquant de se faire écharper
au troisième voyage ; grand quite par navarras et remate d’une indéniable
élégance. Début de faena, les deux genoux en terre, le toro faisant une
vuelta de campana, et accusant un peu le coup, par la suite. Faena torera
mais sans pouvoir se relâcher. Problème de soseria du toro. Séries sur
les deux mains, dont une, supérieure, à gauche, liée au double pecho. Gros accrochage au
niveau de la poitrine et on revient à la bagarre, terminant par quatre
molinetes à genoux. Préparée avec totale volonté, une épée entière
qui, malheureusement, tombera très très bas, le toro ayant « patiné »
au départ. Terriblement déçu de ce bajonazo bien involontaire, Salvador
Vega perdra un trophée, et peut-être plus, mais pas la grande
satisfaction du public, qui lui fera donner une nouvelle vuelta.
Nuno Velasques – (Avis et silence, à chaque
toro) - est portugais, malgré que l’affiche « l’hispanise »
en Nuno Velazquez.
Il faut attendre, mais pour le moment, on se demande ce
que l’élève de Rui Bento Vasques, « vient peindre »,
ici… Très vert, voulant jouer bonito, mais ne voulant pas affronter les
réelles difficultés, avec la technique et la tête, le garçon a montré
de bons passages, cape en mains, et une certaines élégance en début de
trasteo. Hélas, il ne se croise jamais, ne s’impose nullement, et les
toros en profitent. Deux faenas sur le même registre, de mas à menos.
Pour sa défense : Un premier novill, problématique, qu’il faillit bien
conquérir en laissant la muleta devant, à chaque fin de passe, et la
volonté de recevoir le dernier, a portagayola... Mais, pour le moment, ce
Velazquez-là ne peint que d’un ton : le vert.
Samedi prochain, la deuxième : Novillos de Cebada Gago, pour Jarocho,
Serafin Marin et Juan Antonio Gonzalez. |
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VALDEMORILLO :
DAVILA MIURA S’EST REGALE…
10 Février : La feria touche à sa fin, et toute la presse insiste
sur une chose : des cornes absolument impresentables. Le mot
afeitado est directement écrit en plusieurs chroniques. Décidément,
Valdemorillo n’est plus...
Hier, la deuxième corrida a connu le triomphe,
mais surtout, le bon toreo de Davila Miura, aux portes mêmes de Madrid.
Nouvel apoderado, nouvelles illusions et … trois oreilles à la clef. La
vie est belle !
9 Février
– Valdemorillo – 5ème de Feria – Casi lleno –
Soleil : Toros de Antonio San Roman, moyennement présentés, très
mal armés. Pour ce qui est du comportement: justes de forces et noblotes
en général. On donna au cinquième une vuelta qui ne s’imposait
nullement. Le dernier fut le manso de la chambrée.
Rafi Camino a promené sa mandanga toute l’après
midi. Il a des gestes ; il pourrait faire cent fois mieux… mais il
ne s’engage pas, reste en demi-teinte, en demi-distance, comme « un
demi-sel » ! Dommage pour lui. Le public le lui fit sentir, en
ne l’applaudissant que mollement, après chaque prestation – Davila
Miura s’est amusé, avec le premier, lui coupant une oreille facile. Par
contre, grosse faena au cinquième : toréo lent, cadencé, « gustandose ».
Temple et lié. Deux oreilles, malgré un pinchazo. (Bien, pour Davila
Miura. Voir s’il confirme à Castellon) - Jesus Millan se montra
un tantinet électrique. Volontaire, mais un peu brouillon, devant un lot
plus compliqué, l’aragonais essuya plusieurs mauvais coups, s’en
sortant miraculeusement sans mal. Volonté mal récompensée, car tuant très
mal : Deux pinchazos et deux descabellos à chaque toro.
La feria de Valdemorillo se termine aujourd’hui, avec une corrida de
Valdeolivas, pour Diego Urdiales, Rafael Matute et Jose Luis Triviño. |
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AMERICA :
MANOLO CABALLERO ET JOSELITO, EN EVIDENCE…
10 Février : Hier, l’actualité se centrait, principalement, sur
deux pays : Colombie et Venezuela. Si dans les rues et les campagnes,
la fièvre des conflits armés les fait trembler, dans les arènes, par
contre, on a baillé… Ce qui, au fond, est peut-être ennuyeux, mais
bien moins dangereux..
A
Medellin, double session, entre le festival de vendredi soir et la corrida
de samedi. Double session…et « double toston », à cause des
toros.
Le festival nocturne, au profit de l’Hôpital
Saint Vincent de Paul, propriétaire de la Plaza, a connu l’énorme et
traditionnel succès populaire, avec la procession suivant la statue de la
Vierge de la Macarena, portée par les toreros eux-mêmes, la plaza
clignotant de milliers de cierges allumés. Emouvant ! Après, ce le
fut beaucoup moins, les toros de Aguadulce-Zalduendo, se chargeant de tout
mettre par terre. Seul et unique trophée pour Manolo Caballero, tandis
que Camacho, Dinastia, Victor Puerto, le Califa (très mal) et le
novillero Andres de los Rios (remplaçant Ferrera) rongent leur frein.
Hier, la corrida fut des plus décevantes, heureusement sauvée par Manolo
Caballero qui coupe deux oreilles et sort a hombros, « sans se décoiffer ».
9 Février – Medellin (Colombie) –
Plus de ¾ de plaza : Six toros de Garzon Hermanos, correctement présentés,
mais manquant de caste. Seuls se sauvèrent les 1 et 5ème.
Cesar Camacho ne put complètement convaincre
devant le bon premier. Vuelta. Pas grand chose à tirer du quatrième.
Ovation – Manolo Caballero a été facile, lidiador intelligent, et
torero dans chaque geste. Deux faenas sans effort apparent. Ce que l’on
traduit en espagnol par « pletorico ! » Oreille, chaque
fois, un nouveau trophée en vue et, peut-être, le remplacement du Juli,
samedi prochain, si, comme on le murmure, il « coupe » sa
temporada américaine – Gros souci pour le Califa : Certes,
« il ne touche pas un toro », mais on le voit très nerveux,
très en dessous de tout ce qu’il a montré jusqu’à présent. Saison
américaine très décevante, pour le Califa.
Côté
Venezuela... Pas mieux. La deuxième de Merida a été une mansada intégrale,
que les toreros ont lidiée avec efficacité.
9 Février – Merida (Venezuela) – 2ème
de feria – Casi lleno : Cinq toros de San Jose de Bolivar, (Jeronimo
Pimentel) et un 6ème de Campo Bravo. Beaucoup de mansedumbre,
les toros sortant distraits, partant dans tous les sens, au premier tiers,
arrivant sans race ou rajados, à la muleta.
Joselito s’est montré calme, lidiador et bon
tueur. Deux oreilles au quatrième – Finito de Cordoba s’est plus
accroché que la veille. Oreille au cinquième – Leonardo Coronado
s’est battu avec ses moyens, coupant également un trophée, au
troisième. Mais, là
aussi, on oublie bien vite.
Ce dimanche 10 Février :
Mexico : Toros de San Lucas pour Manolo Mejia, Alfredo Lomeli
et Alfredo Gutierrez. A prévoir une entrée désastreuse, pour cette 16ème
de la Temporada.
Bogota (Colombie) : C’est « la revanche » de
Medellin : Cesar Camacho,
Manolo Caballero et le Califa, avec une corrida d’Ambalo.
Merida (Venezuela) : Troisième de Feria – Corrida de
Rejoneo. |
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DIMANCHE
TORERO… AU SANTIAGO BERNABEU !
11
Février : En France,
l’aficionado est souvent amateur de rugby. Surtout dans notre Sud Ouest.
A tel point qu’il n’est pas rare que dans les peñas et clubs taurins,
on parle plus du « ballon ovale » que de la dernière estocade
du Juli… Normal ! Rugby, chasse, pêche, tradition… et toros !
En Espagne, c’est le foot. La plupart
des Aficionados al toro, sont des inchas d’un grand club, ou d’une équipe
« très torera »… Jadis, à l’heure de sa grande gloire,
le football sévillan se partageait les faveurs du toreo. On était
souvent « du Betis »… mais « le Sevilla » avait
également ses partisans… Bien sûr, les toreros du Nord se divisaient
entre « Le Real » et « L’Atleti », certains
osant timidement annoncer le blaugrana du « Barcelone »…
Eh, bien entendu, l’inverse se vérifiait, également…
Sans aller plus loin, on connaît la grande amitié qui unit Raul,
l’avant centre du Real, et Enrique Ponce… Deux grands, parmi les
grands…
Alors, quand le dimanche est gris et que les
toros sortent « à reculons », on va voir ce qui s’est passé
dans le monde du ballon rond, et parfois, on assiste à des moments de
formidable émotion, des exploits dignes d’une salida a hombros… Le
public ne s’y trompe d’ailleurs pas, qui agite des mouchoirs blancs,
comme pour demander les trophées…
Hier, le mythique
Stade Santiago Bernabeu, de Madrid, a connu un de ces moments privilégiés :
Le Real Madrid bat Las Palmas 7 à 0. Quelle dégelée !
De ces sept buts, Morientes en a marqué cinq.
Cela faisait quarante ans que ce n’était pas arrivé. Vaya ! A ses
côtés, Zidane et Figo ont fait de la dentelle, servant magnifiquement le
canonnier…
Apothéose au stade Bernabeu, qui va fêter son
centenaire, en juin prochain… Parmi les événements possibles, le
Championnat du Monde des poids lourds, entre Lennox Lewis et Mike Tyson…
organisé par Jose Luis Berrocal soi-même…
Pourquoi donc parler de sport ? Un, parce qu’il faut s’intéresser
à tout ! Deux, parce qu’il ne c’est presque rien passé, hier,
dans les ruedos. Trois, parce que le sport et les toros sont parfois liés.
La preuve… le Président de l’Atletico Madrid, l’ineffable Jesus Gil,
a une ganaderia : Valdeolivas. Ses produits sont sortis, hier, à
Valdemorillo, et allez donc savoir pourquoi… Tienen tanta mala leche
como el dueño ! Ils ont aussi mauvais caractère que le patron. On
pourrait dire « De mauvais poil », en permanence. Mais pour
des toros, on peut le comprendre !
Pas grand chose, donc, à Valdemorillo… Du côté de Mexico, le président
a volé une oreille a Manolo Mejias. Il est vrai que 4000 personnes dans
la plaza, cela ne fait pas une pétition majoritaire… A Bogota, il a
plu, pour changer. Mais cette fois, il a trop plu, et on a fermé, au
troisième toro… Il faut donc aller du côté de Merida, au Venezuela,
pour trouver un peu de soleil et quelques bonnes choses à se mettre sous
la dent : Un toro grâcié et une bonne faena de celui qui devrait être
« plus haut qu’il n’est » : Jose Antonio Iniesta.
10
Février – Mexico (Monumental) – 16ème corrida de la
temporada – 4000 personnes, environ – Temps gris, froid, avec du vent :
On va vite oublier la 899ème corrida de l’Histoire de la
Mejico… Et pourtant, la corrida de San Lucas est sortie très bien présentée,
et très armée. Au premier tiers, elle fit son devoir, mais cela se gâta
par la suite. Manque de race.
Manolo Mejia se montra volontaire devant le
premier, mais catastropha avec l’épée, au poit que le président lui
sonna deux avis, lui « pardonnant le troisième » d’un
cheveu. Peut-être le Juez de Plaza, monsieur Manuel Gameros, s’est il
repenti de ses largesses ? Toujours est il que ce président bien
inconstant refusa injustement une oreille demandée à grands cris par le
pauvre public, après une très bonne prestation de Manolo Mejia, conclue
d’une grande estocade, qui pourrait bien « l’estocade » de
la Temporada…Personne n’a compris l’entêtement du palco, qui prit
une bonne bronca, tandis que le torero donnait une vuelta de piètre
consolation. Aujourd’hui, toute la presse « tombe » sur le
président, et parle du « hold up du siècle »… Pauvre
Mejia – Les deux autres diestros n’ont pu que montrer quelque bonne
volonté, avec des fortunes diverses : Lomeli a été mal, récoltant
avis et silence – Alfredo Gutierrez s’en sortit mieux, mais sans émouvoir
pour autant…. Silence et palmas.
Restent 6 corridas, à la Monumental de Mexico,
et l’Empresa râle un peu, pour changer. Les espagnols ne veulent pas
venir… On connaîtra, ce soir, le cartel de dimanche prochain : La
900ème !
10
Février – Bogota (Colombie) – 4ème de la Temporada
– casi lleno – Pluie, suivie d’une terrible averse. La corrida a été
suspendue, à la mort du troisième toro. La corrida de Garzon ne semblait
rien vouloir donner. Tout le monde était frigorifié, et ne pensait qu’à
sortir de là.
Cesar Camacho donna vuelta au premier – Manolo
Caballero fit ce qu’il fallait pour couper une petite oreille au deuxième
– El Califa continua à patauger, au sens propre, comme au figuré. Avis
et palmas.
Après cela, rideau... de pluie! On ferme...
10
Février – Merida (Venezuela) – 3ème et 4ème
de la Feria del Sol :
Matinée de Rejoneo, avec deux oreilles pour
l’espagnol Diego Ventura, et surtout une vilaine cornada au ventre du
cheval «Golfo », de Leonardo Fabio Grisolia.
En soirée, huit toros de Santa Barbara, dont le
quatrième a été grâcié par Juan Jose Giron, qui essaie de perpétuer
la saga des Giron, idoles du Venezuela dans les années 50/60, en
particulier, avec Cesar et Curro. Jose Antonio Valencia
a coupé une oreille ; Antonio Barrera a donné une vuelta.
Mais c’est Jose Antonio Iniesta qui fit « la » faena de la
tarde, coupant deux oreilles qui, peut-être, lui serviront à ouvrir
quelques portes. Celui là, s’il avait voulu…
10
Février –Valdemorillo (Madrid) – Dernière de Feria – Plein –
Froid : Un toro du Trébol,
pour le cavalier Miguel Garcia, qui reçut une petit ovation – Quatre
toros de Valdeolivas, de Don Jesus Gil… Astifinos et très, très mansos.
Pouah ! Deux sobreros de Maria Isabel Sistac de Liria, sortis 3 et 5èmes,
qui donnèrent bon jeu.
Diego Urdiales s’est battu, sans toutefois
mettre le turbo. Silence partout – Triviño fit les quelques bonnes
choses que lui ont permises deux bichos impossibles – Le succès a souri
à Rafael Matute, qui a la particularité de tuer de la main gauche.
Oreille à son premier, qu’il n’a pas totalement compris : on le
vit, « trop dessus », mais également « fuera de cacho ».
Beaucoup mieux à son second,
mais bafouillant son final en trois pinchazos et une entière. Malgré ce,
il donna une vuelta fort applaudie.
Se acabo la Feria... Valdemorillo "ya no es
Valdemorillo"... |
|
« ON
Y DANSE, ON Y DANSE… »
12 Février : Ca y est ! Après deux jours de fièvre, il va y a
voir un peu plus de place dans les journaux… Un peu plus de place pour
la gadoue politicarde et la temporada présidentielle…
Vous rendez vous compte ? Le président
s’est déclaré candidat à sa propre succession… comme si c’était
une surprise ! Et chacun, avec force « Oooooh ! » et
«Aaaaah ! » d’y aller de son commentaire, narquois ou
sirupeux, selon qu’on est d’un bord ou l’autre de la rivière… Et
nous, pendant ce temps… on rame ! Quel cirque ! Enfin,
« il » l’a dit… il y va !
Cependant, on se pose une question… Au milieu
de tous ces responsables en communication qui échafaudent les campagnes,
« spontanéisent » les artifices, exploitent la moindre
symbolique, quelque chose semble avoir échappé, ce qui est normal
puisque cela remonte du plus bas, du plus modeste, du plus enfantin des
refrains : « Avignon, c’est loin, mais c’est beau ! »
Pour nous, Avignon… C’est le pont !
on y danse follement,
sur ce pont. On y danse en rond, « tous ensemble, tous ensemble ! ».
La symbolique ne peut être plus consensuelle, plus « carrée »…
« Ensemble et dans la joie ! » Et d’y ajouter…
« passionnément ! »…
Mais, là où elle en prend un coup, la
symbolique… C’est que le pont d’Avignon…il est cassé, et qu’on
ne peut pas aller sur l’autre rive… ! Ce qui, avouez le, la fout
un peu mal, quand on parle « d’avenir et ensemble ! ».
Avons intérêt à savoir nager… ! Enfin ! « Avignon,
c’est loin, mais c’est beau ! »… et c’est vrai.
Dans le monde des toros, « ça danse » aussi :
A
Séville, la fièvre monte, autour du montage de la première feria
d’Avril. Gros manège autour de l’absence du Morante et de son conflit
avec l’Empresa, Canorea, fils du « grand Canorea »…
Morante a t’il raison ? L’empresa a t’il tort ? Tout le
monde y va de son commentaire…
En gros, Morante a tort ! Deux
corridas seulement, mais très bien placées… Le torero, lui, en
demandait trois… Du coup, conflit et rupture. Il faut attendre… Séville,
c’est très loin, mais c’est super beau ! Et puis…le Pont de
Triana, lui…arrive de l’autre côté !
Morante de la Puebla, conscient de quelques
incompréhensions aficionadas, annonce qu’il ne fait pas de caprice, et
place une contre attaque : Il prendra, seul, six toros, le 15 Août
au Puerto Santa Maria. Certes, voilà qui nous fait baver, et mériterait
bien un aller-retour, mais… le 15 Août, la temporada est déjà
« faite » ; les positions sont déjà bien marquées, et
ce qui commande : Séville, Madrid… De plus, on sait déjà, au vu
des toros à lidier, que Morante devra triompher à coup sûr, au Puerto,
sinon ! Six toros : Jandilla, Marques de Domecq, Torrealta,
Torrestrella, Salvador Domecq, et un doute sur le dernier : Nuñez
del Cuvillo, Buenavista ou Santiago Domecq… Enfin, toute une symphonie
Domecq !
Certes, lidier seul six toros est un exploit… mais ici, on
reste dubitatif. Tant qu’à faire, « mettre un grand coup de
cymbale » en début de saison, et faire ainsi rendre gorge au patron
de Séville… Il faut attendre. On n’imagine pas, Séville sans le
Morante.
Un qui danse, mais moins vite, moins haut, que s’il avait réussi ce
pari à la Monumental de Mexico, c’est Enrique Ponce. Le Valenciano
a coupé, dimanche, « le premier Rabo » de sa carrière,
en terre mexicaine. Cela s’est passé dimanche, à Autlan de la Grana.
Grosse faena, de totale harmonie artistique, face à un toro de Medina
Ibarra qui portait le nom de « Maestro Fermin ». Deux oreilles
et la queue, pour la première fois. Enhorabuena! Pendant ce temps, cela
danse dans les despachos, sur le tapis vert… Son apoderado premier, Ruiz
Palomares, est rentré en Espagne, dire sa façon de penser sur
l’absence de son torero, des corridas d’Olivenza… Une petite plaza,
mais qui a son importance, en tout début de saison. Jose Tomas a fait des
siennes, et Ponce se retrouve dehors. Ce qui « coince un peu »,
c’est que l’empresa d’Olivenza est la même que celle de Valencia…
Alors, « qui mène la danse ? »
A
Mexico City, on met une générale volée de bois vert au président de
Dimanche : « Il a volé une oreille à Manolo Mejia ». Même
l’empresa est de cet avis, qui prend la balle au bon, et invite le
torero à la prochaine valse… Le cartel de la 17ème corrida
de la Temporada, dimanche prochain, sera le suivant : Toros de Manolo
Martinez pour le cavalier Gaston Santos, et le matadors Manolo Mejia
et Javier Conde. Alli viene el bailaor !
En fait, le Doctor Herrerias
s’en sort bien, jouant les grands cœurs, mais occultant, de fait, son
problème : Il lui reste six corridas à monter, mais les figures ne
veulent plus venir. Pablo Hermoso de Mendoza dit que « Non ! » ;
Zotoluco dit que « cinq fois, ce serait trop ! » ;
Morante a décliné l’offre, semble t’il…
Bien ennuyé, le Doctor
Herrerias… Devrait aller faire un tour en Avignon !
Joli tour de piste, pour Rafael de Julia, hier, en plaza de Merida.
Triomphateur de la San Isidro 2001, et de la Feria de Julio en plaza de
Valencia, il se fait voler sa place « aux Fallas ». Du coup,
il ne peut manquer une occasion de se faire regretter.
11 Février – Merida (Venezuela) – 5ème
corrida de la Feria del Sol – No hay billetes : Une bonne corrida
du Prado. En évidence, les 3 et 6ème.
Le local Julio Cesar Vanegas prenait
l’alternative. On le vit très volontaire, avec cape et banderilles. A
la muleta, il fut brillant face au sixième. Hélas, il pincha. Vuelta à
chaque toro - Manuel Diaz « El Cordobes », mit sa vibrante
bonne volonté habituelle, coupant un trophée à son premier.
Triomphateur total de la corrida, et peut être
de la Feria, Rafael de Julia, qui coupe trois oreilles, avec un toreo de
classe, de temple et d’inspiration artistique.
La feria se poursuit aujourd’hui, avec Joselito, le remplaçant du Juli,
et Otto Gutierrez, face à un lot du Paraiso. |
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JEREZ …
ON PREPARE LA FERIA !
12 Février : L’empresa Balaña vient de présenter l’ébauche de
la prochaine « Feria del Caballo », à Jerez de la Frontera.
Elle aura lieu du 7 au 12 Mai, et proposera une novillada « de lujo »,
avec le Manzanares « Junior » et David Galan ; trois
corridas de toros ; une corrida de Rejoneo ; et la
traditionnelle non piquée « des écoles »…
Corridas, les 9,10,11 Mai, avec des toros de Juan
Pedro Domecq, Jandilla et Nuñez del Cuvillo. Trois corridas de luxe; neuf
postes, et onze noms dans la balance : Ojeda, Juli, Finito, Ponce,
Morante, Jose Tomas, Joselito, Caballero, Padilla, Rivera Ordoñez,
Cordobes… Faudra choisir!
Côté Rejoneo, le 8 mai, on prévoit une corrida
de Bohorquez pour le frères Domecq et Pablo Hermoso de Mendoza. |
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LES
TROPHEES DE VALDEMORILLO
12 Février : La Peña « El Arte de Julio Pedro Saavedra »,
vient d’attribuer ses trophées aux vainqueurs de la récente feria de
San Blas y la Candelaria.
Matador triomphateur de la Feria, et meilleure faena : Eduardo Davila
Miura
Meilleur Novillero et meilleure estocade :
Julio Pedro Saavedra
Meilleur quite artistique : Rafael Matute
Meilleur Lot : Novillada de Domingo
Hernandez
Meilleur Toro : « Jaramillo », N°76,
de Antonio San Roman (sorti 5ème – Vuelta)
Meilleur Puyazo : Aitor Sanchez
Meilleur subalterne à la brega : Juan Pablo
Sabroso
Meilleur banderillero : Jesus Robledo
« Tito ». |
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LES
GRANDES MANŒUVRES…
13 Février : Que l’on parle « Sports », ou «Politique »…
les grandes manœuvres ont commencé. A Salt Lake, les champions se
donnent à fond, et les images qui nous arrivent nous font vibrer. Sur le
tremplin de la gloire, les hommes s’envolent, magnifiques oiseaux qui
tutoient l’infini. Formidables ralentis ! Une fille se couvre
d’or, et fait un clin d’œil d’amour à sa copine… Carole a du
penser fort à Régine… qui, « là-haut », a souri
doucement.
Chapeau! les champions, faites nous encore rêver…On
en a besoin!
Ce soir, « les bleus » nous font un
amical défilé de mode…Nouvelle tenue! Nouveau maillot, "avec le
petit élastique, là"... Super !
On est les champions, on est les meilleurs…
presque pas la peine d’aller à Séoul ! On va regagner la coupe !
Ben tiens ! Veremos...
En politique aussi, les grandes manoeuvres ont commencé. Après
« le pont d’Avignon » qui
n’a surpris que ceux qui
étaient prévenus, ça part très fort, dans la presse, dans le « national
hémicycle »… On n’a pas fini ! Qu’est ce que vous pariez
que les courbes des statistiques vont monter on descendre dans le bon
sens, sous peu ? On va gonfler l’emploi, à coups de CES ;
baisser la délinquance à coups de plaintes refusées ; multiplier
les « Tout va bien, et l’on fera mieux »…. En un mot :
Les grandes manœuvres... De bonne guerre, hélas !
Pendant ce temps, un « multi-violeur et
assassin », ose regarder une mère dans les yeux et lui assurer que
sa fille n’a pas souffert. Et la mère lui dit : « merci » !
Seigneur ! Señores… pero que pasa aqui ?
Retournons vite à notre mundillo, parce que….
Dans le monde des toros, ce sont aussi, les grandes manœuvres. Après
Valencia, Séville fait couler toute l’encre du Guadalquivir…Des
bribes de cartels nous arrivent de divers côtés. La presse, également,
multiplie les éditos où l’on essaie de montrer que cette saison ne
sera pas « camino de rosas »…
On sait qu’il va y avoir bagarre, au soleil
face au toro, mais aussi dans les despachos, sur le vert des tapis, sans
parler des lieux publics où tout écart, tout scandale, seront exploités…
Ainsi tenez : Navalon revient aujourd’hui,
dans « La tribune de Salamanque » sur le scandale du Juli, à
Mexico. On en a fait des tonnes ! C’est fini ! Bon !
Par contre, il lâche une petite bombe sur le
comportement qu’auraient eu certains diestros espagnols, lors de la
dernière feria de Quito, et ses dires demandent vérification : Il
parle de bagarre entre Joselito et Juli ; il parle d’une attitude
pour le moins odieuse de Padilla, tout cela dans le cadre idyllique du
grand hôtel torero de la capitale équatorienne…
Qu’y a t’il de vrai ? Qu’y a t’il de
faux ? on verra bien. Mais, pour « exajerado qu’il soit »,
Navalon ne s’embarque pas à la légère… Voilà qui risque de faire
quelque bruit !
A
Séville donc, Eduardo Canorea concocte sa deuxième feria d’Avril. Il
fait motus, en fin manœuvrier, mais « des petites souris
aficionadas », sortent de son bureau et chuchotent quelques morceaux
de cartels.
Ainsi, le « Mundotoro.com », que vous
pouvez joindre quotidiennement, dans nos liens amis, révèle
aujourd’hui les premiers éléments suivants :
Corrida de Pâques, confirmée : Ojeda,
Tomas, Juli, devant des Torrealta.
La Feria débutera par une corrida de Cuadri où
semblent déjà inscrits Davila Miura et Antonio Ferrera (Ne pas oublier
que Victor Puerto l’a également demandée).
Juli sera au cartel du 12 Avril, avec Joselito et, peut-être,
Rivera Ordoñez, face aux Victoriano del Rio. Son deuxième paseo se
ferait le 18, avec Finito de Cordoba et Rafael de Julia, devant des
Jandilla ou des Marca.
Joselito ferait sa deuxième sortie, le 15, entre
Ojeda et Enrique Ponce, face à des Torrestrella ou des Manolo Gonzalez.
Jose Tomas, quant à lui prendrait les
Garcigrande, en compagnie du Finito et d’Eugenio de Mora. Puis, les Juan
Pedro Domecq, le 17 avril, avec Victor Puerto et Miguel Abellan
(surprenant !)
Ponce serait inscrit à la corrida de Parladé,
en compagnie de Jose Ortega Cano...
En ce qui concerne les « durs-durs »,
la corrida de Cebada Gago serait lidiée, entre autres, par Pepin Liria et
Padilla. Pour ce qui est des Miuras, Zotoluco va « fijo ».
Padilla l’accompagnera… Qui sera donc le troisième ? Une chose
est sûre, ce ne sera pas le Morante, perdu dans ses réflexions et ses
…fausses manœuvres ! |
|
MERIDA :
FLASH TRIOMPHAL…
13 Février: Il semble que la corrida d’hier a donné de grands résultats,
avec toro gracié et triomphe torero. Il faut attendre, mais « le
flash » dit ceci :
12
Février – Merida (Venezuela) – 6ème de la Feria del
Sol – Casi lleno : Toros de El Paraiso de Jeronimo Pimentel, de présentation
et de jeu divers.
Les toreros les ont fait briller, au point
qu’un public euphorique a fait indulter le dernier, « Jeringa »,
N°34, de 430 Kgs, malgré une sortie de manso. Son matador, Otto
Rodriguez s’est vu remettre
deux oreilles, toutes symboliques – De son côté, Victor Puerto, qui
remplaçait le Juli, a fait « un gros truc », devant son
premier, coupant deux oreilles et rabo – Plus sage, Joselito obtint une
oreille du premier, et se bagarra fort avec le quatrième, qu’il tua
mal.
De fait, dans une ambiance explosive,
actuellement, au Venezuela, ceux de Merida, au cours de cette feria...
« lo pasaron bomba ! » |
|
« MAUVAIS,
MAIS PEUVENT FAIRE PIRE… »
14 Février : On se demande si le mot « aficionado », qui
ne s’applique pas qu’aux seuls toros, n’est pas synonyme de « maso » !
Vraiment, quand on est « passionné », on aime souffrir !
Regardez… le Président !
Restons à notre niveau… Hier soir, nous avions
une secrète pensée, émue, pour nos amis « les footeux »,
aficionados au Football… Pensez, les bleus sortaient leur nouvelles
tenue N°1, et affrontaient, en toute amitié, les Roumains, dont on sait
qu’ils sont des durs à cuire, comme ces toros que l’on dit « de
peligro sordo »… Aucun génie, mais du moteur, de la technique et
« virils mais corrects »… Ils ont toujours été comme ça.
Trois premières minutes de rêve, quelques éclairs
de « duende » et un gros coup de canon ! Et puis…le
reste fut aussi approximatif que le mouvement des lèvres, au moment de la
Marseillaise… Un
match de foot « en play back » ! Un peu comme
quand sort un toro de bandera, et qu’on voit le torero « pegar
pases », mais non pas toréer… Du style : « Bon !
quand va t’il donc s’y mettre ? »
On plaint les milliers de supporters qui ont pris
des seaux d’eau pour pas grand chose ! Eux qui, ne voulaient voir
« que du bleu »… sont sortis avec des bleus à l’âme et
un bon rhume en perspective. « Ca fait rien… « On »
est les meilleurs !…Aux aaaaaarmes, Citoyens ! »
Ouais ! Mauvais, les bleus… mais peuvent
faire pire !
A
Mexico, ça bagarre… Là aussi, on peut faire pire.
La soudaine échappée du Juli a provoqué un
gros scandale, amplement répercuté par le presse.
Il fallait remplacer le Juli à Autlan de la
Grana, le 11. Un accord « signé de toutes parts » stipule
qu’un torero espagnol, s’il est soudain indisponible, doit être
remplacé par un diestro « national »…Signataires et chargés,
entre autres, de veiller à l’application de cet accord, diverses
associations régissant les affaires taurines du pays, et leurs présidents.
D’un côté, l’Association nationale de matadors, novilleros et
rejoneadores, menée par Mauricio Portillo ; De l’autre, l’AMAT (Asociacion
de las Agrupaciones Taurinas) et l’AMET (Associacion de los Empresarios
Taurinos), à la tête desquelles se trouve Pablo Torres Landa, surnommé
« El Pollo », qui vient de prendre en mains, les intérêts
mexicains de Pablo Hermoso de Mendoza.
Où le bât blesse, c’est que le Pollo,
apoderado de Hermoso, fait monter son cavalier, en remplacement du Juli,
pour la corrida d’Autlan… Bien évidemment, Mauricio Portillo,
convention en main, monte à l’attaque, et crie à la trahison : Ce
« poulet là » est le premier à violer l’accord qu’il
devait être le premier à défendre…
De son côté, Curro Leal, l’empresario d’Autlan
se dit que seul Pablo peut lui garantir la même taquilla, et donc,
fulmine, déclarant qu’il est près à annuler les deux corridas qui
restent, s’il n’a pas son Pablo…
Bien entendu, cela bagarre, et la tequila n’est
probablement pas là pour calmer les esprits… jusqu’au moment où tout
se calme, et chacun rentre chez soi, avec une solide gueule de bois.
Hermoso de Mendoza a donc remplacé le Juli, et Curro Leal s’est engagé
à monter trois corridas pour de nationaux, dans ses plazas…
C’est pas terrible, terrible… mais cela
aurait pu être pire.
Pour rester à Mexico, l’Empresa Rafael Herrerias n’est pas content !
Ca change. Il réduit à trois ou quatre, le nombre des corridas restant
à monter à Mexico, et répète avec force : « Pas de corrida
de l’Oreille d’Or, tant que Mauricio Portillo est à la tête de l’Association
de matadors mexicains ! Non, mais… »
En attendant, la saison se termine doucement, et
Javier Conde torée dimanche. Ce n’est pas son premier paseo à la
Monumental, puisqu’il y a confirmé son alternative le28 Janvier 1996,
des mains de Cavazos, en présence de Manolo Mejia, face au toro «Membrillo »,
d’Arroyo Zarco ».
Le doctor Herrerias prévoit la répétition de
Casasola et d’Antonio Barrera ; la confirmation d’Alberto Ramirez ;
et voudrait bien monter un gros cartel, le 24, avec Zotoluco et Manolo
Caballero. Mais, pour le moment, pas de réponse… Peut pas faire mieux !
Du baume au cœur, cependant, avec la remise à
la « Croix Rouge » d’un chèque de 1 200 000 pesos, auxquels
le Juli va ajouter un don personnel, résultant des bénéfices de la
corrida du 5 Février. Herrerias a souligné le point d’honneur à faire
ce geste, à chaque anniversaire de la plaza, depuis qu’il est en poste.
Chapeau !
Vous voyez bien qu’on peut toujours faire
mieux… |
|
BRILLANTS
REMPLACANTS POUR EL JULI…
14 Février : Julian Lopez, du fait de sa lésion, dont on ne sait
complètement si elle est « cervicale ou diplomatique », a
interrompu sa dernière ligne droite en Amérique, avec en particulier,
des courses importantes à Merida, au Venezuela ; à Medelin, samedi,
en Colombie ; et à Bogota, dimanche, pour la 5ème
corrida dans la capitale colombienne.
C’est Enrique Ponce qui remplacera le Juli,
dimanche 17, à la Santamaria de Bogota, avec Dinastia et Rafael de Julia.
A Medellin, on reconduit Manolo Caballero, aux
côtés de Dinastia et Victor Puerto.
Du côté de Merida, c’est Victor Puerto qui a
remplacé le Juli. Bien lui en a pris, car il s’est érigé en
triomphateur total de la feria et auteur de la meilleure faena. A l’heure
où beaucoup regrettent son injuste absence des cartels des Fallas
Valencia, dont il fut le triomphateur 2001, Victor Puerto ne pouvait
trouver mieux pour faire le point sur sa forme actuelle. Et à n’en pas
douter, il va encore enfoncer le clou, samedi, à Medellin.
Juli, donc, porte chance… On peut penser que
Caballero va confirmer triomphe à la Macarena, et prendre le trophée de
la feria. Et de ce fait…
parions sur un succès de Ponce, dimanche, à Bogota. |
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LES
TROPHEES DU SOLEIL
14 Février : On a révélé, hier, le « Tableau d’Honneur »,
de la Feria del Sol, de Merida, au Venezuela, qui s’est déroulée du 8
au 12 Février. Il se présente comme suit :
Triomphateur de la Feria : Victor Puerto
Meilleure faena : Victor Puerto, au toro
« Castellano », de Jeronimo Pimentel. |
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Meilleure estocade : Javier Rodriguez
Meilleur Rejoneador : Diego Ventura.
Meilleur lot de toros : « Los Marañones »
Meilleur toro : « Sirviente »,
de Santa Barbara, lidié dimanche, par Antonio Barrera.
On a donné un accessit de bonne conduite au
jeune matador Julio Cesar Vanegas, qui a pris l’alternative au cours de
la Feria. |
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QUEL
JOSE TOMAS POUR 2002 ?
15 février : La temporada débute… Déjà les premières ferias
sont bouclées, et font couler beaucoup d’encre : Castellon,
Valencia, précédées du week end d’Olivenza. A Valencia, on brûle déjà,
avant les Fallas. Outre l’absence de Victor Puerto, l’Aficion râle très
fort, au sujet de la politique tarifaire, mise en place par la nouvelle
empresa : Grosse augmentation des bonnes places, pour maintenir ou réduire
les places « populaires »… Personne ne s’y trompe, et
hurle à la démagogie… Il est sûr que pour trois euros de moins sur le
dernier rang d’andanada, « tout là haut », il faut également
acheter une bonne paire de jumelles. Conclusion : C’est cher !
Par contre , certains tendidos moyens « en ont pris un gros coup »,
et là, l’empresa va faire son beurre… Toujours les classes moyennes
qui trinquent… Grrr !
Séville se monte, peu à peu… Déjà, les ténors
sont positionnés. Il n’y a plus qu’à « garnir »… Parmi
ces toreros qui « accompagneront » les vedettes… un certain
Antonio Barrera. Il est un des meilleurs, depuis deux ans, au Mexique. Sévillan
de « pura cepa », il était parti là bas, huit corridas après
son alternative…Depuis, il en a toréé plus de 80, au Mexique, et ne rêve
que de « revenir ». L’occasion lui en est donné :
Antonio Barrera sera au cartel de la Feria de Séville, le 8 avril, face
à des toros de Gerardo Ortega.
Feria d’Avril …tous y seront, à part le
Morante, sauf ultime coup de théâtre hautement improbable, mais toujours
possible… Ne pas oublier que nous sommes au pays du flamenco et « des
flamencos ». Cependant, les « gros postes » sont déjà
bouclés et donc… Morante se queda fuera ! Dommage pour lui.
Dommage pour nous.
Qui va mener la danse, cette année ? Quelles seront les stratégies.
Déjà, des choses pointent à l’horizon de toutes les couches de l’Escalafon.
Deux toreros continueront dans « leur ligne »,
toutes voiles dehors. Ils ont pour noms : El Juli et Enrique Ponce.
Le premier est « le guerrier N°1 », qui va, cette année,
probablement confirmer ses dons de muletero. La faena de Mexico le prouve.
Peut-être moins régulier, moins spectaculaire, moins « populaire »,
Julian Lopez risque de chercher le parfait, comme on l’a vu en plusieurs
occasions, l’an passé.
Enrique Ponce, lui, est « N°1
du cœur ». On râle tous comme des fous devant sa facilité,
son toreo bien huilé, sa faena mille fois répétée… Mais, tout à
coup, on se dresse sur une soudaine inspiration inattendue, un
enchaînement rêvé, un galbe jalousé, qui reste à jamais gravé dans
les rétines… Enrique Ponce, figure indiscutable du Toreo, est il en
train de devenir « torero artiste » ?
(références : Badajoz, Madrid-Vista Alegre, Dax 2001, entre
autres ?). Ponce va continuer
dans cet axe, n’ayant plus rien à démontrer, préparant, avec sagesse
ses derniers paseos… Challenges du torero de Chiva, s’il doit s’en
fixer : reconquérir
Valencia, triompher à Séville, définitivement, et marquer fortement son
passage à Madrid.
Suit un groupe de points d’interrogation…
Joselito risque de faire beaucoup de bruit, cette année, et de regagner,
d’un coup, les places perdues… Victor Puerto et Finito de Cordoba,
chacun dans son style, se maintiendront. On est « sur la défensive »,
en ce qui concerne deux noms : Paco Ojeda, et Rivera Ordoñez… Si
le premier tente un come back, qui fait un peu trembler les vieux
ojedistes que nous étions, le second semble vouloir laisser de côté les
lambris des palais ducaux et « redevenir » torero. Le
changement d’apoderado est un premier signe. La volonté affichée sur
trois ou quatre contrats « américains », avec de grosses
voltiges à la clef, dont il se releva sans sourciller, est un second élément.
L’ambition d’être « de toutes les ferias » en est un
troisième. Rivera Ordoñez va t’il enfin redevenir le fils de Paquirri, ce père dont
il ne parle jamais ? Franchement, on le lui souhaite
Mais, « la » grosse question… « le » gros point
d’interrogation, se nomment Jose Tomas. Savez vous où il est ? ce
qu’il fait ? A t’il « réatterri » ? Ne sont pas
beaucoup à le savoir…
Jose Tomas a « manqué » sa saison
2001, malgré l’impact qu’il créa dans le grand public, en début de
saison. Les triomphes de Séville le mettaient sur une orbite que personne
ne pouvait aller tutoyer… La « Tomasitis ! », ou
« Tomasotis » faisaent rage, plus fort encore que l’ESB ou
la fièvre aphteuse. Partout, on se pressait pour voir le phénomène, et
on hurlait son admiration, jusqu’au moindre trapazo… |
 |
Cependant,
l’aficionado commençait à se gratter la tête, entre autres, et la
Presse entrait dans la danse : « Esto » no es Jose Tomas !
On nous l’a changé… Il n’est plus le même. Il veut jouer les
« Don Tancredo » et ne semble avoir que cela en tête…
Du coup, le torero qui avançait la jambe, mettait le pecho, soudain
patinait sur de longues séries « de règlage », pour amener
le toro au point de cuisson désiré. Alors, en su sitio, « en su
jugo », Jose Tomas commençait sa séance de prestidigitation, et là…
Seulement, on commença à râler un peu, avec « l’histoire de la
Tele », le monsieur jouant sur cette mauvaise raison pour éviter
les grosses ferias, laissant les copains se la jouer devant des mastards,
pendant que lui multipliait ses « tancrédades », devant des
« normaux, tirant à terciaditos, flojitos, cortitos de pitones,
pour ne pas dire autre chose »… Cela aurait bien pu fonctionner,
sans l’explosion en vol de Madrid…
« Explosion » en deux actes :
Une espèce d’attitude suicidaire dans une espèce d’état second,
lors de son premier contrat, à la San Isidro, le 18 mai, face aux toros
du Puerto ; puis le scandale du 1er Juin, refusant de tuer
un toro d’Adolfo Martin, sous les yeux du Roi, de toute la gentry madrilène,
de toute la presse et… de 23000 personnes. (Voir, dans « Temporada
2001 », nos articles des 19 Mai et 2 Juin)… Torero « venu
d’ailleurs… », Jose Tomas y était reparti, d’un coup !
D’un sale coup ! De fait, il ne s’en est jamais remis. Une sale lésion
du coude, à Santander n’arrangea pas les choses, loin s’en faut… Le
retour fut polémique, et la saison partie en flèche se termina en
capilotade. « Le Samouraï » avait perdu sa superbe, et dans
le staff, les mines s’allongeaient…
On décida, alors, d’aller se refaire une santé
aux Amériques : Pérou, Equateur, Mexique… Là bas, les toros sont
petits… Décrocher le Scapulaire de Lima, ferait du bien, côté pub, et
plutôt pas mal, dans la vitrine aux trophées. Et puis, au Mexique… on
l’adore.
Tout semblait préparé pour un hiver
triomphal… Hélas, on sait ce qu’il en advint :
Toréo « murmuré », à Lima ; Quelque bonnes ébauches,
mais pas plus, à Quito ; et enfin, « le gros bide », au
Mexique. Bien plus que des faenitas à des toros de malchance, c’est
l’incapacité de Tomas à amener du monde à la Plaza, qui a fait son
malheur… Du coup, les sourcils se sont froncés, du côté de la
Monumental de Mexico, et c’est ainsi que s’est produit tout le ramdam
entre Martin Arranz et Rafael
Herrerias, prenant en otage Pablo Hermoso de Mendoza qui ne rêvait que
d’une chose : galoper à la monumental !
Jose Tomas revint, plus hermétique que jamais… et depuis… tout se
passe sur le tapis vert : Olivenza, Valencia… Du côté de Séville,
c’est réglé, avec Télévision incluse. De même, à priori, pour
Madrid San-Isidro. Jose Tomas veut reconquérir le maillot jaune, et ses
administrateurs, aussi…
Les questions qui se posent : Quel Jose
Tomas retrouverons-nous ? Le « Tancrède » de 2001, ou le
torerazo de 99 ? Aura t’il la force d’âme de redevenir « le
Jose Tomas » que tout le monde rêvait de voir « en haut » ?
Toute la question est là… et la réponse ne
tardera pas à venir. Dès les premières courses, le torero fera démonstration
de son « renouveau », ou continuera à s’enfoncer dans
« ses errances »… Alors, de deux choses l’une : Ou on
ne jure, que par le « Tomas nouveau », ou on ne parlera plus
de lui , en 2003…
"Passionnant!"...Comme dirait le Président… |
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SEVILLA… ON Y EST PRESQUE
16 Février : Si l’on
fait le tour des divers organes de presse online, taurins (les
« fusionnés », les « ceux qui boudent », les
« ceux qui avancent, en aficionados, sans se poser de
questions ») ou
journaux d’information générale ; si l’on passe quelques coups
de fil à quelques copains, mozos d’espada ou amis de toreros... on
peut essayer de rassembler le puzzle de la prochaine Feria d’Avril à
Séville.
Pour le moment, il reste quelques doutes, en particulier concernant la
corrida de Cebada Gago, dont personne ne veut, paraît il. De plus, il y a
« division d’opinions » au sujet de sa place, au calendrier
de la feria. Certains la situent au tout premier jour ; d’autres,
au samedi de Farolillos. Par ailleurs, on considère Pepin Liria, comme
« incontournable », face à ces toros d’émotion
(référence à la grande tarde 2001) ; d’autres sources disent que
…rien n’est fait.
Quoiqu’il en soit, les principales
« figuras » sont installées à leur poste : Juli, Tomas,
Ponce, Joselito, Finito, ne devraient plus bouger. De même pour Ortega
Cano et Ojeda.
Reste encore beaucoup de travail à l’empresa,
et beaucoup de conjectures où nous perdre allègrement.
Donc, sans assurer que « c’est parole
d’évangile », la feria pourrait bien se présenter selon le
schéma suivant :
31 Mars – Dimanche de Pâques : Toros de Torrealta, pour Paco Ojeda,
Jose Tomas, El Juli
Semaine de pré-Feria
S 6 avril : (?) Toros de Celestino Cuadri
(ou de Cebada Gago) pour ?
D 7 avril : Rejoneo : avec Pablo
Hermoso de Mendoza
L 8 avril : Toros de Gerardo Ortega, pour
Antonio Barrera, Antonio Manuel Punta et ?
M 9 avril : Toros de Gavira, pour Pepe Luis
Vazquez, Fernando Cepeda, Davila Miura
M 10 avril : Toros de Mari Carmen Camacho,
pour Pepin Liria, El Fandi et ?
J 11 avril : Toros de Torrestrella, pour
Victor Puerto, Manuel Caballero, Davila Miura
V 12 avril : Toros de Victoriano del Rio,
pour Joselito, Finito de Cordoba, El Juli
S 13 avril : Toros de Garcigrande, pour
Finito de Cordoba, Jose Tomas, Eugenio de Mora
D 14 avril : Toros de Jandilla pour Ortega
Cano, Rivera Ordoñez, Eugenio de Mora
L 15 avril : Toros de Manolo Gonzalez pour
Paco Ojeda, Joselito, Enrique Ponce
Semaine des« Farolillos »
M 16 avril : Toros de Parladé, pour
Ortega Cano, Enrique Ponce, Manuel Caballero,
M 17 avril : Toros de Juan Pedro Domecq,
pour Victor Puerto, Jose Tomas, Miguel Abellan
J 18 avril : Toros de Jose Luis Marca, pour
Rivera Ordoñez, El Juli, Rafael de Julia
V 19 avril : Toros de Guardiola, pour El
Cordobes et ?
S 20 avril : (?)Toros de Cebada Gago, pour
Pepin Liria et deux autres, dont, peut-être, Antonio Ferrera
D 21 avril : Corrida de Rejoneo : avec
Pablo Hermoso de Mendoza
D 21 avril : Toros de Miura, pour Zotoluco,
Juan Jose Padilla, Oscar Higares
Il semble que les cartels des 12, 13, 14, 15,16, 17, 18 avril soient
« définitifs ». La corrida du dimanche de Pâques est
« sûre ».
Bien des choses restent à voir, en particulier
la place réservée à quelque sévillan : on pense notamment à
Luis de Pauloba, Luis Vilches et au Cid. Par ailleurs, on se
demande quand et où, Juan Bautista aura t’il « un hueco » ?
On parle aussi de deux paseos, pour le novillero
Manuel Escribano. On peut donc penser à une première novillada, le 5
avril, et une seconde, en matinée du samedi de Farolillos, comme par le
passé. Peut-être la nouvelle coqueluche sévillane, ne devrait elle pas
se prodiguer autant en ce ruedo…. A force de chercher « la grande
promesse »… on arrive à trouver quelque déception. « El tiempo dira ». |
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ZOTOLUCO,
AU TAPIS…
16 Février : Durement secoué, lors de la corrida de Leon, le 19
janvier, par un toro de Mimiahapan, le Zotoluco a continué sa saison,
sans trop se préoccuper d’un gros coup au thorax et aux côtes.
Malheureusement, il a repris un gros uppercut au
même endroit, l’autre jour, à Autlan de la Grana, et la lésion
s’est aggravée, au point que le diestro a du consulter le docteur
Vazquez Bayod, qui est, au Mexique, ce que sont Garcia Padros, Ramon Vila ou
Valcarreres, en Espagne. Au bilan : Lésion intercostale, et repos
total durant 15 à 20 jours.
Zotoluco ne sera donc pas, dimanche, à
Guadalajara, face à une imposante corrida de Los Martinez.
Le matador mexicain coupe donc sa saison, comme
l’a fait le Juli, qui doit
garder une minerve, pendant une dizaine de jours, suite à une entorse
cervicale qu’il traîne depuis un moment. On sait que Julian Lopez
était revenu chez lui, après son grand triomphe de Mexico, et une
troisième mi temps qui avait failli tourner au scandale.
Frères de combat, « Numero Uno »
dans chacun de leur territoire respectif, Juli et Zotoluco se retrouvent
« sur le flanc » pour quelques jours… Dommage que 8000
Kilomètres les séparent… Ils auraient pu « taper le
carton », ensemble, et se faire chouchouter par quelque infirmière
aficionada… que son muchas ! |
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ILLUMBE
… DEUXIEME !
16 Février : La plaza couverte de San Sebastian jouera complètement
son rôle, en ce froid et gris samedi de Février. Brrr ! On se
croirait à Valdemorillo… dans le temps !
Deuxième novillada de la Vème « Rencontre
mondiale des Novilleros ». Aujourd’hui, les novillos de Cebada
Gago risquent de mettre de l’ambiance. Au cartel : Jarocho, Serafin
Marin et Juan Andres Gonzalez, qui portera les espoirs de l’Ecole
Taurine de Salamanca.
Serafin Marin, qui a fait ses débuts piqués, en
février 2001, finit la saison au deuxième rang de l’Escalafon
Novilleril, avec 66 oreilles en 59 sorties. De son côté, Jarocho a toréé
33 fois, l’an passé, coupant 46 trophées, en 33 novilladas, dont une
oreille pour sa présentation à Madrid, le 21 Octobre, à un novillo de
Sanchez Fabres.
Bonne après midi… et habillez vous bien !
Il y aura deux gros festivals, aujourd’hui, à Sanlucar de Barrameda, et
Montoro, près de Codoue. Dans le premier, Padilla réapparaît, après
une nouvelle intervention chirurgicale, accompagné de Rivera Ordoñez,
Vicente Barrera, Morante de la Puebla, Victor Janeiro, Luis Vilches et
Juan Andres Blanco.
Du côté de Cordoba, le Finito voulait des
vedettes, pour donner un coup de main à la famille d’une fillette,
malade. Pour diverses raisons, cela n’a pu se faire. Du coup, il va toréer
le festival, entouré de novilleros "qui en veulent" :
Medina Nuñez, Cesar Giron, Manuel Martinez, Andres Dorado, Octavio Chacon.
Joli geste du Finito, qui aurait pu laisser tomber, vu « le peu de
catégorie » du cartel. Espérons que le public suivra ce coup de générosité
et d’Aficion.
Maintenant… si vous avez peur du froid, si vous pensez qu’on va
prendre une raclée devant les Gallois, et « que vous ne voulez pas
voir ça »…allez donc faire un tour à Medellin, en Colombie, et,
sur le retour, demain… passez donc par Bogota. Mais dépêchez vous…
Ce soir, samedi 16, en plaza de la Macarena de
Medellin : Toros d’Ernesto Gutierrez pour Dinastia, Manolo
Caballero (qui remplace le Juli) et Victor Puerto.
Demain, dimanche 17, à la Santamaria de Bogota :
Corrida du Paraiso, pour Enrique Ponce (qui remplace le Juli), Dinastia et Rafael de
Julia.
Allez-y si vous voulez… Les cartels sont intéressants,
et la Colombie bien accueillante, malgré tout ce qu'on en dit...
Maintenant ! espérons que lundi…vous êtes
en RTT ! Que haya suerte ! |
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« 11000
VERGES »…ET 115 RABOS
17 Février : « Allons bon ! Voilà qu’on part
au-dessous de la ceinture, qu’on file au rayon « X » ! »
De fait, cet article va finir « muy taurino », très taurin…
Mais auparavant, coup de gueule !
Non un coup de gueule lié au porno, au scabreux,
mais bien plutôt contre la vulgarité qu’étale au grand jour, depuis
les plus grandes tribunes, devant micros et caméras, ceux « qu’on
nomme grands » et qui sont tellement loin de nous, qu’ils pensent
devoir se laisser aller à quelque grasses et vaseuses onomatopées, pour
accrocher le bon peuple.
Qu’un ancien premier ministre, p our critiquer
le parti d’en face, tout à fait aussi peu respectable que le sien, lâche
un pauvre « ils aiment remuer la m… », ça fait pas très
distingué.
Mais qu’une femme, ex-ministre, responsable
d’un parti qu’on voudrait grand, dont la préoccupation première est,
ou devrait être, « la qualité de vie », se transforme en
adjudant chef de carrière et termine sa harangue par un « On se met
au boulot, oui ou merde ? » (sic)…non seulement, c’est
d’une vulgarité « aplastante », mais… c’est aussi une
insulte aux adjudants chef de
carrière.
On la croyait faite d’un autre bois. (Et…vu
la région d’où elle vient, on pouvait la croire « de ce bois
dont on fait les pipes ! »).
Franchement, on la croyait
porteuse d’autres valeurs, d’autres horizons, plus bleus ou
plus…verts ! Mais voilà que madame l’Ex ministre nous abreuve de
ces embardées plus dignes de la Piggy des Muppet show, que d’un haut
responsable de la politique française…
« Politique » voulant dire « celui
qui veille à la bonne marche de la Cité », on a du mal à croire
que « madame l’ex » mesure bien la portée de ces envolées
scatologiques… Quel exemple !
A l’heure où nos rues, nos couloirs de métro, nos cités, nos
écoles sont envahis de violence, de menaces, d’insultes… s’il vous
plaît, que nos débats soient empreints de respect et de bonne tenue. (On
oserait un « Sus à la vulgarité ! », mais, vu le titre,
on aurait peur que des rapprochements scabreux viennent détourner
l’attention !)
On n’oubliera pas, pendant que madame vitupère
ses insanités au perchoir, qu’une mère de famille, de trente cinq ans,
fait la grève de la faim à la porte du commissariat du XIXème, à Paris, parce que personne ne peut l’aider à sortir sa
fille de treize
ans à sortir de la spirale de violence et d’horreur dans laquelle elle
s’est fourvoyée, prisonnière d’une bande de rats des villes, sans
foi ni loi… Chapeau à cette dame là ! Tiene pundonor. Et, en même
temps, quelle désespérance, pour en arriver là. Et l’on pense aussi
à toutes celles qui souffrent en silence.
Alors, monsieur le Maire du XIXème, qui déclarez
sereinement, que « vous ne comprenez pas qu’une mère ne
puisse pas éduquer une enfant de treize ans…. » ; Alors,
« Madame l’ex », qui crachez vos saletés, du haut de votre
pupitre… on aimerait vous suivre ! on aimerait vous admirer !
on aimerait voter pour vous… Mais, de fait, vous nous préparez un
avenir trop noir, trop lâche. Allez donc faire joujou avec vos petites
combines, « pour être contre, tout en étant dans le bon wagon »,
mais, s’il vous plaît, (et vous remarquerez que nous n’utilisons pas
une autre formule, un peu
plus vulgaire…) …
allez donc vous faire voir !
Ouf ! Ca va mieux ! Maintenant, on parle « toros »,
et si le titre de ce film « un peu léger » est « monté
au cartel », c’était bien pour faire un presque bon mot, en lien
avec le nombre de « deux oreilles et la queue » coupées à la
monumental de Mexico, depuis son inauguration… 115, exactement, dont la
liste est gravée sur le marbre, à la porte de la plaza.
115 rabos ! 115 exploits… Le premier a été
accordé à Silverio Perez, le 16 février 1946. C’était la deuxième
corrida d’inauguration. Manolete venait de pincher, manquant le trophée
«d’un poil ». Silverio Perez monta un faenon au toro « Barba
Azul », de Torrecilla, et entra dans l’histoire. A cette époque,
on n’accordait pas la deuxième oreille… c’était « Oreja y
Rabo ».
Puis les ans se succédèrent, parsemés
d’exploits en tous genres. Le rois des coupeurs de rabos, a la
Monumental de Mexico furent les suivants : Manolo Martinez (10
queues, coupées entre 1970 et 1987) ; Eloy Cavazos (8, entre 70 et
2000) ; Joselito Huerta (8, entre 56 et 73) ; Antonio Velazquez
(7, en fin des années 40) ; Fermin Rivera (7 rabos) ; Curro Rivera (6) etc…
Côté espagnol,
Manolete, bien sûr, en 46 et 47. Jumillano fit un doublé en deux
courses 1955. Le plus « capé », fut Pedro Moya, le « Capea »,
avec trois rabos (74, 85, 95). Ceux « de los famosos », qui
ont obtenu une fois, ce trophée : Paco Camino, du toro « Novato »,
de Mariano Ramirez, le 27 Janvier 63 ; M.B « El Cordobes »,
du toro « Corsario », de Torrecilla, le 28 Février 1965 ;
Palomo Linares, du toro « Tenorio », de Garfias, le 30 janvier
72 (année du « rabo » de Madrid) ; plus près de nous,
Joselito, le 25 mars 96, au toro « Valeroso », de « De
Santiago », et enfin, « El Juli », il a quinze jours, le
5 février 2002, au toro « Rey de Oro », de Reyes Huertas.
Il
y eut, bien sûr, peu de lien, au plan qualitatif, entre ces apothéoses.
Seule a primé l’émotion du moment, qu’il fût artistique, ou de
« grande bataille ».
Parmi les « anecdotes », chaque fois
des odyssées personnelles, on retiendra que le portugais Manolo Dos
Santos est le « triomphateur total », coupant deux rabos dans
la même après midi, le 29 janvier 1950, aux toros « Goloso »
et « Chato », de Pasteje.
Une petite dernière, pour la route : Les
deux oreilles et la queue, coupées le 14 décembre 1997, par Leonardo
Benitez. Il fait un tabac, devant un très grand toro de Xajay, du nom de
« Altruista ». Le toro est si bon que la présidence lui
accorde l’indulto. Le matador ne se rend pas compte de la décision, ne
voit pas « le mouchoir de vie », au palco, et foudroie le
bicho d’une estocade « de revolucion »… Pas rancunière,
la plaza lui fait obtenir les deux oreilles et la queue du brave…
Ca vous en bouche un coin, hein ! Madame
l’Ex… De quoi « verdir de plaisir » ! |
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MANOLO
CABALLERO…LE CHEVALIER DE COLOMBIE
17 Février : Grosse faena, hier, de Manolo Caballero, en plaza de
Medellin. Deux oreilles qui viennent s’ajouter à un brillant tableau de
chasse, sur les terres de Colombie. Après Manizales, le diestro d’Albacete
va probablement prendre le trophée de Medellin, à moins que Ferrera ne lui
joue un vibrant mauvais tour, samedi prochain. |
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16 Février – Medellin (Colombie) – 5ème de la
Temporada – ¾ de plaza : Bonne corrida de Ernesto Gutierrez. La
corrida est sortie bien présentée. Les trois premiers sont un peu
faibles, les trois derniers affichent caste et force.. On a donné vuelta
posthume aux 4 et 5ème toros.
Manuel Caballero se montre très consciencieux
devant le premier, un faible qui va le prendre au moment de l’épée,
sans mal, heureusement. Deux pinchazos et une tendida. Palmas. Face au
grand quatrième «Quiteño », le diestro va se montrer a gusto,
liant d’intenses séries sur les deux mains, très templadas, terminant
par de grandes naturelles de face. Grosse épée et deux oreilles, tandis
que l’on fête le brave.
Dinastia ne put faire grand chose, face à son
premier. De plus, il batailla au descabello. Palmas. On le vit très décidé
et complet, face au toro « Florisel », le meilleur sorti,
cette année, à la Macarena. Bien avec cape, vibrant aux banderilles, il
fit de tout avec la muleta. Deux pinchazos et une épée, le torero s’écroulant
de douleur (luxation du coude droit, et gros dégâts musculaires à l’épaule).
Son frère promène une oreille, et le toro est honoré d’une vuelta.
Victor Puerto a été très bien à ses deux
toros. Oreille à son premier, toréé « gustandose », avec
cape et muleta. Il fut « énorme », devant le sixième, et
partait pour deux oreilles. Faena importante, abusant un peu des tours
complets. Hélas, ce fut la bérésina, épée en main, et Puerto troqua
deux oreilles, pour un avis.
Samedi prochain : Toros de Cesar Rincon, de « Las Ventas del
Espiritu Santo », pour Cesar Camacho, Victor Puerto et Antonio
Ferrera. Cesar Rincon, ganadero, va t’il compléter le tiercé gagnant :
Cali, Manizales, Medellin ? |
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SAN
SEBASTIAN…BRRRRR !
17 Février: Il faisait très froid, hier à Illumbe, pour la deuxième
novillada du concours des novilleros. Le lot de Cebada est sorti un poil
« cortito » en tout, et les toreros, de même.
16
Février – San Sebastian (Plaza d’Illumbe) – Deuxième novillada
du Vème Encuentro Mundial de los Novilleros
- 1/3 de plaza – froid intense : (De notre correspondant)
Novillos de Cebada Gago, inégaux de présentation, mais astifinos. Justes
de forces. De la caste, chez les 1,2et 5. Le quatrième est un garnement
et le sixième, un invalide.
Jarocho a donné vuelta à chacun de ses novillos,
avec pétition d’oreille, au quatrième. De bonnes choses, à gauche,
face au premier et du mérite, devant le poignard droit du quatrième. On
le vit volontaire, mais sans rien de génial.
Serafin Marin est resté en dedans. Avis, chaque
fois, accompagné de Palmas
à l’un, silence à l’autre. Bien avec le capote, mais très rapide et
brouillon à la muleta. Une impression de « quantité, à la place
de qualité ».
Juan Andres Gonzalez donna une vuelta à la fin
d’un premier combat peu convainquant. Par contre, il se montra longuet
et pesant, devant le pauvre sixième, « que no podia con su alma ».
Silence
Samedi prochain : Novillos de Mari Carmen Camacho, pour Andres
Palacios, Arturo Macias, Miguel Angel Perera. |
|
ET SI
« FRAN » REVENAIT…
17 Février : On aurait l’air fin, tous, avec nos jugements à
l’emporte pièce et nos souvenirs de Paquirri. Fran Rivera Ordoñez, que
certains brocardent à coups de « Monsieur le Duc », va peut
être nous faire un coup de « J’ai envie, cette année, et… vous
allez voir ce que vous allez voir ! » |
 |
Des petits indices de cette soudaine caste
retrouvée : trois corridas, au Venezuela, où il se battit comme un
chien, devant des moruchos. Succès et courbatures : trois corridas
et trois cogidas.
Hier, à Sanlucar de Barrameda, il tombe sur un
grand novillo de Fuente Ymbro, du nom de « Calderero ». On
aurait pu penser à une faena de hargne, un peu bousculée, dans le
registre très court, spécifique à Rivera Ordoñez. De fait, paraît-il,
le fils de Paquirri s’est saoulé de bon toreo, tant à la cape qu’à
la muleta, en longues séries parfaitement liées et longuement templées…
Ca, par exemple ! Bonne faena, formidable novillo, au point qu’il
fut gracié.
Deux oreilles et rabo symboliques pour Fran
Rivera Ordoñez, à l’aube d’une saison où l’on souhaite qu’il
redevienne « le fils de son père », et non « le mari de
sa femme »…
Succès total du festival : Casi lleno. Le
quatrième novillo de Fuente Ymbro est gracié ; les toreros
triomphent : outre Rivera Ordoñez, Marismeño, Barrera, Padilla,
Antonio Jose Blanco coupent deux oreilles. Touchant le garbanzo, Morante
de la Puebla a fait ce qu’il pouvait. Ovation. |
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SAMADET :
ON OUVRE !
17 Février : Ouverture officielle de la temporada, cet après midi,
dans la "plaza-terrain de basket" de Samadet.
Ce n’est pas la première
fois que l’on y court les toros. Tous se souviennent du novillo de
Sepulveda, gracié par Manzanares. De même, le « unico espada »
de Lagravère est resté dans les mémoires, comme autant d’émouvant et
vibrants souvenirs.
Ce jour, mano a mano entre Julien Lescarret et
Manuel Escribano, face à des Salmantinos de Garcigrande, dont on connaît
la qualité.
Julien Lescarret doit prendre l’alternative,
cet été (On parle d’Eauze). Le sympathique garçon a du talent. Il a
une certaine facilité, devant le toro. Maintenant, il faut confirmer,
peser sur le toro, sur l’Aficion, et monter le ton. Il en est capable.
Premier épisode, aujourd’hui, face à la tornade Escribano.
Manolo Escribano est un grand blond frisé au
yeux bleus, devenu la coqueluche des Sévillans, l’an dernier. Il est
vibrant, athlétique, complet dans les trois tiers. Il va « a porta
gayola », banderille « al violin », enchaîne les
passes… Bon ! Cependant, pour monter en tête de mat du toreo, il
devra démontrer un autre talent, une autre personnalité artistique, que
ce que l’on a vu lors des deux non piquées de Bayonne, cet été
dernier.
De fait, les deux novilleros ont beaucoup de
choses à démontrer et confirmer. Et cela commence… aujourd’hui, à
Samadet. |
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SEVILLA:
PEPIN LIRIA, EN DEBUT DE FERIA…
17 Février : Cela a l’air sûr, mais on a du mal a le croire.
Pepin Liria, auteur d’une remarquable page de vaillance, l’an passé,
se verrait engagé deux fois
à la feria de Séville, ce qui est normal, mais, en tout début de feria.
Et ça…
6 Avril : Toros de Cebada Gago, pour
Fernando Cepeda, Pepin Liria, et Javier Castaño
10 Avril : Toros de Mari Carmen Camacho,
pour Pepin Liria, Antonio Ferrera et El Fandi.
A prendre avec des pincettes… Ce serait
illogique et, surtout, immérité. Pepin Liria a toujours été « bien »
à Séville, y est très aimé, et mérite amplement une corrida dans la
semaine de Farolillos. A suivre.
Par contre, le cartel du 8 Avril, face à la corrida de Gerardo Ortega,
est confirmé : Antonio Manuel Punta, Antonio Barrera et « El
Cid ». |
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ENRIQUE,
SUR UN NUAGE… ANTONIO, DANS LE CIRAGE…
18 Février : La terre tourne, les jours se succèdent et, peu à
peu, les arènes d’Europe se font belles pour accueillir la temporada
qui vient.
L’Amérique brûle ses derniers feux, tant au
Mexique qu’en Colombie.
Hier, Enrique Ponce s’en est venu remplacer le
Juli, à Bogota. Sortie des plus bénéfiques, puisque le Maestro de Chiva
est sorti a hombros de la plaza, avec trois oreilles coupées. La corrida
n’a pourtant rien donné de spécial, mais Ponce était… sur son
nuage.
Au Mexique, on a fait justice à Manolo Mejia, en
plaza de Mexico : gros succès, avec une oreille méritée.
Cependant, la (mauvaise) nouvelle de la journée
concerne Antonio Barrera, le diestro sévillan, installé depuis trois ans
au Mexique, où il accumule les triomphes. Juste au moment où se confirme
sa présence aux cartels de la Feria de Séville, Barrera s’est
vilainement fait prendre, hier, à Guadalajara, retombant sur la tête.
Traumatisme crânien, avec amnésie qu’on espère passagère. Le torero
est en observation et l’on espère que « saldra bien de esa ! ».
Ce serait vraiment trop bête.
17
Février – Mexico (Plaza monumental) – 17 ème corrida de la
temporada – 5000 personnes – beau temps : Bonne corrida de Manolo
Martinez. De la présentation, de la qualité, mais hélas, beaucoup de
faiblesse. Les meilleurs furent les 2 et 6èmes.
Manolo Mejia, de tabac et or, a perdu à l’épée
l’oreille de son premier qu’il toréa très sobrement, sur les deux côtés.
Hélas, le toro était très faible, et l’épée, très basse. Le cinquième,
plus ardu, s’appelait « Don Sebas ». Mejia se montra
puissant avec cape et banderilles, toréant brillamment à la muleta, tant
que dura le toro. Grosse épée et une oreille méritée.
Le reste de la corrida fut plus gris. Habillé à
la portugaise, le rejoneador Rodrigo Santos se montra à son avantage,
mais n’obtint pas les faveur du public de la Mexico, qui boude tout ce
qui n’est pas Pablo Hermoso de Mendoza. Palmas et ovation pour le
cavalier mexicain.
Javier Conde, de bleu ciel et or, semble être
passé à côté du lot de la journée, en particulier « Paulo »,
le sixième. A part quelque détail isolé, comme un remate de quite et
queque derechazo galbé, Conde ne s’est pas adapté au rythme du toro
mexicain. On se tut, à la fin de sa première prestation, mais on siffla
la dernière, tandis que sonnait un avis. Un déplacement pour rien.
17
Février – Guadalajara (Mexique) – Plaza « Nuevo Progreso »
- Petite entrée : Grosse et bonne corrida de Los Martinez, quatre
toros donnant du jeu.
Armillita entendit pitos y silencio – Zotoluco
vint toréer, le torse fortement bandé, et sortant infiltré. Pour
arranger les affaires, il dut prendre trois toros, du fait de la blessure
d’Antonio Barrera : Oreille, palmas et palmas, respectivement.
Antonio Barrera reçoit brillamment le troisième
au capote, voulant remater à une main. Gros choc, le torero retombant
lourdement sur la tête et l’épaule. On l’emmène, inanimé. Il est
aussitôt évacué vers l’hôpital où il reprendra conscience, mais pas
ses esprits : forte commotion cérébrale, avec légère amnésie. Il
faut attendre.
17
Février – Bogota (Colombie) – 5ème de la saison –
Lleno : La corrida de Agualuna Zalduendo
ne passera pas à la postérité. Présentation des plus diverses,
avec un deuxième, impresentable. Le troisième, boiteux fut remplacé par
le sobrero. En général, la corrida fut empreinte de mansedumbre, et de
faiblesse.
Enrique Ponce, vêtu de rouge et or, a survolé
la corrida, toréant « sans se décoiffer ». Précieux à la
cape, précis à la lidia, il toréa ses deux adversaires avec l’élégance
qu’on lui connaît. La difficile facilité. Il manque son estocade au
deuxième, ne coupant qu’une oreille. Par contre, on lui donna les deux
du quatrième, au grande dam de certains. "Ponce estuvo en maestro".
Le reste de la corrida fut des plus fades:
Dinastia sortit endolori de la cogida de la veille, à Medellin. On lui
avait remis le coude en place, mais la douleur était là ; Rien à
faire devant un lot peu propice. Trop de difficultés additionnées. Résultat :
silence y bronca – Rafael de Julia est venu confirmer son alternative, vêtu
de violet et or. Ce fut tout. Tombant sur un premier manso, il n’arriva
pas à s’en dépêtrer. Face au sixième, l’envie n’y était plus.
Palmas et palmas, après un avis.
Tant à Medellin qu’à Bogota, « On ferme ! », le week
end prochain. |
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SAMADET : SYMPA,
MAIS…
18 Février : Bon entraînement… alors que
public et toros méritaient mieux.
La temporada a débuté, dans le Sud Ouest Français.
Bien ! Le public avait soif de toros, de toreo… La novillada de
Garcigrande « a servi », et les toreros ont coupé « un
monton » d’oreilles. Et pourtant, quel souvenir reste t’il
« au panneau d’affichage » ?
Il fallait présenter Escribano. Bien ! C’est fait !
Quand passons nous aux choses sérieuses ?
17
Février – Samadet – Novillada - Très bonne entrée – Température :
Brrrr !: (De notre correspondante) Excellente novillada de
Garcigrande : présentation « de lujo » et charge allègre.
Le noble premier domina un lot de qualité. Les deux derniers furent plus
« batailleurs ».
Julien Lescarret (oreille – vuelta – deux
oreilles) se montra facile, mais en dessous du grand premier. Il y eut de
grandes naturelles, mais le torero aurait du pousser son effort. La
malchance, justement, fut que ce toro est sorti en premier. Durement secoué
par le cinquième, Lescarret revint au combat et se battit vaillamment.
Une bonne première, somme toute, même si l’on espère toujours mieux.
Manuel Escribano (oreille – oreille – deux
oreilles) s’est présenté « en Europe », pour sa première
novillada piquée. Il le fit devant « Desgarrado », lui aussi,
excellent. Escribano est bien celui que l’on devinait : beaucoup de
choses, très vite, très facilement, et, tout à coup, un muletazo,
soudain « ressenti »… Bonne volonté de chaque instant,
bonnes estocades, et triomphe à la clef. Mais…quel souvenir ? Il
faut attendre.
Les trois novilleros sont sortis « a
hombros ». Donc… tutti contenti ! |
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LA FERIA D'AVRIL
...YA ESTA!
18 Février: Mundotoro.com, que vous pouvez
aller consulter régulièrement, à partir de nos pages "liens",
ainsi que d'autres sites Aficionados, a révélé, hier soir,
l'intégralité des cartels de la Feria de Séville 2002.
Ce sera une feria traditionnelle, sans grandes
trouvailles, sans grande stridence. On notera que Pepin
Liria a trouvé la place qu'il méritait (référence à l'article d'hier,
dimanche 17). Par ailleurs, en lisant très vite, on voit que Victor
Puerto ne prendra pas les Cuadri, qu'il prétendait demander. On est
surpris des deux contrats à Cepeda, en particulier, avec les Cebada. On
est heureux de l'entrée de Fernandez Meca, de Ferrera, du Fandi et du
Califa. Ce dernier trouve une place qu'il méritait, l'an dernier.Toujours
bien, à Séville, Eugenio de Mora "monte d'un cran", et
approche les Farolillos. Pour le reste, les trois maillots jaunes que sont
Juli, Ponce et Tomas, se regardent à distance tandis que Joselito, Finito,
et Victor Puerto les épient, prêts à leur mettre un bain, à la moindre
occasion.
Les dates importantes: 31 Mars;
11,12,1315,17,20,21 Avril. A priori, l'intégralité de la Feria sera
télévisée en direct sur Via Digital. |
SEVILLA
- FERIA
DE ABRIL 2002 |
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31
Mars – Dimanche de Pâques : Toros de Torrealta, pour Paco Ojeda,
Jose Tomas, El Juli
Pré-Feria
Vendredi 5 Avril :
Novillada de Torrealta, pour Francisco
Javier Corpas, Manuel Escribano et Juan Jose Dominguez.
Samedi 6 avril :
Toros de Celestino Cuadri, pour Fernandez Meca,
Alfonso Romero, Jesus Millan
Dimanche 7 avril :
Rejoneo – Toros de Murube, pour Fermin
Bohorquez, Hermoso de Mendoza, Diego Ventura
Lundi 8 avril :
Toros de Gerardo Ortega, pour Antonio Manuel
Punta, Antonio Barrera, El Cid
Mardi 9 avril :
Toros de Gavira, pour Pepe Luis Vazquez, Fernando
Cepeda, Davila Miura
Mercredi 10 avril :
Toros de Mari Carmen Camacho, pour Pepin Liria,
Antonio Ferrera, El Fandi
Jeudi 11 avril :
Toros de Torrestrella, pour Manuel Caballero,
Victor Puerto, Davila Miura
Vendredi 12 avril :
Toros de Victoriano del Rio, pour Joselito,
Finito de Cordoba, El Juli
Samedi 13 avril :
Toros de Garcigrande, pour Finito de Cordoba,
Jose Tomas, Eugenio de Mora
Dimanche 14 avril :
Toros de Jandilla pour Ortega Cano, Rivera
Ordoñez,
Eugenio de Mora
Lundi 15 avril :
Toros de Manolo Gonzalez pour Paco Ojeda,
Joselito, Enrique Ponce
"Farolillos"
Mardi 16 avril :
Toros de Parladé, pour Ortega Cano, Enrique
Ponce, Manuel Caballero,
Mercredi 17 avril :
Toros de Juan Pedro Domecq, pour Victor Puerto,
Jose Tomas, Miguel Abellan
Jeudi 18 avril :
Toros de Jose Luis Marca, pour Rivera Ordoñez,
El Juli, Rafael de Julia
Vendredi 19 avril :
Toros de Guardiola, pour Juan Jose Padilla, El
Cordobes, El Califa
Samedi 20 avril :
Toros de Cebada Gago, pour Fernando Cepeda, Pepin
Liria, Javier Castaño
Dimanche 21 avril - (en matinée): Rejoneo
Toros de Benitez Cubero, pour Javier Buendia,
Luis Valdenebro, Joao Moura, Hermoso de Mendoza, Luis et Antonio Domecq
(ce dernier, éventuellement remplacé par Andy Cartagena)
Dimanche 21 avril (au soir):
Toros de Miura, pour El Zotoluco, Oscar
Higares,
Juan Jose Padilla, |
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BARRERA :
OUBLIEE, L’AMNESIE….
19 Février : « Vous vous souvenez… » qu’hier matin,
nous relations la mauvaise nouvelle : Antonio Barrera s’est fait
prendre par son premier toro, dimanche, en plaza de Guadalajara. Cogida sèche,
voltereta très dure, en rematant à une main, au capote. Le corps du
diestro tourne autour du piton et retombe, comme une marionnette, sur le tête.
On court, on
s’affole… Le torero gît, inanimé, et l’inquiétude est
immense tandis qu’on l’emporte.
Immédiatement évacué vers l’hôpital du
Carmen, Barrera subira toute une gamme d’examens relatifs à son
traumatisme. Malgré avoir repris connaissance assez rapidement, Antonio
Barrera est resté dans une préoccupante amnésie, durant près de huit
heures. Dehors, circulaient les nouvelles les plus alarmantes…
Cependant, hier soir, on pouvait relativiser les
choses et se rassurer : Barrera avait retrouvé la majeure partie de
son « disque dur », au point que cette mésaventure ne sera
bientôt… qu’un lointain souvenir.
Par contre, l’état de sa clavicule droite est
plus préoccupant, à un mois et demi de « sa grande opportunité »,
à Séville, puisque s’est confirmé son engagement à l’ouverture de
la Feria, le 8 Avril, face aux Gerardo Ortega. On parle de fissure de la
clavicule, que l’on pourrait traduire, peut-être, ici, par « fracture
en bois vert »… Le torero devra donc rester tranquille, immobilisé,
près d’un mois, ce qui le mène au
15 Mars. La clavicule devra alors résister à un intense entraînement,
en vue du retour du fils prodigue en ses terres de Séville.
Curieux destin de ce torero qui a fait toute sa
carrière « là-bas », et revient presque comme un étranger…
Antonio Barrera reste en observation à l’hôpital durant 48 heures. Côté
cervical, à priori, pas de dégâts. Connaissant ces hommes là, on peut
parier qu’il se rappellera très vite… qu’il est torero. Son
apoderado, Alfredo Sahagun, est aussi l’Empresa de la plaza « Nuevo
Progreso » de Guadalajara. Rasséréné, après le gros susto de
dimanche, il prépare la réapparition de Barrera, pour le 17 Mars.
Ouf ! Ya paso ! Oubliée, l’amnésie… |
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SIMON
CASAS : CARNETS DE BALLES…
19 Février : L’actualité « roule », telle un terrible
compresseur d’émotions, de joies, de peines, de révoltes… Au sourire
libéré d’un couple de patineurs olympiques, qui ont "vraiment
gagné"
leur médaille d’or, réplique le regard effaré de ceux qui, à deux mètres
de Palestine, viennent de voir la mort passer… L’actualité est
bonheur, l’actualité est révolte… C’est ainsi !
Parfois, bien sûr, elle est plaisante, comme
cette « fausse manœuvre » d’un commando de marine
britannique qui, s’entraînant au débarquement, près de Gibraltar, se
trompe de plage, et prend d’assaut une paisible crique…espagnole. Les
pêcheurs ont fait de grands gestes, en rigolant. Moment de flottement…
chez les marins ! Cela s’est fini en grosses engueulades « au
niveau de la hiérarchie », et en plates excuses auprès de
l’Espagne. « La guerre est une chose trop sérieuse pour la
laisser aux militaires »… Y’a un peu de ça, n’est il pas ?
Parfois, bien sûr, elle attendrit… Tous, on a
de la sympathie pour les dauphins. Ces adorables cétacés, véritables
centrales informatiques ambulantes, parcourent le monde, multipliant les
arabesques et provoquant partout de francs sourires attendris, et enfin
pacifiques. Aussi, apprendre que 150 d’entre eux se sont échoués sur
une plage de Bretagne, fait grand peine… Mais, savoir qu'aussitôt des
hommes, des femmes et des enfants se soient donnés la main pour en
remettre 100 à l’eau, fait chaud au cœur, même si l’on est triste
sur ceux qui n’ont pu être sauvés…La Nature a ses lois…
Parfois encore, l’actualité fit sursauter…
Près du Havre, parce que nos grands « Il n’y a qu’a » ne
sont pas fichus de donner à la France les moyens de la sécurité, du
respect et de la dignité… des pères se réunissent et partent, en
rondes de nuit, secouer gentiment les gamins qui traînent le soir, dans
l’obscurité de quelque entrée d’immeuble, l’esprit embrumé de
quelques sombres pensées. Bravo, les Anciens ! Ce qu’il font est
louable, et totalement responsable… mais, jusqu’où cela peut il aller ?
A quand le premier dérapage ? Cela ne peut il donner l’idée de
quelque milice, beaucoup moins claire dans ses objectifs, beaucoup moins
pacifique dans ces arguments… Bravo, les Anciens. Venus d’Afrique,
vous donnez une leçon de dignité… mais, comment certains vont ils se
servir de la porte que vous venez d’ouvrir ? et vous, les
politicards… quand allez vous, enfin, faire ce que les citoyens font si
bien, à votre place ?
L’actualité est passion… Sur le grand océan,
l’indien s’est élancé… Il s’appelle « Géronimo ».
En tête du totem, le grand chef au scalp bien fourni a entraîné sa
tribu. Kersauzon est parti pour une nouvelle page de rêve… En quête
d’un nouveau record, inutile pour certains, il va tous nous prendre dans
son sillage, vers un lointain dont nous ne pouvons qu’à peine prononcer
le mot : La liberté, que l’on gagne à coups de défis…
L’actualité taurine est tout cela… Et, depuis quelques jours, dans un
site tout neuf, qui promet de grandes choses, Simon Casas nous fait
partager son carnet de route… Le site en question est celui des « Arènes
de Nîmes » que vous trouverez, d’un simple clic, sur www.arenesdenimes.com
.
On connaît tous Simon Casas… Depuis les premières
paroles du novillero français
Bernard Dombs, qui avait décroché la bourse de la vocation, vers 1967,
en compagnie d’Alain, le
Nimeño I, on avait bien vu qu’il y avait derrière ce regard, ce flot
de paroles, quelque chose de démesuré, de généreux, de probablement génial,
de totalement passionné… mais également, quelque chose d’excessif,
de féroce, d’incontrôlable, de « pousse toi donc, que je m’y
mette ! » et de… totalement passionné…
Simon Casas écrit ses carnets de route, ceux
d’un empresario, ceux d’un homme d’affaires, ceux d’un homme tout
court, avec la même verve et la même passion… avec la même
intelligence. Tout compte fait, "on n’est jamais aussi bien servi que par
soi-même"....
Pour le moment, c’est du tout bon…
Beaucoup de route pour préparer Nîmes, et embarquer les novillos de
Mimosas… Ceux de la Quinta ne viendront pas… A la place, des
Valdefresno.
Superbe pages de «en avant, passion toute ! ».
On attend les coups de rogne, les coups de gueule, les coups de génie…
Il ne manqueront, et c’est très bien ainsi… A tous les coups, des
choses ne passeront pas comme prévu. Aussi il ne faudra pas s’étonner,
quand Simon « aura les boules », que ces pages se transforment
en « carnets de balles » ! Que bueno !
A suivre donc, la
tauromachie « de l’intérieur », sous la plume de celui
qui….
www.arenesdenimes.com
pour les Carnets de Route de Simon Casas.
A suivre, passionnément… |
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EN
VRAC…DE CI, PAR LA…
19 Février : Quelques nouvelles… au vol !
Prochaine corrida à Mexico, dimanche, pour la 18ème
de la Temporada Grande : Toros de Xajay, pour Federico Pizarro,
Fernando Ochoa, Alberto Ramirez, qui confirmera son alternative.
Mexico, encore : Javier Conde a fait l’unanimité dans la Presse,
suite à sa sortie, pour le moins « en demi teinte » de
dimanche dernier, à la Monumental… Beaucoup d’adjectif « volètent »
à son sujet, le plus acerbe tombant dans les colonnes de « El
Universal », où Conde se fait traiter de « mamarracho » !
Vaya…
Mexico, toujours : Le doctor Rafael Herrerias pense sérieusement à
se retirer. Ras le bol ! Faut dire que c’est également un vrai
passionné et un total excessif. Aussi, à ruer ainsi dans tous les
brancards, il ne s’est pas fait que des copains… A suivre donc, les
futures aventures de ce personnage « haut en couleurs »…
Séville :
Les cartels sont dans la rue, officieusement… Déjà, on parle, on
murmure, on critique. Normal. Déjà, on
commence à batailler sur « lo de la Tele ». A priori,
trois à cinq des corridas de la Feria ne seraient pas retransmises en
direct. A Jose Tomas semble s’unir le Juli… Le deux diestros auraient
exigé qu’une des deux corridas où ils sont engagés, ne soient pas télévisées.
Mince alors !
Dans sa dernière chronique (voir à rubrique: autres liens), Jose Antonio
del Moral attire l’attention sur les festivals de Sanlucar et
Aznalcollar, ce week end. Il a été, comme beaucoup, surpris par la
qualité du toreo de Francisco Rivera Ordoñez, devant le novillo de
Fuente Ymbro, dont il obtint l’indulto. Comme nous tous, il espère que
Fran peut vraiment devenir, cette année, le Fils de Paquirri… Dans
l’autre festival, dimanche, il souligne le formidable toreo du Finito de
Cordoba, tout en finesse et esthétique torera. Encore mieux que l’an
passé. Par contre, Morante lui a paru dangereusement flotter… Mal
servi, c’est un fait ! Mais, aurait du être bien mieux. |
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SEVILLE:
DEUX POIDS, DEUX MESURES…
20 Février : Pour revenir aux cartels de Séville qui vont être
officiellement présentés sous peu, on peut en souligner l’équilibre,
l’intérêt soutenu tout au long du cycle. Mais on peut, de même
regretter trois choses :
D’abord, que les figures ne se retrouvent pas
« en duel direct ». Un cartel s’imposait, quel qu’en soit
le prix : Enrique Ponce, Jose Tomas, El Juli, avec revanche à la San
Isidro, « et belle, s’il y a lieu », à Bilbao. Là, oui, il
y aurait eu ce « run-run » qui entoure les grands évènements.
Non, bien sûr, que les matadors qui accompagnent ces trois ténors,
fassent le paseo, déguisés en « faire-valoir »… mais la
feria, « et l’époque », exigeaient cette rencontre au
sommet… L’empresa y a t’elle pensé ? L’a t’elle proposé ?
Il est probable que non…
Ensuite, l’absence du Morante de la Puebla. Il
voulait trois corridas. L’Empresa, qui lui tient rancune d’une pseudo
« espantade » en septembre 2000, a profité d’une saison
2001 « en gris souris », pour lui dire « Trop
petit, mon ami ! ». Elle a sauté sur l’occasion, et on ne
peut lui en tenir rigueur. De son côté, le torero est resté sur des
positions qui lui semblent justes… et il a tort. Cela dit, Morante paie
là, pour la première de probables nombreuses fois, le fait d’avoir un
apoderado « sans force » et « sans contre partie »,
face aux grandes empresas. Prendre un ami pour apoderado, c’est bien…
mais dangereux, face aux grands consortiums taurins… Pour l’Aficion,
et pour l’intérêt de la Feria… Morante de la Puebla « devait »
être au cartel, et chacun devait faire un effort dans ce sens… Avoir
tapé du pied et s’être retiré, chacun chez soi, en murmurant un
triste « c’est comme ça, un point c’est tout ! » relève
du plus profond mépris de l’Aficion, de la Feria et de Séville toute
entière.
Enfin, la place d’Ortega Cano fait un peu
sourire… Certes, il est lié à l’Empresa… Certes, il fut grand !
Certes il a « cuajé » un demi toro, « bobalicon »,
l’an passé. Mais depuis… trois toros al corral, dont un en septembre,
à la Real Maestranza… Plusieurs fracasos bien sonnés, une grave lésion
du genou…
On respecte totalement Ortega Cano, pour ce
qu’il fut. Mais, à voir ses publicités pitoyables, à grands relents
de tauromachie de années 1930, on se dit que l’on veut nous faire le
coup du matador mythique, style « Cagancho », qui vous la
joue, une fois « salida a hombros », une autre fois « sortie
entre deux guardias civiles, direction le calabozo »… Y
eso no es ! Parce qu’Ortega Cano est loin d’être Cagancho,
et que le calabozo n’existe plus, pour les toreros (ref : Jose
Tomas, l’an passé, à Madrid, méritait bien une nuit, tous frais payés
par l’Etat espagnol !).
Enfin ! Monsieur Ortega Cano, que Navalon
appelle « mijosé », va donc se dandiner à Séville,
magnifiquement placé dans la feria, pour des résultats sur lesquels on
peut déjà parier. La presse du cœur va pouvoir affûter crayons, micros
et caméras, et Rocio « en pousser une »… Planquez-vous !
De son côté, Victor Puerto, gros triomphateur des deux dernières San
Miguel, commence à recueillir les fruits de son talent. Bonnes dates dans
la feria, bons cartels, bons toros, en principe, et… un rendez-vous qui
promet, le 29 septembre, dia de San Miguel : Victor Puerto y prendra,
seul, six toros d’Alcurrucen, en plaza de Séville. Objectif :
Faire oublier 2000, à Madrid, et « échanger » la grande
Porte de Las Ventas contre la Porte du Prince, à Séville. A suivre… |
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MADRID :
DEMANDEZ LE PROGRAMME !
20 Février : L’empresa Toresma, des frères Lozano, est dans les
dernières virgules de sa programmation, à l’aube d’une nouvelle
temporada en plaza de Las Ventas. Jusqu’à Pâques, un festival, trois
novilladas de luxe et deux corridas. Objectif : Répéter ceux qui
ont brillé, l’an passé, leur donner l’occasion de confirmer et de se
bien placer, pour la feria.
Pendant ce temps, on prépare la San Isidro, avec
tous les « comecocos » (traduisez « casse-tête »)
qu’impose un programme de quelques trente jours de toros, consécutifs.
La saison 2002, à Madrid, débutera le 3 Mars, avec le festival hommage
à Manuel Vidrie : Six novillos de diverses ganaderias pour Joao
Moura et Leonardo Hernandez, « a caballo » ; puis Curro
Vazquez, Ruiz Miguel, Pepe Luis Vazquez et Julito Aparicio « a pie ».
Puis, novilladas les 10, 17, 19 mars.
Le 10 Mars: novillos de Henandez Barrera, pour
Martin Quintana, Jarocho et Luis Rubias.
Le 17 Mars: novillos de Fuente Ymbro, pour
Leandro Marcos, Javier Valverde, Andres Palacios.
Le 19 Mars, dia de San Jose: novillos de Peñajarra,
pour Reyes Mendoza, Sergio Aguilar, Matias Tejela.
On arrivera ainsi aux deux
dimanches qui marquent le sommet de ce premier round : Rameaux et Pâques.
Le 24 Mars, Dimanche de Rameaux : Corrida de
Astolfi ou Gavira, pour Manolito Sanchez, Jose Ignacio Uceda Leal et
Alfonso Romero.
Le 31 Mars, Dimanche de Résurrection :
Corrida Juan Jose Gonzalez, pour Fernando Cepeda, Eduardo Davila Miura et
un troisième à choisir entre Jesus Millan et Alfonso Romero.
Si vous passez par là.... |
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« UN
POUR TOUS… CHACUN POUR SOI… »
21 février : La guerre en perspective… Au Proche Orient, en
Colombie et aux quatre coins de la planète. Nord-Sud, les hamburgers
contre quatre grains de mil … Est-Ouest, le docteur Folamour est en
retraite, mais on se méfie toujours… En France, les deux grands
« ya qu’à ! » se sont déclarés candidats, et nous
disent sérieusement ce qu’ils vont faire pour réduire les quelques
tonnes de veulerie qu’il ont amassées pendant sept ans… « Votez
pour moi, la France sera plus sûre ». Ben, mon colon ! Il ose
dire cela….alors que, depuis cinq ans…
Pendant ce temps, les autres candidats savent
enfin… sur qui faire reporter leurs voix, au deuxième tour. Joli
programme !
Drôle d’ouverture
pour un article taurin. Mais vous êtes habitués, et de plus, nous ne
pouvons, nous les aficionados, nous déconnecter de le vie, de la rue, de
nos voisins… Même s’ils sont anti taurins, le sort de hommes nous intéresse.
En Palestine, la guerre approche. En Colombie, le
Président se fâche. L’enlèvement du sénateur Gechen Turbay, hier, en
un spectaculaire détournement d’avion, a tout déclenché. Depuis que
le processus de Paix avait été relancé in extremis, la FARC, force
principale de la guerrilla avait perpétré plus de 117 attentats en un
mois, dont certains, horribles. Hier, cela a débordé, et l’armée
colombienne va envahir le Caguan, zone « confiée » à
l’administration de la guerrilla, histoire de voir si ses belles théories
tenaient la route… La réponse est non.
Pas la peine de parler des conflits entre les
hommes… La nature se charge bien de nous rappeler que nous sommes tout,
tout petits… Hier, il a suffi d’une étincelle, en Egypte, et un
train entier s’est embrasé. On compte près de trois cents morts… Et
que dire des images de cette pauvre jeune femme que le torrent entraîne
vers la mort, dans les rues de La Paz inondée, en Bolivie. On essaie de
l’agripper, mais on glisse, elle échappe, elle s’en va… et tous
nous hurlons…
Alors, vous savez,
va falloir relativiser la petite gué-guerre qui est en train de se préparer
entre « l’Ouest et l’Est…taurin Français ».
Les associations sont de bien belles choses. Avec
force sourires, beaux discours et un doigt de champagne, on s’engage :
« Un pour tous, et tous pour un… » Et cela, dans tous les
domaines…
En général, cela part toujours bien… Puis, on
note des dissonances, on remarque que certains traînent les pieds,
pendant que d’autres, inspecteurs des travaux finis, « comptent
les points »… Alors, peu à peu, la situation se désagrège, et
l’on oublie l’objectif de l’association, qu’elle soit humanitaire,
culturelle, sportive… ou taurine. Ceux des peñas et autres clubs me
comprendront.
En France, côté
« Toros », nous avons l’UVTF, Union des Villes Taurines Françaises…
Idée formidable, au demeurant : « Tous ensemble ! Tous
ensemble, pour une meilleure Tauromachie… ». Depuis des années,
les présidences tournent… et les affaires aussi. « On prend les décisions
ensemble… et on les respectent, bien sûr ! »
Donc, à ma gauche, à l’ouest : Bayonne,
Dax, Mont de Marsan (dans l’ordre que vous souhaitez)… A ma droite, à
l’est : Arles, Béziers, Nîmes… Déjà, çà ne va pas, l’Ouest
à gauche, et l’Est à droite… mais, bon !
Présidence tournante biennale, et du Ricard,
chaque année, pour l’assemblée générale… Tout va bien, chers associés!
Quelques petits regards en dessous, mais… tout va bien.
Tout « allait bien » !
A l’heure où nous parlons, la belle
association n’a jamais été aussi près d’exploser. Raison du conflit :
la guerre à l’Afeitado
Les faits sont simples : il est décidé,
l’an passé, de prélever deux paires de cornes, dans chaque corrida se
déroulant dans une de ces arènes prestigieuses. (Ce qui sous entend que
dans les autres arènes, alors que les prix des entrées sont identiques,
sinon supérieurs, on peut afeiter tranquille, « raser gratos ! »)
Tout au long de la temporada, on prélève, au
hasard, les pitones…et, en toute fin d’année, on donne quelques résultats.
Il y a vraiment des mauvais élèves et puis d’autres, dont on tait le
nom. Mais quatre ganaderos sont cloués « au pilotis » (à
l’UVTF, on n’a pas les moyens de se payer un pilori !), qui ont
pour noms : Cebada Gago, Adolfo Martin, Victoriano del Rio et
Santiago Domecq. Bien sûr, cela fait grand bruit, et tout le monde hurle
(voir nos articles des 10 décembre 2001 (« Tous cornus ! »),
et 11 décembre 2001 (Contestation).
Déjà se propage la décision au niveau France
de bannir ces quatre fers de la saison prochaine… On laisse un peu traîner,
on flotte un peu. Pendant ce temps, les ganaderos fustigent les conditions
dans lesquelles ont été prélevées, entreposées et analysées les
cornes, mises en examen. Tout
le monde proteste de sa bonne foi, et cela fait, en sourdine, un joli
grabuge.
La saison 2002 est
en couveuse et les empresas signent déjà des contrats… Arles engage
des Victoriano del Rio ; Nîmes, bien plus tard, en fait de même,
pour la présentation du Manzanares nouveau, à l’occasion de ses novilladas de printemps.
Pendant ce temps, l’UVTF,
qui s’est réunie, en assemblée générale, à Floirac, a eu du
mal à prendre une décision claire, nette, précise : « On
interdit… un point, c’est tout »… Au lieu de cela, « on
admoneste ! … et on prend un verre ». (Voir « ici »,
le 29 Janvier). Bon, le Ricard était frais, et on est tous partis en
promettant de respecter cette ligne de conduite bien tordue…Admonestation?
Attention !
Ceux qui se sont réunis… ce sont le maires des villes taurines. Ceux
qui ont dit que « ils allaient faire leur possible pour que… »
ce sont ces respectables édiles. Seulement, pendant ce temps, les
empresas font ce qui leur paraît bon pour leur plaza, donc pour leur
feria, et donc, pour leur ville…But de la manœuvre : être
meilleur que les autres ! Et puis, « si on peut les planter, on
ne va pas se gêner !… et avec la bénédiction du maire, en plus ! »
Total : Les Villes taurines « de l’Ouest »,
qui veulent respecter l’accord, sont furieuses contre les trois villes
« de l’Est », dont deux
le sautent, allègrement « a la torera »… Arles et Nîmes
affichent le Victoriano et ne les effaceront pas. Voyant cela, Béziers
dit « Puisqu’il en est ainsi, je prendrai des Cebada… »
Et c’est ainsi que ceux du Sud Ouest se
retrouvent tous « cornus ! »… Et ils n’aiment pas
cela. Ajoutez y deux communiqués de l’ANDA, et hier, de la Fédération
des Sociétés Taurines de France, qui, logiquement, appuient le veto et
fustigent ceux qui le violent… et vous avez un panorama des plus
sombres, à l’horizon du mundillo taurin 2002 français.(A ce sujet,
lire par nos liens, l’Edito catastrophe d’André Viard, ce jour, dans
corrida.net. Espérons que ce n’est qu’une fiction.. mais…)
Nous
voilà donc bien attifés ! Un pour tous…chacun pour soi !
Bien français, tout cela !
Pour un peu que les trois empresas
« de l’Est » se syndicalisent, y’a pas loin… Quoi ?
C’est déjà fait ! Ben tiens !
Il faut
attendre la suite. Cela va vite se décanter, dans un sens ou dans un
autre. Allons nous vers un éclatement ? Qu’aurait il fallu faire ?
(Probablement : faire analyser les cornes, au fur et à mesure, dans
des conditions incontestables, inattaquables, et rendre les résultats,
immédiatement publiques…Ainsi, dès Octobre Novembre, tout était
clair, et la décision ne pouvait qu’être unanimement engagée. Snion…
Mala fé !
Quelles seront les conséquences de tout
cela ? Premièrement : Il restera plus de Ricard en stock !
Deuxièmement : Chacun devra mener son propre combat, dans sa propre
arène… afin que tout cela… reste propre ! Et ce sera à nous,
aficionados de faire notre choix…
« Tous pour un… chacun pour soi ! ».
C’est pas nouveau…. |
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ZOTOLUCO
A VIC ET NIMES
21 Février :
La presse mexicaine, qui suit avec intérêt la carrière du N°1 national
en Europe, est toujours la première à présenter ses engagements, avec
les noms du ganado et des compagnons de cartel. C’est ainsi que l’on a
pu annoncer Floirac, Arles, Séville, Pamplona, au long de mois d’hiver.
Aujourd’hui, on annonce qu’Eulalio Lopez
« Zotoluco » sera inscrit, les 18 et 19 Mai, à Vic Fezensac
et Nîmes :
18 Mai – Vic Fezensac : Toros de San
Martin, pour Zotoluco, El Califa et Javier Castaño
19 Mai – Nîmes : Toros de Miura pour
Zotoluco, Juan Jose Padilla et un matador français (Meca ? Denis Loré ?)
Pour en revenir au Mexique, Manolo Caballero a décliné
l’offre d’un dernier paseo a la Monumental. Par contre, la corrida du
3 mars sera de Barralva, (souche : pur Atanasio). Elle sera
probablement toréée par Umberto Flores, Fermin Spinola et, en tête de
cartel : Pepin Liria. A suivre. |
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NIMES,
DANS L’AIMABLE DISCORDE…
22 Février : Le conflit de l’UVTF est aujourd’hui, étalé au
grand jour. Les positions semblent très scindées, et l’assemblée
extraordinaire qui se tiendra mardi prochain sent la fumée noire. Le président,
maire de Dax, semble mettre son mandat dans la balance. Pour arranger le
tout, les subalternes, français et espagnols réunis, menacent :
« Si vous ne vous mettez pas d’accord, et ne vous penchez pas sur
nos justes récriminations, suggestions et exigences… c’est la guerre ! ».
Superbe ! |
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On se demande alors quelle ambiance va régner
dans le callejon et les tendidos de Nîmes, lors de cette magnifique feria
de Primavera qui débute ce soir. Les taurinos vont ils jouer de « l’abrazo
mécanique » ? Vont ils se regarder en chiens de faïence ?
Vont ils seulement être là ? A ce niveau, il est de coutume
d’inviter les collègues, sinon copains. Et, bien sûr, ils viennent, ne
serait ce que pour voir les confrères se planter, et repartir avec un
secret soupir, du style : « Bof ! c’est mieux chez
nous ! »
Mais là… on a du mal à croire en de vrais
abrazos, en de vrais regards, en de vrais sourires. Alla ellos !
Il ne faudrait pas, cependant, que la
politicaillerie, taurine ou autre, prenne le pas sur ce qui se passe dans
le ruedo. Ici, il y a deux protagonistes: les taureaux et les hommes. Tout
le reste, malgré les efforts de certains à jouer les vedettes, n’est
que parallèle, et doit être traité comme tel.
La feria de la Primavera 2002, à Nîmes, nous ramène à de grands
souvenirs. 1990 nous avait tous subjugués, conquis, et tout le monde était
reparti en se tapant sur l’épaule, plein de joie et de courage pour
affronter la grisaille et la pluie… Cela avait continué, puis la bulle
s’était mise à « sonner creux »… On se demandait
presque, un moment, si Nîmes n’allait pas passer directement,
« à l’été »… Mais voici qu’arrive 2002, et que la
feria renaît de ses presque cendres, avec, à chacun des cinq cartels, un
intérêt majuscule, une émotion en perspective…
La feria commence ce soir, avec, bien sûr, la présentation « du
Fils de Manzana ». On l’a déjà vu par ici, on sait qu’il est
bien. Il paraît qu’il est « encore mieux » ! Il
affrontera deux des Victorianos de la discorde et, à n’en pas
douter, il peut y avoir de la joie dans les gradins, et de l’hystérie
dans le callejon.
A ses côtés, David Luguillano, dont on attend
toujours, quelque « genialidad », et le Juan Bautista « formule
2002 ». Il n’a pas voulu faire l’Amérique, pour recharger les
accus et polir son toreo. A ver un poco ! Cette saison est capitale.
Demain, deux novilladas de lujo. Côté ganado,
les Jandilla de Fuente Ymbro, et les Valdefresno, qui remplaceront les
Santacoloma de la Quinta. A surveiller : Leandro Marcos, qui doit
penser à l’alternative et devrait bien pousser quelque contre ut. Cesar
Jimenez vient de rentrer dans l’Empresa. Il est à la veille de grands défis.
Il ne peut laisser passer Nîmes. Javier Valverde devra définitivement
asseoir son cartel en France. Bien sûr, on guettera les progrès de
Julien Miletto.
Dimanche matin, Fernando Cruz fera sa présentation
en novillada piquée… une sorte « de petite alternative ».
Espérons que cela sortira bien… et que l’épée fonctionnera. Face
aux Laget, on surveillera, de même, Julien Lescarret. Il est du Sud
Ouest, et ne joue pas « dans sa cour »… Importante sortie du
landais, lui aussi aux portes de l’escalafon supérieur.
Pour terminer, la deuxième mixte, avec la deuxième
parution de l’enfant « déjà chéri », Jose Mari Manzanares
Junior. A ses côtés, un artiste dont on attend beaucoup, peut être
trop, Alfonso Romero ; et un solide, sans grandes envolées géniales,
mais très talentueux dans sa sobriété : Rafael de Julia.
Une
feria pleine de promesses, de joie, d’émotion… Vraiment, ce serait
trop bête de la suivre, avec des regards « en dessous »…
Maintenant…reste à espérer que les Victoriano
del Rio ne sortent pas « algo sospechosos de pitones ! »…
Digo yo !
Grande bonne chance à vous , et suerte aux
toreros… Quant aux autres, là,… serrez vous la main, et qu’on
n’en parle plus !
Voir les cartels complets dans la rubrique "Cartels -
France" |
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SEVILLE, A LA RUE !
22 Février : Les cartels de la temporada de Séville 2002 sont sortis
hier « a la calle », c’est à dire : ont été présentés,
officiellement. Tout le staff Canorea était là, et l’Empresa se
contenta d’apporter quelques précisions au catalogue des cartels, que
tout le monde connaissait déjà, depuis quelques jours.
Ces précisions concernent :
L’absence du Morante de la Puebla :
« On lui a offert trois corridas, deux en avril et une en septembre.
Il a refusé, mais nous ne pouvions sortir de la stratégie que nous
avions mise au point : à part le Juli et Jose Tomas, deux corridas
pour tout le monde… Bien entendu, nous sommes désolés de ne pas
compter avec la présence de cet « immense torero sévillan »,
et la plaza lui reste ouverte »… Plus faux cul, tu meurs !
Ce
qui n’empêche que le Morante a eu tort… C’est dans la plaza qu’on
règle les comptes ...
Le cartel de la corrida de rejoneadores, le
dernier jour : Définitivement, c’est Andy Cartagena qui remplacera
Antonio Domecq, qui ne sera pas tout à fait rétabli de son accident.
La présentation de huit matadors nouveaux.
C’est la première fois que cela arrive, dans l’histoire de la feria
de Séville. Feront leur premier paseo, dans l’ordre de sortie : Stéphane
Fernandez Meca, Alfonso Romero, Jesus Millan, Antonio Barrera, Antonio
Ferrera, El Fandi, Rafael de Julia et El Califa.
Les retransmissions télévisées sont
« en cours de négociation ». L’Empresa parle de cinq à six
corridas « non télévisées » (Pâques, une de Tomas et une
du Juli, pour sûr). Mais, plus loin, on parle de « grosses
difficultés », avec Via Digital.
Qui vivra, verra… ou plutôt, ne verra pas ! |
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BLANC,
ARGENT… ET ROUGE SANG !
23 Février : Cette chronique aurait du simplement titrer :
« Blanc et argent ! ». Qu’importe ! Les hommes
passent, et la terre continue de tourner. Où qu’il soit, quel qu’il
soit, celui que des peuples nomment Dieu regarde et parfois, ne doit pas
en croire ses yeux…
Un homme est mort ! Certains diront « Ce
n’était qu’un homme ! » D’autres auront aussi
l’impudeur de cracher « Ce n’était qu’un juif ! ».
D’autres diront pire encore…
On reste abasourdis, nous, les « tortionnaires »,
les tueurs
de toros…
Hier, 22 Février, on a fait quelques pas de plus
dans l’horreur, la vilenie absolue… Un homme est mort, égorgé, décapité,
sous l’œil froid d’une camera vidéo. Il s’appelait Daniel Pearl.
Il était journaliste, et comme beaucoup, il est allé trop loin dans ces
investigations. Alors, pour peser sur le Monde, pour faire culpabiliser la
terre entière, on l’a exécuté, de la pire manière qui soit, en
direct, comme pour bien dire : « Regardez bien, c’est de
votre faute ! » Cet acte ne mérite qu’une interjection :
« Pourris ! »
Par contre, ce qui surprend… ou ne surprend
pas, au contraire, c’est l’indifférence des gens, comme blasés de
tant de violence, de tant de sang… Patrice Allègre eut il été condamné
à mort que des milliers de personnes eussent envahi les rues… Ici, un
homme est assassiné, mais au-delà, c’est la Paix, l’humanité toute
entière, qu’on a décapitées… et rien de spécial. C’est tout
juste si l’on ne s’exclame pas « Voyons le video ! »
La Tauromachie est poursuivie, menacée, alors
que le monde est « rouge-sang », alors qu’on massacre des
milliers de brebis pour je ne sais quelle tradition « barbaro
religieuse », y compris en pleine campagne française…
L’actualité n’est que vols, viols, salissures… N’a t’on
pas arrêté, hier, l’auteur de plus de 40 de ces barbaries ?
N’annonce t’on pas, hier, que l’assassin du petit Larbi a avoué,
sans aucune marque de regret ?
Señores ! Eso no va ! Et pour noire,
ou gris foncée, que soit notre âme ; même si quelquefois nous
culpabilisons, lorsque le descabello maladroit
ne fait pas son effet immédiat, nous nous sentons moins lâches,
moins noirs que ceux qui restent insensibles à la souffrance des hommes,
des femmes, des enfants, d’où qu’ils soient, de quelque couleur,
religion, qu’ils soient !
Blanc et argent ! Un costume « très torero ». On dit que
« l’or, pour le matador ! » et « l’argent, pour
le subalterne ! ». De fait, le costume de lumières blanc et
argent est un des plus symboliques qui soit, à la fois de rayonnement et
de fragilité, devant la force et la fureur du toro. C’est une couleur
honnie des photographes taurins, mais c’est celle qui leur impose le
plus d’attention, d’intuition, de talent, au moment où « ils
toréent » avec le torero…
Hier, 22 Février 2002, le Fils de Jose Mari
Manzanares a fait ses débuts en novillada piquée, en plaza de Nîmes.
Cela fut difficile, et le costume blanc immaculé et argent s’est
soudain taché de rouge-sang… Mais il y a un torero derrière ce garçon
là; une vraie personnalité, derrière un vrai courage. Il est « le
fils de son père »… Il sera bientôt Jose Mari Manzanares, tout
court.
Il y avait « trois quarts de plaza »,
hier, sous la bulle ! Il y avait aussi, ce « run-run »
qui précède les grands évènements. Et il y en a d’autres qui
viennent, aujourd’hui, demain, pour l’Ascension et la Pentecôte.
Simon Casas revient et veut frapper fort ! Muy bueno !
Par contre, et c’est beaucoup moins « chevaleresque »,
les coulisses résonnent… du bruit des stylos ! Des lettres volent
entre les mairies de l’UVTF, comme autant d’ultimatums à peine voilés.
L’axe « Dax-Nîmes » aller-retour, est des plus « glissants »,
pour ne pas dire « gluants » ! Bien dommage, tout ça!
Mardi sera "jour de négociation"... Certes, on sait que les drapeaux ne
seront pas « rouge sang », mais, après tout cela, ils serait
étonnant qu’ils flottent « blanc et argent ».
22 Février – Nîmes
– Première de la Feria de Primavera – Corrida mixte, en nocturne –
Trois quarts de plaza : (de notre correspondant)
Ambiance des grands jours. Le public est
attentif. Le paseo est fort applaudi et chacun suit la silhouette du jeune
torero, vêtu de blanc et argent. Dans le callejon, la même tension. Tous
sont venus « pour lui ».
La présentation du fils de Manzanares a
convaincu le public, d’autant qu’elle fut rendue difficile par un
ganado, plus coriace que prévu. Du coup, chacun s’est retiré en se
disant que ce garçon là « a quelque chose », indéniablement,
et que l’on n’a pas tout vu, loin de là.
Son premier doit être remplacé, car boitant
bas. Le jeune, qui l’avait reçu à genoux, repart pour une seconde
larga, face au colorado « Barbuquero » - 418 kgs- de
Victoriano del Rio, qui sera, de fait, son premier novillo « piqué ».
Une lidia un peu désordonnée, le brindis « à Papa », et on
y va. Sans être pastueño, le toro permet, et le junior va démontrer un
style personnel tout en toréant "classique, templé et largo". A retenir de
bonnes naturelles et de grands pechos, pleins d’autorité et de toreria.
Hélas, l’épée tombera bas, et l’ovation remplacera l’oreille. Le
sixième s’appelait «Celoso ». C’était un méchant moustique,
virevoltant, picotant partout, revenant à la charge sans laisser
respirer. En un mot : compliqué. Manzanares se montra torero et très
vaillant, se faisant méchamment prendre, et revenant au combat, en
torero. Faena « con altibajos », d’où émergèrent encore de
longues naturelles. Estocade à la deuxième entrée a matar et un coup de
pointe, sanglant, à la joue gauche. Deux avis « de torero », une
oreille et sourire « mi blanc et argent, mi rouge-sang »
Les toros de Camacho ont été corrects, mais en
divers degrés de forces. David Luguillano fit montre de sa personnalité
baroque, en plusieurs moments de la corrida. Il fut sage et appliqué face
au premier de la feria, qu’il tua bien mal. Palmas. Par contre, on le
vit « tel qu’en lui-même », devant le quatrième, qu’il
tua fort, recibiendo. Oreille avec un avis – Juan Bautista se montra en
grande forme, clair dans ses deux prestations. Une bonne oreille, pour une
faena toute en douceur, face au deuxième, et quelques applaudissements de
consolation, devant le cinquième, « muy soso ».
Ce samedi, « doble
sesion » :
Novillada, à 16 heures, avec du ganado de Fuente
Ymbro, pour Leandro Marcos, Cesar Jimenez et Julien Miletto.
Ce soir, 21heures 30 : Novillada de
Valdefresno, pour Martin Quintana, Javier Valverde et Serafin Marin. |
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WEEK
END INTERNATIONAL…
23 Février: Nîmes, bien sûr, accaparera l’actualité taurine de ce
dernier week end de février, tant en piste que dans les coulisses… mais
il y aura également des choses à suivre, en Espagne, en Colombie et au
Mexique.
A San Sebastian, troisième novillada éliminatoire
du Vème concours des novilleros. Jusqu’ici, rien de très spécial, à
part l’oreille coupée par le gars de Baracaldo, Raul Cano, et la
toreria de Salvador Vega.
Ce jour, les novillos seront de Mari Carmen
Camacho. A suivre Andres Palacios, qui a fait du bruit, du côté d’Albacete ;
le mexicain Arturo Macias et Miguel Angel Perera, de Badajoz, qui fera ses
débuts en novillada piquée. (Attention, temps pourri – Couvrez vous
bien. Illumbe est « imperméabilisée », mais il n'y fait pas
chaud.)
En Colombie, ce samedi, on termine la temporada taurina:
Medellin ferme ses portes sur une corrida
que tout monde attend : Cesar Camacho, Victor Puerto et Antonio
Ferrera, face aux toros de Las Ventas del Espiritu Santo, de Cesar Rincon.
Triomphateur de Cali et Manizales, Rincon va t'il connaître pareille fête
en plaza de La Macarena ? Tout le monde le souhaite. Côté toreros,
Victor Puerto va se défoncer, et Antonio Ferrera va vouloir arracher le
trophée de la Feria, à Manolo Caballero. Grosse bagarre en perspective,
aujourd’hui, à Medellin. Ca passe ou ça casse !
Demain, Bogota, pour son avant dernier
paseillo : Toros du Paraiso, pour Finito de Cordoba, « El Juli »,
qui veut « y aller », contre l’avis des médecins, et Ramiro
Cadena, qui doit sauver une saison gâchée par une cornada et de nombreux
pinchazos.
A
Mexico, on va toréer la 18ème, demain. Corrida de Xajay
(517 kgs de moyenne), pour Federico Pizarro, Fernando Ochoa et Alberto
Martinez, espagnol du Levante, fin torero, qui confirme son alternative. A
suivre. Il peut plaire au public mexicain.
On connaît le cartel de la corrida du 3 Mars, à
la Monumental de Mexico, au cours de laquelle Pepin Liria fera sa
présentation, et confirmera l’alternative, face à une corrida de
Barralva. Le parrain sera Antonio Urrutia, et le témoin Rafael Ortega.
On pense que « la Mejico » fermera
ses portes, le 10 mars, avec une corrida de Téofilo Gomez, où seraient
prévus Fermin Spinola, Leopoldo Casasola, et un troisième à choisir entre Jose Maria Luevano et Paco Gonzalez.
A
signaler le très joli geste d’Enrique Ponce, qui va toréer un
festival, à Aguascalientes, au profit de German Urueña, matador
colombien que l’on a bien connu, de novillero, par chez nous, vers les
années 70. Le torero est dans une passe difficile, à tous niveaux, et le
monde du toro va lui donner un coup de main. A sa tête, un figuron del
Toreo, Enrique Ponce. Monterazo, señor! |
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CEEEEESAR !
CEEEEESAR ! CEEEEESAR !
24 Février : Qui n’a pas assisté à une corrida dans une des
grandes arènes de Colombie, en particulier Medellin, ne peut savoir l’émotion
qui vous bouleverse quand tout un peuple se met à psalmodier, en parfaite
communion, le nom de Cesar Rincon.
Cette profonde litanie monte tout à coup, et
enfle, venue des profondeurs du cœur et des tripes. Elle peut surgir à
tout moment. Souvent, c’est quelque commentateur de radio qui en donne
le départ, après une grande série de muletazos, un grand pase de pecho.
« Et que diriez vous si on encourageait le maestro d’un « Ceeeee...sar ! ».
L’oreille collée au transistor, quelques dizaines de spectateurs
attaquent la mélopée, et bientôt, toute la plaza chante à l’unisson, comme un
cantique dans une cathédrale. Aucune idolâtrie, aucun sacrilège, sinon
la reconnaissance et l’admiration pour celui qui, grand torero et hommes
sincère, porte au plus haut les trois couleurs de la Colombie. Et nous en
savons quelque chose, Aficionados des années 90/95.
Certes, on ovationnait les exploits du torero, sa
science, son honnêteté, son courage. Hier, à Medellin, comme avant
hier, à Cali et Manizales, c’est le ganadero que l’on a fêté. Cesar
Rincon a connu sa troisième apothéose, lors de la troisième grande
feria 2001/2002 en Colombie : Cali, Manizales, Medellin. Carton plein !
Rincon a monté sa ganaderia de « Las
Ventas del Espiritu Santo » (en souvenir de ses historiques
triomphes de Madrid), en 1993. Il partit de 36 vaquillas et d’un
semental de Floresimo Hernandez, de pure souche Juan Pedro Domecq ;
puis fit venir à grands frais 38 vaches et 4 sementales du Marquis de
Domecq, auquel il adjoint un semental de Jandilla.
Le ganadero pouvait il penser triompher un jour
de cette façon ? Il devait l’espérer, secrètement, mais les
premiers résultats n’étaient guère encourageants : beaucoup de
faiblesse, comportement irrégulier. Cependant, quelques étincelles, vers
les années 2000. Depuis l’Espagne, « le torero ganadero » gérait,
par informatique et internet, secondé à la finca, par une petite équipe
de totale confiance. De rapides voyages lui permettait de vérifier les
progrès, de faire les sélections, d’affiner ses choix, tandis qu’on
surveillait les alentours, d’un œil inquiet. La région est infestée
de guerrilleros et delincuentes comunes, qui n’auraient pas dédaigné
mettre la main sur un aussi gros poisson…
Cependant, malgré ces conditions pour le moins
difficiles, la ganaderia a progressé, au point que, divine alchimie, les
résultats 2002 sont extraordinaires : Un indulto à Cali, un autre
à Manizales, et hier… deux toros de Cesar Rincon ont été graciés en
plaza de Medellin.
Certes, le premier, un peu réduit et peu vu à
la pique, fut indulté à cause de sa noblesse et de son allant. Le sixième
fut plus complet. Ils ont pour noms « Seminarista » et
« Dichoso ». Et, vraiment, Cesar Rincon peut se montrer
« dichoso », très fier d’eux.
23
Février – Medellin (Colombie) – Dernière de la Temporada –
Lleno : Formidable ambiance et grande corrida, en clôture de la
temporada 2002 de La Macarena. Apothéose finale, avec sortie a hombros
des trois matadors, du ganadero et de l’empresa de la plaza.
Corrida de Las Ventas del Espiritu Santo, de présentation
moyenne, mais d’un comportement magnifique pour le torero : Allant,
noblesse totale, répétition dans la charge. Le rêve pour les toreros.
Les premier et sixième toros ont été indultés, dans l’euphorie générale.
Cesar Camacho a montré ses possibilités…et
ses limites. Touchant deux grands toros, en particulier le quatrième, il
alterna le moments de grande toreria, et des passages à vide où le toro
le domina. Du coup, il coupa les deux oreilles symboliques de « Seminarista »,
une vraie sœur de charité, comme on dit, qui fut gracié à la demande
du public et du ganadero. Par contre, il fut très en dessous du quatrième,
le toro étant plus applaudi que son matador.
Victor Puerto fit les choses les plus sérieuses,
les plus toreras de l’après midi. On le vit « en maestro »,
calme, technique, toréant « muy limpio », parsemant son toréo
sobre de grands moments de pureté esthétique. Il pincha son premier,
mais coupa « une grosse oreille » à chacun de ses
adversaires.
Bien entendu, Antonio Ferrera fut explosif. Bien
entendu, il leva le public au deux premiers tiers. Et bien entendu, il se
montra vibrant à la muleta, le revistero le décrivant : « Electrique,
sin aplomo, sin serenidad, sin dominio… ». C’est à dire,
virevoltant beaucoup, mais ne dominant que peu. Aussitôt, la sanction :
méchante voltereta par son premier. Final de courage et d’émotion. Une
oreille, forte. Le sixième « Dichoso » fut lidié dans la
folie. Le torero le fit briller avec cape et banderilles. De fait, le
public demandait l’indulto, avant la faena. Du coup, le trasteo ne fut
qu’une suite de clameurs, quoi que fit le diestro. Toro gracié et deux
oreilles symboliques pour Antonio Ferrera, qui coupe donc six oreilles en
deux courses, à Medellin. Recevra t’il le Trophée de la Temporada
2002, ou le jury s’arrêtera t’il sur la sagesse et la régularité de
Caballero ?
Troisième triomphe total de Cesar Rincon, comme ganadero. Medellin
fermait ses portes et le public repartait doucement, les yeux pleins de
sourires. Dans la nuit tombante, une dernière mélopée …
Ceeeeesar ! Ceeeeesar ! |
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NIMES :
LE PUBLIC SE FAIT TIRER L’OREILLE…
24 Février : Pas facile de reprendre les rênes ! Pas
facile de faire oublier quelque demi teinte récente ! Malgré des
cartels des plus intéressants, le public ne participe que
parcimonieusement à la feria
de Primavera. On espérait mieux que media plaza, ou un quart d’arène,
pour ces premiers rendez vous dans la « Nîmes nouvelle ».
Donc : « Il y a du pain sur la planche ! »
Hier, deux novilladas, chacune présentant un intérêt
certain : Comment allait être Cesar Jimenez, qui prend
l’alternative, ici, le 9 Mai ? Le soir, qu’allaient donner les
Valdefresno, que l’on sait « de gros batailleurs » ?
De fait, tout s’est confirmé, Jimenez
survolant une bonne novillada de Fuente Ymbro, et les Valdefresno mettant
la pagaille dans la terna du soir.
23
Février – Nîmes – 2ème de Feria – Novillada
« en après midi » - Media plaza : (de notre
correspondant) Novillada de
Fuente Ymbro, de beaucoup de caste et de mobilité. Le premier fut le
meilleur.
Leandro Marcos est bien, mais il ne transmet
rien. Inquiétant. Il aurait du couper les oreilles au premier. Ovation et
silence – Cesar Jimenez, « en maestro ». Il en fait peut-être
un peu trop, mais indéniablement, il allie parfaitement technique,
courage et recherche esthétique, le résultat étant d’une grande
toreria. Epée tombée au premier, qui lui fait perdre l’oreille, malgré
la forte pétition. Vuelta fêtée. Par contre, triomphe sans conteste au
cinquième : Deux oreilles – Julien Miletto fit face, avec bonne
volonté. Il tua bien le troisième, le mauvais du lot, et fut un peu
longuet face au dernier. Applaudi par deux fois.
23
Février – Nîmes – 3ème de Feria – Novillada
« en nocturne » - Un quart d’arène : (de notre
correspondant) Dure novillada
de Valdefresno. Grosse présentation et « muy mala leche ».
Toros devant lesquels il faut être sérieux, faire les choses « bien »,
et toréer vraiment. Ils ne tolèrent pas les approximatifs et les
doucereux. Il faut « rentrer dedans », et montrer qui est le
patron. Et ça…
Martin Quintana se montra « un peu juste »,
dans cet exercice. Le public ne lui pardonna pas de laisser passer le
quatrième, très brave, pour lequel il demanda en vain, une vuelta
posthume. Silence et sifflets – Javier Valverde s’accrocha, mit la
force autant que la jambe, mais ne put totalement triompher. De plus,
quand l’acier s’y met aussi… Un avis à chacun, avec Silence et
applaudissements – Serafin Marin passa sans laisser de grands souvenirs.
Silence partout.
La feria se termine aujourd’hui, avec deux rendez vous : La
novillada matinale, à 11 heures, le lot du Laget étant combattu par
Julien Lescarret, Luis Rubias et Fernando Cruz.
Ce soir, à 16 heures, on attendra le retour de
Jose Mari Manzanares Junior, face à deux novillos de Torrealta.
L’accompagneront dans cette mixte, Alfonso Romero et Rafael de Julia,
devant quatre toros de Mari Carmen Camacho. |
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ILLUMBE :
SOLEIL DE MEXICO DANS LA GRISAILLE
24 Février : Troisième novillada du concours. Dehors, gris, froid,
sirimiri ! Pouah ! Un tiers d’entrée dans les gradins ;
un président toujours aussi barbant… Todo igual !
Heureusement, un rayon de soleil, tout droit venu
du Mexique. Il s’appelle Arturo Macias. On l’a vu très bien, toréant
très lié et avec sentiment. A suivre. Pour le reste, les compatriotes de
Miguel Angel Perera sont montés en force, depuis Puebla del Prior,
près de Badajoz. Cela a beaucoup influé dans la concession de la seule
oreille de la journée.
23
Février : San Sebastian (Illumbe) – 3ème novillada
Eliminatoire du Vème Concours international des novilleros – 1/3 de
plaza : La novillada de Mari Carmen Camacho est sortie bien présentée,
mais faible. Les quatre premiers furent « de pena ». Bien
entendu, le mauvais, lui, tient debout. Ainsi, le sobrero cinquième fut
dangereux et solide. Meilleur de la journée, le dernier, brave et solide.
Andres Palacios, d'Albacete, toucha le plus
mauvais lot. On lui vit de bons détails devant le faible premier qu’il
tua d’une bonne demie. Il y eut trois très bons derechazos, face au
quatrième, mais le final le vit un peu dépassé. Silence et
applaudissements – Arturo Macias, mexicain d’Aguascalientes toréa très
bien, avec beaucoup de galbe, son premier adversaire. Il avait
l’oreilles en poche, mais une atravesada tendida et six descabellos.
Ayyyyyyyy ! Deux avis, mais bonne vuelta. Il se battit fort bien
devant le sobrero cinquième, de 472 kgs, pas commode du tout. Courageux,
le mexicain, qui se fit prendre, recevant un douloureux varetazo au bas
ventre. Vuelta à nouveau, et rendez vous aux demi finales. Muy bien !
– Miguel Angel Perera , outre l’appui de ses amis du pueblo, toucha le
meilleur de la tarde. Bonnes séries des deux mains, à son premier, toréant
joliment. Final par le haut, en ayudados et manoletinas inutiles. Ovation,
après un avis. Faena beaucoup plus compacte, plus sentie, face au bon
sixième. Une oreille, mais tout reste à prouver, là aussi, lors de la
prochaine étape.
Pour le moment : trois novilladas, deux oreilles coupées par Raul
Cano et Miguel Angel Perera. Grosses satisfactions du côté de Salvador
Vega et Arturo Macias. Attention, les « grosses pointures »
arrivent maintenant… Favori, cette année: Cesar Jimenez. |
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TAUROMACHIE :
« SOL Y MOSCAS ! »
25 Février : En faisant une promenade sur internet, je tombe sur le
site de la plaza de Vista Alegre, à Madrid.
On l’appelait « Carabanchel ». On
l’appelait également « La Chata ». Elle était vieille, mal
foutue, peu confortable… et pourtant, il s’y donnait, dès le
printemps, deux spectacles par semaine : novilladas, corridas…
toutes sortes de spectacles où le toro était présent.
La plaza de Vista Alegre a fait partie de l’Aficion
madrilène ses années 50 à 70… Puis elles s’est éteinte, doucement.
La mauvaise herbe a envahi la piste, en même temps que les rues de
Madrid. Le bois des burladeros s’est pourri et la dernière lumière
d’aficion s’est recroquevillée, obligée de prendre le métro vers
Las Ventas…
Vista Alegre, c’est Palomo ; c’est Curro
Vazquez et Antonio Porras ; c’est le miracle de la faena du Paula ;
c’est des centaines de tonnes « de mucha ilusion », avant
chaque paseo. Des dizaines de novilleros y ont tenté la chance, dont bon
nombre sont aujourd’hui « subalternos »…
Elle s’appelait Vista Alegre… Carabanchel
ou « la Chata »…
Aujourd’hui, elle est « El Palacio de
Vistalegre », le palais de Vista Alegre… Et en effet, son entrée
est seigneuriale, majestueuse…
Allez donc voir le site internet de Vista Alegre…
Croyez moi, il ne sent ni la bouse de vache ou de toro, ni le crottin de
cheval. Tout y est parfait, bien rangé, automatique, couvert, chauffé…superbe...
« La chata » s’est convertie en
« plaza supermarché », où l’on vous vend du sport, de la
musique, des expos vente et… de temps en temps, des corridas.
Certes le ruedo est là, entouré de gradins qui
montent haut. Certes, des maestros y ont brillé, loin de la lumière du
jour… Curro Vazquez, Enrique Ponce…
Pourtant, il manque quelque chose… Il manque
« Sol y moscas ! », le soleil et les mouches qui dansent
au flancs des toros. Il manque les odeurs, les « relents divers »
qui disent qu’ici va se dérouler un drame que l’on doit respecter.
Elle s’appelait « La Chata ». Elle
révélait les « futurs grands », ceux qui mettaient leurs
tripes au soleil, pour une pincée de gloire… Aujourd’hui, elle
s’appelle « El Palacio… ». Attendez ! J’appuie sur
ce bouton… Ca y est ! vous êtes figura del toreo !
Triste… et faux, heureusement. Mais, au
cas où vous douteriez de ce « progrès-menace », de cette
machinerie aseptisée, allez donc faire un tour du côté de www.palaciovistalegre.com
, vous m’en direz des nouvelles.
Nîmes
et sa bulle vivent-elles la même mélancolie ? Le public s’est il
fatigué du progrès, du modernisme qui fait qu’en février, on puisse
aller voir des toros, au chaud et au sec, sans pour cela traverser les océans…
La Feria de la Primavera 2002 s’est terminée,
et le bilan en est mitigé. Le public n’a que peu suivi ce qui devait être
un renouveau. Tiers et media plazas se sont succédées, pour monter au
« trois quarts », sur les deux corridas mixtes, dont la
vedette était un novillero.
Côté toros, ce ne fut guère la grande fête.
Certes, Manzanares promet… « apunta », mais il n’a pu que
partiellement dévoiler les qualités qu’on lui devine. Certes, il y eut
de bons moments… mais la magie de la génération 90 n’y est plus…
Les mimosas sont rabougris.
On ne peut nier la volonté des hommes. Mais,
encore une fois, les toros ont disposé, et indisposé… Una tristeza !
Hier, la journée finale visait l’apothéose.
Elle généra quelqu’ennui. Tristesse ! D’où qu’ils viennent,
les aficionados reprendront le travail, demain, fatigués et moulus…
Il n’y avait pas de soleil, sous la bulle. Il y
en avait pas dans les cœurs. Tout s’est fini en silence. Pour un peu,
on aurait entendu voler… une mouche !
24
Février – Nîmes – Novillada matinale – Media plaza : (De
notre correspondant) Jolie novillada du Laget. Mais malheureusement, la
faiblesse mit le spectacle par terre, d’autant que le public ne vit pas
toutes les difficultés que cela entraînait.
Bon point pour Lescarret. Il s’est battu et a
coupé une oreille de son premier, un dur de dur. Contrat rempli – Luis
Rubias doit être revu. Malchance au sorteo, et silence partout, avec une
cogida en souvenir – Fernando Cruz n’a pas manqué sa « petite
alternative ». Il débutait avec picadors, et afficha une belle
prestance dans son toreo. Vuelta au « premier piqué », mal tué,
et une oreille au dernier. D’autres vont suivre. A suivre de très près !
24
Février – Nîmes – Corrida mixte, en final de la Primavera – ¾
de plaza : Déception. Déception amère. Les toros de Mari Carmen
Camacho sont sortis faibles et sans race. Le novillos de Torrealta n’ont
pas voulu se donner.
Tout le monde aurait voulu pousser. Tout le monde
attendait « le prochain toro », en espérant que… Il
ne sortit pas, « ni de toro, ni de novillo ». Ennui général,
à peine troublé par l’irruption « d’un espontaneo fille ».
Et pourquoi pas ? Cependant, avec tout le respect et l’admiration
qu’on lui doit… prohibido esta !
Silence chez les matadors, du rouquin Romero au
brun De Julia. Nada ! Porfia vaine, et efforts aussi déçus que les
espoirs.
Jose Mari Manzanares devait confirmer, devait
mettre Nîmes et la planète taurine à ses pieds… Ce ne fut pas le cas,
et ce n’est pas faute d’avoir essayé.
La tauromachie est ainsi ! Heureusement, on
ne fait pas encore les figuras… en appuyant sur un bouton. Tout au
plus… un site internet !
En attendant, Nîmes nous doit une revanche…
avec des toros et des hommes, « du sol et des moscas » ! |
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COLOMBIE :
UN DIMANCHE « PAS COMME UN AUTRE »…
25 Février : A Bogota, aujourd’hui, on parle de toros, mais
beaucoup moins que de l’enlèvement de la sénatrice Ingrid Betancourt,
candidate à la Présidence, qui n’a rien trouvé de mieux que d’aller
se fourrer dans la gueule du loup, malgré les recommandations de prudence
qui lui avaient été prodiguées, sur tous les tons.
Accompagnée de sa chef de campagne électorale
et de trois journalistes, dont un photographe français, de « Marie
Claire », l’intrépide jeune politicienne s’est aventurée dans
le Valle Del Caguan, que l’état colombien vient de récupérer, manu
militari, suite aux échecs répétés des pourparlers de paix avec la
Guerrilla, et principalement, la Farc. L’embuscade était au premier
tournant.
Ingrid Betancourt a été séquestrée par le
« Frente 15 » de l’armée révolutionnaire, et maintenant,
tout le monde est en attente des moindres nouvelles concernant cette jeune
femme courageuse que la France connaît bien, suite à un portrait
flatteur diffusé, l’automne dernier, dans le magazine de Patrick de
Carolis « Des Racines et des Ailes ».
Jouissant d’une certaine popularité, la jeune
politicienne était partie en guerre contre toutes les corruptions, ce qui
signifie que l’on ne va peut-être pas se bousculer pour aller la sortir
de ce mauvais pas. Pour le moment, tout le monde condamne l’enlèvement
de la candidate, tout en soulignant son imprudence.
En tous cas, cet événement qui, on l’espère,
se terminera sans mal, faisait l’objet de toutes les conversations, dans
les tendidos de la Santamaria de Bogota, avant l’heure du paseo.
24
Février – Bogota (Colombie) – Avant dernière corrida de la
temporada – lleno : Corrida très importante pour Ramiro
cadena qui sauve sa temporada et peut-être sa carrière, avec « un
gros coup de pouce » du destin. La chance a voulu que sort lui
attribue un grand toro et que le diestro en profite totalement, jusqu’à
en provoquer l’indulto. Trophées symboliques et grand succès du Caleño
et du ganadero Jeronimo Pimentel, dont les toros du Paraiso n’avaient guère
brillé, cette année. Dans la même corrida, El Juli a coupé deux
oreilles. Reseña complète, mañana !
A
Mexico, on se prépare également à fermer les portes de la grande arène.
La saison n’aura pas été mauvaise, en particulier pour El Juli et le
petit Casasola, qui devrait essayer de poursuivre sur sa lancée, en
Espagne.
Hier, 24 Février, la corrida aura été marquée
par une anecdote très taurine et très humaine, un geste qui provoque
l’émotion saine, et la communion du public.
24
Février – Mexico (Plaza Monumental) – 18ème corrida
de la Temporada Grande – Entre 3 et 5000 personnes :
Impressionnante corrida de Xajay. Gros trapio, du poids et des
cornes. Avec tout cela, certaines qualité que les hommes auraient du
mettre à profit.
Alberto Ramirez, le torero de Castellon,
confirmait son alternative. Vêtu de rose et or, les jeune
diestro se battit en terrain des tablas, avec le premier « Palaomero »,
de 545 kgs, écoutant le silence. Par contre, il fut vaillant et brillant
face au sixième. Hélas, le puntillero fit traîner les choses et la pétition
majoritaire ne fut pas entendue par le président. Vuelta
Federico Pizarro toucha le mauvais lot. De plus,
il se fit valainement prendre par le quatrième qu’il était parti
attendre à genoux, à portagayola, en plein centre du ruedo. Grosse
cogida, letoro prenant le torero et le reprenant au vol. C’est alors que
du callejon sauta au quite une civil « muy torero »… Il
s’agissait de Mauricio Portillo, président de l’association de
matadores et novilleros, actuellement protagoniste d’un conflit au
niveau des professionnels mexicains. Quite du matador président et énorme
ovation. Pizarro, dans le cirage, ne s’est pas rendu compte du geste de
compañerismo, et brinde son toro à l’épouse de Rafael Herrerias,
empresa de la plaza. Le public lui reprocha durement ce peu de
reconnaissance. Le torero flotta devant son toro, et de même, ne brilla
guère devant le sobrero. Au bilan : Division, sifflets, silence au
septième, et des coups partout. Sale journée.
Fernando Ochoa fut le vainqueur de la corrida,
coupant une oreille un peu généreuse au sixième toro qu’il eut
l’intelligence de brinder à Mauricio Portillo, réparant ainsi la bévue
de son collègue, et se gagnant une grosse ovation. Ochoa se fit également
secouer lors du tiers de
banderilles partagé, au sobrero, avec Pizarro.
Ramirez « estuvo en torero », mais
c’est Portillo qui a triomphé.… Comme quoi, quand on est torero, on
l’est « de lumières » et en civil ! |
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UN
FESTIVAL DE FESTIVALS….
25 Février : A la veille de chaque temporada, il est de tradition de
monter des festivals qui ont la double faculté de faire un peu de bien
autour de soi, car ils ont souvent un but caritatif, et surtout, de
permettre aux toreros de « chauffer les moteurs », en public,
avant les premières ferias. Hier, deux festivals très importants, à
Murcia et Jaen, tandis que près de Huelva, les aficionados se sont saoulés
de bon toreo.
24
Février – Murcia – Plaza de la Condomina – Festival contre le
cancer – « No hay billetes » : Grande ambiance et grand
spectacle. A cheval, Andy Cartagena coupe deux oreilles à un Bohorquez -
« A pied », triomphe de Damaso Gonzalez et Pepin Liria
qui obtiennent les deux oreilles et la queue de leur adversaire de Las
Ramblas et du Marquis de Domecq, respectivement – Deux oreilles pour El
Cordobes, d’un toro de Nazario Ibañez – Deux trophées pour le
Morante, d’un Nuñez del Cuvillo – Rivera Ordoñez et le novillero El
Rubio coupent un trophée à des novillos de Jandilla et Maria Luis
Dominguez Perez de Vargas.
24
Février – Jaen – Plus de ¾ de Plaza : Triomphe d’Alvaro
Montes, Enrique Ponce et du novillero Jorge Ibañez, face à des novillos
de Torrestrella. Excellent, le troisième, qui frisa l’indulto et à qui
on donna vuelta – Juan Carlos Garcia, Miguel Abellan et Javier Conde
coupent un trophée – Paco Ojeda est applaudi.
24
Février – Trigueros (Huelva) – Petite entrée : Novillos de
différentes ganaderias, avec en évidence, les 5 et 6èmes, excellents,
de Concha y Sierra et de Macandro, respectivement, à qui on donna une
vuelta posthume.
Il s’est coupé quatorze oreilles et quatre
queues au cours de cette grande après midi de toreo : Emilio Silvera,
Francisco Barroso, El cid et Luis Vilches coupent tous les trophées.
Oscar Higares, Canales Rivera, Davila Miura font deux oreilles, chacun. Ce
fut… un vrai festival ! |
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NIMES,
ASCENSION… NIMES, ATTENTION !
26 Février : La
bataille du printemps n’a pas été gagnée. Les toros s’y sont opposés.
Cela arrive, quel que soit le soin qu’on mette à les sélectionner. Nîmes
doit attendre, et l’aficion, de même, espérera des jours meilleurs,
pour Pâques ou la Trinité… pour l’Ascencion ou Pentecôte…
Fidèle à son image, cherchant à créer
l’impact et le médiatique, l’empresa nîmoise propose trois gros
rendez vous pour l’Ascencion, (les 8 et 9 Mai). Ce sera un rude
challenge, dans la mesure où Pentecôte est très tôt, cette année (19
et 20 mai), et que le nombre de ceux qui viendront pour les deux corridas
de prestige ne compensera peut-être pas celui de aficionados « déçus
de février », se réservant pour la feria.
De plus, les cartels de l’Ascencion ne sont pas
sans risque, tant sur le plan économique q’artistique. Grande affiche,
le 9 Mai, pour l’alternative de Cesar Jimenez, avec Paco Ojeda de
parrain, et Juli en témoin. Question : Paco Ojeda sera t’il là,
et que sera « son statut torero » ? Figura qui revient au
plus haut ? ou maestro sur le retour qui tente un laborieux come
back, laissant les gens d’Olivenza, Castellon et Séville sur leur faim ?
Gros cartel, grosse dépense. Juli est une garantie… mais c’est pas
gratuit.
Le 8 Mai, Six toros de Baltasar Iban pour Antonio
Ferrera, seul. Cardiaques s’abstenir ! Pour sûr, « s’il va
au bout », on peut déjà ouvrir la porte de tous les consuls…
S’il va au bout ! Baltasar Iban… es mucho Baltasar Iban ! »
et Antonio Ferrera, s’il a la hargne et le courage, devra faire face à
un rude challenge : aller à mas et ne pas fatiguer les esprits. On
sait que le garçon a un cœur gros comme ça, et que sur deux toros, il
peut allumer mile feux… Mais sur six ? Par ailleurs, il se fait
beaucoup secouer. Samedi encore, il dut visiter l’infirmerie, à
Medellin.
Un gros pari ! Un gros danger, également !
Samedi, Ferrera a mis le feu en Colombie, d’accord. De Medellin, il
coupe le plus grand nombre d’oreilles, en deux corridas… mais le trophée
va à Caballero. Le coup de toréer avec, à l’épaule le gourde d’Aguardiente,
histoire de faire couleur locale… arrêter la faena pour s’envoyer un
coup d’eau de vie… cela va une fois, mais cela n’apporte rien à sa
qualité torera. A vouloir trop en faire, et sur six toros, il ne va pas
se gêner, Antonio Ferrera peut « tutoyer la vulgarité », et
se brûler les ailes… Un gros risque, décidément. Mais un sacré
challenge qu’il faudra courir voir.
Entre les deux évènements, une novillada non
piquée, et « la novillada de la Cape d’Or ». Pas de cartel
pour le moment, mais, si
l’on suit la logique, cette « finale » devrait rassembler
ceux qui ont brillé « à la Primavera ». Donc : Julien
Lescarret, Jose Mari Manzanares junior et Fernando Cruz. On ne doit pas en
être bien loin…
Pues bien ! Le pari de l’Ascension est un
gros morceau, digne de Nîmes. Mais… attention ! |
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COLOMBIE,
C'EST FINI…
26 Février : La temporada Colombienne s’est pratiquement terminée
dimanche, à Bogota. La Colombie taurine va regagner ses pénates, et
Santa Maria comme La Macarena, leurs chapelles respectives. Dehors, on va
passer aux tenues camouflées et au bruit des bottes. La Colombe de la
Paix est allée faire un tour, ailleurs, et les yeux de l’actualité
sont fixés sur ce pauvre et cher pays, plus déchiré que jamais.
Côté
« Toros », la corrida de dimanche, à Bogota, a enthousiasmé
le public et la presse, en particulier dans sa deuxième moitié. Les
toros del Paraiso ont donné une grande seconde mi-temps. Ramiro Cadena a
sauvé sa temporada de fort belle façon. S’il ne put rien faire devant
le toro de sa confirmation d’alternative, du nom de « Capricho »,
il se montra remarquable avec le sixième « Lanudo »- N°62
– 507 Kgs, qui fut brave et noble, au point qu’il en fut gracié. Gros
triomphe pour le ganadero, et un matador colombien
qui peut fonctionner : Ramiro Cadena.
Le Finito ne se cassa pas la tête devant le
sobrero manso d’Ambalo, qui remplaçait le deuxième toro, renvoyé…
pour manso. Par contre il monta une grande faena, très artistique au
quatrième et tua vite. Il y eut un incident : Le public demande les
deux oreilles ; le président n’en accorde qu’une. Finito se vexe
et ne donne pas la vuelta. Foutu caractère. Torero !
El Juli est venu, a vu, et a vaincu… une fois
de plus. Vaillant avec le premier qu’il pincha trois fois, il mit le feu
en quatre épisodes, face au cinquième : Vibrant et spectaculaire à
la cape, avec un grand quite par lopecinas ; courageux en trois
paires de banderilles ; grand muletero, toréant très lentement sur
les deux mains ; énorme estoqueador. Pas plus difficile que cela !
Deux oreilles en or et la foule en délire.
Grande corrida et gros triomphe de ce sacré Juli
qui, cette année, va encore en surprendre plus d’un, non avec cape,
banderilles ou épée… mais à la muleta. On verra.
Du côté de Medellin, on a décerné tous les prix 2002, à Manolo
Caballero, en particulier pour sa faena du 16 février, au toro « Quiteño »
de Don Ernesto Gutierrez Arango. Pour ce qui est du meilleur lot de toros
et du meilleur toro, Cesar Rincon et sa ganaderia de « Las Ventas
del Espiritu Santo » remporte tous les trophées, en particulier
avec le toro «Dichoso », gracié samedi dernier.
Formidable saison ganadera de Cesar Rincon,
triple triomphateur en ses terres de Colombie : Cali, Manizales et
Medellin. Du baume au cœur de celui qui, maintenant, va rentrer en
Espagne, et entreprendre un nouveau combat. |
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SEVILLA
TELEVISEE… EN PARTIE.
26 Février : « On est mal, on est mal ! » Via
Digital nous a trop bien habitués. Assister à toutes les plus grandes
ferias d’Espagne, en direct, dans son salon, un verre à la main…
c’est fini, tout ça.
Joselito et Jose Tomas ont fait valoir leurs
arguments et sont en passe de gagner leur combat, d’autant que Juli leur
emboîte le pas. Cependant, d’autres éléments doivent également
jouer, puisque le bruit insistant court que pour la feria de Séville,
seules six corridas de la pré-feria, et cinq de la semaine des Farolillos
seraient retransmises en direct, soient onze sur 19 spectacles (ou 18, la
corrida de Pâques n’étant jamais retransmise)
Quelle sera la position de l’Empresa ?
Comment Via Digital va t’elle négocier ce virage ? Que ce passera
t’il dans les autres ferias ?
En tous cas, c’est la première fois que, début
Mars, la grande chaîne taurine cryptée n’a pas encore dévoilé son
programme. De plus, le site internet de Via Digital est muet, depuis
plusieurs mois…
Asi que... Cuidado! avec les abonnements. |
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PETITES
HISTOIRES MEXICAINES…
27 Février : Chaque année, quand ils sentent les vacances arriver,
professeurs et élèves terminent « en roue libre », chacun y
allant de ses jeux, petites histoires et anecdotes diverses.
Il en est de même aujourd’hui, à l’avant
veille de la clôture de la temporada à la Monumental de Mexico. Certes,
il reste deux corridas, et la saison se terminera à l’arrastre du
dernier toro. Cependant, la corrida de dimanche dernier a été entourée
d’événements qui auraient pu être
dramatiques, mais se sont heureusement terminés sans gros bobo, ou
presque.
Ainsi, pour la petite histoire, on a noté l’absence dans le callejon,
dimanche, de l’empresa vedette, le roi des coups de gueule, Rafael
Herrerias. C’était bien la première fois. En fait, le pauvre homme était
à la maison, avec le visage « en bleu », une blessure à la
pommette et quelques côtes en long.
Coup de sang ? Coup de corne ? Non,
beaucoup moins glorieux… Chute, la veille, en voulant descendre d’un
camion. Vaya susto ! On s’explique mieux le brindis de Pizarro, à
son épouse, le lendemain. « Que se ponga bien Don Rafae ! »
Corrida « gafe », dimanche. La poisse, de bout en bout. La
corrida a fait « une pauvre entrée », et pour arranger le
tout, les employés de la plaza, qui portaient hier, la recette à la
banque, se sont fait braquer, et piquer 600000 pesos.
Pas aficionados du tout, ces cambrioleurs, qui
auraient du monter leur coup quand toréait le Juli… Cela dit, « un
peso est un peso ! » et le maigre butin va quand même améliorer
l’ordinaire de ces indélicats.
Vedette et grand triomphateur de la corrida de dimanche, le matador
Mauricio Portillo, qui, en civil, courut faire un quite a cuerpo limpio,
à Federico Pizarro, gravement accroché dans une portagayola bien
maladroite.
Portillo, on le sait, est le président de l’Association
des professionnels du Toreo mexicains, actuellement en conflit avec l’Empresa.
Formidable geste du torero, qui a trouvé tout naturel de voler au secours
du compagnon. Celui ci, qui ne lui a pas rendu hommage dans la plaza (ce
qui a été remarqué, d’autant que Fernando Ochoa, lui, brinda au
sauveteur) a rattrapé le coup, dans la presse, soulignant fortement
« qu’il y avait beaucoup de toreros, en civil, dans le callejon,
et que seul Portillo a sauté à son secours. Asi que… éternelle
reconnaissance! ».
On se demande ce qui ce serait passé si Rafael
Herrerias avait été présent. On sait qu’il a eu de durs rapports avec
Portillo, le syndicaliste, et de ce fait, a tout bonnement annulé la
corrida de l’Oreille d’Or, traditionnellement montée au profit de
l’association des matadors, novilleros et rejoneadores mexicains.
Peut-être va t’elle se donner, quand même,
cette corrida… Herrerias n’était pas là.. mais son épouse, si !
Alors, peut-être lui a t’elle raconté, « entre minuit et les
couvertures », l’exploit de Portillo…et qu’au fond, ce geste
magnanime en vaudrait bien un autre, histoire de « garder la main » !
A suivre.
On n’arrête pas le progrès : Dimanche, Alberto Ramirez confirmait
son alternative devant le toro « Palomero », N°427, 545 kgs,
de Xajay. C’est pas nouveau, mais une chaîne de télévision n’a rien
trouvé de mieux que de lui installer un micro cravate, pour entendre les
palpitations de son cœur et les paroles de ses parrains et témoins, au
moment de la cérémonie.
L’histoire ne dit pas ce qu’ils se sont dit :
On imagine de belles paroles d’encouragement et d’espoir en un futur
glorieux… Mais, si cela se trouve, c’était du genre : « Pas
chaud, aujourd’hui ! Et puis en plus… pas un chat dans la plaza ! »
Et l’autre qui renchérit : « Manquerait plus qu’ils se
fassent piquer la caisse ! »…
Le revistero a piqué une rogne et a basé toute
sa reseña sur l’actuacion de Ramirez et son toreo « électrique »…
Echange de bons procédés : Jose Felix Gonzalez va "renvoyer
l’ascenseur" à Mexico. On lui a engagé son torero, Alberto
Ramirez ; il va donc prendre Zotoluco et quatre ou cinq matadors
mexicains, dans les quelques 26 plazas qu’il gère, en Espagne. On sait
se bien comporter, chez les taurinos
On attend avec intérêt la corrida de dimanche prochain, à la monumental :
Antonio Urrutia, Rafael Ortega et Pepin Liria vont affronter une corrida
de Barralva, pur Atanasio Fernandez, créée en 1989. Pepin Liria n’en
sera pas à son premier voyage, à Mexico. Cependant, le torero de Cehegin
n’a jamais toréé à la monumental, mais à la Plaza del « Toreo »
(de Cuatro Caminos). Donc, il confirmera, dimanche, son alternative. |
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PONCE ET
JULI : IL SUFFIT D’UNE FOIS…
27 Février : Bogota vient de récompenser les vainqueurs de sa
temporada, en plaza de Santamaria. Le jury a été unanime :
Triomphateur, Enrique Ponce ; Meilleure faena : El Juli.
La petite histoire veut
qu’Enrique Ponce ne devait pas toréer, cette année en la
capitale Colombienne. Il y est donc venu, en remplacement du Juli, coincé
par sa lésion aux cervicales. Ce
même Juli, quant à lui, ne devait pas toréer, dimanche dernier. Les médecins
avaient essayé de l’en dissuader...
Ponce et Juli sont arrivés, se sont habillés de
lumière, et ont raflé, d’un coup, toutes les mises… Ce doit être
rageant pour certains.
Trophées
de la Saison 2002 à Bogota :
Triomphateur : Enrique Ponce, pour sa
prestation du 15 Février, devant la corrida d’Agualuna
Meilleure Faena : El Juli, le 24 février,
aua cinquième toro du Paraiso.
Meilleur toro de la Temporada 2002 :
« Lanudo », sixième toro du Paraiso, lidié et « indultado »,
dimanche dernier, 24 Février, par Ramiro Cadena.
Meilleur lot de toros : Icuasuco
Meilleur Novillero : Ruiz Sanchez « Ramses ». |
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PENTECOTE
A VIC-FEZENSAC
27 Février : Pour les Espagnols, Vic-Fezensac est aussi dur à
prononcer qu’Azcapotzalco, pour nous, gens de la Gaule profonde… La
plupart du temps, les revisteros de la radio bafouillent une incroyable
bouillie du style « Biclefezan » ou « Biclesansa »…
Une vraie catastrophe pour la promotion du tourisme local auprès des
populations ibères.
Les toreros, par contre, savent de qui on parle.
Il suffit de dire : « Vic ! », et pâlissant
soudain, ils s’en vont d’un terrible « Bic ? Ayyyy !
tela marinera…Vaya ! Pero alli estan todos… »(le reste est
censuré)
Vic débute tôt, cette année. Pentecôte est à mi-mai, et pour faire
« encore plus tôt ! », le célèbre week end gersois
commencera le samedi, par une novillada, à l’heure de l’apéro qui
suit le petit déjeuner. Autre nouveauté : la corrida concours, avec
des tios ! (On s’étonne… Palha n’est pas là ! »).
Surprise, également, la présentation en ces lieux et circonstances, de
Jose Antonio Iniesta, fin torero, qui promit beaucoup, de novillero.
En un mot, une feria « dans la tradition
vicoise », toros et toreros promettant beaucoup, en principe. Que
haya muchisima suerte !
Cartels de « Vic
Fezensac 2002 »
Samedi 18 mai – matinée : Novillada
de Barcial, pour Javier Valverde, Julien Lescarret et un troisième, à désigner.
Samedi 18 Mai – soirée : Corrida de San
Martin, pour le Zotoluco, El Califa et Javier Castaño
Dimanche 19 Mai – matinée - Corrida
concours : Toros de Fraile, Prieto de la Cal, Victorino Martin,
Barcial, Celestino Cuadri, Marques de Albaserrada, pour Fernandez Meca,
Luis Miguel Encabo et Jose Antonio Iniesta
Dimanche 19 Mai – soirée : Toros de Ramon
Flores, pour Alfonso Romero, Juan Bautista et El Cid.
Lundi 20 Mai : Toros del Hoyo de la Gitana,
pour Fernandez Meca, Juan Jose Padilla et Antonio Ferrera. |
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REVUE DE
PAQUETAGE !
28 Février : C’est parti ! La temporada 2002 en Europe débute
aujourd’hui, et va concentrer en trois jours, plusieurs événements qui
préfigureront une saison de grand intérêt, à condition que les toros
« tiennent debout »…
Un « gros festival » au Puerto,
aujourd’hui ; un autre, télévisé, demain, depuis Cordoue ;
puis, Olivenza, samedi et dimanche…tandis que débutera la Magdalena, à
Castellon de la Plana.
Gros programme et « revue de paquetage pour
tout le monde »…
Le festival du Puerto Santa Maria, aujourd’hui, a une importance
capitale pour tous les toreros engagés, certes, mais surtout pour deux
d’entre eux : Enrique Ponce et Morante de la Puebla. Soyons clairs,
ils n’y jouent pas leur carrière, mais Ponce ayant été écarté d’Olivenza
et Morante s’étant fâché avec Séville, se doivent de marquer le
festival de leur présence, « d’occuper le terrain » de l’Aficion
et de la presse taurine.
Ce soir, au Puerto Santa Maria : Festival bénéfique
au profit de l’association des familles d’enfants handicapés
d’Andalousie. Au cartel : Fermin Bohorquez, a caballo ; puis
Ortega Cano, Enrique Ponce, Vicente Barrera, Javier Conde, Morante de la
Puebla et Miguel Abellan. Le ganado sera de Bohorquez, Torrealta, Manolo
Gonzalez, Marquis de Domecq, Fuente Ymbro, Jose Luis Marca, Guadalest .
Enrique Ponce, triomphateur de la saison au
Puerto, aura à cœur de marquer le week end de son empreinte, lui qui
s’est vu écarté d’Olivenza, où il débutait sa saison,
traditionnellement, depuis plusieurs années. Monsieur Jose Tomas est passé
par là, avec minauderies et exigences. L’empresa, qui est la même que
celle de Valencia, a préféré accepter ses conditions, histoire de régler
les Fallas. Du coup, il n’y a plus de place pour le torero de Chiva. A
ce niveau, c’est l’orgueil torero qui en prend un coup, aussi, il ne
faut pas douter d’un début tonitruant de Ponce, en particulier à
Castellon et Valencia. C’est dans le ruedo qu’on règle les affaires,
et cela commence aujourd’hui, au festival du Puerto.
Morante de la Puebla a « trois cartouches »
pour faire regretter à Séville de n’avoir pas accepté ses conditions :
Puerto Santa Maria, aujourd’hui ; Olivenza, dimanche ;
Valencia, le 18. Torero de chispa, torero de duende, Morante doit être
parfait, en trois actuaciones qui iront crescendo, tant dans la catégorie
des plazas et donc du ganado, que dans la repercution qu’elles auront
dans le mundillo, c’est à dire: professionnels, presse et Aficion. Les
empresas vont le surveiller du coin de l’œil, et son apoderado, Jose
Luis Peralta doit prendre du Lexomil, cette semaine. Il se sait « sans
force » et donc, son torero doit lui faciliter les choses en
triomphant « vite et fort ». Pour le Morante, le défi avec
lui-même commence aujourd’hui, au Puerto.
Pendant ce temps, il y aura corrida, à Cabra : Finito, El Cordobes
et Rivera Ordoñez, face à des toros de Tornay. Rien de spécial, sinon
que la corrida sera télévisée sur la chaîne andalouse, et que les
toreros auront à cœur de montrer, au moins pour deux d’entre eux, que
« Si ! J’ai bien changé ! » : Manuel Diaz et
Rivera Ordoñez. A suivre le fils de Paquirri, qui doit marquer des points
avant les Fallas et Séville. On retrouvera les deux, avec Abellan,
samedi, à Leganes.
Pour Finito, le challenge est moindre, quoique !
Numéro Un de l’an passé, on se dit : « Bof ! Il fut un
Numéro Un « de circonstance », parce que le Juli s’est fait
secouer trois fois… ». En fait, peu de monde aurait parié sur
tant de régularité d’un Juan Serrano que l’on pensait plus
fantasque. Le Finito, sauf en France, aligna de grandes actuaciones et
promet une qualité croissante, tant au plan « lidia »,
qu’expression artistique. A suivre, en 2002.
Finito est à Cabra, aujourd’hui, "Dia de Andalucia". Demain,
sous les yeux des caméras de TVE1, on pourra le voir au festival de
Cordoue, entouré de Julio Aparicio, Davila Miura, Jose Luis Moreno,
Jose Antonio Canales Rivera, et les deux novilleros, Andres Luis Dorado et
Manolo Martinez. Puis, le Finito changera la traje campero, pour le
« de luces », et fera le paseo, samedi, à Olivenza, bien décidé
à ne pas se faire manger par ses deux augustes compagnons.
Olivenza est une petite plaza, très pimpante, à l’orée du Portugal.
Depuis plusieurs années, elle ouvre la temporada sur deux « corridas
événement » qui ont le don de bouger toute la presse, télévisée,
radiodiffusée, écrite… en particulier, celle « du cœur » !
Les espagnols étant très friands de tous les ragots qui entourent les
vedettes, celles qui veulent le devenir, celles qui l’on été, celles
qui ne le seront jamais, tous, même les non aficionados, ont « un
œil vers Olivenza » (et l’autre « vers le Real Madrid »,
même s’ils n’aiment pas le foot.)
Qui dit "Olivenza" dit Ortega Cano qui
gracie un toro de Victorino ; Egalement les grands retours d’Espartaco,
du Jesulin de Ubrique ; de même les rencontres du Juli avec les
Victorino Martin ; l’alternative d’Antonio Ferrera… etc.
Cette année : Retour officiel de Paco Ojeda,
toréant « à pied » ! La plaza est de moindre
importance, les toros y sont « ce qu’ils sont »… et
pourtant, cette première corrida est capitale pour le diestro de
Sanlucar. Que les toros soient bons ou mauvais, il n’aura pas le droit
de tressaillir ou de reculer, comme à Lima ou a Mexico. Tout le monde a
"le" Paco Ojeda des années 80/85, dans la rétine, et veut le
retrouver tel quel. Sinon, mal asunto ! Samedi soir, on saura. Entouré
de Finito et du Juli, Ojeda devra démontrer, face aux Torrealta qu’il
revient en torero, et non en telonero du Juli, histoire de remplir sa
besace. A ver lo que pasa ! Ou il est « bien », et on en
sera très heureux… Ou il est mal, et il n’arrivera pas à Madrid…
Olivenza, c’est aussi la double journée de
Dimanche : Novillada, le matin avec David Galan et, surtout, la présentation
en Espagne du fils de Manzanares. Pour le moment, il n’y a pas eu
beaucoup d’échos dans la presse, de ses prestations nîmoises, à part
quelques quolibets, du côté de Salamanca. De fait, l’Espagne est
jalouse de s’être vue piquer l’événement par les français. (En
Novembre, on parlait de la première piquée de Manzanares Junior, à
Olivenza. Mais, Casas est passé par là, avant… es que esos Franchutes!)
Dimanche soir, Joselito et le Morante encadreront
Jose Tomas qui débute, très tôt, une saison capitale pour lui. Ou il
revient, avec sa personnalité et son toreo « d’il y a trois ans »,
celui qui mettait tout le monde d’accord ; ou il continue à jouer
les « Samouraï évaporés », et on est reparti pour un tour
de « Tomasitis galopante » qui ne le mènera qu’à une seule
issue, comme l’an passé : « explosion en vol ! ».
Voyons donc si « le Jose Tomas nouveau » est arrivé... On le
saura très vite.
A ses côtés, Joselito devra confirmer la sérénité
et « l’envie » retrouvées, comme semblent le confirmer ses
sorties d’Amérique du Sud, en particulier à Quito. Quant au Morante,
on sait le challenge qui est le sien ; Olivenza sera « sa deuxième
cartouche »… Les toros seront de Juan Pedro Domecq… O sea,
« Toros artistas » !
Actualité chargée, donc, dès le dernier jour de ce mois de Février
2002, à l’aube d’une saison « de mucha ilusion » chez les
hommes… à condition que les toros suivent, bien présentés, chargeant
fort, « con buena o mala leche ! »… mais fort ! Et
ça, c’est une autre histoire ! |
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NE
RIEN DIRE EN BEAUCOUP DE MOTS…
28 Février : Franchement, le communiqué diffusé par l’UVTF,
suite à sa réunion « aimable règlement de compte » du style
« OK, Corral ! » (Et c’est bien de cela qu’il
s’agit, sauf que l’on n’est pas « OK ! », mais
« KO ! »), n’est vraiment pas fait pour nous
rassurer…
Outre les fautes d’orthographe (Vittoriano
del Rio, quand même !), et de français, qui peuvent échapper à
tout le monde (et nous en savons quelque chose !) ; Outre
l’oubli d’un ganadero supposé félon… la longue missive est un aveu
d’impuissance, d’incapacité, de désordre dans les idées, et de
« courage, fuyons ! » dans les actes.
Aveu : Un ! « Oui, on a été
mauvais sur les opérations de prélèvement, conservation et acheminement
des cornes saisies… »(ce qu’ont toujours dit les espagnols, en
particulier les quatre visés. Ben, tiens !) « Oui, il faudra
faire mieux ! On va y travailler ! »…
En attendant, on sanctionne Nîmes qui n’a pas
joué la solidarité… On la sanctionne comment ? « Un blâme ! »…
Pourquoi pas un mot signé de ses parents ?
Protocoles, conventions, signatures partout,
tampons sur toutes les pages… on sourit ! Et beaucoup « s’en
tamponnent ». La preuve !
Voilà donc, le communiqué de l’UVTF… Un
communiqué qui ne renforce guère sa crédibilité. Un communiqué qui a
un seul mérite, celui de dire : « On va essayer d’être
meilleurs… mais on en est pas sûrs!"
Communiqué de l'UVTF:
« L'Union
des Villes Taurines de France », réunie en Bureau, vient de décider
de sanctionner la Ville de Nîmes pour avoir présenté à l'occasion de
la Feria Primavera, des novillos VITTORIANO DEL RIO, élevage mis à
l'index par l'UVTF.
Cet
élevage, ainsi que deux autres, avait en effet présenté au cours de la
dernière temporada des bêtes avec cornes "suspectes".
L'Union
des Villes Taurines avait invité ses membres à l'occasion de son Assemblée
Générale tenue à Floirac, début Février, à ne pas programmer ces élevages.
Cette décision avait été prise à l'unanimité.
Malheureusement,
Nîmes a décidé de déroger à cette position et s'est vue donc
sanctionnée : rappel à l'ordre avec exclusion en cas de récidive.
Soucieuses
d'assurer la promotion et la pérennité de la tauromachie en France, les
villes adhérentes à l'UVTF veulent se présenter aujourd'hui comme les
garantes d'une corrida "propre" et sans équivoque.
Prochainement,
un protocole définissant les modalités de saisie des cornes, de leur
conservation et de leur acheminement vers le lieu d'analyse sera élaboré.
Le
souhait de l'UVTF est d'établir un règlement qui ne souffre aucune
contestation, règlement pouvant être accepté par toutes les parties
concernées.
Elle
entend ainsi, associer à cette démarche, l'ensemble des professionnels.
A
l'occasion de ce Bureau, les villes membres ont rappelé leur désir
d'ouvrir l'UVTF aux professionnels de la tauromachie (éleveurs,
organisateurs taurins, banderillos …) et d'établir avec eux des
relations de confiance.
L'UVTF
entame aujourd'hui une modernisation, de façon à répondre au mieux aux
attentes de chacun (villes, aficionados, éleveurs …), de façon également
à pouvoir assumer pleinement ses responsabilités et jouer pleinement son
rôle."
Ah bon! Parce qu"avant..." non?
Nada, nada! L’art
de dire bien peu de choses…en beaucoup de mots !" |
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