L'ACTUALITÉ TAURINE
(mars)

JOSE TOMAS RELEVE LE GANT.

     Répondant au Juli et ses Victorinos de Castellon, Jose Tomas aurait demandé les Alfonso Martin à Madrid. On sait le trapio et la fiereza des frères des Victorinos. Par ailleurs, il semble que l'empresa de Madrid lui proposerait pour la San Isidro, trois corridas non télévisées. Que va t'il donc se passer avec Via Digital qui a le contrat pour téléviser toutes les corridas de la feria, exceptées celles retransmises par TVE 1 et canal Andalucia .
     A signaler, de même, que le madrilène est allé voir du côté de la finca del Partido de Resina, où les ex-Pablo Romero se préparent à une temporada 2000 qui pourrait bien être celle du grand renouveau.

 

PABLO ROMERO DE L'AN 2000

     Les toros du Partido de Resina (leur nouveau nom) sortiront cette année en plazas de Madrid, Pamplona, Cordoba, Arles, Dax et une autre plaza importante, peut-être San Sebastian, où ils triomphèrent l'an passé.

 

PABLO HERMOSO DE MENDOZA, IDOLE DES AMERIQUES

     Le cavalier de Navarre est rentré des sa tournée américaine, les poches pleines: 49 oreilles et 8 rabos. Hors des conflits télévisuels, le rejonéador prépare une grande saison 2000, afin de faire, définitivement, la différence. Pour débuter, six toros, tout seul, le 8 avril, à Zaragoza.

 

DAMASO GONZALEZ REVIENT

     Pour une corrida… Le fakir d'Albacete reviendrait dans "sa" plaza, pour "sa" corrida, celle d'Asprona, en juin prochain, avec Caballero et Juli, devant des toros de Las Ramblas. Que se passera t'il si Damaso triomphe? Gusanillo, gusanillo ! 

 

 

LES CAPRICES DE MONSIEUR MARTIN ARRANZ

     Conflit en perspective, autour de cartels de Madrid, pour la San Isidro. Propositions/exigences de l'Apoderado de Joselito et Jose Tomas... Contre-propositions de l'Empresa Toresma de Madrid. Cela part dans tous les sens avec lettres notariales, conférences de presse, communiqués divers, interviews ... On a du mal à s'y retrouver. Total: L'empresa propose aux deux figures deux courses en fin de Feria, hors abonnement, mais dans le cycle de la San Isidro, les 10 et 11juin, sans télévision. Feuilleton à suivre. 

 

MANOLO CABALLERO ET MORANTE DE LA PUEBLA, EN GRANDE FORME.

     Villeneuve de Marsan - 27 Février : L'un arrive triomphant du Mexique, bronzé, affûté, les idées claires, euphorique, en un mot "embalado": Manolo Caballero. L'autre, Morante de la Puebla, revient et se retrouve, après le dure lésion qui le laissa plus de quatre mois, immobilisé, avec ses idées noires et ses illusions. Morante n'a rien perdu de son sitio et de ce toreo d'empaque qui donne tant d'espoir.

     Manolo Caballero et Morante sont les deux triomphateurs du traditionnel festival de Villeneuve de Marsan qui, par ailleurs, a vu un Espartaco ultra motivé, et l'entrée dans le grand bain, du novillero local Julien Lescarret.

(Villeneuve de Marsan : Voir "Galerie Photos - 2000" )

 

DEUXIEME TORO GRACIE POUR FINITO DE CORDOBA .

     Un torero en verve, dit " embalado ", se voit, bien souvent, accompagné d’une chance insolente. En moins de quinze jours, Finito de Cordoba torée magnifiquement le festival de sa capitale, en direct à la télévision, puis gracie un toro de Pereda à Huelva. Le temps de prendre une douche et un avion pour le Venezuela, Juan vient de triompher en plaza de Merida, le mars, obtenant la grâce d’un toro de Rancho Grande. On ne peut mieux commencer la saison.

 

LE RENOUVEAU DE VICTOR PUERTO

     Durement secoué par la presse et surtout l’Aficion de Madrid,  après une malheureuse après-midi de la San Isidro 98, Victor Puerto a repris ses marques en 99 dans des plazas et ferias de moindre catégorie et démarre très fort la saison 2000. Triomphateur de la feria de Valdemorrillo, Victor Puerto vient de prendre six toros à Esquivias, marquant des points pour une saison 2000, et un retour au premier rang, qui se décideront à Las Ventas, et seulement là, pour la feria de San Isidro.  

 

FALLAS DE VALENCIA: Déceptions variées.

La feria de Valencia 2000 a connu un grand succès populaire, la plaza se remplissant à plusieurs reprises, en particulier le fameux 16 mars, date que les figures craignent particulièrement. La feria a connu plusieurs après-midi où le vent a faussé le jeu, en particulier le dernier jour, pour le mano a mano Ponce-Barrera.

     Côté ganaderias, le bilan est décevant, la présentation étant légèrement inférieure à 1999, et le jeu bien en-dessous de ce qui était attendu: Se sauvent les toros du Capea, un peu faibles, quelque Alcurrucen, quelque Atanasio, et la corrida de Cuadri. Les grosses déceptions: Ventorrillo, et, à un degré moindre: Jose Luis Pereda

     Cette première feria de la Temporada aura été marquée par les triomphes de Manolo Caballero et Miguel Abellan qui sont sortis a hombros, respectivement face à des toros d'Alcurrucen et de Carmen Lorenzo. Deux oreilles, chacun.

     La grande révélation ou confirmation est Jose Pacheco "El Califa", qui toréa magnifiquement deux Cuadri encastés, mais tua très mal, perdant ainsi trois oreilles. il est le vrai triomphateur de la feria.

     Ont sauvé leur feria: Enrique Ponce, très mal servi au sorteo, face aux ventorrillo et aux Atanasio. Une seule oreille pour le maître du lieu, qui fêtait ses dix ans d'alternative, et ne ménagea pas ses efforts. Morante de la Puebla, remarquable de classe et de technique devant le lot très décevant de Pereda. Juan Bautista fit une grosse impression, par son aisance devant le toro, son répertoire varié et son courage. Il perdit une oreille avec l'épée. Pepin Liria, solide et régulier est un des rares à ne pas avoir pinché, coupant une juste oreille à un toro du Capéa.

      Les déceptions s'appellent: Vicente Barrera, contesté chez lui; Rivera Ordonez, mal servi, embrouillé et catastrophique à l'épée. El cordobes ne put rien faire face aux toros très décevants du Ventorrillo. Mora, remplaçant Curro Romero, eut des détails.Padilla et Davila Miura n'ont rien dit, malgré leur vaillance. Les toreros valencianos n'ont pu que surnager, face aux Bohorquez, avec un accesit à Angel de la Rosa

 

    Le moment terrible de la Feria: Jeudi 16, le premier Ventorrillo prend Espartaco, de façon dramatique. Lancé haut, retombant sur la nuque, le torero, inconscient, reçoit une cornada au sol, dans la cuisse droite. Blessure grave, qui fait craindre un moment que le nerf sciatique a été touché. Il n'en est rien, mais la grande crainte se situait au niveau des cervicales, les tristes images de Nimeno et de Robles, flottant un moment dans le souvenir, en voyant Espartaco, emporté vers l'infirmerie, inconscient, le corps ratatiné sur lui-même, dans une position qui fit grand peur. Heureusement, rien du côté vertébral et une cornada limpia. Un mois de convalescence, le torero ayant déjà posé le pied au sol, dimanche soir.

     La feria des Fallas 2000 s'est terminé sur la triste nouvelle du soudain décès, dans sa chambre d'hôtel, du célèbre revistero Curro Féten. Une grande figure du mundillo taurin disparaît, et tous pleurent sa grande personnalité, son sens de l'humour, et son immense savoir.
 

MORANTE DE LA PUEBLA A BANDERILLE UN TORO A LORCA

     Surprise, Jose Antonio Morante de la Puebla dont tout le monde attend le toreo de soie, vient de banderiller le cinquième toro de la corrida du 19 mars, en plaza de Lorca (Murcie). Deux poder à poder et un quiebro, excellents, ont surpris la Presse et l'Aficion. Morante va t'il prendre l'habitude de banderiller dans les grandes occasions? A suivre. A souligner l'excellente prestation du sévillano, avec encore une fois, une estocade al recibir, au cinquième dont il coupa deux oreilles.

 

GRAVE BLESSURE DE PEPIN JIMENEZ A LORCA

     Dans cette même corrida, qui a vu, par ailleurs, le triomphe du Juli (quatre oreilles), face à des toros de Juan Pedro Domecq, Pepin Jimenez se fit prendre par le premier, revenat de l'infirmerie pour toréer le quatrième qui le blessa à son tour, gravement. Deux cornadas, plus fracture de l'os iliaque pour le magnifique torero local, par ailleurs prof de maths dans un collège de la Ville. Le torero fera tout pour être rétabli pour la feria de Pâques, en Arles, plaza où il fut très brillant en juillet dernier.

 

LES TROPHÉES DES FALLAS DE VALENCIA

Triomphateur de la Feria: MANOLO CABALLERO
Torero le plus en évidence: "EL CALIFA"
Meilleur Estocade : JUAN BAUTISTA
Meilleur toréo à la cape: MANOLO CABALLERO
Meilleur lot de toros : non attribué
Meilleur Toro: "BOTINERO" - 6ème toro de CARMEN LORENZO (Miguel Abellan)
Meilleure Pique: MANOLO QUINTA
Meilleure paire de Banderilles: CURRO MOLINA

N'ont pas été attribués les prix au meilleur novillero, meilleur réjonéador, meilleur péon de brega.

 

SIMON CASAS A ZARAGOZA: DEBUT EN FANFARE

     On connaît la force imaginative de Simon Casas. On sait, et personne ne peut songer à le nier, comment il a ramené au plus haut niveau l'image des arènes de Nîmes, dans la décade des 80. Cependant, c'est à Valencia que Simon avait fait preuve d'une belle spontanéité créatrice, dans une arène très difficile, hors des Fallas. Le nimois, peu à peu, aurait ramené l'aficion à la plaza. Cependant, la politique et l'économie ne lui avaient pas laissé le temps d'aller au bout ...et il avait perdu Valencia. 

     Les erreurs du passé portent souvent leurs fruits, mais ne peuvent estomper l'envie de créer, de surprendre, voire de choquer. Simon Casas qui vient d'emporter la Plaza de Zaragoza, va, à n'en pas douter, poursuivre, à plus haute échelle, la conquête des plazas d'Espagne, déjà entreprise sur Castellon, avec pour objectif... un jour.. Madrid. Et il y parviendra.
    Casas vient de surprendre tout le monde en montant une première partie de temporada très alléchante dans la ville du Pilar, avec des novilladas et corridas "de lujo", parsemées de gros coups médiatiques tels la corrida du 8 avril, avec Pablo Hermoso de Mendoza en unico espada, et une corrida-concours le 4 juin, avec des toros-toros, lidiés par Luis francisco ESPLA, tout seul. Quand on voit les ganaderias en compétition... Chapeau.

     D'autres trouvailles à découvrir dans la section "Carteles", et, à n'en pas douter, sur le web, Casas en passionné de la communication, ne pouvant pas avoir laissé passer une telle occasion. A suivre de très près et ... Suerte Simon. 

 

8 AVRIL: MONT DE MARSAN

FESTIVAL HOMMAGE A JOSE MANUEL MUNOZ ORTIZ

     Le 22 juin 1999, en plaza de Vic-Fezensac, un homme est mort. Jose Munoz, picador de dynastie, était renversé et restait bloqué, écrasé sous son cheval. Le destin, le toro, avaient encore frappé. L'Histoire s'écrivait.
C'est en son hommage, et au bénéfice de sa famille, que la "Pena Cesar Rincon", de Mont de Marsan, organise son festival annuel, qui se déroulera le 8 avril, à partir de 17 heures, en plaza du Plumaçon..
Au cartel: plusieurs ganaderias de lujo pour les diestros: ORTEGA CANO -EL CORDOBES - JOSE ANTONIO MUNOZ - RIVERA ORDONEZ - UCEDA LEAL - DAVILA MIURA - MORANTE DE LA PUEBLA et SEBASTIAN CASTELLA

     A souligner la grande initiative de la "Pena Rincon", et sa remarquable gestion de l'évènement, les divers festivals précédents, toujours organisés au profit de grandes causes, ayant toujours donné satisfaction au plan artistique, et des résultats importants, et très clairs au plan financier. Chapeau! et une grande réussite pour cet hommage auquel tout aficionado se doit d'être présent

ATTENTION: Manuel Diaz blessé, sera remplacé par Javier CONDE

DIMANCHE 8 AVRIL - 17 heures - MONT DE MARSAN RENSEIGNEMENTS ET LOCATION: 05 58 75 39 08

 

FORMIDABLE PRESTATION DU DUO "MORANTE- EL JULI"

     Olivenza, on le sait, a trouvé un créneau qui, chaque année, fait parler d'elle. Deux gros cartels en tout début de temporada, créent l'évènement.
     2000 restera dans les mémoires, avec une corrida de victorino le samedi 25 mars, qui vit triompher la technique et la toreria d'Enrique Ponce.
     Mais c'est surtout la corrida du dimanche 26 qui retient l'attention, avec un gros duel "Morante de la Puebla" - "El Juli", et surtout une très grande faena, à ranger, déjà, dans les éphémérides de la temporada naissante: Face à "Ingenuo", cinquième toro de Fuente Ymbro (Jandilla), le Morante sculptera une faena d'anthologie, lente, cadencée, en quasi totalité sur la main gauche, toute d'empaque et d'inspiration. Faenon clôturé d'une estocade à recibir et la folie dans les gradins, où des Aficionados pleuraient d'émotion. Deux oreilles et la queue pour le torero de la Puebla del Rio et une question: Peut-il faire mieux? Réponse: A n'en pas douter.
     Cette corrida vit, de même, une jolie faena de Manzanares et un tourbillon appelé "El Juli". Quatre oreilles pour Julian Lopez, qui ne s'avoua jamais vaincu, et en réaction au triomphe du compagnon, alla recevoir le sixième toro, genoux en terre face au toril.
     Morante- El Juli, une pareja qui est en train de se former, très complémentaire, et qui pourrait bien "ramasser toutes les mises" en 2000.