Petit
fils du célèbre torero des années trente du même nom, Vicente
Barrera, visage sérieux, glabre, presque sans expression, traîne sa
tristesse apparente et son toreo manoletista tout au long des ruedos et
des temporadas. Mené par la grande maison Lozano, cet érudit (il est
avocat), venu au toreo sur le tard, est en fait un vrai gentil, au
caractère bien trempé, face au toro.
Grand
adversaire régional d'Enrique Ponce, c'est en plaza de Valencia qu'il
donne toute sa mesure, face à tous les toros. Ceux qui le croient court
de technique en furent parfois pour leurs frais, en particulier face à
un Victorino, en juillet 98, en cette même plaza.
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Les
passes sont courtes, enchaînées en un même terrain, le torero restant
imperturbablement vertical. Ce style très personnel peut subjuguer,
lors des faenas d'apothéose ... Il peut aussi, parfois, sembler
monocorde.
Vicente
Barrera n'a jamais pu triompher totalement dans une des grandes ferias
qui marquent la temporada (Seville, Madrid, Pamplona ... ). Il lui a
manqué un atome de réussite lors de la San Isidro 99, où il brilla
face à un toro de Samuel Flores.Très
volontaire, tueur régulier, Vicente Barrera a probablement laissé
passer "le train des grandes figures", mais reste un excellent
complément de cartel.
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La
temporada 2000 sera pour lui primordiale. Le valenciano, devant les
exigences financières des autres figures, a encore une carte à jouer...
la dernière.
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