Jose TOMAS

JOSE TOMAS - Jose Tomas ROMAN MARTIN
 Né le 20/8/75 - GALAPAGAR (MADRID)

Premier costume :11/2/1988 -COLMENAREJO (MADRID)
Première piquée : 17/7/93 - BENIDORM
Présentation à Madrid : 24/9/95 - (Turquoise et or)
     Novillo de LAS RAMBLAS -"Dislocado" – N°24 - 445 Kgs 
                               L.M ENCABO - RAFAELILLO

 Alternative : MEJICO - 10/12/95 - (Rouge et or)
      Toro de XAJAY - "Mariachi"- N°  - 500 Kgs
               
JORGE GUTIERREZ - MANOLO MEJIA
Confirmation : MADRID - 14 MAI 1996 - 
(Blanc et or)
     
Toro de JANDILLA - "Jumito" - N°119 - 472 Kgs - negro
               
ORTEGA CANO - JESULIN DE UBRIQUE

 

          Définir en quelques lignes l’homme et son toreo est une gageure où l'on ne peut se risquer. José Tomas passionne justement parce que l'on a du mal à définir sa personnalité, dans et hors du ruedo. 

Seules des impressions, des flashes, des impacts vous font sursauter, ébahis d'admiration et émus devant la beauté d'un toreo « hors limites », et pourtant totalement classique: Faire les choses calmement, prendre la charge du toro, la conduire, l'amener derrière la hanche et pivoter sur les talons pour enchaîner la prochaine passe.

          La véronique et la naturelle sont les passes fondamentales de Jose Tomas. S'appuyant sur un courage froid qui fait hurler l'aficionado qui sait, et le public néophyte qui a tout à apprendre, l'homme a une capacité d'aguante hors du commun et sculpte sur place toute la grandeur du toreo de toujours.

La cape est douce, maniée mains basses, lente et majestueuse. La gaonera du quite sera millimétrée et fera hurler de peur, rugir de plaisir. La chicuelina pointera également courage et vista.

A la muleta, technique, inspiration et détermination créent l'émotion. Le torero aime la verticalité et la proximité aux cornes, attendant la charge, impavide. On retrouve ce don, en particulier dans le toreo fondamental "main gauche". Qu'elles soient données pieds joints ou en chargeant la suerte, les naturelles de Jose Tomas traduisent à la fois puissance et douceur. Les passes de pecho sont de vraies délivrances, pour le trorero ... et pour le public. Les desplantes sont discrets, mais authentiques, et la faena se terminera souvent par la manoletina, que le diestro de Galapagar remet au goût du jour, immobile, au fil des pointes.

Sans être un grand tueur, Jose Tomas traduit, épée en main, le courage tranquille qui est le sien, et qui surprend toujours après de terribles voltiges que les toros ne manquent pas de lui infliger.

D'une personnalité discrète, voire timide, José Tomas est également « un sacré caractère". La France ne l'a pas encore totalement découvert, en particulier le Sud-est, où "cela ne passe pas", pour le moment. C'est avant tout, à Madrid qu'il faut courir le voir.Sla San Isidro 1998 avait déjà soulevé l'exigente et capricieuse aficion de Las Ventas. Mais, on se souviendra longtemps du toro del Sierro, sixième du 18 mai 99, de cette faena d'épouvante donnée à cet ouragan cornu qui le désarma à plusieurs reprises, visant à chaque passage le visage et le cou de l'homme de lumières. Une semaine plus tard, deux faenas parfaites, gâchées avec l'épée, l'amenaient au bord de l'Historique. Puis vint l'apothéose de la Corrida de Bienfaisance. La messe était dite: José Tomas, Figura del Toreo.

            Arriver au sommet est une chose. Se maintenir en est une autre. Jose Tomas devra le vérifier en l'An 2000, et ne pas se tromper. Il est un torero qui a encore d'énormes choses à révéler et sa progression est certaine. Cependant, sa stratégie de refuser la télévision, risque de lui fermer quelques portes des grandes ferias et de quelques coeurs aficionados.

Absent de Valencia, de Séville, où il n'est pas totalement "entré", il ne doit pas manquer "sa" Madrid, où, on le sait toutes les corridas sont télévisées en direct. Par ailleurs, son amitié avec Joselito ne risque t'elle pas, au fil des sorteos, de s'émousser? Ils vont beaucoup toréer ensemble, et on sait que Joselito ne s'amuse pas. Par ailleurs, le public en voudra pour son argent, et les deux compères devront veiller à ne pas "avoir un coup de blues", le même jour.

Pour José Tomas, la temporada 2000 devra transformer une conviction en certitude: nous sommes en présence de la figure torera du XXI siècle.

 

NOMBRE DE NOVILLADAS, AVANT  L’ALTERNATIVE
32 au Mexique - 56 en Espagne et France

NOMBRE DE CORRIDAS: Espagne et France
1995 :   1 (corrida d'alternative - Mejico)
1996 : 35 corridas -   36 oreilles
1997 : 79 corridas -   68 oreilles
1998 : 72 corridas -   90 oreilles
1999 : 65 corridas - 108 oreilles